mercredi 24 décembre 2014 - par Trelawney

La justice suspend les travaux du Center Parcs de Roybon

Le tribunal administratif de Grenoble a décidé mardi d'interrompre les travaux de défrichement préalables au chantier de ce complexe touristique controversé du groupe Pierre & Vacances.

Ce mardi 23 décembre, le tribunal administratif de Grenoble a décidé d'interrompre les travaux de défrichement préalables au chantier du Center Parcs de Roybon, en Isère, qui doit accueillir en 2017, sur 200 hectares de la forêt de Chambaran, un millier de cottages, des commerces et des restaurants autour de l'« Aquamundo », une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine, jacuzzi, etc.

Selon le juge des référés, il existait un doute sur la légalité de l’arrêté préfectoral du 3 octobre ayant délivré une autorisation de travaux. Le magistrat argumente ce doute sur « l'absence de saisine de la Commission nationale du débat public sur le projet de ‘Center Parcs', laquelle est obligatoire pour les équipements touristiques dont le coût estimatif excède 300 millions d'euros ». L'investissement global du center parc Roybon est évalué à 387 millions d'euros.

 

Dans un article de Liebe sur AV le point d’achoppement concerné était je cite :

« LA SOUS-EVALUATION DE LA SURFACE DE LA ZONE HUMIDE DETRUITE, ET, PLUS LARGEMENT, IMPACTEE

Il résulte de tous ces points une évaluation largement sous-estimée de surfaces de zones humides détruites ou fortement altérées, et, plus globalement, impactées3

. Avec le concours de son expert, la commission a pu estimer la surface détruite ou profondément altérée de l’ordre de 90 à 100 ha, soit une surface un peu supérieure à la surface de défrichement.

Au total, en intégrant les pertes de fonctionnalité des portions résiduelles, les surfaces détruites et impactées de zone humide représentent une partie substantielle de la zone d’emprise du projet au sein du périmètre clôturé : environ 110 à 120 ha.

 

Cette estimation ne tient pas compte de l’altération de la fonctionnalité du restant de la zone humide, qui se trouve au pourtour du site d’emprise, du fait de la rupture de continuité. Le dossier d’enquête ignore son existence, comme si la zone d’emprise du projet pouvait être dissociée des écosystèmes contigus, dont elle dépend pourtant étroitement et auxquels elle contribue à son tour. Il en résulte qu’on ignore les incidences indirectes portées à la zone humide adjacente, tout comme aux espaces fonctionnels qui sont en continuité du site détruit. »

 

Les opposants au projet, soutenus par Europe Écologie-Les Verts, s'appuient sur le travail de la commission d'enquête publique au titre de la loi sur l'eau, qui avait rendu en juillet un avis unanimement défavorable. Vu l’attendu du dossier, leur plainte est donc fondée. Le maitre d’ouvrage devra (s’il le souhaite) revoir sa copie quant à la suffisance des mesures prévues par l'arrêté pour compenser la destruction de zones humides qu'entraînera la réalisation du projet.

Le juge des référés a en revanche rejeté trois recours visant l'arrêté préfectoral du 16 octobre 2014, autorisant la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats. Il a estimé qu'aucun doute sérieux ne pesait sur sa légalité.

Depuis le début des travaux, 40 hectares de la forêt ont été défriché. Le chantier était bloqué depuis début décembre par des militants « zadistes » qui occupent une maison à proximité du site.

Chez Pierre&Vacances Center Parcs, on reste confiant sur la suite de ce projet. Gérard Brémond, le fondateur du groupe est « confiant, calme et déterminé » sur la poursuite du chantier. « L'opération de Roybon se fera, la seule chose qui peut bouger, c'est le délai de réalisation », affirmait-il alors, estimant disposer de toutes les autorisations administratives et même d'une décision « irrévocable » du Conseil d'État au terme de sept ans de préparation et de procédures.

Les pro-Center Parcs qui vantent les retombées économiques du projet, avec la création notamment de 697 emplois (468 équivalent à temps plein), dans une zone de revitalisation rurale sinistrée en terme d’emploi et désertée par les commerces, industries, médecin etc., espèrent que cette décision ne mettra pas un terme au projet. Les élus locaux de droite font le dos rond avec les pros Center Parcs. Les élus locaux socialistes bien que favorables au projet qu’ils ont initié, font le dos rond. Ils sont en effet pris en otage avec EELV qui pourrait faire cavalier seul aux prochaines élections.

C’est en fait Pierre&Vacances Center Parcs qui a repris la main sur le dossier et qui peut soit faire appel de la décision du tribunal, soit laisser tomber et passer à autre chose. Il ne faut pas croire que Pierre&Vacances Center Parcs n’est pas capable d’abandonner ce projet. Ils l’ont déjà fait ailleurs.

Il y a 10 ans, Center Parcs avait proposé d’installer ses cottages et sa bulle protégée du froid et de la pluie au cœur de la forêt de Trélon dans le Nord, pas très loin du Val Joly. Val Joly est un lac encaissé dans une vallée du Thiérache. C’est un endroit naturel, familial et très populaire pour les Nordistes parce qu’on pouvait y manger tranquillement des frites-mayo au bord du lac et faire du pédalo.

EELV et les écolos du coin se sont opposés au projet prétextant la rareté d’une libellule qu’il fallait absolument protéger. Le conseil général du Nord a saisi l’occasion pour s’allier les écologistes lors des prochaines élections en leur proposant d’éjecter Pierre&Vacances pour construire eux même tout seul une nouvelle station touristique plus en rapport avec les valeurs écologiques. Le conseil général en métamorphosant le Val Joly en place-to-be huppée, rêvait de transformer le petit lac « en turbine économique de l’Avesnois » dixit Bernard Derosier. L’objectif des promoteurs du projet (dont le Conseil général et son président Bernard Derosier) étant d’attirer une clientèle plus « select », avec un portefeuille plus garni, exit les frittes mayo, place aux éco-commerces, au centre aquatique de 3000 m2, au parcours aventure dans les arbres, au centre équestre et à l’espace bien-être aux 180 cottages design… loués plus de 500 euros la semaine pour deux personnes en haute saison ! 60 millions d’euros d’investis, dont 36 millions de fonds publics (parmi lesquels les 22 millions du conseil général du Nord, soit le prix de la construction d’un collège) pour « réhabiliter » le Val Joly :

La somme est coquette. Mais ce n’est pas tout ! Il faut aussi calculer ce que coûte le fonctionnement de la structure, qui emploie une soixantaine de salariés au total par l’intermédiaire d’un syndicat mixte. Le budget étant largement déficitaire de quelques centaines de milliers d’euros chaque année (comme par exemple une perte de 250 000 euros rien qu’en 2010, avec une subvention du conseil général de 2,5 millions d’euros), voire cette année carrément un déficit de deux millions d’euros.

Cette station touristique voulue par le Conseil Général du Nord qui devait rayonner, que dis-je, irradier tout le Nord de la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Angleterre, doit enregistrer 500 000 entrées par an pour trouver son rythme de croisière. Elle a accueilli 160 000 personnes l’année dernière. C’est raté et les couacs continuent : l’an dernier, la base a eu le droit à une vacance au poste de directeur de juillet à novembre, un appel d’offre est lancé pour rénover les cottages qui après cinq ans se dégradent par manque d’entretien… Aujourd’hui, un appel d’offres a été lancé pour rajeunir la communication, notamment à destination des Anglais et des Néerlandais…

Pendant ce temps Center Parcs a planté sa verrière à 80 km de Val Joly au Parc de l’Ailette dans l’Aisne, qui a accueilli le projet à bras ouverts et pour cause : l’investissement totalise 220 millions d’euros, dont 32 millions d’euros de fonds publics. Les résultats sont au rendez-vous : 650 emplois ont été créés (85 % du personnel a été recruté localement et 66 % était inscrits auprès de Pôle Emploi). Le parc est composé de 861 cottages est accueille 950 000 touristes par an. Les touristes ne restent pas cantonnés à center Parc. Ils sortent et l’impact touristique sur la région (Reims, Laon) est estimé à 4.7 millions d’euro dont 3 millions pour l’Aisne. Si l’on ajoute les répercussions liées à ces nouveaux flux financiers sur le territoire (nouveaux courants d’affaires, nouvelles productions de richesses ou de revenus) on peut estimer que l’ensemble des dépenses s’élève à 7 millions d’euros, dont 4,5 millions uniquement dans le département de l’Aisne, sans compter les retombés médiatiques.

Les opposants au Center Parc de Roybon proposent aussi, avec l’aide du département et de la région de créer une zone de loisir, où ils pourront faire la même chose « en participant aux associations locales et en faisant travailler les centres d’équitation, les moniteurs, les instructeurs de chaque sport » en utilisant « à proximité, une belle piscine qui permet de faire la natation » et même « arpenter les Chambaran et la Bièvre à vélo… ». Mais pour créer de l’emploi, ils devront réaliser un complexe comme celui qu’a réalisé le Conseil Général du Nord. L’expérience a démontré que ce n’est pas sans risque pour les finances du département.

Center Parc a un projet dans le Jura et un autre en Saône et Loire. Un de ces deux projets ne se fera pas. Ou peut-être les deux se feront su Roybon ne se fait pas.



17 réactions


  • Le p’tit Charles 24 décembre 2014 09:14

    Une bonne-mauvaise chose comme dirait l’autre... ?


  • Trelawney 24 décembre 2014 11:47

    « Au terme d’une commission permanente extraordinaire, dans l’hémicycle départemental et après avoir posé de nombreuses questions quant à la participation financière du Conseil général au projet de Pierre et Vacances, l’opposition et la majorité départementales ont voté, mercredi matin, à l’unanimité, le protocole d’accord pour le projet d’implantation d’un Center Parcs sur les communes de Beauziac et Pindères, en plein cœur de la forêt des Landes de Gascogne. Une unanimité dont s’est réjoui l’ensemble des conseillers généraux, bien décidés à jouer « groupés » dans ce projet. »

    La dépêche du midi de ce jour. Que Roybon se fasse ou pas ne gênera certainement pas Pierre&vacances, car ce n’est pas les projets qui manquent.


  • Scual 24 décembre 2014 12:09

    Je suis rassuré, les gentils Pierre et vacances ne vont pas subir de grosses pertes si ils décident d’abandonner leur projet contraire à l’intérêt général et qu’ils ont tenté de faire passer en force.

    Cela dit ces histoires économiques c’est bien beau mais Pierre et Vacances et les élus qui les ont soutenu ont quand même fait quelque chose d’illégal mais surtout de moralement très très très contestable. Le mal est déjà fait, on sait déjà de quoi ils sont capables. Et même si ils adaptent leur projet aux exigences requises pour que ça ne soit pas néfaste pour la communauté, on sait qu’ils ne sont pas forcément dignes de confiance.

    Cet article curieusement n’en parle pas.

    Ni même de la réalité d’élus qui font passer leur intérêt personnel avant celui de la communauté en tentant de contourner le règles qui garantissent l’intérêt général. Pas de demande démission pour ces gens qui ont trahi leur mandat ?

    Décidément de nos jour le respect fait loi... il s’étend même à ceux qui ne le méritent pas.


    • Trelawney 24 décembre 2014 13:05

      Monsieur Scual,

      Pierre&vacances est une entreprise leader sur le marché du tourisme hôtelier. Elle a commencé son activité en créant Avoriaz sur les hauteurs de Morzine et implante des villages vacances dans toute l’Europe. Sa motivation est le développement de ses profits commerciaux. Si cela vous choque on peut toujours essayer de changer de système économique pour que plus personne ne travaille pour gagner sa vie. Car quand une personne vend du pain, du chocolat, des légumes ou même des articles de pêche, c’est pour réaliser des profits commerciaux.

      Le juge des référés a suspendu la décision du préfet en argumentant que la Commission nationale du débat public n’a pas été saisi sur ce projet. Cette commission qui doit être saisi par le préfet ou le CG n’a pas à se prononcer sur le fond du projet, mais à veiller veille au respect de bonnes conditions d’information du public durant la phase de réalisation des projets dont elle a été saisie jusqu’à la réception des équipements et travaux. Elle sera saisie par les organismes compétant et fera son job. Rien de moralement contestable là dedans.

      Maintenant Pierre&vacances ne sont pas des perdreaux de l’année. Ils n’ont certainement pas investi la totalité du foncier et si l’envie leur prend d’abandonner le chantier, parce que ça devient trop compliqué ou que ça peut nuire à leur image de marque, ils le feront, en laissant une belle friche au riverain. Les entreprises de bâtiments iront se chercher de l’activité ailleurs ou ils iront demander de l’activité à Eric Piolle le très concerné maire de Grenoble (35km du cite) qui a dit "Nous avons des enjeux extraordinaires en Isère et dans les Alpes pour accueillir un tourisme toute saison qui créera de l’emploi et de l’emploi pérenne", qu’il le prouve. En attendant les locaux continueront à faire des allers-retours à Pole emploi pour non pas trouver du travail (il n’y en a plus) mais toucher les indemnités.


    • Scual 24 décembre 2014 14:20

      Il se trouve que c’est la loi que pierre vacances a voulu violer en fournissant une enquête bidonnée sur son projet. Alors au lieu de comparer à « vendre du pain », comparez à « vendre du pain rassis ».

      La raison pour laquelle les travaux se sont arrêtés n’ont absolument aucun rapport avec le fait que je viens d’énoncer qui est totalement contestable moralement quoi qu’en dise la justice, Pierre Vacance ou bien vous.

      Eric Piolle n’a peut être pas encore prouvé qu’il savait faire, mais Pierre Vacance a prouvé qu’il ne savait pas faire puisque obligés de truquer leur dossier pour que ça passe.

      Quand aux locaux, c’est EUX qui se sont opposé au projet dès qu’ils ont su la réalité de celui-ci contrairement à la propagande qui en était faite. En clair quasimment pas d’emplois, tous précaires, aucune retombée à part pour la Mairie qui j’en suis sur aurait pu embellir ses ronds points et augmenter le salaire du maire, des conséquences néfastes pour l’environnement avec de l’eau trop chaude déversée dans la nature et les algues qui vont avec etc... Oui les locaux sont désormais tous devenus fans de Center Parc comme je l’ai constaté moi même en discutant avec eux... vous avez mis dans le mille, une fois de plus.


    • Trelawney 24 décembre 2014 14:53

      Je ne suis pas un inconditionnel de Pierre&vacances, loin de là. Mais j’ai été le témoin de ce qui c’est passé dans mon article avec le Val Joly et des communes très belle comme Trélon et Eppes sauvage, Sorles où les gens meurent à petit feu dans un endroit dit touristique et où tous les restaurant et hôtel ferment un à un. Alors que du côté de Laon, des restaurants et des gites profitant de l’attractivité médiatique de Center Parc ouvrent et vivent très bien.

      J’habite maintenant prés de Saumur qui est un très joli endroit pour passer sa retraite, mais où partout autour de vous c’est la pauvreté par manque d’activité. A 30 km de Saumur, un center parc va ouvrir cet été. Bien sur que des voisins sans emplois étaient intéressés par cette perspective d’embauche. Aussi avec le maire, j’ai monté des dossiers et je suis allé chez Pierre&vacances démarcher des emplois (j’ai que ça à faire ça occupe). 25 personnes ont déjà signé un contrat et 12 sont en formation dans un centre en Sologne. Des femmes sont payés 10h50 de l’heure pour nettoyer les cottages. Vous allez me dire que ce n’est pas très valorisant. Mais quand elles vous disent que grâce à la mutuelle elle vont pouvoir acheter des lunettes à leurs enfants c’est déjà plus pareil.

      je suis certain qu’en grattant bien on doit pouvoir trouver un truc qui ne va pas à center parc de Saumur. faut croire que là as les écolos ne sont pas très vindicatifs. Ou alors peut être qu’ils ont conscience du problème économique du coin.


    • Scual 25 décembre 2014 11:23

      Oui bref vous connaissez bien la boite quoi, d’où votre propension à voir les choses avec leur point de vue surement. Mais y a des limites quand ça se transforme en désinformation.

      Celle qui par exemple vous a fait « omettre » cette partie du jugement que je viens de recevoir, à la fois dans l’article et dans notre petite conversation :

      "Il (le Tribunal) a également estimé qu’un doute existait quant à la suffisance des mesures prévues par l’arrêté pour compenser la destruction de zones humides qu’entraînera la réalisation du projet.« 

      Tiens je croyais que c’était juste une question de procédure et pas un truc sur le fond ? Pourtant cette partie du jugement indique que OUI c’est un jugement qui porte sur le fond et qu’une enquète va continuer à fouiller de ce coté là...

      Bref je suis désolé, il est possible que vous soyez très sincère quand vous défendez Pierre Vacance car vous pensez que c’est ça le mieux pour la communauté, mais ça se transforme en article pas sincère du tout envers les lecteurs, c’est même carrément de la com pour Pierre Vacances et pas du tout de l’information. Pas sur que ça soit si bon pour la communauté si on se croit obligé de lui cacher certaines choses...

      La zone où va être construit le Center Parc n’est pas aussi sinistrée que vous le dites, loin de là. C’est pas la City de Londres, mais c’est pas non plus la misère sahelienne hein. On est à une demi heure de Voiron et à 40 minutes de Romans et de l’agglomération Grenobloise qui est une des plus dynamiques de France... donc les larmes de crocodile ça marche pas vraiment dans le coin. C’est juste une stratégie de com. C’est pas facile hein, mais c’est loin d’être une zone sinistrée. Les gens du coin veulent effectivement des emplois mais ils ne veulent pas d’un Center Parc qui ne crée pas de dynamique économique au delà de la construction du site et qui une fois fini laissera la place à une vingtaine d’emplois précaires et seulement une poignée d’emplois plus qualifiés pour des gens de Grenoble. Bref les gens du coin, ça sera juste les larbins mal payés du Center Parc, le voila le »bénéfice"...

      Le retombées touristiques pour les commerce et les habitants sont presque nulles. RIEN. Les gens vont au center Parc et restent au center parc, ça va juste faire du trafic automobile et c’est tout. Au mieux il est possible que la poignée d’emplois qualifiés permettent à un bar et à une boulangerie de vendre une poignée de cafés et de pains au chocolat de plus chaque année mais c’est tout. Bref un Center Parc c’est pas Euro Disney.

      On pourrait effectivement dire que c’est mieux que rien. Je suis tout à fait d’accord ! mais au vu des bénéfices, c’est le cas uniquement si ça ne salope pas DU TOUT l’environnement dans le cas d’un projet aussi peu utile et si couteux en argent publique en plus ! C’est le strict minimum.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 24 décembre 2014 12:20

    On a besoin « d’emplois » ou de « zones humides » ?


    C’est si terrifiant un « center parc » ? 
    Leur intérêt commercial serait de préserver ou détruire la région alentour ?
    Qui profite du site actuellement à par des écolos mal résés ? 
    N’avons nous pas avantage a faire profiter plus de monde ?

    Le meilleur moyen de préserver un site c’est au contraire d’y amener un partenaire qui a besoin économique de vendre un environnement préservé autour de lui pour augmenter ses profits.

    L’emploi permet l’émencipation des individus, la possibilité de nourrir ses proches sans passer par la dépendance à l’assistance. 

    La zone humide permet d’attraper un rhume. 

    Inexploiter un terrain pour en faire des repères de moustiques. 

    L’écologiste préfère préserver le moustique plutôt que donner du travail aux chômeurs. 

    • liebe liebe 24 décembre 2014 13:38

      Votre méconnaissance du sujet fait peine à voir. Le rapport concernant l’eau est disponible en ligne.



       une zone humide est avant tout une source d’eau douce et une zone de préservation des inondations. Elles permet aussi une grande biodiversité. http://www.encyclo-ecolo.com/Zones_humides




    • liebe liebe 24 décembre 2014 13:43

      Un jour on apprendra que l’argent ne se mange pas...


    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 décembre 2014 14:13

      @Liebe

      Merci de l’avoir fait remarqué.

      Donc après recherche on en déduit ceci :

      Zone humide versus milieu humide sont bien différents.

      Qu’il y a manipulation volontaire à l’exagération par l’utilisation d’un mot à la place de l’autre. 

      En fait la définition de « zone humide » diffère selon la source. Écolo ou climatologue.

      Selon les climatologues, et la source conventionnelle en Anglais dite de « Ramsar » la « zone humide » est une étendue vaste ayant une conséquence climatique. Comme par exemple l’Amazonie.

      Les gauchistes Français et les sites bobos-écolos alarmo-apocaliptiques ont récupéré et mal traduit la définition pour l’apposer a des « milieux humides ».......Ce qui est totalement différent.

      La définition de votre « encyclopédie verte » est erronée ou tronquée ou partiale voire mal intentionnée.

      En fait, en faisant abstraction des sites écolos partisans, il apparaît qu’en France il n’y a pas de « zone humide » mais de simples « milieux humides » sans intérêts écologiques aux niveaux météorologiques, géologique ou climatologique réels. 

      Depuis la préhistoire, la France n’est plus une zone humide. Et enlever un petit bout d’un rassemblement de moustiques va pas faire changer la face de la France. Ne rendra pas plus mauvaise l’eau du robinet et n’engendrera aucune pollution de masse.

      Par contre cela créera des emplois.

  • liebe liebe 24 décembre 2014 12:39

    Bonjour Merci Trelawney, pour cet article mais deux petits points qui ont leur importance ; les travaux de défrichement peuvent continuer, le Tribunal a invalidé les autorisations de construction pas celle autorisant le défrichement :

     http://www.francebleu.fr/justice/center-parcs/roybon-les-travaux-du-center-parcs-suspendus-par-le-tribunal-administratif-de-grenoble-2023312
    Le reste, lorsque vous me citez, ce passage venait du rapport en ligne sur le site de la Préfecture de l’Isère, comme je l’ai précisé dans mon article. 

    • Trelawney 24 décembre 2014 13:18

      Qu’on ne se trompe pas sur Pierre&vacances. Il y a un peu plus de 20 ans, Bremond le PDG de Pierre&vacances s’est acheté un terrain inconstructible car déclaré au patrimoine naturel pres de Fréjus. ce terrain s’étendait des collines de l’Esterel par se jeter dans la mer méditerranée. Bremond voulait officiellement en faire un « muséum naturel ». Peut de temps après plusieurs feux de forets furent déclenchés et ce terrain se transforma un temps en désert. Un temps seulement car Pierre&vacances y implanta son plus grand village vacances d’Europe.

      La région de Roybon est le seule zone de revitalisation rurale de l’Isère. Peut être que Center Parc occasionnera des dégâts considérables à la flores du coin. mais si ce n’est pas le cas, il faut faire très attention à ce que pour des combats de principe on ne laisse pas cette région dans la misère


    • liebe liebe 24 décembre 2014 13:59

      Il existe un peu plus que Roybon pour revitaliser l’Isère... Ce n’est pas tant les risques pour la faune et la flore qui sont importants que l’appauvrissement en eau de la zone, et le risque important d’inondations. Là, où le projet est situé les deux risques sont majeurs. Il faut donc réfléchir. Si on créait une mini ville (5600 vacanciers + le personnel ) , on augmente d’autant les consommation en eau. Quand les gens sont touristes, ils font moins attention qu’à leur domicile car ils ne payent pas l’eau directement. De plus, les capacités phénoménales des piscines sont aussi problématiques, car très aquavore. Il faut donc réfléchir à l’impact d’un tel projet sur la consommation d’eau /les vacanciers + la consommation d’eau des usagers habituels vs les capacités d’eau potable. Apparemment c’est là que pêche le projet. http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=160666La société actuelle refuse de reconnaitre qu’elle est par ses méthodes de simplification à outrance à l’origine de la paupérisation d’une grande partie de la population. On veut un Center Parc pour créer des emplois mais on n’hésite pas à passer aux caisses automatiques des supermarchés pour se faciliter la vie ; on supprime sans cesse les petits boulots, au profit de l’automatisation des gestes de la vie quotidienne. http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=61799
       

      Malheureusement , on en aperçoit là les limites. Notre société va mal. On abreuve les personnes de publicités mensongères et de vacances à petit prix ,avec tout sur place pour se faciliter la vie , c’est plus facile ainsi on endort les masses, pour remplir les poches des financiers.. Oui, je connaissais l’histoire de Pierre et vacances dans le midi... On brûle les lieux ainsi on peut acheter à bas prix.. La présentation financière du groupe est intéressante : http://animation.corporate.groupepvcp.com/doc/presentations/Presentationann uels2014_Vdef.pdf

    • Trelawney 24 décembre 2014 14:32

      Il existe un peu plus que Roybon pour revitaliser l’Isère...

      Une zone de revitalisation rurale (ZRR) est en France un ensemble de communes reconnues comme fragiles et bénéficiant à ce titre d’aides d’ordre fiscal.

      Autrement dit Roybon est la zone la plus pourrie de l’Isère. Si on arrive à faire venir de l’activité là bas, c’est un problème de moins pour le département. Quand vous fait un audit sur cette zone, vous remarquez qu’elle est occupée par une population paupérisé, sans formation et vivant d’aides publiques. Il faut se rendre à l’évidence, si vous implantez une usine d’électronique ou de voitures, ces gens ne seront pas capable de travailler à la chaine, car ils ne sont pas qualifiés pour. Pour ces gens un métier comme jardiner, femme de ménage, vigil, c’est l’eldorado. Donc quand on leur annonce qu’un centre de loisir va ouvrir avec plus de 600 emplois à la clé et qu’en même temps un groupe d’écolos manifestent contre cette installation, imaginez leurs réactions.

      Pour ce qui est de ce mode de tourisme, je vais vous demander de réserver un gite en Allemagne pour vous et votre famille sans rien connaitre de la région et du gite. Vous allez certainement me dire que c’est prendre un gros risque pour vos vacances. Pourtant un allemand ira au Center parc de Roybon sans rien connaitre de la région et sans risque, parce que la communication est bien faite. C’est aussi cela le tourisme de masse. C’est un métier.


    • liebe liebe 24 décembre 2014 16:28

      Que connaissez vous de ce que je suis capable de prendre comme risque pour mes vacances ? Je n’aime pas les vacances à la carte, prémâchées. je l’ai déjà écris. Je n’ai pas besoin, pour faire du vélo que l’on dépense des millions d’euros. Roybon est ZRR comme d’autres communes dans le Vercors..EN voici la carte :http://carto.observatoire-des-territoires.gouv.fr/#sly=f_com_e_DR ;i=typo_zrr.zonage_zrr ;z=416830,5812801,372580,239248 ;v=map1 ;l=fr ;sid=15007


      D’autre part, je le réécris, s’il n’y a pas assez d’eau pour tous, comment vont ils faire ? 

      Il faut se rendre à l’évidence, si vous implantez une usine d’électronique ou de voitures, ces gens ne seront pas capable de travailler à la chaine, car ils ne sont pas qualifiés pour. Pour ces gens un métier comme jardiner, femme de ménage, vigil, c’est l’eldorado.

      Vous êtes très réducteur et surtout très cynique. Vous êtes prêt à travailler pour moins de 400 euros par mois ? 
      Ils ne pourront pas vivre et par conséquent ils seront toujours à la charge de l’ ETa qui aura pour créé des emplois précaires dépensé des millions d’euros. 

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