lundi 24 mai 2010 - par SEPH

Les retraites et la « crise » financière

Le gouvernement sort un nouveau document du Conseil d’orientation des retraites (COR) encore plus catastrophique dans le but d’enfoncer le clou dans la tête des gens pour qu’ils acceptent de travailler plus longtemps et qu’ils se serrent la ceinture, tout ceci au nom de la crise. Le problème des retraites n’est qu’une résultante des méfaits du capitalisme :

  Vous avez dit crise, mais certainement pas celle du capitalisme qui grâce à la déréglementation peut aujourd’hui tout se permettre.

  En effet, Reagan, puis Clinton et Bush père et fils, avec la complicité du FMI et de l’OMC,....ont ouvert les vannes aux prédateurs de la finance. Ainsi les banques ont créé des produits financiers dont elles étaient les seules à comprendre le fonctionnement. Ce qui leur a permis de gagner sur tous les tableaux comme nous allons le voir dans une histoire « vraie » écrite par Isabelle Mouilleseaux, dans la chronique Agora du mardi 27 avril 2010, intitulé Meurtre "entre petits amis" avec préméditation  : 

« Imaginez que vous soyez un banquier d’affaires...
Un banquier aussi créatif que machiavélique, aussi redoutable qu’influent. Un banquier et qui a tous les moyens à sa disposition et un seul et unique objectif : réaliser des plus-values.

Imaginez que ce banquier ait pour clients la plupart des grandes banques de la planète, qui font, elles, "commerce avec le petit peuple". Vous êtes donc en situation de refourguer "vos petits produits maison" aux grandes banques mondiales qui vont ensuite en arroser la planète toute entière...

Imaginez que vous puissiez mettre tout ce que vous voulez dans ces "petits produits maison". Vous êtes comme un artiste qui jongle avec ses couleurs. Il ne vous reste plus qu’à les coucher sur le papier pour faire émerger une oeuvre d’art... Voici comment.

Le marché immobilier cartonne, une véritable bulle se forme
Vous sentez le bon coup : Il faut shorter. Tout cela ne peut qu’exploser !
Un petit brainstorming entre amis, et hop ! L’affaire est dans le sac.

Vous voilà déjà entre train de concocter un petit produit immobilier maison, un "spécial Goldman", à base d’emprunts hypothécaires immobiliers les plus toxiques que vous puissiez ramasser sur le marché.

Vous allez voir vos amis les agences de notation qui vous estampillent votre petit produit maison "gros rendement sans risque". Il ne vous reste plus qu’à vendre vos "petites douceurs" à vos amis banquiers qui s’occuperont d’écouler la marchandise. Vous gagnez sur les volumes vendus. Votre produit fait un tabac.

Mais vous pouvez faire beaucoup plus fort. Gagner beaucoup plus
Il vous suffit d’ajouter un peu de rouge à votre tableau. En "jouant contre vos propres produits maison" ! Car vous savez que le marché immobilier va craquer, et que les emprunts hypothécaires immobiliers concentrés dans votre petit produit maison feront défaut, tant ils sont toxiques. Vous avez tout prévu. Depuis le début. Jackpot assuré !

Mieux encore : vous vendez vos "petits produits maison" à découvert et en parallèle achetez des assurances (CDS) contre le risque de défaut des actifs ultra-toxiques de votre produit. Ces contrats d’assurance, forcément, vont voir leur valeur flamber au fur et à mesure que vos petits emprunts hypothécaires, sélectionnés par vous avec tant de soin et préméditation, feront défaut.

Un milliard de gains rien que sur les CDS...

C’est un meurtre "entre petits amis" avec préméditation...
Certes, j’exagère.
Oui, je caricature à l’extrême.
Certes, la justice n’est pas passée.
Je sais, rien n’est "prouvé".
Oui, Goldman est juste "présumé coupable".
Juste présumé... rien de plus.

En revanche, les gains générés par ces petits arrangements entre amis sont bien là, eux.

Sonnants et trébuchants  ».

  Bush fils et les dirigeants européens incitaient fortement leurs concitoyens à s’endetter. Ainsi aux USA un immigré mexicain a pu acheter à crédit 5 maisons, une femme de ménage à temps partiel un bel appartement,....Sarkozy n’a t-il pas déclaré en arrivant au pouvoir : « les français ne s’endette pas assez ». Puis est venu l’effondrement des valeurs immobilières.

  Lors du crack immobilier, les plus grandes banques ont fait un chantage à la planète en se déclarant en faillite, tout en spéculant pour certaines à la baisse des produits toxiques qu’elles avaient fabriqué ou vendu ("Des vivats chez Goldman Sachs alors que le marché immobilier chutait") .

 La faillite était réelle pour les plus petites qui avaient acheté des produits financiers toxiques ( plus de 120 de petites banques ont fait faillite aux USA) et celles qui avaient pris d’énormes risques financiers, mais pas les plus grosses qui ont fabriqué ces produits, elles en ont tiré d’énormes bénéfices qu’elles ont mis au chaud dans les paradis fiscaux.

 D’ailleurs certaines affichent maintenant une santé resplendissante, en dégageant d’énormes bénéfices en 2009 !!!! Il fallait bien assainir le paysage bancaire pour pouvoir grossir, avec l’aide des Etats, en éliminant la concurrence .

  Aujourd’hui les banques , les hedgefunds (*) ou fonds alternatifs, les sociétés d’investissements, les fonds de pension et les sociétés d’assurance, grâce à leurs liquidités accumulées, sont en mesure de s’attaquer plus facilement aux Etats en commençant par les plus faibles, avec l’aide des agences privés de notation, pour gagner encore plus d’argent. Ils disposent de 600 000 milliards de dollars de produits dérivés ( CDS (Credit Default Swaps(**)), produits financiers complexes, ,...) dont 80% échappent à tout contrôle de la part des Etats ( dixit Michel Barnier, commissaire européen des marchés intérieurs et des services financiers de l’U.E., sur France Inter le 18 mai 2010).

Ainsi les banques et les spéculateurs sont devenus les maîtres du capitalisme, ils ont à leur disposition un levier qui « peut soulever la planète, voire déstabiliser des pays ». Ce levier c’est l’argent « dette » qui leur permet d’émettre en toute légalité des prêts qui ne sont pas couverts par des fonds de réserves (fonds propres ou fonds de capitalisation).

  Les banques considèrent les Etats comme des marchandises sur lesquelles elles spéculent par étapes :

-D’abord si un pays a trop de dette, sa solidité financière est considérée comme douteuse. En conséquence, il faut lui appliquer des taux plus élevés sur les prêts qu’il demande : prêts à des taux d’environ 8 à 10% (cas de la Grèce) de l’argent qu’elles ont eu des contribuables à 1 voir 3%.

  -Puis, on demande au pays d’appliquer un plan de rigueur drastique, tout en exigeant la privatisation massive de leur secteur public qui jusqu’à présent échappait à leur spéculation. Ces plans engendrant un risque fort de récession. Alors c’est la double peine pour les salariés qui ont payés pour « sauver » les banques en tant que contribuables et qui subissent des plans de rigueur qui imposent en particulier de reculer l’âge de la retraite ou de les diminuer fortement.

 Les banques ont le véritable pouvoir. Pour preuve ; pour leur donner plusieurs centaines de milliards, il a fallu une nuit aux politiciens responsables des Etats pour prendre cette décision. En revanche, pour la Grèce, il a fallu 3 mois pour que ces mêmes polichinelles lui accordent un prêt d’environ 100 milliards. Quant au plan de défense (de rire) de 750 milliards d’euro c’est de l’argent que les Etats européens n’ont pas et qu’ils emprunteront aux banques pour contrer les banques !!!!!!! ( à mourir de rire)

  En résumé, la recapitalisation du secteur privé financier a eu pour conséquence aberrante d’accroître lourdement la dette des États des deux côtés de l’Atlantique.
Ainsi, la crise financière née aux États-unis, après avoir déclenché la récession c’est-à-dire désamorcé la pompe économique, a depuis, par voie de conséquence, tari les ressources fiscales des États rendant plus difficile encore le service d’une dette de plus en plus considérable.

 Or l’Union européenne vient d’ajouter de la dette à la dette avec ces quelque 750 milliards d’euros qui vont grever plus encore ses budgets nationaux (le taux moyen d’endettement de la zone euro étant actuellement de 78 %), ceci en vue d’hypothétiquement « rétablir la confiance des marchés »…
Pour ce faire l’UE vient — volontairement — de se placer sous la coupe du Fonds monétaire international qui va lui consentir des prêts à hauteur de 250 milliards d’euros. FMI qui avait jusqu’à présent plutôt vocation à soutenir les économies chancelantes du Tiers-Monde à grands coups de matraque assénés au moyen de ses plans dits d’ajustement structurel.

 C’est donc une entité supranationale à vocation « mondialiste » qui va en quelque sorte chapeauter, voire superviser plus ou moins directement les structures de gouvernance économique dont l’UE va assurément se doter si la zone euro ne se disloque pas spontanément entre temps.

  Les banques et les spéculateurs ont une proie : c’est l’euro et les pays de U.E. Ils font la pluie et le beau temps sur les marchés… bref, les donneurs d’ordre anonymes, inidentifiables pour les gouvernements eux-mêmes comme l’a piteusement avoué le ministre français des Finances, Mme Lagarde. Ce sont eux qui jouent au yoyo avec les Bourses comme le chat joue avec la souris, anticipant les baisses et les hausses qu’ils suscitent de toutes pièces.

  Pour preuve des turpitudes des banques, les enquêtes en cours qui servent d’exutoire auprès des peuples auxquels on demande des sacrifices. Ainsi d’après le WASHINGTON/NEW YORK (Reuters) -14 mai 2010 -

« Six grandes banques présentes à Wall Street, parmi lesquelles JPMorgan Chase et Citigroup, font l’objet d’une enquête pénale visant à déterminer si elles ont trompé les investisseurs, apprend-on de source proche du dossier.

Les quatre autres banques sont Deutsche Bank, UBS AG, Morgan Stanley et Goldman Sachs, a-t-on précisé alors que les banques, dans plusieurs pays, sont dans le collimateur des autorités qui cherchent à savoir ce qui s’est passé autour de la crise des subprimes.

L’enquête, menée en collaboration avec l’autorité boursière américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), porte sur des opérations obligataires liées à des crédits immobiliers, précise-t-on. Elle en est aux premiers stades et elle ne débouchera pas forcément sur des inculpations.

Cette source a requis l’anonymat parce que l’enquête est en cours.

Par ailleurs, les autorités de New York ont ouvert une enquête pour savoir si huit banques ont trompé les agences de notation en ce qui concerne des opérations liées à des dérivés de crédits immobiliers, apprend-on d’une autre source.

Le New York Times, qui a le premier rapporté l’information dans son édition de jeudi, précise que le procureur de New York Andrew Cuomo a notifié mercredi soir l’existence de cette enquête aux établissements concernés.

Parmi ceux-ci se trouvent quatre banques américaines, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Merrill Lynch, aujourd’hui propriété de Bank of America et quatre européennes dont Crédit agricole, Crédit Suisse, Deutsche Bank et UBS. »

  Ces enquêtes surviennent moins d’un mois après la plainte pour fraude au civil de la SEC à l’encontre de Goldman Sachs en ce qui concerne la commercialisation d’un produit complexe, un CDO (Collateralised Debt Obligation) fabriqué à partir de produits liés au marché des subprimes.

  Mais ne nous faisons pas trop d’illusions, même si certaines payerons des amendes, elles continuerons leurs méfaits dans la plus grande opacité . Celle-ci est indispensable pour les opérations financières des marchés à des fins de spéculations. Les banques resteront la tête de la pieuvre du capitalisme. Le ministre des finances allemand ne vient-il pas de déclarer : « on ne contrôle plus les marchés (sous entendu les marchés financiers) » Voire article « Crise et chuchotements €uro : l’hypothèse du pire » : http://www.alterinfo.net/Crise-et-chuchotements-uro-l-hypothese-du-pire_a46291.html

  Le capitalisme, passera par d’autres transformations pour atteindre d’autres objectifs et pour contourner un éventuel « semblant » de réglementation (qui n’existe toujours pas). Le capitalisme n’est pas mort, bien au contraire. Il faut dire que le manque de solidarité entre les peuples, entre les salariés de pays différents ou d’un même pays (voir l’Europe ou la France) ouvre un boulevard à la spéculation mondiale.

  De plus, la myopie des organisations de gauche, l’imposture de la social-démocratie et de l’écologie des salons et des jardins, le défaitisme des syndicats renforcent l’isolement de ceux qui veulent résister. Refaire des débats vieux de 50 ans et plus, ne font guère avancer les choses. Il serait temps de s’unir sur une plateforme minimale pour résister à l’avancée du capitalisme, si nous ne voulons pas revenir un siècle en arrière en perdant nos acquis sociaux, et voir le développement de l’esclavage.

  Cette crise a bon dos, elle sert de levier aux gouvernements pour démolir les derniers pans des services publics et pour demander aux salariés d’accepter encore plus de sacrifices sur les salaires et sur les retraites. C’est une escroquerie alors qu’il existe des rentrées de revenus disponibles auprès des nantis et des entreprises qui ne payent pratiquement pas d’impôts et de charges sociales grâce à leurs filiales basées dans les paradis fiscaux (les entreprises du CAC 40 sont imposées en moyenne à 8% au lieu des 33% pour les entreprises qui n’ont pas de filiales basées dans les paradis fiscaux ). Comme je l’ai démontré dans un précédent article : « Le financement des retraites et de la Sécurité sociale », en France, plus de 185 milliards pourraient être récupérés chaque année !!!! . voir aussi larticle « trouver l’argent pour les retraites : les entreprises françaises présentes dans les paradis fiscaux » : http://www.alterinfo.net/trouver-l-argent-pour-les-retraites-Les-entreprises-francaises-presentes-dans-les-paradis-fiscaux_a46289.html . Sachant qu’aujourd’hui, plus de 400 milliards d’euros échappent à l’impôt et aux cotisations sociales, pour les seules entreprises du CAC40.

  Le gouvernement à compris que les syndicats sont divisés et que la grande majorité de ceux-ci ne feront qu’un baroud d’honneur pour sauver la face. C’est une véritable trahison qu’ils partagent avec les organisations de gauches incapables de donner un sens politique pour résister à l’ensemble de la politique de rigueur et notamment aux attaques contre les acquis sociaux : Retraite en tête.

  Ne pas s’opposer fermement à la réforme des retraites de Sarkozy, c’est entrer dans le jeu de la spéculation bancaire mondiale de plus en plus vorace. Combien de temps encore nous accepterons de reculer pour enrichir les banques ?

  NB ; Le MEDEF demande d’introduire la retraite par capitalisation pour résoudre le problème des retraites ( déclaration, du 19 mai 2010, de L. Parisot)

 Pour vous divertir, je vous propose la vidéo suivante : Les assassins économiques

 http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/les-assassins-economiques-26298

 

(*) Les hedge funds, contrairement à leur nom qui signifie couverture, sont des fonds d’investissement non cotés à vocation spéculative. Ce sont des fonds spéculatifs recherchant des rentabilités élevées et qui utilisent abondamment les produits dérivés, en particuliers les options. Ils utilisent l’effet de levier, c’est-à-dire la capacité à engager un volume de capitaux qui soit un multiple plus ou moins grand de la valeur de leurs capitaux propres. Les hedge funds présentent l’intérêt d’offrir une diversification supplémentaire aux portefeuilles « classiques » car leurs résultats sont en théorie déconnectés des performances des marchés d’actions et d’obligations.

http://www.lafinancepourtous.com/Hedge-funds.html

http://www.lexinter.net/JF/hedge_funds.htm

 

(**) Le Credit Default swap CDS est la forme la plus classique des dérivés de crédit : la personne désireuse de se protéger contre une défaillance d’une contrepartie paie à un tiers un flux régulier et reçoit de ce tiers un paiement défini à l’origine en cas de survenance de la défaillance redoutée.



16 réactions


  • piroliat 24 mai 2010 10:32

    privatisation des profits,
    socialisation des pertes,
    à la lanterne  !


  • Alpo47 Alpo47 24 mai 2010 11:11

    Qu’il y ait un problème de déficit des caisses de retraite, dans l’état actuel de leurs sources de revenus, semble assez évident et logique. Là où n’est pas forcément d’accord, c’est dans la définition des causes et des remèdes.
    Les plus évidents sont le détournement des revenus de grosses entreprises dans les paradis fiscaux, de fait, celles ci payent très peu d’impots sur leurs bénéfices.
    Le deuxième est le fait des ultra-riches qui utilisent toutes les ficelles fiscales pour rester à un taux d’imposition compris entre 15 et 30%. Rien d’étonnant à ce que le bouclier fiscal ne mobilise que 700 millions, puisque la plupart d’entre eux n’atteignent pas ce seuil.

    Déficit, oui, mais à cause de la profonde inégalité de notre société.


  • Anonymous Republic Punisher Rigel 24 mai 2010 14:15

    Entre les niches fiscales, le bouclier fiscal, les grandes entreprises qui paye rien en impôts, et les banques qui arnaque continuellement l’Etat avec la dette (plus de 50 milliards par an pour la charge de la dette, les interêts des prêts), autant dire que c’est pas les sources d’argent qui manquent...
    On se fait quand même manipulé puissance 10 !
    Je pense qu’il suffirait d’une bonne grève générale de plusieurs semaines pour en finir avec ce système qui du coup ne serait plus alimenté en liquidités !
    J’espère que je verrais ça de mon vivant :D


  • herve33 24 mai 2010 14:59

    Excellent article qui nous montre que l’argent est toujours disponible et sans limites pour les banques et la sphère financière , en revanche , pour les services sociaux et les retraites , il faut toujours faire des économies . pas question de taxer les transactions financières et même pour la France , réguler la Finance , alors que les allemands ont osé interdire les ventes à découvert .
    Elle est belle , l’Europe , même pas capable de prendre des décisions communes contre la spéculation financière .


  • Elisa 24 mai 2010 16:07

    Parizot l’a bien précisé récemment, elle est pour la retraite par capitalisation et tout est annoncé pour qu’on soit soi-disant obligé de s’y soumettre.

    Cet article le montre bien, la réforme des retraites n’est ni une contrainte financière, ni démographique. C’est une exigence de privatisation des fonds sociaux afin que la spéculation financière puisse s’en donner à coeur joie. Il ne faut pas oublier qu’en France les budgets de solidarité sociale dépassent ceux de l’Etat, ce qui constitue un manque à gagner colossal pour la finance internationale et les jeux spéculatifs.

    Et DSK qui vole au secours de Sarkozy est tout à fait dans la logique de sa fonction internationale.


  • SEPH SEPH 24 mai 2010 16:23

    DERNIERE NOUVELLE : 

    Le MEDEF demande d’introduire la retraite par capitalisation pour résoudre le problème des retraites ( déclaration, du 19 mai 2010, de L. Parisot)  !!!!!!!!.
     Ah les beaux fonds de pension qui vous payeront des retraites de misère, s’ils n’ont pas mis la clef sous la porte avant. Pour preuve, un nombre de plus en plus important ( plusieurs centaines de milliers) de retraités états-uniens (USA) reprennent un travail précaire pour pouvoir survivre faute de retraite assurée ou décente.

    Cette déclaration de Parisot est une véritable provocation. En effet, de l’argent pour les retraites et pour une politique sociale ambitieuse, il en existe : il faut le prendre où il est ( paradis fiscaux, banques, niches fiscales, boucliers fiscaux, imposer fortement les riches …...)

    En effet, les spéculateurs disposent de 600 000 milliards de dollars de produits dérivés ( CDS , produits financiers complexes, ,...) dont 80% échappent à tout contrôle de la part des Etats ( dixit Michel Barnier, commissaire européen des marchés intérieurs et des services financiers de l’U.E., sur France Inter le 18 mai 2010).

    Par conséquent, 480 000 milliards de dollars sont dans les paradis fiscaux !!!!! Leur imposition éviterait bien des plans de rigueur et permettrait aux peuples de vivre mieux et à leur faim.


    Bien sûr, il y a des crises : sociales, éthiques,....mais pas de crise ( au sens que les gens lui prête, c’est-à dire une situation catastrophique) pour les riches,les banques, les spéculateurs pour eux c’est plutôt l’overdose de gains.


    Ne nous trompons pas, le responsable de la paupérisation générale est le capitalisme. Le réguler est une illusion, il trouvera vite d’autres moyens de saigner les peuples.





    • herve33 25 mai 2010 10:55

      Toujours aussi bon Emmanuel Todd , effectivement espérer résoudre le problème du financement des retraites sans se soucier de l’accès des jeunes au monde du travail est une pure et simple arnaque . Le recul de l’age de la retraite aura 2 effets très négatifs , reduire les pensions de retraite donc les plus agés devront rester plus longtemps , ce qui limitera le nombre d’emplois pour les jeunes générations . Donc encore plus de chomage et de précarité chez les jeunes .


  • Manu Manu 24 mai 2010 18:40

    Encore un avatar de la Stratégie du choc ; pour ceux qui doutaient encore de la réalité des propos rapportés par Naomi Klein, nous avons le droit à une démonstration en direct.


    • Pyrathome pyralene 24 mai 2010 20:06

      On est mal....Et ceux qui se réjouissent ont tort parce qu’on est beaucoup plus proche de la dictature que d’un changement pacifique de système....


      Certes, entièrement d’accord, toutefois la dictature qui se met en place en était déjà une....le totalitarisme marchand qui lève progressivement le voile sur ce qu’elle est réellement, le néo-nazisme.......


    • SEPH SEPH 25 mai 2010 14:25

      Vous avez raison ce sont les banques et les officines privées de spéculation qui dirige le capialisme actuel.

      Une résistance est nécessaire, déjà faisons une gréve générale , par exemple le 27 mai prochain accompagnée d’immenses manifestations.


  • Maldoror Maldoror 24 mai 2010 21:13

    Après la démocratie :


    "Lorsqu’Edouard Balladur expliquait il y a quelques mois qu’« Il est souhaitable que l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances des seize membres de la zone, reçoive le pouvoir d’approuver les projets de budget élaborés par les gouvernements avant que ceux-ci ne soient soumis à leurs Parlements respectifs », il semblait bien que l’on ne pouvait pas faire mieux pour définitivement enterrer les gouvernements nationaux et le peuple qu’ils sont censés représenter.

    Que nenni ! C’était sans compter sur le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, et Jacques Attali.

    Le ministre d’Angela Merkel, lors d’une réunion de l’Eurogroupe du 21 mai, aurait en effet demandé que cet examen des budgets nationaux ne se fasse pas par le regroupement des ministres des Finances, mais par la Banque centrale européenne ou un « cercle d’instituts de recherche indépendants », c’est-à-dire, par des institutions explicitement non-élues et indépendantes du pouvoir politique !

    Dans la même veine, Jacques Attali, dans un entretien avec Le Nouvel Observateur, explique que l’alternative à la faillite et à la rigueur passe par la création d’« une agence européenne du Trésor qui émettrait les emprunts à la place des États […] Cela laisserait le temps de mettre en place un vrai plan de retour à l’équilibre, avec une gouvernance européenne. »

    Et attention aux réfractaires : « Si un pays ne suivait pas la trajectoire convenue, c’est la Commission [européenne] qui prendrait les commandes. De manière automatique. »

    Pour l’instant pas besoin de demander la permission à Jean-Claude Trichet ou Manuel Barroso pour défendre nos acquis républicains. Alors profitez-en…"

    http://www.solidariteetprogres.org/article6657.html


    Seule solution : soutenez l’UPR de François Asselineau, pour sortir de l’UE avant qu’il ne soit trop tard http://u-p-r.fr/



  • iris 25 mai 2010 09:13

    ils font tout pour démotiver ceux qui travaillent encore !!


  • marc berger marc berger 25 mai 2010 09:40

    Il suffit tout simplement de revenir sur l’interdiction aux banques centrales de preter de l’argent aux états ou aux organismes nationaux, ca coupera immédiatement l’herbe sous le pied de ces vautours de spéculateurs. Mais je ne suis pas certain que les veaux de français le veuille.


  • Tassathée Tassathée 25 mai 2010 10:28

    D’accord avec Marc, redonnons à la monnaie quelques sens plus proches de sa vrai nature.
     Plus de vrai et moins de fictif, (re)définissons l’objectif, la vision des sociétés par le peuple, et non par une idéologie de globalisation d’un monde afin de rendre les populations plus dociles.
    Installer la démocratie par le sang, placer des dirigeants pions près des ressources de matières 1ere, tout ça n’a pas suffit à réveiller les peuples occidentaux qui ont mis de côté l’histoire et la morale.
    Mais maintenant qu’ils agissent sur nos sociétés à visage découvert, évoquant « l’intérêt général », là ça pique un peu.
    On a remercié Sarko 1er de nous avoir épargné les aller-retour aux banques avec une brouette. On a rien eu a payer pour le sauvetage des banques, rien eu à payer .... enfin... sur le coup, par contre, ça y est, la facture vient de tomber, et cette fois c’est pour sauver l’euro, l’Europe qu’il faut se saigner.
    Il y a une union européenne (sans majuscule) qui peut nous « sauver » (car on ne va pas nous tuer, juste nous asservir), c’est l’union des peuples dans la révolte pacifique et dans le projet de société que la majorité d’entre nous (les pitis) espère voir un jour naître, celui tourné vers la vie et l’humain.
    Celà ne passera pas par telle ou telle élection, et pas non plus par un repli des états sur eux-mêmes (mêmes si ça peut-être une étape douloureuse nécessaire), celà passera par une action sociale d’envergure européenne. Plus celle-ci sera tardive, plus elle sera violente malheureusement, et plus elle sera violente moins elle sera efficace, car plus légitimement réprimée.
    Bien que celà peut trouver échos chez certains politiques (Travailleurs ! Travailleuses ...) il faut se passer d’eux, sortir pour un temps du système.
    Alors ça semble plus qu’illusoire, mais ou va-t-on sinon ?
    Quelle est l’alternative ne serait-ce sous 10 ans ?


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