vendredi 30 avril 2010 - par Francesco Piccinini

La camorra à Paris : quand le boss roulait sa Lamborghini sur les Champs

Deuxième partie du voyage dans les business de la Camorra à Paris. Ici la première partie.

Chaque fois que je rentre en taxi depuis Charles de Gaulle je pense à Titta et aux affaires du Sistema à Paris. Si tu demande à la Gendarmerie, officiellement, la camorra n’existe pas ici. Pendant la rencontre sur les narcotrafics au Ministère des Affaires Etrangères les intervenants ont affirmé que la mafia est un souci des banlieues et du sud-est, petits pushers provenant des cités, parasites de l’état. Pour les Français la mafia n’existe pas à Paris.
 
La mafia n’existe pas même si Michele Zazza, Umberto Naviglia, Lucio Izzo, Vincenzo Mazzarella, parmi d’autres, ont été arrêtés en France (la liste ne comprend que des affiliés à la camorra). La mafia n’existe pas et pourtant Cosimino Di Lauro (un des boss les plus puissants de Naples) avait sa Lamborghini garée à Paris.
 
Quand il arrivait à Charles de Gaulle il avait toujours un mec de Sistema prêt à emmener les 5000 cc de sa voiture en dehors de l’aéroport. Il aimait la coke et les jolies femmes et Paris est pleine de l’une et des autres. Cosimino aimait les boites des Champs Elysées, il faisait le tour avec ses longs manteaux en cuir. Il aimait le Lido mais aussi le Moulin Rouge et entre deux jeux pour faire crisser les pneus de sa caisse, il était capable de ne pas dormir pendant trois jours. Il sniffait. Beaucoup. 
 
Cosimino venait pour contrôler les affaires du clan à Paris. Le commerce des vêtements, l’import-export de la drogue, l’ouverture de nouveaux magasins. Cosimino à Paris a même subi une opération. Il s’était cassé le pied tandis qu’il était ici. Après l’intervention ses hormones n’ont pas résisté à la tentation de l’infirmière qui était là : il voulait la toucher, l’embrasser… Elle arrive à le bloquer, elle ne veut pas, le médecin doit intervenir pour l’arrêter. « Je te flingue » - c’est la phrase que Cosimino adresse au docteur coupable de s’être interposé entre les deux -, il se tourne vers ses amis et il dit : « il ne sait pas qui je suis ? ». Piero, représentant du clan Di Lauro sur Paris et ami du père de Cosimino, doit aussi intervenir pour l’arrêter. Il lui explique qu’il ne peut pas faire des morts à l’étranger, car sinon ça devient comme Duisburg et les affaires s’arrêtent. Mais la coke remonte dans le tête de Cosimino : « je te tue aussi, je me fous de savoir si t’es l’ami de mon père ». Il est furieux, le calmer est impossible. Piero ne connait qu’un seul système pour l’arrêter : le faire taper et niquer. Pendant trois jours et trois nuits il ne fait rien d’autre que ça, jusqu’à ce qu’il oublie de vouloir tuer le médecin.
 
 Cosimino est un des responsable de la « guerre de Scampia », son manque de charisme, sa toxicomanie, a poussé les Licciardi a soutenir les scissionnistes dans la guerre contre les Di Lauro. Le pouvoir bâti par Ciruzzo O’ Milionario (Ciro Le Milionnaire, pseudo de Paolo Di Lauro, fondateur du clan homonyme et roi du commerce de la drogue et des vêtements à Naples) pendant les vingt ans de son contrôle du territoire est terminé à cause même de la drogue qu’il vendait.
 
Poudre. Blanche. Bonne pour gagner de l’argent. Bonne pour faire péter les neurones de ceux qui s’en tapent trop. Ses fils, son armée, comme il aimait les appeler ont été sa ruine. De Paris jusqu’à Secondigliano, ce garçon qui roulait dans des voitures puissantes et jouait à être The Crow était une personnalité excessive. Aimé par les gamines, haï par ses adversaires. Cosimino est aux antipodes de son frère Vincenzo, le vrai régent du clan. Fils du même père et pourtant si différents. Vincenzo est le comptable, qui sait déplacer l’argent et le multiplier. Cosimino est celui qui le dépense. A Paris il offre des coupes de champagne, il fait du shopping au Faubourg Saint Honoré et s’il a besoin de soutien il va vers la rue de Charenton, depuis toujours le cœur des activités de Sistema dans la capitale.
 
Je demande à mon taxi de changer de chemin. De sortir du périphérique et de traverser cette rue. Je n’y vais presque jamais. Cette partie du XIIème n’a jamais eu trop d’intérêt pour moi… Ecrasé entre les gares. Comme pour toutes les immigrations, même la napolitaine est liée aux moyens de transport et ce n’est pas un hasard si la plus importante communauté est ici : entre la Gare de Lyon et la Gare de Bercy, les portes vers l’Italie. Ici arrivent les émigrants, ici il y a le plus grand dépôt de drogue intramoenia.  
 
Je souris amèrement quand je vois que la rue commence par un cimetière. Je regarde les croix et je pense à la dernière guerre de camorra. Presque 200 morts en moins d’un an mais il n’y aura jamais une estimation exacte et définitive, trop de morts, ou de règlements encore en cours, une pax que n’a pas été maintenue et à cause de ça, de temps en temps, on entend monter un murmure parmi les gens : « la guerre va recommencer  ». Mes pensées deviennent de plus en plus lourdes, je baisse la tête. Je me demande ce que veut mon chauffeur tunisien, pourquoi il me regarde dans son rétroviseur tandis qu’un morceau d’Akenaton passe à la radio. Je me demande ce qu’il sait, s’il a compris. Les parisiens face au pouvoir des mafias ont, souvent, préféré fermer les yeux mais celui qui vit dans la rue voit et sait. Il sait quels locaux historiques ont été rachetés, quels morceaux de la ville ont été rongés par ce cancer.
 
Comme ça, tandis que je remonte cette Little Napoli invisible, j’observe les bâtiments des années 70 se refermer sur nous. La Rue de Charenton sent le rail et la coke. Longue, interminable, une route qui nait près de la vieille Bastille et se jette dans une banlieue au loin. Tandis que la radio passe un autre morceau hip hop nous sommes arrivés au coin de la Place d’Aligre, je profite d’un feu pour lui dire que je vais continuer à pied. J’ai envie de refaire, encore une fois, ce dédale de rues… Droite, gauche, droite, c’est comme si un invisible GPS guidait mes pas.
 
Si, sur Paris, il y a un lieu où je me sens chez-moi c’est la Place d’Aligre. Son marché couvert, ses commerçants, ses bâtiments bohémiens du Faubourg Saint Antoine où les locataires organisent des cineforum dans la cour, les bars toujours prêt à accueillir les clichés d’un photographe, ses habitants toujours prêts pour un diner à la "Commune". Aujourd’hui la Place est le principal dépôt de drogue de la ville. Vedettes, coursiers, casquettes. Tout me fait penser à l’endroit d’où je viens. Hommes postés aux deux cotés de la place pour vérifier qui entre et qui sort, bancs occupés… toujours.
 
Les regards me scrutent, j’évite tout contact, je regarde du coin de l’oeil. Si tu n’es ni un flic ni un acheteur t’es « seulement » quelqu’un en train de passer, il suffit de ne pas trop regarder. Chaque fois que cela arrive je souris, l’habitude. Des registres que je connais par cœur, gestes rapides mais jamais frénétiques. C’est comme tout était écrit dans un scenario, toujours le même à Scampia comme dans tous les autres lieux de vente de drogue du monde.
 
Comme partout dans le monde la police connait les noms des pushers. Elle connait qui ils sont, ce qu’ils vendent, qui achète. Parfois il font sonner les menottes mais ça ne suffit pas. Le trafic de drogue à Paris a augmenté dans les dernières années, la ville lumière est devenue un des hubs principaux de l’importation de la drogue et l’aéroport Charles de Gaulle est le gateway de la coke mexicaine et, de moins en moins, colombienne.
 
A Charles de Gaulle il y a les « passants ». Le modèle est le même utilisé à Naples pour permettre aux boss de se déplacer même s’il y a un blocage de la police. La méthode est simple : on envoie quelqu’un avec peu de drogue bien cachée dans la valise ou sur lui, ça prend plus de temps pour la trouver. Quand il passe il fait du « bruit », il se fait remarquer par la police et dès qu’ils l’arrêtent et le vérifient, l’autre, avec la grosse quantité, passe. C’est comme ça que les portes pour ce fleuve de drogue s’ouvrent. Drogue qui doit être coupée, drogue qui doit être vendue. Drogue qui rentre et sort grâce à l’intermédiation de la mafia qui assure le contact avec les pays d’Amérique Centrale et du Sud et les dépôts d’armes de l’Est. Car la drogue veut les armes et les armes veulent la drogue.
 
A Paris ont été trouvés, dans les banlieues, des dépôt d’armes avec même des AK 47, Kalashnikov. Drogue for guns… C’est comme ça qu’on gagne de l’argent aujourd’hui. Paris est un des meilleurs endroits pour ce type d’opérations. D’un coté les ex-colonies africaines à la recherche d’armes, de l’autre la Guyane et la Réunion, parmi les premiers producteurs de crack au monde. Les habitants de ces départements sont citoyens français, ils peuvent voyager et transporter argent et drogue hors des frontières nationales pour les emmener au cœur des Caraïbes. Ici ils rachètent la coke mexicaine et antillaise et ils la ramènent en France ou dans quelque ex colonie.
 
Le tout sous le contrôle des mafias : « c’est nous qui contrôlons le marché de la drogue sur Paris, France’  ». Les paroles de Titta deviennent un refrain qui se mélange avec celui d’une vieille chanson d’Aznavour qui remonte des bouches d’air du métro de la Place de la Bastille. Je regarde la colonne et puis les bars qui courent tout autour. Des adolescents. Partout. Je regarde les visages propres des pushers de ce coin de la ville, je les regarde tandis qu’ils boivent leur mojitos à 13 euros tandis que la puanteur des tuyaux d’échappement et la pluie me disent que je ne suis pas à Cuba. Je connais bien l’un d’eux. Il aime s’assoir toujours à la même table, méthodique, près de la sortie du métro, il regarde les garçons monter les escaliers de cet Averno métropolitain (l’Averno c’est la porte de l’enfer à travers laquelle Orphée descend chercher Eurydice, ndlr) et il attend un geste. Dès que la main d’un garçon de 17 ans se lève il part vers les toilettes. Le garçon le suit, quelque secondes après. Drogue for money.
 
J’adore l’hypocrisie de cette ville. Ces visages polis qui critiquent l’Italie et qui se tapent de la coke dans les chiottes des boites kitsch. Les gueules des garçons bien du XVIème qui t’appellent rital mais qui ont sur le dos le poids des morts innocents de ma terre. Qui n’ont jamais eu un flingue pointé vers eux mais qui se croient « smart »… Drug for death. Les rails qu’ils se tapent avec l’argent de la famille s’appellent Annalisa Durante et Gelsomina Verde.
 
 Cette drogue qui coule dans les boites de Paris ne pousse pas en Auvergne ni parmi les roses de Picardie. Elle vient de loin, du Mexique, de l’Afghanistan. C’est la matrice des guerres, des morts, des morceaux (comme on appelle à Naples les homicides, ndlr). C’est la cause de la douleur des mères. Chaque fois que je vois un parisien sniffer, je pense aux yeux du père d’Annalisa le jour où on est parti laisser des roses sur le parvis de l’école qui porte son nom. Je me souviens de cet homme assis qui nous regardait. Il voulait comprendre pourquoi des inconnus avaient traversé la ville sous le chaud soleil d’un mois de juin napolitain avec des roses pour arriver jusque là.
 
Si la grandeur n’avait pas défoncé leurs synapses j’aurais pris ces mecs « smart » et je leur aurais montré les yeux de cet homme là, qui a perdu sa fille de 14 ans et j’aurais voulu les voir répéter la phrase : « cela ne nous concerne pas ».
 
A suivre...
 


39 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 30 avril 2010 12:43

    Bonjour,

    j’ai eu du mal avec le premier, mais celui ci est nettement plus clair et net. Je voudrais dire une chose à tous ceux qui sont accro à cette horreur et qui participent à ce système international dégueulasse. Ils se sont bien moqués des babas qui fument le plant du fond de leur jardin en ricanant, et pourtant ceux-ci s’éclatent pour zéro balles et sans dangers quelconques depuis des années...Ils n’ont absolument pas besoin que nos gouvernants cautionnent une nouvelle guerre lointaine pour leur intérêts douteux, et s’envoient en l’air chez eux avec juste une plante qui pousse au soleil et de façon entièrement naturelle...Quant à votre propagande comme quoi « la Guyane et la Réunion, parmi les premiers producteurs de crack au monde. » c’est complètement bidon. Vous n’avez ps idée de la substance que vous pouvez tirer d’un seul plant que vous avez choyé de longs mois durant et qui vous le rend à merveille...Tous les poisons coupés du monde entier ne représente dans l’esprit simple des planteurs locaux qu’une mode extrêmement passagère et nuisible. Entre : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/exhibition-prohibition-68331 et ça : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-en-finir-avec-la-drogue-57579 et encore ça : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/sexe-drogue-et-roule-la-guerre-69073 , il y a pas à choisir. La corde, tu la fume ou tu te pends avec !


    • Francesco Piccinini 30 avril 2010 12:47
      Quant à votre propagande comme quoi « la
      Guyane et la Réunion, parmi les premiers producteurs de crack au monde. »
      c’est complètement bidon.

      Ehmmm je ne fais pas de la propagande... Ce sont des faits... quand on dit qu’un chose est du « bidon » il faudrait, au moins, argumenter pkoi... j’ai mis en claire mes sources, officielles et non ... 

    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 30 avril 2010 13:14

      Je n’ai effectivement pas ouvert tous les liens et peut être serais-je tombé sur celui qui précise ce que vous avez noté en gras. Mais si vous consultez ceux que je vous ai laissé, vous avez les moyens de comprendre en quoi la législation favorise la propagande sur les pires poisons, tout en luttant bien plus sérieusement contre les simples planteurs qui ne participent à aucun trafic.


    • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 30 avril 2010 14:05

      excellente remarque lisa,j’ai moi même arrêter il y a quelque années le « drug for money » pour la botanique.Pas de chimie,pas d’impact sociale mais surtout,l’argument qui m’a decidé à le faire malgré les risques : pas de participation financière au trafic d’armes.


    • Francesco Piccinini 30 avril 2010 14:42

      sur ça je suis d’accord... le probleme du commerce de la drogue est aussi lié au commerce des armes dont la france est le carrefour européen vers l’afrique


  • A. Nonyme A. Nonyme 30 avril 2010 13:01

    Froide réalité parfaitement observée. Merci pour ce regard averti.


  • majik 30 avril 2010 13:08

    Merci a l auteur sur cet article, qui au fond, resume et rejoins aussi lisa la dessus,
    que ce soit l’accro du 16eme ou la ptite racaille, dealer de banlieu, c’est toujours le mafieu colombien, italien ou autres couplés aux banquiers suisses super propres sur eux qui tireront les milliards de benefs, de cette super merde coupées 18 fois et pour laquelle des familles ont perdu ou vont perdre leurs gosses.....
    Une des solutions reste la legalisation, avec un controle totale des etats sur les differentes drogues (je n’oppose pas les dures des douces), controles sur la qualite, la distribution et sur la manne fiscale alors produites....sûr que ce seront alors ces gros poissons qui hurleront à l’empoisonnement de nos gosses et à la decacdence...Eux ces mafieux qui n’oublient jamais d’aller à la messe le dimanche ou pour le bapteme (obligatoire) du ptit dernier


  • Yohan Yohan 30 avril 2010 13:18

    Passionnant. Mazette alors, dire que j’habite pas loin de la rue de Charenton. C’est bon à savoir s’il m’arrive de tamponner quelqu’un dans ce coin...


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2010 14:58

    Francesco 

    salut l’ ami ,

    écris des thrillers , t’ es fait pour ça ....


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2010 15:06

    pas du tout , je n’ ai pas d’ avis sur la réalité que tu décris , ta façon d’ écrire est géniale .


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2010 15:09

    La mafia , autant que j’ en sache est au départ une organisation une révolte de paysans contre un pouvoir corrompu .


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2010 15:11

    Un genre de contre pouvoir qui a lui-même dégénéré ....


    • Francesco Piccinini 30 avril 2010 15:16

      mmm... pas vraiment ça c’est plutot une legende. La mafia a été depuis toujours asservie au pouvoir... C’est grace à eux, pour example, que l’armée de garibaldi (mille personnes) est arrivée à battre l’armée du royame de naples (60 000 soldats)... 


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 30 avril 2010 15:33

      mafia = cia, même méthode moyens et objectifs, donc même combat.


    • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 30 avril 2010 16:47

      c’est très réducteur lisa,je pense plutôt que la CIA n’est pas une mafia mais le bras armée d’une mafia bien plus cynique que la camorra


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2010 15:21

    Comme Lucky Luciano qui a aidé l’ Amérique pendant la guerre ....


  • alberto alberto 30 avril 2010 15:30

    Bonjour,

    J’ai trouvé la première partie plus...littéraire. Et la deuxième est certes la plus didactique !
    Mais ce n’est que mon opinion que je suis seul à partager...

    Pour ce qui est des circuits d’approvisionnements les africains ne sont pas mal placés non plus !
    Va faire un petit tour du côté de la Goutte d’Or  : Dès la sortie du métro Barbès au milieu du brouhaha de la vingtaine de vendeurs permanents, tu percevras comme scandées, les syllabes mal-bou-row, mal-bou-row, et ton vendeur potentiel te proposera rapidement un peu de shit pour agrémenter ta soirée. Mais si tu es amateur, il t’indiquera le contact qui va bien pour des substances plus...stimulantes !

    Comme tu le fais remarquer, de nombreux circuits d’appro de la coke passent par l’Afrique dont quantités de représentants sont issus d’anciennes colonies francophones et certains installés et vivants en France : ça crée des liens culturels au-delà de la la littérature et de la philosophie !
    Brazzaville, Abidjan, Yaoundé...Hier points de départs des produits « coloniaux », aujourd’hui relais des trafiquants entre l’Amérique du sud et l’Europe. Mais, je pense, là bas comme dans les faubourgs de Naples, les mêmes guerres des gangs et des clans, les mêmes crimes pour de contrôle le l’argent que ça rapporte, du sang qui n’en fini pas couler sans que rien indique à ce jour que ce flot ne doive s’interrompre.

    Bien à toi.


    • Francesco Piccinini 30 avril 2010 15:42

      oui mais les africains ne sont que les « petits pusher », mis à parts les nigeriens ils ne controlent pas le marché de la drogue. Il ne sont que des vendeurs mais il ne partecipent pas au grand buisness...


  • saint_sebastien saint_sebastien 30 avril 2010 15:53

    c’est marrant , je vis dans le 12e et j’ai jamais rien vu... faut nous donner les contacts la  smiley ...
    j’rigole , je tape pas de C.


    • Francesco Piccinini 30 avril 2010 15:57

      pour tout le reste il y a mastercard :)


    • saint_sebastien saint_sebastien 30 avril 2010 16:04

      par contre , ça ma toujours étonné ces dealers de shit qui font leur biz à 20 mètres du commissariat, notamment dans une rue bien connue de tout le 18e ou la c’est carrément le cannabis drive à 2 pas de l’atenne de police locale , faudrait qu’on m’explique , ils ont passé un deal avec les flics ou quoi ?


    • Francesco Piccinini 30 avril 2010 16:14

      pas necessairement... parfois ils les laissent faire pour prendre des autres, parfois ils les laissent faire car quelqu’un leur a dit de ne pas les arreter car ils doivent prendre quelqu’un de plus « gros »


    • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 30 avril 2010 16:57

      Ou tout simplement si il s’agit de police municipale (antenne locale ??) ce la ne les « concerne » pas.

      Autre situation etonnante dans ces coins à dealer,,l’argent circule et bien sur attire des convoitise autre que la vente,des petits larcins à la volé sur un client qui à forcement du liquide sur lui en tenterais plus d’un.Heureusement pour le quidam les forces de l’ordre veille sur la tranquillité du quartier et du commerce.J’ai assisté à une agression dans un lieu connue pour ça et j’ai été impressionné à quelle vitesse celle ci intervenez,et l’ammabilité avec laquele il ont traité la pauvre vitime.

      Ah oui l’oubliez,les force de l’odre en question n’était pas des policiers au service de l’état mais des costaud au service des dealers.  smiley .De quoi faire baisser sans frais les stat d’agresion à la personne dans un commissariat,de la à dire que certains commissaire en joue  smiley


  • François51 François51 30 avril 2010 17:47

    un doc interressant de la chaine Arte.


  • fhefhe fhefhe 30 avril 2010 18:24



    L’Enfumage des MERdias est plus nocif qu’un joint , l’un de ses « Parrains » a même dit « Nous achetons des parts de cerveaux disponibles »... !!!!

    Amusez-vous à comparer les CA des chaînes télèvisées et celui du commerce de la drogue ...

    Toutes les « Mafias » ont leur sièges sociaux dans TOUTES les Capitales du Monde....Mais Paris a une particularité. (à ma connaissance ) son peuple a décapité son « Parrain ».

    Noriegua a blanchi son argent sale dans la Capitale....
    Omar Bongo a acquis un patrimoine immobilier, consèquent , grâce à Elf (et le reste...)
    Pasqua dernier « Parrain » politique vient d’être condamné ....

    La liste des « Parrains » en col blanc est longue , très , très , longue de ces Responsables mais pas Coupables de délits....entre initiés on ne se juge pas on se tolère. !

    La « Blanche » , la « Neige » , n’est pas pour les Banlieues...trop chère !!!
    La majorité des « Djeunes » de banlieue prennent le « Rail » pour sortir de leur Tour ;
    Mais dans les quartiers Huppés de Paris , les « Djeunes » de bonnes familles prennent un « rail » pour s’évader de leur ’Tour D’ivoire« ....

    La »Voyoucratie" est composée de :

    B anksters , (d’)
    O ligarques , (de)
    S ires
    S ans ....foi ni loi !!!!


    Mais attention , les

    B anlieusards ( n’ ont pas)
    O ublié (les)
    S erfs ( transformés en )
    S aigneurs .... !!!!!






  • cmoy patou 30 avril 2010 18:43

    @ auteur,
    Super, je suis époustoufflé , pas admiratif de ce milieu que je déteste mais seulement de votre plume. A quand la suite et svp quelles motivations pour ces textes ?


    • Francesco Piccinini 30 avril 2010 18:57

      je ne sais pas... je suis trés liées à mon quartier et à ses morts et le fait que soit consideré comme un soucis « locale » au meme niveau d’une guerre entre bandes me fache....


  • cmoy patou 30 avril 2010 18:50

    Ceci m’a interpellé "

    Si la grandeur n’avait pas défoncé leurs synapses j’aurais pris ces mecs « smart » et je leur aurais montré les yeux de cet homme là, qui a perdu sa fille de 14 ans et j’aurais voulu les voir répéter la phrase : « cela ne nous concerne pas »."
     
    A suivre...

    mon fils avait 22 ans et les « aleas de la vie » ou « cela ne nous concerne pas » je connais.


  • majik 30 avril 2010 19:56

    je serais bien curieux de savoir la part en % de l’économie locale, nationale et mondiale, en contact direct ou dépendante directement ou indirectement du trafic de coke et que du trafic de coke ??? on sait bien que le petit producteur sud américain ne perçoit qu’une infime partie de la masse,
    un matin sur francecucu j’entendais un de ces exxxxpert-fonctionnaire nous expliquer qu’en sachant qu’un kilo de pâte-base s’achetait 300 USD chez le paysan sud américain et qu’après transformation, transport et coupe celui ci serait revendu 150 000 USD dans les rues de New York soit un coef de 500 ; de quoi susciter pas mal de convoitise, et surtout pas mal de moyens pour écarter par la tune ou par la force la moindre résistance
    avec du fric, on peut tout acheter meme la vie de nos gosses, en plein jour et au vu et au su de tous


  • chmoll chmoll 1er mai 2010 09:24

    c sur ces gus ammasse des sommes énormes, mais a chaque instant ,ils doivent avoir des yeux et des oreilles partout, surtout pour leurs vies

    perso ça vaut pas l’coup

    j’préfère encore les petits bidouillages, qui sont sans dangers ,sauf de se faire choper par les
    Les Schtroumpfs ,(les petits bonhommes en bleus )


  • marie 1er mai 2010 14:24

    il est vachement beau le boss !

    et les russes, la mafia Russe ? et les chinois ? la mafia chinoise ? y font pas dans la drogue ?


  • fredo45 4 mai 2010 19:19

    Style spécial, quand même, un peu too much pour un article, mais ça se lit très bien, vous devriez effectivement écrire des trucs à la Gérard de Villiers. J’imagine bien ce que vous pourriez faire de la scène à l’hopital sur 5 ou 6 pages...

    Sinon, on pourrait effectivement rêver de policiers et de juges pour contrôler et appliquer des sanctions pour possession de drogue à la sortie de Jason de Sailly... Tous les petits bourgeois, avec leur « usage récréatif », il faudrait qu’on leur fasse rentrer dans le crane ce qu’il y a derrière...


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