jeudi 12 janvier 2017 - par PRCF

Procès #Goodyear : 1 an de prison pour terroriser les travailleurs et frapper la #CGT #justicedeclasse

 Procès Goodyear. Plusieurs centaines de travailleurs s’étaient rassemblés ce 11 janvier devant le tribunal d’Amiens pour soutenir les 8 de Goodyear. Quand le verdict de la honte est à nouveau tombé – une relaxe et huit condamnation à des peines de prison – un même cri de colère contre une justice de classe et un procès politique. Une indignation reprise par les réseaux sociaux exprimant la solidarité populaire avec les ouvriers de Goodyear Amiens Nord, frappés par l’exploitation capitaliste, par la fermeture scandaleuse de leur usine puis par une justice inique et politique. Si les peines sont notablement réduites par rapport au jugement de première instance qui avait vu la condamnation à de la prison ferme des 8 de Goodyear, le verdict est très loin de la relaxe qui était attendue au regard des faits. De la relaxe demandée par les 171 000 signataires de l’appel des Goodyear.

Procès Goodyear : une exécution judiciaire

« Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

  • Quatre des huit de Goodyear ont été relaxé des chefs d’accusation de séquestration (Hassan B. Jean Yves S. Emmanuel A. et Nicolas L.). Quatre sont condamnés à 12 mois de prisons avec sursis (M Wane, Reynald J., Jean François Q. et Mickaël M.)
  • Mickaël Wamen et 4 travailleurs sont relaxés des chefs accusation de violence en réunion suivie d’une incapacité de travail personnel n’excédant pas 8 jours. Emmanuel A est condamné à 2 mois de prison avec sursis et Jean Yves S. et Nicolas L. sont condamnés à 3 mois de prison avec sursis
  • Un est totalement relaxé.

Ce verdict – dans un procès pour séquestration et violence sans aucun plaignant ! – démontre par les peines prononcées et leur répartition sa nature politique. Ce tribunal aux ordres se devait de condamner les 8 de Goodyear. Pour frapper la CGT, pour frapper des syndicalistes et des ouvriers osant défendre leur droit, et cela pour terroriser l’ensemble des travailleurs.

Alors il a condamné pour séquestration des délégués syndicaux, alors qu’il reconnait qu’ils sont innocents de tout fait de violence. Incohérence.

Alors il a condamné 3 ouvriers et syndicalistes pour des faits de violence tout en les reconnaissant innocent des faits de séquestration. Incohérence encore.

Pourtant les débats du procès en appel avait démontré la vacuité des accusations portées par le représentant du gouvernement – commanditaire du procès – qui avait dû le reconnaitre lui même, l’avocat général Dominique Tailhardat portant des réquisitions en deçà de la condamnation de première instance, n’osant pas réclamer des peines de prisons fermes contre les 8.

Comment s’étonner de ce verdict de culpabilité lorsque l’on se souvient de la condamnation en première instance par le tribunal correctionnel d’Amiens à deux ans de prison, dont quinze mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve de cinq ans et quand on se souvient que le procureur qui a décidé de poursuivre les 8 de goodyear alors qu’il n’y avait aucun dépôt de plainte a classé sans suite 450 plaintes déposées par les salariés pour harcèlement ou mise en danger de l’entrepris ?

Comment ne pas en percevoir toute la nature inique, de classe, celle d’un procès politique lorsque l’on compare les peines prononcées en regard de celles prévues par le Code Pénal pour de véritables coupables ?

Comment oublier et passer sous silence les plus de 1000 condamnations de militants, de manifestants, de syndicalistes coupables de s’être opposés au printemps dernier à l’euro Loi Travail détruisant le code du travail ?

Tous ensemble pour la relaxe !

D’ores et déjà, Michael Wamen a annoncé son intention de se pourvoir en cassation pour obtenir la relaxe :

« en cassation je reste persuadé qu’on obtiendra la relaxe pour tous les camarades et notamment moi »

Sur les réseaux sociaux les travailleurs indignés constatent une justice à deux vitesses faisant la comparaison entre l’absence de peine pour Christine Lagarde reconnue coupable dans l’affaire de l’arbitrage Crédit Lyonnais qui avait permis à Bernard Tapie de toucher plus de 80 millions d’euros sur le dos des contribuables et couté au budget de l’Etat près d’un demi milliards d’euros, et les lourdes peines frappant les goodyear.

« Au lieu d’aller en cassation les #goodyear devraient demander à être jugés par la cour de justice de la républlique #lagarde #2poids2mesures » pouvait on ainsi lire sur twitter.

L’avocat des Goodyear Me Rilov a indiqué que les goodyear vont poursuivre la lutte en cassation :

« Nous allons encore une fois faire la démonstration méticuleuse qu’aucun des militants condamnés n’a à se reprocher un acte quel qu’il soit, susceptible d’être qualifié de délit pénal, nous en sommes convaincus, nous avons les preuves »

et souligné une première victoire

« il y a eu des relaxes ». « Sur les faits de séquestration, la moitié des prévenus ont été relaxés. C’est un premier résultat »

Les soutiens affluent pour exiger la relaxe des 7 de goodyears. A l’image de la Commission Luttes du PRCF qui renouvellent son total soutien aux goodyears, aux Air France et à tous les travailleurs frappés par la répression, appelant à la solidarité de classe. Dénonçant ce qui est un symptôme évidant de plus de la fascisation en marche : cela faisait des decennies en France que le pouvoir n’avaient plus osé condamner à de la prison des syndicalistes.

Du coté des candidats à la présidentielle, Jean Luc Mélenchon a dénoncé « Cette justice n’est pas juste » pointant du doigt les ordres données par le gouvernement « les personnes concernées avaient retiré leurs plaintes » « le gouvernement est directement responsable »

De leurs cotés, les candidats à la primaire du PS affiché ce 11 janvier un silence géné : Valls, Hamon, Montebourg, Pinel et Cie font tous partie des gouvernements PS qui ont soutenu dans les faits les patrons de goodyear pour fermer l’usine d’Amiens Nord, envoyant les CRS contre les ouvriers, puis faisant arréter les 8 de Goodyear et les trainant devant la justice. Tous des ministres d’un gouvernement servilement au service du MEDEF !

Les travailleurs condamnés, le patronat voyou protégé

Cette affaire Goodyear remonte à octobre 2007 il y a près de 10 ans, le patronat veut imposer une baisse de salaire et une forte dégradation des conditions de travail aux salariés sommés d’accepter une augmentation du temps de travail, le passage aux 4×8. En prime, le licenciement de 450 d’entre eux. Ce plan social et ce chantage à l’emploi qui ne dit pas son nom intervient alors que l’usine est mobilisée avec la CGT pour réduire les dangers produits par l’exposition aux produits toxiques et cancérigènes qui exposent à des graves maladies professionnelles les ouvriers. Difficile de ne pas faire le lien entre le problème des produits toxiques et cette annonce de plan social. Grâce à une longue bataille – notamment judiciaire – l’usine résiste au chantage jusque fin 2013, alors que le gouvernement PS soutient ouvertement la multinationale. Michael Wamen a raconté la suite dans sa déposition au procès en appel :

«  Le samedi 4, on a informé le directeur qu’on cessait le combat pour l’emploi. Et qu’on voulait ouvrir des négociations sur les indemnités de licenciement.

M. Dheilly nous donne rendez-vous le lundi à 10 heures dans son bureau. Le lundi, il n’y est pas. Arrivés près de la salle Raymond, j’entends un brouhaha. Une centaine de salariés est réunie autour du directeur. Comment sont-ils arrivés là ? Je n’en sais rien. Il leur annonce : Vous n’aurez rien ! » C’est une explosion de colère. Vous savez, Monsieur le juge, j’aurais pu me barrer, mais je serais peut-être devant vous pour non-assistance à personne en danger. »

« Si M. Dheilly m’avait d’abord parlé, j’aurais transmis l’information aux gars sur le parking et on n’en serait pas là. J’ai aussi dit à la direction de fermer la barrière. Tout le monde rentrait comme il voulait. Dans une usine classée Seveso 1 ! »

La suite est connue : deux dirigeants sont retenus par les salariés en colère durant trente heures. Malgré l’annulation de leur plainte, le procureur décide de poursuivre huit salariés – sur 800 présents. les deux représentants du patronat M Dheilly (directeur de l’usine) et M Glesser ne désigne aucun des salariés présents, et la police arrête les syndicalistes CGT !

Ces procès ne visent qu’à une chose : terroriser les travailleurs pour leur interdire de résister collectivement à la guerre menée par le patronat contre leurs salaires, au chantage permanent à l’emploi.

Justice de classe, répression tous azimuts

Ce procès n’est pas un cas isolé. Frappant tous azimuts le mouvement social :

Cliquez ici pour retrouver la carte de France des violences patronales et judiciaires contres les travailleurs !

JBC pour www.initiative-communiste.fr

http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/proces-goodyear-1-an-de-prison-terroriser-travailleurs-frapper-cgt-justicedeclasse/



9 réactions


  • Harry Stotte Harry Stotte 12 janvier 2017 10:52

    « Alors il a condamné pour séquestration des délégués syndicaux, alors qu’il reconnait qu’ils sont innocents de tout fait de violence. »



    En elle-même. la séquestration est une violence, coco !

  • LE CHAT LE CHAT 12 janvier 2017 14:39

    C’est que du sursit , nullement dissuasif pour ces mecs violents qui se croient tout permis ...


  • Trelawney 12 janvier 2017 15:00

    Mickaël Wamen : plutôt laisser mourir son entreprise que de signer un accord

    Dunlop vient d’annoncer la fermeture prochaine d’une usine en Allemagne et le renforcement de son activité à l’usine d’Amiens (avec embauche à la clé). Il est vrai que les syndicats chez Dunlop Amiens, ont sauvé leur usine, grâce à un ­accord de compétitivité. Pour ce qui est des dirigeants cégétistes de l’usine Goodyear d’à côté, ce n’est pas le même tempo, puisqu’ils ont provoqué la fermeture de la leur et le licenciement de ses 1 173 salariés. ­

    Dirigée avec une raideur ­confinant à l’extrémisme par Mickaël Wamen , le ­syndicat a en effet obstinément refusé de ­signer tout accord de réorganisation du travail dans l’entreprise. En 2007, avec sa garde ­rapprochée, ce proche de l’ancien député communiste Maxime Gremetz s’est opposé à une ­adaptation des horaires . En 2009 et en 2012, il a bloqué deux plans ­sociaux devant la justice et torpillé la reprise de ­l’activité agricole de son entreprise par l’américain Titan, traitant au passage son patron de « débile ­mental ». En 2013, il a ­rejeté un plan de ­départs volontaires et, pour finir, séquestré deux cadres de l’entreprise et en molesté un. ­Surnommé « le fou de Dieu » dans les couloirs de la centrale de ­Montreuil, cet « exemple » pour certain est quand même partie avec la conquête somme de 500 000 euro et a ouvert un camping en Vendée et devinez quoi : Il fait travailler son personnel le dimanche.

    Décidément la CGT ne représente qu’elle même et certainement pas les salariés


    • PRCF PRCF 12 janvier 2017 16:42

      @Trelawney
      Savez vous  :
      1° que vous relayez des propos faisant l’objet de poursuite pour diffamation et démenti par Wamen ; Des propos relayés par des officines jaunatres « syndicale » proche du PS.
      2° que le tribunal vient de juger qu’il n’avait molesté personne. la encore mensonge

      bref, la crédibilité de votre commentaire est nulle. Par ailleurs quand vous copiez collé un texte il serait pertinent d’en indiquer la source. En l’occurence un article du très patronal journal Capital.

      Par ailleurs personne ne peut bloquer un plan social. Si ce n’est la justice lorsque celui-ci est illégal
      en 2009 et en 2012, la justice a donc jugé la fermeture de l’usine illégale

      Wamen et la CGT ont preservé 1200 emplois plus ceux des sous traitant de 2007 à 2014.
      Et ce alors que la multinationale a de fait délocalisé la production de l’usine, une usine rentable.

      <<

      C’est la raison pour laquelle Titan était assigné au tribunal vendredi dernier. Selon la CGT, l’entreprise Titan international, qui produit des pneus agricoles Goodyear en Amérique latine et en Amérique du nord, approvisionnerait en ce moment la zone EMEA à la place de l’usine d’Amiens nord.

      En effet, dans le schéma défendu par l’entreprise, l’usine française d’Amiens nord est la seule à fournir la zone EMEA en pneus agricoles de type radial (elle fournit également d’autres types de pneus pour cette zone). Et les deux parties s’accordent pour dire qu’elle est la seule dans cette zone à posséder la technologie nécessaire pour produire ces pneus à forte valeur ajoutée .

      Or lors de la dernière réunion du comité central d’entreprise Goodyear, le 7 mai dernier, la direction a remis des documents comptables aux élus CGT, qui prouvent, selon le syndicat, que Goodyear importerait déjà des pneus agricoles en zone EMEA depuis un pays tiers. 130 000 pneus par an au total. 

      Aucune mention n’est faite du type de pneu. Mais la CGT pense savoir que l’usine brésilienne de Titan, qui produit des pneus de type radial en Amérique latine, comme Amiens nord en zone EMEA, travaille déjà à l’export. « Nous avons eu des contacts avec des camarades brésiliens qui nous confirment que l’usine Goodyear de Sao Paulo (...) produit des pneus radiaux destinés à l’export », expliquait la CGT samedi sur son blog. Elle soupçonne Goodyear d’avoir transféré la production de pneus radiaux destinés à la zone EMEA, au Brésil.

      Les pneus agricoles Goodyear : une activité rentable

      Sur son usine d’Amiens nord, la direction a répété à l’envi que l’entreprise perdait de l’argent sur l’activité tourisme. Elle explique aujourd’hui que l’activité agricole n’est pas non plus rentable (-20 millions d’euros en 2011, selon la direction).

      Pour la CGT, cet atelier est ultra rentable. En 2011, il fournissait 120 000 pneus agricoles par an, sur un marché en croissance. Il n’y aurait aucun intérêt à l’arrêter, si ce n’est pour qu’elle soit réalisée ailleurs dans le monde.

      Fin 2010, Goodyear avait essayé de vendre tout son business de pneus agricoles en zone EMEA à l’entreprise Titan international, un spécialiste des pneus agricoles. Il ne s’agissait pas seulement de vendre les usines de production, dont celle d’Amiens nord, mais également le droit de commercialiser la marque Goodyear dans la zone EMEA.

      Pour la CGT, Titan était intéressé par la marque Goodyear et ses parts de marché, mais pas par une usine implantée en France. C’est pourquoi, selon eux, Titan ne s’est pas jamais engagé à maintenir l’activité farm sur plus de deux ans à Amiens.

      Finalement le deal ne s’est jamais fait. Enfin officiellement.

      Pour la CGT, Goodyear aurait conclu un accord secret avec Titan

      Fin 2011, Titan avait annoncé n’être définitivement plus acheteur de l’usine d’Amiens nord. Goodyear annonçait quelques semaines plus tard qu’il souhaitait fermer le site.

      Pour Fiodor Rilov, l’avocat, Titan n’a pas pour autant renoncé à reprendre le business des pneus agricoles en Europe. Les deux groupes américains auraient même conclu un accord secret « Nous avons des éléments pour prouver que Titan est toujours dans le jeu. Derrière la restructuration, il se passe l’exécution d’un accord consistant au transfert des pneus agraires vendus dans la zone Europe. Titan est très impliqué dans cette affaire », expliquait-il face à la juge, vendredi dernier.

      Goodyear ferme-t-il l’usine d’Amiens nord lui-même pour mieux revendre son marché de pneus agricoles en Europe à Titan ?

      Pour la CGT, les deux groupes ont simplement changé de stratégie pour opérer un transfert, qui a déjà eu lieu en Amérique du nord (2005) et en Amérique du sud (2011). Et les deux stratégies impliquaient la fermeture de l’usine d’Amiens nord. 

      Quelle que soit la provenance des importations, la CGT accuse de mensonge une direction qui « affirme depuis le début qu’aucun pneu n’est importé en Europe ». Pour Mickaël Wamen, « la délocalisation de l’activité agraire est déjà effective et depuis longtemps. On nous disait que la baisse de production était liée à la conjoncture, c’est faux ».

      >>

      http://www.letelescope.info/article/goodyear-la-delocalisation-des-pneus-agricoles-en-question/



    • Trelawney 12 janvier 2017 17:38

      @PRCF
      Vous avez beau retourner le truc dans tous les sens, jusqu’à preuve du contraire, nous sommes dans une économie libre et mondialisée et si les pneus brésiliens font concurrence à ceux d’Amiens, tant pis pour Amiens. C’est la dur loi du marché.

      Le fait est qu’une attitude jusqu’auboutiste façon CGT conduit au fait que pour la direction, c’est à dire celui qui possède l’usine, c’est à dire celui qui signe les chèques et accessoirement paie les salaires (et dans ce cas précis ce n’est pas la CGT), faire fonctionner une usine dans ces conditions est tout bonnement impossible. Et quand une usine perd de l’argent on prend des mesures en conséquence.
      Lorsqu’on négocie entre patron et syndicat, il est évident que le patron a des intêrets à défendre et que l’ouvriers aussi. Il faut qu’à la fin des négociations les deux partis trouvent un arrangement qui leur est convenable à tout deux. 
      La négociation ce n’est pas et ça n’a jamais été : « on exige cela et tant qu’on ne l’a pas obtenu on continue de négocier ». Dans ce cas précis, le patron ne perd pas de temps, il replie ses gaules et va placer son argent ailleurs que dans l’usine d’Amiens. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait en mettant plus de 1000 personnes à la rue.
      Vos camarades de Dunlop et vous pouvez les appeler les « jaunes » ou tout ce que vous voulez on eux négocier intelligemment (mais lorsque on est arrêté à « la lutte des classes » est-ce que l’on peut encore faire preuve d’intelligence). Dunlop Amiens fonctionne trés bien et fabrique des pneus tourismes que soit disant Goodyear Amiens ne sait plus faire. Cette année ils vont augmenter les cadences et embaucher et certainement des anciens Goodyear, sauf biensur ceux marqués au fer rouge (c’est à dire les guignols avec une pancarte devant le tribunal d’Amiens). Ces derniers pourront traiter les autres de larbins, pour eux la sanction est tombée : ce sera RSA pour toute la famille. C’est la seule chose que sait produire la CGT des candidats aux RSA.

      Pour ce qui est de Wamen et son camping on verra cela en 2018, mais faut quand même pas prendre les gens pour des cons, tout ce sait ici bas et on ne balance jamais des infos gratuites

    • PRCF PRCF 13 janvier 2017 11:22

      @Trelawney c’est « merci patron » « oui not monsieur oui not bon maitre »

      1°) Trelawney applaudit les délocalisations et le dumping social. Un bon salarié c’est celui qui accepte de travailler pour pas un rond
      2°) vous citez en exemple l’usine dunlop d’amiens sud.
      mais vous passez sous silence le fait que la production de cette usine a été divisé par deux. La peur n’évite pas le danger et céder au chantage n’évite pas la délocalisation.
      et surtout vous taisez les conséquences dramatiques pour les ouvriers de dunlop amiens sud.
      écoutons ce que décrit la presse :

      « Vous n’imaginez pas comme c’est dur, à l’intérieur »

      Il y a bientôt cinq ans, pour sauver leur emploi, les ouvriers ont accepté de passer des « 3x8 » aux « 4x8 », c’est-à-dire d’enchaîner deux jours où ils travaillent le matin (de 5h à 13h), deux jours l’après-midi (de 13h à 21h), deux jours la nuit (21h à 5h), et deux jours de repos. Certains, qui ne travaillaient pas le week-end, ont découvert l’usine le samedi et le dimanche. En contrepartie, la direction a investi plus de 40 millions d’euros dans le site, et a accordé une prime exceptionnelle de 3 500 euros pour chaque salarié, ainsi que des augmentations de salaires. 

      Ce changement d’organisation « a remis en cause leurs vies de famille et associative. Certains se sont adaptés, d’autres pas du tout », reconnaît aujourd’hui l’ancien leader syndical CGT de Dunlop-Amiens, Claude Dimoff, désormais en retraite. « L’adaptation ne s’est pas faite comme il faut. Notamment parce qu’on avait une direction très dure avec les salariés », confirme le secrétaire du comité d’établissement, Thierry Récoupé.

      Sur le parking d’Amiens-Sud, difficile de parler avec les ouvriers des 4x8 et de leurs répercussions sur le quotidien. « La direction nous a conseillé de ne pas parler aux journalistes », explique l’un d’eux, sans prendre le temps de s’arrêter. "Vous n’imaginez pas comme c’est dur, à l’intérieur. Je ne souhaite à personne de vivre ce qu’on vit. Mais au fond, on n’a pas le choix« , répond l’un de ses collègues, qui précise être agent de fabrication depuis près de treize ans, mais refuse de donner son nom.  »Ici, mieux vaut ne pas faire de bruit." 

      Divorces, fatigue, accidents du travail… 

      Les élus du personnel se font les porte-parole de ces petites et grandes souffrances devenues quotidiennes. Représentant syndical au comité d’entreprise, Nicolas Joseph est entré dans l’entreprise en 1995 comme intérimaire, avant d’être embauché deux ans plus tard. A 44 ans, il évoque « un rythme de travail insupportable ». En une heure de discussion, il aborde tour à tour sa vie de famille, « devenue impossible » ; sa femme, qu’il voit « moins qu’avant » ; sa fille de 10 ans, qu’il « ne peut plus emmener au sport une semaine sur deux » ; le football, qu’il a arrêté « faute de pouvoir s’entraîner suffisamment » à cause des horaires décalés ; les changements d’horaires permanents, sources de « troubles de sommeil »... 

      Et puis il parle de ses collègues. "Il y en a qui disent qu’ils sont plus tendus qu’avant, avec leur femme, leurs enfants. Ils crient dessus pour un rien quand ils rentrent chez eux. Et puis il y en a qui se sont mis à boire, certains à se droguer...« , énumère Nicolas Joseph.  »Quand on est passé aux 4x8, certains ouvriers ne voyaient plus leurs conjointes... Ça a mené à des séparations et à des divorces", ajoute le délégué syndical CFTC, Thierry Récoupé.

      Des salariés de l’usine Goodyear Dunlop d’Amiens (Somme), sur le parking de leur entreprise, le 31 janvier 2013. (PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS)

      Autre conséquence néfaste : les accidents du travail, qui auraient augmenté selon un autre syndicaliste. "En fait, c’est surtout les accidents graves qui ont augmenté, précise Stéphane Moreno, secrétaire adjoint du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Quand vous êtes fatigué, quand vous êtes stressé par rapport à la crise, par rapport à l’avenir de l’usine... Vous vous blessez." 

      Les représentants du syndicat Sud-chimie évoquent également trois suicides ces dernières années, même si officiellement, l’origine n’est pas directement liée au travail. "La direction explique que c’est lié à des problèmes d’ordre privé. Mais ces problèmes familiaux, ils sont dus au rythme infernal dans l’entreprise !" juge Stéphane Moreno, qui souligne que selon les derniers chiffres, pas moins de 150 salariés ont consulté récemment la psychologue de l’entreprise. Soit quelque 15% des effectifs.


    • Trelawney 13 janvier 2017 16:05

      @PRCF
      On peut donc remercier Waben et la CGT d’avoir contribué à fermer l’usine Goodyear Amiens Nord et ainsi éviter tout ce stress aux salariés en leur offrant la liberté d’être chômeur.

      Grand merci mon bon syndicat, pendant que tu t’offres des bureaux à 30000 euro et des appartements dans les beaux quartiers avec écoles privées pour tes enfants, en contribuant aux fermetures d’usines, tu nous évites les stress et les accidents au travail

  • Perceval Perceval 12 janvier 2017 18:00

    la CGT chez Goodyear a non seulement fait perdre 600 emplois (qui pouvaient être sauvés sans son jusqu’auboutisme) mais elle a également fortement abîmé la réputation économique et sociale de la France (personne n’a envie de venir s’installer chez nous et le dernier investissement industriel date de l’an 2000 : Toyota à Onnaing).
    Ces gens là se fichent de l’économie ou de l’emploi ils veulent simplement recréer l’URSS


  • damocles damocles 13 janvier 2017 07:44

    ....et Wildenstein pour le detournement de centaines de millions d’euros  .....devinez le verdict ,,,,, ????


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