mercredi 12 juin 2013 - par Daniel Roux

Le pantouflage, cause de la crise ?

Dans les allées du pouvoir, dans la haute administration, dans les grandes entreprises et les banques, on aime rester entre soi. C’est la garantie de la confiance, de la fidélité et de la discrétion nécessaires à la bonne marche des carrières et des affaires.

Le pantouflage, cause de la crise financière.

L’Islande est le seul pays à avoir condamné un homme politique pour sa responsabilité dans l’effondrement des banques de ce pays. Le seul pays à avoir refusé d’utiliser l’argent public pour empêcher la faillite des ces dernières, incapables de faire face à leurs obligations. Le seul a avoir résisté à la pression et aux menaces des places financières internationales soutenues par leur gouvernement.

Pourquoi les États-Unis, le Japon, la France et tant d’autres, n’ont-ils pas suivi cet exemple de démocratie et de justice. Pourquoi n’ont-ils pas jugés les dirigeants des établissements voyous et ceux qui ont failli à leurs devoirs dans les ministères, les institutions de surveillance des marchés et les agences de notation ?

La réponse est bassement triviale. Dans ces pays, les hauts fonctionnaires chargés de la surveillance des banques et des finances de l’État ont deux ou trois vies, l’une dans le service public, l’autre dans une institution financière et parfois une troisième en politique. L’intérêt personnel de ces hauts fonctionnaires prévoyant de poursuivre leur carrière dans le privé entre en conflit avec l’intérêt général qu’ils sont chargés de défendre.

Même en Islande, ceux qui devaient contrôler les banques ne les ont pas empêchés de spéculer au-delà de toute prudence.

Ces institutions de contrôle ont-elle failli par incompétence ou laisser faire par intérêt ?

Des règles limitant les collusions et la corruption existent pour tenir compte de l’avidité inhérente à l’espèce humaine mais que valent des règles quand ceux qui sont chargés de les faire respecter sont les mêmes qui ont intérêt à les bafouer ?

Le constat est que dans chaque pays, des hommes n’ont pas fait correctement le travail d’intérêt public qui leur était confié. Les règles ont été ignorées, contournées, bafouées conduisant à la plus grande crise financière depuis 1929.

Comment expliquer cette faillite des institutions qui n’a pu être possible qu’avec la complicité active ou bienveillante en tout cas indispensable du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.

Il y a donc eu collusion sinon corruption des agents de l’état par des agents privés, mais contrairement à l’Islande, aucune mise en examen et donc aucune condamnation n’ont sanctionné les délinquants.

La raison de ce déni de justice est a rechercher dans ce qu’il est convenu d’appeler le pantouflage, péché originel de la république des copains et des coquins.

Dans les allées du pouvoir, dans la haute administration, dans les grandes entreprises et les banques, on aime rester entre soi. C’est la garantie de la confiance, de la fidélité et de la discrétion nécessaires à la bonne marche des carrières et des affaires.

Ceux qui sont chargés de la gestion des finances publiques et de la surveillance du système financier par les états constituent une caste d’autant plus puissante qu’ils maîtrisent à la fois les leviers politiques et financiers du pouvoir économique. Qui conseillent les ministres et les élus ? Qui préparent les dossiers techniques pour les grandes et petites conférences ? Qui rallient les grands groupes, ceux des ultra riches, les véritables maîtres du jeu, qui leur offrent des salaires mirobolants, pour services rendus ou à rendre ?

http://www.slate.fr/tribune/41657/bercy-tyrannie-technocratique

Leur formation, leur position, leur pouvoir associés au mépris de ce qu’ils nomment la populace, les conduisent naturellement à partager la vision féodale du monde promu par ceux qui détiennent le vrai pouvoir, ceux qui déclenchent les guerres pour le pétrole, contrôlent les marchés financiers, spéculent sur les matières premières, détiennent 80% des actifs, contrôlent les médias, financent les campagnes électorales, gèrent leur fortune dans les paradis fiscaux, et surtout offrent des revenus indécents à ceux qui les ont bien servis, soit en leur offrant un emploi, soit en finançant des conférences.

Chacun tient son rôle dans les différentes sphères de pouvoir dans un jeu où personne n’est dupe. Les uns écrivent les lois, les autres les amendent et les votent, d’autres encore les interprètent.

Comment sont sélectionnés les membres de cette caste ?

La voie royale passent par l’Institut des études politiques (IEP) qui conduit les meilleurs vers l’ENA. Ceux qui échouent en route se rabattent sur le journalisme, la politique ou le droit. Trois spécialités qui ont leur rôle dans ce mécanisme bien huilé et pour lesquelles l’entregent ouvrent des portes fermées à d’autres moins chanceux.

Ces hommes aux intérêts convergents et bien compris se connaissent intimement, ils sont issus des mêmes écoles parfois des mêmes familles, fréquentent les mêmes lieux professionnels ou de loisirs, vivent dans les mêmes quartiers, se reçoivent. C’est tout naturellement que les anciens parrainent les nouveaux, qu’ils se cooptent, se font la courte échelle et au final forment une caste d’intérêts liés et puissants aux dépens de ceux qui en sont exclus.

Qui ignore encore que les ultra riches, les multinationales ou les célébrités négocient leur impôt à la baisse directement auprès du ministre des finances, voire du chef de l’État ? Cela se fait soit directement, soit par des intermédiaires bénéficiant d’un accès privilégiés aux cercles du pouvoir comme l’avocat de Lagarfeld, diplômé d’HEC et de l’IEP, section Économique et Financière.

Cette caste que certains appellent « mafia financière » n’est pas une caractéristique de notre beau pays. Ce qui se passe en France, se passe en Europe et sur les autres continents.

La similitude du processus conduisant à l’endettement excessif des états développés entre 1970 et 2010 ne peut pas être un hasard. Rien ne prouve qu’il s’agisse d’un complot, constatons a minima une convergence d’intérêts entre une caste grassement rétribuée et les ultra riches, les seuls qui profitent de la crise.

Le complot n’est pas tout à fait absent dans cette histoire, le principal est à l’origine de la plus grande arnaque de tous les temps, toujours à l’œuvre actuellement, la privatisation du contrôle de la monnaie. En 1910, des banquiers privées se sont réunies en secret sur l’île Jekill (cela ne s’invente pas) dans le but de transférer la création et le contrôle de la monnaie de l’état américain vers un consortium de banques privées avec la complicité de puissants politiciens.

C’est ainsi que la FED a été créée. La FED qui inonde les banques systémiques de liquidités et manipule les marchés comme jamais personne n’avait osé le faire avec des conséquences à terme que personne ne peut prévoir aujourd’hui.

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/02/04/114-la-revoltante-histoire-de-la-prete

Que ce soit au Japon, aux USA, en France et d’autres encore, la même méthode avec la même conséquence, affaiblir les nations, a été mise en œuvre par la caste dans l’intérêt des ultra riches. Les moyens employés sont simples, baisser les impôts des plus riches et financer les dépenses par l’emprunt auprès de prêteurs privés, tout en camouflant autant que possible cette ineptie derrière de grand mots du type : « Libérons l’initiative privée pour promouvoir l’emploi. »

Dans tous ces pays, lors de l’effondrement des bulles immobilières, les banques systémiques, trop grosses pour faire faillite, ont été renflouées par l’argent public. Il s’agit ni plus, ni moins de la mutation d’une dette privée en dette publique. En France, contrairement à d’autres pays, ce renflouement n’a même pas donné lieu à une nationalisation partielle ou totale aux dépens des riches actionnaires.

Dans tous ces pays, les statistiques officielles, sur l’emploi, l’inflation, le PIB et d’autres qui devraient servir à la décision économique sont sous le contrôle de la caste.

http://www.slate.fr/story/9887/pressions-gouvernementales-sur-les-statistiques-publiques

L’Histoire est ironique. Ceux là même qui nous ont imposé l’idéologie capitaliste comme l’alpha et l’oméga de l’avenir économique avec le Marché comme grand maître de cérémonie garantissant une répartition optimum des richesses, trahissent tous les principes de cette idéologie.

Ce serait comique si la corruption, la spéculation et la guerre, inhérentes au système, ne conduisaient pas des millions de gens vers la mort, la famine et la misère.

Ces gens vivent dans un monde doré à la mesure de leur cynisme et de leur arrogance. Ne sont-ce pas les mêmes qui dénoncent à travers de multiples études les tricheurs du RSA ?

http://www.lepoint.fr/economie/allocations-petits-et-grands-tricheurs-15-12-2011-1408680_28.php

C’est cela aussi l’illusion démocratique. La démocratie exige la séparation des pouvoirs et un contrôle croisé de ces pouvoirs entre eux.

Inutile d’attendre quoi que ce soit de la Justice. Son impuissance est bien organisée et son indépendance toute théorique avec un code de procédure kafkaïen, permettant aux plus fortunés des reports et de recours autorisant la prolongation des affaires jusqu’à ce qu’une loi d’amnistie ou la prescription ou la grâce, les rendent caduques.

Le pantouflage est bien une cause de la crise financière et de l’immunité des responsables.

Cette immunité encourage toutes les dérives. L’affaire du Crédit Lyonnais, Tapie, les transferts illicites de rétro commissions et tant d’autres ne pourraient pas exister si les personnes en charge des dossiers avaient fait leur travail. 

Vous vous interrogez peut-être sur la hausse magique de la bourse alors que la récession gagne le monde entier. Il faut bien recycler les milliards de liquidités versées aux principaux responsables de la crise actuelle, les banques. Que font les banques de cet argent prêté à 0,50%, elles achètent de la dette souveraine entre 2 et 6%, il n’y a pas de petits bénéfices surtout lorsqu’ils sont si faciles. Elles continuent à prendre des risques en spéculant comme si rien ne s’était passé en 2008. Pourquoi se priver puisqu’il y a ni sanction financière, ni sanction pénale des responsables.

L’un des moyens utilisés par certaines banques pour spéculer est le « trading » haute fréquence. Au moyen de puissants ordinateurs et d’algorithmes sophistiqués, des millions d’ordres sont émis et annulés dans la même seconde, ce qui influe évidemment sur l’évolution des cours. Cette technique permet, avec une mise minimum, de contraindre les cours et les indices à la hausse ou à la baisse. Les victimes sont les naïfs qui investissent dans les produits dérivés gérés par ces mêmes banques. C’est comme s’ils jouaient aux échecs contre Deep Blue.

Qui est chargé de la surveillance du marché boursier et devrait interdire cette pratique inique ? En France, c’est l’AMF. Qui dirige cette institution stratégique ? Un homme nommé par décret du Président de la République, énarque et ancien haut fonctionnaire, proche du pouvoir, proche des banques, un membre de la caste.

Qui connaît Jean-Pierre JOUYET ou Gérard RAMEIX ? Ce sont les deux derniers présidents de l’AMF, énarques, anciens hauts fonctionnaires, anciens banquiers.

Souvenez-vous également de l’affaire Pérol.

http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/attention-a-la-derniere-marche-52217

 



67 réactions


  • antyreac 12 juin 2013 14:11

    Conclusion :


    Plus on est près de sacs de billets mieux on se porte .


    • Daniel Roux Daniel Roux 12 juin 2013 14:25

      Chez ces gens là, ceux qui participent à la grande bouffe, on profite.


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 17 juin 2013 18:37

      et si nos 650000 ELUS LOBBYISTES CUMULARDS ET TRICHEURS se mettaient tous

      a« pantoufler » comme les anciens ministres sénateurs députés et hauts fonctionnaires

      ET SI LES ELUS QUI FONT CE METIER DE PERE EN FILS CESSAIENT D AVOIR LE MEILLEUR DU MEILLEURS DE LA PROTECTION SOCIALE POUR EUX ET LEURS FAMILLES AVION ET TRAIN GRATUIT 500000 euros sans intérets pour construire..........50 % de réduction sur les peugeot...ctroen...et renault.

      QUI VA LES CAFTER.......PERSONNE POURQUOI ONT ILS UNE RETRAITE PLEINE APRES 2 MANDATS SOIT 120 MOIS ET PETITE CARRIERE ET GROS PANTOUFLAGE...CUMUL ET LOBBYISME....

      QUEN PENSENT CES LARRONS  QUI EN FOIRE S ENTENDENT ET QUI SE SERVENT DE NOS IMPOTS POUR RENFLOUER LES BANQUES (leurs amis) ET TAPIE QUI COMME CAHUZAC A LES 2 CARTES UMP ET PS ????????????????????????


  • Stupeur Stupeur 12 juin 2013 16:53
     
    Un petit comité de corrompus cooptés complotant contre de simples citoyens cyniquement spoliés ?
     

    • Daniel Roux Daniel Roux 12 juin 2013 17:29

      Ce n’est pas vraiment un complot dans la mesure où le pantouflage est autorisé et les nominations, officielles.

      Les ententes entre le fonctionnaire et celui qui pourrait devenir son patron dans l’avenir sont confirmées par des documents officiels.

      C’est la subtilité du système, rien n’est vraiment illégal si vous écoutez par exemple la défense de Lagarde dans l’affaire Tapie.

      Le complot dont le but secret serait l’affaiblissement des états- nations et de l’idéal démocratique, se situe bien plus loin dans le temps, par la création de la FED, puis de la CEE puis la non convertibilité du dollar en or.

      Remarquons que rien n’est entrepris pour mettre un terme, ni au pantouflage, ni aux ententes, ni aux dénis de démocratie.

       


    • Stupeur Stupeur 12 juin 2013 21:15
       
      Le tour de passe-passe fonctionne tellement bien qu’ils ne risquent pas de l’arrêter de leur plein gré... 
       

  • marco1960 12 juin 2013 17:17

    ... CONDAMNABLES ceux qui décident ou décrètent d’envoyer des fantassins au massacre guerrier, mais pire méritent ceux qui regardent sans rien faire...


    J’aurais tendance à avoir la même pensée quant au sujet que vous évoquez !

    Nous sommes tous d’accord sur le principe, le peuple dans son ensemble fait les mêmes constats et RIEN ne se passe. 
    Ce ne sont pas « ces gens là » qui ont changé, car c’est comme ça depuis des lustres, ce qui a changé c’est la servilité du citoyen et sa capacité à’accepter de tels principes sans bouger, et qui ont aujourd’hui atteint des degrés remarquables.

    Nous avons acquis aujourd’hui un tel niveau de confort que rien que l’image d’une émeute populaire pouvant mettre en péril l’équilibre (cependant précaire) nous apportant la garantie de ce confort, nous donne une trouille terrible, et anéantit toute envie de contester quoi que ce soit.

    Ne soyons pas hypocrites, ce sont bel et bien NOUS, les citoyens qui avons changé, et non cette caste, qui se permet chaque jour davantage le pire, et qui sous d’autres temps portaient d’autres noms...mais rien à fondamentalement changé.
    D’ailleurs les grands changements, en profondeur n’ont eu lieu qu’une seule fois et c’est en 1789, période où le peuple a pris conscience de son devoir s’il escomptait voir des jours meilleurs pour améliorer sa condition de vis. 
    La conclusion est donc bien simple. Nous ne sommes pas suffisamment pauvres, ni suffisamment exploités, ni suffisamment affamés pour que quoi que ce soit ait l’espoir de changer dans notre « douce France » dont finalement tout le monde s’accommode... 

    • Daniel Roux Daniel Roux 12 juin 2013 17:38

      J’ai tendance à être plus pessimiste que vous.

      En 1789, il a fallu la conjonction de facteurs exceptionnels pour que ce déclenche le processus révolutionnaire.

      Un état ruiné, de mauvaises récoltes pendant plusieurs années, des spéculateurs, des ministres voleurs, des princes qui complotaient méchamment contre le trône et répandaient les rumeurs les plus grossières, une bourgeoisie éduquée qui ne supportait plus d’être la vache à lait de l’aristocratie, des tentatives imbéciles de la noblesse pour accroitre ses privilèges et surtout un roi qui refusa de faire tirer sur les émeutiers et de pendre les meneurs.

      Aujourd’hui, 80% des français sont contents de leur sort et ne veulent pas voir les menaces qui s’accumulent sur leur avenir.


    • Abou Antoun Abou Antoun 12 juin 2013 18:12

      Ce ne sont pas « ces gens là » qui ont changé, car c’est comme ça depuis des lustres, ce qui a changé c’est la servilité du citoyen et sa capacité à’accepter de tels principes sans bouger, et qui ont aujourd’hui atteint des degrés remarquables.
      Oui c’est bien çà. Ces gens là sont très forts, dans le passé ils se contentaient de dominer d’écraser et de réprimer. Ils ont aujourd’hui perverti les esprits au point de transformer chaque individu en une pâle réplique d’eux-mêmes avec de petits moyens bien sûr mais avec la même logique à leur échelle. Tout cela est possible parce que la nature humaine étant ce qu’elle est, il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête, toute personne aspire à être un dominant et il suffit pour la calmer de lui doner l’illusion qu’elle l’est dans sa sphère.
      Soixante cinq millions de pantouflards, voilà le résultat, qui élisent des Giscard, des Chirac, des Sarkozy, des Hollande pour essayer de continuer leur pantouflage minable. Oui mais voilà, cela ne marche plus. La croissance n’est plus ni possible ni souhaitable, on ne peut plus enrichir la classe moyenne ni même lui conserver son statut. On évolue donc vers un type de société tiers-mondiste (d’avant les BRICS) et peut-être une situation pré-révolutionnaire, mais ce qu’il reste aujourd’hui de la classe moyenne préfère croire les bobards de Hollande plutôt que de passer à l’action, c’est à dire au grand ménage pour commencer.
      D’accord avec votre conclusion marco mais la paupérisation de la société avance à une allure telle que le statu quo ne pourra être maintenu bien longtemps.


  • Richard Schneider Richard Schneider 12 juin 2013 18:29

    Excellente synthèse de ce que chacun qui s’intéresse au sujet peut glaner çà et là ...

    La remarque de marco 1960 mérite d’être approfondie, quand il écrit que « Nous ne sommes pas suffisamment pauvres, ni suffisamment exploités, ni suffisamment affamés ... ». En fait, il y a plusieurs facteurs qui pourraient expliquer (il faut rester très prudent) la passivité des Européens - surtout (mais pas seulement) des peuples du sud de l’Europe - face à la crise.
    a) le vieillissement indiscutable de la population : les gens âgés n’aiment pas le désordre ... Inutile de développer.
    b) la diminution lente mais inéluctable de l’importance de la classe ouvrière : jadis fer de lance des revendications sociales, elle n’est plus aussi nombreuse et disciplinée ; elle pèse donc moins dans le contexte de désindustrialisation de presque tous les pays de l’Europe Occidentale - Exemples sont nombreux rien qu’en France.
    c) le développement indiscutable de l’égocentrisme des différentes couches des populations : l’individualisme hérité de mai 68 - il faut le reconnaître objectivement - ne mène pas à la contestation radicale ; au contraire, c’est chacun pour soi et SA liberté individuelle est plus importante que tout - cf. la mariage gay.
    d) le mode de vie, de pensée avec la mondialisation change profondément la Weltanschauung de beaucoup d’Européens : la culture anglo-saxonne a pris le dessus sur les vieilles cultures de notre continent. La mondialisation ultra-libérale (avec sa langue « l’anglais des gares »  (Hagège), avec le bourrage de crâne des médias, etc...), n’est pas propice à une autre façon de vivre, donc de penser.

    Certes, le pantouflage décrit par l’auteur existe depuis longtemps : les classes possédantes ont toujours eu tendance à se reproduire. Mais hier, elles étaient un peu plus étanches qu’aujourd’hui : l’ascenseur social fonctionnant encore, l’école pouvait propulser des enfants des humbles au sommet de la société (ex. Camus, Pompidou, Bourdieu). Aujourd’hui, c’est particulièrement vrai en France, ces classes possédantes deviennent quasiment hermétiquement closes.

    Enfin, il faudrait ajouter, comme l’a bien analysé N.Klein - in « Stratégie du choc » - que les peuples reçoivent sur la tête des nouvelles de plus plus mauvaises. Ils ne réagissent pas, et ceux qui les dirigent en profitent pour les déposséder de leurs acquis en leur faisant miroiter que « ça ira mieux demain » si, comme  la propagande libérale leur assène inlassablement, vous consentez à faire les mêmes efforts que l’Allemagne socialiste Schröder ... Et les gens veulent y croire !

     On n’est pas à la veille de lendemains qui chantent.

    • marco1960 12 juin 2013 20:06

      Nickel Richard !

      c’est approfondi tel que je le souhaitais. En même temps si l’analyse est bien dans le vrai, ce dont je ne doute plus, nous avons encore qqes soucis devant nous...

    • Abou Antoun Abou Antoun 12 juin 2013 20:20

      Excellent commentaire, Richard, mais je suppose
      qu’au lieu de :
      Mais hier, elles étaient un peu plus étanches qu’aujourd’hui
      il faut lire moins étanches ou plus perméables.
      D’accord avec vous sur l’évolution (la quasi-disparition) de la classe ouvrière, autrefois acteur majeur de la vie politique. Ce qu’il en reste est abandonné par la classe politique (écouter Onfray sur ce sujet), cette classe orpheline est plus ou moins récupérée par le Front National. Ainsi le fer de lance révolutionnaire de la société française se réfugie dans une sorte d’ultra-conservatisme.


    • Richard Schneider Richard Schneider 12 juin 2013 21:56

      @ Abou Antoun, 

      Merci d’avoir rectifié : en effet, il faut lire « un peu moins étanches ».
      PS. Je viens de remarquer que « vous consentez à faire les mêmes efforts que l’Allemagne socialiste Schröder » n’est pas très compréhensible. Il faut lire « vous consentez à faire les mêmes efforts que l’Allemagne du chancelier socialiste Schröder ».
      Quoiqu’il en soit, je vous remercie de m’avoir alerté ...
      Bonne soirée,
      RS


  • Captain Marlo Pilou Camomille 12 juin 2013 18:44

    Que de confusions...

    Les Hauts fonctionnaires, comme tous les fonctionnaires, sont au service du Ministre et du Chef d’Etat du moment, ils font ce qu’on leur dit de faire.

    Il faut n’avoir aucune connaissance de la fonction publique pour fantasmer qu’ils décident de quoi que ce soit à la place du Ministre de tutelle...

    Par contre, toute leur carrière, leur avancement, leurs mutations, sont liées, comme tous les fonctionnaires, à la docilité avec laquelle ils soutiennent les initiatives des Ministres du moment... , les Ministres passent, les fonctionnaires restent.

    Certains abandonnent leur postes pour aller ’gagner plus« dans le privé.
    L’exemple le plus gênant est celui des Inspecteurs des impôts, dont les études sont payées par le contribuable, qui apprennent toutes les ficelles pour traquer les contribuables tricheurs, et qui vont ensuite dans le privé faire de »l’optimisation fiscale« pour aider les entreprises à payer moins d’impôts. C’est sans doute cela que vous appelez »pantouflage" ?

    Mais ce n’est pas très différent des médecins, dont les longues études sont aussi payées par les contribuables et qui vissent leur plaque de médecin privé à la sortie de la Fac de médecine.
    Mais là, bizarrement, personne ne dit rien. Cahuzac n’était pas chirurgien ?

    Mais peut-on empêcher un fonctionnaire de démissionner ? Je ne vois pas bien comment ?
    Un fonctionnaire est sous contrat avec l’Etat, il peut casser ce contrat.

    On pourrait par contre, avoir une fiscalité qui n’ait pas de failles à utiliser, comme les paradis fiscaux ou les niches fiscales... .

    Cela ne dépend pas des fonctionnaires, mais des lois, que les Politiques, français, européens, et mondiaux ne promulguent pas... C’est à eux qu’il faut poser la question.

    Pour autant, ils ne sont pas neutres, je parle des Hauts fonctionnaires, puisque c’est le sujet.
    Ils sont dans le meilleur endroit qu’il soit pour observer le fonctionnement de l’ Etat au plus haut niveau. Et qu’observent -ils ?

    Que depuis les Traités européens, les Gouvernements ne décident plus de rien d’important pour l’intérêt général.

    Qu’ils n’ont pas pu s’opposer à l’ achat d’ Arcelor par Mittal, à cause de l’article 63 du TFUE qui impose la libre circulation des capitaux et des marchandises.

    Qu’ils ne peuvent plus faire un contrôle des capitaux pour empêcher les délocalisations.

    Qu’ils ne peuvent plus empêcher les fonds de pension d’acheter, et de siphonner, les entreprises françaises. Ni empêcher le Qatar d’acheter ce que bon lui semble.

    Qu’ils ne peuvent plus assurer par la Banque de France des emprunts à l’ Etat et aux Collectivités locales à taux 0%, à cause de l’article 123 du TFUE... etc.

    Alors, ils ont le choix, se taire, fermer les yeux, s’occuper de leur carrière, aller dans le privé.

    Ou faire un rapport incendiaire à Sarkozy sur l’avenir de l’euro, comme l’a fait Asselineau, Inspecteur des Finances, ce qui a eu pour effet immédiat de voir son service dissout et sa mise au placard immédiate.

    C’est ce qui l’a décidé à créer l’ Union du Peuple pour la République afin de pouvoir expliquer aux Français le dessous des cartes, pourquoi les entreprises ferment, les paysans se suicident, les chômage n’arrête pas de monter, et la dette de prospérer.

    Mais des hauts fonctionnaires qui ont des c......s, vous avez raison, ne sont pas légion, et rares ont été ceux qui l’ont suivi. Ils l’ont même lourdement découragé.

    Ils préfèrent assurer leur carrière que d’expliquer aux Français au journal de 20 heures, qu’avec les Traités européens, ils ne contrôlent plus rien, que l’ Etat ne peut plus rien pour eux, ni pour l’emploi, ni pour les services publics, ni pour les acquis du CNR et qu’ils doivent se faire une raison.


    • Daniel Roux Daniel Roux 12 juin 2013 19:12

      Oui, évitons les confusions. Le sujet est bien le système pernicieux du pantouflage et les collusions qui le rendent si avantageux pour les hauts fonctionnaires qui en usent, et si nuisible pour la nation.


    • Abou Antoun Abou Antoun 12 juin 2013 20:38

      Que de confusions...
      Non, il n’y a pas de confusions. Daniel Roux nous fait un portrait très fidèle d’une classe qu’il a l’air de bien connaître.
      Votre remarque sur l’impuissance de la classe politique est pertinente, mais la classe dominante se contente aujourd’hui de l’illusion du pouvoir. Elle ne gouverne plus rien au sens cybernétique du mot, mais elle s’en fout. Sarko et Hollande se contentent de voyages officiels en Chine ou à la Cour d’Angleterre, ils profitent de leurs réseaux, renvoient l’ascenseur, et tout le monde est content. L’histoire les jugera plus tard pour ce qu’ils ont été : des « rois fainéants », mais ça c’est pour demain ou après-demain, aujourd’hui on les appelle « Monsieur Le Président » et cela satisfait pleinement leurs egos.


    • marco1960 12 juin 2013 20:54

      Et alors PILOU !?!, votre remarque change quoi de fondamental à l’analyse exposée !!!

      le ...« que de confusions était de trop »

    • Captain Marlo Pilou Camomille 13 juin 2013 05:42

      Parce qu’il y a confusion entre les Politiques et les fonctionnaires.
      Ce sont les Politiques qui nous ont mis dans le pétrin où nous sommes !

      Un haut fonctionnaire qui quitte la fonction publique pour diriger une entreprise, ou travailler dans une entreprise, change de métier, c’est tout. Il n’est plus fonctionnaire. Point.

      Il y a des fonctionnaires de toutes sortes qui quittent la fonction publique pour devenir restaurateurs, artisans, informaticiens ou autre chose, où est le problème ?

      On essaye de déplacer la responsabilité des Politiques sur les fonctionnaires, mais ce n’est sans doute pas un hasard, le projet sur les retraites prévoit de raboter les retraites des fonctionnaires pour les aligner sur celles du privé.

      Il convient donc à tous les idiots utiles de taper sur les fonctionnaires...

      Ce qui serait intelligent, c’est d’augmenter les retraites du privé pour les aligner sur celles des fonctionnaires...

      Quand on aligne sur le moins disant, c’est un progrès pour qui ?


    • marco1960 13 juin 2013 09:32

      Effectivement PILOU, je vous donne raison sur le fond quand au propos qui clôture votre commentaire, cependant, sur la forme c’est une tout autre histoire car IL FAUT AVOIR LES MOYENS DE SES AMBITIONS, or là ce n’est pas le cas, nous sommes dans une démarche inverse axée sur le « moins de dépense » !!! Tout le monde préférerait votre démarche qui est bien sur la meilleure solution mais seulement quand on en a les moyens....

      Tout est tiré vers le bas depuis bien longtemps pour maintenir la consommation, qui fait qu’ entre autre aujourd’hui nous fabriquons des biens en fonction de la capacité qu’ont les gens à payer et non plus en fonction d’une qualité minima de produit, alors tant qu’il s’agit d’un lecteur MP3, ce n’est pas très grave mais ce schéma pernicieux s’est aussi instauré dans nos assiettes, et là c’est grave !!! Nous somme TOUS responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui, nous n’avons pas ’’PENSER’’ mais avons plutôt ’’DEPENSER’’ bêtement. 
      Et les hauts fonctgionnaires dont vous parlez ont une responsabilité (plus que bien payée d’ailleurs) qui est celle d’hypnotiser le peuple avec des grands slogans mensongers car ils n’ont AUCUNE martingale !!! ’’après moi la tempête, je prends pendant que je peux’’, le statut de fonctionnaire ne devrait plus exister. Le laxisme qu’il génère, de par sa forme, induit la médiocrité, l’hypocrisie et le corporatisme nuisant. et la pyramide administrative abrite en son sommet ce genre d’ individu avec en plus le désir de « pouvoir », la caractéristique la plus détestable de l’être humain. 
      Comment voulez vous y trouver (à part exception) des gens pourvus d’empathie et dévoués au peuple ? C’est un non sens !!! 
      Et je sais de quoi je parle, ma fonction pendant 22 ans me fut très instructive mais en revanche ma démission m’a permis depuis, de pouvoir me regarder dans le miroir le matin sans scrupule et encore moins des regrets !!! 
       




    • Captain Marlo Pilou Camomille 13 juin 2013 18:08

      marco,
      Je me demande quelle expérience vous avez de la fonction publique ?
      Vous dites qu’ils hypnotisent la population...
       
      Les hauts fonctionnaires, ou même plus bas dans la hiérarchie, vous ne les voyez jamais à la télé, sauf parfois, les Préfets ou les Magistrats quand il y a une affaire où ils sont chargés de communiquer.

      Les fonctionnaires sont là pour exécuter les décisions du Gouvernement et des Ministres.

      Même quand ces décisions ne leur plaisent pas. Ce sont des serviteurs de l’Etat, pas des hommes politiques publics. Ils ont leur convictions personnelles et politiques, mais sont astreints « au devoir de réserve ».

      Dans les Ministères, ils préparent les dossiers, les lois, les décrets et une fois que c’est voté, les fonctionnaires de base reçoivent des circulaires où il a écrit :
      « Pour exécution » . Le Ministre ne leur demande pas leur avis.
      La fonction publique, c’est comme l’armée.

      Donnez -moi des exemples de noms de ces fonctionnaires « qui hypnotisent » pour que je comprenne.


    • marco1960 13 juin 2013 19:52

      Pilou,

      Ce que je voulais dire est qu’à part quelques politiques qui sont totalement autodidactes et viennent du milieu des indépendants, genre avocats, médecins... une majorité restent issue de la fonction publique, je suis désolé de vous froisser mais c’est bien le cas !!! Donc je suis d’accord avec vous pour dire qu’un fonctionnaire n’a évidemment pas forcément le pouvoir politique mais en revanche, je reïtère la majorité des individus détenant le pouvoir politique sont issus de la fonction publique. C’est un fait. Et quantifiable 
      Maintenant, je ne suis pas certain que l’ensemble des gens fassent cet amalgame ! Certains peut être, parce qu’ils sont fâchés, ou p’t être que Janine avait la migraine la veille !!! 
      Bien à vous

  • Prometheus Jérémy Allemand 12 juin 2013 18:51

    Les grands de ce Monde

    Un nouveau système de classes se met en place à travers le monde. On peut le résumer comme pour l’ancien régime à trois classes. Les plus fortunés qui sont le vrai cerveau de la planète, ce sont eux bercés par les philosophies libérales qui poussent à la création d’organisation comme l’OMC, le FMI, ... Vous avez ensuite la seconde classe, celle des exécutants, ceux qui sont riches mais n’ont pas cette liberté de décision. Ils sont bien payés pour appliquer les règles impulsés par le sommet, on les retrouve dans les lobbys, dans les organisations économiques, politiques, ...
    Puis vous avez la dernière classe : « le bétail humain », vous, nous... Nous ne servons qu’à produire, et à consommer. De nos efforts naissent des fortunes collossales. Cependant cette dernière classe bien que la plus importante ne décide rien. Elle définit sa liberté politique par le droit de vote, sa liberté financière par le droit de travailler, et de consommer. Manipulés, nous végètons. Notre fonction : Travailler plus pour consommer plus. 


    • Abou Antoun Abou Antoun 12 juin 2013 20:46

      Nous ne servons qu’à produire, et à consommer.
      Cela était à peu près vrai jusqu’à une date récente. Mais voilà nous nous heurtons aux limites de la planète. Le dernier avatar du capitalisme (favoriser l’apparition d’une classe moyenne suffisamment gavée pour être inoffensive et supportrice du système) ne fonctionne plus, pour cause d’épuisement des ressources. Le pékin moyen a reçu avec son automobile un droit de polluer qui peut porter atteinte à la santé des ’happy few’. Je crois qu’ ON a décidé de revenir à un mode de domination fondé sur la pauvreté et la soumission totale du plus grand nombre. Il est intéressant de voir si les puissances émergentes laisseront se développer ce processus ou bien, profitant de l’expérience occidentale, vont y couper court tout de suite.


  • Prometheus Jérémy Allemand 12 juin 2013 18:55

    Continuons ce petit jeu des citations. Qui a dit : « Le monde se divise en trois catégories de gens : un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité ». C’est Nicholas Murray Butler, président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du Council on Foreign Relations.

    1°/ le petit nombre, c’est 200 personnes dans le monde qui pourrissent la vie des peuples. Ces personnes sont des responsables de multinationales, des banquiers, de hauts responsables politiques et même des journalistes. Elles se retrouvent dans des organisations opaques ou secrètes qui décident du sort du monde. Ces organisations ont nom l’OCDE, le FMI, l’OMC, la Commission européenne (grande gagnante dans le traité constitutionnel), la Banque centrale européenne pour le pouvoir économique et financier sans partage. Pour le pouvoir militaire et policier, on trouve la NSA (les « grandes oreilles » de l’Oncle Sam présentes partout), la CIA, le FBI, l’ONU, l’OMS. S’ajoutent au système les « clubs de réflexion » : le Word Economic Forum dont la principale réunion se tient chaque année à Davos, la Commission trilatérale, le CFR (Council on Foreign Relations), le groupe de Bildelberg, le Siècle, l’IFRI, le club de Rome...

    2°/ le deuxième groupe veille à l’exécution des projets et les regarde s’accomplir. On peut mettre dans ce groupe la majeure partie des élus nationaux et européens, la majeure partie des gouvernements, les medias en n’omettant pas de rappeler que la presque totalité de la presse écrite et télévisuelle est aux mains des marchands de canon. Ce groupe est-il complice ou ignorant ? Je ne suis pas en mesure de le dire.

    3°/ le troisième groupe, c’est vous et moi, c’est le reste de l’humanité, qui ne comprend pas pourquoi ses conditions de vie se dégradent, qui s’interroge sur les politiques économiques qui apportent quotidiennement leur lot de désillusions, qui reste sans voix devant les conflits qui éclatent ici ou là dans le monde et l’effondrement économique de pays qui semblaient solides (le cas de l’Argentine par exemple).


    • Daniel Roux Daniel Roux 12 juin 2013 19:14

      Le monde féodal a fonctionné mille ans sur ce modèle. Les milles prochaines années seront difficiles pour les peuples... si la civilisation dure aussi longtemps.


    • Richard Schneider Richard Schneider 12 juin 2013 19:15

      @Jeremy Allemand,

      D’accord avec vous sur l’essentiel de vos réflexions. Une remarque : aujourd’hui, il n’est même plus question de travailler plus pour consommer davantage. C’est plutôt soyez contents d’avoir du travail et fermez la. Pas question de consommer plus pour l’immense majorité de la population.

    • antyreac 12 juin 2013 19:52

      Je ne suis pas d’accord sur la stigmatisation continuelle de 200 personnes qui sont soit disant responsables de nos malheurs

      Elles font leur boulot et sont souvent des subalternes d’une politique défini plus haut
      D’accord ces personnes profitent de leur situation ( mais qui ne ferait pas à leurs places ) et ont des avantages exorbitants mais qui en général leur sont attribués
      Alors qu’on arrête des légendes sans fondements réels

    • Captain Marlo Pilou Camomille 13 juin 2013 05:45

      Richard,
      Vous avez raison, avec une usine qui ferme par jour, et 8 millions de Français en dessous du seuil de pauvreté, le travail et la consommation ne seront plus bientôt qu’un souvenir....


    • gaijin gaijin 13 juin 2013 09:26

      antyréac
      « d’une politique défini plus haut »
      plus haut que qui ? a moins que vous ne parliez de dieu ......
      si on prend au hasard une entreprise comme monsanto dont les dirigeants participaient au projet manhattan et qui vient d’acheter blackwatter qui définit leur politique ???


    • Captain Marlo Pilou Camomille 13 juin 2013 18:22

      gaijin,

      Comment pouvez-vous mélanger Monsanto avec les fonctionnaires ?

      Il y a 3 fonctions publiques en France :
      * la Fonction publique nationale, ce sont les profs, la police, la répression des fraudes, les douanes, les magistrats, ou l’armée.

      * La fonction publique hospitalière, ce sont les personnels des hôpitaux publics.

      * La fonction publique régionale, celle des Collectivités locales, les personnels qui travaillent dans les Mairies, au Conseil Général, au Conseil Régional. Des secrétaires aux pompiers.

      Une bonne partie de tous ces gens est en CDD.
      Les plans d’austérité ont laminé les services avec des départs à la retraite non remplacés.
      Chaque service à des Chefs, et dépend d’un Ministre qui donne les ordres à appliquer.

      Vous ne savez même pas comment fonctionne votre pays ?


  • L'enfoiré L’enfoiré 12 juin 2013 19:30

    Bonsoir Daniel,

     N’avez-vous jamais remarqué que ceux qui sont au haut de l’échelle, retrouvent plus vite une autre place, une fois viré, que le bas de l’échelle ?
     Dans le haut, il y a les connaissances, il y a compétition avec les produits, mais pas entre personnes.
     Ils se retrouvent au golf, au tennis, à cheval...
     Dans le bas, la compétition est virulente.
     Un viré, c’est une prolongation de son propre contrat.
     La solidarité, c’est pour la forme et pour les discours.
     Le « team spirit » existe pour le travail mais pas pour les relations professionnelles.
     Qui engage-t-on au sommet ? Des représentants pour un temps, d’un conseil d’administration à un autre.
     Beaucoup de jeunes. Ils sont là pour élaguer, pour faire plus avec moins de coûts, puisque les bénéfices ne se font plus par l’augmentation de revenus vu l’introduction des produits low-cost mais par la diminution des charges.
     De plus, comme ils ne connaissent pas beaucoup de monde, qu’ils ne sont là souvent que de passage, ils n’ont aucun scrupule pour diminuer les effectifs chez les plus anciens. 
     Quand il y a litige avec l’Etat, les avocats et leurs prestations généreusement payées, entre normalement dans les comptabilité sans aucune autre forme de procès. 
     Si vous avez vu l’émission passée hier sur France2, vous en avez quelques indices. 
     smiley

    • L'enfoiré L’enfoiré 12 juin 2013 19:37

      Pas sûr que les pantoufles soient de rigueur et soit moins efficaces quand tout est intégré, quand tout le monde trouve un avantage même partiel dans le « système ».


    • Daniel Roux Daniel Roux 12 juin 2013 19:41

      Bonjour l’enfoiré

      Connaissez vous ce dessin où l’on voit des jeunes cadres en veston 3 pièces et cravates se battrent à coup d’attaché-case sur une échelle ?

      Pour les pantouflards de la caste, c’est la même chose mais sur de grands échafaudages avec filets et larges passerelles.


    • Abou Antoun Abou Antoun 13 juin 2013 11:01

      Ils se retrouvent au golf, au tennis, à cheval...
      Mais aussi au bridge, au rotary, au lyons, à la loge maçonnique. Si vous saviez combien de décisions importantes sont prises dans ces cercles.


    • Captain Marlo Pilou Camomille 13 juin 2013 18:38

      L’enfoiré,

      Il n’y a aucun haut fonctionnaire qui dirige une entreprise, c’est strictement interdit par les statuts de la fonction publique. Il est même interdit (sauf aux militaires) de cumuler un emploi avec sa retraite. Quand ils partent à la retraite, on leur fait signer un document en ce sens.

      S’ils quittent leur poste, ils font ce qu’ils veulent. Ils retrouvent plus facilement du travail parce qu’ils ont un haut niveau de qualification et certes, un carnet d’adresses.

      Comme vous. Vous aussi vous avez un réseau, c’est la liste de vos contacts sur votre téléphone ou votre messagerie. Vous l’activez quand vous en avez besoin, comme tout le monde.

      Le problème n’est pas d’avoir un réseau, c’est de savoir quel usage on en fait et si c’est légal.

       Si ce n’est pas le cas, il s’agit « de prise illégale d’intérêt ».

      C’est ce que la justice reproche à Cahuzac. Il a travaillé au Ministère de la Santé sur les médicaments, puis a utilisé son carnet d’adresses pour devenir « Conseil » de labos pharmaceutiques. Il est soupçonné d’avoir conseillé les labos, à qui il fallait s’adresser au Ministère et comment s’y prendre. etc. Ca, c’est interdit.

      Vous confondez fonctionnaires et PDG d’entreprises.


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 juin 2013 19:48

      Bonsoir Pilou,


       Merci pour les infos.

       « Vous confondez fonctionnaires et PDG d’entreprises. »
       Je ne parlais pas de fonctionnaires de la fonction publique. Je n’ai pas confondu. Je n’ai pas été fonctionnaire. Je ne peux légitimement pas en parler. Mais continuons sur votre lancée.
       
       « Ils retrouvent plus facilement du travail parce qu’ils ont un haut niveau de qualification et certes, un carnet d’adresses. »

       Rien d’anormal. 

       « ... Le problème c’est de savoir quel usage d’un réseau et si c’est légal. »

      Où peut être illégalité dans un réseau à part quand il est mafieux ? 


       « C’est ce que la justice reproche à Cahuzac. Il a travaillé au Ministère de la Santé sur les médicaments, puis a utilisé son carnet d’adresses pour devenir « Conseil » de labos pharmaceutiques. »

      S’il y a collusion d’intérêts en parallèle sur deux fronts. Il y a problème.

       « ... conseillé les labos »

      En effet, là, commence la méprise, mais comment empêcher cela, une fois sorti ?

      Vous n’avez un contrat que pendant une durée précisée mais qui s’arrête dès la rupture de l’une des deux parties. 



    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 17 juin 2013 18:45

      PILOU@

      LE LARCIN FAIT LE LARRON
       cumulards de tous bords unissez vous et surtout a l ’ UMP....QUEQUES PS COMME CAHUZAC OU GUERINI PANTOUFLENT RENFLOUENT LES BANQUES ET AUSSI DES LARRONS COMME TAPIE( tous amis...pour brouter la toison du mouton populaire ...)

      MINISTRES SENATEURS GENERAUX DEPUTES TOUS CUMULARDS LOBBYISTES TRICHEURS ET GROS MENTEURS

      TOUS A CAYENNE CES VEREUX


  • Captain Marlo Pilou Camomille 12 juin 2013 20:19

    Daniel Roux,

    Pourquoi ne passez- vous pas les concours d’entrée dans la Haute fonction publique, si vous pensez que c’est si avantageux.... Il faudrait peut-être poser le flingue et ouvrir des bouquins...


    • Daniel Roux Daniel Roux 13 juin 2013 08:56

      Bonjour Pilou

      L’article dénonce la collusion entre les hauts fonctionnaires chargés du contrôle d’institutions financières et ces institutions dont ils savent qu’ils deviendront les salariés grassement rétribués.

      Je prétends que cette collusion, favorisée et encouragée par les hommes politiques au pouvoir et issus des mêmes écoles, est la cause de la crise financière qui a ruiné notre nation. Il pouvait l’empêcher, ils ne l’ont pas fait.

      Il n’est nullement question de mettre en cause les fonctionnaires qui font leur travail correctement au service de leur pays.

      Votre mépris n’est pas un argument.


    • Captain Marlo Pilou Camomille 13 juin 2013 18:48

      Les hauts fonctionnaires chargés des Institutions financières ?

      Mais DSK et Lagarde ne sont pas fonctionnaires de la Fonction publique française.

      Lagarde travaillait dans un cabinet d’avocats d’affaires privé aux USA.
      DSK était prof d’économie en Fac, j’ignore s’il l’est toujours, en tous cas, ce sont des FONCTIONNAIRES D ’ORGANISATIONS INTERNATIONALES, pas françaises.
      Ils sont payés par ces organismes internationaux, pas par la France.

      Ils ne sont pas au FMI ou à la Banque Mondiale en tant que français, ils ne représentent pas la France. Quand je dis que vous confondez tout...

      Il existe aussi une autre catégorie de fonctionnaires, ceux qui travaillent à Bruxelles ou a Strasbourg. Ce ne sont pas les mêmes concours d’entrée que ceux de la Fonction publique française. Ils sont recrutés et payés par l’ UE, pas par la France.

      Pourquoi vous ne vous informez pas avant d’écrire n’importe quoi ?


    • Daniel Roux Daniel Roux 13 juin 2013 19:31

      Les grandes banques font partie des institutions financières.

      Puisque vous évoquer les organisations internationales comme le FMI, demandez vous ce qu’elles ont fait pour éviter la crise financière de 2008.

      Avez-vous lu l’article ou c’est le simple mot de « fonctionnaire » associé à « collusion » qui vous fait réagir comme si vous étiez piqué au vif ?

      Ne soyez pas naïf. Vérifiez les CV de Pérol, Jouyet, Richard et de tous les PDG des grands établissements et entreprises qui défraient la chronique des scandales financiers de ces dernières années.


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 12 juin 2013 22:50

    Excellent article, excellente analyse ..


    Mais, le constat étant fait, la suite ? que faire ? Proprol ne serait-il pas complice du boxon ?

    Ce système ne marche qu’avec du pain et des jeux et l’assentiment des esclaves.. certes, le prix à payer est de plus en plus élevé, faut en mettre du pognon, de plus en plus, faut en mettre des images dans la balance, de plus en plus, pour continuer à faire bander Mimile devant son spectron, et le faire lever le matin pour aller bosser .. Et le bâillonner .. le neutraliser, le stériliser ..

    .. et s’esbigner sans fin de le garder comme allié. Y’en faut des mensonges et des sortilèges !

    Quel est le devenir d’une telle orgie ?

    Si Proprole, la troisième catégorie dont vous parlez, avait une once d’esprit critique, il irait pas rejoindre Mélenchon, ou Marine, services soupapes pour le NOM, et surtout pas l’UMPS ..

    Proprole, le couillon de la farce, il devrait tout simplement déserter .. 

    Z’auraient l’air fin les capitalistes, le haut-clergé politique et médiatique, si Proprole décidait tout soudain de plus du tout jouer, de jeter par dessus bord son rôle de bidasse, de lampiste, de Zombi des armées capitalistes ..

    Il serait surpris l’univers si, Français, premiers, se mettaient hardiment à renverser les tables ..

    On a encore la fibre révolutionnaire bordel-Dieu ? ou on est plus qu’un troupeau de vaches à traire ?..

    Mais soyons confiants, drones ou pas, Prism ou pas, Adbusters vaincra.



    • Daniel Roux Daniel Roux 13 juin 2013 09:04

      Merci pour votre appréciation.

      Hollande fait partie de la caste.

      Se brouiller avec les énarques, avec ses compagnons de chambrées en interdisant le pantouflage lui serait aussi difficile que de nationaliser les entreprises stratégiques et les banques systémiques.


  • SuperGigaTony Upoz 13 juin 2013 03:48

    Pantouflage intellectuel des masses, « c’est chiant de parler politique, c’est chiant de réfléchir... »

    Pantouflages des masses, fatiguées ou abruties par la violence de cette réalité .

    Charentaises de paire avec l’oisiveté, peur de la mort , du temps qu’il nous reste, il faut profiter, les oeillères nous permettent de nous gaver, mettons de côté la vérité, imitons le monde dans son absurdité, avec un peu de chance, une belle vie nous auront passé .

    Pantouflage d’ une majorité, mais réel volonté de « pantoufler » les masses, de la part de certains enculés .


  • 6ber 6ber 13 juin 2013 07:31

    Bonjour Daniel,
    Énième article, juste au demeurant, sur les causes d’une crise convenue.
    Nous savons tous, peu ou prou, ce qu’il se passe dans ces sphères de pouvoir et quelles en sont les répercutions de plus en plus dures sur la vie quotidienne des populations.
    Mais encore une fois la question est ; Comment faire pour que ça change ?
    Tant que nous ne feront pas les poubelles pour manger, rien ne bougera.


    • Daniel Roux Daniel Roux 13 juin 2013 09:15

      Si les gens savaient ce qui se passe réellement dans les sphères du pouvoir au moment où cela se passe, je crois qu’ils ne pourraient pas le supporter.

      Le problème est que l’on n’apprend la vérité que des années plus tard sur quelques affaires parmis des centaines étouffées au nom de la raison d’état ou d’une réputation à sauver.

      Par exemple, lorsque le Conseil Constitutionnel à rejeter les comptes de campagne de Cheminade tout en acceptant ceux de Chirac qu’il aurait dû rejeter, les membres de cette vénérable institution, Dumas en tête, ont commis une forfaiture.

      En permettant à Chirac de tricher et de gouverner, ils minent la démocratie et font le lit du sarkozysme qui nous a conduit là où nous sommes avec en prime, 800 milliards d’euros de déficit budgétaire.


  • Cedric Citharel Cedric Citharel 13 juin 2013 11:02

    Le pantouflage permet aux politiciens de servir les intérêts du monde de l’industrie et des magnats de la finance et de se faire rémunérer pour ce travail.

    Tant que nous serons dans la Ve République, le seul moyen dont nous disposerons pour lutter contre cette pratique sera le témoignage des employés qui voient passer devant leurs yeux les preuves de la félonie de nos dirigeants.
    Fort heureusement, on les croise parfois.

    • Captain Marlo Pilou Camomille 13 juin 2013 19:12

      Cedric,

      « Le pantouflage » ce n’est pas de la politique. Cela consiste pour un haut fonctionnaire à quitter son poste dans la fonction publique pour aller travailler dans le privé. Il n’est donc plus fonctionnaire. Il fait autre chose.

      La politique, ça consiste à se faire élire par les électeurs.
      Et quand on l’est pas réélu, il faut avoir un moyen de subsistance.

      C’est ce que permet la fonction publique. Un fonctionnaire qui est élu, demande un congé, il garde son poste, et le retrouve après s’il n’est plus élu.

      C’est ce qui provoque la confusion permanente entre politiques et fonctionnaires.

      On trouve aussi beaucoup de professions libérales (je parle des députés), qui ont les moyens de se faire remplacer pendant leur mandat, comme des avocats ou des médecins qui travaillent en groupe.

      Les Maires, surtout dans les petites villes, ou les villages sont souvent des retraités. S’ils sont plus jeunes, on retrouve la même chose que pour les députés, majoritairement des fonctionnaires et des professions libérales.

      Les autres sont tout simplement financés par leur Parti politique, où on leur donne une fonction quelconque de responsable de ceci ou secrétaire de cela quand ils ne sont pas réélus. En attendant l’élection suivante.

       


  • wawa wawa 13 juin 2013 16:02

    excelent article !

    peut être pire que le pantouflage & autres compromission : le formatage intellectuel des élites.
    même modes de pensée, même reflexe, alors qu’il faudrait peut être « penser hors de la boîte »

    ajouter le tititaintement de la plebe, on est pas rendus


  • Captain Marlo Pilou Camomille 14 juin 2013 07:37

    Daniel Roux,

    Je comprends parfaitement votre recherche des responsables, tous les Français essayent de comprendre comment on s’est tous fait avoir.... , mais je crois que vous vous trompez de piste.

    Si vous voulez comprendre quelque chose à la trahison des élites, il faut lire un petit bouquin :
    « Les Evangélistes du marché » de Keith Dixon.

    C’est le complément pour l’ Europe du livre de Naomi Klein « La stratégie du choc ».

    Les économistes de l’école de Chicago ont commencé par fomenter des coups d’ état un peu partout, et en particulier en Amérique du sud, comme au Chili.

    Le résultat n’ a pas été pour eux ce qu’ils espéraient, ils se sont mis à dos toutes les populations qui avaient parfaitement identifié les USA derrière tout ça.

    Pour l’ Europe, ils s’y sont pris autrement et bien plus subtilement.

    Par une multitude de think thank, ils ont habilement approché tous les leaders d’opinion, journalistes, politiques, philosophes, écrivains, économistes, universitaires, chefs d’entreprises , directeurs de journaux et de médias etc

    Ils les ont invités à des conférences, dans de grands hôtels somptueux, pour leur expliquer que « la modernité, c’était la libre entreprise, le libre marché, la libre concurrence, que la prospérité coulerait à flot continu et profiterait à tout le monde etc. »

    Et qu’il fallait en finir « avec ces Lois qui régulent, les frontières, les Etats qui protègent et les services publics qui fonctionnent avec les impôts, leur bête noire. » etc.

    Quand on demande à Giscard pourquoi il a promulgué la loi de 1973 qui mettait fin aux emprunts à taux 0% à la Banque de France, il répond : « Parce que c’était moderne ! »

    L’avenir nous dira s’ils ont été persuadés ou financés ? En tous cas, ils sont tous devenus « modernes » et se sont ralliés « aux dérégulations de la modernité. » Cf le Parti Socialiste à partir de 1983...

    Un autre bouquin sur la question : « Circus politicus » de Deloire et Dubois, sur les dessous des cartes de la construction européenne, permet de voir comment cette « modernité » s’est mise en place, à l’abri des peuples, puisque l’ UE et l’euro devaient se faire « sans débat », donc sans informer les populations.

    L’UE et l’euro font partie des plus grosses manipulations de l’opinion du 20e siècle.

    Mais tout cela n’a rien à voir avec la fonction publique, qui elle même est laminée par les plans d’austérité, puisque les services publics, si on les écoute, doivent disparaître.

     En France l’Etat est la source d’une redistribution de la richesse à travers la gratuité de toute une séries de services publics et sociaux, chose impensable pour un libéral et dont l’idée même leur fait sortir des boutons partout...

    Mme Constance Borde est la représentante du Partit démocrate d’ OBAMA à Paris. Quand on lui demande où se situerait son Parti en France, elle répond :

    « A droite de l’ UMP. Le social en France fait partie de la base de tous les Partis politiques, la santé, l’éducation et les impôts. Aux USA, la santé publique est considérée comme un programme d’extrême gauche... »
     
    Si le Parti Démocrate est à droite de l’ UMP, je vous dis pas où se situe le Parti Républicain , qui rassemble une majorité de ces charognards de libéraux...
    Bonne lecture !


    • marco1960 14 juin 2013 10:28

      Et pour finir, car je me dois d’être honnête, la plupart des intervenants de la fonction publique qui sont des ’’exécutants’’ font effectivement leur boulot (j’ai collaboré avec bon nombre), et n’ont effectivement pas de pouvoir si ce n’est celui qui leur permet de profiter d’une petite bouffe sympa de temps en temps, pas de quoi arracher 3 pattes à un canard !!!............




  • marco1960 14 juin 2013 09:12
    Bonjour PILOU,
    Assez d’accord avec tout cela, cependant.....
    ’’L’avenir nous dira s’ils ont été persuadés ou financés’’ ? Auriez vous encore un doute aujourd’hui ?
    Moi je n’en ai pas.Déjà ce serait imaginer que ces gens puissent être idiots ou naïfs, or nous le savons, pour évoluer dans ces sphères, il faut être tout sauf naïf et idiot.
    Ce processus commence au niveau des mairies ;... accepter des cadeaux d’entreprises en échange de marchés !!! On le sait c’est courant ;
    Certaines mairies, dans certaines régions allaient même jusqu’à adopter un dispositif au grand jour ; La sicopar par ex (PC région nord de Paris qui, ouvertement demandait 7% sur tous les marchés), dont 2% sur un compte privé, qui ? 
    Pour moi je ne pense pas que ce soit l’homme qui ait pervertit le système, c’est l’inverse.
    9 personnes sur dix tomberaient dans cette perversion.
    Nous vivons dans un monde où l’argent a pris une telle place que finalement la plupart des individus exposés adhèrent et en redemandent.
    Et croyez moi Pilou dans ma carrière, ayant travaillé sur de gros marchés avec pratiquement tous les ministères de l’état, lisez bien ; JAMAIS pendant 22 ans je n’ai rencontré un personne qui n’ait pas mangé dans cette gamelle.
    Alors, me direz vous, c’est la même chose dans le privé ? Ce à quoi je vous répondrai OUI, cependant remarquez que ce dispositif dans le privé est financé par le client final qui a le choix d’acheter au prix affiché, en revanche dans le public, ce sont nos impôts (obligatoires) qui le financent.
    La démarche n’est pas tout à fait la même là , voyez vous !!!


  • marco1960 14 juin 2013 09:53

    D’ailleurs l’affaire CAHUZAC image tout à fait ce système !

    VOUS, NOUS, EUX, avons acheté du matériel médical dont la facture a été gonflée et dont la différence est allée alimenter le compte privé de ce monsieur. Or dernier a bien utilisé les leviers inhérents à son poste financé PAR LE CONTRIBUABLE, lequel relevait d’un ministère ? Donc d’une fonction PU-BLI-QUE non ?
    Pour ma part j’aurais tendance à accepter ce genre de chose dans les milieux privés dans la mesure où, encore une fois, c’est le client final qui ’’A LE CHOIX’’, en revanche dans les marché publics, je condamne fortement. 
    DE GAULLE payait son carburant, ses timbres... C’est donc bien un système qui a perverti l’individu, et c’est CE SYSTEME qu’il faut changer. Pas les hommes.
    Avouez de façon plus générale qu’il est plus facile de ’’jouer’’ avec l’argent des autres qu’avec le sien...
    Même si mon parcours m’a emmené sur des chemins sinueux, qui m’ont aveuglé, voire grisé, il n’est jamais trop tard pour se confesser et je revendique haut et fort ce gigantesque réseau de profit personnel qui s’est installé dans les couloirs de nos institutions publiques, à tous les niveaux, et plus on monte, plus énormes sont les profits.
    Et à l’heure où nous devrions retrouver une certaine ’’blancheur’’ ainsi qu’une grande lucidité pour axer les réflexions sur une recherche de solutions efficaces afin de conserver un espoir de ’’mieux vivre’’, je perçois plutôt cette devise qui consiste à se dire (dans un oubli total d’altruisme et donc de non respect républicain) " après moi la tempête, j’y suis alors j’en profite, je prends pendant que je peux, et tant pis pour demain, tant pis pour les autres’’
    Malheureusement je pense qu’on en est là !

  • marco1960 14 juin 2013 10:10

    Je suis même à me demander parfois si nos dirigeants n’auraient pas l’information quant à la date d’un nouveau crash financier, car la planche à billet du narcissique Dragui ne pourra durer éternellement, les valeurs reprendront un jour leur vrai niveau ( et ça fera mal, très mal), comme aux US, où 4 mrds de dollars sont fabriqués chaque jour par Bernanke !!!

    Je sais aussi que bons nombre de fortunés, qui ont accès de par leur réseau a de multiples informations, ont transformé une grande partie de leur Euros en matière OR !!! Seule valeur pouvant traverser l’histoire sans subir ’’TROP’’ de dommages. 
    Un banquier un jour m’a confirmé que, la réserve bancaire garantie par l’état à hauteur de 100.000,00 euros était une vaste supercherie !!! 
    Franchement, beaucoup de signes aujourd’hui sont troublants et je ne serait pas étonné que le sujet dont on parle n’ait pas finalement un lien direct dans la notion de sécurisation du patrimoine et d’ anticipation calculée.

    • Daniel Roux Daniel Roux 14 juin 2013 11:57

      Il y a des craintes d’éclatement des bulles immobilières de la Chine et de l’Australie.

      Comme au Japon ou aux US, la raison est toujours la même, des crédits trop facilement accordés avec l’illusion que cela entraîne la croissance.

      Les conséquences immédiates seront les mêmes, ventes massives d’actif, assêchement des liquidités et mise sous pression de la planche à billets de monopoly par la banque centrale pour relancer l’économie mais surtout pour que les marchés actions montent et que les taux d’emprunt d’état baissent à presque rien.


    • marco1960 14 juin 2013 12:56

      @ DANIEL,

      évidemment vous avez raison et c’est un schéma très pervers,

      Vous évoquiez les bulles,
      Une enorme est en passe de nous tomber dessus, aux US c’est au bord, il s’agit de la bulle sur les prêts étudiants qui sont par définition devenus ’’toxiques’’ puisqu’il n’ y pas de travail...
      Et nous suivrons juste derrière...

  • Captain Marlo Pilou Camomille 14 juin 2013 10:44

    marco 1960,
    Au niveau des élus, il y a toutes les enquêtes de Montaldo qui mettent au jour un tas d’officines qui servaient, ( ou servent encore ?) d’intermédiaires obligées pour décrocher des marchés. Pas de pot de vin, pas de contrat. Comme ce sont au final les contribuables qui payent la facture, c’est du racket organisé.

    On ne sait pas toujours où va l’argent ? Si c’est dans les caisses des Partis pour les campagnes électorales, (alors qu’ils sont financés par l’ Etat), ou dans de l’enrichissement personnel... , ou les deux....

    Au niveau des idéologies, je ne sais pas. C’est un peu plus compliqué, les idéologies sont en lien avec des systèmes de valeurs, assez stables dans le temps ;
    C’est ce qu’explique Emmanuel Terray .

    Il est anthropologue, de Gauche, il a cherché les différences de valeurs entre la Droite et la Gauche depuis la Révolution. Il a fait un travail intéressant à ce sujet. Comme il y a plusieurs Gauches, il y a plusieurs Droites, avec des points communs.

    Il dit qu’être de Droite, c’est avoir peur, de ce qui est nouveau, peur des étrangers ; c’est l’ordre établi, la stabilité, l’enracinement, l’individualisme, la compétition, les inégalités.

    Les valeurs de la droite libérale type Sarkozy ou Attali , sont la mobilité, le nomadisme, le goût du risque et la compétition, la promotion de l’élite contre les masses. C’est sur ce type de valeur que les économistes de l’ Ecole de Chicago se sont appuyés pour développer leurs idées, jusqu’à la démesure.

    Pour la Gauche, les valeurs sont l’innovation, l’invention, la prise de risque, le rejet de l’ordre établi, l’avenir sur le présent, et l’utopie, sans laquelle il n’y a pas de pensée de Gauche.

    Vu ainsi, vouloir revenir à la situation des 30 glorieuses, avant le libéralisme débridé, avant les Traités européens, devrait plutôt être considéré comme progressiste.

    Mais évidemment, le programme du CNR était basé sur l’intervention de l’ Etat, mais n’était pas collectiviste, c’est bien clair. Il s’oppose toutefois frontalement au libéralisme, qui refuse toute intervention de l’ Etat.


  • marco1960 14 juin 2013 12:08
    @PILOU
    oui il est vrai que dans bon nombre de cas la procédure étant à ce point opaque qu’il est difficile de savoir qui profite de quoi, quand et comment.
    Toujours est-il que, pragmatiquement l’on a tendance à raisonner de par un vécu n’est ce pas ? rien de plus légitime, quand cela relève du factuel. Or quand vous financez les travaux du château en corrèze d’un élu parisien à coup de plusieurs centaines de milliers d’Euros, le doute n’est plus vraiment permis ! Et le milieu des affaires tend à prouver, de part les échanges entre concurrents, que le schéma EST bel et bien domestiqué !!! Par conséquent n’implique pas qu’un individu mais un « milieu »
    L’argent est le sang du diable et a pervertit l’humain en ceci qu’il est devenu une véritable fin avant de rester un moyen.
    J’ai lu Montaldo avec une préférence pour « Miterrand et les 40 voleurs »... délicieuse présidence...qui néanmoins fait ressortir le coté intelligent et rusé de ce personnage qu’était F. Miterrand et ses amis du style Pela...Tout un programme...
    Finalement est-ce l’argent qui peut être au service de l’intelligence ou l’inverse ?...
    Toujours est-il que mon histoire m’a fait changer de bord sur un plan philosophique de la vie. Elle est déjà bien entamée mais depuis qqes année je pense à « réussir ma vie » plutôt que de « réussir dans la vie » et croyez moi je vis beaucoup mieux et je regarde de loin tout ces feuilletons qui alimentent les médias, avec énormément de recul, ne prenant jamais pour argent comptant ce que les médias (conventionnels)veulent bien nous raconter pour remplir leur Une ou composer leur JT.
    En aparté, j’adhère assez bien aux idées d’E ; Terray, j’y ressens du BON SENS
    Bonne journée


    • Captain Marlo Pilou Camomille 14 juin 2013 18:12

      Marco 1960,
      Il me semble surtout que la politique ne devrait pas être un métier à vie... 1 ou 2 mandats et basta ! Laissez la place à d’autres !

      Je ne suis pas certain que la corruption et le clientélisme soit une spécialité française, hélas, les caisses noires et les enveloppes en liquide laissent peu de traces... Mais ce n’est pas une consolation, il s’agit de nos impôts.

      Je ne suis pas certain non plus que la 3e ou 4e République étaient beaucoup plus vertueuses, il y a eu des scandales financiers retentissants...

      De Gaulle payait ses notes de téléphone et ses frais personnels, mais c’est une exception.
      Il disait :
      « Je n’aime pas les communistes parce qu’ils sont communistes.
      Je n’aime pas les socialistes, parce qu’ils ne sont pas socialistes. »
      Et je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent..."


  • marco1960 14 juin 2013 12:19

    D’ailleurs si un soir vous n’avez rien à lire, je vous conseil ce petit essai, ( 1h maxi) de Louis EVEN, on le trouve sur internet, il suffit de transposer son histoire, plus que réaliste puisque conçue sur dans la pure logique intellectuelle et économique, et qui fait rapidement comprendre que ce système qui régit notre société à malheureusement et inéluctablement une FIN. Comme la chaîne de Ponzy en a une !!!

    Bye


  • marco1960 14 juin 2013 12:23

    Et cela s’appelle ’’L’ILE DES NAUFRAGES’’ j’oubliais le principal...


  • marco1960 14 juin 2013 14:03

    Et encore, dans cette réflexion nous reagissons par rapport a des principes conventionnels, que le commun des motels connaît, maîtrise,

    Cependant à en croire un type de haute fonction publique avec lequel j’ai traité qqes affaire me confiait que certaines procédures semblaient trouver leur fondement dans la plus totale incompréhension des observateurs, et il m’a raconté cette histoire bien troublante (dans l’énoncé je précise)
    Pierre, Paul, et Jacques vont boire une verre ensemble. La note est de 25 Euros, le choix du partage implique, n’ayant chacun aucune monnaie, que tous les trois donnent 10 Euros.
    La serveuse leur redonne alors 5 euros, qu’ils ne peuvent évidemment partager ! Ils décident donc de prendre 1 Euros chacun et laisser 2 Euros à la serveuse.
    Ils ont donc bien donné CHACUN 10-1 (qu’ils ont récupéré sur la monnaie). D’où 9 x 3 = 27 + les 2 Euros laissés à la serveuse qui donnent au total 29 Euros !!!. Où est passé cet Euro manquant ?
    Certains truchements comme celui-ci seraient courants ?!!?!!?


    • Daniel Roux Daniel Roux 14 juin 2013 17:47

      Il n’y a pas de mystère car pas d’euro manquant.

      Ils ont payé chacun 9 euros soit 27 euros + 2 euros à la serveuse. Le reste n’est que jeu d’écriture.

      Merci à tous de votre intérêt et de vos commentaires.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 16 juin 2013 18:09
      « Ils ont donc bien donné CHACUN 10-1 (qu’ils ont récupéré sur la monnaie). D’où 9 x 3 = 27 + les 2 Euros laissés à la serveuse qui donnent au total 29 Euros !!!. Où est passé cet Euro manquant ?
      Certains truchements comme celui-ci seraient courants ?!!?!!? »

      L’énoncé du problème est faux à partir de « + les 2 Euros laissés à la serveuse... »

      Ces 2 euros doivent évidemment être soustraits et non additionnés au 29 euros.

      Ils ont donné chacun 9 euros, donc 9 x 3 = 27 euros.
      27 - 2 euros que garde la serveuse = 25 euros qui partent dans la caisse du café puisque c’est le prix des consommations. Le compte est bon.

      Mais c’est vrai que c’est amusant comme tour d’illusionnisme. 





  • Filou49 14 juin 2013 21:21

    Article qui reflète la réalité, hélas !, bien connue. Autrement dit ce n’est pas un scoop ! Il suffit de regarder le film « Les nouveaux chiens de garde » pour tout comprendre.


Réagir