vendredi 16 mai 2014 - par Vladimir

Immobilier ! Le changement c’est maintenant !

 Moi Président !.... Moi Président !.... Les Français connaissent la suite. Mais moi, les changements en immobilier, je vous les annonces, je vous les promets, sans risque de me tromper, et dans pas longtemps ..

 

Acheteurs ! Vous êtes comblés, profitez-en

A partir de quelques sites soigneusement mis en bookmark, pour aller plus vite, et que je ne nommerai pas ici pour ne pas risquer de faire de la réclame mal placée, vous dressez vos listes de biens sélectionnés à partir des critères rigoureux et exigeants qui sont vôtres. Les grands sites évoqués sont très-bien fait pour vous faciliter le travail.

Il y a pléthore de biens sur le marché, surabondance, profusion, tellement la crise commence à faire ses effets. Nul doute qu’un tour des vitrines d’agence de votre quartier ne vous permette de doubler la liste des biens glanés sur Internet en un tournemain.

Les prix sont au plus haut en ce printemps 2014, ce qui paradoxalement et comme nous le verrons, est un bien pour vous, acheteur ou investisseur éclairé.

Les délais des transactions s’allongent, ne cesse de s’allonger. L’écart entre les revenus des postulants et les prix ne cesse de grandir. Quant à l’immobilier traditionnellement chéri des investisseurs, résidentiel, industriel, commercial, de bureaux ou d’entrepôts, il s’étire en océans vides ne trouvant plus preneur. Le Crédit Foncier en est même à titriser ses crédits hypothécaires .. C’est dire.

Le récent billet de Jean-Luc Buchalet, très bien documenté sur le sujet, vous fait du malheur des propriétaires la peinture achevée. Qui doute encore, veut encore vérifier, mettra bulle immobilière dans Google.

 

Acheteurs, investisseurs, vous avez tous les atouts en main

Cette liste des biens qui vous conviendraient bien, vous allez la traiter de la manière suivante :

  • Allo Madame Michu, vous vendez une maison j’ai vu, sur le Particulier au Coin Dubois .. je pourrais la visiter, elle m’irait bien. Mais le prix affiché dites ? C’est 245 000 ou 252 000 tel que lu sur le site de l’Agence Bellevue ?
  • Oui oui … 252 000
  • Je vous en donne cash 130. Vous êtes d’accord ?

Il y a de fortes chances pour que Madame Michu vous raccroche au nez, mais ça fait rien, vous reviendrez, vous recommencerez, avec si nécessaire une proposition un peu plus élevée (à peine). Auparavant, vous reprenez votre liste et passez au suivant, jusqu’à épuisement de la sélection ..

  • Allo, Monsieur Robert ? 240 000 ? Je vous en donne cash 160, ça va ?

Après avoir si bien préparé le terrain, au mieux de vos intérêts comme au mieux des intérêts des autres acheteurs au passage, vous ajusterez vos propositions comme il convient, comme vous voudrez.

Vous jugez la méthode trop brutale ? Immorale ? Vouée à l’échec ?

Laissez-moi vous conter trois anecdotes très-significatives

Une maison est partie récemment pour 40 000 Euros, dans le village de mon père, Trifouilly-les-Bruyères. 40 000, c’est ce que devait à la banque, depuis longtemps, l’infortunée bergère maitresse – si peu – des lieux. Je concède, une loi a joué qui a obligé l’acheteur à rajouter 20 000 – L’état n’oublie jamais de prendre son pied. Puis cet heureux et avisé acheteur a revendu 140 000 dans la foulée, presto. Bon ! Nous savons ! Ce que les Anglo-Saxons appellent Carrying costs, frais de transactions, sont élevés chez vous Français, 10 % au moins. Il n’empêche, le coup a bien été joué.

La deuxième anecdote : nous étions, mon confrère Bruno et moi a deviser de façon fort agréable avec une charmante banquière d’une de ces banques d’un pays du sud de l’Europe, banque installée sur la plateau du Kirchberg, avenue J F Kennedy, Luxembourg city .. Vous voyez ! du solide, de l’établi, du très-renseigné, du crédible ..

A un moment, l’agréable banquière pour illustrer nos propos, tourne le grand écran de son ordinateur vers nous. Apparaissent alors, très-bellement décrits et illustrés, des centaines de biens à vendre dans son pays. Nous regardons la liste, émerveillés, un rien éberlués devant les rapports coût-qualité comme on dit sur le marché. J’avise dans la liste interminable qui défile, un vaste domaine, style latifundia, avec un antique palatio au milieu des oliviers, résidence présumée du propriétaire, flanquée de deux fermes de belle ampleur pour les travailleurs .. 45 hectares au total, trois bâtiments dont un très-beau et très-grand pour 600 000 seulement. Inspiré autant par mes convictions que par l’effet de suggestion induit par la contemplation des offres, je dis, le doigt levé interrogateur :

  • 600 000 ? 600 000 ? Et si je vous en offre 150 ? je prend ?

La charmante me regarde, un très-court instant hésitante ..

  • Ça dépend de ce qu’ils nous doivent .. oui, oui, ça peut marcher, il faut vérifier
  •  …

Dites-nous, Madame du Sud de l’Europe, chez-nous, au Luxembourg, en France .. ça pourrait pas marcher ça !

Sa réponse, si ! En France, vous n’avez encore pas connu la crise.

Troisième anecdote, je l’abrège celle-ci, tant elle est personnelle. Une propriétaire, tellement dégoûtée de vivre dans son environnement actuel – et si vous saviez, vous la comprendriez - tellement pressée de vendre pour changer de vie, a baissé son prix de trente pour cent en moins d’un an. Elle devrait d’ailleurs continuer vu qu’elle n’a pas encore vendu.

Pas besoin de fouiller autour de vous, vous les avez aussi vos anecdotes. Castorus est-il-sérieux ?

 

Vendeurs ! Au balcon !

Sales temps pour les vendeurs, et par voie de conséquence pour les opérateurs. Tout se conjugue pour contrarier leurs aspirations. L’environnement délétère dans lequel baigne le marché, l’aspect pléthorique de l’offre, les lois de l’état de plus en plus attaché à prendre son pied, l’évolution des choses, des pb de circulation aux pics de pollutions, des coûts de maintenance et d’entretien et de gestion en permanente hausse au chômage galopant, des revenus stagnants à la frilosité (qu’il convient d’interpréter bien ) des banquiers ..

De plus, l’armée des experts et des professionnels contents d’eux-mêmes, et qui font vœux d’aider les propriétaires, n’a globalement rien compris aux changements sournois qui se sont imposés, qu’on songe à l’emploi de l’Internet ou à l’apparition de sensibilités totalement nouvelles réorientant radicalement les motivations et les comportements des acheteurs.

Je vous invite à l’observation de quelques pratiques assez drôlatiques qui démontrent que bien des gens pensent, agissent, se déplacent, subissent à la manière d’un troupeau docile et que même les bergers que sont les professionnels de l’immobilier, agents, notaires, banquiers, se conduisent assez souvent comme des moutons.

L’avènement et l’utilisation de l’internet par exemple, mal maîtrisé, ne font qu’optimiser et automatiser l’erreur et l’absurdité. Je précise :

L’annonce d’un vendeur, qu’elle soit propulsée par le vendeur lui-même, qui va la confier aux sempiternels portails de l’immobilier sur l’Internet, va se retrouver au milieu de cent mille semblables à elles ..

Un vrai ban de sardines pour le prédateur sans pitié qu’est l’acheteur avisé. Il n’a qu’à se ruer à la curée.

 

Sortir le marché français de sa léthargie

Les agents immobiliers standards, les réseaux basics, qui bien souvent ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, n’ont jamais remis en cause les vieilles pratiques. Mieux encore, ils les ont sur-employées sans beaucoup réfléchir aux alternatives bénéfiques. Mieux encore, ils utilisent l’Internet pour se tirer dans le pied.

Pas besoin de myria-tonnes d’intelligence pour se rendre à l’évidence : Une maison qui peut servir à un artisan doit faire l’objet d’annonces qui iront se loger à la CAPEB, à la Chambre des métiers, dans le magazine de Leroy de Berlin, dans les revues et les sites professionnels pour les artisans. Et si votre bien peut devenir un couvent, annoncez le au Vatican ! Le Bon C .. ne vous servira de rien.

 

Idem pour un bien qui peut convenir à des artistes, à des musiciens, à des preppers, à des écologistes, à des investisseurs, à des amoureux de la nature, à des gens qui veulent se ré-installer en province. Les annonces à vendre doivent se disséminer massivement sur Internet, au-delà des sites consacrés l’immobilier, Là où les acheteurs potentiels de tel ou tel type de biens seront très-nombreux à la voir, sur des sites quasi identitaires où elles ne seront en concurrence avec aucune autre annonce presque.

 

Mais pour cela, il faudrait que le vendeur sache écrire et utiliser le Net sans dépendre de personne. Une autre affaire quand on songe au quelques 20 ans de retard pris par le pays en la matière.

Cet exemple de remise en cause radicale d’un système léthargique, attaché à jamais à des pratiques héritées du fond des âges, style troisième république, fussent-elles ripolinées à la peinture Internet à bon marché, pourrait être suivi de beaucoup d’autres et faire l’objet de développements plus longs et plus fins.

Il suffira, dans le cadre de cet article, de constater que de nouvelles méthodes d’achat et de vente vont progressivement se généraliser, au nez à la barbe des attardés.

 

Dans un contexte globalement difficile, les premiers seront les premiers

Le changement dans l’immobilier se fera à tous les niveaux, du vendeur à l’acheteur, des opérateurs de détail aux grands fonds d’investissement, SICAV, FIS, OPCI adossés à l’immobilier.

La collecte de l’épargne par l’Internet, via des applications de micro-investissement délivrant des titres de propriété collectifs et des privilèges d’acquisition différée devrait se généraliser. Si le principe de diffusion catégorielle est appliqué, de nouvelles classes d’acheteurs, captives, en nombre illimité, pourraient se créer à partir de la multitude des micro-investisseurs récupérés via le Net.

Il conviendra cependant d’être en état de grâce avec les services de « compliance » et de contrôle mis en place par les états et les banques de jour en jour plus contraignants. Pas toujours chose facile ! Comme nous le disait un éminent banquier, lui aussi installé sur le plateau du Kirchberg : « la seule chose qu’il ne faut pas prononcer devant un banquier luxembourgeois, c’est le mot Internet ». 

Justement Sir Banquier .. on vous comprend ! Vous nous mettez la puce à l’oreille ..

 

Mais la principale manifestation du changement en immobilier sera la redéfinition-même de son objet : l’immobilier urbain sera de plus en plus déclassé, délaissé, au profit de celui des grands espaces, celui qui ne fait pour l’instant que pointer le bout de son nez sur le marché et auquel les étrangers, de la Roumanie à Mercurey, commencent à s’intéresser.

 

http://www.boursorama.com/actualites/immobilier—comment-la-bulle-immobiliere-va-se-degonfler---par-jean-luc-buchalet-du-cercle-des-analystes-independants-649128f7f6d48b4b0af5f102dca92581

http://www.agefi.fr/articles/le-credit-foncier-sort-le-marche-francais-de-la-titrisation-de-sa-lethargie-1318189.html

http://www.castorus.com/

 



28 réactions


  • phyto 16 mai 2014 09:33

    Très bonne analyse, qui rejoins mon expérience du terrain :

    - Il y a de plus en plus d’annonces
    - Les prix affichés baissent
    - Le nombre de transactions baissent
    - Les durées de ventes s’allongent
    - Les prix réels de ventes baissent encore plus

    Cette semaine je croise un ami qui souhaite acheter depuis 6 ans et qui me dit : « Cette fois les prix baissent, il aura vraiment fallu attendre ». Toutefois il ne se presse pas et attend l’éclatement de la bulle car en 6 ans :

    - Son apport à augmenté
    - Il a droit à des prêts bas (CEL LEL) et si les taux remontent il peut financer
    -Il préfère attendre car maintenant que la baisse est enclenchée, il y a un effet boule de neige à la baisse car :

    - Les revenus des Français baissent
    - Les taux ne peuvent plus baisser
    - Les vendeurs (baby boom) sont de plus en plus nombreux
    - Les jeunes sont précaires et mal payés


  • Claudius Claudius 16 mai 2014 10:01

    Tres bon papier, très bon commentaire de phyto.


    les illustrations sont bien vues, ainsi que l’invitation à investir 40000 avec 100

    Il est vrai que cela illustre bien que l’immobilier dit « special » pourrait rejoindre voire remplacer le petrole et le gaz dans les SICAV et les FIS.

    Remarquez, pas besoin, il suffit de titriser la dette, triomphe de la créativité des banquiers.

  • mimi45140 16 mai 2014 10:30

    Je pense depuis longtemps que cela ne peut continuer comme cela , malheureusement bulle ou pas cette augmentation des prix immobiliers depuis 15 ans a générer comme dans d’autres pays la mobilisation d’ une grande partie du capital des ménages, avec en plus des endettements longs alors que ce dernier pourrait s’investir dans d’ autres biens ce qui permettrait à l économie de mieux se porter , les positions du gouvernement en la matière ne sont pas innocentes elles ont été de favoriser le secteur de l’immobilier de manière court termiste car nos énarques savent bien qu’un euro placé dans le secteur du bâtiment fait plus d ’emploi qu’ un euro placé dans l’industrie . Propriétaire depuis 20 ans je trouve anormal de m’ enrichir sans travailler , si mon bien perd 50 % cela seras profitable à mes enfants qui ne devrons pas s’endetter pendant 30 ans pour avoir un toit . Cela fait plus de dix ans que je leur préconise de pas s’endetter à vie . Malheureusement aujourd’hui je me demande si la France est la position géographique à privilégier pour l’achat d’un bien immobilier lorsque l’on est jeune. Un de mes neveu agé de 35 ans à choisis de revendre sa maison, son travail ce vendant mieux dans d’ autres parties du globe.


  • zygzornifle zygzornifle 16 mai 2014 10:47

    Immobilier ? dans 2 ans l’Élysée aura un nouveau locataire....


  • Gabriel Gabriel 16 mai 2014 11:06

    Un des principaux problèmes de l’immobilier, c’est le foncier . Les terrains constructibles ont été bloqués par des communes afin de spéculer sur le prix du M² ce qui fait qu’à ce jour, il y a plus cher de terrain que de construction. Bon nombre d’action pour libérer ces terrains et modifier les POS, ont fait l’objet de transactions douteuses entre les promoteurs et les maires. Il faudrait voir l’enrichissement patrimonial de certains élus pour comprendre où ils placent l’intérêt général concernant le logement pour tous.


  • passtavie passtavie 16 mai 2014 17:52

    Gabriel j’ai une connaissance qui a un terrain agricole... entouré de terrains constructibles. Régulièrement un pote au maire vient la relancer pour acheter le terrain... La personne a toujours refusé de le vendre car elle pensait qu’il finirait par passer constructible... La personne est agé. ça fait plus de 10 ans qu’elle attend que son terrain passe constructible, parce que pour elle, logiquement il devrait l’être.


  • mpag 16 mai 2014 18:28

    Les couts de production s’envolent dû aux nouvelles normes imposées par l’état

    Le prix de l’énergie augmentent les couts de productions pour les entreprises ou de fonctionnement au heureux propriétaires d’appartement ou maison au classe énergétiques élevées

    Les prix des matières première augmentent corrélé en partie au prix de l’énergie qui permettent de l’extraire et de le transformer ( béton, métaux.......)

    Les lieux permettant de trouver du travail sont uniformisés en grand ensemble péri-urbain, ce qui accroit les tensions du marché immobilier et favorise la hausse ou la stagnation du prix de l’immobilier

    Les marges des entreprises ne sont pas une variables d’ajustements, seules les plus armées (cash flow disponible, implantation crédible, porte feuilles client à fort pouvoir d’achat....)seront encore debout - les autres seront soient rachetées ou feront faillites d’où la purge qui s’effectuent

    L’état encourage l’achat par des aides globalement avantageux (déductions des intérêts, aide pour le 1er achat, crédit d’impôts)

    Les investisseurs étrangers sont une variable à ne pas négliger

    La propriété n’est pas l’affaire de personnes qui en rêvent mais qui en ont les moyens

    Bref, l’auteur a effectué une bonne analyse de la situation, excepté qu’il s’est arrêté à Triffouilli les bruyères avec une femme a qui je ne confierai pas la vente de ma maison et un vendeur qui a trouvé un bon pigeon..............ou les pays en crises..........La France est un cas particulier

    Je le rejoint dans le faite que les acheteurs ont d’excellente opportunité à faire, ils sont clairement en position de force dans le Larzac, la Lozère ou a Triffouilli les Bruyères..............ou d’autres régions similaires, aux amoureux des grands espaces pour leur retraites ou ceux qui ont accepté de faire 50 ou 70Km pour aller travailler

    Pour la grande majorité des autres, cette article a bien dû les faire marrer


    • phyto 16 mai 2014 18:48

      Analyse pertinente, toutefois là où j’habite, métropole très en vue, les prix baissent sauf dans les quartiers huppés.
      Les prix ont commencé à baisser à 40 kms, puis à 20 puis à 10 et maintenant il baisse dans la métropole.
      Il est vrai qu’ici le neuf est (était) moins cher que l’ancien !! Ce qui est surréaliste et commence à s’inverser.
      En ce qui concernent les étrangés, effectivement beaucoup achètent à Paris, notamment les pays émergents, toutefois la hausse de l’Euro les pénalisent et si Paris cale c’est tout les prix de l’immo en France qui s’écroule par ricochet...


    • barrere 16 mai 2014 21:42

      oui
      le pays basque intérieur baisse pas encore biarritz.....ce qui est logique..........


    • Jurassix Jurassix 17 mai 2014 18:46

      Mpag, je ne peux qu’etre d’accord avec vous. Non seulement les terrains sont trop chers, mais payer au minimum 1500€ du metre carre n’est pas a la portee de la majorite. Pour une famille de 4, ou 110 metre carre donne du confort, la maison va deja revenir 165000 euros nue. Avec un terrain a 100000 euros, cela fait 265000 euros a debourser.

      Aux USA, sans dire que leur maison est une reference de qualite, une maison a proximite d’une ville moyenne dans les 200metres carres revient a 200.000 dollars, soit 130.000 euros.

      Imaginez l’emprunt sur 30 ans. Le francais va payer 1300 euros, ce qui va representer 30% des revenus d’une menage gagnant deja bien ca vie. L’americain payera 1000 usd environ, et gagnant mieux sa vie, cela va representer 20% des revenus du menage. Voir moins. Pour plus de confort.

      Payer 30% des ses revenus pour etre proprietaire, ou pour certains juste pour louer est une aberation. Le francais ne consomme pas. Exact, il se saigne pour payer son logement.

  • Pere Plexe Pere Plexe 16 mai 2014 19:42

    On peux lire ce genre d’article depuis au moins 20 ans.

    Avec une cadence plus soutenue depuis 2008.

    En rien n’a fondamentalement bougé...


    • sleeping-zombie 16 mai 2014 20:47

      Ce genre d’article est probablement créé par un professionnel de l’immobilier, qui son boulot (ou au moins sa branche) menacée par la chute des transactions dues au racket général. Et qu’est-ce qu’il dit cet article ? malgré les apparences, il dit « achetez ! »


  • Rincevent Rincevent 16 mai 2014 20:10

    Article qui mélange un peu tout, de l’accès à la propriété à l’investissement dans les SICAV. Pour ma part je m’en tiendrai à l’immobilier pour habiter.

    Les prix sont au plus haut : non, ils n’arrêtent pas de baisser et Castorus les pointe « sérieusement ». J’ai cette appli sur mon navigateur et je peux le constater facilement. Les prix qui restent hauts correspondent à des biens qui restent… sur le carreau.

    Les délais des transactions s’allongent.
    C’est vrai mais pourquoi ? Essentiellement parce que les biens proposés sont trop souvent surévalués et, avec le Net, l’acheteur fait un premier tri éliminatoire, comparant surface/nombre de pièces/prix.

    Sale temps pour les vendeurs :
    Eh oui ! Surtout pour ceux qui avaient acheté dans la spirale haussière des 10 ans qui ont précédé la crise. Ils ont payé cher et avec un crédit cher, ils risquent d’y laisser des plumes. Ajoutez à cela le diagnostic de performance énergétique (DPE) obligatoire dont les résultats vont peser aussi sur le prix.

    Comme on ne tire pas sur une ambulance, je ne ferais pas de commentaires sur le « professionnalisme » des agences immobilières… Recherchant un appartement, j’avais fini par en trouver une qui avait bien voulu écouter réellement ma demande et trier (pas me faire perdre mon temps à visiter leurs vieux fonds de tiroirs). Dans ces conditions l’affaire s’est faite rapidement (à la baisse bien sûr, y compris leur com.).

    Je suis tombé par hasard sur l’émission « Maisons à vendre » et j’en ai tiré quelques enseignements étonnants. Pas sur le numéro de clown de Stéphane Plaza ni sur le Home Staging (repeindre en blanc, gris, taupe…) mais plutôt sur ce qui se passe dans la tête des vendeurs. Une constante m’est apparue : le vendeur fait souvent son prix en fonction de ce qu’il va racheter et pas en fonction du prix du marché ! (il faut que j’en tire X K€ pour me payer l’autre). A partir de là c’est… mal parti.


    • barrere 16 mai 2014 21:39

      Pas sur le numéro de clown de Stéphane Plaza ni sur le Home Staging (repeindre en blanc, gris, taupe…)

      désolé mais cela fait partie des éléments pour ne pas dans la négo faire baisser le prix par l’acheteur à cause des travaux à effectuer.. leur budget étant de plus en plus just. L’aménagement intérieur monte très vite.........


  • Rincevent Rincevent 16 mai 2014 22:08

    Bonsoir barrere.

    Je suis tout aussi désolé que vous… que Plaza aie statistiquement raison. S’il est évidement mieux de présenter un bien impeccable, il est quand même assez étonnant de voir dans cette émission, même en dehors de la question du prix, l’incapacité de la plupart des acheteurs à se projeter.

    J’entends par là faire abstraction de l’aménagement présent pour évaluer le potentiel réel de la maison et donc savoir si elle vous conviendrait. D’où la recette du « tout prêt », les agences utilisant l’expression « juste vos valises à poser ». C’est une option et elle a un prix (que l’acheteur paiera au final)

    Si je fonctionnais comme ça, je n’aurais jamais pu acheter mon appart, la vendeuse étant une mamie de plus de 80 ans avec la déco et l’encombrement qui allaient avec…


  • Croa Croa 17 mai 2014 07:43

    à l’auteur,

    Il n’est pas très difficile de mettre des bulles et des légendes en français.

    Le gimp c’est gratuit ! smiley

    Bon, On peut aussi avoir un poil dans la main... smiley


  • Claudius Claudius 17 mai 2014 16:34

    Le devenir de l’immobilier, c’est- là !


  • smilodon smilodon 17 mai 2014 21:16

    @ vladimir : Quel coup de pied dans la fourmilière !!!!.. Mer... !... Pas de bol !.. Je suis une fourmi !.... Bel article, malgré tout. Moi qui ne rêvait que de revendre à prix d’or mon vieil appart pour m’acheter un camping-car et finir mes vieux jours sur les routes !!.. Mer.. !... Tant pis, j’partirai en train !... Adishatz.


  • Luc le Raz Luc le Raz 18 mai 2014 12:38

    Ramenez la durée des prêts à 20 ans et vous verrez que ça va baisser ! smiley


  • smilodon smilodon 18 mai 2014 14:16

    Je vends un appart de 65 M2 à BISCARROSSE !..... Tout à refaire !.. Petit plus, j’ai une cave (5 ou 6 m2), et un garage (20m2).. Vous m’en offrez combien ??.. C’est « biscarrose-bourg’, pas »plage«  !.. Mais la plage est à 5 ou 10 minutes quand même !... Et les voisins sont vieux !.. Donc, dorment à poings fermés aux »heures légales" !.. Combien ??.. Adishatz.


  • lephénix lephénix 18 mai 2014 14:33

    merci pour ces éléments de réflexion qui confirment bien que rien mais alors absolument rien ne justifie que cette bulle criminelle se maintienne - car il est clairement porté atteinte à un droit fondamental...

    ceci dit, le « prix facial » des logements mis en vente a augmenté d’un trimestre à l’autre à strasbourg et sa sous-banlieue par ex : à la rentrée 2013, un f3 était proposé à la vente autour de 160 000 et en ce printemps où « le marché » aurait du se corriger, on ne trouve pratiquement pas de F3 en-dessous de 200 000 voire 230 000 et plus... Ce sont les effets pervers et délétères du « QE » qui maintiennent artificiellement ces « prix » et coincent l’hexagone dans la bulle...

    alors oui, quand bien même tous les fondamentaux plaideraient pour un atterissage de l’immobilier, le maintien de taux d’intérêts bas et la distribution de crédits à gogo (quoiqu’on en dise, les banques ne pratiquent pas la « prudence » ou le discernement en la matière) entravent ce mécanisme de correction, sachant que des centaines de milliers de logements sont maintenus vacants dans l’hexagone pour maintenir ce niveau de « prix » : la France en est vraiment encore à l’âge de pierre - on pourrait filer la métaphore à l’infini mais combien de morts à la rue pour ce « cœur de pierre » ? les Français infiniment moyens n’auraient-ils plus « droit de cité » chez eux ?


  • noviane 21 mai 2014 10:40

    On se plaint en France de notre marché immobilier mais chez certains voisins tels l’Espagne ou le Portugal c’est bien pire. C’est vrais qu’ici depuis quelques temps c’est assez flou l’immobilier (pour pas dire que c’est le bordel). Je ne vais pas évoquer des exemples comme la loi de défiscalisation Duflot qui ne servait pas à grand chose, la loi Alur qui visiblement est pas franchement partie pour être réellement appliquées et efficace, et j’en passe. Ce qui me trouble surtout c’est la différence entre ce qui est dit et la réalité. Ne serait-ce que sur les taux de crédit immobilier qui selon les chiffres annoncés sont en chute libre depuis fin 2012. Selon Aktifimmo les taux continuent de baisser en ce printemps de -0,10% en moyenne, pour atteindre un taux moyens de 2,9% sur 15 ans et 3,2% sur 20 ans. Alors que la réalité nous montre, du moins c’est ce que je vois autour de moi avec différentes personnes ayant acheté maison ou appartement récemment, qui est bien difficile de négocier un prêt à moins de 3,5 voire 4%.
    Le changement c’est maintenant ok, mais sur le papier alors seulement.


  • Vipère Vipère 21 mai 2014 11:19



    Bonjour à tous

    La spéculation sur la pierre ne pouvait arriver jusqu’au ciel, même si certains propriétaires en rêvait, et il arriva ce qu’il devait arriver, « la machine à se goinfrer » sur les acheteurs et les locataires s’est grippée ! 

    La mécanique infernale de Ponzzi a pour principe de générer des perdants, c’est eux qui seront plumés au profit des précédents acheteurs qui se sont goinfrés. 
    Tant pis pour eux ! Il faut bien que quelqu’un paie l’addition au final... comme au casino.
     
     smiley smiley

  • Vipère Vipère 21 mai 2014 11:20

    lire : grimper jusqu’au ciel (MEA CULPA)


  • alexandrag 29 juillet 2014 18:31

    Très ironiques les anecdotes !! Elles reflètent bien le marché actuel de l’immobilier. Les acheteurs sont sans cesse entrain de négocier à rabais. J’espère qu’avec la baisse des taux d’intérêts, ils seront un peu moins gourmands. Parce qu’à ce train là, je vais jamais pouvoir vendre ma maison... surtout que j’ai déjà commencé mes recherches de prêt immobilier à lyon ! Je n’ai pas envie de me retrouver avec un prêt relais sur le dos et payer deux crédits en même temps !!! J’espère que le marché va enfin tourner en faveur du vendeur ^^


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