mercredi 29 avril 2009 - par Emmanuel Martin

L’économie à la poubelle ?

Il se dit depuis le début de la crise que les économistes n’avaient rien vu venir. Il est vrai que le consensus était qu’Alan Greenspan était devenu le magicien de la politique monétaire, assurant un nouvel âge d’or sans crise. Curieusement, des fantasmes similaires sortaient des manuels dans les années 60 en matière de politique conjoncturelle. Mais le « consensus » n’est pas « toute la science économique ».

Comme dans les années 60, certains avertissaient des excès du système - à gauche comme à droite. Le consensus bien souvent procède d’une certaine vision de l’économie - qui n’est pas forcément la plus pertinente.

Deux visions
Il y a ici un parallèle avec la médecine : lorsqu’un patient a mal au cou, le docteur habituel va lui prescrire un médicament traitant le symptôme (en surface). Par contre l’ostéopathe, qui voit le corps comme un enchevêtrement complexe de causes et d’effets, va sans doute lui manipuler les pieds car il y a une chaîne de muscles, nerfs et os entre les pieds et le cou. Et la cause (en profondeur) du symptôme, un déséquilibre dans le pied, se répercute indirectement à travers cette chaîne « causale ».

En économie, nous arrêtons-nous à certains symptômes ou tentons-nous de remonter aux causes profondes ? L’ « économie du consensus » a peut-être tendance à se focaliser sur la surface « quantifiable » des phénomènes économiques, délaissant l’inquantifiable en profondeur.

Le risque de la vision "en surface"
La vision « en surface » a tendance à croire que manipuler quelques manettes suffit à « dompter » l’économie en agissant sur tel ou tel agrégat. Malheureusement en économie le traitement des symptômes peut se faire au détriment des causes profondes. Prenons l’exemple de la courbe de Phillips, consensus des années 60 : elle mettait en évidence la relation inverse entre chômage et inflation. Sur cette base la politique conjoncturelle pouvait arbitrer entre les deux. Dès qu’il y avait trop de chômage les autorités publiques « faisaient » un peu d’inflation, dès qu’il y avait trop d’inflation, elles « faisaient » un peu de chômage (autant dire au passage que ces interventions suivaient de près le calendrier électoral !). Magique !

Sauf qu’arrive très rapidement la stagflation, situation dans laquelle ces deux symptômes que l’on croyait exclusifs l’un de l’autre coexistent. Le consensus ne l’avait pas vu venir… La raison de la stagflation ? Le fait de jouer « en surface » sur quelques mannettes avait détruit, « en profondeur », les règles du jeu économique. Les à-coups de la politique économique généraient une instabilité juridique et monétaire nocives pour les calculs des entrepreneurs. Le bricolage des taux d’intérêt aujourd’hui est-il une politique si différente ?

La « profondeur » en économie
Pour qu’un système de marché fonctionne, les acteurs doivent être responsables. C’est une condition non négociable pour le succès de ce système et la discipline perte/profit des acteurs est ici centrale à cette responsabilité. Toute politique « en surface » qui aura pour effet – généralement involontaire - d’empêcher cette responsabilité ne pourra que conduire à la catastrophe car le système perd ses boussoles.

L’économie dite « autrichienne » met l’accent sur l’importance de cette responsabilité. Elle a même une théorie des cycles qui explique que la manipulation « en surface » des taux d’intérêt crée l’illusion, « dope » le boom économique (exactement comme les politiques de Greenspan entre 2001 et 2004 ou de Bernanke aujourd’hui), mais au prix d’une remise en phase avec le réel - la récession - quand les agents, « en profondeur », se rendent compte que la manipulation monétaire n’était que du virtuel.

Crise de la responsabilité
A l’heure ou 53% « seulement » des américains (et bien plus ailleurs) considèrent que le système capitaliste est le moins mauvais des systèmes économiques, il est important de rappeler que la crise actuelle est une crise de l’intervention dans le capitalisme : politique monétaire déconnectant le crédit (et le taux d’intérêt) de l’épargne et générant des bulles, système de banque centrale déresponsabilisant les banques de second rang, politique sociale du logement fondée sur le droit au crédit immobilier facile (via Fannie Mae et Freddie Mac aux USA).

C’est une crise due largement au fait que la pierre angulaire qu’est la responsabilité a été retirée du « système capitaliste » par le politique. Mais bien sûr, cela est incontestable, des escrocs dans le système capitaliste lui-même en ont profité – et tout fait pour diluer toujours plus la responsabilité !

Le bon sens des économistes qui voient les choses « en profondeur » reste on ne peut plus intact et salutaire : la libéralisation sans la responsabilisation est un leurre ; une société ne s’enrichit pas en ne faisant que dépenser et en s’endettant ; on ne peut pas prêter vingt fois ce que l’on a en poche.

Il faut en revanche se méfier des magiciens de la politique économique « en surface » qui recommencent les mêmes erreurs. Cette « économie de la fuite en avant » ne nous prépare pas simplement les prochaines bulles en traitant les symptômes au détriment des causes profondes, elle ne nous rend pas seulement esclaves de dettes insoutenables, elle continue, surtout, de détruire cette pierre angulaire de notre civilisation qu’est la responsabilité.

C’est sans doute ce type d’économie qu’il faut mettre à la poubelle.

Emmanuel Martin est analyste sur www.unmondelibre.org.



25 réactions


  • plancherDesVaches 29 avril 2009 13:01

    « responsable »....

    Attendez que de joyeux dictateurs débarquent dans ce binz. Vous allez en trouver, de la responsabilité.

    Si, par contre, votre article ne sert qu’à accuser les états ou les banques centrales, sachez que de plus en plus de gens se rendent compte qu’ils et elles se sont AUSSI faits prendre en otage.


    • Emmanuel Martin 29 avril 2009 18:04

      Merci de votre commentaire. Je ne saisis pas totalement votre critique sur la responsabilité.


    • plancherDesVaches 3 mai 2009 14:46

      Oui. Vous ne pouvez comprendre ce que signifie le terme RESPONSABILITE.

      La responsabilité est le fait de reconnaître que l’on a merdé en prenant une décision. Soit, en étant par exemple chef d’entreprise, essayer de prendre 2 bonnes décisions sur 3, et surtout, oser avouer à vos salariés que même si vous faites de votre mieux, il arrive parfois que vous ayez mis à coté.
      Le pourquoi du comment de la chose est facilement trouvable grâce à un bordel de mondialisation qui s’amuse à mélanger bienfaits et méfaits. Dans l’intérêt des richépuissants, bien sûr.
      « responsables, mais surtout pas coupables »

      Maintenant, si nous voulons élever le débat sur la responsabilité, il nous faudrait voir ce qui, entre ceux qui osent prendre des décisions, et ceux qui les subissent, si ceux qui prennent des décisions sont encore capables de mesurer l’étendue de celles-ci.

      Vaste question, non ?

      Pour ma part, je suis serein : je ne cause que des dégâts de remise en question dans la communauté d’humains qui me connaissent. Mais ils savent aussi que j’ai envie de les faire réfléchir, soit sortir de leur cadre dans lequel ils se sont fait enfermés.

      Bien à vous. Et surtout Kénavo


    • plancherDesVaches 3 mai 2009 15:05

      Vous remarquerez néanmoins facilement que le « monde de la finance » a totalement adopté les lois de la Mafia avec les paradis fiscaux, l’omerta, et surtout a progressé avec la propagande généralisée de l’americain dream.
      Les outils étaient en place, il suffisait de les utiliser.

      In Gold, We trust.


  • EXPAT456 29 avril 2009 13:57

    Dommage de simplement faire un constat sans ajouter des propositions !


  • tmd 29 avril 2009 14:04

    La relance de Greenspan, par le crédit, a tenu tant que les débiteurs, les particuliers, étaient solvables.

    La relance actuelle, par le crédit aussi, tiendra tant que les débiteurs seront solvables. Mais le débiteur dans ce cas, ce sont les États. Le jours où ils ne seront plus solvables, ce sont les joyeux dictateurs qui arrivent ...


    « L’État est cette grande fiction sociale à travers laquelle chacun essaie de vivre aux dépens de tous les autres » - Frédéric Bastiat


    • plancherDesVaches 29 avril 2009 14:40

      Le Frédéric Bastiat doit avoir une courte mémoire...

      Les Grecs AVAIENT créé une démocratie.
      Tous les dirigeants des peuples suivants l’ont exploité.


    • Emmanuel Martin 29 avril 2009 18:06

      Merci de votre comemnatire. Effectivement, la faillite des Etats, dans cette course à l’endettement, est inquiétante.


  • karg se 29 avril 2009 14:41

    Sauf que, remontons dans le temps :

    2005, Paul Krugman :
    http://www.nytimes.com/2005/08/08/opinion/08krugman.html?_r=1

    Encore plus ancien
    http://www.house.gov/paul/congrec/congrec2002/cr071602.htm

    Donc oui ils avaient prévu la crise, suffit d’écouter des gens compétents et pas Marseille, Atalli ou Madelin.


    • Emmanuel Martin 29 avril 2009 18:00

      Merci de votre message.
      Si vous avez bien lu mon article, vous noterez que j’ai écrit « Comme dans les années 60, certains avertissaient des excès du système - à gauche comme à droite ».
      Krugman est devenu sceptique sur le tard me semble-t-il (je dois farfouiller).
      Ron paul est inspiré par l’économie autrichienne (dont je tente de rappeler la pertinence ici), comme un de ses conseillers, Peter Schiff.


  • iris 29 avril 2009 14:51

    ils n’avaient rien venu venir ... MON OEIL !!
    ou alors ils sont super nulls !!.
    ça les arrangeait bien de dire ce que nos responsables ou politiques voulaient entendre...
    ils SONT payes par qui tous ces economistes ??


    • Emmanuel Martin 29 avril 2009 18:01

      Merci de votre message.
      C’est effectivement ne bonne question. Je tremble d’ailleurs devant le problème de la réflexivité de l’analyse.


  • Serge Serge 29 avril 2009 18:14

    Le XXIème siècle débute avec le scandale « Enron » prémices de septembre 2008.

    Le 24 Juin 2002, P.Volker ( ancien Président de la Banque centrale U.S. ) à la suite de son enquête sue cette « affaire » déclare :
    « UNE MENTALITE DE CORRUPTION s’est installée sur les marchés. »
    Il résume en trois mots son enquête : « CUPIDITE, COMPLICITE, CORRUPTION »

    Le 30/12/2002,l’ éditorialiste de Business Week « ( revue de l’ultra-gauche et des alter-mondialistes comme chacun sait !!! ) écrit :

     » Les problèmes révélés par ces scandales sont SYSTEMIQUES et non pas le fait de QUELQUES POMMES POURRIES...il s’agit d’un mal ENDEMIQUE QUI RONGE TOUT LE SYSTEME,aussi bien les méga-entreprises que les institutions financières.« 

    Pourquoi ces »cris d’alarme« n’ont-ils pas été entendus ?

    1) Pour la petite poignée de requins et de leurs serviteurs tant qu’ils pouvaient profiter de ce système et camoufler la réalité !!!

    2) Pour les économistes...surtout ceux que les médias de la pensée unique invitent à s’exprimer sans jamais rencontrer la moindre opposition...

     D.Rodrik explique que la grande majorité d’ente-eux sont formatés à »l a moulinette du libéralisme « et donc qu’ils ont une confiance aveugle dans les » modèles de la science économique dominante et une foi absolue dans l’auto-régulation des marchés« ce qui a pour conséquence » qu’ils ont trop souvent transmis leurs propres préférences économiques et sociales.Au lieu d’êtres des analystes ils ont été des IDEOLOGUES."


    • Emmanuel Martin 29 avril 2009 18:27

      Merci de votre commentaire. Comme je le souligne il y a eu des escrocs, et le libéralisme sans la responsabilité ça n’existe pas. Le système tendait vers l’escroquerie dénoncée par certains économistes libéraux de la tendance autrichienne (qui ont une théorie monétaire des cycles), qui n’ont pas une foi stupide dans des marchés sur lesquels la responsabilité a disparu d’une part parce que le risque était essaimé, et d’autre part parce que la poliitique encourageait le système via Fannie Mae et Freddie Mac (qui suivaient les objectifs du Urban Housing Department) et via la politique de sauvetages quasi garantis (voir les annonces de Greenspan sur la politique de la Fed en cas de bulle, ce qui encourageait la privatisation des bénéfices et la socialisation des pertes).


    • Serge Serge 29 avril 2009 19:02

      Il n y a pas de « moralisation » possible du libéralisme ; comme le dit Soros...« On ne peut pas lui demander de se dénaturer. »L’humanité a impérieusement besoin ( il en va de sa survie ! ) d’une économie qui soit au service de tous les êtres humains et non d’une poignée de profiteurs.
      Cela dit on assiste à une vaste opération écran de fumée qui a pour fondement :
      « Il faut que tout change pour que rien ne change. »
      Même le « New-York Times »,à propos du plan Obama écrit :

      C’est un partenariat dans lequel UNE PARTIE VOLE L’AUTRE.Les partenariats de ce genre ( où le SECTEUR PRIVE A LA HAUTE MAIN ) comportent des éléments INCITATIFS PERVERS,PIRES QUE CEUX QUI NOUS ONT MIS DANS LA PANADE ACTUELLE.Sans doute est-ce le genre de dispositif qu’adore Wall-Street:astucieux,complexe,OPAQUE,autorisant d’énormes transferts de richesse vers les marchés financiers."

      Pour une fois un grand média joue pleinement son rôle d’alerte...NOUS SOMMES PREVENUS !!!


  • Peretz Peretz 29 avril 2009 20:45

    Les monétaristes anglo-saxons n’ont simplement fait qu’appliquer leur fameux adage : « take the money and run ». C’était à nous, peuples latins de ne pas en faire allégrément notre propre doctrine ! Je dis nous en pensant au F.Mitterrand de 1983, qui était naïf en Economie. Mais il y a des solutions. même tardives (Louis Peretz www.citoyenreferent.fr)


    • Emmanuel Martin 29 avril 2009 21:11

      Merci de votre commentaire.
      Mitterand était effectivement naïf en économie, mais, selon moi... en 81. On ne peut évidemment ignorer que la rigueur a fait mal, mais il fallait malheureusement sortir du « dopage » keynésien qui nous avait mené droit dans le mur sans réellement solutionner les problèmes de chômage et en agravant l’endettement.
      En réalité les monétaristes ont joué au moins un rôle positif qu’on ne peut pas leur retirer : limiter l’inflation. Le problème est que la mesure de l’inflation (« core inflation ») a récemment omis d’inclure les prix des actifs immobiliers et financiers... Par ailleurs, je sais qu’on dit souvent que Greenspan est monétariste. Or, sa politique a été plutôt de type keynésien depuis une quinzaine d’année : elle consistait a injecter des liquidités quand une bulle pointait son nez. De même sa politique déstabilisatrice de taux d’intérêt très fluctuant me fait penser plus au « manipulations » de la politique économique de l’époque de la courbe de Phillips, qu’à du monétarisme qui est beaucoup plus fondé sur le respect de la règle monétaire.
      Les monétaristes on péché par sur-optimisme dans leur foi dans le marché à pouvoir émerger et fonctionner sans cadre institutionnel adéquat, notamment lors des libéralisations et des privatisations en Europe de l’Est. Friedman s’en était d’ailleurs confessé il y a quelques années. Encore une fois le marché ne peut fonctionner que si les institutions permettent de responsabiliser les acteurs. Je pense que la réflexion doit se situer à ce niveau pour l’’élaboration de la réglementation.


  • TARTOQUETSCHES TARTOQUESCHES 30 avril 2009 00:56

    Je suis loin d’être un expert en économie (bien que cela puisse être une qualité aujourd’hui...) mais il me semble que, la crise actuelle n’est pas seulement due à la simple cupidité à court terme des opérateurs financiers (traders, banquiers, actionnaires...) et à un manque de contrôle des organismes financiers et états. Ceci est plutôt l’écume de la vague, ou disont aurra précipité un peu les choses, car de tte façon la « Crise » serait arrivée tôt ou tard. C’est l’ensemble du système capitaliste/société de consomation qui est arrivé au bout  : la croissance effrénée de ces 60 dernières années (la « mondialisation heureuse »...) est basée sur l’Utopie de la Croissance infinie : les pays emmergants devant prendre le relais des pays développés afin que la frénésie de consommation continue de croitre et « tire de la misère » des millions de pauvres (et milliardise quelques millionaires...) pour des siècles et des siècles, Amen....
    Or ce système ne peut tout simplement pas perdurer, parceque les limites de croissance sont atteintes : les ressources naturelles ne pouront jamais suffire pour 7 ou 10 milliards d’hommes consommant comme un américain moyen. La moindre reprise de l’activité (vive les plans de relance !) sera de suite brisée par l’envolée des matières premières, avant que l’économie actuelle ne finisse par definitivement s’écrouler au fur et à mesure de leur épuisement. Nous aurrons alors à gérer un super héritage ; crise énergétique (pas de pétrole, pas de mondialisation), crise alimentaire (à moins que l’on devienne végétarien...), et, cerise sur le gateau, crise climatique. Donc des famines (Sud), des migrations de masses ( Sud vers Nord), des troubles sociaux (partout), des guerres (Nord/Sud, Sud/Sud)...que du bonheur...Bref, si la crise d’aujourdh’ui a éclatée, c’est tout simplement comme si le système financier, tel un organisme conscient, (pas forcement ses acteurs et encore moins nos politiques) « se rendait compte » qu’il a accumulé trop de dettes qui ne pourront jamais être effacée par la croissance future, du moins celle que nous connaissont, la seule qui vale : la croissance matérielle de notre bonne vieille société de consommation/gaspillage. Mais, je vous rassure, tout est bien qui finira bien, comme de tte façon nous sommes incapable d’éviter le mur qui se profile (au contraire, nous accélérons en claxonant !) une fois que nous seront au fond du trou, après un bon siècle cataclysmique, viendra alors le temps de la reconstruction et l’espoir d’une autre période de croissance. Finie celle-ci, au contraire de la précédente, on sera moins cons qd même, mais, peut importe, c’est tellement bon de consommer à nouveau, de posséder, de gaspiller surtout si c’est au détriment d’une majorité qui galère (ou crève, c’est selon)... après nous le déluge !
    Dieux est une bouse, il a fait les hommes à son image. Ou l’inverse c’est vous qui voyez...


  • Caturix 30 avril 2009 11:03

    Bonjour et merci pour votre article. Vous avez marqué en commentaire ceci : « [...] le libéralisme sans la responsabilité ça n’existe pas ». Malheureusement, il semble que beaucoup d’irresponsables accèdent aux postes clefs. Bref, on a jugé le communisme impossible de par la nature humaine, peut être devrions nous faire de même avec le libéralisme.


  • Kalki Kalki 30 avril 2009 12:08

    Le problème avec l’économie c’est qu’on voudrait que ce soit une science et une science prédictible

    Alors que ce n’est QUE du flux de capitaux entre ETRE HUMAIN , des êtres humains DANS TOUT LEURS DEFAUTS.

    Les économistes peuvent vendre leur soupes autrement, ils peuvent meme aller jusqu’a se mentir en plus de mentir aux autres, ca ne cache pas la simple vérité,

    l’économie n’est pas une vue d’esprit, une abstraction pour esprit fumeur, dans une grande fumisterie, sur les pendants de la richesse et des répartitions

    Et les bienfait de l’économie placé dans le monde économique, de l’argent placé dans le domaine de l’argent et qui fait des bébés tout seul (elle à fait des bébés toutes seules dit la chanson)

    Cela vaut ZERO.


  • max84 4 mai 2009 08:17

    La vérité est au fond du puits, en non à la une des media ( Sinon Agoravox n’existerait pas).

    Que les économistes - ou prétendus tels - qui s’étalent dans les media n’aient rien vu venir, c’est assez vrai.
    Il se trouve que nous avons en France un prix Nobel d’économie : Maurice Allais.
    Il avait prévu la crise et il y a une dizaine d’années publié un livre :
    «  La crise mondiale d’aujourd’hui ».* dont voici la plan.
    Il a été - et est toujours - ignoré par les media.

    1. La grande dépression de 1929-1934 et ses enseignements essentiels

    La hausse des cours et leur effondrement

    Une hausse des cours de bourse démesurée au regard de l’économie réelle

    La dépression

    Un endettement excessif

    Des mouvements massifs de capitaux et des dévaluations compétitives

    Facteurs psychologiques et facteurs monétaires

    La grande dépression de 1929-1934 et le mécanisme du crédit

    Rien de fondamentalement nouveau dans la crise de 1929

    2. La crise mondiale d’aujourd’hui

    La propagation de la crise

    La crise mondiale d’aujourd’hui et la Grande Dépression. De profondes similitudes

    La création et la destruction de moyens de paiement par le mécanisme du crédit

    Le financement d’investissements à long terme avec des fonds empruntés à court terme

    Le développement d’un endettement gigantesque

    Une spéculation massive

    Un système financier et monétaire fondamentalement instable

    L’effondrement de la doctrine laissez-fairiste mondialiste

    3. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires

    Des facteurs majeurs

    Le système du crédit

    La réforme de l’indexation. La stabilisation de la valeur réelle de l’unité de compte

    La réforme des marchés boursiers

    La réforme du système



  • miguel34 8 mai 2009 15:34

    Votre médecin qui donne un antidouleur pour une douleur au cou sans chercher la cause est un mauvais médecin, changez-en. Vous pouvez aussi aller voir un homéopathe, qui vous donnera un placébo en vous disant que l’autre médecin est nul...

    Plus sérieusement, vouloir « jeter l’économie », c’est comme vouloir jeter les mathématiques.

    Si tous les économistes se sont gourrés, et si tous ceux qui ont suivi leurs conseils sont dans le caca, c’est que ces économistes sont mauvais. C’est eux qu’ils faut virer, ou du moins ne plus faire appel à eux.

    Mais l’économie, que ça vous plaise ou non, vous serez toujours dedans : dès que vous faites quelque chose, vous êtes un acteur économique ! Mais un vrai, un peu bête et naïf, qui se laisse influencer par son voisin, qui croit ce que disent les médias, qui a des préjugés,... Pas l’acteur économique idéal dont on nous bassine depuis des lustres.


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