mercredi 25 février 2009 - par Daniel Roux

Attention à la dernière marche !

L’affaire Pérol montre une fois de plus la désinvolture du Président de la République concernant les institutions dont il est pourtant le garant. Qui peut s’opposer à la volonté de Sarkozy ? Apparemment, il n’existe aucune procédure, aucune autorité suprême qui puisse contester officiellement un abus manifeste du pouvoir exécutif.

Grâce à Sarkozy, la France est en avance sur le mouvement général d’abandon de l’ambition démocratique. Les citoyens doivent ouvrir les yeux sur le proche aboutissement du long processus de reconquête du pouvoir par une nouvelle aristocratie, l’aristocratie financière.

 La mise en place d’un système se substituant à la démocratie inachevée est en passe d’être achevée. Le terme qui caractérise le mieux ce type de gouvernance est « oligarchie », c’est-à-dire une forme de gouvernement par une classe dominante largement minoritaire, qui se coopte selon des critères connus d’elle seule.

Dans ce texte, et dans mon esprit, les conservateurs sont définis comme étant ceux qui conçoivent l’Etat comme un outil au service exclusif des intérêts de l’aristocratie financière. Cette définition englobe l’ensemble des personnes employées, parfois rétribuées, à cette fin, qu’ils agissent par conviction ou par opportunisme, consciemment ou inconsciemment, du plus haut niveau de l’Etat à l’électeur manipulé votant contre ses intérêts.

Cette reconquête a commencé a porter ses fruits avec les élections de Thatcher (1979) et de Reagan (1981), dans les deux pays identifiés par les Français comme Anglo-saxons et conservateurs (ou néo-cons).

Les conservateurs ont commencé par détruire les organisations syndicales de salariés et les solidarités nationales. Ils ont favorisé les délocalisations des productions industrielles et détourné à leurs profits les savoir-faire. L’utilisation systématique des dumpings sociaux, fiscaux et écologiques par la globalisation, la déréglementation notamment financière, la mise en concurrence généralisée des travailleurs du monde, la maîtrise des médias et des centres de décisions, assurent dorénavant à l’aristocratie une puissance politique et de confortables revenus garantis au dépend des populations dans leur ensemble.

Le processus géré par les conservateurs remettra à court terme le peuple au rang que l’aristocratie lui assigne et qu’elle considère comme naturel : à son service.

La stratégie mise en œuvre pour aboutir à cette nouvelle Restauration est assez simple : ruiner l’Etat et l’endetter au point de le réduire à sa plus simple expression, la force publique, seule dimension nécessaire et indispensable pour protéger l’aristocratie contre les conséquences inévitablement violentes de l’apartheid social. Dans cette perspective, le « Patriot Act » voté après le 11 septembre 2001, est une arme redoutable.

Le remboursement des seuls intérêts de la dette épuise toute politique de redistribution d’autant que l’aristocratie est dispensée de l’impôt par de fallacieux prétextes. La réduction indispensable des déficits est mise en avant à chaque revendication, qualifiée systématiquement de catégorielle, improductive ou génératrice de nouveaux déficits.

La Restauration a été rendue possible par l’utilisation d’organisations supranationales (type OMC et Union Européenne) prenant des décisions hors de tout contrôle démocratique. Les diktats des conservateurs majoritaires dans ces enceintes s’imposent à tous les pays et donc à leurs citoyens, sans débats et sans votes des représentants élus.

Cette stratégie a été rodée avec succès sur les pays les plus pauvres d’Afrique, puis en Argentine. Les résultats ayant été certainement jugés satisfaisants quant au buts poursuivis, nous en sommes les victimes à notre tour.

Les désordres sociaux ne sont pas inévitables dans les sociétés où l’individualisme, donc la faiblesse des solidarités, est une caractéristique nationale revendiquée comme aux USA et en Grande Bretagne. En France, il semblerait qu’une bonne partie de la population ait adoptée cette attitude si l’on en juge par la catastrophique élection présidentielle de 2007.

Quoiqu’il en soit, si des révoltes surviennent, elles seront circonscrites dans leurs dimensions sociales au moyen de puissants médias subordonnés, et dans leurs dimensions physiques, par des forces publiques bien équipées et bien préparées sinon motivées.

Pour finaliser la mise en place de l’oligarchie, il sera indispensable de réduire les libertés individuelles, de neutraliser les médias hors contrôles, de détruire les réseaux solidaires publics, de marginaliser les opposants en les dénonçant comme terroristes, de désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire, voire de supprimer le suffrage universel.

Un projet politique c’est d’abord une utopie.

De nombreux citoyens sont certainement désireux de contrer cette Restauration et de reprendre le chemin vers la construction d’un état démocratique. Pour cela, la stratégie réaliste est la conquête légale du pouvoir par la création d’un parti politique moderne, c’est-à-dire considérant les citoyens pour ce qu’ils sont, des êtres angoissés soucieux du devenir de la société.

Les citoyens ne votent pas pour leurs véritables représentants ou en fonction de leurs idées ou de leurs intérêts, sinon Sarkozy n’aurait jamais obtenu 53%, ils votent pour le candidat qui apaise leurs angoisses. Angoisses dont la montée est scientifiquement programmée en période pré-électorales par des officines au service de partis politiques dont elle est le fond de commerce.

Les gens sont effrayés par ce qu’ils ne comprennent pas. Ils ne voteront pas massivement pour un candidat renvoyant une image de fragilité, d’incompétence ou de confusion, et peu importe la réalité. Convaincre tient plus de la psychologie, de la sociologie et d’arguments de bon sens que de l’étalage d’idéologies théoriques dogmatiques.

Sarkozy ne pouvant s’appuyer sur un bilan présentable n’a fait que reprendre la vieille recette de l’angoisse qui a si bien réussi à Chirac et à Bush. Son message est clair et s’adresse autant à l’inconscient qu’au conscient : « Les loups sont tout autour de vous. Votez pour moi car moi seul est la volonté et la force de vous protéger ». Il suffit que, comme par hasard, les projecteurs des journaux télévisés se braquent sur les nombreux faits divers qui surviennent chaque jour dans la quasi indifférence des médias, pour concrétiser la menace. Et le tour est joué.

La source de nos ennuis provient en grande partie du mode de désignation des candidats aux élections présidentielles. Les partis politiques ont confisqué le processus et ils imposent leur candidats, or ces partis ne représentent qu’eux mêmes étant encore moins représentatifs que les syndicats de salariés dont ils ne se privent pourtant pas de se moquer.

Il serait peut-être temps de proposer aux citoyens du 21ème siècle un véritable choix. Pourquoi pas une liste éditée par le Conseil Constitutionnel comportant les noms de personnalités justifiant d’une expérience locale ou nationale de haut niveau : Premiers ministres, Présidents de région, Maire de très grandes villes par exemple. Ils sont certes issus de partis politiques mais ils ont au moins une expérience et des résultats. Ces derniers permettent un choix éclairés car ils sont réels, observables et critiquables au-delà de l’esbroufe et de la démagogie.

Pour conquérir le pouvoir, un parti moderne progressiste pourrait paradoxalement reprendre certaines méthodes utilisées efficacement par les Communistes dans le passé et les partis religieux au Moyen Orient : occuper physiquement les zones populaires denses, constituer des cellules de débats et d’information, instruire politiquement et économiquement la population, former des cadres, monter des associations sont les bases d’une construction politique pérenne.

Il est important que le peuple prenne conscience des milles manipulations dont il fait l’objet surtout pendant les périodes de vote. Le chemin est long et difficile mais c’est le seul qui mène vers la démocratie. La violence, recours ultime des victimes innocentes et abandonnées, ne profiterait qu’à nos ennemis. Ils y sont préparés et la légalité, sinon la légitimité, est de leur côté. Ils seront même tentés de la provoquer s’ils se sentent en danger.



22 réactions


  • Gabriel Gabriel 26 février 2009 07:35

    Bonjour,

    Je crois que nous avons tous compris, nous ne sommes plus dans un état de droit mais dans une monarchie zarkozienne. Le Nabot-leon se prend pour la roi du monde et bientôt il se prendra pour Dieu. Heureusement ce type de déviance finit toujours par conduire ces auteurs à l’asile. 


    • Daniel Roux Daniel R 26 février 2009 13:03

      Je ne sais pas trop ce que vous dénoncez et ce que vous souhaiteriez, je ne peux que témoigner.

      En ce qui me concerne, j’ai posté cet article en fin d’après-midi, mercredi soir vers 20 heures. L’avis de publication par Agoravox et l’article était disponible vers 22 h 30. Ce matin, il y avait 7 avis et 0 commentaire.

      Cela vous aide t-il ?


  • Polemikvictor Polemikvictor 26 février 2009 08:52

    Dans toutes les boites privées celui qui aurait construit un tel projet en prendrait naturellement la direction ( sous reserve de comptence). Manifestement dans ce cas cela pose probleme à ceux qui tous les matin se demandent quelle histoire ils vont se raconter pour se faire peur.


    • Daniel Roux Daniel R 26 février 2009 13:09

      Cela s’appelle la déontologie. Il existe des procédures prévues par la loi, votée par le législateur.

      Il ne s’agit pas d’une tragédie certes, mais il s’agit de principes républicains, d’Etat de droit, de contrat social et du respect du citoyen par ses élus.

      Cela doit quand même vous intéresser un peu, sinon vous ne viendriez pas vous torturer sur Agoravox, non ?


    • Polemikvictor Polemikvictor 26 février 2009 14:09

      Cela s’appelle de l’intox : la procedure concerne les hauts fonctionnaires ( un inspecteur des finances qui devient conseiller fiscal d’un grand groupe, par exemple), pas un membre de cabinet qui n’a pas de responsabilités opérationnelles


    • Pamirgam 24 mars 2009 19:22

      Dans les Entreprises comme vous dites, les organisateurs d’un plan le font toujours à leur profit. Que ce soit un haut fonctionnaire ou un elu il n’y a pas de raison de se faire octroye un poste aussi important. Par le passe les instigateurs de plan de restructuration ou de demantelement (pour les services publics) ont ete remercier par les gouvernents par des promotions dans des entreprises plus importantes avec des titres de PDG qui n’avaient rien a voir avec leurs services rendus


  • chmoll chmoll 26 février 2009 12:47

    Président de la République concernant les institutions dont il est pourtant le garant.

    ouai ouai ben la garantie a expirée,ça fé bétot 2 ans



  • PierreLe+ 26 février 2009 14:17

    Article, intéressant, je n’aurais pas fait mieux en ce qui concerne le constat.
    La démocratie est un combat de tous les jours, "liberté, égalité, fraternité" un objectif. L’intelligence de Sarkozy et les régimes précédents ont-ils eu raison des derniers bastions ?


  • Traroth Traroth 26 février 2009 15:12

    L’ère Sarkozy marquera la fin de la Ve République : le manque d’équilibre des institutions, quand le président est hors de son rôle, autoritaire, incompétent et mesquin, devient patent. On ne peut pas continuer comme ça. Telles que les choses se présentent, les Français vont devoir subir cela sans échappatoire possible pendant encore 3 ans, alors que le rejet de Sarkozy est désormais massif. La fin de règne va être longue !


  • LoneSlonono 26 février 2009 15:41

    Ce qui me laisse sans voix, c’est l’absence totale de réactions officielles devant le déni de justice que représentent toutes ces atteintes au droit auxquelles on assiste depuis quelques mois : commissions supposées avoir donné leur accord avant même de s’être réunies, loi avalisée avant même d’être examinée par le Sénat et j’en oublie.
    Quelques molles protestations, un entrefilet ça et là, une brève, rien de plus, et la forfaiture passe comme une lettre à la poste. Maintenant on passe aux choses sérieuses : le démantèlement des régions. A ce train, avant même les prochaines élections, notre démocratie n’existera plus... dans l’indifférence générale.


    • Daniel Roux Daniel R 26 février 2009 18:07

      Effectivement, il y a un manque au niveau des institutions.

      Quelle est celle qui est chargée de vérifier la légalité des décisions du pouvoir exécutif ? Le Conseil d’Etat ? La Cour Constitutionnelle ?

      Les députés pourraient voter un avertissement ou renverser le gouvernement pour manquement grave à la légalité mais on les voit mal se tirer une balle dans le pied même avec une garantie de 60 mois de revenus.

      L’opposition semble absente. Elle pourrait au moins faire semblant en saississant le Conseil d’Etat ou la Cour Constitutionnelle lorsque Sarkozy a pris officiellement les prérogatives du Premier Ministre.

      Notre Constitution, mainte fois rafistolée, est à bout de souffle comme les valeurs démocratiques des élus.


  • hand87 26 février 2009 15:43

    Ca me fait mal de constater que le grand démantelement des organisations syndicales et l’individualisation à outrance ont eus lieu pendant les années Miterrand.
    Le terrain était ensuite dégagé pour les tristes sires qui ont suivi.
    Je ne peut que souscrire a l’analyse de l’auteur quant aux objectifs et aux moyens mis en oeuvre pour les atteindre.

    Merci en tout pour cet article utile.


  • Perez Romuald 26 février 2009 16:15

    @LoneSlonono

    Je me joins complètement à votre constat. Il y a un nombre très important d’article sur AV qui dénoncent, mettent en lumière un ensemble d’abus et d’irrégularités faites par le gouvernement actuel sans déclencher de protestation vive, au mieux un commentaire ici ou là.
    Pas d’action, juste une grève somme toute inutile, voila tout ce que nous pouvons faire ?
    Se sentir impuissant et faire le dos rond dans l’espoir d’un providentiel changement, une auto régulation/correction qui améliorera la situation.

    La contestation semble bien être présente, mais quel est le nombre de personne qui la partage ? Sommes-nous une minorité "d’illuminé" ou une majorité légitime ?
    Être élu donne-t’il tous les droits ? Devons nous tout endurer et attendre la fin du mandat ?


  • jkw 26 février 2009 16:26

    Sarkozy ne prend que des gens compétants...tout de même pas de sa faute s’ils sont tous de droite !!!
    d’ailleurs il le dits lui même : obligé de faire tout le boulot tout seul !!
    passez en revue les "sinistres" et autres...

    Darcos...table de multiplication et conjuguaison
    Lagarde.....la crise quelle crise ??
    Woerth : ou l’économie pour les nuls !
    Jego.. en charge de l’outre mer...... c’est quoi l’outre mer ?? ah, c’est là que les sinistres vont passer leurs week end avec leur famille (enfin quand ça va bien seulement : faut pas déconner !!)
    Alliot..... on ne l’entend pas... trsè discrète ..... (faut dire qu’elle n’a pas la meilleure place, passer après Sarko qui avait déjà tout fait.......il ne lui reste pas grand chose pour faire parler d’elle !!)
    Kouchner...absent depuis la publication du livre... vous savez ??

    vous pourrez compléter aisément........

    il reste bien les fidèles : Tibéri (quelles magouilles ???... connais pas !! pas vu !! pas pris)
    mais qu’attend le juge "Courroie" pour reprendre le dossier
    comme quoi, le grand ménage Sarkozien n’a pas été achevé dans la justice !!!
    Imaginez un peu un jeune de banlieue au cours d’un interrogatoire, alors qu’il a été pris la main dans le sac (après avoir volé une boîte de sardines au supermarché du coin !!) prétendre que ce n’est pas lui !!
    qu’il n’a rien vu !!... on le puninait pour se moquer de la justice !!!
    Pas Tibéri !!!

    que des gens compétents !!

    comme dirait Coluche :
    "Quand on voit où les gens intelligents ont mené le pays, il n’y aurait pas de crainte à essayer avec les plus nuls !!!


  • TSS 26 février 2009 16:58

    aux prochaines elections nous aurons droit au vote electronique(même si personne n’en veut) beaucoup plus

    facile à "magouiller" !!

    un essai va être fait avec les francais de l’etranger pour voir si les traficotages se voient et comment il faut y

    remedier... !!


  • Olga Olga 26 février 2009 19:06

    @Daniel
    Je trouve que vous avez une vision pertinente de la situation à l’approche de la dernière marche. smiley 

    L’oligarchie aux manettes :
    Détruire les organisations syndicales de salariés et les solidarités nationales ; 
    Favoriser les délocalisations des productions industrielles et détourner à leurs profits les savoir-faire 
    utilisation systématique des dumpings sociaux, fiscaux et écologiques par la globalisation, la déréglementation notamment financière, la mise en concurrence généralisée des travailleurs du monde, la maîtrise des médias et des centres de décisions ; 
    Ruiner l’Etat et l’endetter au point de le réduire à sa plus simple expression, la force publique, seule dimension nécessaire et indispensable pour protéger l’aristocratie contre les conséquences inévitablement violentes de l’apartheid social. 
    Pour finaliser la mise en place de l’oligarchie, il sera indispensable de réduire les libertés individuelles, de neutraliser les médias hors contrôles, de détruire les réseaux solidaires publics, de marginaliser les opposants en les dénonçant comme terroristes, de désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire, voire de supprimer le suffrage universel.


    La fiction de la démocratie, un vote confisqué par l’oligarchie :
    La source de nos ennuis provient en grande partie du mode de désignation des candidats aux élections présidentielles. Les partis politiques ont confisqué le processus et ils imposent leur candidats, or ces partis ne représentent qu’eux mêmes étant encore moins représentatifs que les syndicats de salariés dont ils ne se privent pourtant pas de se moquer.

    La réponse démocratique et citoyenne (s’informer, s’instruire, s’associer, faire entendre sa voix,...) du peuple pour le peuple : 
    occuper physiquement les zones populaires denses, constituer des cellules de débats et d’information, instruire politiquement et économiquement la population, former des cadres, monter des associations sont les bases d’une construction politique pérenne. 

    Il est important que le peuple prenne conscience des milles manipulations dont il fait l’objet surtout pendant les périodes de vote. Le chemin est long et difficile mais c’est le seul qui mène vers la démocratie. La violence, recours ultime des victimes innocentes et abandonnées, ne profiterait qu’à nos ennemis. Ils y sont préparés et la légalité, sinon la légitimité, est de leur côté. Ils seront même tentés de la provoquer s’ils se sentent en danger. 


  • Daniel Roux Daniel R 26 février 2009 23:01

    Vos commentaires et témoignages sont très encourageants.

    Merci à tous, et aussi à Agoravox de permettre notre expression citoyenne.


  • ernst 27 février 2009 03:25

     Ce que je me demande : est-ce que cette expression citoyenne n’est pas un défouloir à bonne conscience, l’idée que d’avoir pondu trois lignes bien cinglantes et souvent bien fondées ne nous empêche pas d’agir ?...

    On attend, pépères, les articles du lendemain, emportés par le rythme incessant des réformes ou nominations arbitraires...et puis, rien.

    On finira tous par être des petits Sarkozy en continuant comme ça...

    Un RV devant l’Assemblée Nationale ? On serait combien ?... Quatre ?...


  • tomdrake 28 février 2009 09:01

    Bon article que celui-ci, bien pensé, bien écrit et, surtout, proposant quelques solutions. 

    Il est vrai qu’aujourd’hui, avec cette dérégulation de tout l’appareil d’état et la morgue insane de nos gouvernants - à quelque échelon du pouvoir que ce soit -, il est tentant d’abandonner la lutte au nom du "Aquoibon". On sait ce que cela a donné, en 40 par exemple. Et il apparaît que les Français semblent avoir intégré cette manière de réagir, acceptant de se moquer, certes, voire même d’ironiser sur les prébendes que se distribuent, entre-eux, les puissants, mais nos concitoyens, pour l’instant du moins, apparaissent comme incapables de réagir de manière sensée : à savoir, proposer un grand nombre de propositions pour remettre à plat le système républicain et le faire réellement (re)vivre sur le terrain.
    Il est vrai que cela implique de se mettre en danger, au quotidien, alors même que beaucoup sont dans des situations économiques des plus délicates. Devoir payer ses notes - salées - d’électricité, de gaz, de pétrole, de nourriture, via la recherche de boulots épars, inconstants et surtout très mal rémunérés obnubile, fige dans une peur latente, créée et bien exploitée par nos fidèles ennemis, les politiciens.

    Certains citoyens, heureusement, s’emploient déjà à changer la donne, mais ils n’appartiennent pas aux partis politiques classiques - discrédités pour longtemps. Ils s’insèrent dans le tissu social via des comités de quartier, des centres de réflexion, et bien sûr, grâce au Net, bref, remettent en valeur les réflexions qui ont agité ce déjà vieux pays avant la Révolution.

    La réinstauration d’une citoyenneté participative pourra-t-elle faire l’économie de la violence ? Je suis hélas moins optimiste que vous.


    • Daniel Roux Daniel R 28 février 2009 10:10

      Pour une raison inexpliquée, l’article a été neutraliser pendant 24 heure. Les commentaires avaient disparus et le vote était impossible. Dommage !

      La violence est indissociable de la frustration et de l’ignorance. Elle est préjudiciable au plus faibles et rarement aux plus forts qui ont les moyens de se protéger.

      Il est vrai qu’à partir d’un certain niveau d’injustice et de souffrance, la révolte populaire est possible mais l’histoire nous a montré qu’il en fallait beaucoup pour que le peuple en mouvement mette le pouvoir en péril.


  • soliflor sudiste 1er mars 2009 20:59

     monsieur sarkozzy est un homme trés intelligent .il s’est entouré d’incompétents et d’opportunistes afin

     de réaliser son rève être premier ministre et président : c’est fait .


    • Daniel Roux Daniel R 15 juin 2009 19:05

      @ le furtif

      Vous soupçonnez les dirigeants d’Avox de manipulations et de manquer à leur engagement de transparence.

      Je n’ai pas compris ce que vous attendiez de moi en prenant la peine de m’écrire. Je vais cependant vous donner mon opinion sur Avox.

      En ce qui me concerne, il m’importe peu que nous soyons 50 000 ou 500 rédacteurs. Ce qui m’intéresse c’est la diversité et la forme de l’expression citoyenne qui s’expriment sur ce site.

      Certains y font de la propagande, d’autres s’expriment sans nuance, les partis-pris sont variés. J’apprécie ces rencontres et ces échanges. Il arrive d’ailleurs qu’au fil des pages, nous nous croisions. Je profite de cette occasion pour vous dire que je trouve vos commentaires offensifs et vos articles intéressants.

      Le jour où je constaterai une censure autre que celle nécessaire à des échanges civilisées (injures..), le site ne présentera plus d’intérêt pour moi. Ce n’est pas le cas actuellement d’après ce que je peux en voir.

      Un chiffre m’intéresse et je ne sais pas où le trouver : le nombre de visites journalières. Avez-vous ce chiffre ou connaissez vous le moyen de le connaître ?

      Cordialement


Réagir