lundi 25 mai 2015 - par Morad EL HATTAB

Jean Peyrelevade, grand prêtre de l’Euro, ou mentir pour la bien-pensance

Comme l’ensemble des élites dirigeantes françaises, Jean Peyrelevade a peur des samizdats souverainistes sur internet. Pourtant, dans son catastrophisme, il oublie l’essentiel : le réveil des volcans d’Auvergne, si les souverainistes l’emportent.

JPEG Dans son article « L’Euro est indissoluble », publié dans Les Echos ce 20 mai 2015, il prédit d’abord une importante perte d’achat de la population, frappée de plein fouet par le coût accru des importations.

Jean Peyrelevade évoque l’hypothèse d’une dévaluation de 30% du nouveau franc. Là-dessus il a raison, en effet la £ britannique se dévalua de -32,5% au cours de l’année 2009, et dans les années 1990, les réformes de structure canadienne, suédoise et finlandaise avaient accompagné des dévaluations de 20% (Canada) et 30 à 33% (Suède et Finlande).

En réalité, la part du prix des produits importés dans le prix de vente de ces produits varie de 10 à 20%, et les hausses ne sont pas répercutées dans les marges et services des importateurs et distributeurs.

C’est ainsi, qu’au sortir de la dévaluation de 32,5% de la £ en 2009, le taux d’inflation en Grande Bretagne s’est élevé au rythme annuel de 3,5% pour 2010 et moins de 3% par la suite (Les Echos, 20 Mai 2013, source Bloomberg).

Evoquer une forte perte d’achat de la population en cas d’une dévaluation de 30% revient à prendre ses désirs pour des réalités… L’Euro n’est pas une monnaie, c’est une religion…et Peyrelevade est son Archevêque !

De plus, pour Jean Peyrelevade, une dévaluation de 30% va renchérir les dettes extérieures de 30%.

Cela dépend en réalité de la nature des dettes. Celles des entreprises, très ouvertes à l’extérieur et bien sûr les multinationales, auront intérêt à maintenir leurs dettes en euros, car tout simplement, leurs créances sont en devises étrangères.

Par contre, les dettes publiques passeront de l’Euro à l’Eurofranc, et il n’y a pas de raison d’inventer comme l’affirme Jean Peyrelevade, un concept juridique nouveau baptisé « lex monetae ». En effet, lors de la dévaluation de la £ en 2009, lors des dévaluations des années 1990 au Canada, en Suède, et en Finlande, les dettes publiques extérieures n’ont pas été réévaluées, elles ont suivi le cours de la monnaie…et les taux n’ont pas beaucoup monté.

En 2009, la Grande Bretagne a pu continuer à émettre ses « Gilts » (Bons du Trésor) sans hausses de taux autres que marginales. Il est peu vraisemblable que malgré la dévaluation, la dette publique française soit portée à des taux plus importants que ceux des dettes publiques africaines (moins de 6% en 5 ans).

Le taux le plus élevé serait sans doute le taux australien, dont la monnaie, le « $A » est réputée pour sa volatilité, son instabilité et son caractère spéculatif.

Enfin, Jean Peyrelevade évoque la déstabilisation des finances internationales à la suite d’une dévaluation de la dette publique française.

Pourtant, 30% de dévaluation de l’euro au nouveau franc ne sont pas plus élevés que les 32,5% de la dévaluation de la £ britannique, la dette publique britannique est comparable à la dette publique française, et cela n’a pas déstabilisé les marchés en 2009, année qui fut pourtant celle de tous les dangers.
En fait, l’évocation d’une déstabilisation de la finance internationale par une dévaluation de la dette française constitue l’aveu implicite de l’état des marchés financiers en été 2015.
Jean Peyrelevade ignore les avertissements de Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, il ignore les déclarations de Janet Yellen, présidente de la Federal Reserve américaine, il ignore les déclarations de Mario Draghi, président du directoire de la BCE…mais il admet implicitement l’état de déstabilisation des marchés financiers, noyés par les émissions monétaires de la Federal Reserve, puis de la BCE, au point que les investisseurs qui ne savent plus où placer les liquidités monétaires déversées par les banques centrales, achètent des obligations pourries avec des taux d’intérêts cassés.

C’est pourquoi d’ailleurs, à l’issue de sa dévaluation de 30%, la France trouverait les liquidités nécessaires à des taux très modérés. Les investisseurs seront d’ailleurs guidés plus par l’analyse du retour de la compétitivité française à la suite de la dévaluation que par le ressentiment face à la dévaluation.

Quant à l’Euro, il n’est pas indissoluble, il est soluble dans la crise financière qui arrive.

D’ailleurs, « l’homo speculator » qui domine les marchés aujourd’hui, n’a qu’un sentiment : la cupidité. Mais l’on ne peut pas empêcher Jean Peyrelevade de prendre ses désirs pour des réalités. Ne lui en déplaise, la sortie de l’euro n’emmènera pas la France vers la ruine, mais vers la prospérité.

Il est des mensonges qui sont des aveux…et comme l’affirme l’adage du vieux comptable : « Combien font deux et deux. Cela dépend de ce que veut le client ».

Et pour Peyrelevade, comme Caligula, la devise est « Oderint dum metuant » (« Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent »).

Morad EL HATTAB & Philippe JUMEL

Auteurs du livre Les Mécanismes de la crise (Ed. Perspectives Libres, janvier 2015)

P.S. : Cercle Aristote, lien internet : http://cerclearistote.com/sortie-des-mecanismes-de-la-crise-de-m-el-hattab-et-p-jumel-aux-editions-perspectives-libres/

Jacques Sapir, lien article : http://russeurope.hypotheses.org/3833



62 réactions


  • mimi45140 25 mai 2015 15:44

    j’aimerais bien comprendre pourquoi une dévaluation de 30 % en sortant de l’euro est une catastrophe pour le pays alors que la dévaluation actuelle de 30 % en 1 an de l’euro est une bénédiction , en médecine je connaissait le bon et le mauvais cholestérol , en économie il doit y avoir la bonne et la mauvaise dévaluation , suis je couillon ou couillonné ou les deux à la fois .


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 19:52

      @mimi45140
      Vous avez raison, ils appellent même cela « un alignement de planètes » !
      Baisse de l’euro par rapport au dollar, baisse du prix du pétrole et baisse du prix de l’argent.
      Ils n’y sont pour rien du tout.


      Mais si vous voulez pérenniser la baisse du prix de la monnaie en sortant de l’ euro, et pire de l’ UE, c’est que vous êtes des fachos, des populistes, qui vont provoquer un cataclysme... !! 
      Tous les autres pays du monde en dehors de la zone euro, ont leur propre monnaie... , sans doute des fachos et des populistes qui s’ignorent ?

    • izarn izarn 26 mai 2015 15:39

      @mimi45140
      Bien sur !
      L’euro dévalue suite au QE de Draghi, ex de Goldman Sachs, ce qui n’est pas innocent.
      L’euro dévalue suite à sa catastrophique politique extérieure anti-russe, et partant anti-BRICS.
      Grosso modo l’euro se suicide par lui meme, et on achete de moins en moins d’euros.
      Les US assassinent l’euro, donc l’Europe. Donc la sortie de l’euro n’est pas du suicide mais au contraire l’unique sortie du Titanic qui coule. Si vous voulez chanter l’hymne à la joie sur le pont du Titanic, avec choeurs, restez-y ! Bon suicide !
      L’euro n’a jamais été une monnaie de réserve, mais une monnaie spéculative.
      En clair :
      Si nous quittons l’euro, non seulement le franc vaudra l’euro mais il risque d’avoir plus de valeur !
      Reflechissez : Que vaut l’euro sans la France ?? Nada...
      Quitter l’euro ?
      Mais les gars, aucun effet, sauf, qu’on deviendra plus riche ! Dévaluation ? Vous rigolez j’espère ? Vous etes sérieux ? Hahahahahahahhha !
      Meme pas la peine de lire Sapir. C’est l’évidence meme !


  • Le p’tit Charles 25 mai 2015 15:46

    Excellent article...qui prouve encore une fois que le passage de l’euro au franc ne sera pas catastrophique..mais les experts (des banques et des marchés..) disent le contraire pour rester en euro et s’en mettre plein les poches au détriment des peuples... !


    • izarn izarn 26 mai 2015 15:43

      @Le p’tit Charles
      Non, en fait la religion de l’euro détruit les banques européennes pour le bien de Goldamn Sachs...
      Peyrelevade est une girouette...Ou un crétin.


  • riff_r@ff.93 [email protected] 25 mai 2015 16:06

    La « lex monetae » n’est pas un principe nouveau. C’est un principe juridique établi qui veut que dès lors qu’une dette est émise en droit local, elle est a régler dans la monnaie locale, quelle qu’elle soit. Il se trouve que 97% de la dette souveraine française est émise en droit français. Donc elle devra être payée en franc ( et pas en euro ) quand nous retrouverons notre chère monnaie nationale.
    Pour tout comprendre sur l’euro, rien de tel que les conférences de François Asselineau.
    Notamment celle intitulée Le jour d’après qui explique les modalités de l’application du programme de libération nationale de l’UPR : retour au franc, sortie de l’UE et de l’OTAN.


    • izarn izarn 26 mai 2015 15:45

      @[email protected]
      Ouais... Le premier à l’avoir dit c’est Jacques Sapir.
      C’est pas le meme que jacquot, la jacouille présidentielle.


    • summicron2 31 mai 2015 11:07

      @[email protected]


      Le pb est que la monnaie locale officielle, c’est l’euro.

      Les OAT émises par le Trésor le sont en euros. Elles devront donc être remboursées en euros, même si, dans l’intervalle entre émission et remboursement du capital, la monnaie redevenait - par hasard- le franc.

      Comme prof d’université, spécialisé en finance, je n’ai jamais compris « l’argumentation » (?) des adversaires de l’euro sur ce point. Cela relève de l’irrationnel.


    • jc.convenant jc.convenant 1er juin 2015 09:33

      @summicron2

      Mais alors si la France sortait de l’euro et devait régler sa dette en euro sachant que l’euro actuel n’existerait plus que se passerait-il ? L’euro sans la France ne serait plus l’euro surtout que d’autres pays majeurs comme l’Italie suivraient sûrement le mouvement…. Alors en quelle devise régler cette dette ? Un nouveau euro-franc au taux de un pour un serait sûrement dévalué mais contre quelle devise ? Contre un nouvel euro-mark qui n’existe pas encore ? En même temps, l’euro-franc aurait sûrement plus de valeur qu’un euro-lire….
      Je pense que les créanciers devraient se satisfaire de cet euro-franc dont la valeur ne serait pas forcément beaucoup plus basse que l’euro actuel qui a perdu beaucoup contre le USD. En revanche, l’euro-mark prendrait de la valeur comme le CHF. 

      Qu’en pensez-vous ?


  • zygzornifle zygzornifle 25 mai 2015 16:21

    Tiens il y a un gourou ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 19:53

      @zygzornifle
      Sinon, vous proposez quoi ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 07:06

      @Fifi Brind_acier
      Les conséquences de la sortie de l’UE et de l’euro ont été résumées en 15 minutes par Philippe Murer : «  Il y a une vie après la sortie de l’euro. »


      Murer et Jacques Sapir ont planché sur les scenarii de sortie de l’euro, sur le site Respublica.

    • zygzornifle zygzornifle 26 mai 2015 09:19

      @Fifi Brind_acier

      et bien moi je préférais la vie avant l’Europe depuis 1 franc et devenu 1€ ce qui fait 6 fois plus cher .....La seule chose en ce qui me concerne c’est pour faire mes courses en Italie, les prix sont moins élevés et les produits de meilleure qualité c’est bien la seule chose que je trouve profitable, pour le reste rien de cette Fantastique Europe ne me concerne ......L’EU est une planque pour les politiques en manque de mandats .....


    • zygzornifle zygzornifle 26 mai 2015 09:24

      @Fifi Brind_acier

      reprendre en main l’Europe et la mettre sous tutelle citoyenne en chassant tous ces politiques corrompus par les lobbys , autrement on sera fichu car elle signera le Fantastique traité Transatlantique qui nous vendra aux USA , détruira l’agriculture et l’élevage et empoisonnera toute la population grâce a la viande américaine et ça sera un pont d’or pour les labos pharmaceutiques, faudra bien se soigner .....


    • izarn izarn 26 mai 2015 15:50

      @Fifi Brind_acier
      Je vais vous dire un truc : Si la France sort de l’Euro, on fiche Tsipras dans le caca...
      Ainsi que le Portugal, l’irlande, l’Espagne, et j’en passe !
      Tous sauf l’Allemagne : On sait que les allemands revent depuis toujours de se casser de l’euro qu’ils detestent...
      Réconcilions nous avec eux : Ils ont raison !


  • Pascal L 25 mai 2015 17:51

    L’effet d’une dévaluation est limité dans le temps. Une sortie de l’Euro doit donc être accompagné des réformes financières nécessaires à la relance de l’économie. La sortie de l’Euro doit surtout permettre de sortir d’un système où la création monétaire se fait avec de la dette en contrepartie ; le Franc juste avant l’Euro était également créé sur de la dette. Il nous faut donc imaginer un Franc vraiment nouveau dont la création puisse se faire en contrepartie de futurs investissements qui permettront de relancer l’économie.


    Il est également envisageable de garder l’Euro comme monnaie d’échange internationale et de créer une monnaie nationale non convertible comme peut l’être le Franc Wir en Suisse. Il est tout à fait possible de fonctionner de manière transparente avec plusieurs monnaies en utilisant les moyens de paiement électroniques. La nouvelle monnaie serait également plus simple, car elle n’aurait pas à gérer de prêts.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 19:12

      @Pascal L
      Sortir de l’euro sans sortir de l’ UE, ne redonnera pas au Gouvernement les leviers nécessaires pour mener une autre politique.


      Il faut pouvoir remettre en place tout ce qui été dérégulé par les Traités : remettre en place un contrôle des capitaux ; remettre en place les frontières et les taxes aux frontières sur les produits français et faire cesser les délocalisations ; il faut pouvoir à nouveau emprunter à taux 0% à la Banque de France et plus aux banques privées etc...

      C’est pourquoi l’ UPR propose la sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN.
      La souveraineté doit être pleine et entière.

    • Robert GIL Robert GIL 25 mai 2015 19:58

      @Fifi Brind_acier
      et sortir de l’europe sans sortir du capitalisme c’est de la langue de bois .. langue preferé des politiciens et des enarques !
      .
      voir : C’EST LA FAUTE A L’EUROPE !


    • Pascal L 25 mai 2015 20:04

      @Fifi Brind_acier
      Vous êtes pour un retour à la situation des années 60, mais personnellement je suis plus tourné vers l’avenir que le passé. Les questions monétaires doivent se régler avec tout ce que nous avons appris depuis cette époque. Le retour au franc d’avant 1973 ne devrait même pas être proposé maintenant que la monnaie scripturale est devenue prépondérante et de plus cette monnaie n’était exempte de défauts.

       Quand aux moyens, il me semble que c’est un peu tôt pour les définir alors même que les objectifs ne font pas encore de consensus et que le sujet n’a jamais été abordé avec nos partenaires européens.
      Regardons les Grecs, ils sont prêts d’obtenir ce qu’ils veulent sans sortir de l’Europe. Ils ont bien compris que les plus grands perdants d’un défaut de paiement sont les banques européennes et ils sont en position de force pour négocier. Il y a une autre leçon à tirer : le ministre Grec de l’économie est un bon économiste, contrairement à tous ses homologues européens qui sont bien incapable de répondre aux Grecs. Quand seront-nous capables de faire gouverner la France par des personnes compétentes ?

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 20:24

      @Robert GIL
      Avant l’UE, le capitalisme était régulé par toute une série de lois, que les divers gouvernements de Pompidou à Mitterrand se sont empressés de faire sauter.


      Pour sortir de l’ UE, et remettre en place les régulations, il faut l’accord de la majorité des Français.
      Pour sortir du capitalisme, il faut qu’ils soient d’accord pour mettre au pouvoir des communistes, et là, voyez-vous, j’ai des doutes. Pas vous ?

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 20:32

      @Pascal L
      Le Gouvernement grec a obtenu quoi, exactement, depuis 4 mois ?

      Il se dit que l’Eurogroupe pourrait remplacer le gouvernement par des « technocrates » (comprenons, d’anciens banquiers). « Le plan B : une faillite de la Grèce sans Grexit »
      Nous allons bien voir l’issue de la partie de poker...


    • Robert GIL Robert GIL 25 mai 2015 22:44

      @Fifi Brind_acier
      voila tout est dit on sort de l’europe mais on continue a trimer la coupe des memes ... vous etes vraiment une bande de rigolo !


    • eresse eresse 25 mai 2015 23:29

      @Fifi Brind_acier
      Votre aveuglement est sidérant.
      Sortir de l’Euro en gardant les mêmes castes au pouvoir ne changera ABSOLUMENT RIEN !

      Justement, à la tête de votre parti, vous avez un FIER représentant de ces castes.
      Juste au cas ou vous l’auriez oublié, un extrait de sa BIO :
      "Bachelier scientifique mention Très Bien, Diplômé d’HEC Paris en 1980, il a été reçu au concours d’entrée à l’ENA à l’issue de son service national en 1982.

      Sorti deuxième de la voie d’administration économique en 1985 (Promotion Léonard de Vinci), il a choisi le grand Corps de l’Inspection générale des finances."

      Belle bête, Beau pédigrée


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 06:29

      @eresse
      Vous préférez sans doute ceux qui refusent de défendre le modèle social en français, en sortant de l’ UE, en espérant « que plus les Français en prendront plein la gueule, plus ils deviendront communistes et révolutionnaires » ?


      Manque de bol, les plus en colère vont grossir les rangs du FN, comme dans la plupart des anciens bastions ouvriers, c’est ballot !

      Comme disait Brel : " Avec mon p’tit bouquet, j’avais l’air d’un c..., ma mère...

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 07:11

      @Robert GIL
      Tous les acquis depuis 100 ans ont été obtenus au niveau national.
      C’est pourquoi les pays anti impérialistes d’ Amérique latine sont tous des pays indépendants et souverains.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 07:18

      @Fifi Brind_acier
      Pendant que nous nous faisons empoisonner par Monsanto and Co, « Le Venezuela produit ses semences autochtones ». C’est toute la différence entre un pays souverain et une colonie d’ Empire.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 07:57

      @Robert GIL
      Voici la dernière conférence de l’ UPR par Gallois, le responsable UPR des questions économiques.
      « L’ Union européenne : les illusions économiques  ».
      Chaque analyse s’appuie sur une source. Qu’y a-t-il de faux dans cette conférence ?


    • Robert GIL Robert GIL 26 mai 2015 09:59

      @Fifi Brind_acier
      vous voulez un pays souverain et des citoyens soumis au capitalisme ... sortir de l’euro, je veux bien, pourquoi pas, mais si c’est pour se faire entuber par las dassault, bouygues, pinaud, lagardere, asselineau et consort, non merci... vous etes vraiment dans une illusion politique et economique  !


    • eresse eresse 26 mai 2015 11:10

      @Fifi Brind_acier
      On pourrait en parler du modèle social Francais, et oui à mon age, je n’ai plus envie de le défendre car il a été entièrement corrompu par une caste (toujours la même).
      Sortir de l’Euro, Europe, Otan ne changera rien tant qu’on ne changera pas le modèle de vie.
      Toutes les révolutions n’ont fait que transférer le pouvoir à une autre caste. Vous proposez juste de passer d’un loup noir à un loup gris


    • Robert GIL Robert GIL 26 mai 2015 11:39

      @eresse
      cette caste que vous sous entendez, ce sont les Fonctionnaires ou LE MEDEF ?


    • tf1Groupie 26 mai 2015 12:46

      @Robert GIL
      Les 2 mon Capitaine.

      D’ailleurs votre question n’était pas neutre : elle contenait la réponse ...

      En France le collectif n’existe pas : chacun essaie de bouffer sur le dos de la bête « acquis sociaux »


    • izarn izarn 26 mai 2015 15:57

      @Pascal L
      « la création puisse se faire en contrepartie de futurs investissements qui permettront de relancer l’économie. »
      C’est justement la définition de la dette ! Vous vous fichez du monde ?
      Une monnaie prolétarienne non convertible automatiquement ? Ha le reve des financiers et du grand capital :
      Payer en monnaie de singe les prolos : Le reve !
      La domination totale du capital sur le prolo :
      Enfin Adolf récompensé de son oeuvre !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 18:49

      @Robert GIL
      Vous pensez donc qu’il est plus simple de faire plier les multinationales dont les services sont éclatés dans tous les paradis fiscaux de la planète ? Vous faites comment ? Vous allez manifester à Singapour ?


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 25 mai 2015 17:52

    Bonjour Morad,
    .
    Robert Mundell, le malin génie de l’euro !
    .
    Robert Mundell, un canado-américain et un des pères de l’euro, volontaire et obstiné, était résolu à faire une chose : trouver une arme qui pourrait balayer la législation gouvernementale et le droit du travail. (Il détestait vraiment les plombiers syndiqués qui l’avaient empêché de déplacer son trône.)
    http://www.election-europe.org/leuro-et-la-crise-au-service-des-riches/
    .
    L’idée selon laquelle l’euro aurait échoué est dangereusement naïve.
    L’euro fait exactement ce que le géniteur des principes de l’euro ( et le 1% des plus riches qui en avaient soutenu le principe) avait prévu et planifié qu’il fasse.
    .
    Le géniteur des principes de l’euro est l’ex-économiste de l’Université de Chicago  : Robert Mundell. Le théoricien de « l’économie de l’offre » est maintenant professeur à l’Université de Columbia, mais je le connaissais à travers son lien avec mon professeur de l’Université de Chicago : Milton Friedman, ceci bien avant la recherche de Mundell sur les devises et taux de change. Ce sont les recherches de Robert Mundell sur les devises et les taux de change qui ont généré le modèle de l’union monétaire européenne et celui de la monnaie unique européenne.
    .
    « Il est très difficile de licencier des travailleurs en Europe », se plaignit-il. Sa contre-attaque : l’euro.
    .
    L’euro fera vraiment son travail quand la crise aura frappé, expliquât alors Mundell . Le retrait du contrôle du gouvernement sur la monnaie empêchera alors l’utilisation des politiques monétaire et budgétaire keynésiennes par les vilains petits élus pour sortir une nation de la récession.
    .
    « L’euro mettra la politique monétaire hors de la portée des hommes politiques », a-t-il dit. « Et sans la politique budgétaire, la seule façon pour les nations pour pouvoir conserver des emplois est la surenchère dans la réduction des règles du commerce. »
    .
    Il citât, alors les lois du travail, les règlements environnementaux et, bien sûr, les taxes et les impôts. Tout cela serait éliminé par l’euro. La démocratie ne serait pas autorisé à interférer avec le marché .
    .
    Comme un autre lauréat du prix Nobel, Paul Krugman l’avait remarqué, la création de la zone euro violait une observation de base de l’économie concernant les « zones monétaires optimales ». Cette observation pratique avait pourtant été théorisée par Robert Mundell en personne.
    .
    « Ronald Reagan n’aurait pas été élu président sans l’influence de Robert Mundell », a écrit Jude Wanniski dans le Wall Street Journal. L’économie de l’offre mise au point par Mundell est devenu le modèle théorique des Reaganomics, la révolution économique conservatrice - ou comme George Bush Père l’avait appelée : « l’économie vaudou » : la croyance magique en la panacée du libre-marché qui a également inspiré les politiques de Mme Thatcher.
    .
    Pour lui, ce n’était pas une objection qui tienne. Pour Robert Mundell, le but de l’euro n’était pas de faire de l’Europe une puissante unité économique unifiée. Son but était approximativement le même que celui de Reagan et Thatcher : la révolution conservatrice.
    .
    Mundell m’a expliqué que, en fait, l’euro est fait d’une pièce avec les Reaganomics :
    .
    « La discipline monétaire s’imposera aussi bien que la discipline budgétaire sur les politiciens. »
    .
    Et quand une crise arrivera, les nations économiquement désarmées n’auront plus comme solution que déréglementer le droit du travail, privatiser les entreprises d’Etat en masse, réduire les impôts et d’envoyer les États-providence en Europe dans les égouts.
    http://www.lalettrevolee.net/article-les-ravages-sociaux-de-l-euro-une-strategie-deliberee-109713727.html


    • izarn izarn 26 mai 2015 16:00

      @eau-du-robinet
      Sauf que l’euro se casse la gueule....
      Bien vu l’aveugle !


    • summicron2 30 mai 2015 20:55

      @eau-du-robinet


      Vous écrivez :

      « Le géniteur des principes de l’euro est l’ex-économiste de l’Université de Chicago : Robert Mundell. Le théoricien de « l’économie de l’offre » est maintenant professeur à l’Université de Columbia, mais je le connaissais à travers son lien avec mon professeur de l’Université de Chicago : Milton Friedman, ceci bien avant la recherche de Mundell sur les devises et taux de change. Ce sont les recherches de Robert Mundell sur les devises et les taux de change qui ont généré le modèle de l’union monétaire européenne et celui de la monnaie unique européenne. »


      Tout est faux.

      L’euro (hélas, Hellas) n’ a pas été créé à partir de la ZMO. Consultez le Livre Blanc de la Commission sur l’euro (300 pages), il y a un encadré de 1/2 page sur la ZMO pour dire que cela ne sert à rien....C’est dommage car, avec la ZMO, un pays comme la Grèce (Hellas) ne serait pas dans la zone Euro.

      Mundell est canadien anglophone et n’a jamais étudié ni enseigné à Chicago. Il n’est pas théoricien de l’offre.




  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 19:22

    L’auteur, à mon avis, fait 2 erreurs.
    La première est de croire que le contraire de l’ euro est « l’euro-franc ».


    L’euro, c’est déjà c’est l’euro franc, l’euro-mark, l’euro-lire, l’euro drachme etc.
    Ils se sont contentés de décider qu’un beau matin, toutes les monnaies de la zone s’appelleraient euro. C’est tout.

    Regardez les billets en euros, ils comportent une lettre en fonction du pays d’origine.
    Regardez les pièces, elles viennent chacune des Banques centrales des pays de la zone euro.

    Le contraire de l’euro, c’est le franc. Point.

    Pour comprendre quelque chose à l’ euro, la conférence d’Asselineau :
    « La tragédie de l’ euro. »


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 19:36

    La 2e erreur est de croire que les « Souverainistes » ont envie de sortir de l’ UE et de revenir au franc.
    Vous ne pouvez pas imaginer les trésors d’imagination dont ils font preuve pour remplacer l’euro...par n’importe quoi.

    Exemples :
    « Cheminade : un franc polytechnique »


    « Chevènement  »Le problème n’est pas de sortir de l’euro, mais de se mettre d’accord avec l’ Allemagne« Courageux, mais pas téméraire !

     »Le M’PEP, une monnaie commune à la place d’une monnaie unique« . C’est déjà une monnaie commune !

    Christine Boutin : un euro franc », c’est déjà le cas, mais elle l’ignore.

    Dupont Aignan, aussi pour l’euro-franc

    Le FN ne sait pas trop, il a 14 versions différentes sur l’ UE & l’euro.

    Bref, ils sont nombreux à critiquer l’ UE et l’euro, mais au final, rien n’est clair.
    Sauf à l’ UPR.

    « Les souverainistes de Droite et de Gauche » analysés par Asselineau


    • Robert GIL Robert GIL 25 mai 2015 20:00

      @Fifi Brind_acier

      l’asselineau dont vous parlez, c’est celui-ci  ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 mai 2015 20:18

      @Robert GIL
      Ce n’est pas la première fois que vous sortez des documents antifas. C’est moins fatiguant sans doute que de faire une critique argumentée des conférences d’ Asselineau... ?


      Les antifas que connaît l’ UPR sont ceux d’Indymédia, organisation ni de Gauche, ni anarchiste, car financée par les Fondations Soros, Ford, Rockefeller, et divers Départements d’états du Gouvernement américain....
      Vous savez, les mêmes qui ont organisé Maïdan ? On peut se fier à leurs analyses....

    • Robert GIL Robert GIL 25 mai 2015 22:41

      @Fifi Brind_acier
      moi je ne suis financé par personne, mais j’ai horreur de ces politiciens professionnels, qui bouffent a tout les rateliers et ensuite se presente comme anti-syteme en trouvant un bouc emmissaire bien commode comme l’europe tout en continuant a defendre le systeme !


    • Robert GIL Robert GIL 25 mai 2015 23:00

      @Fifi Brind_acier
      je suis allé voir votre lien, vous ne manquez pas d’air, vous me proposez un article de l’upr digne des meilleurs site complotiste ...dans les financeur vous auriez pu mettre goldman sach, l’etat d’israel, apple, gfeneram motors, dexia ou les petits hommes verts ... vous etes d’un ridicule !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 06:17

      @Robert GIL
      Et bien, donnez vous la peine de démontrer ce que vous affirmez !
      En quoi un programme copié sur celui du CNR (qu’aucun Parti radicalement de Gauche n’a à son programme) peut-il être dans le système ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 06:33

      @Robert GIL
      Toutes les analyses de l’ UPR sont sourcées. Les antifas d’Indymédia sont bel et bien financés par les fondations citées, mais si vous pouvez démontrer le contraire, surtout ne vous gênez pas !


      Vos commentaires ne sont qu’une suite d’affirmations sans aucune source à l’ appui.
      C’est ballot !

    • Robert GIL Robert GIL 26 mai 2015 10:02

      @Fifi Brind_acier
      les analyses de l’upr sont sourcée par l’upr !
      ensuite si vous prenez l’histoire du monde vous verrez que tout le monde finance tout le monde dans l’espoir d’en tirer parti le moment venue ... des fois ça se passe bien et des fois moins bien ! mais s’il vous plait arretez avec le complotisme, je sais qu’asselineau en est un bon exemple, mais qu’en meme !


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 26 mai 2015 12:57

      @Fifi Brind_acier
      « Courageux, mais pas téméraire ! »

      Facile d’être courageux quand on ne fait rien smiley


    • izarn izarn 26 mai 2015 16:10

      @Fifi Brind_acier
      La n’est pas la question.
      En sortant de l’Euro, l’Allemagne n’aura plus rien à fiche de l’euro.
      En clair : Plus d’euro.
      Bon le dollar va attaquer qui et quoi ?
      Le mark, le franc, la lire, la pesetas ?
      Il va vendre une monnaie qu’il ne possede pas ?
      Ouaip ! Super !
      Comme la vente du rouble qu’ils ne possedaient pas.
      La rouble a remonté et les mecs ont perdu des centaines de milliards à vouloir jouer au con.
      Ben ouais : T’as emprunté des roubles pour les vendre pas cher et maintenant tu dois les rembouser 50% plus cher ??
      Surtout que tu as emprunté en plus en dollar pour faire le traffic...
      Ben le mec il est en ce moment sous les ponts à New-York...Ou suicidé.
      T’en fait pas Yelen a sorti la planche à billet pour éponger les éclaboussures de vomis...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 18:37

      @Robert GIL
      Les liens sont à la disposition de tous ceux qui veulent vérifier.
      Vous ne démontrez rien du tout. Le complotisme est la seule insulte que vous trouvez, car vous n’êtes pas capable de démontrer autre chose à partir de ces liens que les conclusions qui sont faites.


    • summicron2 30 mai 2015 21:03

      @Fifi Brind_acier


      « Toutes les analyses de l’ UPR sont sourcées »

      Ha, ha, ha....

      Le pb c’est la source justement. Quand votre maître-gourou déclare que "Robert Schuman a été un agent de la CIA selon un document déclassifié de la CIA’, il n’ a jamais montré le document...Et pour cause : il n’existe pas ! Je ris beaucoup en lisant votre prose et celle de tous les autres mignons de Asselineau. Vous vivez dans le mensonge permanent.

  • eresse eresse 26 mai 2015 11:03

    @Fifi Brind_acier
    Bonjour,
    j’espère que l’on vous paye grassement pour tant de frénésie et d’obstination à promouvoir votre mouvement, car sinon on pourrai croire à un endoctrinement de type sectaire.


    • tf1Groupie 26 mai 2015 12:51

      @eresse
      Non fifi Brind_acier n’est pas un robot mais une personne qui répète de façon mécanique le même Toc : sortir de, sortir de, sortir de ...

      Elle est effectivement endoctrinée et ça fait plusieurs années qu’elle a cessé de réfléchir.
      Comme si avant l’Euro tout baignait dans notre beau pays.
      Comme si on avait attendu l’UE pour créer notre système monétaire tel qu’il est aujourd’hui


    • izarn izarn 26 mai 2015 16:31

      @tf1Groupie
      L’euro n’est plus de l’ordre de la réflection mais du Dogme, de la Bulle Papale, de la Parole Sacrée, du Livre...C’est l’ordre universel eschatologique ; hors de l’euro, la Fin des Temps !

      Les Grands inquisiteurs sont la ! Anti euro ?
      -Complotistes ! Négationistes ! Antisémites !
      Mais que fait donc « Manu la tremblotte » ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 18:43

      @izarn
      Jacques Sapir analyse le rôle nocif de l’euro, c’est sur le site « Les Crises », un excellent article.
      « Sortir de l’euro » Jacques Sapir est de Gauche, il dit la même chose que l’UPR.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mai 2015 18:59

      @eresse
      Sinon, vous proposez quoi ?
      Une nouvelle Constitution ? La sortie du capitalisme à la St Glinglin ? Une Europe sociale à la St Glinglin ? Désobéir aux Traités ? Ben rien, rester derrière mon écran...


  • pomme67 26 mai 2015 12:52

    Bravo Morad pour cet excellent article !

    et merci à Volpone que je rejoins entièrement. Quand les auteurs de talent et qui maîtrisent vraiment leur sujet seront-ils invités, écoutés, soutenus et promus ?!


    • izarn izarn 26 mai 2015 16:33

      @pomme67
      Morad a bien du courage, moi Peyrelevade, je lui fous un coup de pied au cul...
      C’est tout ce que ça mérite.


  • smilodon smilodon 26 mai 2015 23:04

    @ l’auteur : Merci pour le cours de maths !.. J’ai rien compris.. Vous en avez, semble-t-il, avec ce mr. P.L !.. Ecrivez-lui en direct !.. Des gens vous répondent, qui doivent être moins bêtes que moi !.. Désolé de ne pouvoir vous répondre que çà !.. J’ai rien compris !.. Il vous a fait quoi ce mec, en « vrai » !.. C’est qui ce mec dont vous parlez ??.. Et vous-même qui vous êtes ??.. Rien compris à votre article !.. Je voulais vous le faire savoir !.. Soyez plus clair !... Si ce mec ne vous plait pas, faites comme moi !.. Vous sonnez à sa porte, quand il ouvre vous lui mettez votre poing dans la tronche !. Pas compliqué !... Adishatz.


  • BA 27 mai 2015 11:29

    Le 5 juin, la Grèce doit rembourser 302,833 millions d’euros au FMI.

    Le 12 juin, la Grèce doit rembourser 340,687 millions d’euros au FMI.

    Le 16 juin, 567,812 millions d’euros.

    Le 19 juin, 340,687 millions d’euros.

    Total : en juin, la Grèce doit rembourser 1,552 milliards d’euros au FMI.

    Mais il y a un petit problème : la Grèce est en faillite.

    Solution ( ? ) au problème :

    La Grèce va emprunter quelques milliards d’euros supplémentaires au FMI. Ensuite, avec cet argent, la Grèce pourra rembourser 1,552 milliards d’euros au FMI au mois de juin.

    Rappel :

    En tout, la Grèce doit rembourser 32,1 milliards d’euros au FMI.

    Mardi 26 mai :

    Grèce : Varoufakis appelle les créanciers à se mettre d’accord.

    http://www.romandie.com/news/Grece—Varoufakis-appelle-les-creanciers-a-se-mettre-daccord_RP/596779.rom


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 mai 2015 13:58

    @l’auteur.Bon billet que l’on peut utilement compléter par la lecture de J. Sapir et celle de J-C. Werrebrouck et son texte intitulé : « Quand un banquier ignore la loi et l’Histoire... ».


    cf. ici : http://www.lacrisedesannees2010.com/

    La publication de l’article de Jean Peyrelevade dans « Les Echos » du 20 mai dernier : « L’euro indissoluble » peut faire l’étonnement du juriste ou de l’historien le plus modeste.

    Le titre est lui-même curieux tant il est vrai que les affaires humaines sont instables : Il n’y aurait pas d’histoire et d’historiens si ces affaires relevaient de la simple génétique. Le fonctionnement de la ruche est d’ordre génétique et l’organisation de cette dernière inchangée depuis des dizaines de millénaires….mais l’ordre monétaire est lui soumis à la grande histoire des hommes et donc l’indissolubilité d’une monnaie, n’est qu’une expression politique de fort grande légèreté, tant l’histoire monétaire nous prouve le contraire.

     Il est vrai toutefois que monsieur Peyrelevade a pu être abusé par des juristes qui dans des publications de la Banque de France ont osé écrire que « Le droit monétaire a inscrit l’irréversibilité du remplacement des anciennes monnaies et de l’Ecu par l’euro dans la contrainte du droit »[1]. Comment un juriste peut-il être aussi éloigné de la connaissance des réalités humaines ?

    Beaucoup plus grave est le fait que monsieur Peyrelevade, en égratignant un collègue, Jacques Sapir, affirme haut et fort dans son texte que la « lex Monetae » ne pourrait sérieusement s’opposer à la déferlante des créanciers étrangers qui seraient victimes de la fin de l’euro.

     Un point de droit doit lui être rappelé afin qu’il puisse tenter de corriger son propos dans les colonnes des Echos.

    Il faut tout d’abord rappeler que la lex monetae est un principe de droit international coutumier rappelé par deux arrêts de la cour de justice de la Haye du 19 juillet 1929. Il faut aussi rappeler qu’il s’agit d’une règle de portée universelle reposant sur le principe de souveraineté des Etats en matière monétaire, ce qui signifie qu’elle s’applique à tous, aux étrangers comme aux nationaux. A ce titre elle est une loi de police, c’est-à-dire une loi dont l’observation est nécessaire pour la sauvegarde de l’organisation politique, sociale et économique du pays. Cela signifie en conséquence, qu’à priori, les clauses particulières de certains contrats entravant l’exercice de ce pouvoir de police, pourraient-elles mêmes être frappées de nullité par le souverain.

    Dans ce contexte juridique à très forte odeur de souveraineté, certes très mal appréciée par les défenseurs de la mondialisation, on pourrait imaginer une forme de désuétude de la lex monetae. Ce serait oublier que la fin du système de Bretton-Woods décidée par le président Nixon le 15 aout 1971, n’a jamais été juridiquement contestée : lex monetae oblige. Et que l’introduction de l’euro s’est réalisée sous son couvert il y a fort peu de temps. En effet, le règlement N° 1103/97 du Conseil du 17 juin 1997, est venu rappeler que « l’introduction de l’euro n’a pas pour effet de modifier les termes d’un instrument juridique ».

    On peut certes opposer à ces deux exemples des arguments solides. Qui aurait oser contester, dans la réalité, quel Etat , quelle banque centrale, la décision du président de l’Etat le plus puissant de la planète ? Dans le même ordre d’idée le règlement N°1103/97 ne pouvait être contesté dans le cadre de la construction de la nouvelle réalité monétaire, une construction ne lésant à priori aucun créancier dans un climat d’optimisme jubilatoire généralisé.

    Pour autant la lex monetae a toujours été acceptée même au cas de pays de taille réduite procédant à des modifications de parité désagréables pour les créanciers de dettes souveraines. Aucun Etat n’est venu protéger ses ressortissants - épargnants victimes dans ses achats de produits financiers incorporant de la dette souveraine étrangère dévaluée- en exigeant des compensations de l’Etat dévaluateur. Aucune juridiction ne s’est risquée à contester le pouvoir régalien qui consiste à modifier les caractéristiques voire la dénomination de la monnaie souveraine.

    A cet égard, les questions classiques de « déséquilibre des contrats » (droit français) ou de « frustration » (droit anglais) ne sont pas de mise et s’il existe un risque en raison de la souveraineté monétaire, c’est l’acheteur qui doit prendre la précaution de se couvrir au regard du taux de change. Il en est de même des clauses de « harship » (clauses de « nouvelles circonstances ») qui ne seraient guère opposables aux Etats. Ajoutons que le risque se trouve déjà compensé dans le taux de l’intérêt qui incorpore la prime de risque.

    On voit mal également une juridiction s’embarquer sur le terrain d’une lex monetae disparue en raison de la disparité de la souveraineté monétaire inscrite dans les Traités européens. La fin de l’euro faisant disparaitre les traités correspondants, la souveraineté retrouvée serait en conséquence la renaissance de ce qui lui est rattaché : la lex monetae .

    Bien évidemment on peut imaginer que d’innombrables acteurs tenteront de mobiliser nombre de juridictions. C’est sans doute exact et Jean Peyrelevade a raison. Sauf que le retrait éventuel de la France de la zone euro correspondrait tout simplement à sa disparition…d’où une multiplication gigantesque des contestations qu’aucune machine judiciaire ne saurait absorber, si ce n’est pour rappeler la loi monétaire attachée à la souveraineté de chaque Etat. Les dettes souveraines ne sont pas quantitativement modifiées par la variation d’une dénomination et d’un taux de change.

    On peut toutefois imaginer une libéralité introduisant un régime de faveur pour les créanciers en dette souveraine dévaluée, celle que nous avons proposée dans un article précèdent[2]. On peut en effet imaginer que la fin de l’euro serait aussi vraisemblablement le retour de l’autorité publique sur sa banque centrale. Ce retour signifierait la possibilité de monétiser toutes les créances, en particulier souveraines sur la base du nouveau taux de change. Nous renvoyons ici le lecteur au texte proposé sur le blog. Au-delà il nous faut conclure.

    Conclusion :

    Monsieur Peyrelevade craint que la dévaluation correspondant à l’abandon par la France de l’euro, correspondrait à une augmentation de sa dette publique externe équivalente à la dévaluation, soit selon ses chiffres plusieurs centaines de milliards supplémentaires. Cela est complètement inexact, et la France pourra opposer, comme tous les pays du monde qui ont connu cette circonstance, la lex monetae de toujours. Nous suggérons au quotidien Les Echos, d’ autoriser Monsieur Peyrelevade à corriger des erreurs graves, lesquelles s’ajoutent à la propagande générale qui engendrent chez les citoyens de fausses croyances et de fausses peurs à très fort pouvoir contagieux.

     

     

     

    [1] https://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/archipel/publications /bdf_bm/etudes_bdf_bm/bdf_bm_108_etu_2.pdf . Il s’agit d’un article du Bulletin de la Banque de France (N° 108, Décembre 2002) signé par Jean Christophe Cabotte et Anne-Marie Moulin.

    [2] Cf. : http://www.lacrisedesannees2010.com/article-les-conditions-d-un-demantelement-reussi-de-la-zone-euro-92063917.html


  • BA 28 mai 2015 06:45

    Le 29 mai 2005, il y a dix ans, c’était le référendum sur le traité établissant une constitution pour l’Europe.

    Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non » à la constitution européenne avec 54,67 % des suffrages exprimés.

    Pourtant, la classe politique et la classe médiatique avaient appelé à voter « oui ».

    464 députés, 266 sénateurs, 22 présidents de région, les Eglises, les dirigeants syndicaux, les dirigeants patronaux, les grands intellectuels, les grands éditorialistes des journaux, les grands éditorialistes des radios, des télévisions, les élites universitaires, les enseignants des grandes écoles avaient appelé à voter oui.

    Les élites avaient appelé à voter oui. La nouvelle aristocratie avait appelé à voter oui.

    Et pourtant, malgré toute cette propagande médiatique en faveur du oui, le peuple a dit non.

    Le peuple a voté pour son intérêt.

    Dernière pulsion de vie.

    Dernier désir de vie.

    Baroud d’honneur.

    Chant du cygne.

    A la sortie des urnes, l’institut de sondage TNS-SOFRES a interrogé 1 500 personnes sur leur vote.

    http://www.tns-sofres.com/etudes-et-points-de-vue/le-referendum-du-29-mai-2005

    Le profil des votants :

    Qui a voté non ?

    1. 96 % des sympathisants d’extrême-droite (FN + MNR) ont voté non.

    2. 95 % des sympathisants du Parti Communiste ont voté non.

    3. 81 % des ouvriers ont voté non.

    4. 79 % des chômeurs ont voté non.

    5. 65 % des Français âgés de 35 à 49 ans ont voté non.

    6. 64 % des sympathisants des Verts ont voté non.

    7. 61 % des Français sans préférence partisane ont voté non.

    8. 60 % des employés ont voté non.

    9. 59 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté non.

    10. 59 % des Français âgés de 25 à 34 ans ont voté non.

    11. 59 % des Français âgés de 18 à 24 ans ont voté non.

    12. 56 % des professions intermédiaires ont voté non.

    13. 55 % des commerçants, artisans, chefs d’entreprise, ont voté non.

    Je précise que l’extrême-gauche, les partis trotskistes avaient appelé à voter non. Les gaullistes du mouvement « Debout La République » avaient eux-aussi appelé à voter non.

    Deux chiffres retiennent mon attention. 81 % des ouvriers ont voté non. 79 % des chômeurs ont voté non. Ce sont les classes populaires qui ont le plus voté non.

    Enfin, les jeunes de 18 à 24 ans ont voté non à 59 %.

    Qui a voté oui ?

      1- 76 % des sympathisants de l’UDF ont voté oui.

      2- 76 % des sympathisants de l’UMP ont voté oui.

      3- 63 % des Français de 65 ans et plus ont voté oui.

      4- 62 % des cadres et des professions intellectuelles ont voté oui.

      5- 60 % des retraités ont voté oui.

      6- 41 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté oui.

    En clair : les sympathisants démocrate-chrétiens (UDF), les sympathisants de la droite non-gaulliste et libérale (UMP), la moitié (même pas la moitié : 41 %) du Parti Socialiste, les baby-boomers, les vieux, les plus de 65 ans, et les riches.

    Comme d’habitude, la nouvelle aristocratie est pour la construction européenne.

    Quels sont les cinq endroits de France où le oui fait ses plus gros scores ?

    Réponse : ce sont les cinq endroits les plus riches de France !

      1- Neuilly-sur-Seine : 82,51 % de oui !

      2- Paris, 7ème arrondissement : 80,52 % de oui !

      3- Paris, 16ème arrondissement : 80,03 % de oui !

      4- Paris, 8ème arrondissement : 79,67 % de oui !

      5- Paris, 6ème arrondissement : 79,41 % de oui !

    http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/rf2005/index.html

    La construction européenne est anti-sociale.

    La construction européenne est anti-populaire.

    La construction européenne est anti-démocratique.

    Elle doit être détruite.


  • summicron2 30 mai 2015 18:15

    Comment voulez-vous qu’on vous prennent au sérieux ?


    Vous écrivez :

    «  »Là-dessus il a raison, en effet la £ britannique se dévalua de -32,5% au cours de l’année 2009,"

    En janvier 2009 : la livre valait 1.08910 euros et en décembre 2009 : 1.11146 LOL

    (Insee, moyenne mensuelle)

  • BA 31 mai 2015 16:15

    En Grèce, le bank run s’accélère.

    Les Grecs retirent de plus en plus leur argent des banques grecques.

    A propos du bank run en Grèce, lisez cet article :

    Vendredi 29 mai 2015 :

    Accélération des retraits de dépôts en Grèce.

    Selon les chiffres publiés ce matin par la Banque centrale de Grèce, les retraits de dépôts des banques grecques ont connu une accélération sensible au mois d’avril (6 milliards d’euros, dont 4,6 milliards pour les entreprises et les ménages), alors que leur rythme avait nettement ralenti en mars (3,6 milliards d’euros, dont 2,2 milliards pour les entreprises et les ménages).

     

    Retraits de dépôts bancaires en Grèce depuis décembre 2014 : graphique

     

    Depuis décembre 2014, les entreprises et les ménages grecs ont retiré près de 31 milliards d’euros des banques, si bien que le stock de dépôts est passé en cinq mois de 164 milliards à 133 milliards d’euros, soit une baisse de 19 % environ. 

    Le rythme des retraits n’avait plus atteint une telle intensité depuis la période 2010-2012. Plus inquiétant encore : jamais, depuis le début de la crise en 2010, les retraits n’avaient été aussi élevés en seulement cinq mois.

     

     Stock des dépôts bancaires en Grèce (2000-2015) : graphique

     

    Ces chiffres sont particulièrement scrutés car leur progression indique que les entreprises et les classes possédantes grecques (petites, moyennes ou grandes) revoient à la hausse la probabilité d’une sortie de l’euro et des mesures qui précèderaient ou suivraient cette sortie (limitation des retraits, contrôle des capitaux).

    Cette crise de confiance alimente un cercle vicieux autoréalisateur. L’augmentation des retraits fragilise en effet le secteur bancaire grec et accroit sa dépendance aux refinancements d’urgence de la Banque Centrale Européenne.

    Source : les chiffres détaillés sont disponibles sur le site de la Banque de Grèce.

    http://blogs.mediapart.fr/edition/que-vive-la-grece/article/290515/acceleration-des-retraits-de-depots-en-grece


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