mardi 19 mai 2015 - par exosphene

Le nombre dort

Au regard de notre actualité, j’en arrive à me poser la question de l’intérêt véritable pour nos élites, d’imposer, et maintenir la population dans une forme de léthargie républicaine.

La léthargie d’après le Larousse c’est « un état pathologique de sommeil profond et prolongé, sans fièvre ni infection, caractérisé par le fait que le malade est susceptible de parler quand on le réveille mais oublie ses propos et se rendort promptement. »

Quelle est le processus de cette pathologie collective ?

Cela passe par la compréhension de la norme établissant le modèle du citoyen parfait, « celui qui va voter » et qui légitime le système par son obligation de devoirs, pour conserver ses droits.

Cette approche de forme, est inculquée pour occulter une approche de fond, élitiste (où le terme "devoir", prend un tout autre sens).

Ce citoyen, consommateur de prêt à penser, s’imprègne alors d’un débat public circonstancié par le besoin d’une élite.

Influencé par les beaux discours, faisant éloges des valeurs républicaines démocratiques, le citoyen modèle fera déférence aveugle à ces représentants par conscience citoyenne.

Ce n’est pas que ce nombre-là, ne soit pas en mesure de penser par lui-même, c’est juste qu’il éprouve le besoin d’un optimisme sociétal, rassurant.

Dans notre société d’économie de marché, ce citoyen conditionné, se transforme en consommateur pris de frénésie, abusé par la fièvre du climat contextuel.

(Ce comportement sociétal survient surtout au moment des élections, et des soldes, si tant est, que l’on puisse considérer la démocratie et la république comme étant un bien de consommation, allez donc savoir)


Comme si, le fait d’occulter la réalité des problèmes, suffisait en soi pour les solutionner par l’oubli, ou des réductions complotistes.

Ne pas s’attaquer aux problèmes, présente deux grands avantages.

  • Eviter l’ouverture de débats de fond, souvent passionnés et potentiellement sources de conflits.
  • Provoquer des conséquences récurrentes, qui permettent d’ouvrir des débats sans fin, laissant aux beaux parleurs un champ d’exploitation polémique, permettant l’approche de parades alternatives. (Dans une société de consommation, il est beaucoup plus rentable de soigner que de guérir, en politique aussi)

L’inconvénient à dissimuler les problèmes, est de fausser la réalité des choses. Logiquement, ils s’accumuleront, s’amplifieront, pour aboutir à un effet domino, dévastateur.

(Le déni de réalité est-il une option démocratique ?)

C’est en conscience de ces réalités, et par ce processus que les élites imposent et orientent les débats de société.

A toute action nait une réaction et à toute réaction s’impose une solution.

Il suffit à l’élite d’offrir en pâture un élément perturbateur pour affoler les ouailles.

Le troupeau perdu tergiverse, il éprouve vite le besoin de se trouver le chef à suivre, qui à défaut d’être le plus compétant, saura témoigner d’un opportunisme rassurant, (à défaut de dire politiquement correct, je nuancerai plutôt par le terme politiciennement correct).

Devant ce besoin, à point nommé, l’élite discrètement s’impose par le jeu d'influence d'intermédiaires dévoués à sa cause. Le troupeau désorienté, devient alors conciliant et passe sous son contrôle. Il renoncera sous l’influence de l’inertie de son nombre à objecter la solution proposée. (Comme dit le vieil adage, il est forcément, beaucoup plus facile d'avoir tort à plusieurs que raison tout seul).

Plus le nombre est important plus l’élite est crédible donc légitime.

Le risque pour une élite, est de perdre cette crédibilité par la désaffection de ses troupes.

Cette perte de crédibilité, risque de poser la question de la légitimité de l'élite en place.

Pour l'heure, force est de constater que la perte de crédibilité de nos élus n'impacte nullement leur légitimité. Ils sont constamment réélus !!!

Par quels moyens cette élite arrive-t-elle à ce résultat, quels garde-fous s'est-elle octroyée pour être protégée de la sorte ?

L’excellence de ce principe, se retrouve par l’expression du scrutin républicain (dire qu’il soit encore vraiment démocratique est une autre affaire, mais je vais y revenir).

Plus le nombre de votant est important plus le gouvernement est légitime.

On comprend mieux pourquoi certains vont jusqu’à vouloir imposer, le vote obligatoire.

Les dernières élections françaises en disent long sur la situation.

Un fait a tout particulièrement attiré mon attention, la relativisation par les politiques et la presse, du taux d’abstention 50%, « il y a déjà eu pire. » Tous se sont congratulés que le record d’abstention n’ait pas été battu.

Que les médias et nos politiques ne s’émeuvent pas d’un tel score, me pose question.

De quoi cette attitude témoigne-t-elle ? D’un dédain à l’égard des abstentionnistes, de leur médiocrité d’analyse, où cache-t-elle finalement une autre réalité qui leur donne une bonne raison de banaliser cette information.

Pour nos politiques ce nombre dort, enfin, c’est comme cela qu’ils se complaisent à l’interpréter.

C’est un potentiel de réserve de voix qui n’a pas été touché par les arguments de campagne, et qui reste à convaincre.

Le discours officiel est convenu : Ce sont des citoyens déçus, ou peu responsables, en tout état de cause, ils ne témoignent pas du civisme qu’impose le devoir républicain, ils mettent en danger la démocratie par leurs désengagements.

Dans les débats, juste après l'élection, cela fait l’objet de commentaires pendant quelques secondes, ensuite, journalistes et politiques, comme à l’accoutumée, passent des heures à scruter les résultats des différents partis politiques, chacun se congratulant de sa performance. A les écouter, ils ont tous gagné, (et dans le fond ce n’est pas faux).

Les personnes habituées aux réunions, ont certainement remarqué, un point caractéristique de forme.

Lorsque qu’une élite est embarrassée par le développement de points sensibles de fond, elle a pour habitude d’y faire allusion dans les toutes premières secondes, lorsque les participants sont à peine arrivés, afin de noyer le sujet sensible sous un ordre du jour forcément chargé, permettant ainsi d’en réduire les réactions et annihiler son développement.

Si vous voulez avoir la vraie info, attachez-vous aux sujets, où tout est mis en œuvre pour éviter d’en parler, c’est pourquoi les toutes premières secondes demandent une très grande écoute, parce que le sujet risque bien de ne plus revenir, il sera simplement évoqué au titre de détail.

Réduire au rang de détail 50% d’abstention, et voir se gargariser les élus de leur score, a de quoi en indisposer plus d’un.

Avoir 25% de voix de 50% des inscrits pour moi signifie que seul 12.5 % des Français adhèrent aux idées de campagne.

Et lorsqu’un élu au second tour gagne avec 50.1% des voix, cela ne représente que 25% des français, pour peu que les votants du premier tour y soient retournés au second, ce qui n'a pas été le cas dans de nombreux endroits.

Est-ce que cette réalité permet de voir naître dans notre pays des consensus nationaux ?

 

Une autre approche est possible.

Celle qui considère le droits d’égalité de tous les Français, c'est-à-dire le droit ou pas, d’exprimer leurs soutiens aux différents candidats.

J’entends par là, qu’il est tout à fait compréhensible et légitime pour les citoyens se sentant exclus de notre société, qu’ils expriment leurs mécontentements, en refusant de légitimer une élite, qui ne leur apporte rien de bon.

La réalité de l’interprétation usuelle des résultats par une justification de l’abstention au titre « de mépris des devoirs envers la république », est une atteinte à l’esprit d’égalité qui s’applique à tous les citoyens. Ils sont parfaitement dans leurs droits d’estimer que leurs devoirs est de refuser de cautionner l’élection d’élus qui ne les représentent plus.

La citoyenneté est un état, où il est donné à chacun, de pouvoir définir ce qui relève de ses droits et de ses devoirs au sein de la république dans l'esprit des droits de l'homme.

Elle n'est nullement le privilège d'élus se vantant de pouvoir la distribuer à leur bon gré comme argument de vente électorale. Il n'y a pas de bons ou mauvais citoyens, il y a les citoyens, et le rôle d'élu est de prendre en compte le peuple dans sa totalité. L'abstention est la conséquence de leur incapacité politique à pouvoir résoudre les difficultés d'une partie de la population.

Par analogie, ne pas tenir compte de l'abstention, place ces citoyens dans la position du fils banni déshérité par son père au bénéfice de son frère, ce qui est fondamentalement contraire à l'esprit des droits de l'homme.

Ne prendre en compte dans une élection que le taux de participation, en écartant l'influence du taux d'abstention, c'est utiliser le vote comme outil de discrimination sociale.

 L'article 1 des droits de l'homme est assez explicite sur l'esprit à appliquer en pareilles circonstances.

"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune."

Ce qui en soi, rend l’abstention comme une expression tout à fait valide du suffrage universelle, dont il faut tenir compte.

"Vous me direz, il y a le vote blanc ou nul : Lorsque les gens votent blanc ou nul, de par leur geste, il vote pour un système auquel ils adhèrent sous sa forme actuelle, bien qu'ils expriment un désaccord avec les hommes politiques qui les représentent. Néanmoins lorsque ceux-ci sont élus, tous ces votes blancs ou nuls auront participé de manière directe à leur élection, qu'ils le veuillent ou non.

En lisant ce qui suit vous comprendrez mieux le teneur de mon propos.

Le problème est : L’impact du suffrage abstentionniste, pourtant bien réelle, n’est pas pris en compte.

 

Elections législatives

Pour être élu député, le candidat doit obtenir :

  • au premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre égal au quart du nombre des électeurs inscrits ;
  • au second tour, la majorité relative suffit ; en cas d'égalité le plus âgé des candidats est élu. Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat doit avoir recueilli un nombre de voix d'au moins 12,5% du nombre d'électeurs inscrits.

Source : interieur.gouv.fr

 

Au premier tour, 25% des inscrits et 50% des votants cela représente 12.5% des inscrits.

Ce candidat sera élu au premier tour avec 87.49 % d’abstention !!!

Au second tour, pour pouvoir participer, il lui faut représenter à minima 12.5% des inscrits soit un français sur huit.

Imaginons qu'un seul candidat atteigne 12.5% au premier tour, il n'a plus de rival, au second tour, considérons que les votants du premier tour ne soient pas très motivés pour aller voter au second tour faute d'enjeu, et que les votants des autres candidats éliminés, choisissent de ne pas y retourner au second tour, ce candidat pourrait être élu avec une seule voix.

Oui, ce candidat pourrait être élu avec 99.99% d'abstention !!!

 

De quoi parle-t-on ? De scrutin démocratique ou d'aberration démocratique.

Un tel système s’autoalimente, il n’a pas besoin du peuple mais juste besoin de ses propres voix pour se maintenir.

Enfin, dire qu'il n'a pas besoin du peuple est un bien grand mot, et je vais vous exposer mon point de vue.

Vote blanc ou nul

Si vous avez 40% d'abstention et 10% de vote blanc ou nul, l'interprétation du résultat n'est pas le même que si vous avez 50% d'abstention.

Si le candidat gagne il représentera officiellement les 50% de votants exprimés + les 10% population ayant participé, exprimant ou non le suffrage par les votes blanc ou nul, soit 60% des inscrits.(je dis bien participé, vous l'aurez certainement remarqué, aux dernières élections le terme participation à largement primé sur celui d'abstention, la presse nous a fait le coup "du verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.")

A 60% la pratique de la république par ses représentants n'est pas en danger, cependant les 10 % de votes blancs ou nuls posent le questionnement du respect du principe démocratique, par les représentants de la république.

 

Abstention

Si vous avez 50% d'abstention, le candidat est élu, mais il n'a l'adhésion que de 50% de la population.

A 50% d'abstention, les représentants de la république ne sont toujours pas en danger, par contre la république et la démocratie sont sur une ligne de fracture.

La crédibilités des élus est fortement entamée, ce n'est plus une question mais une affirmation.

Vous me direz c'est de la COM, ce à quoi je répondrai mais c'est exactement avec cette même COM que l'on en est arrivé là.

Ce mode de scrutin facilite grandement la communication en faveur des élus, et occulte une réalité dangereuse.

L’argumentation de ce mode de scrutin au titre « éviter le risque d’instabilité politique » a été employée de manière abusive.

Le dispositif électoral, visant à garantir l'expression du peuple, à été détourné dangereusement, au point de devenir lui-même, l’origine d’un déséquilibrage démocratique ouvrant la porte à l'instauration d'un régime autoritaire.

Il ne favorise l'élection que d'une partie de la population très largement minoritaire. Son accession et son maintien au pouvoir en est grandement facilité, par l'exclusion des populations en désaccords, qui ne veulent plus adhérer à un scrutin qui, quoi qu'il arrive, ne peut plus permettre de changer les choses.

La république et la démocratie, par l'interprétation et l'instauration de règles élitistes sont exposées à la décadence d'un risque systémique.

Beaucoup de personnes l'ont compris, mêmes si elles ne savent pas comment l'expliquer, cela s'appelle la sagesse du peuple, elles le savent parce qu'elles le vivent au quotidien, et voient bien que la situation va de mal en pis.

Ce système ne permet plus de dégager des consensus nationaux honnêtes, tout simplement parce qu'il ne permet plus la représentation d'une population, dans son ensemble et dans son égalité.

Est-on vraiment représentatif d’une population lorsqu’on ne représente plus qu'un Français sur quatre ou sur huit ?

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que certaines couches de la population ne soient plus représentées, et que l’organe politique subisse quelques désaffections.

Cette approche dichotomique du suffrage a pour effet de laisser les riches, traiter des problèmes de riches, laissant les plus démunis sans représentation.

De telles règles contribuent grandement, à l’instauration définitive sur le long terme d’une certaine élite dont les intérêts divergent de celui du peuple.

Sa reconduction électorale est grandement simplifiée, puisqu’elle ne dépend uniquement de leur capacité, à pouvoir contenter une toute petite masse de population.

Elle est de plus, exempte d’obligation de résultats sur les plus démunis, leur opposition par l’abstention étant annulée par le mode d’interprétation du scrutin.

Dans ces conditions, lorsque l’on parle d’élections de quoi parlons-nous ?

D’enjeux politiques ou de formalité politicienne.

Que se passerait-il, si l’abstention était reconnue comme expression démocratique et que la règle demandait aux candidats, pour pouvoir être élu au second tour d’être représenté a minima par 26% des inscrits ?

Je pense qu’une tout autre réalité démocratique s’ouvrirait à nous.

Cette ré-évolution démocratique n'est malheureusement pas pour demain.

Certain contourne le problème en s’essayant dans des formules révolutionnaire du mode de scrutin, ne serait-il pas plus judicieux de se poser la question des règles du mode de scrutin, dans l’esprit des droits de l’homme pour une application démocratique de la république.

Si ce nombre dort, c’est tout simplement parce que certains ont décidé de le laisser en dormance, mais en réalité « Ce nombre ne dort pas, il souffre en silence ».

 http://exosphene.blogspot.com 



29 réactions


  • gaijin gaijin 19 mai 2015 16:30

    « le nombre dort »
    +1000
    il faut qu’il dorme,
    il faut qu’il ait peur de se réveiller ,
    il faut entretenir la confusion

    sinon ils vont se rendre compte de l’ imposture globale ........

    « l’élite » a peur !


  • exosphene exosphene 19 mai 2015 18:13

    Merci Volpone


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 mai 2015 19:02

    Bonjour,
    Disserter sur la fin de la démocratie, sans jamais expliquer les causes de ce phénomène...,cela va sûrement éclairer les abstentionnistes.


    80% des lois sont d’origine européenne ou étrangère. Donc décidées par des gens non élus : Commission européenne, BCE à Francfort, FMI à Washington.

    Nous vivons dans un village Potemkine, où les élus rendent des comptes aux donneurs d’ordre, et pas aux citoyens. Leur rôle consiste à recopier MOT pour MOT les directives européennes, c’est expliqué à la fin de la vidéo ci dessous.

    Pour qu’il ya ait démocratie, il faut qu’existe un démos, un peuple.
    Il n’y a pas de peuple européen.

    « Qui gouverne réellement la France et l’ Europe » par François Asselineau.

    • Fergus Fergus 19 mai 2015 20:18

      Bonsoir, Fifi Brind_acier

      Une fois de plus, avec votre rhétorique à la sauce UPR anti-Union européenne sur tous les sujets abordés, vous faites fausse route : « Le nombre dort » parce qu’il est globalement repu, et de ce fait très largement amputé de sa combativité. Un constat qui, en l’occurrence, vaut pour tous les pays développés.

      Certes, il y a dans nos sociétés une proportion croissante de personnes en grande difficulté économique, mais que représentent-elles en force de changement si l’on considère - et c’est une constante bien connue des travailleurs sociaux - que plus on est dans la galère, moins l’on se mêle de la vie publique ?

      Pour bien faire comprendre ce que j’entends par « repu », le mieux est peut-être de lire cet article que j’ai écrit il y a deux ans : 1953 vs 2013 : paradoxe des conditions de vie. Ce n’est pas la réalité de notre vie qui est en cause, mais la perception que l’on en a !



    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 mai 2015 20:31

      @Fergus
      Bien sûr, les Français sont tellement contents de leur classe politique, qu’ils sont 8 % à faire lui faire confiance... Continuez à rêver !


    • Fergus Fergus 19 mai 2015 22:59

      @ Fifi Brind_acier

      Réponse à côté du sujet !

      Et, contrairement à vous, je rêve peu en politique.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 mai 2015 06:38

      @Fergus
      Vous n’avez pas besoin de rêver, faire mousser le FN vous assure la victoire depuis 40 ans.
      Pas besoin de vous creuser le ciboulot pour faire un programme pour vous occuper de la France et des Français...


    • Fergus Fergus 20 mai 2015 08:57

      Bonjour, Fifi Brind_acier

      « faire mousser le FN vous assure la victoire depuis 40 ans. »

      Ah bon ? Electeur de la gauche radicale progressiste depuis tout ce temps, je n’ai pas l’impression que mes idées aient déjà été au pouvoir, sauf éventuellement les 2 premières années de la gouvernance Mitterrand, avant le grand virage à droite de 1983.

      Quant aux idées et au programme, même s’ils traversent une zone de turbulences, je vous invite à aller voir sur les sites du PG et du PC, pas précisément des amis du FN. 


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 mai 2015 18:29

      @Fergus
      Il me semble bien pourtant qu’au 1er tour, le vote va au FDG, et qu’au 2e tour, il y a appel pour voter PS, et « faire barrage au FN », ou je me trompe ?
      S’il n’y avait pas le FN, quasiment plus personne n’irait voter PS.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 mai 2015 19:10

    Sur la question de l’abstention, l’auteur remarque que 25% avec 50% d’abstentions, cela fait 12,5%.
    Ce qui va sans dire, va encore mieux en le disant. Merci.


    On ne peut pas en vouloir aux abstentionnistes :
    L’UPR, Mouvement de Libération Nationale, avec bientôt 8000 adhérents, est censurée depuis 8 ans, dans ce beau pays de la Liberté d’expression - Charlie.

    Les médias ne proposent que le choix entre la peste, le choléra et le béribéri. 41% des électeurs ne veulent voter pour aucun des 3.

    Et seuls 8% font confiance aux partis politiques.
    Si de nouveaux Partis politiques n’émergent pas d’ici 2017, l’abstention n’a aucune raison de régresser...

    • Fergus Fergus 19 mai 2015 23:03

      @ Fifi Brind_acier

      Par chance, l’UPR verra ses scores augmenter de façon exponentielle. Objectif pour la présidentielle : tendre vers le 0,5 % des exprimés. Croyez en vos chances, cet objectif est atteignable !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 mai 2015 06:31

      @Fergus
      Commencez par relire l’article 4 de la Constitution :
      « La loi garantit les expressions pluralistes et la participation des Partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation ».


      Et expliquez aux citoyens pourquoi l’ UPR est censurée depuis 8 ans, comme dans n’importe quel pays totalitaire ?

      Vous avez bonne mine à critiquer la Russie, les médias d’opposition y sont financés sur fonds publics !

    • Fergus Fergus 20 mai 2015 09:04

      @ Fifi Brind_acier

      « Censurée » ? Comme vous y aller ! Après tout l’on peut entendre Asselineau ici et là asséner ses contrevérités. Certes, il est rarement invité dans les médias, mais il l’est sans aucun doute très largement si l’on se réfère aux résultats électoraux de l’UPR. Idem pour Nouvelle Donne dont je regrette la faible participation médiatique. Mais c’est la règle du jeu : « des partis et groupements politiques » affirmant avoir vocation à transformer le pays, il en existe des dizaines, et il est évidemment impossible de donner à tous un temps de parole égal dans les médias sur les créneaux politiques. A chacun de s’affirmer de manière crédible et de trouver des soutiens auprès des Français, et les médias s’ouvriront plus...

      Sur les médias en Russie, je vous mets au défi de trouver le moindre commentaire de ma part.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 mai 2015 18:32

      @Fergus
      Je parle de la censure des médias, qui reprochent à la Russie de ne pas être démocratique, mais qui censurent l’ UPR.
      Il y a 36 Partis, mais 1 seul qui veut la sortie de l’ UE pacifiquement et légalement, c’est l’ UPR.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 mai 2015 19:28

    L’auteur se demande comment on peut gagner une élection depuis 40 ans ?
    Avec la même recette. Il faut d’abord faire croire que le FN est « hors système ».

    1- Le PS a fait monter le FN dans les médias à partir de 1983/84.


    2- Le FN fait tout ce qu’il peut pour déraper, valser viennois et révulser 85% des Français, il n’a aucun mal à tenir le cahier des charges du « mauvais objet ».

    3- Il suffit que le PS dispose de 20 à 25% au premier des élections.
    Le FN n’arrive jamais au delà de 14% de l’ensemble des électeurs, c’est son plafond de verre.

    4- Le FN sert d’épouvantail, « Votez pour nous, dit le PS, sinon, c’est le FN qui passera ! »

    5- Et pof ! Miracle, les électeurs détestent tellement le FN, qu’ils vont voter « contre le FN » et pas « pour le PS »...., mais le résultat, c’est que le PS est élu.

    Ou bien ils votent « contre le FN » et font gagner l’ UMP, l’autre face de la même médaille euro-atlantiste. Mais le résultat est le même, le PS ou l’ UMP gagnent.
    What else ? Si le FN n’existait pas, Mitterrand l’aurait inventé.

    C’est Christophe Barbier qui explique que
    « Le FN ferait élire n’importe quelle chèvre ! »
    Et des chèvres, que ce soit au PS ou à l’ UMP, il y en a plein les tiroirs...
    Sans le FN, quasiment plus personne n’irait voter pour le PS ou l’ UMP.

  • Musardin Musardin 19 mai 2015 20:44

    J’ai voté pour vous pour deux raisons :

    - Je suis d’accord
    - Votre chat ressemble au mien.

    Mais je ne sais laquelle des deux est la meilleure.


  • franc tireur 19 mai 2015 22:12

    Sauf que de tout temps la masse n’a jamais pris les choses en main ,elle est abrutie .C’est toujours l’arrivée de grands hommes ou tout au plus une poignée d’homme qui font l’histoire.

    N’esperez donc l’eveil citoyen d’une population obsédée par ses propres petits problèmes quotidiens, tout au plus elle confiera les clés par défaut a une personnalité plus ou moins atypique qui pourra enclencher un processus de rupture. 
    Dans ce pays passionné de politique je vois qu’emerge ici et la de grands attentes pour des changements collectifs. Je vous envie , moi je n’y crois plus, la famille les proches soi meme, voila sur quoi se concentrer , le reste, le pays c’est foutu .


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 mai 2015 06:36

      @franc tireur
      Si les Français étaient des abrutis, il ne serait pas nécessaire de leur mentir.
      Les médias, le gouvernement, les Partis politiques diraient la vérité, et ils ne comprendraient rien.
      Il ne serait pas non plus nécessaire de mettre en place des lois liberticides.


      Mais vous, que faites vous pour manifester votre mécontentement ?
      Vous passez votre vie dans la rue à manifester avec des pancartes ?

    • franc tireur 21 mai 2015 20:53

      @Fifi Brind_acier
      les lois liberticides ne font qu accompagner l’affaissement citoyen.


      les pancartes et manif c est pour les gogos ,etudiants et syndicalistes. l action que je preconiserai entre dans une logique que l’on doit s ’interdire quand on a des enfants a elever.

  • Prisma Prisma 19 mai 2015 23:25

    Le nombre « dort », le nombre d’« or »,


    Y a-t-il un jeu de mot de la part de l« ’auteur » ?

     ou bien ne parlerais-je qu’à des incultes, Ah peut-ête nos chances sont déjà en action !

    1,61803398875... Un livre tout entier consacré à un seul nombre ? Pourquoi celui-là plus qu’un autre ? Pourquoi porte-t-il des noms aussi prestigieux que le « nombre d’or » ou la « divine proportion » ? S’agirait-il d’un joyau ou d’une oeuvre véritablement divine ? La lettre grecque Phi lui a même été attribuée, comme la lettre Pi est associée à son vieil ami et concurrent 3,1415926535...
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/03/28/la-divine-proportion_3149817_1650684.html#erCWWlUkq3yqqFgx.99


    Dormez bien.

  • soi même 20 mai 2015 01:07

    C’est un très beau texte d’une personne qui sait ce que veut dire souffrir en silence devant cette médiocrité qui à été mit sciaient en place.
    Il faut gardé l’espérance, rien n’est jouer en réalité, il y a toujours ce que l’on peut appeler l’impondérable , en réalité ce que crainte cette pseudo élite par dessus tous , c’est la générosité et le sens de la vérité !


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 mai 2015 09:38

    Bonjour exosphene. Je ne résiste pas :
    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/la-fin-de-la-democratie-et-la-49967#forum13001814
    Ceci pourra, je pense, vous intéresser.


  • 65beve 65beve 20 mai 2015 16:47

    Bonsoir l’auteur,

    «  si l’abstention était reconnue comme expression démocratique ».

    Chez les électeurs, on peut trouver ceux qui sont à droite, à gauche , au centre , à l’extrême gauche et à l’extrême droite.
    Vous pouvez même reprendre cette liste en rajoutant anti devant chaque élément.
    Et rajoutez-y ceux qui ne veulent aucun d’eux (les blancs ou nuls)

    Chez les abstentionnistes on retrouve le même classement mais il y en a un qu’on ne peut pas quantifier, c’est celui des jemenfoutistes.
    Et ceux-la font toute la différence entre abstentionnistes et votants blanc.

    Vous ne voudriez tout de même pas créer le parti fourre-tout des abstentionnistes, non ? ( http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-marie-fournier/030513/le-parti-de-labstention )
    Il vaut mieux faire une prise en compte réelle des votes blancs.
    cdlt









    • Fergus Fergus 20 mai 2015 18:34

      Bonsoir, 65beve

      J’applaudis des deux mains ce commentaire. Entièrement d’accord avec vous. 


    • 65beve 65beve 20 mai 2015 21:35

      @Fergus
      Bonsoir,


      Le vote blanc n’est pas dans l’esprit de la Vème République.
      A l’origine le type de scrutin qu’on connait aujourd’hui a servi à écarter le parti communiste du second tour tout en bénéficiant du report de ses voix pour le PS.
      Aujourd’hui, ce mode de scrutin permet d’écarter le FN du second tour mais sans que ce dernier ne se désiste.
      Ainsi perdure et perdurera l’alternance. Ce système bien huilé ne veut surtout pas s’embarrasser d’une prise en compte du vote blanc qui risquerait de tout foutre en l’air.
      Mitterrand avait bien tenté de modifier le cours des choses en introduisant la proportionnelle pour les députés (= une trentaine de sièges pour le FN) mais Chirac au pouvoir est revenu à l’ancien système.

      cdlt.



  • beo111 beo111 20 mai 2015 23:01

    Le nombre dort mais si l’élite citoyenne veut manger ya moyen à l’occasion des 10 ans du référendum.


  • elpepe elpepe 24 mai 2015 15:10

    vous parlez de republique comme soporifique efficace, oui le gouvernement usurpe totalement ce terme qd on sait qu il existe plus de 50 zones de non droit reconnues et acceptees comme telles ?
    De quelle republique parle-t-on  ? de celle baffouee systematiquement depuis plus de 20 ans par les jeunes de banlieux,
    Et apres on va faire des proces a Dieudonne, ils sont fous ce gouvernement et cette justice, ou plutot ils sont totalement ridicules.

    Reste que en dehors de la derision de la situation, une telle attitude est extrement dangeureuse car cela prouve que tout ce beau monde qui nous gouverne n hesitera pas une seconde a donner l ordre de tirer sur la foule si jamais malheuresement ca venait a degenerer ... ils font vraiment peur, et le tout nouveau patriot acte a la Francaise n est pas la pour rassurer, il prouve oh comment ce gouvernement attache d importance a la democratie ... mamamia












Réagir