lundi 25 février 2013 - par velosolex

Doit-on donner plus d’allocations familiales aux riches qu’aux pauvres ?....

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Picsou et ses neveux

 Drôles d’échos en éco ! Ce samedi 23 Février vers neuf heures du matin, ma tartine est restée un moment suspendue au-dessus de mon café. Mon oreille paresseuse avait-elle bien entendu les propos sortants du poste de radio, où j’écoutais France inter ?

 C’était l’heure de l’émission d’Alexandra Bensaid : « On n’arrête pas l’écho ! »

 Deux journalistes invités, commentantaient l’information économique et sociale : Emmanuel Lechypre, de BFM Business, et Christian Chavagneux, du journal « Alternatives économiques »

 « Non….C’est pas une blague, ai-je demandé à ma compagne ! »

 « Non, non, m’a-t-elle assuré, c’est pas une blague ! »

 « Quand même ! C’est pas possible….C’était pas un humoriste qu’avait le micro ? C’est trop énorme pour être vrai ! »

 C’est vrai, il faut se méfier des bobards et des blagues. Orson Welles, en direct radiophonique, avait réussi à faire grimper les collines de San Francisco à tout un tas de gens pensants que les Martiens avaient envahi la ville. Bedos, qu’on ne peut soupçonner de racisme, faillit se faire descendre par un type persuadé que ses blagues étaient à prendre au premier degré. Pierre Desproges, dans son émission « Le quart d’heure de monsieur cyclopède ! » avait le chic pour sortir des âneries inadmissibles, mais si énormes et provocantes que même les plus coincés ne pouvait que se bidonner.

 L’émission était postcastée sur internet.

http://www.franceinter.fr/player/reecouter ?play=572505

 De quoi était-il question ? De ces fameuses allocations familiales qui nous arrivent sur le tapis rouge, à l’heure des Césars autoproclamés du cinéma Français.

 L’exception française d’égalité pour tous serait mise à mal. Le gouvernement envisagerait une réforme des allocations familiales. Seraient-elles fiscalisables, voir liées aux ressources des parents ? Dans la rubrique, « C’est pas si simple » ce sujet, hautement sensible, et qui a fait le buzz de tous les internautes et des médias, était abordé.

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Famille

 Extrait :

 CHRISTIAN CHAVAGNEUX :

 « Il y a un principe d’universalité, bien sûr. Si vous retirez les allocations familiales à quelqu’un, et si vous les mettez sous condition de ressources, vous dites QU’UN ENFANT DE PAUVRE ET UN ENFANT DE RICHE, C’EST PAS PAREIL !

 EN PLUS, ON SAIT QU’UN ENFANT DE RICHE COUTE PLUS CHER QU’UN ENFANT DE PAUVRE, PARCE QUE LES DEPENSES SONT PLUS IMPORTANTES !

 Vous rompez le principe d’universalité pour les classes moyennes, dont on peut montrer que c’est eux qui supportent la plus lourde charge fiscale ! »

 ALEXANDRA BENSAID :

… « Et qui sont en ce moment très taxés ! »

 CHRISTIAN CHAVAGNEUX :

 « Et qui vont dire : « Moi je veux plus contribuer à ce système où l’on ne fait que de me prendre et où je ne récupère pas. Alors qu’un enfant, ça reste un enfant ! Donc, il y a un vrai principe, presque philosophique entre guillemets, qui est posé. Ce qui à mon sens fait que l’on n’ira pas vers la condition de ressources ! »

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le coût d’un enfant

 Que penser de ces joutes oratoires très feutrées. Tout le monde sur le plateau semblant d’accord dans des intérêts communs bien compris ? Etais-je le seul auditeur abasourdi par ce manque de débat et d’opposition ?

 Alexandra Bensaid a donner le micro pour finir à sa consœur Lise Jolly, en direct de Berlin. Celle-ci nous a dit qu’en Allemagne les allocations étaient soumises à l’imposition. Mais « no comment » des deux journalistes, pressés semble t’il de passer à autre chose. Pourtant on aurait bien voulu savoir comment ça se passait dans les autres pays européens, prendre de la distance, comparer !

 Quid de ce prêt à penser économique ? Je ne parle pas de cette réaction épidermique du bourgeois de mauvaise foi : « Moi je veux plus contribuer à ce système où l’on ne fait que de me prendre et où je ne récupère pas ». Tout cela nous ramène plus de trente ans en arrière, avec cette Miss Thatcher se disant flouée, exigeant un chèque de l’union européenne : « I want my money back ! » Cette fausse indignation surjouée sert d’alibi à ne rien changer, et est contraire à toute pensée économique redistributive digne de ce nom.

 Ainsi, les classes moyennes se feraient rançonner par l’état ?

    Hum….Cela mériterait examen ! J’ai ouïe dire que c’étaient elles justement qui profitaient au mieux de la politique de santé, tout autant que celle de l’éducation et de la formation, la redistribution sociale leur étant largement favorable. L’état français brille en ce moment au niveau des statistiques et des études internationales, pour sa grande capacité à pérenniser, voir à accroître dans certains domaines les inégalités sociales. Tout cela en rapport à des systèmes de redistributions pervertis, labellisés pourtant des devises républicaines que tout le monde connaît : Liberté, égalité, fraternité.

 Nous serions tous égaux, sans doute, mais certains plus que d’autres…Que valent les meilleures intentions du monde si les moyens de compensation sont distribués aveuglément, en ne tenant pas compte des situations des plus démunis, sinon à accroître un peu plus les inégalités ?.

 Car les beaux principes de liberté et d’égalité, peuvent dériver d’une façon libérale vers le cynisme le plus accompli, comme l’avait vu Orwell : Celui du poulailler libre, avec des poules libres, et son renard tout aussi libre.

 Toutes ces informations, je les ai d’ailleurs tirées du journal « Alternatives économiques » que je tiens en bonne estime.

 Bon, ce n’est pas forcément parce qu’on est journaliste dans le même journal qu’on est au courant de tous les potins qui s'y colportent ! Je pense à ce dirigeant qui ne savait pas qu’il y avait du cheval dans les steaks au bœuf que ses ouvriers préparaient.

 Rappelons tout de même qu’une allocation, dans l’essence du terme, est destinée à pallier un tant soi peu les différences de fortunes, liées souvent à la naissance, et qu’il ne semble donc pas forcément étrange de faire une différence entre un bourgeois et un smicard !

 Le problème philosophique évoqué par Christian Chavagneux, et qui lui prend la tête, ne semble pas vraiment si insurmontable que ça !.... L’évidence n’est pas toujours évidente pour celui qui joue à l’idiot en se cachant derrière son doigt, pour ne pas voir la lune.

   De fait, est-il vraiment adapté que l’état, « qui ne peut tout de même pas tout », comme disait Jospin, paye les couches et les biberons des enfants de François Pinaut ou de Carlos Ghosn, par exemple, s’il venaient à l’idée de ceux ci de procréer ? On peut penser que leurs immenses fortunes ne les mettraient pas suffisamment en colère contre l’état pour prendre le risque de déclencher une révolution !

 Mais le plus énorme, c’est cette esbroufe qu’aucun avocat, même le plus matois aurait hésité à lâcher, pour défendre un parti insipide : « Un enfant de riche coûterait plus cher qu’un enfant de pauvre », sous-entendant peut-être qu’il conviendrait d’aider davantage les parents de riches…

 On en déduira assez facilement ce que l’on savait déjà : Que les gosses de riches et ceux de pauvres, ce n’était pas tout à fait pareil ! Megève l’hiver et les séjours bilingues à Londres pour les uns, et la cage d’escalier dans une tour de banlieue pour les autres.

 Deux secondes auparavant, ce même journaliste, dans un exercice d’illogisme assez fou, s’en prenait aux réformateurs, les accusant de vouloir faire une différence entre enfants, comme si elle n’était pas évidente : Voilà que les riches tout à coup ne seraient plus pareils que les pauvres si on leur retirait leurs allocs !

 En deviendraient-ils jaloux de leur condition, une fois brisé « ce beau principe d’universalité » ?

 « Etonnant, non ! » Nous aurait dit Pierre Desproges…

 Une remarque : Si les pauvres dépensent moins que les riches pour leurs enfants, ce n’est pas vraiment par choix. Non, les enfants ne sont pas de petits êtres diaphanes, vivants uniquement dans les sous bois, de ces généreuses allocations familiales tombantes en pluie printanière sur eux comme sur des champignons.

    L’ensemble qu’ils forment avec leurs géniteurs forme bien une famille. Et à ce titre, les parents ne font aucune difficulté dans leur ensemble, selon leur fortune, pour offrir le mieux qu’ils peuvent à leurs gosses, même en allant au resto du cœur.

 Bon, là, on est tous d’accord ?

  La tête me tournait ! Il était temps que l’émission s’arrête, et que je prenne un peu l’air.

 Cet exercice d’enfumage périlleux avait son maître. Je pense à Raymond Devos bien sûr, dans un de ces sketch célèbre, intitulé « crise de foie » . Il racontait une soirée télé, à hésiter entre deux programmes, et vous tourneboulait pareillement la tête de ces arabesques, de ces contre sens ! A force de zapper d’une chaîne de télé à l’autre, vous ne saviez plus où vous en étiez, du film de Thérèse, et de l’autre d’Emmanuelle !…Le visage pieux de Thérèse finissait pas aboutir sur le corps d’Emmanuelle, au pieu

 Tenez, j’en tremble encore en y pensant !

 Finalement, c’est vrai on peut rire de tout !.

 On a tort de se représenter les économistes comme des gens barbants, passants d’une statistique macro économique, à des vues séquentielles sur l’évolution des marchés à termes.

 Vraiment, la différence entre leur boulot et celui de comique, parfois, n’est pas vraiment flagrante ! Et peut-être que si Coluche n’avait pas été président, comme il l’a espéré un moment, il aurait pu au moins prendre la place de Raymond Barre !

 Raymond Barre, alias le meilleur économiste de France, comme on disait à l’époque, ou encore la place de Giscard, autre brillant économiste lui aussi, qui jouait de l’accordéon dans les chaumières pour la télé, et qui a ruiné la France avec son fameux emprunt à 15 ans..

 Moi, je voulais juste jouer à l’idiot utile, celui qui n’a pas voulu croire ce qu’il avait entendu, un samedi matin, en prenant son café.

 Et puis, il y a sans doute des gens plus qualifiés que moi pour en parler !

 Je veux parler bien sûr des éco-comiques !

 Quant à cette réforme des allocations familiales, ne comptez pas sur moi pour l’aborder.

 J’ai une prudence de sioux pour éviter les sujets difficiles.

 Et toujours cette impression, que l’œil malicieux de monsieur Cyclopède nous regarde !



29 réactions


  • subliminette subliminette 25 février 2013 12:09

    Les enfants de riches coûtent plus cher, soit, mais ils rapportent plus aussi : une demi-part de smicard n’est pas égale à une demi-part de cadre-sup !

     Carlos Ghôsne recevrait autant d’alloc qu’un de ses ouvriers, mais lui ça lui ferait une sacrée économie d’impôts, de quoi rembourser largement Courchevel et le pensionnat suisse et la nurse particulière.
    Pour l’ouvrier ça doit lui payer à peu près les cours de judo du mercredi.

    Merci pour cet article humoristique


    • velosolex velosolex 25 février 2013 13:30

      Sublimmineette, vous avez bien sûr raison.
      Mais il n’a pas été abordé bien sûr au cours de l’émission, cette évidence : Au jeu du quotient familial, certains jouent avec deux ou trois dés dans la main pour avancer, alors que d’autres n’en ont qu’un, voir aucun !
      Pratique pour jouer au monopoly ;
      Tiens, pourquoi ne pas inventer un nouveau jeu qui tiendrait compte de ces différentes fortunes.
      Ca serait peut être très pédagogique pour certains, le temps d’un après midi de pluie.


    • Francis, agnotologue JL 25 février 2013 15:01

      On ne peut pas discuter correctement de ce pb de fiscalisation des AF sans prendre en considération le mécanisme du quotient familial, le QF.

      Grâce à ce mécanisme, une famille riche perçoit, à nombre d’enfants identiques, un total (AF + dégrèvement d’impôts) supérieur à une famille pauvre (seulement AF).

      Une solution aurait été de supprimer le QF ; les riches n’en ont pas voulu et pour cause : « comment ? Une famille à revenu égal, paierait autant qu’un célibataire ? »

      Bien entendu, pour conserver le QF, les riches sont prêts à mettre les AF sous conditions de ressources : ça transformera lesAF en allocs pour les pauvres. Et l’on connait le dicton : « Droits des pauvres, pauvres droits ».

      Mettre les AF sous conditions de ressources serait une grave erreur, qui de plus transformerait les fonctionnaires des caisses d’AF en agents du Fisc. Double boulot pour notre administration ! A une époque de réduction des dépenses, ça ne le fait pas.

      La bonne solution, c’est évidemment de rendre les AF imposables. Au besoin, d’en augmenter le montant, afin de ne pas pénaliser les classes moyennes.


    • velosolex velosolex 25 février 2013 16:12

      JL

      Extraordinaire d’entendre des remarques bien plus pertinentes de vous, ou d’autres internautes, que de spécialistes figés dans leurs certitudes dans une émission radio, ou télé !
      Comment expliquez ça ?

      Manifestement ces gens qui peuvent être très critiques quand il s’agit de comprendre les dessous de la politique US, ou sur l’impérialisme chinois, sont tout à coup tétanisés par une sorte de langue de bois....
      Bien sûr, on le sait, ils défendaient eux même leurs avantages, et en conséquence étaient juges et partis.
      Il faut une certaine hauteur de vue pour faire la différence entre ses propres intérêts et ceux de la société.
      L’atmosphère générale, de replis frileux, et de langue de bois, ne sont pas vraiment propices à ça.....

      Sur ce débat écouté sur france inter, les deux journalistes se sont complus à conclure que le gouvernement n’avait rien à gagné, s’il ne voulait pas effrayer son électorat, avec l’échéance d’autres réformes à venir ( en espérant sans doute que celle ci ne les concerneront pas non plus sans doute).....

      Qu’est ce que c’était que ce petit milliard à changer les règles du jeu : Ils préféraient donc une analyse comptable, d’ailleurs contestable,( car une telle somme ce n’est pas rien), plutôt que de se questionner sur le principe de pertinence et de justice.
      Car ces valeurs qui ne sont monétairement pas chiffrables, impactent fortement le moral d’un peuple.
      On sait très bien que ce principe de justice est fondamental pour l’ordre d’un groupe, ou d’une société.
      Car il sort tout droit des notions de bien et de mal, enkystés dans nos comportements, nos façons d’agir et de nous organiser

      Des expériences menées sur les singes dernièrement, ont montré quelque chose d’assez révolutionnaire : Les animaux sont sensibles à l’injustice, et compensent entre eux une loi arbitraire ou volontairement injuste.

      on n’aurait tort de passer par perte et profit ces sentiments, car ils ressurgissent par ailleurs, et ce qui est observable dans la nature, l’est tout aussi de l’homme, à l’image du vol de papillon déclenchant un ouragan, de l’autre coté du monde.


    • Francis, agnotologue JL 25 février 2013 18:21

      @ Vélosolex,

      vous dites : "Extraordinaire d’entendre des remarques bien plus pertinentes de vous, ou d’autres internautes, que de spécialistes figés dans leurs certitudes dans une émission radio, ou télé !"

      C’est à cela que ça sert, de s’exprimer dans les médias citoyens : à leur montrer que nous ne sommes pas dupes, ni de leur ignorance, ni de leur aliénation.


  • leypanou 25 février 2013 12:11

    Cela vous a échappé qu’un enfant de riche coûte plus cher qu’un enfant de pauvre ?

    Quand on arrête ses études à l’âge de 14 ans, on ne peut pas se comparer à quelqu’un qui continue de fréquenter les bancs de l’école ou autre université/grande école jusqu’à 23 ans ou même plus pour les médecins.

    Et même si après on a un niveau moyen qui permet de continuer pour remplir les universités en sur-effectif mais en manque d’enseignants, il faut étudier tout en gagnant sa vie, les frais d’inscription à l’université n’ont rien à voir avec les coûts d’une grande école commerciale par exemple sans parler maintenant de ces masters spécialisés qui coûtent plus de 5000€, si ce n’est 10 000€.

    La différence entre le riche et le pauvre, c’est que le riche sait défendre ses intérêts, alors que le pauvre, non seulement il ne sait pas défendre pas ses intérêts, mais en plus on lui a fait croire que c’est grâce aux riches qu’il peut compter de temps en temps sur les oeuvres de bienfaisance pour tenir jusqu’à la fin du mois.


    • velosolex velosolex 25 février 2013 13:52

      Décidément, on n’a pas fini de rigoler avec cette formule !

      Moi, je la trouve formidable dans ce qu’elle révèle, quand elle intervient dans un débat sur l’égalité, la fraternité, enfin, toutes ces valeurs qu’on connait.
      Vraiment, on en viendrait à trouver qu’ils ont de la veine, ces parents, dont les enfants lâchent l’école à 14 ans : « ouf ! Plus de problèmes, plus de fric à verser à la cantine ! »

      Qu’une chose à vous dire : Pouvoir aider ses enfants à faire des études, ce n’est pas une charge, mais une chance. Ce que cette fameuse phrase révèle, c’est bien sûr la différence de fortune des parents, et ça, en s’en doutait.

      Que les plus riches bénéficient davantage de l’état social que les pauvres, ça aussi en France c’est une réalité : Il suffit d’aller faire un petit tour aux states, et même maintenant en Angleterre pour s’apercevoir que les frais d’inscription à l’université, c’est peanuts, à coté de ceux exigés là bas. Le cout d’un étudiant en médecine, c’est supérieur si je ne m’abuse, à plus de 30000 euros par an, totalement pris en charge par la collectivité.
      Il y aurait à dire sur ce système qui dans sa perversion, ne recrute que des enfants adoubés souvent de tuteurs, qu’il faut payer....Ce mélange d’intérêts publics et privés, fait que certaines professions ne sont absolument plus représentatives de la diversité du pays, niches à bourgeois évidentes.
       Que l’on ne s’étonne plus que les gamins soient démoralisés souvent, dés le premier échec, et ne croient plus en leur avenir, bordélisant ainsi l’école, par conséquences indirectes.

      Tiens, on pourrait parler aussi des allocations logement versées uniformément à n’importe quel étudiant, qu’il soit le fils d’un smicard, ou la petite fille de Bettancourt ( je change de milliardaire pour pas fâcher)...voilà bien une trahison de l’état social.

      Enfants de riches, ou enfants de pauvres, voilà bien des différences qu’il faudrait gommer, non pas en s’en prenant aux enfants, mais bien aux écarts de fortunes, qu’il faudrait compenser, et non l’inverse.


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 25 février 2013 18:12

      @ l’auteur

      mais ca se fait depuis que les allocs existent.non, ???


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 février 2013 12:32

    l’ important c’ est la santé .


    Jacques Mesrine .

  • foufouille foufouille 25 février 2013 12:53

    une ressource et un revenu imposable, c’est pas la meme chose
    il faudrait donc changer toutes les aides, le plafond etant tres bas ( genre ACS)


  • Stof Stof 25 février 2013 13:01

    Je trouve qu’en économie d’impôts, les riches s’y retrouvent largement. Après tout, qu’est-ce qui justifie ces cadeaux fiscaux alors qu’ils touchent les même allocs ?

    Très bien qu’on ne touche pas aux allocs, mais supprimons les parts d’impôts liées aux enfants mineurs.
    On ne peut pas avoir à la fois le beurre , l’argent du beurre et le vote de la crémière.

    • velosolex velosolex 25 février 2013 14:01

      Stof

      Bien sûr vous avez raison. Mais malheureusement certains exigent aussi le camion de la crémerie, et même le plein, pour aller soi disant livrer les pauvres.....


  • Chamiot 25 février 2013 14:59

    Bonjour,

    Ni aux uns, ni aux autres...

    1) Intérêt de promouvoir la natalité ?

    Jadis évident, les enfants étaient une chance
    - force de travail
    - effectifs pour une armée de gros bataillons (conscription universelle)

    Aujourd’hui,beaucoup moins : les enfants toujours plus (conséquence de la morale égalitaire) sur-couvés, non instruits, non éduqués sont une charge financière et un danger.

    - garderie gratuite dès 2 ans (nommée école)
    - enseignement gratuit
    - transports, activités, sports, cantines, fournitures, tout cela quasi-gratuits (= aux frais du contribuable national ou local, donc sans contribution aucune, directe ou indirecte des parents)
    - délinquance et criminalité juvéniles en explosion (non contrebattues et ne pouvant l’être)

    2) politique nataliste de jadis était cohérente  :
    - contraception et avortement sévèrement réprimés
    - abandon et adoption facilités, orphelinats
    - Quotient familial instauré pour alléger très fortement les familles nombreuses qui fournissaient l’armée en soldats et payaient ainsi l’impôt du sang
    - eugénisme tacite (élimination à la naissance des enfants ratés

    Aujourd’hui non-sens total : (toujours imposé par la morale -les valeurs- en vigueur)
    - contraception et avortement, non seulement autorisés, mais même promus et remboursés
    - abandon criminalisé, adoption rendue difficile
    - acharnement à faire vivre (à prix d’or) des enfants ratés
    - acharnement à faire procréer (à prix d’or) des femmes non fertiles
    - intrusion de l’Etat dans la sphère privée (charbonnier n’est PLUS maître chez lui)

    3) Assistanat généralisé (1/3 ou la moitié du budget) financé par l’emprunt (endettement croissant)

    -suppression de toute sorte d’allocations, hormis le soutien aux pupilles de la Nation et une allocation de base type RSA (avec contrepartie-travail, et seulement après réalisation du patrimoine des assistés)
    - les allocations familiales ne se justifient aucunement aujourd’hui, non plus que la quasi-exemption d’impôt sur le revenu (via le QF), l’exemption subséquente des taxes locales « familiarisées » (un célibataire dans son F1-placard va payer la même chose qu’une famille dans sa maison avec piscine et chien méchant) et tous les avantages accessoires type absence d’expulsion, non-remboursement des dettes, etc... : avoir des enfants est une chose naturelle et ne doit pas consister en la recherche d’un profit (aux dépens de la communauté).

    L’adage ancien « celui qui ne travaille pas ne doit pas manger à sa faim » n’est (pour le moins) plus respecté.

    4) Impôt sur le revenu universel (sur tous types de revenus, y compris sur les rares allocations survivantes), personnel (lié aux revenus et non à la situation familiale), simple à percevoir et non progressif (taux unique faible de l’ordre de 10-15%)
    Un tel impôt amènerait chacun à contribuer selon ses moyens (les + riches payant +), à sentir le poids de l’impôt et rapporterait plus que le système ubuesque (et vengeur) qui s’est construit au fil des cadeaux aux électorats (familles, assistés...)

    Aujourd’hui, une large majorité de la population (dont toutes les familles) sont des bénéficiaires nets (touchent beaucoup plus de l’Etat qu’ils ne versent en contributions diverses) et des millions de « citoyens » sont des parasites intégraux (touchent toute leur vie et ne versent rien, tout en conservant un droit de vote).


    • bakerstreet bakerstreet 25 février 2013 17:44

      L’eugénisme serait-il une solution pour réduire les allocs ?
      L’Adolph s’est déjà essayé à ce genre de choses, pour le résultat que l’on connait....


    • Chamiot 25 février 2013 18:16

      @ Bakerstreet

      L’eugénisme serait-il une solution pour réduire les allocs ?

      Ai-je écrit cela ? non

      J’ai signalé qu’une politique qui se dit nataliste (telle qu’elle a existé en France pour des raisons militaires) ne consacre pas (n’a jamais consacré) des moyens financiers très importants à faire vivre des légumes qui resteront, de toute façon, sans utilité sociale. Quand c’est raté...il vaut mieux s’incliner devant la Nature, ne pas insister et...recommencer.

      C’était ce qui se pratiquait en France. Je suis désolé si cela vous choque.

      Adolf n’a pas inventé l’eugénisme appliqué à l’Homme, même si l’état NS, dans son souci de grande « santé » du Peuple allemand, devait nécessairement s’y intéresser plus que d’autres . Quant à l’eugénisme appliqué à d’autres espèces animales et végétales (la sélection), cela s’appelle « histoire de l’Humanité » et cela vous a permis d’apparaître récemment sur cette Terre.


  • ZEN ZEN 25 février 2013 17:30

    Bonjour,
    Pour la plupart des familles de Neuilly, les allocs, c’est de l’argent de poche....
    Je suis pour la solution préconisée plus haut par JL, la moins mauvaise sans doute
    Où fixer le seuil si on attribue les allocs sous conditions de ressources ?
    Redoutable problème des seuils... qui conduirait à l’inaction.


    • velosolex velosolex 25 février 2013 18:22

      Zen

      Bonjour
      Non seulement c’est de l’argent de poche, mais c’est un leurre qu’ils lâcheraient assez facilement ( encore que.....) s’ils avaient à choisir entre allocs et quotient familial, dont le rapport de bénéfices se fait proportionnellement à votre fortune, et qui est ce que le jackpot est au caramel gratuit ( par rapport aux allocs).
      Si un enfant de riche coute plus cher, c’est qu’il doit être plus gros, donc ?

      « Un enfant de riche coute plus cher qu’un enfant de pauvre »
      J’en reviens à cette phrase, pour moi assez terrible, dans ce qu’elle révèle, non dans son évidence, mais sa proclamation d’un ordre intangible, à ne pas changer.

      Les seuils bien sûr pourraient être étagés.
       Entre gens de bonne intelligence il y a moyen de s’entendre. Mais les gens qui caricaturent le problème, ( ou font semblant de ne pas le voir) et les solutions, sont ceux qui veulent évidemment ne rien changer


  • Chamiot 25 février 2013 17:57

    Quant à moi, je suis pour la solution que j’expose plus haut :
    1)
    fin d’une politique nataliste qui n’en est plus une ( en subventionnant en même temps l’assassinat par milliers de foetus viables, en réduisant par la contraception les grossesses accidentelles, en compliquant l’adoption, etc...) et qui n’est plus justifiée par des besoins précis.

    2)
    et donc suppression totale des AF et des réductions/exemptions d’impôts via QF (ça doit faire, au bas mot, de nombreuses dizaines de milliards). Il n’est pas normal que plus de la moitié de la population ne paie pas d’impôt sur le revenu (et quasiment pas de taxes locales).

    Et si, avec ces mesures, les fameux « pauvres » (ou faux-pauvres) se mettaient du coup (c’est d’ailleurs douteux) à moins se reproduire, ils ne feraient, au final, que rendre un sacré service au pays qui les héberge.

    Que les parasites se rassurent, cela n’arrivera pas  !
     cf. la politique « de rigueur » de notre flanbi binational : pas l’ombre d’une diminution/disparition de la moindre alloc, tout au contraire et augmentation forte des impôts pour ceux qui en payaient déjà beaucoup (il est vrai que exemptés et assistés sont sa base électorale, donc nulle surprise !)


  • eric 25 février 2013 18:26

    Les aides a la famille en France ont un objectif historique. Dans les études, les gens veulent des gosses. Le souhait moyen tourne autour de trois, la réalisation moyenne autour de 2. Le troisième enfant est celui qui permet le renouvellement des générations ( compte tenu des aléas, de ceux qui n’en ont pas etc...
    Il est aussi celui a partir duquel le niveau de vie de la famille prise collectivement baisse drastiquement a tous les niveau de revenus. ( notamment, problèmes de logement, de voiture etc...)
    Notre politique familiale a pour but que tous les enfants désirés puisse être conçus sans que l’aspect appauvrissement ne soit un obstacle définitif et quelles que soient les familles.
    Évidemment, cela bénéficie beaucoup a ceux qui ont déjà deux enfants et sont relativement a l’aise.
    C’est normal. Il faut être vraiment très pauvres pour que les aides relatives a des naissances supplémentaires vous enrichissent relativement.

    Il est quand même rassurant de point de vue de l’égalité qu’elle ne cherche pas en priorité a faire se reproduire les pauvres dans l’intérêt de la nation.

    Il est clair aussi que la cible privilégiée pour que cette politique soit efficace, ce sont les familles assez a l’aise avec deux enfants pour envisager d’en avoir trois si on les aide.
    Cela fonctionne. C’est notre pays qui donne le plus d’aides aux familles. C’est celui qui a le plus d’enfants.
    C’est un politique de long terme. On ne fait pas des enfant pour un quinquennat par exemple. Dans la partie est de l’Allemagne, ils sont a 0,9 de taux conjoncturel de fécondité, ( renouvellement 2,1) et ils ont beaux accumuler des aides pour le moment, cela ne fonctionne pas.

    Renoncer a ce système, c’ est renoncer a un objectif nataliste. C’est possible. Cela n’a pas été le choix du pays jusqu’à présent.

    Présenter cela comme un objectif de justice sociale est une mauvaise blague. Surtout venant du gouvernement actuel.
    Il vient de faire cadeaux d’un jour de carence a 100% de compensation aux titulaires du service public, alors que les 17% des serviteurs du service public qui sont précaires n’ont pas de prise en charge du tout en cas de maladie et ne sont pas en général aussi bien payes que les statutaires.

    Il veut juste piquer le fric des familles nombreuses parce qu’il pense que son électorat est peu concernés.

    C’est de la courte vue. Les familles de trois enfants et plus ne sont pas très nombreuses, mais leurs enfants représentent je crois de l’ordre de 40 % des gosses de mémoire. Alors oui, leur piquer de l’argent permettra de financer la prime aux instits, mais quand ils n’auront plus ou moins d’élèves ,

    Vouloir faire de la politique familiale un outil de justice social enrichira un certain nombre de familles aisées qui renonceront au troisième ; mettre dans la merde pas mal de moins aises, ne dissuadera pas le très riches, ne devrait pas changer grand chose a la vie des « pauvres » puisque tous ces chiffres jouent a la marge et qu’avoir pas mal d’enfant, cela demande aussi d’avoir un peu de visibilité économique.


    • velosolex velosolex 25 février 2013 18:55

      Bonsoir eric

      "....Il est quand même rassurant de point de vue de l’égalité qu’elle ne cherche pas en priorité a faire se reproduire les pauvres dans l’intérêt de la nation....."

      Déclaration assez étonnante !
      Croyez vous vraiment qu’il y est un déterminisme à rester pauvre, et je pense imbécile,( puisque l’intérêt de la nation serait en jeu) ?
      Bon, il ne manque pas d’exemples pour nous montrer que notre république s’est enrichie de tous ces gamins déshérités, qui ont su, et pu, grâce aux aides d’un état républicain qui n’avait pas encore renié ses valeurs, accéder parfois aux plus hauts postes de l’état ?

      Dans les années soixante et 70, en effet, l’école républicaine permettait à travers l’université un véritable mixage social. Jamais le pourcentage d’ouvriers, n’avait été aussi important. On en est loin maintenant.. ;.

      Une sorte d’eugénisme social serait en cours, et qui tendrait à nous faire croire que les gosses de riches, c’est l’avenir de la nation, et qu’en conséquence, il faut les aider bien plus que les pauvres qui n’ont au fond que ce qu’ils méritent.

      Que de telles choses soient dites, assez misérables, en dit long sur l’époque et ces valeurs. Néanmoins, je ne pense pas que ce genre de pensée de classe soit très conséquente pour la marche d’un état, à moins qu’on ne veule pas voir plus loin que le bout des ses intérêts, et se tirer une balle dans le pied, en attendant la prochaine révolution.

      Car savez vous qu’en 1789, la révolution n’aurait pas été possible sans l’accord de la noblesse. Il fallait que les trois ordres soient d’accord pour exiger la réunion des états généraux.

      Et justement, les nobles étaient très remontés contre le roi, et ses projets de réforme, qu’ils jugeaient offensants. Voilà qu’encanaillé de ce Necker, il avait voulu créer un impôt sur leur fortune. Les quelques réformes qu’il avait en tout cas réussi à obtenir, les avaient laissé en rage, et il n’avait qu’une envie : Les supprimer, revenir en arrière.
      C’est pourquoi ils pensaient bien que les états généraux allaient leur donner raison.

      Moralité : A trop tenir à sa perruque poudrée, on finit par perdre la tête !


  • eric 25 février 2013 19:25

    Je me suis mal exprimé. Avoir des enfants coute cher et a partir de troisième c’est l’appauvrissement relatif pour toutes les couches de la société. Les aides ne compensent jamais. Elles limitent le phénomène. Notre politique familiale est principalement familiale et pas sociale. Son but est d’assurer le remplacement des génération. Il serait choquant de ne l’attendre que des plus pauvres, c’ est a dire de ceux a qui cela pose le plus de difficultés financières.Subventionner les gosses chez les seuls pauvres.
    Dans les années 70 la droite était au pouvoir en continue. C’était aussi l’époque ou l’ascenseur social fonctionnait a plein. C’est a partir des années 80, que les enfants de profs on expulsés littéralement les enfants d’ouvriers des études supérieures.C’est a partir de 1981 que les inégalités cessent de baisser en France pour stagner.
    C’est a partir de années 80 que la hausse du nombre d’agents publics devient le miroir de la baisse des emplois industriels. APrés, on peut dire que c’est un hasard et que c’est la faute de la mondialisation. Mais l’épisode de la journée de carence, au nom des « pauvres » fonctionnaires titulaires malades et mal payes de catégorie C, alors que les précaires restent exclus de toute protection montre bien comment les deux phénomènes sont lies. Socialisme et paupérisation.


  • alinea Alinea 25 février 2013 21:33

    En Allemagne, au dessus d’un plafond de revenus, on ne touche pas les allocs mais on ne paye pas d’impôts dessus ; cette journaliste allemande ( Michaela Viegel) dans l’émission de Philippe Meyer le dimanche à onze heures sur france cul, disait - et pour la première fois je l’approuvais- qu’il paraissait aberrant de payer des fonctionnaires pour verser les allocs et payer d’autres fonctionnaires pour en recevoir les impôts ! Paperasses à n’en plus finir !
    Il y a très longtemps, j’avais une amie pleine aux as et qui avait trois fils ; elle trouvait dingue de toucher les allocs !
    Un plafond de revenus me parait raisonnable !!


  • Annie 26 février 2013 00:04

    Maintenir le principe d’universalité des allocs, mais qu’elles fassent partie du revenu imposable. Cela me semble logique et juste. 


  • Dwaabala Dwaabala 26 février 2013 07:16

    Dans le même ordre de logique imparable que celle de C. Chavagneux, ou de N. Sarkosy (travailler plus longtemps parce qu’on vit plus longtemps), j’i entendu naguère :
    La TVA est l’impôt le plus juste qui soit car les riches, consommant davantage, sont davantage imposés.


  • velosolex velosolex 26 février 2013 09:56

    J’en reviens à cette phrase, qui m’a scandalisé, et sans laquelle je n’aurais pas écrit cet article. Car indépendamment du sujet des allocs, de quoi est -il question dans cette phrase
    « Un enfant de riche, ça coute plus cher qu’un enfant de pauvre ! »

    C’est celle d’un principe naturel indiscutable, une sorte de lapsus avouant que le monde est inchangeable.

    Car en fait, dans l’idéal, pour un état social digne de ce nom, c’est à dire préparant les échéances à venir, et ne se contentant bien sûr pas de faire l’aumône, ça serait

     Qu’un enfant de pauvre coute plus cher, justement, !

    Afin de le remettre à niveau de ceux qui sont assistés par leurs parents.
    Car l’assistanat, ce n’est pas qu’une affaire d’institution, comme on voudrait nous le faire croire.


  • gege061 gege061 26 février 2013 09:59

    Bonjour,
    que ce soit l’humour, l’aspect économique et/ou la justice fiscale tous ces arguments sont recevables MAIS en sortant les « allocs » de la sécurité sociale vous cassez la solidarité.

    Et on peut alors dire, par exemple, moi je ne pratique pas le ski je ne veux pas payer pour ca alors que la sécu ne finance plus les soins liés aux accidents de ski etc,etc.

    Il faut quelle qu’en soit le cout garder la solidarité et puis avez vous calculé ce que cette solidarité crée comme richesse ?


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