mardi 9 novembre 2010 - par Bruno de Larivière

Le risque sismique concerne les deux tiers du territoire français

Cette information est passée relativement inaperçue. Car la population vit dans l’insouciance et se repose sur la seule qualité de la connaissance scientifique. Etude pratique dans l’Isère, un jour d’hiver...

 

 Le Nouvel Observateur annonce en ce début du mois de novembre une réévaluation du risque sismique en France. De façon un peu expéditive, le journal signale que le gouvernement a publié deux décrets le 24 octobre, accompagnés d’une carte élargissant les précédentes zones dites sensibles. Le reste des médias se désintéressent visiblement de la question. Or celle-ci concerne tout-un-chacun. Dans toute transaction immobilière, l’état des risques naturels et technologiques s’impose en effet au vendeur. Toutes les communes françaises rentreront à partir du mois de mai 2011 dans une classification allant de 1 (risque très faible) à 5 (risque fort).

 Rien n’indique dans l’article du Nouvel Observateur sur quels critères se baseront les évaluations, ni la différence entre faible (2), modéré (3) et moyen (4). Qu’il faille éviter une émotion inutile est une chose, mais le flou provoque la perplexité. En métropole - hors Antilles et Réunion sous haute surveillance - on a classé dix-neuf départements (en partie ou en totalité) en zone 4 ou moyenne [1]. Seuls les deux bassins sédimentaires parisien et aquitain échapperaient à tout risque sismique. Je me permets l’utilisation du conditionnel, compte tenu de l’expérience. Au beau milieu du bassin parisien, le Beauvaisis a tremblé une dizaine de fois entre avril et mai 1756 [Grégory Quenet / Les tremblements de terre aux XVII et XVIIIèmes siècles]. Le même phénomène a frappé Bordeaux en août 1759 [Gregory Quenet].  

L’identité de la France tient donc aussi à sa géomorphologie et à l’âge de ses failles. Pour les plus anciennes, dans la partie nord du massif Armoricain, ces dernières remontent à l’orogenèse cadomienne, autant dire à la plus vieille orogenèse réellement évaluable (de - 650 millions d’années à - 550 millions d’années) [source]. Caen (Cadomus en latin) lui a donné son nom. Même si le Calvados apparaît sur la carte officielle entre le risque très faible et le risque faible, Caen a connu plusieurs tremblements de terre importants, le plus notable datant du 30 décembre 1775. Un ecclésiastique raconte la scène, dans une lettre adressée au début du mois de janvier de l’année suivante au maréchal de Harcourt :

«  Toutes les maisons de la ville ont été violemment agitées ; cependant les unes plus que les autres. Les têtes de plusieurs cheminées ont été renversées. […] La couverture d’un grenier de la Collégiale a été fort endommagée du côté du midi. La commotion a été encore plus sensible du côté de l’abbaye de Saint-Etienne, plusieurs murs, quoique très forts, sont lézardés. J’ai vu des pierres de 500 livres détachées du haut d’anciens murs et jettées par terre. Une pierre, détachée de l’église Notre-Dame est tombée sur la tête d’une femme et sur le bras qui s’est cassé. Elle a été trépanée ; on espère qu’elle n’en mourra pas.  »

De l’orogenèse hercynienne, il demeure également de nombreuses failles plus ou moins actives. Ainsi, dans la partie méridionale de la presqu’île bretonne, les failles parallèles au littoral (Ouest-nord-ouest / Est-sud-est) semblent aussi dangereuses que dans la partie orientale du massif. La carte officielle distingue pourtant les deux départements de la région Pays-de-Loire (Loire-Atlantique et Vendée) classés en risque modéré (3), des deux départements bretons (Morbihan et Finistère), eux classés en risque faible (2). L’Atlas de France - Milieux et ressources (La Documentation Française - 1995) retient pourtant plusieurs tremblements de terre majeurs dans les temps historiques, dont celui de 1286 en pays vannetais [source]. Il faut également citer le sillon houiller qui traverse la France du sud au nord, surtout étudié dans le Massif Central, parce que le socle affleure. Mais au sud, il se prolonge sous le bassin aquitain - correspondant au tracé de la vallée de la Garonne au sud de Toulouse - et sous le bassin parisien [carte]. Avec la formation des Pyrénées et des Alpes au cours de l’ère Tertiaire, la menace d’un tremblement de terre majeur a bien sûr augmenté. La jeunesse des massifs montagneux le rappelle.

Je n’ai aucunement l’intention de remplacer ici le travail des spécialistes du Bureau Central de Sismologie Française (BCSF). Le problème du risque sismique ne se pose pas en terme de connaissance scientifique. Le BCSF s’appuie visiblement sur l’étude des phénomènes en cours, davantage (me semble-t-il) que sur la prise en compte des phénomènes antérieurs au XXème siècle. Il en résulte que dans le département des Bouches-du-Rhône, le site de la préfecture consacré au sujet mentionne le séisme de Lambesc (11 juin 1909) mais non ceux de Manosque du 13 décembre 1509 et du 14 août 1708. Dans l’Atlas de la France précédemment cité, le premier tremblement de terre qui a ravagé la bourgade provençale arrive néanmoins en cinquième position, sur la liste des plus grands séismes connus (> VIII sur l’échelle MSK), derrière Bâle (1356), Catalogne (1428), Riom (1490) et Alpes-Maritimes (1494). Evidemment, Manosque se trouve dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, à quelques kilomètres des Bouches-du-Rhône.

On passe assez vite de la localisation vague à la prescription très orientée en direction de l‘industrie chargée d‘appliquer les nouvelles normes de construction. Le Moniteur livre ainsi une version largement commentée des deux décrets gouvernementaux. On peut lire la double justification d’une modification du zonage. Les sismologues prennent désormais en considération la structure des couches superficielles du sous-sol, ainsi que les sols qui les recouvrent (effets de site). Ils ont en outre abandonné une approche déterministe - dans tel endroit, telle chose s’est produite - au profit d’une approche probabiliste. Ainsi, ils se posent la question de la périodicité d’un séisme. Le prochain événement compte évidemment davantage que celui qui a eu lieu dans un passé révolu. Bizarrement, la seconde approche devrait conduire à ne négliger aucune partie du territoire, au lieu d’établir des distinguos subtils. Et les zones montagneuses déshumanisées (Alpes et Pyrénées) comptent moins que les régions à forte pression immobilière [Salade niçoise, sauce citron].

Je conviens de l’utilité de normes de construction, mais je constate surtout que le législateur bute sur la réalité du bâti en France. Celui-ci existe déjà. Nul ne souhaiterait le reconstruire. La question déborde d’ailleurs celle du patrimoine. Le Moniteur précise qu’en cas de travaux chez un particulier, ceux-ci ne «  doivent pas aggraver la vulnérabilité au séisme.  » Seuls les propriétaires cherchant à augmenter la surface habitable de leur domicile doivent respecter des contraintes bien précises. Pour les autres, c’est-à-dire pour l’ensemble des populations concernées par le nouveau zonage (voir liste), rien ne change vraiment. En région Rhône-Alpes, plusieurs arcs sismiques fonctionnent simultanément (voir cette vidéo). Il me semble en réalité plus pertinent de questionner la capacité de réaction des services spécialisés en cas de catastrophe. Dans le cas de l’agglomération grenobloise, par exemple, 400.000 personnes vivent avec cette menace [source].

En temps normal, le département de l’Isère regroupe sept-cents pompiers professionnels (pour un peu plus de quatre mille volontaires). Ceux-ci interviennent exceptionnellement en cas d’incendie, mais le plus souvent sur d’autres missions (assistance, accident de la route, etc.). Cet effectif semble à peine suffire pour les besoins [source]. La Sécurité Civile du département festoie à l’arrivée de trois nouveaux moniteurs [source]. Le nombre de policiers diminue, y compris après des échauffourées dans des quartiers dits sensibles [source]. Celui des gendarmes ne bouge pas (?), mais une assistante sociale arrive heureusement à la rescousse [source]. Du côté des militaires, le 3ème Régiment d’Artillerie a été dissout en 1993, le 140ème Régiment d’Infanterie en 1998, et le 4ème Régiment du Génie en 1999. Il reste bien le 93ème Régiment d’Artillerie de Montagne à Vars, mais ses batteries servent en opération extérieure. En cas de dévastation de l’agglomération grenobloise, les hôpitaux accueilleraient (-ont) sans doute les blessés. Il y a visiblement une situation de sous-effectif [source] qui ne laisse rien présager de bon en cas d’afflux. Laissons de côté la pire des configurations, une catastrophe un jour d’embouteillage pour cause de transhumance vers les stations de ski, pendant les vacances de février [vidéo]. Un jour d’Isère, au milieu de l’hiver.

Mais tout s‘arrangera, qui en doute ? Des moyens dépêchés d’autres régions du territoire viendraient (-ont) en cas de besoin suppléer les éventuelles insuffisances des personnels en charge de la sécurité des citoyens grenoblois. Vivent les cartes et à bas le déterminisme ! Le risque est maintenant réévalué.

PS./ Dernier article sur le risque sismique : Certaines catastrophes prennent corps en silence… (Du séisme de L’Aquila, et des risques naturels en France)

  • [1] Ain, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ariège, Bouches-du-Rhône, Doubs, Drôme, Haute-Garonne, Isère, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Savoie, Haute-Savoie, Var, Vaucluse et Territoire de Belfort. [Nouvel Observateur]

Incrustation : Institut des Risques Majeurs en Rhône-Alpes



22 réactions


  • ZEN ZEN 9 novembre 2010 11:42

    Bonjour,
    On a oublié le tremblement de terre de Remiremont (Vosges) au 17°s.
    Lorrain d’origine, j’ai changé de région par précaution... smiley
    Aucun risque chez les Ch’tis smiley


    • srobyl srobyl 9 novembre 2010 13:00

      En effet, plus c’est ancien, plus ça s’oublie...Qui sait que le séisme de Bâle en 1356 à été ressenti jusqu’à Vitry le François , à provoqué des dégats importants dans le sud de l’Alsace (intensité VIII sur l’échelle MSK à Mulhouse) Comme pour Remiremont, il s’agit de failles imporrtantes. Comme Tazieff le disait si bien avec son accent : « la faille a frappé, elle frappera de nouveau ! » 


    • plancherDesVaches 9 novembre 2010 14:17

      Zen...

      As-tu vu la déformation chrétienne de ce tremblement.. ???
      Et après, on s’étonne que le catholicisme soit en perdition.

      Bon, enfin.
      Comme je l’ai découvert par un commentaire de l’auteur ci-dessous, l’article a un but principal qui est politique.
      Car tout le monde sait que la terre tremble en permanence, mais quelques fois un peu plus fort.
      Et surtout sur les failles IDENTIFIEES de la région PACA.

      A tous : regardez bien les témoignages anciens : aucun tremblement de terre n’a fait de centaines de victimes en France. Voire de dizaines.
      La Cote d’Azur n’était pas encore assez touristique. smiley

      Et comme disent les politiques : « la peur est la meilleure des électrices ». Surtout au FN.


    • epapel epapel 11 novembre 2010 14:07

      Pas tout à fait :
      1227 : Aix-en-Provence et Lambesc (intensité 10 : 5 000 morts)
      1556 : Comté de Nice (intensité 9-10 : 150 morts)
      1564 : Roquebilère, Comté de Nice (intensité 8 : 500 morts)
      1909 : Salon de Provence, Lambesc... (46 morts)

      Mais vous avez raison sur un point essentiel, ça ne concerne que la région PACA et celle-ci est effectivement beaucoup plus habitée qu’autrefois : en l’état actuel un séisme comparable à celui survenu en 1909 près de Salon-de-Provence pourrait faire de 400 à 1000 morts !…


  • ZEN ZEN 9 novembre 2010 11:43

    J’ai oublié un lien


  • clostra 9 novembre 2010 11:51

    Sans fouiller bien loin dans ma mémoire, Haroun Tazieff a prédit une catastrophe majeure due au « coulissement » (subduction) des plaques continentales Européenne (en méditerranée) et Africaine, et ce dans un avenir très proche.
    Ces zones de côte (autour de Nice) sont depuis de nombreuses années considérées comme à fort risque sismique.
    Il serait étonnant - mais je peux me tromper - que ces risques ne soient pas pris en compte dans les constructions « nouvelles ».
    Quid ?


  • clostra 9 novembre 2010 11:54

    NB la terre tremble régulièrement dans les Alpes. Elle a tremblé en Alsace récemment, à Oléron il n’y a pas si longtemps...


  • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 9 novembre 2010 12:27

    J’ignorais le cas de Remiremont au XVIIème siècle. Il faut toutefois rester Zen !
    Concernant les normes sismiques, personne ne peut démontrer leur inutilité.
    Il me semble cependant qu’elle sont comme l’arbre qui cache la forêt. Rien ne remplace l’information du public pour éviter autant que possible panique et désorganisation. Quant aux pouvoirs publics, leur devoir est d’opter pour le meilleur équilibre entre l’insouciance et l’excès de prudence. La protection idéale se calcule, en terme d’effectifs et d’infrastructures. Il s’agit de l’analyse coût / bénéfice. Maintenant, le principe de précaution est dans la Constitution, et les Français doivent être mis devant leurs responsabilités : par le vote ? Tout vaut mieux que la tête dans le sable (avant), et la chasse aux responsables (après) !


    • plancherDesVaches 9 novembre 2010 14:05

      Ha... ???

      C’est le but de la manoeuvre... ???? Que ça devienne politique comme les écolos savent si bien le faire.. ????

      Notez, faire de la politique est aussi une façon de gagner beaucoup d’argent. smiley


    • lebreton 9 novembre 2010 15:17

      Encore un de en mal de cour ,la pollution ne viens pas d’ou on l’attend !


  • srobyl srobyl 9 novembre 2010 12:54

    Bonjour,
    Votre article m’a intéressé. Les risques de séismes de moyenne ou forte magnitude en France intéressent sans doute bien des régions qui ne figurent pas parmi les plus mentionnées, dans la mesure ou des failles antérieures à l ’orogenèse alpine, hercynienne surtout, dont certaines dans des zones apparemment stabilisées, peuvent être réactivées et libérer des énergies colossales compte tenu de la rareté de leur activité et donc des contraintes qui se sont accumulées pendant très longtemps. Donc, tout comme pour les désastres climatiques qu’on pense ne pas être « pour notre pomme », mais pour nos arrières-arrières petits enfants, on met dans la balance les surcoûts en terme de construction et de moyens d’intervention et la probabilité d’une catastrophe majeure à moyen terme et bien sûr ça penche du côté « peu probable ». Donc on ne fait rien de particulier et pourtant les risques sont réels. Les parades préventives contre les séismes sont pourtant simples à réaliser, avec un surcoût de 10 à 15 % pour les constructions. Mieux que « guérir »....


  • ZEN ZEN 9 novembre 2010 14:21

    Un des pires tremblements de terre se prépare
    Il ne viendra pas de la nature, qui, ma foi, suit normalement son cours
    Mais des hommes


    • plancherDesVaches 9 novembre 2010 14:28

      Pourquoi un « tremblement de terre »... ???

      Parce que l’argent compte plus que la nature dont l’humain... ???

      Je te réponds sur l’autre article, celui-ci n’ayant plus besoin de publicité. Il en a déjà trop.


  • ZEN ZEN 9 novembre 2010 14:33

    C’est une métaphore, bien sûr
    La nature est « innocente », le système financier actuel, pervers et ravageur


  • jean 9 novembre 2010 18:28

    la terre tremble partout , près de Essay la Cote (ancien volcan) il y a régulierement des tremblements parfoit très forts.
    Je pense que cela est partout dans la géograpphgie


    • jean 9 novembre 2010 18:46

      Essey pardon


    • srobyl srobyl 9 novembre 2010 23:19

      « la terre tremble partout », c’est vrai puisque les ondes se propagent, par contre, les points de départ des ondes (« là où ça craque » c’est à dire l’hypocentre) ne sont pas uniformément répartis sur terre : comme le souligne l’auteur, il est des régions pratiquement sans risques, où les failles ne sont pas ou peu susceptibles « rejouer » : ex bassin de Paris, ou partie orientale du continent américain. Les régions les plus exposées sont celles des frontières entre deux plaques qui s’affrontent (subduction par exemple) : failles coulissantes type San Andréas (à l’ouest par contre des USA) ou plan de subduction.
       
      Par contre, près des volcans même « éteints » depuis longtemps, il peut y avoir assez souvent des séismes, parfois assez intenses, mais jamais d’une magnitude comparable aux grands séismes : sous le volcans, à plusieurs km, il y a un « réservoir  magmatique », avec de la lave + ou - liquide les « craquements » à l’origine des séismes sont dans ce cas des coups de butoir de la lave contre les parois solides du réservoir ou plutôt des effondrements de celles ci. Donc des morceaux d’écorce terrestre de bien moindre dimensions, avec des magnitudes généralement grandes que celles des séismes d’origine purement tectonique. Cela n’a pas empêché la commune de Wickerschwihr, en Alsace en raison de la proximité d’un volcan éteint depuis une bonne quinzaine de millions d’années , le Kaiserstuhl en Allemagne, de s’équiper de moyens de sauvetage en cas de séisme dévastateur (plan PEGAS, faisant appel à toute la population) ! 


    • srobyl srobyl 9 novembre 2010 23:21

      « avec des magnitudes moins grandes... »


  • pierrot pierrot 26 novembre 2010 10:17

    Bonjour,
    Le risque sismique reste relativement faible en France, sauf côte d’Azur) comparé à celui de nos voisins proches (Italie, Grèce, même Pays Bas, Maroc, Algérie, Turquie, Balkans ...).
    .

    Il ne faut pas oublier que lorsqu’un géologue affirme qu’un séisme est proche, dans sa pensée cela veut dire dans un siècle ou un millénaire ...
    .

    Idem pour l’extinction très rapide des dinosaures : en 500 000 ans c’est très court pour un paléontologue !


  • pierrot pierrot 26 novembre 2010 10:21

    De même les volcans d’Auvergne n’ont fait qu’une petite sieste de 10 000 ans et devraient se réveiller prochainement ... dans 10 000 ou 100 000 ou 1 million d’années.
    Faut il prendre des mesures préalables d’évacuation dès maintenant ?


    • Bruno de Larivière Bruno de Larivière 26 novembre 2010 14:35

      Vous avez à la fois tort et raison. La question du volcanisme n’est évidemment pas prioritaire EN METROPOLE (Antilles françaises et Réunion sont très concernées). Et il y a des régions plus sismiques que l’Hexagone. Mais des risques, il y en a d’autres, et mon impression (voir au-dessus) est que nous surestimons en France nos moyens de prise en charge... Je crois que l’on peut vivre lucides, sans sombrer dans le catastrophisme !


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