lundi 6 octobre 2008 - par wesson

Le plan Paulson ne manquera pas sa cible ?

Le plan Paulson, établi dans l’urgence comportait trois pages. Refusé dans cette version initiale car politiquement suicidaire, le gouvernement américain a laissé rajouter un impressionnant catalogue à la Prévert de mesures électoralistes afin de décider un à un les sénateurs et les députés récalcitrant.

Initialement de trois pages, le plan Paulson fait 102 pages après son passage au Sénat. Après son dernier passage au Congrès, ce monstre pèse maintenant 451 pages.

	 Le plan initial

Ce plan prévoyait de racheter les actifs « toxiques » des banques. De l’avis général, ces actifs valent une somme à peine supérieure à zéro. Il est prévu que le prix d’achat consenti par l’Etat soit décidé seulement par le trésor Américain, sans contrôle possible ni a priori ni a posteriori. L’Etat se dote donc de la possibilité de racheter à des prix indécents des placements dont il sait pertinemment qu’ils n’ont aucune valeur. Pire, il peut le faire sans risque de se faire accuser d’avoir dilapidé l’argent du contribuable.

En langage courant, ça s’appelle un hold-up, pour un député qui doit se faire réélire dans quelques jours, c’est politiquement suicidaire. C’est donc fort logiquement que cette première mouture du plan Paulson a été rejetée par le congrès.

La négociation du plan Paulson II

Suite à la débâcle du vote des députés, la consigne pour faire passer ce plan a été très simple : on dit oui à tout. S’est ensuivie une ruée des lobbies dans les deux chambres, tous venus réclamer une portion du fromage. C’est ainsi qu’une pluie de nouvelles niches et réductions fiscales se sont abattues sur ce pauvre plan, venant grever d’autant la somme globale.

Au menu des réductions fiscales (1 G$ = 1 milliard de dollar) :

  • une augmentation prévue des 	taxes foncières minimales qui allait toucher 24 millions de 	foyers modestes est supprimée ;

    	

  • des crédits renouvelés 	pour la recherche industrielle. Microsoft et Harley-Davidson 	attendait tout particulièrement cette mesure ;

    	

  • 17 G$ de crédits 	supplémentaires sont alloués à la recherche sur 	les énergies solaires et éoliennes ;

    	

  • 1,9 G$ d’exonération 	fiscale pour les industries productrices d’énergie solaire ;

    	

  • 5,8 G$ pour les industries 	productrices d’énergie renouvelables et alternatives ;

    	

  • 0,9 G$ pour moderniser les usines 	d’extraction des schistes bitumineux du Canada ;

    	

  • 42 G$ d’exonération de 	taxes diverses sur la facture énergétique pour les 	entreprises et les particuliers sur deux ans ;

    	

  • 9 G$ de budget recherche sur 	l’énergie en général.

 Et il y en a 451 pages comme ça. Tout ce qui possède un lobby au Sénat ou à la chambre des députés a obtenu sa réduction fiscale : les producteurs d’Hollywood, les propriétaires de piste de stock-car, 8 G$ pour aider les victimes des catastrophes naturelles. Il y a même une réduction fiscale loufoque qui fait rire (jaune) toute l’Amérique. La suppression de la taxe de 39 cents sur les flèches en bois pour les enfants a été incluse dans le plan Paulson. Sauvons le monde, sans oublier les flèches de bois.

Et pourtant, le gouvernement américain a su rester ferme sur certains points : dans cette nouvelle mouture du plan, il n’y a aucune mesure allant vers un contrôle accru de la finance et des banques. Les paradis fiscaux sont toujours aussi libres d’organiser l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent, les profits actionnariaux ne sont toujours pas écrêtés, la création de monnaie par la dette reste l’exclusivité des banques. Mieux, ce plan la soutient et la subventionne.

Est-ce que ça va marcher ?

Au total, ce n’est pas moins de 149 G$ de réductions fiscales qui sont ponctionnées de la somme globale, ne laissant plus donc « que » 550 G$ pour sauver le marché boursier, qui n’est plus très loin de penser que cela ne suffira pas. Ce plan a été préparé en urgence et dans un état de quasi panique. Rien de ce qui se passe n’avait été prévu par l’administration Bush. Paulson lui-même, qui déclarait fin mai 2008 que la crise était pratiquement finie, n’a rien su voir venir.

Il fallait parer au plus pressé, c’est-à-dire éviter dans les prochains jours un collapsus total du système financier mondial. Mais les effets du plan-médicament sont totalement inconnus, autant sur le court terme que sur le long terme. Le capitalisme mondialisé est-il sauvé ? A ce jour personne ne peut le dire ni l’exclure. Cependant une chose est sûre : avec le plan Paulson, les scouts pourront tirer deux fois plus de flèches en bois, et ne pas manquer leur cible, eux.

Références :



67 réactions


  • ZEN ZEN 6 octobre 2008 10:58

    @ Wesson,bonjour

    Juste "parer au plus pressé", oui, mais dans la précipitation et le manque total de clarté..
    Je partage assez l’opinion de Stiglitz là-dessus :

    Un prix Nobel d’économie doute du plan Paulson :"Le plan de sauvetage du système financier accepté par le Sénat américain ne séduit pas le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz. L’Américain, qui a reçu la récompense en 2001 pour ses travaux sur l’asymétrie d’information sur les marchés, a indiqué ce jeudi à Vienne que le rachat de 700 milliards de dollars d’actifs pourris reviendrait à « procéder à une transfusion sanguine massive à une personne souffrant d’une grave hémorragie interne ».Joseph Stiglitz ne critique pas le plan lui-même, mais le périmètre d’intervention.
    Pour lui, ce plan « tente d’arrêter la dégringolade mais cela ne créera pas de nouvel équilibre financier ». Il prévoit d’ores et déjà un ralentissement brutal de la croissance américaine, actuellement issue pour les trois quarts de la consommation : « il va y avoir une contraction du crédit avec d’énormes problèmes à la clé. Avec la réduction du PIB nous allons assister à la contraction de la consommation. »
    L’économiste américain demande que des mesures soient prises pour permettre aux gens de rester dans leurs maisons, et également pour que les banques soient davantage contrôlées. « Si un pays en développement avait agi comme M. Paulson, les institutions internationales, et en premier la Banque mondiale, lui auraient dit que c’est la porte ouverte à la corruption », a-t-il indiqué au sujet du refus du secrétaire américain au Trésor de renforcer la surveillance des banques..."


    • bozz bozz 6 octobre 2008 11:49

      le prix Nobel d’économie n’existe toujours pas... faudrait que les journalistes arrêtent de diffuser des âneries et donnent les vrais termes !


    • finael finael 6 octobre 2008 13:01

      @ bozz

      Exact le prix "Nobel" d’économie n’est pas délivré par l’Académie Nobel mais ... par la Banque de Suède !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 octobre 2008 17:14

       Ce plan ne ratera pas sa cible ; il l’a atteinte. So but était d’arracher USD$ 700 milliards aux citoyens des USA au profit des prédateurs financiers. C’est fait. Le reste de la stratégie ? " Take the cash and run... "

      Je souligne qu’on vient, vendredi, de rapatrier un bataillon d’Irak vers les USA pour se prémunir contre la possibilité de désordres sociaux... Une première depuis... Une première.

      Ceux sur ce site et ailleurs qui m’ont traité d’oiseau de malheur devraient commencer a réfléchir

      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/09/22/une-crise-de-confiance/

      Pierre JC Allard




    • finael finael 6 octobre 2008 18:06

      @ Pierre J.C Allard.

       De nombreux gardes nationaux se sont retrouvés en Irak (il manquait 44% des effectifs en Louisiane au moment du cyclone Katrina) - Alors qu’ils ne sont pas censés intervenir à l’étranger.

       Ils doivent être contents de pouvoir se retrouver au pays !


    • finael finael 6 octobre 2008 18:11

      Cela me rappelle une (très) vieille caricature du "Canard Enchainé" en 1940 (je n’étais pas né mais j’ai lu pas mal d’archives)

      Tandis que la radio annonçait "la brèche est colmatée" on voyait un monsieur à l’air terrorisé disant à sa femme : "Germaine ! dépèche toi de finir les valises !"


  • finael finael 6 octobre 2008 11:27

    - Au vu des réactions des marchés boursiers (-5,41% pour le CAC 40 en deux heures de temps), même les bourses ne croient pas que ce plan sauvera quoi que ce soit. Les responsables financiers savent bien que ce sont des sommes encore plus considérables qu’il faudrait et que c’est la totalité du système qui est en train de s’effondrer !


    - En ce qui concerne plus particulièrement ces "concessions faites aux lobbies", c’est un problème qui, s’il est particulièrement marqué aux USA, concerne toutes les démocraties représentatives actuelles : 


    - - - Chaque député veut des avantages pour sa paroisse (son état, ...), afin d’être réélu !


    - - - Le rôle des ’groupes de pression’ (en français dans le texte) est considérable, les plus riches ayant bien évidemment plus de pouvoir que les autres. Et ce sont ces mêmes groupes qui fournissent aux députés, qui n’ont pas le temps (ou la volonté) de s’informer réellement, force "informations".


    - Où est l’intérêt général là dedans ?

    Modifier celà c’est repenser tout le système des élections et des conditions de vote :


    - dé-"localiser" l’élection des députés (comme c’était le cas en France sous la IIème République)


    - Créer des commissions parlementaires chargées d’examiner sous tous les angles les propositions de loi et créer un délit analogue au délit de corruption visant les groupes de pression et les parlementaires en défendant les intérêts particuliers.


    • bozz bozz 6 octobre 2008 11:48

      et pourquoi pas voter pour des gens intègres tout simplement ? oups pardon.

      Il faudrait créer une brigade de super flics traquant tout groupe de pression déformant ou tronquant la réalité des informations délivrées "généreusement" aux députés. Et éviter que certains "collabroateurs" soient en réalité payés par des grands groupes... mais bon autant pisser dans un violon.


    • LE CHAT LE CHAT 6 octobre 2008 11:53

      - 5.85% maintenant , et le baril chute avec , mais comme bizarement le $ remonte par rapport à l’euro , on vera pas la différence à la pompe !

      ce plan Paulson est juste une tentative désespérée de sauver le titanic , mais le bateau prend l’eau de toutes parts , les cloisons sont en train de pêter ! ceux qui tiennent la barre voient les icebergs trop tard !


  • Forest Ent Forest Ent 6 octobre 2008 12:07

    Des expériences précédentes comme Vivendi et Crédit Lyonnais montrent que le contribuable paye deux fois dans ce genre de truc. L’ambiance de faillite est propice aux tripatouillages complémentaires. Les syndics de faillite en profitent pour continuer le pillage et aggraver la situation. Cet article le montre utilement.


    • geko 6 octobre 2008 12:17

      Les rats quittent le navire !!


    • karg se 6 octobre 2008 19:26

      Sauf qu’en Corée du Sud, la revente des actifs banquaires c’est faites avec de juteux bénéfices...
      Il y a sans doute d’autre cas. Il "suffit" d’attendre assez longtemps pour revendre les actions des banques nationalisées quand leur valeur est redevenu normale.


  • NOUGATINE 6 octobre 2008 12:07

    Le rabbin Goldman entre dans une banque à New York et demande à rencontrer un agent de prêt.

    Il explique qu’il doit se rendre en Israël deux semaines pour affaires et a besoin d’emprunter 5000 dollars.

    L’agent dit que la banque aurait besoin d’une garantie pour le prêt, alors le rabbin lui tend les clefs d’une Jaguar neuve.

    La voiture est garée devant la banque, le rabbin a les papiers, les titres et tout est en règle.

    La banque accepte de prendre la voiture en gage pour le prêt. Le directeur de la banque et ses agents se payent une bonne rigolade au sujet du rabbin qui leur a laissé une Jaguar de 80.000 dollars en gage pour 5000 dollars de prêt.

    Un employé de la banque se charge alors d’aller garer la voiture dans le garage souterrain de la banque.

    Deux semaines plus tard, le rabbin revient, rend les 5000 dollars et les intérêts , qui se montent à 17 dollars et 41 cents.

    L’agent de prêt dit : “Monsieur le rabbin, nous sommes très heureux d’avoir fait affaire avec vous, et cette transaction s’est fort bien passée, mais nous sommes un peu perplexes. Pendant votre absence, nous avons procédé à des vérifications à votre sujet et nous avons découvert que vous étiez multimillionnaire. Ce qui nous intrigue, c’est pourquoi vous vous êtes dérangé pour emprunter 5000 dollars ?”

    Le rabbin répond : “A quel autre endroit à New York puis-je garer ma voiture deux semaines pour 17 dollars et 41 cents et m’attendre à la retrouver là à mon retour ?”


  • geko 6 octobre 2008 12:16

    Wesson a sorti le smith !

    Le plan Paulson ne servira qu’à quelques requins à dévorer ceux agonisant ! Il n’a jamais été question de changer les règles de fonctionnement !

    En Europe chaque pays répond au coup par coup des banques qui tombent et la tentaton de la "garantie d’Etat" menace la stabilité européenne.

    " il faut demander des comptes aux responsables et nous doter des règles et dispositifs qui empêcheront ces crises à l’avenir." Mme Merkel

    Ca demande précision  !


  • Cug Cug 6 octobre 2008 13:30

     A noter que les économistes, tel L.Larouche, qui ont prévu la crise actuelle pensent que le plan Paulson ne fera qu’accroitre la crise !


  • armand armand 6 octobre 2008 13:44

    Les Amércains, qui ne sont pas tous idiot - tout comme le reste du monde - ont noté que le plan est passé uniquement parce qu’on l’a assorti d’avantages en tout genre pour les électeurs de tel ou tel Représentant qui avait voté ’non’. C’est du mega-’pork-barreling’, ajoutant à la facture environ 130 milliards de dollars de cadeaux fiscaux...


  • W.Best fonzibrain 6 octobre 2008 13:53

    sur mon iphone grace au terminal blomberg ,je suis les cours de bourse et j’ai l’impression que c’est pas possible

    toutes les bourse européennes ont perdu entre 25 et-56.9%%( la bourse d’irlande)
     be 500 :-36%
    stoxx : -33.8%
    ftse :28.5%
    cac 40 :-34.3%
    dax :-31.4%

    ibex :-26.7%
     mib(italie) -40%
    aex(holland) : -41%
     omx ’stockolm) :-41.8%

    swiss :-27.7%
    irish : -56.9%

    danois :-35.6%

    russie :-57.2%


    le système s’effondre totalement

    nous sommes qu’au début de la crise

    ne pas oublier la théorie de naomie klein,la stratégie du choc,la au niveau choc les gens vont etre servi


    • Eloi Eloi 6 octobre 2008 20:25

      D’ailleurs, comment est-il possible que l’€uro chute encore face au dollar ???

      Quelqu’un a-t-il une explication ?


    • wesson wesson 6 octobre 2008 21:06

      @Eloi

      Bonsoir,

      "D’ailleurs, comment est-il possible que l’€uro chute encore face au dollar ? ? ? Quelqu’un a-t-il une explication ?"

      Essayons cela : Les acteurs en Dollar (les américains quoi) ont un terrible besoin de cash pour être encore là le lendemain. Dans cette configuration ils vendent leurs actifs à l’étranger (en europe ou en asie quoi) contre du dollar, ce qui le fait monter par rapport à l’euro. C’est d’ailleurs quelque chose qui ne dérange pas trop, car c’est un moyen de refourguer du dollar à bon prix.

      La baisse des bourses elle s’explique par la quantité énorme d’actifs se retrouvant sur le marché, qui ont du mal à trouver preneur.

      par contre, la mécanique s’arrête quand il n’y a plus d’actifs étranger à vendre - ce qui ne devrait pas trop tarder vu le rythme que ça prends.

      A partir de là, il se pourrait bien que le dollar re dégringole.


    • NOUGATINE 6 octobre 2008 21:12

      Très bonne question, logiquement ce devrait-être l’inverse, non ?
      y’a quelqu’un qui sait ?


    • Eloi Eloi 6 octobre 2008 21:14

      @ l’auteur

      merci pour votre réponse ! smiley




  • LE CHAT LE CHAT 6 octobre 2008 13:54

    les banquiers ressemblent de plus en plus à ces ménages croulant sous les dettes à qui on demande de fournir les documents pour faire un plan de surrendettement et qui oublient la moitié des créanciers ;
    après étonnez vous que le marché ait si peu confiance en eux !

    déjà on évoque en allemagne 15 milliards de plus pour sauver hypo real estate et déjà des rumeurs sur des milliards de rallonge à trouver en plus pour Dexia et Fortis .............  smiley


  • Internaute Internaute 6 octobre 2008 14:12

    Avec quoi va-t-on se chauffer cet hiver ?

    Les gouvrenements sont complètement ridicules à garantir les dépôts des particuliers car ils n’y peuvent absolument rien.

    Si 10 particuliers perdent 10.000 euros chacun l’Etat pourra payer.
    Si 10.000.000 de particuliers perdent 10.000 euros chacuns où donc l’Etat prendra-t-il l’argent pour garantir les dépôts ? C’est une garantie bidon.



    • Gilles Gilles 6 octobre 2008 14:43

      La ganrantie sur les dépôts, même intenable (pour l’Irlande la garantie est du double du PIB), c’est juste pour rassurer les épargnants et éviter qu’ils fassent la queue devant les banques pour retirer leurs éconocrocs, ce qui par effet psychologique ruinerait encore plus al confiance dans le système

      Une mesure psychologique en quelque sorte, plus l’idée de siphoner l’épargne des pays voisins vers le sien



    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 octobre 2008 23:13

       @ Internaute : Vous semblez accroché à l’idée que l’argent vaut encore quelque chose. L’argent vaut la confiance et rien d’autre. On "imprimera" - simple image, bien sûr - l’argent qu’il faut pour honorer toutes les obligations de l’État. L’argent vaudra ce qu’il vaudra. Si on produit beaucoup, il vaudra beaucoup. Si l’on ne s’en sert que pour spéculer, il ne vaudra rien, comme maintenant.

      L’État doit mettre les institutions financières en tutelle MAINTENANT, Stopper pour 60 jours les transactions en bourse. Fournir des crédit d’urgence pour des fins productives identifiées. Penser a réintroduire le Franc et à en contrôler seul l’émission, si un accord entre les 4 n’intervient pas incessamment.

      Pierre JC Allard 

      http://nouvellesociete.org/H41.html
      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/09/29/la-crise-dans-le-miroir/


  • Jean Lasson 6 octobre 2008 15:46

    Sauf erreur de ma part, le plan Paulson comprend une mesure importante dont on ne parle pas beaucoup : le droit pour les banques de valoriser leurs actifs à leur valeur d’acquisition et non plus à leur valeur de marché (mark to market), comme c’était le cas jusqu’à présent. L’europe va probablement suivre et adopter la même facilité. Ceci devrait restaurer le bilan des banques, mais au niveau comptable seulement, car tout le monde saura que, désormais, le bilan des banques est complètement faussé. Cette mesure me semble catastrophique, car elle va encore aggraver la crise de confiance qui règne. Dans ces conditions, les banques continueront à refuser de se prêter des liquidités entre-elles.

    De toute façon, ce plan n’a d’autre objectif que de sauver et renforcer les 3 ou 4 banques qui sont qui sont au coeur du système mafieu américain : JPMorgan, Citigroup, Goldman Sachs et, peut-être, Bank of America. Lehman Brothers n’était pas dans la Famiglia...


    • wesson wesson 6 octobre 2008 18:28

      Bonsoir Monsieur Lasson,

      je crois que maintenant le problème est ailleurs. L’hypothèse de l’insuffisance du plan Paulson semble se vérifier. Je crois qu’il s’agit là d’un autre ordre de grandeur que cette fois plus personne ne peut endosser.

      Nous sommes à un cheveux de ce que je qualifierai "d’autre chose".

      je ne me réjouit franchement pas de la situation actuelle mais il y a au moins une chose qui me donne un certain espoir : Les états unis vont peut-être dans un futur proche devoir terminer les 2 guerres qu’ils mènent en Irak et en Afghanistan, faute de pouvoir les financer. Même soyons fou, je me prends à rêver que Israel fasse réellement la paix avec ses voisins et ses palestiniens, sur les bases des déclarations récentes de M. Olmert

      En ce qui concerne l’Europe, nous voyons bien à quel point nous avions calqué ce système, dont la douloureuse révision apparait chaque jour un peu plus inéluctable. Je doute toutefois que quoique ce soit de positif puisse venir de M. Junker - qui fut premier ministre du luxembourg et à ce titre un acteur majeur des circuits de la finance internationale.




    • Jean Lasson 6 octobre 2008 18:55

      @ Wesson,

      Nous sommes d’accord : il n’y a pas de pilote dans l’avion, juste des pilleurs. Le plan Paulson n’a pas pour but de sauver le système en restaurant la confiance.

      En ce qui concerne le Moyen-Orient, c’est l’incertitude : paix ou fuite en avant ? Un bombardement de l’Iran par Israël ne peut être exclu. Rien de mieux qu’une guerre pour masquer la piteuse déconfiture d’un système. Nous entrons dans l’ère de tous les dangers smiley

      J’espère que ce sera l’occasion de nous débarrasser de nos dirigeants incompétents et corrompus, pour restaurer la démocratie !


    • karg se 6 octobre 2008 19:28

      @Lasson : les banques augmentaient leur valeur de fond propre en gonflant le prix des biens immobiliers, dans un sens ou dans l’autre, la valeur réel d’un bien est difficile à estimer.


  • FYI FYI 6 octobre 2008 17:40
    				 				Ce que les médias nous cachent : premiers retraits massifs de liquidités des banques 				 				
    Afin de « ne pas céder » à la panique, les médias internationaux font l’impasse sur un aspect important de la réalité : certaines institutions bancaires européennes se trouvent d’ors et déjà confrontées à des mouvements de retraits massifs de liquidités par une clientèle peu convaincue par les discours rassurants de nos responsables financiers et politiques.

    Sur le site de RTLinfo.be, un citoyen belge lance « Je file chez Dexia vider mon compte et je m’achète de l’or ! Et si j’avais des immenses cuves je convertirais tout en mazout ! Le fric va dévaluer à la verticale, comme le DM en 1929 !!! »

    D’après le journal francophone belge L’Echo, au cours d’un conseil d’entreprise extraordinaire, les syndicats ont appris que les clients inquiets de la banque Franco-Belge Dexia avaient déjà retiré l’équivalent de 100 millions d’euros de leurs comptes dans la semaine précédent le 2 octobre. « Cela peut sembler beaucoup », disait alors un syndicaliste, estimant que pour Dexia cette perte serait sans conséquences.

    La banque Fortis, que la banque française BNP Paribas vient d’avaler ce week-end pour 16,8 milliards d’euros, se trouvait confrontée à une situation identique. D’après Le Monde du 4 octobre, l’opération de nationalisation, annoncée simultanément par les gouvernements de Bruxelles et de la Haye aurait été « rendue obligatoire par des mouvements de capitaux ‘énormes’ observés au cours des derniers jours par la Banque centrale néerlandaise » (…) « Les détenteurs de comptes chez Fortis auraient procédé à des retraits massifs susceptibles de mettre en péril l’opération conjointe de sauvetage de la banque élaborée, dimanche 28 septembre, par les trois Etats du Benelux ».

    Prié de dire si dans les problèmes de liquidité de Fortis figuraient des retraits d’argent par les déposants et des refus de prêts de la part de banques concurrentes, le ministre néerlandais des Finances Wouter Bos a répondu à Reuters : « c’est exact, l’un plus que l’autres », sans vouloir dire lequel des deux problèmes était le plus important.

    Le quotidien régional Le Progrès de Lyon rapporte aussi comment l’inquiétude se transforme en panique auprès des petits épargnants. Citant, sous couvert d’anonymat, un guichetier d’une caisse d’Epargne de Lyon qui raconte que « depuis l’annonce que le gouvernement allait puiser dans les livrets A, des gens viennent retirer des sommes importantes en liquide. J’ai même reçu un client qui a voulu changer son livret en lingots d’or ! »


  • Phil__ Phil__ 6 octobre 2008 18:42

    il y a deux semaines, Ben Bernanke et Hank Paulson se sont présentés devant le Congrès et ont averti que si ce dernier ne leur filait pas 700 milliards de dollars de l’argent des contribuables, et vite, l’économie mondiale tout entière pourrait s’effondrer. Ben Bernanke, ancien directeur du département d’économie à Princeton et désormais à la tête du plus grand cartel bancaire de la planète — la Fed — a dit aux politiciens :

    * "Si nous n’agissons pas, nous n’aurons peut-être plus d’économie lundi".

    * Bien entendu, cette alarme s’est révélée aussi idiote que toutes ses précédentes déclarations. Lundi est arrivé. L’économie fonctionnait encore. Et le Congrès s’est mis au travail.

    * Bernanke & Co. n’ont pas attendu l’inauguration et les poignées de mains. La Constitution américaine ne donne absolument pas l’autorité à la Fed de solliciter chaque contribuable à hauteur de 2 000 $ environ. Mais qui s’en soucie ? La Fed, de sa propre initiative, a commencé à distribuer le cash. Rien que mercredi dernier, 49 milliards de dollars sont allés aux banques. Ce même jour, la Fed a prêté 146 milliards de dollars aux banques d’investissement. Lorsque les gens sont rentrés chez eux pour le week-end, 410 milliards de dollars étaient passés de la Fed à des sociétés privées. L’argent a été prêté, selon un rapport de Bloomberg, à un taux d’intérêt de 2,25% environ. C’est quasiment la moitié du taux d’inflation... et précisément 1,4% de moins que le coût de l’argent du gouvernement, si l’on se base sur les rendements des T-Bonds à 10 ans.

    * Il y a deux semaines, Barney Frank a demandé à Bernanke combien d’argent il avait à sa disposition pour ce genre d’opération de sauvetage. 800 milliards de dollars, a répondu Bernanke. La semaine dernière, il prêtait environ 44 milliards de dollars par jour. A ce rythme, il ne reste plus que quelques jours avant que la Fed ne fasse elle-même faillite.

    * Voilà qui devrait être intéressant : le jour où la Fed aura besoin d’un sauvetage !


  • W.Best fonzibrain 6 octobre 2008 18:53

     je suis désolé mais l’optimisme n’est pas de mise,ce qui se passe est gravissime
    le pire est devant nous,lorsque le système va se bloquer totalement,les gens ne pourront plus tirer,les entreprises ne pourront plus se financer et payer les employés.

    lors de crise comme celle la,et il y a en une par siecle,c’est comme une vague scélérate,ce qui se passe ne doit pas se passer,et pourtant ca se passe.

    la derniére fois,il y a eu la guerre.
    le plus grave dans cette histoire est que tout cela a été fait expres,si le leap deux avant a vu venir la crise,ceux qui ont fait cette politique de taux ultra bas savaient très bien ce qui allait se passer,ils sont coupable ,coupable d’avoir aspiré toutes les richesses du monde et maintenant que les gens sont pauvre et vulnérable,un système encore plus faciste va étre instauré,la théorie du choc de klein va se vérifier


    • armand armand 6 octobre 2008 19:14

      Mon pauvre petit, si tu commençais à virer le sigle du hezbollah de ton logo, car ça commence franchement à m’enerver. Déjà le drapeau des talibans, je te l’aurais bien fait bouffer, assaisonné au poivre. Tu me fais penser au petit prince Harry se déguisant en nazi pour un bal costumé.

      Mais pour revenir au sujet de ce fil, que de catastrophisme !
      As-tu jamais lu dans un bistrot le panneau suivan,t : ’le crédit est mort, les mauvais payeurs l’ont tué’, ou bien ’un petit vieux m’a dit, et il avait raison, si t’achètes à crédit tu perds la maison...’

      Grosse trouvaille d’un journaliste U.S. - et si on virait nos cartes de crédit et on n’achetait que ce qu’on pouvait payer ? Quelle riche idée, n’est-ce pas ?

      Si on consommait ce qu’on produit au plus près, si on se chauffait avec ce qu’on a sous la main ? Si on laissait de côté bagnoles dispendieuses, bruyantes et sales, au lieu de s’endetter pour se payer le dernier modèle ?

      En tout cas, jusqu’à ce que la situation se soit stabilisée.

      Arrêtons de considérer que le superflu est nécessaire !

      Et ce matin, lors de la litanie des baisses d’actions récitée d’une voix grave sur France-Info on s’est gardé de dire qu’une seule valeur était en hausse - l’or. C’est-à-dire la seule vraie monnaie. Celle qui sonne sur les tables, celle qu’on peut tester avec ses dents. La seule qu’on accepte partout dans le monde et que ni l’Etat, ni les banques ne peuvent tripatouiller et créer à l’infini. C’est pourquoi ils le détestent, l’appelant ’relique barbare’. C’est pour cela que nos agences bancaires ressemblent à des agences immobilières - on ne sait pas très bien ce qu’on y vend ? Du vent peut-être ? Pas le moindre rotin, biffeton ou thune à l’horizon - c’est sale, c’est physique. Vive l’économie virtuelle !


    • karg se 6 octobre 2008 19:29

      Il a de le droit de soutenir un parti politique libanais.


    • millésime millésime 6 octobre 2008 21:08

      Et bien moi, un mec qui me dit que c’est la fin du monde, et qui en plus arbore le drapeau du Hezbollah, il a toute ma confiance, hips !


      Patron un verre pour No-brain, hips !


    • armand armand 6 octobre 2008 21:17

      Comme le parti nazi, je présume ?

      Surtout que nous savons que No-brain est libanais, chiite, etr personnellement concerné par les affaires du Liban. Et qu’il s’agit en ce moment d’un échange de vues sur la crise libanaise.


    • snoopy86 6 octobre 2008 21:58

      Il n’y a pas si longtemps , l’avatar de fonzizi ( enc... soient son nom et sa descendance ) etait un pict de Khaled Kelkak


    • Phil__ Phil__ 6 octobre 2008 22:15

      Avez-vous essayé d’acheter du métal physique ces derniers temps ? Bonne chance. Les Etats-Unis sont quasiment en rupture de stock, pour les pièces. L’Hôtel de la Monnaie canadien travaille à toute vitesse pour répondre à la demande de Maple Leafs. Et en Afrique du Sud, la Rand Refinery — qui fournit la pièce d’or la plus populaire de la planète, le Krugerrand — travaille à pleine capacité sept jours par semaine. Vous avez de l’or ?"

      * "Alors qu’est-ce qui se passe pour l’or physique ? Il y a une forte demande de métal réel. Selon le Financial Times, ’les investisseurs aurifères exigent des niveaux physiques ’sans précédent’ de barres et de pièces et les stockent dans leurs propres coffres alors que les craintes concernant le système financier mondial s’approfondissent’."

      * "Que savent ces investisseurs en or ? De toute évidence, le prix de l’or affiché est bas. C’est une autre manière de dire que l’or est sous-évalué par rapport à la véritable demande. En fait, le prix affiché nettoie le marché comme un aspirateur".

      * Le prix de l’or ne va pas rester bien longtemps à ce niveau. Selon Byron, il pourrait aller bien plus haut — et vous pourriez être en route pour les profits lorsque ce sera le cas...


  • Philippe D Philippe D 6 octobre 2008 20:06

    La seule bonne nouvelle dans tout ça c’est que Bush va bientôt devoir laisser sa place.

    Putain, quel bilan ces 8 années !
    Je n’aimerais vraiment pas être à sa place dans les prochains mois, quand les américains vont se retourner et mesurer l’ampleur des dégats, la facture que lui et sa brillante équipe vont leur laisser, à eux et au monde entier.
    La ruine financière de l’amérique et la faillite économique mondiale. (jusqu’ou ?)
    Le naufrage absolu de l’image des USA dans le monde.
    Le pataquès irakien...

    Obama, si c’est bien lui qui succède, hérite d’une situation vraiment inédite et inconfortable.
    Devenir président dans ces conditions n’est pas un cadeau. Si il sait s’entourer d’une équipe compétente, ce sera peut-être enfin l’opportunité de remettre un peu de raison et de nouvelles règles dans ce système ?
    Des raisons d’espérer ? Les américains sont-ils prêts à faire leur auto-critique ?


  • ZEN ZEN 6 octobre 2008 21:54

    Sur RUE89 ce soir :

    Au terme d’une nouvelle journée éprouvante/épouvante pour tous les boursiers et les banquiers de la planète, le CAC40 a subi hier la plus forte chute depuis sa création : -9.04%. Un vrai lundi noir, avec des seuils psychologiques qui craquent l’un après l’autre : les 10 000 points pour le Dow Jones, les 3800 points pour le CAC40... Ce nouveau krach a eu lieu dans des volumes d’échange très réduits, signe que la Bourse est aujourd’hui complètement tétanisée.

    Mr Greed, l’expert-trader de Rue89, décrit ainsi l’ambiance dans sa salle de marché :

    « Le pessimisme et la peur sont palpables partout autour de moi. L’univers bancaire est sinistré et tout le monde commence à prendre conscience de l’ampleur de la catastrophe. »

    En VF ou en VO, toutes les petites phrases qu’il entend pointent dans la même direction : « Ça sent le sapin », « on a bouffé notre pain blanc », « the lunatics have taken over the asylum » (les fous ont pris le contrôle de l’asile)... De très nombreux traders, dit-il, sont « comme des lapins pris dans les phares d’une voiture », affolés de prendre conscience que les réactions des autorités américaines et européennes n’ont pas réussi à restaurer la confiance.

    Le plan Paulson, destiné à sauver le système bancaire américain, a enfin été voté... mais il est déjà considéré comme complètement dépassé par l’ampleur de la crise. René Defossez stratégiste chez Natixis, commente :

    « Récupérer tous les actifs dits toxiques, c’est bien ce qu’il faut faire. Mais 700 milliards de dollars, c’est bien trop peu, il faudrait mettre beaucoup plus sur la table, les estimations du FMI parlent de 2000 milliards, en tous cas des milliers de milliards. »



    • OmegaDG OmegaDG 6 octobre 2008 22:50

      Le 29 septembre Nouriel Roubini dans son dernier paragraphe nous disais ceci : Prochaine étape : panique bancaire phénoménale. Après 7 jours, c’est déjà le début.

      Samedi le New York Times parlait des 700$ milliard comme d’un beau butin de Guerre. Ah bon !

      Nous en sommes à l’organisation civile depuis plus de 1 mois aux U.S. (boycott ou annulation des élections et autres...).
      Vous en êtes encore à constater l’évidence ?

      Nous avons déjà donné les priorités dans un autre fil.

      À certains journalistes citoyens ! cessez de jouez du violon en analysant l’après-coup pendant qu’on embarque dans les canots.
      Continuer de dénigrer ceux qui ont eu l’intelligence de voir le complot et ont essayé en toute honêteté d’en aviser les citoyens du monde. EUX sont de VRAIS journalistes d’enquête.

      Les coupables on les connais depuis belles lurettes, on s’en occupera après. L’heure est à la mobilisation.

      @wesson,
      encore une fois vous nous avez surpris ( ’’la messe est dite’’ vous disiez sur la Georgie). Votre commentaire sur le fil de votre article fait plaisir à lire.

      Créer c’est résister. Résister c’est créer.

       


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 octobre 2008 23:38

       Le plan Paulson, je le dis depuis qu’on en parle, ne peut avoir aucun effet sur la crise. C’est le caissier qui vide la caisse avant de prendre la fuite. Ce plan a aggravé la crise en faisant la preuve qu’on n ’avait pas l’intention de résoudre la crise.  Ceux qui ont un Q.I. aux USA sont tous occupé à se voler les uns les autres pour en avoir plus. JP Morgan a accaparé Lehman. Citibank et Wachovia sont en procès pour 60G. Ca ne ressemble à rien tant qu’a des ONG qui vendraient les médicaments .... C"est la faillite morale du capitalisme américain qui transparaît et incite a penser que, quel qu’en soit le côut, le monde sera mieux si ce système disparait

       Pierre JC Allard 

      http:// nouvellesociete.org/706.html

      http://nouvellesociete.wordpress.com/h-vers-la-metamorphose/


  • wesson wesson 6 octobre 2008 22:08

    Bonsoir,

    aux dernières nouvelles, la FED vient encore de rajouter aujourd’hui 150 milliards de $ au pot. 

    Ses réserves commencent à sérieusement s’épuiser. Au rythme ou ça va, il se pourrait bien que la FED elle même soit en faillite d’ici très peu de temps.

    oh que c’est pas bon tout ça !



  • OmegaDG OmegaDG 7 octobre 2008 04:12

    Je vous disais que j’arrivais de Chicago dans un commentaire précédent..

    Voici pour ceux qui entendent l’anglais un video intéressant.

    Wall St. Crisis Should Be for Neoliberalism What Fall of Berlin Wall Was for Communism
    Naomi Klein
    , at the University of Chicago.

    Les devoirs m’attendent, au revoir à tous.

    La démocratie c’est maintenant
    Créer c’est résister. Résister c’est créer.


  • sisyphe sisyphe 7 octobre 2008 08:59

    La conclusion semble s’imposer d’elle-même. La crise qui secoue la finance mondiale va sonner la fin du néolibéralisme. En témoigne la nationalisation par le gouvernement des Etats-Unis des deux géants du crédit immobilier américain (Fannie Mae et Freddie Mac) et de la seconde compagnie d’assurances mondiale (AIG). L’Etat fait son grand retour dans l’économie. Le tout-marché, c’est fini.


    Par Philippe Frémeaux, Alternatives économiques, octobre 2008

    La conclusion est trop simple. D’abord, parce que le néolibéralisme n’a pas été un retrait de l’Etat. L’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher au Royaume-Uni en 1979, puis de Ronald Reagan aux Etats-Unis en 1982 a ouvert une période d’intervention majeure de l’Etat. La dérégulation a été une rerégulation, c’est-à-dire un changement des règles du jeu, au profit des plus puissants et des plus riches. Le marché ne fonctionne jamais sans règles, sans institutions. Et ce sont ces règles, ces institutions que les néolibéraux ont profondément modifiées. On a mis des bâtons dans les roues des syndicats ; on a réduit le champ de la protection sociale obligatoire au profit de systèmes privés facultatifs ; on a levé les dernières barrières qui empêchaient la formation de bulles spéculatives, etc.

    George W. Bush s’inscrit dans cette tradition. Il restera dans l’histoire comme le Président américain qui a fait le plus de cadeaux aux plus riches. Certes, il nationalise des banques, il injecte des centaines de milliards de dollars dans l’économie. C’est qu’on peut être un libéral indifférent au sort des pauvres et avoir tiré les leçons de la crise de 1929. Les discours de Hayek et de Friedman sont utiles pour justifier la destruction des barrières qui protégeaient les plus faibles. Mais on en revient à Keynes quand il s’agit de sauver le système de l’effondrement.

    Les plus malins disent que le principe qui veut qu’on privatise les profits et qu’on socialise les pertes est vieux comme le capitalisme. Ils n’ont pas tort. A ceci près qu’en sauvant le système financier de l’effondrement, on sauve la mise aux banquiers certes, mais aussi à l’économie réelle. L’acceptation impuissante d’une récession de l’ampleur de celle connue en 1929 semble désormais inconcevable. Pourvu que cela dure.

    Mais au delà de cette intervention d’urgence pour éviter que la crise dérape, la fin du néolibéralisme est loin d’être acquise. Si demain l’économie se stabilise et que les actifs pourris reprennent de la valeur, le risque est fort d’un retour au business as usual. Et que les bonnes résolutions prises au plus fort de la tempête soient oubliées, comme l’ivrogne qui se promet de ne plus boire lorsque sa gueule de bois est à son paroxysme et qui renoue avec sa bouteille dès le soir venu. Le monde n’a pas seulement besoin d’une meilleure régulation technique. Il a besoin de renouer avec une vision de l’économie qui laisse moins de place à la cupidité, aux inégalités et au mépris des conséquences collectives des comportements individuels.


  • NOUGATINE 7 octobre 2008 09:20



    Le programme en quelques siècles

    On supprimera la Foi
    Au nom de la lumière,
    Puis on supprimera la lumière.

    On supprimera l’Ame
    Au nom de la Raison,
    Puis on supprimera la raison.

    On supprimera la Charité
    Au nom de la Justice,
    Puis on supprimera la justice.

    On supprimera l’Amour
    Au nom de la Fraternité
    Puis on supprimera la fraternité.

    On supprimera l’Esprit de Vérité
    Au nom de l’Esprit critique,
    Puis on supprimera l’esprit critique.

    On supprimera le Sens du Mot
    Au nom du Sens des mots,
    Puis on supprimera le sens des mots.
    On supprimera le Sublime
    Au nom de l’Art,
    Puis on supprimera l’art.

    On supprimera les Ecrits
    Au nom des Commentaires,
    Puis on supprimera les commentaires
    .

    On supprimera le Saint
    Au nom du Génie,
    Puis on supprimera le Génie.

    On supprimera le Prophète
    Au nom du Poète,
    puis on supprimera le Poète.

    On supprimera l’Esprit
    Au nom de la Matière,
    Puis on supprimera la matière.

    Au nom de rien on supprimera l’Homme ;
    On supprimera le nom de l’Homme ;
    Il n’y aura plus de nom.
    Nous y sommes.

    Armand Robin


  • frédéric lyon 7 octobre 2008 09:51

    De Sysiphe :

    "Mais au delà de cette intervention d’urgence pour éviter que la crise dérape, la fin du néolibéralisme est loin d’être acquise. Si demain l’économie se stabilise et que les actifs pourris reprennent de la valeur, le risque est fort d’un retour au business as usual. Et que les bonnes résolutions prises au plus fort de la tempête soient oubliées, comme l’ivrogne qui se promet de ne plus boire lorsque sa gueule de bois est à son paroxysme et qui renoue avec sa bouteille dès le soir venu.

    ................

    Je me permets de saluer votre accès de lucidité, et ceci d’autant plus volontiers que je me doute bien qu’il ne se reproduira pas de sitôt.

    En effet et comme vous le soulignez, les actifs aujourd’hui dépréciés reprendront leur valeur et l’economie reprendra sa progression.

    On peut aussi prévoir un mouvement de concentration du secteur financier. Au total, l’Economie mondiale en ressortira plus forte qu’elle n’était avant la crise.

    En revanche, je ne vois pas ce que vous voulez dire par "bonnes résolutions" qui seraient, selon vous, "oubliées" par on ne sait quel "ivrogne".

    Je crois qu’i faut que vous compreniez que les divagations que cette crise a provoqué chez les partisans d’une économie fasciste à la Adolphe Hitler, ou d’une économie communiste à la Joseph Staline, n’avaient d’autre traitement qu’un traitement psychiatrique. 


  • garibaldi15 7 octobre 2008 10:44
    Le temps est venu de résister à la Doctrine du Choc de Wall Street.
    J’ai écrit la Doctrine du Choc dans l’espoir que cela nous préparerait tous au mieux au prochain choc important. Et bien, ce choc s’est à coup sûr déjà produit, avec des tentatives non voilées de l’utiliser pour faire passer des politiques radicales en faveur des entreprises, (lesquelles bien sûr enrichiront par la suite les premiers responsables de la crise actuelle du marché.) Mais le cœur du problème est là : ces tactiques ne fonctionnent que si nous les laissons faire. Elles marchent quand nous cédons à la peur et au désir de « leaders forts » – alors que ceux-là mêmes ont utilisé les attaques du 11 septembre pour lancer le capitalisme du désastre. Malheureusement, il n’y a pas de sauveurs dans cette crise, et l’unique espoir d’éviter une autre dose de politiques de choc est d’organiser une pression populaire forte sur tous les partis politiques.
     
    Dans ce communiqué, Debra Levy, qui gère le site www.shockdoctrine.org, et qui fut ma collègue la plus proche lors de l’élaboration du livre la Doctrine du Choc, a regroupé mes écrits et interviews récents sur la crise, et des informations sur une protestation qui prend de l’ampleur à New-York. Nous avons aussi des détails cuisants sur la manière dont les groupes de réflexion de droite se servent déjà de la crise du marché pour inciter à une thérapie économique de choc désuète.
     
    Nous envoyons cette lettre avec une demande urgente : s’il vous plaît, ne restez pas silencieux. Si vous avez lu le livre, vous savez que c’est précisément le moment où nous pouvons tout perdre (ou tout gagner). Si nous tardons, les changements radicaux deviendront impossibles ; si l’administration Bush persiste, les actions menées cette semaine ne pourront plus être annulées ou remises en question légalement. Aussi écrivez des lettres à l’éditeur, interpeller vos élus, contactez les partisans d’Obama, et faites leur savoir qu’on ne résoudra pas une crise née du capitalisme dérégulé, en offrant plus de cadeaux et de passe-droits à Wall Street !
     
    L’idéologie libérale n’est pas du tout à l’agonie de Naomi Klein, 19 septembre 2008
    Quoi que signifient les évènements de cette semaine, personne ne devrait croire les litanies selon lesquelles la crise du marché signerait la mort de l’idéologie libérale. Cette idéologie a toujours servi les intérêts du capital et sa présence fluctue en fonction de son utilité pour ces intérêts.
     
    En période de croissance, il est rentable de prêcher le « laissez faire » parce qu’un gouvernement absentéiste permet le gonflement de bulles spéculatives. Quand ces bulles éclatent, cette idéologie devient un obstacle, et elle se fait discrète pendant qu’un gouvernement fort accourt à la rescousse. Mais soyez assurés qu’elle reviendra vrombissante après le sauvetage. Les dettes massives que les contribuables accumulent pour renflouer les spéculateurs deviendront alors partie intégrante d’un budget global de crise, qui sera le prétexte à des coupes sombres dans les programmes sociaux, et à une incitation renouvelée à la privatisation de ce qu’il reste du secteur public. On nous dira aussi que nos espoirs pour un futur « vert » sont malheureusement trop coûteux.
     
    Ce que nous ne savons pas, c’est comment l’opinion réagira. En Amérique du Nord, tout citoyen de moins de quarante ans a grandi avec la conviction que le gouvernement ne peut intervenir pour améliorer nos vies, que le gouvernement est le problème et pas la solution et que le « laissez faire » est donc la seule voie. Et aujourd’hui, nous voyons tout à coup un gouvernement activiste, intensément interventionniste, semblant vouloir tout faire pour sauver les investisseurs d’eux-mêmes.
     
    Ce spectacle soulève nécessairement une question : si l’état peut intervenir pour sauver des entreprises qui ont pris des risques imprudents sur le marché de l’immobilier, pourquoi ne pourrait-il pas intervenir pour éviter la saisie hypothécaire imminente de millions d’américains ? De même, s’il est possible de disposer instantanément de 85 milliards de dollars pour acheter le géant de l’assurance AIG, pourquoi un système de santé public - qui protégerait les Américains des pratiques prédatrices des compagnies d’assurances de santé - serait-il apparemment un rêve inaccessible ? Et si toujours plus d’entreprises ont besoin des fonds du contribuable pour être remises à flot, pourquoi les contribuables ne pourraient-ils avoir des exigences en retour, comme la limitation du salaire des patrons ou la garantie contre de nouvelles suppressions d’emplois ?
     
    Il est maintenant clair que les gouvernements peuvent vraiment agir en temps de crise, et il leur deviendra bien plus difficile, à l’avenir, de plaider leur impuissance. Un autre bouleversement possible concerne les espoirs du marché sur de futures privatisations. Pendant des années, les banques d’investissement international ont fait pression sur les politiques pour deux nouveaux marchés : l’un qui proviendrait de la privatisation des retraites publiques, et l’autre d’une nouvelle vague de privatisations, totales ou partielles du réseau routier, des ponts et des réseaux d’eau. Ces deux rêves sont devenus plus difficiles à vendre. Les Américains ne sont plus enclins à confier davantage de leurs biens, individuels ou collectifs, aux joueurs impétueux de Wall Street. D’autant qu’il paraît plus qu’évident que les contribuables devront payer pour récupérer leurs propres biens quand la prochaine bulle éclatera.
     
    Avec l’échec des négociations de l’OMC, cette crise peut aussi être le catalyseur d’une approche radicalement différente de la régulation des marchés mondiaux et des systèmes financiers. Nous assistons déjà à un mouvement grandissant vers la souveraineté alimentaire dans les pays en voie de développement, qui refusent de livrer l’accès à la nourriture aux caprices des négociants en matières premières. Le temps est peut être enfin venu pour des idées telles que la taxation des transactions boursières, qui ralentirait l’investissement spéculatif, ainsi que d’autres contrôles sur les mouvements de capitaux.
     
    Et maintenant que la nationalisation n’est plus un gros mot, les compagnies pétrolières et celles du gaz devraient se méfier : quelqu’un devra financer la marche vers un futur plus vert, et il est logique que l’essentiel des fonds provienne de ce secteur tellement rentable qui est le plus responsable de la crise climatique. C’est certainement plus sensé que de générer une autre bulle spéculative dangereuse dans le commerce du carbone.
     
    Mais la crise à laquelle nous assistons en appelle des changements encore plus profonds. La raison qui a permis à ces créances douteuses de proliférer n’était pas seulement que les organismes de contrôle ne comprenaient pas le risque. C’est parce que notre système économique mesure notre bonne santé collective exclusivement à l’aune de la croissance du PIB. Aussi longtemps que ces créances douteuses ont alimenté la croissance économique, nos gouvernements les ont activement soutenues. Ainsi, ce qui est réellement remis en question dans cette crise, c’est l’engagement incontesté dans la croissance à tout prix. Alors que cette crise devrait nous inciter à évaluer le progrès et la santé de nos sociétés de manière radicalement différente.
     
    Toutefois, rien de tout cela n’arrivera sans une énorme pression de l’opinion publique sur les hommes politiques durant cette période clef. Et pas une pression polie, mais un retour aux manifestations de rue, aux actions directes qui ont inauguré le New Deal dans les années trente. Faute de quoi, il n’y aura que des changements superficiels et un retour, aussi vite que possible, au « business as usual ».
    Cet article est paru dans The Guardian
    Traduction : Sarah Neyroud, coorditrad
    C/C de :

    • Antoine Diederick 7 octobre 2008 11:19

      dans les années 80, quelques reponsables plus lucides que personnes n’avait envie d’écouter, avaient prévenu que la dé-régulation, ’l’état c’est le problème’, à la manière Tatcher-Reagan conduirait à de grosses difficultés.....nous y sommes.....

      " Troie sera détruite"


    • Antoine Diederick 7 octobre 2008 11:36

      faudra donc dissocier la création de monnaie à la garantie que représente la croissance ?


    • Antoine Diederick 7 octobre 2008 11:40

      Allez sondage......questions bêtes :


      " Faut-il courir dans les banques, retirer ses avoirs , ses économies pour les planquer sous son matelat ?"

      " Faut-il, convertir ses avoirs en or ou en valeurs de substitution ?"


  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 11:33

    je liq qu’Alain Minc vient de se départir de sa retenue légendaire....ce serait la faute aux allemands....ben mince..... !


  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 11:48

    "Business as usual" :


    c’est reparti.....trouvé sur un site belge d’infos :

    " L’agence de notation financière Fitch envisage de relever la note d’endettement à long terme « A+ » de la banque Fortis et de son entité au Luxembourg après leur rachat par la banque française BNP-Paribas. Fitch entend ainsi « refléter les bénéfices potentiels » résultant de l’opération de BNP-Paribas qui a annoncé lundi le rachat de 75 % de la banque belge Fortis et de 67 % de Fortis Luxembourg pour 14,7 milliards d’euros. L’agence a par ailleurs maintenu la note d’endettement à long terme « A+ » et la perspective « stable » de la Banque Fortis Pays-Bas, contrôlée en quasi totalité par l’Etat néerlandais. Fitch indique avoir été « rassurée » par les différentes injections de capital par les autorités belges et néerlandaises qui démontrent, selon elle, "leur volonté de soutenir" les différentes entités de Fortis. "

    et ce titre aussi : "

    L’Europe se défile, la France profite, les Belges respirent.....
    Quel foutoir smiley


  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 11:59

    trois sortes de thuriféraires actuellement :

    les thuriféraires du crépuscules des dieux,
    les thuriféraires "on prend les mêmes dieux et on recommence",
    les thuriféraires du "on change les dieux "



     

  • vincent p 7 octobre 2008 12:41

    « Écris donc ce que tu as vu en 1929, ce qui est en 2008, et ce qui doit arriver ensuite »

    Apocalypse
    est la transcription d’un terme grec (ἀποκάλυψις, apokalupsis) qui lui-même traduit l’hébreu nigla lequel signifie mise à nu, ( au sujet des événements en cours de l’Amérique et de l’europe )
     
    Apocalypse selon Saint jean chapitre 18, verset 11 à 13
    18.11 Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d’elle, parce que personne n’achète plus leur cargaison,
    18.12 cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute espèce de bois de senteur, de toute espèce d’objets d’ivoire, de toute espèce d’objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre,
    18.13 de cinnamome, d’aromates, de parfums, de myrrhe, d’encens, de vin, d’huile, de fine farine, de blé, de boeufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d’âmes d’hommes.

    Evangile selon Saint Jean chapitre 2, versets 14 à 17
    2.14 Il trouva installés dans le Temple ( http://en.wikipedia.org/wiki/Megachurch ) les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
    2.15 Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ( la plaie du prostestantisme libéral ) ainsi que leurs brebis et leurs boeufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
    2.16 et dit aux marchands de colombes :" Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic."
    2.17 Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Écriture : L’amour de ta maison fera mon tourment.






  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 13:56

    Vous avez raison Monsieur Allard, nous sommes en plein hold-up, tant a NY qu’en Europe.....

    "Le bureau d’avocats d’affaires Modrikamen envisage d’intenter une action en référé devant le tribunal de commerce de Bruxelles afin de suspendre la cession de Fortis au groupe français BNP Paribas. « Cette opération litigieuse a été décidée par l’Etat belge qui a paniqué et qui s’est comporté en administrateur de fait du bancassureur, mettant ainsi hors jeu ses organes de décision traditionnels et notamment son conseil d’administration », a expliqué Mischaël Modrikamen, mardi, au cours d’une conférence de presse. « Ce qui s’est passé ce week-end est un coup de force qui a vidé de sa valeur l’une des institutions du pays. C’est une solution à la hussarde qui nuit aux intérêts des actionnaires », a-t-il poursuivi. Fort de cette certitude, le bureau d’avocats va tenter de fédérer « un maximum d’actionnaires » pour introduire un recours qui pourrait notamment prendre la forme d’une action en référé visant la suspension de la cession. Des actions au fond pourraient également être entreprises."

    Il est possible que toutes ces opérations de sauvetage soient illégales....une saga de procès pour de nombreuses années va avoir lieu....

    aux States aussi....

    hold up du siècle.....



  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 14:06

    Pour FYI

    "Prié de dire si dans les problèmes de liquidité de Fortis figuraient des retraits d’argent par les déposants et des refus de prêts de la part de banques concurrentes, le ministre néerlandais des Finances Wouter Bos a répondu à Reuters : « c’est exact, l’un plus que l’autres », sans vouloir dire lequel des deux problèmes était le plus important."


    il est possible que " l’on ai coulé " Fortis pour s’en emparer....(hypothèse) ou pour toutes autres raisons, tandis que d’autres mettront en cause le management de Fortis.....

    yaurat encore des suites.....(to be continued)


  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 14:44

    Nous n’avons pas fini de nous amuser (si je puis m’exprimer ainsi), liez plutôt,

    			13:43 Dans la peau d’un banquier 		 		
    En pleine crise bancaire, BNP Paribas lance « Ace Manager », un jeu d’aventure pour s’exercer au métier de banquier, une initiative qui vise à renforcer l’attractivité de la banque française auprès des jeunes. Ce « business game » propose de relever trois défis en lien avec l’univers du tennis. Sur la banque d’investissement et de financement, l’objectif est d’aider un fabricant de raquettes à réaliser une opération de croissance externe. Le deuxième consiste à accompagner un jeune joueur dans la gestion de son patrimoine tout au long de sa carrière. Enfin, le troisième défi côté banque de détail est d’aider une fédération de tennis à développer son tournoi. Les équipes constituées de quatre étudiants pourront s’inscrire à partir du 17 novembre sur le site.


    Vous l’aurez bien compris, "la banque" c’est du tennis......cela c’est de la PE-DA-GO-GIE qui rime avec...gabegie.

    Et on dit merci à qui, à Antoine, qui vous permettra de passer un hiver confortable en jouant au coin du feu plutot que de se désoler du fiasco total....

    Au revoir, je vais vaquer....

  • Nathan Nathan 7 octobre 2008 15:13

     Le plan Paulson est une folie économique.


    • armand armand 7 octobre 2008 16:41

      Le plus drôle c’est que maintenant qu’il s’est fait voter les pleins pouvoirs en achetant les députés à coups de cadeaux fiscaux, qui vient d’être nommé par Paulson pour piloter le ’bail-out’ ? Un AUTRE dirigeant de Goldman-Sachs.

      Quand je pense qu’au début du siècle on se refusait de nommer un banquier à la tête du Trésor par peur de conflits d’intérêts...
      Et maintenant on prend les pyromanes pour éteindre le feu.


    • Nathan Nathan 7 octobre 2008 21:19

       On atteint ici les limites de la démocratie ... Le moins pire des systèmes politiques ... On est peu de chose ... smiley


  • Céphale Céphale 7 octobre 2008 18:37

    La balance du commerce extérieur des Etats-Unis affiche en 2007 un déficit de 800 milliards de dollars. La Chine arrive en tête des pays dont le solde avec les Etats-Unis est créditeur, avec un excédent de 256 milliards de dollars, puis le Japon avec 83 milliards, l’Allemagne avec 45 milliards et la France avec 14 milliards.

    Dans le commerce, on ne vend pas à crédit à un client réputé insolvable. Il est donc probable que des firmes chinoises, japonaises, allemandes et françaises vont cesser de vendre leurs produits aux firmes américaines qui ne peuvent pas payer cash. L’économie américaine n’a pas encore touché le fond.


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