samedi 29 septembre 2012 - par yvesduc

Kit du manifestant pour le 30 septembre 2012 (TSCG)

Voici trois graphiques à imprimer et à porter bien haut dimanche à la grande manifestation de la vraie gauche contre la politique d’austérité européenne (et française). Les images sont en haute résolution de façon à obtenir un beau résultat en pleine page sur votre imprimante A4. Cliquez droit sur les liens et sélectionnez « Enregistrer sous… » pour récupérer les images.

GRAPHIQUE 1

Le premier graphique est une entrée en matière. Il montre que le remboursement de la dette est devenu le premier poste budgétaire français, devant l’Éducation. Cette situation est issue de la crise des subprimes, avant laquelle la dette était « seulement » deuxième. Cet argent ne construit aucun hôpital, n’éduque pas nos enfants, n’améliore pas nos infrastructures, ne prend pas soin de nos grands-parents, n’apporte pas plus de justice et ne crée aucun emploi. Il enrichit simplement les plus riches. (1)

GRAPHIQUE 2

Le deuxième graphique montre que depuis la privatisation de la création monétaire, instituée par la loi de 1973 et perpétuée par les différents traités européens, les intérêts payés par l’État à ses créanciers sont plus élevés, ce qui finit par peser lourdement. Étant donné qu’à notre connaissance, aucune nouvelle rentrée d’argent n’a pas été prévue en 1973 pour permettre à l’État d’équilibrer ses comptes, cette privatisation contribue elle-même à créer un déficit et à déclencher des emprunts.

La courbe montante (rouge) est la dette cumulée de la France depuis 1979, dette induite par la loi de 1973, tandis que la courbe descendante (noire) montre quelle aurait été la dette cumulée sans la loi de 1973, c’est-à-dire si l’État avait pu continuer à emprunter à taux réduit auprès de sa banque centrale. L’écart qui sépare ces deux courbes (zone rouge) représente les intérêts versés.

GRAPHIQUE 3

Le troisième graphique montre la BAISSE des dépenses publiques ces 20 dernières années, exprimées en points de PIB, après une stagnation de 10 ans. Ceci dément l’idée selon laquelle notre pays serait malade de notre train de vie dispendieux. Nous subissons au contraire une érosion interminable de nos services publics.

Simultanément, les REVENUS de l’État fondent, sous la pression de la concurrence avec les pays à faible niveau de protection sociale et d’infrastructure. Par conséquent, nous ne vivons pas une « crise » mais le déroulement normal du libéralisme, lequel nous mène vers un amenuisement de l’État au profit des intérêts privés. (2)

Et un petit bonus :

IMAGE 4

L’humour, ça marche toujours !

Conclusion

Soumis d’un côté à la concurrence « libre et non faussée » de pays à faible niveau de protection sociale et devant d’un autre côté acheter sa monnaie au prix fort, l’État réduit ses dépenses ET s’endette. Dans notre modèle économique où la dette est la seule façon d’augmenter la masse monétaire (3), une dette n’est pas forcément mauvaise et peut même au contraire être un signe de bonne santé. Mais un déficit chronique est un problème ! Les politiques font le raccourci et brandissent la dette pour effrayer l’opinion publique et lui demander de se serrer la ceinture (ce qu’elle fait depuis 20 ans). Mais ils ne disent pas que cette situation découle de la libéralisation économique et qu’avant 1973, l’État créait lui-même sa monnaie. Cette politique libérale échoue et aggrave les injustices sociales. Aussi, dimanche, demandons une vraie politique de gauche !

Rendez-vous place de la Nation à 13 h 30 (Paris). (4)

 

Yves Ducourneau, le 28 septembre 2012

 

Note : Cet article n’est évidemment qu’un très bref résumé de ces problématiques. Nous invitons le lecteur désireux d’en savoir plus de se reporter à la littérature existante.

Crédit image : humanite.fr

(1) “Soldes primaires des budgets publics”, par André-Jacques Holbecq, le 3 novembre 2011

(2) “Pour sortir du piège de la dette publique”, par la Fondation Copernic et ATTAC France, le 19 décembre 2011

(3) “La monnaie et ses mécanismes”, par Dominique Plihon, 2008, Éditions La Découverte

(4) Annonce sur démosphère



40 réactions


  • Henri Francillon Henri Francillon 29 septembre 2012 09:24

    Vous omettez la déclaration que tout manifestant se doit de signer : « Nous, peuple endoctriné et soumis à nos idoles médiatiques, remettons entièrement notre destin en des politiciens corrompus, vulgaires, menteurs et méprisant, délégués par le système pour récupérer à son profit notre colère ».
    Ainsi bien sûr que la bannière « Le diviser pour mieux régner, j’y crois ! ».


  • Yvance77 29 septembre 2012 09:29

    Salut,

    Acte parfaitement inutile, les politiques se fichent de cela. Les manifs à papa doivent laisser la place à la grève générale... TINA !


  • médy... médy... 29 septembre 2012 14:29

    Laissez la population souffrir. La majorité le mérite et le nécessite. Les rares qui acceptent la modération du train de vie général, appelée aussi décroissance, se préparent déjà. Les premiers doivent passer par une dure épreuve pour se rendre compte. Ils ont acceptés, maintenant ils vont payer.

    Ils voulaient se balader dans leur petite boîte métallique crachotant ses vapeurs toxiques dans notre système respiratoire tous les jours. Ils étaient d’accord pour nous enlever deux ans d’espérance de vie.

    Ils voulaient leur café à chaque pause, leur clope industrielle, leur pizza, leur crème glacée, ils voulaient acheter des produits qui ont fait plusieurs fois le tour du monde dans des containers, ils voulaient se balader dans des rayons d’hypermarchés où les effluves toxiques des produits d’entretien tiennent lieu d’odeur pour les fruits et les légumes artificiels et irradiés, qu’on ne verra jamais pousser en plein air. Ils voulaient se déplacer instantanément à l’autre bout du monde puis revenir sans même avoir fait le voyage, juste pour dire « on y était ».

    Ils ont autorisé à ce que l’on vende à leur progéniture des armes factices, des jeux vidéos violents, des lapins crétins, plus tard lady gaga et tous ses amis sous contrôle mental, un Aïe-phone avant de savoir parler correctement. Ils ont échangé le temps qu’ils pouvaient passer à éduquer leur enfants ainsi qu’eux-mêmes, pour plus d’heures de boulot, de « compétitivité », pour une éducation « gratuite » qui sert à reproduire tous les schémas des inégalités et à créer des légions de robots programmés. Ils ont plié le genou devant leur patron tous les jours, ils voulaient « avoir leur place et être tranquille », tout ça par peur que le voisin leur prenne la place.

    Ils n’ont accordé aucune importance au fait essentiel que ce sont les plus puissantes entreprises du monde, et à la suite leurs vassales, qui constituent aujourd’hui la plus grande menace pour le plus grand nombre. Ils ont fermés les yeux sur l’impérialisme américain totalement conduit par des intérêts privés, sur toutes ces guerres et ces dictatures, cette souffrance de millions de gens au nom du profit majeur de vieux actionnaires. Ils n’ont pas protesté devant les effroyables coups montés et les attentats sous fausse bannière.

    Ils ont accepté la loi du plus fort, en acceptant l’injustice sur le pas de leur porte, en sachant que des personnes âgées fouillent dans les poubelles pour se nourrir en pleine capitale du luxe, en tolérant que des centaines de milliers de familles, dont les aînés travaillent comme eux, vivent dans des « tours » insalubres, austères et grises, véritables enclaves dans la ville, et s’étonnant par la suite que la jeunesse de ces « quartiers » forme une culture violente et ségrégative, s’adonnant aux trafics de toute sorte. Ils ont accepté que les courtisans maquillés des plateaux télés posent les questions à leur place, pensent à leur place, et ils ont accepté les divertissement de masse qui servent à détourner le regard des réformes du moment. Ils ont toléré les messages publicitaires aliénant à tous les coins de rue.

    (vous pouvez compléter la liste)

    Comme je le disais plus haut, happy hunger games ! Parce que vous le valez bien !


    • médy... médy... 29 septembre 2012 15:03

      J’ai oublié le système pharmaceutique et le système économique. Quelqu’un veut bien s’en charger ?


    • carmina carmina 29 septembre 2012 15:19

      c’est sans doute pourquoi votre avatar ressemble à bernard tapie,lui aussi très méprisant vis à vis du bas peuple


    • médy... médy... 29 septembre 2012 15:34

      J’en ai trouvé deux autres très bonnes :

      - la vision de l’identité d’une agence conseil en communication http://blog.stjohns.fr/wp-content/uploads/2012/08/stjohns-datasexuel.jpg
      - vous allez plier oui, allez encore un peu, oui ! Nooon, restez à votre place, rentrez dans le moule vous y êtes presque, allez-y pliiiiiiez, pliiiiiieeeez, ah oui c’est bon comme ça.. http://unhate.benetton.com/unemployee-of-the-year/index1/index/fr


    • médy... médy... 29 septembre 2012 15:41

      Carmina, je suis du bas peuple, donc avec un pouvoir économique très bas, c’est vous qui êtes méprisant à mon égard : selon vous, parce qu’on fait partie du bas peuple (quelle appellation méprisante !), on doit défendre les intérêts de cette classe qui n’en est pas une ? Balèze l’argument !


    • médy... médy... 29 septembre 2012 15:44

      Je n’ai pas parlé de bas peuple moi, mais de majorité qui a opté pour la concurrence de tous envers tous et pour la destruction de toute harmonie et raison, donc il va falloir trouver des arguments pour me taxer de mépris.


    • médy... médy... 29 septembre 2012 16:17

      Mais la Dictature des Moinsseurs Sans Arguments (DMSA) donne indiciblement raison à Carmina. Il vous reste néanmoins du chemin avant que les commentaires ne soient repliés, et je pourrais les re-poster ensuite, quel divertissement !


    • alinea Alinea 29 septembre 2012 18:19

      Putain ! je n’ai pas votre culture médy : je n’ai rien compris à vos liens !!!


    • carmina carmina 29 septembre 2012 19:00

      Je regrette d’y avoir été un peu fort avec vous , mais le style « le peuple est trop con et n’a que ce qu’il merite » ne me plait pas beaucoup car c’est un argument qu’utilise beaucoup toute cette ploutocratie qui spolie le monde entier. 

      Je peux comprendre l’agacement devant l’abrutissement des masses,mais là vous y allez fort aussi quand même !


    • médy... médy... 29 septembre 2012 19:08

      Alinea : il s’agit d’un aperçu holistique du système totalitaire marchand au travers des représentations sociétales mises en scène sur les campagnes de communication d’entreprises qui s’accommodent parfaitement de cet état de fait puisqu’elle font leur beurre avec la crédulité des masses subjuguées par le miracle technologique, l’ignorance c’est la force.

      Une autre aussi récente : http://fr.onething.com/?tc=oa-moonwalk-lc-fr-gdn-rotation-di-person-300

      Je sais qu’il est difficile de faire le lien, mais ce n’est nullement nécessaire pour comprendre le sens de mon premier commentaire. Il faut voir l’aspect absurde de ces campagnes de communication qui montre l’effroyable décalage entre le langage du neuro-marketing et celui par exemple des travailleurs en colère, beaucoup plus pragmatique. J’aurai pu mettre des extraits des discours du style BFM bizness, compétitititititivité et flexibilité et austérité mais c’est moins drôle. Quand on nous prend vraiment pour des brebis facebookeuses dégénérées ça l’est plus.


    • médy... médy... 29 septembre 2012 19:13

      Moi aussi je suis désolé si je vous ai froissé Carmina, en plus j’adore votre image avatar avec tous ces jolis arbres (où est-ce ?), je suis quelque peu nihiliste parfois, mais j’aime la critique sociale et aller au delà des revendications telles que « on veut plus d’argent », « touchez pas à notre argent », etc comme s’il n’y avait rien d’autre mais j’accorde de l’intérêt et de l’importance à ces combats et je regrette qu’on entende toujours les mêmes revendications.

      Cordialement.


    • carmina carmina 29 septembre 2012 19:32

      effectivement très nihiliste en relisant encore une fois votre post, mais on ne construit qu’avec naiveté et utopie non ? 

      l’optimisme en plus c’est meilleur pour la santé
      les arbres sont en Normandie

    • médy... médy... 29 septembre 2012 20:12

      Ma vision est donc optimiste : seule la souffrance supplémentaire amenée par le TSCG et autres réformes pourra révéler l’exploitation généralisée à la base de tout le système.

      Et puis Carmina, quand vous supposez que je prends les autres pour des idiots, pouvez vous me dire quel est le passage de mon post qui va dans le sens de cette affirmation ?

      Je ne vois ça nulle part...


    • Chupa chups Chupa chups 29 septembre 2012 23:14

      Vous savez medy..., pour l’auto-flagellation, il y a des clubs spécialisés.


    • médy... médy... 30 septembre 2012 00:09

      Sans doute que vous les fréquentez assidûment, mais ça ne m’intéresse pas merci !


    • Chupa chups Chupa chups 30 septembre 2012 00:46

      Oh non, moi, vous savez, me faire du mal tout seul, j’ai arrêté depuis longtemps. Mais vous ...


    • yvesduc 2 octobre 2012 20:52
      Calmos, libre à vous de penser qu’il n’y a qu’une gauche mais ne vous étonnez pas alors si cette simplification vous mène à de mauvaises conclusions.
      Et effectivement, il fallait virer Sarkozy et sa politique frontiste.

  • citoyenrené citoyenrené 29 septembre 2012 16:28

    merci pour ces indications

    en effet, inscrire la question monétaire au centre des enjeux est très pertinent

    étant donné que l’on se sert de la dette creusée depuis 1973 alliée à l’obligation d’emprunter aux banques privées, comme une arme de chantage, un pistolet sur une tempe pour être imagé

    et justifier ainsi les destruction de l’État, au moins la privatisation de ses services, le statu-quo voire la baisse des salaires, bref, le peuple est perdant sur toute la ligne

    et Hollande, centre droit, va dans ce sens néolibéral

    une remarque sémantique enfin : vous dites « vraie gauche », « gauche » suffirait, à nous de remettre les mots dans le sens...Hollandréou en voulant signer ce mortifère traité prouve qu’il n’a rien à voir avec la gauche

    le Front de Gauche est la gauche, que le centre droit se trouve un nom, ils s’appellent aujourd’hui « socialistes », premier vol, ce mot serait à reconquérir, mais gauche = Front de Gauche

    la « sociale démocratie » n’est ni sociale, ni démocrate....la lutte commence aussi par les mots

    merci pour cet article

    vive la Gauche, vive le Front de Gauche !


    • yvesduc 2 octobre 2012 20:53

      citoyenrené  : C’est exactement ça. Que les citoyens votent à gauche ou à droite, la libéralisation se poursuit. Un peu plus vite ou à peine moins vite… D’où l’astuce consistant à emprunter directement auprès de la banque centrale, pour contourner le piège.


  • JUILLARD MICHEL 29 septembre 2012 18:37

    à l’ouest rien de nouveau depuis trois ans ou quatre ans on connais le mécanisme de la dette on l’’ a vu en long et en large sur Agora et sur d’autres sites, mais ce qui est terrible c’est que l’information n’a pas pénétré les couches moyennes et populaires, donc résultat nul la plupart des gens pensent qu’on doit se serrer la ceinture et que les gouvernants travaillent encore pour l’intérêt général, terribles désillusions à venir !!!!!


  • lulupipistrelle 29 septembre 2012 22:56

    Oui, enfin moi je dirais plutôt « sauve qui peut »... deux jeunes de moins de 25 ans de mon entourage partent à Montréal la semaine prochaine ;.. mes nièces ont choisi Berlin et Munich... 

    J’ai vu à la télé un homme politique de gauche s’étouffer de rage, dans un débat, quand un philosophe a pointé que maintenant, bon an, mal an ce sont 200 000 jeunes Français, les mieux éduqués, les mieux formés qui se tirent vers des des cieux plus cléments...C’est un fait bien plus frappant que des manifs auxquelles tout le monde s’est depuis longtemsp habitué.


    • médy... médy... 30 septembre 2012 00:19

      Quel est la cause sociologique qui relie le fait d’être « jeune, le mieux éduqué et le mieux formé » à celui de quitter le pays ? De toute façon s’ils restent en Occident qu’est-ce que ça change ? On a aussi des « cerveaux » espagnols et indiens notamment qui migrent chez nous, insinuez-vous qu’ils sont de moins bonne qualité ?


    • eric 30 septembre 2012 00:58

      Je suppose qu’il insinue qu’ils connaissent moins bien la France...Mais de toute façon, les pauvres peu diplômés mais entreprenant se barrent aussi. Il suffit d’aller à Londres pour le constater.
      SI on ramène le chômage à la population à risque, c’est à dire hors emplois financés sur argent public et donc partie par l’endettement, la situation est telle qu’on comprend qu’elle soit inimaginable pour les fonctionnaires de gauche.
      Ce qui est du plus haut comique, c’est que la principale raison pour laquelle nous sommes un peu obligé de signer ce traité, c’est que faute de cela, on paiera plus cher les emprunts et on ne pourra plus payer les fonctionnaires..... ( voir Grece and co..). Comme on va taxer des dizaines de milliards aux ménages et aux entreprises, il n’est pas sur du tout que cela marche vu l’effet dépressif sur l’économie. Mais il est à peu prêt sur que cela va accroitre le chômage, notamment pour les moins diplômés. Certains peuvent se consoler en se disant qu’au moins la fonction publique qui va défiler demain dans la rue mangera a sa faim ; Je comprends ceux qui préfèrent aller faire un tour là ou on peut respirer en attendant de voir le résultat.


    • lulupipistrelle 30 septembre 2012 15:21

      @médy : je vais encore vous faire de la peine... mais en Espagne les instituts Goethe font le plein... et les jeunes Espagnols (dilplômés ou pas) rêvent de l’Allemagne, pas de la France. 
      Quant aux Indiens, ces citoyens du Commonwealth doivent avoir bien d’autres opportunités plus attrayantes que la France, en revanche je connais personnellement des Srilankais, qui effectivement sont venus en France, se sont fait naturaliser aussitôt que possible, et dans la foulée sont parti en Grande Bretagne , destination qui leur était inaccessible auparavant... ha, ha, ha... 

      PS : Ces Srilankais n’étaient pas diplômés, ils occupaient des emplois non qualifiés, mais étaient durs à la tâche... Tout compte fait, ils ont estimés qu’ils préféraient trimer en GB, qu’en France... on se demande bien pourquoi...


  • jean-marc R jean-marc R 30 septembre 2012 10:40

    Allez c’est Dimanche, jour du seigneur, donc KDO  :) 

    Ton « kit pour manifestants », tu sais où tu peux te le mettre ?

    Un citoyen, ça n’a pas besoin de kit, préfabriqué par des carpettes en plus !!!
    Ca, c’est bon pour les « sujets ».

    Et si tu sais compter du gland,
    tu remarqueras que hors des urnes et de toutes vos affligeantes structures poussiéreuses et corrompues,

    le nombre de citoyens augmente à vue d’oeil,
    et le nombre de sujets diminue à vue d’oeil !

    Voilà, c’était donc mon modeste kdo pour ce « jour du seigneur ».

    --------

    LOL et pas LOL !!!!


  • tf1Goupie 30 septembre 2012 15:27

    Est-ce que quelqu’un peut me ramener un pin’s de la CGT ?
    Il en manque dans ma collection


    • jean-marc R jean-marc R 30 septembre 2012 17:29

      Groupie,

      Un pin’s de la CGT de nos jours se négocie 0,20 euro sur le marché des antiquités.

      Avez vous les moyens de vous offrir ce luxe ? 

       :)


  • titi titi 30 septembre 2012 16:48

    Ca manifeste... Ca proteste... Ca gesticule...

    Mais au final ca fait 5% aux élections voire 10% les bons millésimes.

    Puis ça rabat pour le PS...

    Rien de neuf sous le soleil...

     


    • jean-marc R jean-marc R 30 septembre 2012 17:31

      Titi,

      il s’est passé aujourd’hui au contraire je crois quelque chose de merveilleux, cad :

      RIEN
      et
      QUASIMENT PERSONNE

      malgré tous leurs efforts réunis, mass media y compris
       :) 

      C’est « historique », croyez moi sur parole...  ;)


    • yvesduc 2 octobre 2012 21:08
      titi, il arrive que la peste soit légèrement préférable au choléra.

      La situation actuelle est bel et bien paradoxale puisqu’au moment où l’on n’a jamais eu autant besoin de gauche, celle-ci faiblit, et surtout l’extrême-gauche dont la logique voudrait qu’elle profite de la crise économique. Le cas n’est pas unique dans l’histoire, quoique sous une forme légèrement différente : au moment de la montée du parti nazi (le NSDAP) en Allemagne dans les années 30, le parti communiste était solidement implanté et réalisait de façon stable des résultats supérieurs à 25 % (vous lisez bien). Le NSDAP, lui, partait d’un ridicule 3 %. Cette forte implantation communiste n’était pas, d’ailleurs, complètement nouvelle si l’on se souvient de Rosa Luxembourg et de la révolution communiste allemande de 1918, révolution noyée dans le sang. Pour revenir aux années 30, alors que la crise était d’origine économique et capitaliste (krach boursier, effondrement de la bulle de crédit, etc.), et malgré donc cet enracinement du parti communiste, c’est un obscur parti nationaliste et caricatural qui remonte la pente et qui finit par l’emporter devant l’extrême-gauche. Je ne peux m’empêcher de songer aux thèses d’Annie Lacroix-Riz devant cet énigmatique retournement du destin.

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