samedi 8 janvier 2011 - par JMBerniolles

La sortie de l’Euro

S’il est une idée qui commence à s’imposer avec la force des idées qui viennent éclairer une situation qui se dégrade sans que les solutions dites « officielles » qui consistent essentiellement à financer les Banques, -on vient de le faire sans aucun résultat de relance économique-, et à s’enfoncer dans un système dont il faut être aveugle pour ne pas voir qu’il est en faillite, c’est bien la Sortie de l’Euro.

En France, les premières évocations de cette sortie, provenant malheureusement presque uniquement de mouvances de droite, Dupont-Aignan d’abord, puis Marine Le Pen.. qui se définissent néanmoins comme opposants du système néo libéral dont la chape de plomb institutionnelle (institutions non démocratiques) et de traités, étrangle les peuples et leurs états, ont provoqué les réactions effarouchées d’ « économistes » officiels du système et surtout de responsables de la finance.

Le président de la République vient lui-même de nous expliquer, de manière absurde puisqu’il y a des pays européens qui ne sont pas dans l’Euro, que la « sortie de l’Euro » était équivalente à la « sortie de l’Europe » néo libérale oublie-t-il seulement de préciser.

Pour ne citer qu’une réaction typique des milieux financiers, on reprendra les déclarations de Laurence Boone, économiste en chef chez Barclays Capital dans Libé du lundi 10 mai 2010 :

a) « Le volume des échanges sur le marché des changes est colossal : on échange 90 fois plus de monnaie que de biens »

Commentaire :  spéculation > 90% donc (plus encore que ce que citait Tobin en 1999), facilité par l'euro anonyme et l'absence de contrôle des changes

 b)  « Il faut …. que le retour à l'équilibre des finances publiques soit un impératif catégorique »

L’austérité est donc une conséquence du point précédent

 d) Sur la dette grecque :

Si la Grèce sort de l'euro : « la dette libellée en euro pèserait beaucoup plus lourd » (la nouvelle monnaie grecque serait dévaluée)

Commentaire : donc il faudra renégocier les prêts. L’euro est une monnaie surévaluée.

e) Et des menaces : « si la Grèce faisait défaut…. Elle aurait bien plus de difficultés à emprunter sur les marchés »

Commentaire : donc il faut une Banque nationale créatrice de monnaie, une Banque nationale pour les flux monétaires et autres et il faut réinvestir dans la production pour revenir à une balance du commerce extérieur au moins équilibrée..

Les plus ignorants de la situation réelle invoquent des arguments du type : « le pétrole importé coûterait plus cher, alourdissant une facture qui pèserait sur l’économie et l’Industrie ».

La vérité est que l’on a passé le « Peak oil » de Hubbert mondial (à quelques réserves d’Arabie Saoudite et d’ailleurs près qui ne changent pas fondamentalement le problème tellement la demande s’accroit). Donc que globalement la production devient insuffisante pour satisfaire la demande. D’ailleurs le recours aux schistes bitumeux et gazeux, montre bien que l’on « racle les fonds de tiroirs » pour le pétrole et le gaz. Là se situe le facteur majeur, aggravé par la spéculation, de l’inflation que subit déjà le prix du pétrole brut.

Et ces perspectives de crises majeures, financières et des matières premières, devraient obliger les nations à reprendre leur destin en main (l’Europe n’a ni politique énergétique, ni politique industrielle et sa Recherche se limite à l’espace et au CERN en gros, -l’Euratom étant un échec-). Ce qui n’exclue nullement des coopérations qui sont encore aujourd’hui les seules relations qui aboutissent à quelques succès..

De la même manière on se garde bien d’expliquer comment la Grèce, avec un PIB d’environ 170 milliards d’euros pourra rembourser des prêts de 110 milliards d’euros au total sur 3 ans ! D’ailleurs elle ne peut pas et a commencé à vendre des intérêts stratégiques pour elle : type Port du Pirée.

Le FMI

Compte tenu des déficits publics qui se creusent dans la quasi-totalité des états européens, le recours aux prêts du FMI et de leurs conséquences est inévitable si l’on reste dans l’Euro.

Pour faire comprendre ce qu’est le FMI, rien de mieux que ce compte rendu public : Rapport East Asian conditions,

Part 2 - : vendredi 30 janvier 1998, débats du comité des affaires bancaires et des services financiers de la chambre des représentants des USA, dans le contexte des difficultés du sud est asiatique et en présence du secrétaire d’Etat au trésor monsieur Rubin, de monsieur Greenspan et du secrétaire de la Défense monsieur Cohen :

Citations : « Chairman Leach  : Le FMI convient très bien à une aide pour l’Asie nda parce que son poids est partagé par la communauté internationale….. Le FMI est un organisme de prêts, les contributions du FMI ne sont pas des cadeaux, ils équivalent à des transferts d’avoir d’une banque à une autre…. Le FMI a l’autorité nécessaire pour imposer au pays débiteur des mesures fiscales, monétaires et politiques, la mise en place d’une économie de marché… les droits de l’homme sont pris en compte, bien que des critiques disent que l’action du FMI affaiblisse les droits de l’homme….

Mr Lafalce : j’espère que le congrès acceptera de fournir des fonds supplémentaire au FMI, …. la crise économique en Asie pourrait créer des dommages à notre propre économie, entraîner des troubles politique et sociaux, … la crise pourrait s’étendre à d’autres régions : l’Amérique latine, l’Europe de l’Est, la Russie…. Enfin le refus des Etats Unis d’augmenter les fonds abrogerait notre leadership économique, cisaillerait notre influence en Asie et au sein même du FMI… on doit aussi se soucier que le FMI n’impose pas de programmes d’austérité trop dure pour ne pas faire du tort à nos contrats en Asie et y diminuer nos exportations….

Mr Castle : En somme on nous demande d’intervenir sur le marché financier – du sud est asiatique nda- pour soulager les sanctions naturelles qu’infligent une conduite irresponsable et la cupidité….

Mr Vento  : ….à travers les multiples organisations multilatérales telles que le FMI le partage du poids des aides s’est partagé….. tandis que le FMI nous coûte peu, il nous amène des bénéfices tangibles et substantiels…. »….. Fin de citation.

Tout est dit sur les risques de propagation des crises, le poids des US au FMI et la manière dont ils s’en servent, les contingences qui peuvent être drastiques pour l’obtention de prêts.. Au passage on notera avec un certain étonnement qu’ils se trompent sur la Russie (pas pour l’Argentine !). Cela est sûrement du au fait que ce sont des financiers et économistes qui négligent le fait que la Russie soit très riche en matières premières et qu’elle est très avancée sur l’atome civil notamment. Cela c’est du concret, rien à voir avec des capitaux massivement spéculatifs qui deviennent de plus en plus virtuels au fur et à mesure que ce système financier s’emballe.

Donc voilà, pour s’en sortir si l’on n’a pas de matières premières, il faut produire des richesses. Pour un pays comme la France qui doit redresser aussi son agriculture et sa pêche, ce sont des produits de haute technologie (s’il en est encore temps dans notre déclin accéléré).

Et voila aussi ce qui amorce, pour le France, une sortie de l’Euro efficace et démocratique. Réalisée autour de Banques publiques, d’organismes de Recherche publics, d’entreprises nationalisées et gérées démocratiquement pour les éléments essentiels de l’activité industrielle : l’énergie, l’eau, les transports….



16 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 8 janvier 2011 16:56

    Depuis la création de l’euro le secteur qui a engrangé le plus de profits est le secteur de la finance, et la logique des capitalisations financières détruit tous ce qui fait le liant et le quotidien des citoyens. Il faut restaurer la liberté et la souveraineté monétaire des différents pays. On nous prédit une dévaluation des monnaie des pays qui feront ce choix et alors, malgré les multiples dévaluations du franc entre les années 50 et 80, cela n’a pas empêchés la France de connaitre « les trente glorieuses » et des avancés sociales les plus importants de son histoire ! Si simultanément un groupe de pays décidaient de quitter l’euro, la monnaie unique n’y survivrait pas….

    Conscience Citoyenne Responsable

    http://2ccr.unblog.fr/


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 9 janvier 2011 19:48

      Avez vous oublié le tour de passe-passe de 1960 avec l’introduction du Nouveau Franc ?

      Avec un joli jeu d’écritures comptables, le France, qui a l’époque ne valait plus que 1,9 g d’or fin, est repassé à 190 g.

      Ce tour, parfaitement légal, n’a produit aucun effet sur l’économie : c’est l’emprunt Pinay, émis en même temps, qui a relancé la machine économique.

      Sans ce tour, l’euro n’aurait pas valu 6,55957 francs, mais 655,957 francs...


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 9 janvier 2011 20:01

      Petite erreur de graduation : lire mg au lieu de g...


    • krisk33 14 juillet 2011 16:31

      sortir de l’euro, c’est l’obligation de se soumettre au dictats américain.
      Nous seront dépendant d’eux et n’aurons plus aucuns pouvoirs sur ce qui se passe car aucun pouvoir sur leurs politiques.
      croire que la France toute seul aura plus de poids dans le monde que l’Europe est une stupidité.
      que ca soit la chine, l’URSS, les états unis, ils se réjouissent du nationalisme français, et de sont arrogance.
      sortir de l’euro, c’est 20% minimum de dévaluation, ce qui veux dire que tout ce que vous possédez vaux d’autant moins que cette dévaluation.
      quelle aubaine pour les investisseur étranger. ils pourront d’autant plus, se payer la France et d’en prélevé son bénéfice et faisant encore exploser le prix des logements..
      par contre pour vous, c’est 20% d’inflation minimum immédiate sur les produits d’importation, essence, fruits, viande, pâtes ,ris ,lait ,céréale, sucres, électroménager, médicaments, matière première, etc...
      En ce qui concerne le dette française, elle augmentera en proportion de la dévaluation.
      par exemple : Si notre futur monnaie vaux 2 fois moins, mécaniquement, il en faudra 2 fois plus pour rembourser cette dette. de même pour les intérêts.

      j’espère que vous serez prêt a manger des patates, pendant les quinze ans a venir, le temps que l’économie et les entreprise se réinstalle et se remette en marche.

      déjà que la mise en place de l’euro nous a couté, sa sortie inutile nous prépare une nouvelle explosions de l’inflation.

      Nous avons d’autre choix !
      c’est pas l’euro le problème, c’est le manque de protection de l’euro.
      C’est pour ca qu’il faut se battre.

      c’est le libéralisme qui nous plombe en fessant croire que nous pourrions être concurrentiel avec la chine l’inde, ou les autres pays émergents, qui profitent de salaires de misère, et de leur niveau de vie en conséquence.
      le problème de l’euro, c’est la concurrence interne en Europe causé par l’idéologie libérale. l’Allemagne, seul a profiter de l’Europe, a profiter de la réunification, pour diminué les acquis sociaux, de façons a avoir un avantage industriel décisif, sur la France.
      l’Europe ne tiendra pas par la sommes des égoïsmes européens, mais par la solidarité et l’harmonie de l’ensemble des règles, pas simplement économique.

      c’est pas le replis sur soit, et croire qu’on aura tout seul, le pouvoir sur le monde, qu’on aurait pas avec l’Europe.

      krisk33


  • Laury 8 janvier 2011 19:00

    Oui il faut sortir de l’Euro ,je ne voie pas ou est le problème puisque sauf erreur nous somme actuellement 27 pays et tout le monde n’ai pas avec l’euro et ne s’en porte pas plus mal au contraire !!


  • DUCATI 8 janvier 2011 19:19

    Des voix de plus en plus nombreuses appellent à sortir de cette logique destructrice pour les nations.
    La maitrise de notre monnaie assure notre indépendance vis à vis de toutes les pressions en nous permettant d’ajuster notre politique par rapport au monde.


    • Ferdinand_Pecora 10 janvier 2011 09:51

      « sortir de cette logique destructrice pour les nations »

      Pour combattre cette logique (et y mettre fin), il faut savoir d’où elle vient.

      La seule force dont la survie dépend de la destruction de l’idée même de nation, c’est un empire. Il fut romain, il fut vénicien, et depuis 3 siècles, il est britannique.


  • 2102kcnarF 8 janvier 2011 19:28

    Ce n’est plus un débat idéologique.

    ...Si on peut on en sortira pas.

    ...Si on peut plus en en sera sorti.

    Je pense qu’on en sera sorti, sinon on s’en sortira pas  !  smiley


  • BA 8 janvier 2011 23:34

    Faillite du Portugal : l’Allemagne et la France commencent à paniquer.

    Lisez cet article :

    Samedi 8 janvier 2011 :

    Berlin et Paris veulent forcer le Portugal à demander l’aide de l’Union Européenne.

    Les gouvernements allemand et français veulent contraindre le Portugal à demander à son tour une aide financière dans le cadre du plan de sauvetage européen, affirme l’hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi 10 janvier.

    Sans citer de source précise, Der Spiegel affirme que « des experts gouvernementaux » des deux pays s’attendent à ce que le Portugal ne puisse bientôt plus se financer sur les marchés.

    « Le signal d’alarme a été tiré, selon eux, lorsque le Portugal a dû proposer la semaine dernière 3,69 % d’intérêts pour une émission obligataire à six mois. A titre de comparaison, le même jour, l’Allemagne a placé un emprunt à 2,87 % sur dix ans sur le marché », écrit l’hebdomadaire.

    Le Portugal doit rapidement se placer sous l’assistance européenne pour éviter une contagion à l’Espagne voisine ou à la Belgique.

    Les membres de la zone euro devraient s’engager dans le même temps à fournir tous les moyens nécessaires pour défendre la monnaie unique, quitte à dépasser les 750 milliards d’euros déjà mis à disposition, assure encore le magazine.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ioU0qkhNoTdqnSNl5BmCiaFh OflQ?docId=CNG.b2faa182515312953f9b79472d025947.b81


  • epapel epapel 9 janvier 2011 12:59

    Le problème n’est pas de sortir ou non de l’euro, mais de changer de politique monétaire en restaurant la souveraineté des Etats et en mettant fin à leur dépendance vis à vis des marchés financiers.

    Pour ne pas se transformer en désastre, la sortie de l’euro implique une conversion de toutes les dettes dans la nouvelle monnaie, et comme 70% de la dette publique française est détenue par des investisseurs étrangers et qu’ils ont les moyens de nous interdire cette conversion il faut au préalable échanger les bons du trésor étrangers détenus par les investisseurs français contre les bons du trésor français détenus par les investisseurs étrangers.


    • Deneb Deneb 9 janvier 2011 13:09

      Ca va faire du taf pour les banques qui vont en profiter pour se refaire une santé de fer afin de pouvoir continuer à nous plumer gaiement.


    • epapel epapel 9 janvier 2011 17:37

      Il n’y a pas de remède miracle ni de solution simple. On peut toujours dire que les banques et les assurances se remplissent les poches mais il y a une autre vérité : les contrats d’assurance vie des français absorbent 1200 milliards d’euros essentiellement en bons du trésor français ou étrangers ce qui est quasiment le montant de la dette publique, ça passe par les banques et les assureurs mais c’est bien l’argent des particuliers qui est investit là dedans.


    • JMBerniolles 9 janvier 2011 18:17

      Le moyen de rendre aux Etats le pouvoir essentiel de créer la monnaie et d’enlever ce privilège accordé indument aux Banques privées, est de rétablir une Banque centrale publique affectée à cette émission, avec le retour à une monnaie nationale.

      Comme on ne peut attendre que tous les peuples européens soient conscients de ce problème en même temps, il faut commencer en France. D’autres suivront..

      Il est évident que cela remet en cause des engagements européens de notre pays. Mais les critères de Maastricht (60% du PIB en absolu et 3% du budget) ont été explosés avec la crise financière.

      Personne n’investit dans le déficit français, mais il y a effectivement des prêts à l’Etat, aux collectivités locales .. Si l’on revient à une monnaie nationale, celle-ci va être dévaluée par rapport à l’Euro. La dette sera ainsi plus lourde. Il faudra la renégocier..

      Il faut aussi que cela nous conduise à relancer notre industrie et notre économie, notamment pour rétablir la balance commerciale. Par exemple, il faudra financer Areva qui est devant un marché du nucléaire qui explose..

      Donc, il est clair que la sortie de l’Euro n’est pas suffisante en elle-même ...





    • Ferdinand_Pecora 9 janvier 2011 21:23

      C’est toute l’idée de la triple action politique :

      GLASS-STEAGALL Global+ Nouveau BRETTON WOODS + Credit productif public


  • Albator 19 juin 2011 14:57

    Bonjour,

    L’euro est une erreur historique comme la construction iconoclaste de l’Europe, et son élargissement sans fin, d’économies disparates.

    Née d’une bonne idée, rapprocher 6 pays, on en est arrivé aujourd’hui à 26 pays contre la volonté populaire mais grâce à une volonté politique, pilotée par les grands banquiers qui sont les réels gouvernants. L’euro est un boulet, un fardeau qui empêche notre compétitivité et qui est largement surévalué par rapport au dollar.

    Seuls les grands groupes industriels en ont profité pour délocaliser à moindre coût vers des pays où le coût de la main d’oeuvre est bien faible, détruisant des milliers d’emplois.

    Dans le même temps, les importations de ces mêmes pays ont cru de manière exponentielle car libellées en majeure partie en US$ bien plus avantageux. Nous avons donc détruit des pans entiers de notre économie.

    Nous avons laissé faire les banques, nous avons abandonné notre droit régalien de battre monnaie ce qui nous permettait de financer nos investissements à moindre coûts alors qu’aujourd’hui il nous faut emprunter à des établissements financiers, à des taux parfois prohibitifs, liés à des agences de notation qui font la pluie et le beau temps. L’inflation, qui soit-disant, devait être maitrisée, n’a jamais été aussi forte depuis 10 ans. Les grands groupes de distribution y ont tout de suite vu l’occasion d’augmenter leurs prix et donc leurs marges car qui se soucie aujourd’hui de payer 0.10 centime d’euro de plus le même produit d’une semaine sur l’autre.

    Ces grands groupes de distribution qui ont par ailleurs ruiné des milliers d’agriculteurs et qui continuent sous le regard complaisant de nos gouvernements.
    Mais tout ceci est normal si on se replace dans le cadre d’une économie mondiale dont la seul règle est le profit à tout prix pour quelques milliers de milliardaires, qui eux se sont enrichi au détriment d’une grande majorité de la population.

    Sans l’euro et surtout la loi scélérate du 3 janvier 1973, notre dette serait égale à 0 aujourd’hui, alors qu’elle ne fait que croître car nous remboursons d’abord aux banques privées les intérêts de notre dette et non le capital et, c’est le comble, que nous empruntons à ces mêmes banques pour rembourser ces intérêts et financer notre déficit. C’est le serpent qui se mord la queue.

    La sortie de l’euro est donc inéluctable sauf si nous alignons notre taux directeur sur celui des Etats-Unis et notre parité euro sur celle de l’US$. Ce serait la fin de la spéculation et des aller et retours des traders.

    Le budget de l’état est aussi une construction hérétique car confondant des dépenses d’investissements amortissables et des dépenses de fonctionnement.

    Nos politiques n’ont hélas aucune notion économique et préfèrent s’en remettre aux conseils des lobbies financiers qui bien sûr n’ont aucun intérêt à voir ce système fort lucratif s’arrêter.

    Il faut aussi revoir tout notre système de taxation douanières des importations (pour la plupart nos produits importés sont taxés autour de 5% quand les mêmes pays nous appliquent 25 ? 30 ou 50% !). La réciprocité des taux doit devenir une règle. Idem pour le coût des visas touristiques ou business. Quand un pays demande 100 euro pour un visa, nous demandons 20 euro !!!

    Que se passera t-il si l’on sort de l’euro demain ? Et bien, au niveau de la consommation intérieure cela ne changera rien, sauf probablement une baisse des prix des produits de consommations courantes « made in France » quand les consommateurs se rendront compte qu’avant 2000 la baguette valait un franc et qu’aujourd’hui, elle en vaut 6 fois plus et ce n’est qu’un exemple. La grande distribution (et le commerce en générale) ne sera probablement pas contente.

    Les produits importés coûteront plus chers, mais rapporteront plus à l’état et inciterons nos industriels à relocaliser leur production en France ou en Europe de l’Ouest, mouvement qui a déjà commencer car le les coûts en Chine augmentent fortement ainsi que les coûts de transports. Et puis, on achète pas une TV écran plat tous les jours, mais des produits de première nécessité, oui.

    Dernier point, l’espace Schengen est une vaste fumisterie et une vraie passoire. Nous devons revenir à nos frontières nationales.

    Il faut aussi favoriser l’achat made in France comme le font de nombreux pays de part le monde. Aujourd’hui la mondialisation, c’est pour nous, par pour les autres qui voient d’abord leurs intérêts nationaux.

    Et la Banque de France (j’ignore aujourd’hui à quoi elle peut servir et pourquoi elle existe toujours) devra être de nouveau à même de financer nos besoins à taux 0 et non plus les banques privées qui ruinent toutes nos économies.

    Cdlt.

     


  • krisk33 14 juillet 2011 19:38

    Le problème, n’est pas la sortie de l’euro, mais la devaluation de la nouvelle monaie, induite par la baisse d’interet d’investire dans une monaie local dont on ne sait pas ce qu’elle deviendra en terme de valeur, surtout en cas de prevision de devaluation.

    Lors du passage a l’euro, la limitation de l’inflation a été due a une vision positive d’une monnaie qui regroupe des monnaies déjà stabilisées, ce qui ne serait pas du tout le cas d’une monnaie qui en sortirait.

    Toute personne un peu intelligente et informé d’une devaluation aura vite fait de convertir ses valeur en US$ augmentant de ce fait la devaluation.
    une telle annonce provoquerait un ras de marais boursier qui rendrait inéluctable un crac de la nouvelle monnaie.

    ceux qui prônent la sortie de L’euro, parlent d’équilibre de compétitivité face a l’inflation.
    ce qu’il ne disent pas, c’est que le bénéfice de compétitivité profite en majorité aux actionnaires majoritairement étranger, alors que l’inflation sera majoritairement et directement porté sur les produits de consommation courantes, c’est donc la population qui en subira les premiers les conséquences. 

    c’est pour le majorité : perdant / perdant !

    a vous de voir et de reflechir a qui profiterait cette betise absurde de sortie de l’euro qui ne regerait rien du vraie probleme, du liberalisme, qui prône la concurence interne en europe, au lieu de s’accorder et de s’aider. Pour faire face au monde qui change. seul une protection douanière européenne réglerait la concurrence déloyale des pays émergents.
    des frontières française nous couterait plus chère qu’elle nous ferait gagner car nous importons plus que nous exportons. si vous pensez qu’une entreprise international va se catastropher d’un pays qui voudrait s’isoler alors que le marché ne fait fait plus en France, mais dans les pays émergents qui on des développement a 2 chiffres.

    venez continuer le débat sur notre forum indépendant de toutes pression et gratuit :
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