mercredi 12 mars 2008 - par Zevengeur

Le NAIRU ou pourquoi le chômage ne baissera jamais

Depuis vingt ans, les responsables politiques basent en grande partie leur campagne sur un objectif prioritaire qui est la lutte contre le chômage.

Cela donne :

- Si vous votez pour moi, ma priorité numéro 1 sera la lutte contre le chômage !

Sarkozy s’est d’ailleurs engagé à ramener le taux de chômage en cinq ans en dessous des 5 %.

Alors appliquons maintenant mon axiome favori qui s’énonce de la manière suivante :
"Il faut prendre en compte ce que les gens font et non pas ce qu’ils disent".

Observons donc les résultats qui sont induits par les actes de nos gouvernants : on constate en observant les faits que le taux de chômage oscille entre 9 et 12 % depuis vingt ans.
Il varie donc très peu.

Première observation  : les gouvernements ne semblent pas faire ce qu’il faut pour lutter efficacement contre le chômage, nous verrons plus loin qu’en réalité, ils n’en ont même pas le pouvoir.

On constate alors une chose très curieuse, regardez ce graphique :
Graphique

On voit très clairement qu’il y a une relation entre le taux de chômage et le niveau de l’inflation.

Deuxième observation : lorsque le chômage est élevé, alors l’inflation est faible.

Tiens, tiens !
N’aurions-nous pas mis le doigt sur quelque chose ?

Puisque nous ne sommes pas sur TF1, je vais vous expliquer le secret, mais je vous préviens, vous n’allez pas aimer.

Le secret tient en un mot : le NAIRU  !

Késako ?

NAIRU = "Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment"

Ou en français pour les aficionados de la langue : "Taux de chômage non accélérateur d’inflation".

Proposition 1 :
Le NAIRU est un paramètre qui indique que lorsque le taux de chômage diminue, alors l’inflation augmente.

Proposition 2 :
Or, pour le capital, l’inflation est mortelle, car elle érode ce dernier. L’inflation, c’est l’euthanasie des rentiers, avait dit l’économiste John Maynard Keynes.

Donc en combinant 1 et 2, on obtient le
Théorème de base du bon capitaliste :
"Si l’inflation est l’ennemie du capital, alors le plein emploi est le pire ennemi des profits financiers".

Ah, on vient de découvrir une vérité cachée !

Voir ici, l’explication claire et détaillée :
http://linflation.free.fr/pages/lenairuvitepag.html

Tout cela explique la politique des banques centrales (FED et BCE) qui depuis vingt ans ont pour mission de protéger les intérêts de la finance.

Dit autrement, et c’est là que ça fait mal, le système fait tout pour conserver une frange importante de la population sans emploi afin de mettre en position de force les employeurs pour éviter toute dérive des salaires génératrice d’inflation.

Le système est basé sur la culture de la peur pour ceux qui ont un emploi, ils ont peur de le perdre car ils auront beaucoup de mal à en retrouver un autre, et, en cas de chômage, la chute vers la misère peut être très rapide.
TF1 là par contre médiatise beaucoup les pauvres, le but est de faire peur : "voyez ce qui vous attend ?"...
Les salariés ne sont donc pas en position de force pour négocier des augmentations de salaire.
Accessoirement, puisque les salariés sont mal payés, le système encourage fortement le crédit à la consommation, ce qui contribue à alimenter ledit système et à rendre les consommateurs encore plus vulnérables car otages des banques.

CQFD

En conclusion, si vous êtes au chômage, RMIste ou carrément exclus, abandonnez tout espoir d’en sortir ou d’obtenir de l’aide de l’Etat car la finance ayant pris le pouvoir à travers ses lobbies et ses chiens de garde (*), il serait étonnant que cette dernière se tire une balle dans le pied pour des raisons philanthropiques.

(*) Ben Shalom Bernanke gouverneur de la Fed remplaçant du célèbre Alan Greenspan et Jean-Claude Trichet gouverneur de la BCE, tous deux non élus, mais choisis par leurs pairs de la finance.

A noter que la Fed créée en 1913 ainsi que la BCE sont indépendantes du pouvoir politique, c’est fondamental car cela implique que les responsables politiques n’ont pas de moyens de pression sur la finance, leurs promesses électorales n’engagent donc que ceux qui y croient !

Sources :
http://lenairu.blogspot.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diff%C3%A9rence_entre_le_NAIRU_et_le_taux_de_ch%C3%B4mage_naturel
http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=1



72 réactions


  • tvargentine.com lerma 12 mars 2008 10:30

    Comment expliquez vous la forte croissance des années 97-2001 et la tres forte baisse du chomage.

    Soyez réaliste,le chomage va baisser fortement car c’est le départ en retraite des fonctionnaires en Masse,le gain de productivité des administrations,la réduction des déficits et la flexibilité des procédures pour développer des entreprises et s’enrichir qui feront l’emploi de demain.

    Le gouvernement doit créer les conditions favorables aux developpement de la richesse

     


    • HELIOS HELIOS 12 mars 2008 11:48

      C’est pour cela que tout le monde, (dans les milieux du capital, bien sûr) encourage, impose même, une immigration la plus grande possible...

      Ben voyons, faut pas se cacher les yeux....


    • Yvance77 12 mars 2008 12:15

      Une buse a écrit :

      "Comment expliquez vous la forte croissance des années 97-2001 et la tres forte baisse du chomage"

       

      Ben c’est simple lerna l’air de rien, reprends ton maunel d’histoire la gauche était au pouvoir

       

      A peluche


    • karg se 12 mars 2008 14:37

      Explique alors pourquoi des états qui accueillent beaucoup d’immigrés (Espagne, Californie) on vu le chômage baisser.

       


    • Fred 12 mars 2008 15:05

      "Ben c’est simple lerna l’air de rien, reprends ton maunel d’histoire la gauche était au pouvoir

       

      A peluche"

       

      la même gauche qui ne semble avoir rien pu faire la dernière année (2001) quand la bulle internet a implosé avec un chômage en hausse, une croissance en baisse ; il semblerait que cette période faste 97-2000 soit le plus le résultat d’une bulle spéculative (une autre) sur les nouvelles technologies qu’autre chose. La France en a profité comme tout le monde et s’est écrasée comme tout le monde.


    • gerard5567 5 novembre 2015 23:13

      @lermaPour produire quoi ? Et pour vendre à qui ?


  • ronchonaire 12 mars 2008 10:39

    Magnifique courbe de Philips !

    Un bémol toutefois à votre exposé : l’inflation pénalise aussi et surtout les revenus faibles ; on le voit bien en ce moment.

    Il y a un autre concept qui abonde dans votre sens : celui de la "courbe de salaire". Le chômage a tendance à "avantager" les entreprises car cela leur donne beaucoup plus de pouvoir de négociation. En termes barbares, on dit que le chômage réduit le "salaire de réserve" des individus (plus le chômage est élevé, plus vous êtes prêt à faire de concessions sur votre salaire pour garder votre job.)

     


  • Tzecoatl Tzecoatl 12 mars 2008 11:14

    Le cas des US est parlant : l’emploi est quasi indispensable pour avoir une couverture sociale et une retraite.

    Dès lors, on considère que l’indice NAIRU est plus bas qu’en France.

    Si le NAIRU est un bon indicateur, faut-il en faire un complot ?

    La mondialisation de l’emploi a permis de faire pression sur les salaires. L’inflation plus forte dans les pays émergents par rapport aux pays développés tendrait à réduire ce levier.

    Par ailleurs, le vieillissement de la population et l’allongement des études est un facteur démographique tendant à limiter l’offre de population active.

    Bref, s’il y a eu complot (bénéfice nul des multinationales à la fin des années 60, puis ouverture du commerce international), il viendrait à être moins efficace.


  • ARFF 12 mars 2008 11:38

    depuis que je connais l’existence de ce Nairu j’ai fait pas mal de recherche a ce sujet. Et bon sans etre un specialiste j’ai quand meme compris que ce n’est pas si simple et qu’évidement tout le systeme ne se fonde pas sur ça. Ceci dit c’est une theorie majeure sur laquelle sont basées bien des orientations economiques prises par les pouvoirs financiers ( donc le pouvoir) et ça mérite d’etre dit.

    NAIRU ou pas , les diffrents gouvernement francais ne peuvent rien faire pour le chomage, ou alors faire semblant, et c’est le cas avec la falsification avérée des chiffres veritables de la masse des sans-travail ou sans travail fixe. Ceux qui dirigent sont les banques et les milieux financiers mondialisés ( ex- industriels) , point final.

    Le reste c’est du flan , si vous voulez travailler et croire etre productif , vous faites comme vous voulez.

    La production se fait par les esclaves, ailleur, nous nous sommes les consomateurs, que l’on travaille ou pas ne change rien a la donne , l’argent ne vient pas de là, il vient du jeu boursier .

    L’absurdité de la fabriquation de la monnaie a partir de rien, et ce par des banques privée, maintient un systeme meurtrier, basta . tout le reste ce sont des fables, la valeur du travail est un mythe, une religion.

    SI on veux y croire et collaborer, on travaille.

    Si on veux croire qu’on travaille et passer son temps sur internet comme Lerma pendant que des chinois bossent 10 heures par jour pour 1 euro par mois pour fabriquer notre ordi. On est un menteur, un hypocrite, un fourbe et un meurtrier.

    Une ideologie peux tuer, et c’est ce que fait celle du travail et de l’argent, mais ca reste une ideologie, on peux toujours en changer , à moins que ca soit une religion, et la c’est plus dur ...


    • mariner valley mariner valley 12 mars 2008 13:54

      Kerviel,

      on t’as reconnu


    • gdm gdm 13 mars 2008 12:54

      @ARFF

      Dans votre commentaire, je relève deux affirmations tres contestables. Il me semble inexact d’affirmer que tout salarié serait nécessairement un esclave.

      D’autre part, vous affirmez que la monnaie serait créée à partir de rien. C’est inexact. Un banquier crée de la monnaie en échange de la créance d’un emprunteur.


  • Ceri Ceri 12 mars 2008 12:24

    merci d’avoir mis le doigt sur LE gros problème : la politique anti inflationniste idéologique de la BCE (et de la FED surtout quand il s’agit d’accélérer la crise subprime).
    C’est du malthusianisme.


  • DIEU le père 12 mars 2008 13:16

    Je vais tenir un propos extrèmmement tabou, et dont je précise par avance que je ne préconise en rien son application. Je le constate avec tristesse.

    L’enrichissement d’un pays est souvent la conséquence d’une victoire militaire sur un autre pays. Il en découle une amélioration des débouchés commerciaux et un enrichissement collectif du au pillage qui s’en suit.

    Rome s’est faite sur ce principe. Les romains n’avaient aucun problème moral (le concept vient avec Cicéron) pour masssacrer et piller. Le système aura duré longtemps.

    En ce sens, la France stagne car elle ne peut utiliser la guerre pour régler ses problèmes ou du moins les réguler. Il est clair qu’il y a 2 siècles, le chantage des pays pétroliers n’aurait pas fait long feu.

    Rappelons d’ailleurs que la victoire de Rome sur la Macédoine a eun pour conséquence la supression pure et simple de l’impot sur le revenu pour les citoyens romains.


    • Francis, agnotologue JL 12 mars 2008 20:35

      Mais oui, et c’est pourquoi les américains sont toujours en guerre.


    • Francis, agnotologue JL 12 mars 2008 23:08

      De bonnes idées dans votre article, mais d’autres qui me laissent perplexe, par exemple :

      ""…, regardez ce graphique : On voit très clairement qu’il y a une relation entre le taux de chômage et le niveau de l’inflation.""

      Très clairement ? Vraiment ? Vous êtes sûr ?

      Et pourquoi vous être arrêté en 1999 ? Vous n’avez pas les chiffres pour les 10 dernières années ? Remarquez, avec tous ces tripatouillages sur le mode de calcul du taux de chômage, on peut se demander si ces chiffres ont encore une signification.


    • Zevengeur Zevengeur 12 mars 2008 23:26

      Oui le graphique semble sans ambiguité.

      Quand au taux de chômage, je vous rejoins et j’irai même plus loin car les personnes non inscrites à l’ANPE ne sont pas comptées dans les statistiques, certains RMISTES et j’en connais n’attendent rien de cette agence mais cherchent quand même un emploi d’arrache pied.

      On a aussi le problème des indices montrant que tout est fait pour sortir des statistiques le plus de chômeurs afin de rendre ces dernières plus flatteuses, mais ces chômeurs exclus deviennent des exclus tout simplement et comme ces derniers ne sont pas comptabilisés....

      Au sujet des RMISTES, idem, on retire arbitrairement ce dernier à des gens qui n’ont que ça pour vivre violant ainsi la constitution de 1958 et le devoir de solidarité, c’est inhumain.

      Il y aurait beaucoup à dire si on creuse autour de ces sujets.

       


    • Nycolas 13 mars 2008 09:00

      Désolé mais je rejoins le commentaire au-dessus, ce graphique n’est pas clair, d’ailleurs il n’est pas expliqué... Vous nous dites seulement "regardez, c’est très clair".

      J’ai beau me dire que la méthode Coué fonctionne peut-être avec certains, j’ai bien regardé ce graphique et je ne suis pas parvenu à le trouver clair. Je ne suis même pas parvenu à le comprendre, en fait.

      Le minimum aurait été de faire preuve d’un peu de pédagogie à l’égard des lecteurs qui ne sont pas férus de ce genre de graphique bizarre avec une courbe qui monte, descend, part à gauche et à droite en s’emberlificotant d’une manière illisible.

      Merci de bien vouloir nous l’expliquer...

       

      Sinon le reste de l’article est très bien, même s’il ne me révèle rien de sensationnel, à part ce que je sais depuis longtemps (je suis au chomage depuis plus de 7 ans) : le chômage joue un rôle social...

      Effectivement en premier lieu parce qu’il permet le chantage à l’emploi. Le chomeur et le sdf ont ceci en commun qu’ils font peur. A priori, personne n’a envie de se retrouver à ramer dans la rue, ou même chez soi, sans avoir rien à faire de sa vie.

      Et pourtant ne pas travailler, ce n’est pas rien faire. Il y a des tas d’activités intéressantes, et parfois même plus constructives que de travailler à rendre la société plus productive et donc plus polluante et délétère pour la nature. Il y a souvent bien mieux à faire que de perdre sa vie à la gagner, comme de s’impliquer dans une association, écrire, réfléchir, se documenter et se cultiver. Autant de choses qu’on n’a pas tellement le temps de faire quand on bosses et qu’on s’esclavagise pour l’Etat ingrat. A fortiori quand on a en plus une famille, autre élément qui vous enchaine au travail...

      Cela fait longtemps que je défends l’idée que le travail n’est pas tout et qu’il y a des tas d’autres moyens de s’accomplir. Le jour où cette idée aura fait son chemin, peut-être que les gens culpabiliseront moins de se trouver au chômage (le taux de suicide des chômeurs est élevé) et qu’on pourra réfléchir plus sereinement à une autre façon d’envisager la vie... La vie ce n’est pas le travail. Heureusement pour ceux qui ont un travail dégradant, déprimant, destructeur physiquement et moralement...

      Et pour finir je répète que travailler, c’est bien souvent, bon gré mal gré, une façon d’alimenter le système productiviste, consumériste et destructeur de l’environnement. Alors ne pas travailler, est-ce si grave ? Je ne pense pas... Du moment qu’on a de quoi survivre, ce qui est un autre problème.


    • gdm gdm 13 mars 2008 12:29

      @DIEU le père

      Adam Smith, dans son livre sur l’origine de la richesse des nations, disait que la richesse des nations provient de l’échange entre les individus, de la division du travail. Que chacun fasse le travail pour lequel il est le plus productif.

      Vous affirmez que l’enrichissement d’un pays proviendrait souvent de ses victoires. Vous auriez pu dire de ses conquetes. Comme vous le rapellez justement, ce fut le cas de l’empire romain. Mais, l’empire romain a implosé lorsque le cout de mise sous tutelle des nations éloignées, devint supérieur au poids des taxes infligés aux peuples vaincus.

      Vous prétendez que Ciceron aurait accepte une absence de morale de l’Etat romain. Je n’en suis pas si sur. Rapellez vous les philippiques, discours celebres de Cicéron. Ciceron n’approuvait pas les exces de Catinina qui pillait la province dont il était gouverneur. "Qusque tandem Catinina...". Jusqu’ou iras-tu Catinina, dans tes exactions ?, disait Ciceron dans ses discours aux Sénat Romain.

      Aujourdhui, les nations les plus clairvoyantes ont compris que leur enrichissement passe par les échanges et par la mondialisation.

       


  • Forest Ent Forest Ent 12 mars 2008 13:16

    Une corrélation, évidente ici, n’est pas une causalité. Ca n’explique par exemple pas pourquoi on change de politique à un moment donné.

    Allez, je vous propose gracieusement une interprétation aussi plausible qu’une autre.

    Mettez en relation avec les deux précédents un troisième paramètre observable : l’âge de la population. Vous allez constater qu’il est tout aussi corrélé. Une population vieille favorise le capital (les rentes acquises), et une jeune le travail (l’endettement/investissement).

    Conclusion possible : votre article met en évidence le déclin démographique de l’occident.

    C’est une parmi des milliers d’autres, parce que la plupart des indicateurs imaginables ont varié dans un sens donné sur les 50 dernières années. Mais j’aime bien l’idée des cycles de Kondratief.


  • coati coati 12 mars 2008 13:24

    C’est une mauvaise chose le déclin démographique ?


    • coati coati 12 mars 2008 13:27

      de l’occident


    • DIEU le père 12 mars 2008 14:06

      Dans la mesure ou ceux que l’on fait venir pour payer ta future retraite te destetent, et considèrent que tu as pillé leur pays... tu est seul juge de ce qui va finir par t’arriver.


    • coati coati 12 mars 2008 14:08

      @ antiholiste

      D’accord pour ne pas céder trop facilement à la théorie du complot, mais sans pratiquer l’excès inverse...


  • antiholiste 12 mars 2008 13:56

    Encore une théorie du complot, visiblement tout est bon pour éviter de remettre en cause ses croyances. La BCE et la FED sont donc les grands méchants banquiers centraux qui imposent le dogme de l’inflation faible pour entretenir le chomage de masse et maximiser les rentes du capital... C’est tellement simple, tellement puéril, faudrait penser a mettre un terme a cette crise d’adolescence qui s’éternise.

    Petits troubles dans la théorie du grand méchant loup, la BCE a été créée en 1998, le taux de chomage dans l’union est en baisse, la France étant au dessus de la moyenne européenne (6.6% en 2007), et celui des USA est autour de 5% depuis des décennies. Un chateau de carte en moins. Si le chomage plombe assurément les revenus du travail en France, il plombe tout autant la croissance. Effectivement, la politique démagogique de la demande menée depuis des décennies s’est avérée totalement inefficace.


  • gnarf 12 mars 2008 14:32

    En Pologne l’inflation est passee de 8% a presque zero. Dans le meme temps le chomage est passe de 20% a 12%.

    Et l’Irlande...etc....

     

    Desinformation, comme d’habitude....et je suppose que les lecteurs apprecient, car cela conforte leur opinion. Vous n’avez pas honte ? On dirait les pretres d’une nouvelle religion (anti-liberale) maintenant le peuple dans leur dogme ignare. Vous croyez encore que la planete economique est plate.


    • karg se 12 mars 2008 14:40

      Jouer avec l’inflation c’est prendre le risque d’avoir du chomage et de l’inflation, Phelps avait prévenu quelques décénies avant la crise.


    • Internaute Internaute 12 mars 2008 16:09

      N’en déduisez pas que c’est la faible inflation qui est la cause du faible chômage. En ce qui concerne la Pologne il y a suffisamment d’emploi qui sont partis de France ou d’Allemagne vers ce pays pour que le chômage y soit faible. Il faudrait comparer le solde de la création d’emplois en Pologne avec les chiffres Allemands et Français. On y verrait plus clair.


    • karg se 12 mars 2008 17:23

      Difficile de voir un transfert d’emploi vers la Pologne quand beaucoup de polonais quitte la Pologne pour travailler en Irlande notamment, quelques mois à 8.5euro de l’heure et un aller retour Rayanair, ça suffit pour passer l’année au chaud en Pologne.

      D’autre part la création d’emploi dans les pays de l’Est repose aussi sur la croissance interne, les nouveaux européens consomment, de même que les chinois consomment de plus en plus.


  • Gilles Gilles 12 mars 2008 15:50

    "Deuxième observation : lorsque le chômage est élevé, alors l’inflation est faible"

    Oui mais est ce que si lorsque l’inflation est élevé, alors le chomage est faible ?

    Ce que vous voulez dire, c’est qu’en cas de chomage faible, les salariés seraient en position de force pour négocier les salaires à la hausse et donc cela produit de l’inflation (entre autre facteurs bien sur). Autrement dit, ce n’est pas parce que l’inflation est de retour que l’emploi s’améliorera forcément

    ce qui me prarait évident c’est que les politiques, capitalistes et autres financiers n’ont absolument aucun intérêt au plein emploi. D’ailleurs le taux de 5% annoncé comme plein emploi est la limite autours de laquelle on estime que socialement la pression baisse suffisament et permet aux politiques d’en engranger les dividendes, mais ça n’augmente pas les coûts salariaux car il y a encore suffisament de demande. 5% de chomage en 1975 c’était l’horreur..maintenant c’est un rêve ! Bizarre...

    Sans compter que l’on refuse de comptabiliser les temps partiels subis dans ces chiffres....donc même à 4% de chomeurs officiels, si le taux de temps partiel subis est de 20%, alors il y aura toujours autant de demande qu’aujourd’hui de la part des travailleurs pour accéder à un autre emploi et de fait par concurrence faire que les salaires stagnent


  • ARFF 12 mars 2008 16:01

    à antiholiste,

    evidement qu’il n’y a pas de complot, mais l’article ne parle pas de complot. Mais dénonce les pratiques de ces personnes tres mures, comparé a nous les adolescents.

    ces adultes responsables qui jouent au monopoly avec nos vies, n’hesitent pas a prendre des decisions d’une sagesse profonde qui tuent chaque jour des etres vivants , dégradent la planete pour quelques morceaux de papier virtuel.

    Bien sur ces gens sont des grandes personne qui inventent des theories economiques (le nairu) comme ca , pour faire grande personne , pour pas etre puéril, mais qui, selon toi, les appliqueraient pas, probablement par soucis de responsabilité envers les pauvres enfants sans cervelles que nous sommes.

    Ta vison du monde est un peu simpliste dis moi ; si on a le pouvoir alors on est responsable, si on le critique on est un rebelle adolescent . C’est si simple la vie petit esclave...

     


  • Internaute Internaute 12 mars 2008 16:05

    Comme le dit Forest Ent corrélation n’est pas causalité. On pourrait croire à une causalité s’il y avait en plus une théorie économique solide qui soutienne la proposition, ce qui n’est pas le cas ici.

    A titre de contre-exemple, les pays africains où le chômage atteint 50% et plus sont aussi ceux où l’inflation dépasse les 50%.

    Le chômage ne baissera pas car les postes de travail sont partis à l’étranger à cause des députés qui ont mis nos entreprises et leurs travailleurs en concurrence libre et faussée avec les pauvres du tiers-monde. Comme 95% de ces mêmes députés sont régulièrement ré-élus il n’y a aucune raison pour que cela change. Le déficit démographique devrait faire baisser le chômage mais comme en même temps on pratique la mission portes ouvertes à l’immigration on ne bénéficiera même pas de cet avantage.

     


  • gdm gdm 12 mars 2008 17:10

     

    @Zevengeur

    L’inflation et le chômage sont deux chiffres qui préoccupent une population.
    Cependant, il me semble hasardeux d’affirmer qu’il existerait un lien direct entre ces deux chiffres. La courbe de Philips est ainsi très contestée.

     

    En effet, la cause essentielle du chômage excessif en France est liée à de nombreuses rigidités diverses du marché du travail. Ces rigidités sont souvent voulues par les populations comme résultant d’un choix de société. L’Etat français veut privilégier la solidarité et la protection des citoyens devant les aléas de la vie plutôt que le risque et la recherche de l’argent.

    L’inflation a d’autres causes. Chaque emprunt contribue à augmenter la demande, donc les prix. Mais pendant la durée de l’emprunt, l’emprunteur de créer des richesses, marchandes et non marchandes. Parfois, l’emprunt aide l’emprunteur à créer plus de richesses marchandes.

    Ces richesses marchandes ainsi créées satisferont une demande et contribueront à résorber l’inflation. Cet emprunt contribuera à l’inflation des prix jusqu’à ce que l’emprunteur crée les richesses promises et les vendent. L’emprunt a alors cessé d’induire une inflation. Puis l’emprunteur rembourse son prêt.

    Un emprunt contribue à l’inflation entre la date de l’emprunt et la date de création des richesses par l’emprunteur. Un prêt à long terme contribue longuement à l’inflation. De même, un prêt court contribue brièvement à l’inflation.

    Les emprunts non remboursés, dont les créances douteuses, ont donc une incidence durable sur l’inflation. La majeure partie des emprunts fait par les Etats n’induit que peu de création de richesses marchandes. Les emprunts faits par l’Etat contribuent donc à une inflation durable.

    L’économiste Milton Friedman soutenait que l’inflation est toujours un phénomène
    monétaire. Il recommandait donc aux gouvernements qu’il conseillait de limiter leur endettement. L’augmentation du taux de l’inflation provient de l’augmentation nominale de la demande. La demande provient des crédits, donc contribue à l’endettement global et à l’augmentation de la masse monétaire.

    Les causes du chômage et de l’inflation sont distinctes. Le lien que je vois entre ces deux phénomènes est que les entreprises ont souvent intérêt à emprunter pour produire plus et donc embaucher davantage. les emprunts des entreprises peuvent parfois induire une tension sur la demande certains produits, donc une tendance à inflation de certains produits.

     


  • gdm gdm 12 mars 2008 17:11

     

    @Zevengeur

    L’inflation et le chômage sont deux chiffres qui préoccupent une population.
    Cependant, il me semble hasardeux d’affirmer qu’il existerait un lien direct entre ces deux chiffres. La courbe de Philips est ainsi très contestée.

     

    En effet, la cause essentielle du chômage excessif en France est liée à de nombreuses rigidités diverses du marché du travail. Ces rigidités sont souvent voulues par les populations comme résultant d’un choix de société. L’Etat français veut privilégier la solidarité et la protection des citoyens devant les aléas de la vie plutôt que le risque et la recherche de l’argent.

    L’inflation a d’autres causes. Chaque emprunt contribue à augmenter la demande, donc les prix. Mais pendant la durée de l’emprunt, l’emprunteur de créer des richesses, marchandes et non marchandes. Parfois, l’emprunt aide l’emprunteur à créer plus de richesses marchandes.

    Ces richesses marchandes ainsi créées satisferont une demande et contribueront à résorber l’inflation. Cet emprunt contribuera à l’inflation des prix jusqu’à ce que l’emprunteur crée les richesses promises et les vendent. L’emprunt a alors cessé d’induire une inflation. Puis l’emprunteur rembourse son prêt.

    Un emprunt contribue à l’inflation entre la date de l’emprunt et la date de création des richesses par l’emprunteur. Un prêt à long terme contribue longuement à l’inflation. De même, un prêt court contribue brièvement à l’inflation.

    Les emprunts non remboursés, dont les créances douteuses, ont donc une incidence durable sur l’inflation. La majeure partie des emprunts fait par les Etats n’induit que peu de création de richesses marchandes. Les emprunts faits par l’Etat contribuent donc à une inflation durable.

    L’économiste Milton Friedman soutenait que l’inflation est toujours un phénomène
    monétaire. Il recommandait donc aux gouvernements qu’il conseillait de limiter leur endettement. L’augmentation du taux de l’inflation provient de l’augmentation nominale de la demande. La demande provient des crédits, donc contribue à l’endettement global et à l’augmentation de la masse monétaire.

    Les causes du chômage et de l’inflation sont distinctes. Le lien que je vois entre ces deux phénomènes est que les entreprises ont souvent intérêt à emprunter pour produire plus et donc embaucher davantage. les emprunts des entreprises peuvent parfois induire une tension sur la demande certains produits, donc une tendance à inflation de certains produits.

     


  • Argentomaouss Argentomaouss 12 mars 2008 19:27

    Je ne suis pas expert en économie et en histoire, mais au début des années 30 en Allemagne il me semble me souvenir que le taux de chômage et l’inflation étaient tous les deux très (c’est un euphémisme) élevés...

    N’est-ce pas là une limite de votre théorie ?

    A moins que ce ne soit l’exception qui confirme la règle...


    • gdm gdm 13 mars 2008 09:38

      @Argentomaouss

      En effet, une limite à cette explication est que la monnaie soit gérée normalement. L’Allemagne des années 1920 avait une infaltion des prix qui provenait d’un fonctionnement anormal de la création monétaire. La ménagere allemande devait dépenser un million de mark pour ses achats quotidiens. Imprimer des billets de banque sans contrepartie est une spoliation partielle sur les possesseurs de billets de banque.


    • Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 17 mars 2008 09:09

      Cela dit, créer de la monnaie sans contrepartie (crédit à la consommation) est aussi une spoliation. Créer de la monnaie pour aider à consommer ne participe pas à la création de richesse matérielle, et fait baisser la valeur de la monnaie (le pouvoir d’achat du symbole monétaire, pour être clair). Créer de la monnaie pour des emprunteurs douteux, en spéculant sur la valeur du bien acheté, est criminel, et fini par se voir (crise des subprimes).

      La gestion monétaire actuelle n’est pas plus "propre" ni plus raisonnable (sans parler d’être rationnelle...) que celle de l’Allemagne des années 30. Elle ne l’est pas, parce que ce sont des acteurs privés qui en décident en fonction de leur intérêt propre et immédiat. La crise de l’inflation des années 30 en Allemagne était issue de la gestion de la monnaie par un Etat voyou, qui ne voyait que l’intérêt propre et immédiat de ses dirigeants.

      La monnaie est affaire trop sérieuse pour être abandonnée à l’un ou l’autre sans contrôle citoyen. Reprendre le contrôle de notre monnaie est une voie possible pour sortir des impasses qui sont devant nous (impasse financière en premier, mais aussi environnementale, sociétale (révolte des basses couches sociales), démographique, etc), et je vois avec satisfaction que ce thème revient de plus en plus souvent sur les post et dans les articles, preuve peut-être que la population se réveille et commence à identifier les vraies raisons de notre impuissance politique.


    • gdm gdm 24 mars 2008 00:53

      @Brieuc Le Fèvre

      Conrairement a ce que vous écrivez, le pret a la consomation n’est pas sans contrepartie. En effet, en echange de l’argent prété par le banquier, l’emprunteur lui remet une créance. Or la créance a nécessairement plus de valeur marchande que la monnaie prétée.


  • Savinien 12 mars 2008 19:49

    Une autre manière d’aborder la question est de se demander si, pour assurer leurs profits, les financiers sont prets à jeter à la rue des salariés. La réponse ne fait hélas aucun doute : c’est par wagons entiers que ces messieurs de la finance délestent les entreprises de leur personnel. On appelle ça "modernisation", "restructuration", "délocalisation" ou comble de l’ironie "plan de sauvetage". A nous autres les idiots pathologiques, on démontre avec force de diagrammes, courbes de Gauss, ou équation ésotérique que tout celà est nécéssaire, inévitable, que le soleil viendra forcément aprés l’averse. Gardons pleine confiance envers ces spécialistes grassement rémunéré qui inculquent au bon peuple la patience : aprés la pluie le beau temps nous disent-ils, et ce depuis au moins trente ans... Le disque est inusable. On le ressert aprés chaque élection.

    Il est possible que je sois une erreur de la nature, un monstre aberrant, puisque le charme du disque n’opère plus sur mon oreille. J’ai l’immense tort de croire que la petite musique sonne faux, que la vérité pourrait bien ressembler à tout autre chose qu’une berceuse à l’adresse des chomeurs ou des futurs licenciés. En un mot, on se fiche de nous. La vérité n’est pas à chercher dans des formules mathématiques bonnes à impressionner des crétins boutonneux, elle est plutôt à chercher du coté des bonnes vieilles passions humaines. Et quel est le moteur de ces passions pour ce qui touche à l’économie ? Pas la peine de se gratter : le fric.

    Et c’est en son nom qu’on ferme des usines et vire à coups de pieds au cul ceux qui ont l’idée malsaine de travailler pour vivre. Le fric est une passion, et comme toute passion authentique, il peut conduire à l’indifférence envers autrui, ou même pire. "Crève donc misérable looseur, tu m’empèches de jouir sans entrave de mon doux matelas de biffetons", voilà ce qu’il nous dit le fric, quand il est sur que personne ne l’écoute. Le bon goût voudrait que je termine sur une note optimiste, histoire de ne pas désespérer ceux qui croient encore qu’en haut lieu on fait tout pour les sortir de leur trou sordide. Je ne vais pas y manquer : chers amis qui aujourd’hui marchez à genou dans les miasmes du chomdu, consolez-vous, car demain vous allez ramper le nez dans le caca. J’ai d’ailleurs une grande nouvelle pour vous : bientôt esclavage pour tous (ou presque), et euthanasie obligatoire pour ceux qui sont pas d’accord. Avec ça, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles : fin du chomage garanti et bonheur éternel en chemise kaki...


  • Marc Bruxman 12 mars 2008 19:59

    L’inflation est fort néfaste pour une certaine catégorie de capitalistes et très favorable pour une autre.

    Si votre entreprise a recourt au crédit, une bonne dose d’inflation est toujours bonne à prendre si vous savez la saisir pendant les premiéres années. De même si vous possédez de l’immobillier, l’inflation est une bonne chose et vous n’avez pas intérêt à vendre vos appartements. En gros :

    • L’inflation favorise les actifs tangibles (immobillier, or, outil de production, ...)
    • Une faible inflation favorise le placement monétaire.

    Exemple con : Imaginons que l’on doive bientot se taper une inflation aux alentours de 10%

    Vous achetez aujourd’hui un appartement à taux fixe dont le remboursement s’éleve à 700€ par mois. Avec l’inflation votre appartement va s’apprécier et gagner ses 10% par an en moyenne (hors crise ou bulle immo). Mais votre crédit vous coute toujours 700€. Or imaginons que vous gagnez le SMIC, au bout d’un an à 10% vous gagnerez déja 1100 € puis au bout de 5 ans vous gagnerez 1585.10 €. Au bout de 10 ans votre smic vaudra 2319 € Petit à petit la somme que vous avez à rembourser va devenir négligeable. Vous aviez au départ un prêt irremboursable et en 10 ans sans augmentation de salaire autre que l’inflation vous pouvez rembourser ce pret sans problème. Si le mouvement d’inflation dure sur 20 ans, c’est la joie pour vous.

    A l’inverse, il vous suffira de mettre un locataire dedans pour rafler la mise. Votre locataire vous rapportera ainsi plus que le remboursement du crédit ce qui est un comble ! Cela vous permet d’acheter votre deuxiéme appartement au bout de seulement deux ou trois ans de remboursements du premier emprunt. Les plus malins ont fait ca durant les années 70 et certains ont constitués ainsi un patrimoine immobillier immense en partant d’un pret qu’ils avaient du mal à rembourser la premiére année. Seulement il suffisait de vivre dedans les 3 premiéres années puis mettre un locataire et recommencer pour gagner gros. En plus à l’époque ou il n’y avait pas d’informatisation, il suffisait de mentir au banquier quand il demandait votre endettement. (Bon ok ca marche encore de mentir à son banquier).

    A l’inverse, l’inflation est "atomique" pour les systèmes sociaux comme la retraite. Car toute capitalisation est alors vaine.

     


    • wiztricks 12 mars 2008 20:58

      Bon article et commentaires intéressants.

      Effectivement nous avons dans la famille capitaliste les entrepreneurs et les rentiers. Les entrepreneurs vont voir les banquiers pour obtenir des crédits. Ils prennent des risques et comme tout débiteurs ne sont peut être pas mécontent que l’inflation réduisent leur dette.

      Les rentiers vivent sur le rendement de leurs actifs - loyers, intérêts d’emprunts, ... -, que l’inflation déprécie.

      - W


    • karg se 13 mars 2008 16:19

      Les systèmes capitalisations ne sont pas de l’épargne morte, ce sont des fonds d’investissement, notamment chargé d’aider les entreprises nationnales. Au Québec les syndicats financent les entreprises en fournissant des capitaux risques, justement le type de capitaux qui manque cruellement en France. C’est un peu comme l’autogestion mais mutualisé à l’échelle de tous les travailleurs. Les usines aux ouvriers ^^


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 mars 2008 14:54

      Il semble que vous oubliez le fait que lorsque l’inflation est de 10%, vous ne trouvez pas de crédit immobilier sur la marché à moins de 14 ou15 %, (ce qui du reste crée de la monnaie peu ou prou inflationniste) ; or, si celui-ci est à taux fixe et que l’inflation diminue vous en êtes quitte pour renégocier votre crédit, mais encore faut-il que votre banquier soit d’accord pour en réduire le taux ! Sauf à revendre votre bien immobilier a prix qui intègre l’inflation, si vous trouvez rapidement preneur, pour racheter un bien à crédit au nouveau taux, ce qui de toute manière occasionne des frais ne serait-ce que celui entraîné par la sortie de premier crédit remboursé avant terme, (sauf dérogation dûment inscrite au contrat) !

      Ne jamais oublier l’effet d’anticipation (et donc d’autoréalisation) des taux de crédits et donc de l’inflation.


  • labaleine 12 mars 2008 21:07

     Le NAIRU n’a rien de nouveau, on l’apprend en cours d’économie depuis plus de 20 ans. C’est le taux de chômage en dessous duquel l’inflation repart. Il permet de comprendre pourquoi les politiques de relance conjoncturelles ont des limites. Mais les conclusions qui en sont tirées dans cet article sont un peu légères.

    En fait, il faut savoir la chose suivante : le NAIRU en France est actuellement de 9,5%, de 5,2% aux USA et de 4% au Japon. Et donc, pour protéger les capitaux, il faut en effet laisser un taux de chômage de 9,5% en France, alors qu’il peut être que de 5,2% aux USA. Il est donc très important de baisser le NAIRU en France. Comment ? On le sait depuis longtemps : en adoptant des réformes structurelles, car un taux élevé de NAIRU en France reflète sa structure socio-économique. 


  • Zevengeur Zevengeur 12 mars 2008 21:55

    Pour fixer les idées, n’étant d’abord pas économiste je ne prétends pas expliquer simplement par une seule cause le chômage chronique dont souffre la France depuis 20 ans, les choses sont évidemment beaucoup plus complexes. Cependant je me suis toujours demandé si ce chômage n’arrangeait pas quelqu’un malgré le discours officiel de nos pleureuses de service, car malgré tout il ne baisse pas quoiqu’on fasse dire aux chiffres.

    Bien sur qu’il n’y a aucun complot, cependant il est notoire que les puissants du monde occidental se concertent chaque année en particulier lors de la réunion du groupe Bilderberg.

    Réunions dont on n’entend quasiment pas parler dans les grands médias (Y compris curieusement dans Marianne qui se prétend le chantre de la vérité) et où la presse est interdite.

    Regardez d’ailleurs la liste des participants 2007 ici.

    On remarque Jean-Claude Trichet, Bernard Kouchner, David Rockefeller, Nicolas Beytout.....

    Je spécule que tous ces gens ne se contentent pas de prendre le thé et qu’ils prennent des décisions en dehors de tout contexte démocratique.

    Le but de cet article sur le Nairu est donc d’attirer l’attention sur un concept très peu médiatisé.

    Je remercie tous ceux qui ont posté un commentaire.


  • Le péripate Le péripate 12 mars 2008 22:22

    Un indicateur peut intégrer de nombreuses causes, il est difficile d’en inférer quoi que ce soit sans une analyse détaillée. De plus, correlation n’est pas raison.

    Maintenant, au niveau psychologique individuel, il est certain que la peur du chômage permet de maintenir les salaires. Mais le chômage détruit l’employabilité des salariés, ce qui a terme devient un problème pour l’employeur, et l’économie. En fait, je ne sais pas si on peut raisonner sur des grandes masses en négligeant le fait que les acteurs peuvent avoir des intérêts non convergents, y compris à l’intérieur du patronat.


  • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 13 mars 2008 00:37

    Votre démonstration est limpide,

    Je dirais même qu’elle est fulgurante,

    Une synthèse de Keynes et Galbraith en quelques lignes...

    Mais la question qui demeure est de comprendre comment les progressistes occidentaux en général, et les socialistes Français en particulier, sont-ils passés de Keynes à Friedman au début des années 80, sans bruit, sans heurts.

    Pourquoi la Gauche Française s’est-elle mise activement au service du capital, se montrant plus zélée encore que la Droite, trahissant les intérêts des classes laborieuses qu’elle est censée représenter ?

    Cordialement.


    • Zevengeur Zevengeur 13 mars 2008 21:31

      Très pertinente remarque !

      D’autant qu’il n’y a pas que la gauche française, tous les partis de "gauche " occidentaux (enfin je n’ai pas vérifié le "tous" je j’avoue) , les démocrates américains en particulier ont fait le choix d’une politique ultra-libérale.

      Et lisez bien ceci, ce n’est pas de la palabre : c’est à croire qu’ils se sont concertés !!!!!

       

       

       


  • Asp Explorer Asp Explorer 13 mars 2008 07:48

    Ouais, si on a des chômeurs, c’est la faute à Nehru et Beigbeder. T’as raison.

     

    Et si les américains n’ont pas de chômage, c’est parce que...

     

    Ben... on sait pas...


  • ARFF 13 mars 2008 08:17

    waou super aspeplorer les americains n’ont pas de chomeurs !!!!!!????? MDR !!! tu tiens ça d’où ? ah oui des chiffres officiels ...MDR !!!!


  • chmoll chmoll 13 mars 2008 08:38

    normal que l’chomage baisse y é à l’envers l’bidule

     


  • poetiste poetiste 13 mars 2008 09:31

     

    Bravo Zevengeur, le Nehru du NAIRU

    Voilà une véritable explication de texte ! Une véritable démonstration mathématique, bref, un réalisme et un discernement aigus. Les toujours plus riches ont besoin des toujours plus pauvres, c’est comme ça depuis la nuit des temps. L’homme a le tropisme de la domination sur l’homme ; c’est primitif ; c’est barbare, et la mondialisation est l’occasion de laisser libre cours à cet instinct. Le facteur Olivier s’indigne seul de cet état de choses et il y a belle lurette que les socialistes ont oublié leur déontologie de base et ont baissé la garde. (Lagarde est du côté des patrons). Les syndicats sont restés « plaintifs » et, s’ils ont pris le train en marche en 68, à deux doigts de le louper, ils ont laissé filer leur outil de travail dans les délocalisations multiples des toujours plus riches qui partaient avec la caisse. Une seule arme absolue pour les toujours plus pauvres : exiger d’entrer dans le capital, exiger le partage des actions car leur « force de travail » est une notion marxiste dépassée. La force est du côté du profit et uniquement de ce côté. Ce n’est plus un salaire qu’il faut revendiquer mais une part du gain d’un outil de travail accaparé par les toujours plus riches. Le chômage est une aubaine pour les plus riches et il y a mille façons de le maintenir : par la consommation, par les jeux d’argent télévisés, par des distractions stupides. Quand un quidam a les yeux rivés sur son écran, qu’il regarde un « one man show » qui singe des politiques, il ne voit pas les rats qui délocalisent. Le Français que l’on dit « moyen » ne va pas au cœur des choses ; il déprime sans agir là où il le faudrait. Rêver, c’est bien beau mais le réveil est toujours douloureux quand le réalisme vient frapper à votre porte. C’est Zevengeur qui vient vous réveiller, vous, les veaux du général de gaulle, vous les petits, vous les sans grade. Est-il temps de rattraper la mise ? Rien n’est moins sûr. Les toujours plus riches ont pris un temps d’avance et les chômeurs, les toujours plus pauvres, ont dix métros de retard. Le politique, effectivement, ménage la chèvre et le chou. Il a besoin des toujours plus pauvres pour sa propagande électorale et des toujours plus riches pour la financer (s’il est sage et pas révolutionnaire pour deux ronds). Le politique est un intermédiaire de type caméléon. Notre président avance l’argument de l’entreprise et du profit mais surtout pas celui du partage des biens et de la participation. Cette réforme là, c’est trop risqué et les gros riches qui l’ont soutenu ne comprendraient pas à qui ils se sont fiés. Donc, la richesse outrancière crée du chômage et de la pauvreté et pourvou qué ça doure comme disait la maman d’un autre petit bonhomme qui avait beaucoup d’ambition. Cette pure constatation n’est pas une caricature ; qu’on se le dise ! En revanche, dire que le plein emploi mène automatiquement à l’inflation, ce n’est plus vrai si la participation est effective mais il n’y a qu’une femme pour proposer ça et on va dire que c’est une bourde pour noyer le poisson. Il y a un temps pour tout et le feu d’une vraie réforme venue de la base n’est pas encore allumé. Les réformes se font par le haut et le mot « socialisme » a perdu son sens. Les chômeurs ne comprennent pas ce qu’il leur arrive mais heureusement Zevengeur est arrivé, avec un « Z » comme dans « Zorro ». Maintenant, on sait pourquoi on est au chômdu. Il ne reste plus qu’à réagir sans peur de perdre ses indemnités ; mais ça, c’est une autre paire de manches. Il sera difficile de s’affranchir de l’esclavagisme que l’on appelle « salariat » et accéder à une véritable participation financière démocratique où tout le monde sera actionnaire. La solution n’est pas à portée de mains, voilà tout ! On est trop dispersés pour revenir à la source. Que faire quand le malade ne sait plus où il a mis le médicament ?

    A.C


  • Victor Rugueux 13 mars 2008 16:20

    @ l’auteur, et aux intervenants

    — 
    en suivant le Procédé prédateur " Nairu " donc on peut dire que le chômage entraîne un faible coût de la main d’oeuvre .

    — 

    Chômage = masse salariale réduite ( faible salaire et conditions de travail dégradées selon la loi de l’offre et de la demande, les employeurs sont ainsi avantagés - ils ont la main - les prétentions salariales décentes sont inexistantes, recul social général, dégradations des acquis sociaux, voir recul économique global…)

    — 

    En situation de plein emploi ou de chômage faible, les salariés ont la main et les salaires sont à la hausse… et la masse salariale aussi ( l’inflation dans ces conditions est ce vraiment une mauvaise chose ?). 


    Ainsi on se trouve en position pour les salariés de contraindre les partenaires entrepreneurs à une meilleur répartition de la richesse c à d du fruit du travail ( ratio création de richesse / salaires) ainsi l’ensemble du tissus économique est conforté, terreau propice aux avancées sociales et pérennisation des services publics.


    Donc oui à l’inflation non au "chomedu " c’est mieux pour la majorité des acteurs de la Société.
    La richesse crée est ainsi mieux repartie entre les acteurs : entrepreneurs/ investisseurs/ salariés et par extension en direction de l’ensemble de la société qui en bénéficie ( par le truchement de l’impôt/ taxe et du pouvoir d’achat).


    Je remarque que depuis des années les politiques font mine de combattre le chômage ( empilage de " mesurettes " véritables milles feuilles au fil des ans ) car ils roulent pour le patronat, l’entreprise et les banques investisseurs plus que pour les salariés.
     Du coups il y a un taux réel élevés de chômage qui entraîne de faibles salaires et augmentation de la misère des citoyens et recul général : moins d’impôts ( démantèlement des services publics ), moins de commerce ( difficulté de création et de maintient d’entreprise - PME ou individuelle - ) casse des acquis sociaux et du service public, dégradations des conditions d’emplois dégradations de la sécurité citoyenne, et de l’environnement.
    Bref dissolution des liens sociaux qui touche jusqu’à la cellule familiale.


    Le chômage est donc organisé ( entre politiques / entreprises/ investisseurs ) pour maintenir les salaires bas et conforter les profits des entrepreneurs, et des investisseurs ( rentiers ect ).
    La part de ses derniers étant artificiellement ( " nairu " ) accru au détriment de celle des travailleurs.

    -

    C’est un choix politique fait par les élus au détriment de la démocratie , de la majorité des citoyens qui n’ont que leur savoir faire pour vivre ( leur temps d’activité loué ) !


    Une dernière remarque pour la route : au regard de la loi de l’offre et de la demande c à d emplois contre salaire ( fondamentaux du marché de l’emploi ), comment ce fait il que depuis 2002 l’Ump au pouvoir se flatte de faire baisser les chiffres du non emplois alors que les salaires au mieux stagnent et les conditions économiques et sociales se dégradent ?
    Ce qui est en total désaccord avec la logique de l’offre et de la demande.


    Parce que les baisses annoncées sont fictives ( certainement incomplètes, elle ne reflètent pas le taux réel de non emploi) erreur de calcul ou tromperie avérée ?


    A vous de voir…


    Résumons les politiques sont complices des entreprises et des investisseurs afin d’obtenir une masse salariale basse en maintenant un chômage élevé et ce au détriment de la part des salariés ( ratio création de richesse / salaires).


    Ainsi nous sommes condamnés à la misère et à l’exploitation par une volonté politique qui est un véritable déni de démocratie, bref une belle arnaque.



    Alors le " Nairu " est juste la traduction de cette volonté, un procédé et non un constat économique inéducable voir un mécanisme incontournable.

    -

    Veuillez remarquer que ce procédé ne peut favoriser en final et dans son intention qu’une minorité, dont les réels propriétaires et dirigeants de la FED et de la BCE ( comme le fait judicieusement remarquer l’auteur de l’article en soulignant le caractère antidémocratique et arbitraire de ces institutions contestables ), les grands groupes multinationaux et bancaires au détriment du tissus économique : salariés petits et moyens entrepreneurs et paysans ainsi que la fonction publique et les services quelle assure.

    -

    -

    C’est la traduction d’une volonté d’aliénation des peuples et un recul pour le concept d’Etat Nation !

    -

    Merci de me contredire, s’il y a matière.

    -

    Cordialement .

     


  • ARFF 14 mars 2008 08:21

    je pense, et c’est l’avis d’un non expert, qu’il ne faut pas focaliser sur la France , la france n’existe plus pas plus qu’il n’existe de congo libre et independant ou de pays sud-americain souverain.

    Il y a un ordre mondial.

    Il n’y a probablement pas de complot ou de societé secrete qui reunirait quelques personnes ayant le pouvoir, mais plus betement un ordre mondial capitalliste- ultra-liberal auquel tout le monde , riche ou pauvre adhere consciement ou par défaut.

    Cet ordre mondialisé a certainement a sa tete des organismes comme la FED ou BCE mais pas seuleument.

    En tout cas selon moi les patrons francais et les politiques ne sont que les larbins (intentionels ou pas) de cet ordre mondial qui place les profits financiers avant toute chose.

    Profits réalisés, en schématisant, à partir du travail d’esclaves generalement des pays non-occidentaux et de la consomation des pays dévelloppé d’une part, d’autre part du méga-jeu video de la bourse et des produits boursiers dérivés.

    ceci dit quoiqu’il arrive cet argent n’existe pas , il est purement sorti de rien et sa plus large masse est virtuelle. mais le fait que tout le monde adhere a la religion de la valeur travail/argent continue a maintenir ce systeme en tout point ( je dis bien en tout point) meurtrier et dévastateur.

    reste que lorsque l’on parle d’une redistribution plus égalitaire des ces pseudo-richesses ou de l’eventualité d’un revenu universel, combien d’entre vous ne bondissent pas au plafond en criant "non non non c’est mon argent je l’ai eu avec mon travail et je n’accepte pas d’en gagner moins !" ou bien " quoi ? une société où on aurait de l’argent sans travailler, quel blaspheme !"

    à réflechir


  • Christoff_M Christoff_M 15 mars 2008 05:20

     le chomage fait vivre toute une élite issue des memes écoles, politiques, instituts d’études, administratifs, coachs.... etc, etc qui n’ont pas intérét a voir le cheptel des ovins qu’ils gèrent et qui justifient leurs postes rétrécir....

    les régions ont débloqué des budgets conséquents pour les centres de formation ou de coaching, donc il faut bieun utiliser les budgets et faire travailler tout ce petit monde.... les dérives de l’état d’antan se retrouvent au niveau des régions.... le budget s’est délocalisé mais les mauvaises habitudes de la gestion à la papa aussi !!


  • chmoll chmoll 15 mars 2008 10:37

    Si vous votez pour moi, ma priorité numéro 1 sera la lutte contre le chômage !

    ça sent l’refus d’priorité


  • foufouille foufouille 15 mars 2008 15:40

    il n’y a ni ordre mondial ni NWO pour l’instant

    par contre les lobbie existent bien : trilateral.org club of rome institut montaigne

    societes "secretes" franc macon, opus dei, club XX° siecle et XXI°, bildeberg, G8, FMI, OMS....

    gestion des pauvres : emmaus, insertion, ONG....

    ils battent TOUS entre eux pour le gateau. pour l’instant.....


  • perlin 16 mars 2008 09:08

    Le problème de cet article est qu’il se fonde sur des raccourcis, le concept est biaisé.

    Si l’on a du mal à comprendre le graphique, c’est tout simplement en raison des traits qui relient des points qui ne devraient pas être reliés, car ils sont indépendants les uns des autres. C’est la preuve que celui qui a dessiné ce graphique n’a pas compris ce qu’il faisait.

    On voit aussi que cette théorie est biaisée par l’absence des résultats sur les dernières années, résultats qui montrent pourtant le contraire de ce qui est affirmé : nous avons un chomage en baisse significative avec une inflation très faible.

    Pour s’affranchir de cette encombrante constatation, on dira bien sûr que les chiffres actuels sont truqués et là on n’est plus dans l’analyse rigoureuse mais dans la défense d’une croyance : pourquoi les chiffres sur lesquels s’appuie la théorie seraient justes et que ceux qui la contredirait seraient faux ?

    Autre raccourci : ce n’est parce que je fais un graphique qui croise l’âge moyen d’une population avec son lieu de résidence que je peux prouver qu’on vit plus longtemps à Nice qu’à Paris, car chacun peut comprendre que Nice est une terre d’accueil priviligiée pour les retraités. Un graphique illustre mais ne prouve rien.

    En conclusion : cet article n’a pas d’autre intérêt que de flatter l’égo de son auteur.

    AV est encombré d’articles "café du commerce", cela ne sert à rien mais c’est sociologiquement amusant à lire


  • zmed 16 mars 2008 11:19

    Perlin "On voit aussi que cette théorie est biaisée par l’absence des résultats sur les dernières années, résultats qui montrent pourtant le contraire de ce qui est affirmé : nous avons un chomage en baisse significative avec une inflation très faible."

    Je crois que ce qui est biaisé ce sont les Satistiques du chomage, completement farlelus et qui n’ont rien avoir avec la realité du pays


    • Zevengeur Zevengeur 16 mars 2008 14:06

      Les chiffres officiels du chômage ne sont qu’un indicateur mesuré avec certaines règles en principe constantes qui ne représente pas en effet la situation réelle de la précarité en France.

      Donc en principe si cet indicateur suit toujours les mêmes règles, ses variations devraient être scientifiquement significatives.

      Maintenant le problème est que cet indicateur est devenu tellement important politiquement parlant (argument électoral, etc...) qu’il semble très tentant pour le pouvoir de tout faire pour qu’il baisse au bon moment. Les techniques ne manquent pas, on peut inciter les gens à sortir du dispositif en les décourageant, il restera alors les statistiques de l’aide sociale (RMI, etc..) et là aussi on peut exclure des gens de ce dernier car un niveau élevé de RMIstes fait tache sur un bilan.

      La courbe sur laquelle je me suis appuyé ne donne qu’une vision globale basée sur cet indicateur officiel, il ne représente pas la réalité des choses qui est très difficile à mesurer, voir ces sites qui montrent qu’en 10 ans, le chômage réel est resté pratiquement constant  :

      http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel_1996_2005.htm

      http://citron-vert.info/spip.php?article726

      Et on ne parle pas non plus de la population de ceux qui ont un emploi qui ne leur permet pas de vivre car leurs dépenses "incompressibles" sont supérieures aux revenus, dépenses où en particulier le logement a fortement augmenté sans pour autant être inclus dans l’indice de l’inflation. Cette population "d’exclus avec emploi" est notoirement très nombreuse aux USA et en GB et contribue à l’affichage de chiffres flatteurs pour leur propre taux de chômage officiel.

      Ma conviction personnelle est que :

      1. Les politiques de droite comme de gauche ne cherchent pas à faire diminuer le chômage car ce n’est pas dans l’intérêt de ceux qui financent leurs campagnes et même s’ils le voulaient ils n’en n’ont pas les moyens

      2. Il n’y a aucune solidarité dans ce pays ni au niveau de l’état ni au niveau individuel, c’est la culture du chacun pour soi.

      Et cependant dans la constitution de 1958, article 11 du préambule, il est écrit :

      11. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.

      On voit bien que notre constitution est bafouée dans les faits.

      Alors mon article vaut ce qu’il vaut, tout peut être contesté mais regardez ce témoignage, un parmi bien d’autres, il est issu de la vraie vie :

      http://lecarnavaldarthenice.blog.fr/2008/03/06/banque-alimentaire-3824278

      Et moi ça me révolte, je ne peux rester les bras croisés donc j’utilise ma plume !

       


    • foufouille foufouille 16 mars 2008 14:23

      c’est pas qu’ils ne peuvent pas ils ne veulent pas !

      sinon les politiciens ne servent a rien et dirige pas vraiment, d’ou le NWO


  • tartuffe 16 mars 2008 15:43

    il faudrait aussi s’intéresser au mode d e calcul de l’indicateur qui varie dans le temps vers une plus grande severité : beaucoup de "salariés" de 2008 auraient été "chomeurs" en 1974


  • foufouille foufouille 16 mars 2008 16:09

    l’ndicateur du chomage est la uniquement pour que ceux qui ont un bon travail votent UM-PS

    mais ils ont mal calcule l’impact d’internet. bientot la censure arrivera comme en chine ou aux USA (soldat en irak).

    peut etre internet est il la grace a une societe secrete qui lutte pour nous


    • NikeLaos NikeLaos 16 mars 2008 19:02

      Ou peut-être est-il le cerveau filaire, l’inconscient collectif materialisé par nos chers despotes, qui mettent à notre oisive et naïve disposition, l’outil ultime de controle et de régulation de la masse enfin unifiée smiley
      A partir de laquelle toutes les études, toutes les statistiques sont permises. Je ne serai pas étonné qu’il y ait une corrélation grande entre la nature des programmes politiques, des annonces, des réformes (haa les réformes) et les statistiques de tendance évaluées par ces fameux webots, initialement créés pour anticiper les marchés boursiers. Dormez tranquille. On s’occupe de tout..

      Nous parlerons bientôt de Google Earth... La magie du sattelite.


    • foufouille foufouille 16 mars 2008 19:29

      pour l’instant internet nous permet de lire les sources non officielles


  • foufouille foufouille 16 mars 2008 23:19

     le chomage ne baisse car le peti travailleur reste pauvre. pour que l’ascenseur fonctionne il faut que la place du RC soit mecanise ou remplacer par un esclave pret a etre paye peu


    les esclaves ont ete remplacer par l’immigre. cacher la difference de l’immigre n’etant que rarement possible, il est visible. l’immigre remplace l’esclave qui devient un petit cytoyen. toutefois le petit, aurait aimer conserver son ancien travail en etant paye. le cercle arrive a un momment ou il se brise car l’elite demandeuses d’esclaves et refusant de les perdre souhaite conserve sa richesses. l’elite ne souhaite pas non plus cree une caste de travailleur libre de se cultiver. le savoir est le pouvoir. aujourd’hui il serait possible de presque tout mecaniser mais comme tout le monde ne peut etre cadre sup faute de capacite identique. l’elite n’a de toute maniere pas prevu cette possibilite.

    le petit citoyen ne pouvant depasser un certain revenu ayant acquis le savoir il demande plus

    il est donc remplace par nouvel esclave. ceci n’est plus possible car la mondialisation a deplace le petit travail et meme celui du milieu. le travail etant deplace, il ny en a plus assez pour tous. c’est ce qui pose probleme

    lorsque tous les pays esclaves atteindront l’echelon suivant nous serons devant un mur.

    le racisme monte pour pouvoir preparer la gueurre comme en 1933.....

    OU la societe sera mecanise mais 1 nouveau systeme devra permettre a l’elite de conserver son pouvoir

    pour ceux qui reve d’un monde meilleur et beau : ceux qui ont le pouvoir veulent le conserver

    par consequent quelle chose avez vous pour vous opposer a eux ?

    avez vous des armes contre des blindes ?

    controlez vous les communications, l’energie, la nourriture comme les bildeberg ?

    (je sais les bildeberg qui officiellement se batte vont JUSTE DINEZ ENSEMBLE)


  • Jimd Jimd 17 mars 2008 09:32

    complot....

    serieusement. Le Nairu est une theorie. Son interet serait de pointer un taux de chmage incompressible, c’est a dire structurel. c’est tout.

    il n’y a aucune volonte politique ne ne pas descendre sous ce taux pour favoriser des rentiers.... !!!

    il ne faut pas confondre inflation et acceleration de l’inflation. le nairu parle d’une acceleration de l’inflation qui ne peut etre une bonne chose pour personne !!

    Une inflation stable et anticipee est essentielle une acceleration de l’inflation serait catastrophiwue pour TOUS.

     


  • Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 17 mars 2008 11:19

    Comme le disait le Commandant Sylvestre de la World Company : "Pour faire baisser le chômage, c’est simple : 1- n’inscrire comme chômeur que ceux qui touchent réellement une allocation chômage. 2- supprimer les allocations chômage".

    C’est simple, non ??? Et c’est ce que font les pays à "bas taux de chômage" (USA, GB, Eire,...). Ca flatte l’ego des riches dirigeants, ça permet de faire brouter à la populace la lie amère de la réforme libérale, mais ça ne change pas la réalité du vécu quotidien de ceux auxquels on répète que s’ils sont pauvres, c’est qu’ils sont nuls, et que s’ils sont nuls, c’est leur choix (après tout, le rêve américain vaut pour tous, ils n’avaient qu’à choisir de ne pas être des loser).

    C’est cela, la réalité objective de notre belle civilisation occidentale, phare du monde et mère de toutes les civilisations du futur. amen.


  • Stam 20 mars 2008 21:00

    Bonsoir,

    Or, pour le capital, l’inflation est mortelle, car elle érode ce dernier. L’inflation, c’est l’euthanasie des rentiers, avait dit l’économiste John Maynard Keynes.

    Cette assertion de Keynes est parfaitement véridique, nul besoin de l’expliquer plus avant, mais cependant il faut bien se rendre compte que dans les faits nous sommes tous capitalistes - à différents niveaux - et donc sommes tous pénalisés par l’inflation (celle-ci faisant fondre la valeurs de nos détentions monétaires, et financières).

    C’est pourquoi je lis avec un effroi mélé de dépit les différentes théories sur les complots de la classe dirigeante politique, ou même sociale, ayant pour but de garder un taux d’inflation à un niveau donné pour s’enrichir, ou pour empêcher toute ascension sociale ...

    Je trouve en effet dommage de détourner une théorie économique à ce point, car si la lecture que vous en aviez faite avait été plus intensive, ou plus éclairée, peut être auriez vous pu comprendre sa réelle finalité, c’est à dire de critiquer les relances gouvernementales conjoncturelles en lieu et place de celles structurelles. Effectivement, comme le souligne Ji md (un des rédacteur précédent) le NAIRU est une théorie qui en analysant les pays et leurs caractéristiques propres explique pourquoi il est difficile de faire baisser leur chômage en deça d’un certain seuil.

    En ce qui concerne les Banques Centrales, oui elles suivent l’enseignement du NAIRU, la BCE en tête, mais il existe des raisons historiques expliquant ce choix, qui sont bien différentes de celles citées au dessus (consensus avec l’Allemagne ...), pour l’Europe, la banque centrale est axée principalement sur la lutte contre l’inflation, c’est son rôle, accepté et respecté par tous les intervenants monétaires et financiers, dont les Etats, c’est pourquoi dire que les gouvernements jouent sur l’inflation pour avoir une masse de travailleurs inactifs et pauvres pour se maintenir est totalement choquant.


  • Zevengeur Zevengeur 1er mai 2008 19:44

    Allez voir ce superbe petit calcul qui en dit plus long que toutes les théories fumeuses des économistes et gouvernants qui essaient de justifier aux pauvres salariés le pourquoi et le comment de la stagnation du pouvoir d’achat :

    http://bernardschaeffer.canalblog.com/archives/2008/03/06/8217593.html


  • GUIGUI971 GUIGUI971 7 novembre 2015 00:43
    Je me permet de vous faire part d’une petite découverte que j’ai faite concernant Mario Draghi. Et c’est en rapport avec cette affaire de NAIRU...

    Si l’on s’intéresse à son cursus universitaire (http://en.wikipedia.org/wiki/Mario_Draghi), on peut en savoir plus sur ce qu’il a fait au MIT :

    …he earned a PhD in economics from the Massachusetts Institute of Technology in 1976 with his thesis titled Essays on economic theory and applications, under the supervision of Franco Modigliani and Robert Solow.*

     

    On peut donc raisonnablement penser que Mr Mario Draghi a, à minima, eu connaissance des travaux de Mr Solow, voire même a pu être influencé par ce dernier…

     

    Or justement, si l’on étudie un peu ce qui nous est dit de Mr Solow, on peut lire notamment (http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Solow) : ...Il apparaît cependant indéniable que travailler plus en nombre d’heures et en qualité effective, si les revenus sont proportionnels à la hausse de la productivité, joue en faveur de la croissance économique.

     

    De même, Mr Solow (http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Solow) a travaillé sur la courbe de Philips, (http://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Phillips)

     

    Je n’ai pas pris le temps de lire au delà du résumé la thèse de Mr Draghi (http://dspace.mit.edu/bitstream/handle/1721.1/54263/04184143.pdf ?sequence=1), mais on y trouve cependant « The common finding is a positive relation between real wages and employment. » …

     

    Il apparaît donc comme très paradoxal de voir Mr Draghi à la tête d’une BCE dont le dogme absolu est la lutte contre l’inflation et les politiques de modération salariale !

     

     

    *(ces précisions n’apparaissent pas dans la version FR du wiki)


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