mercredi 21 mai 2014 - par Sylvain Rakotoarison

L’Europe et le Traité transatlantique

Beau sujet de polémique, propice à la démagogie électorale et à la grande désinformation. Avant de décrier, revenir sur les fondamentaux… et sur l’information fiable.

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Le cinquième round des négociations du partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP : Transatlantic Trade and Investment Partnership), que j’appellerai par la suite Traité transatlantique pour plus de facilité, se déroule cette semaine, du 19 au 23 mai 2014 à Washington, juste avant les élections européennes du 25 mai 2014.

Alimentée depuis plusieurs mois par une action concomitante de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen (alliés tacites pour l’occasion !), qui, semble-t-il, n’ont jamais produit un seul bien ni exporté nulle part, la polémique fait rage sur ces négociations qui suscitent toutes les peurs, parmi les plus invraisemblables.

Ce qui est d’ailleurs curieux, c’est que parfois, pour faire savoir leur mécontentement ou leurs protestations à ce sujet, eux ou leurs partisans dociles utilisent… des moyens technologiques qui enrichissent les plus grands groupes américains aux profits colossaux : Apple, Microsoft, Google et Youtube, FaceBook, Twitter… pour ne citer que les plus grands.

Plutôt que de nourrir ces groupes américains bien contents de ces antiaméricanismes très fructueux (pour eux), ces personnes feraient mieux de réfléchir sur la méthode de mettre la France et les Français en condition de faire émerger, de créer ou de développer, de telles entreprises de taille mondiale en si peu de temps.


Une perspective de croissance

D’ailleurs, la réaction de crainte de beaucoup de Français est peut-être la raison de l’absence d’un Google français ou d’un FaceBook français : lorsqu’on évoque cette idée qui peut être intéressante (mais on ne peut juger que sur le texte final à la fin des négociations), beaucoup de Français crient au loup, craignant que les Américains veuillent nous manger etc., tandis que beaucoup d’autres Européens se disent au contraire : chic, nous allons pouvoir plus facilement entrer sur le marché américain. Défaitisme ou optimisme. Peur ou confiance.

Parce qu’il s’agit bien de cela, de la possibilité de supprimer les barrières à l’exportation (pas seulement tarifaires) d’un espace économique qui représente 47% du PIB mondial et 800 millions de personnes ! Un tiers des flux commerciaux mondiaux !

Selon les experts de la Commission Européenne (ils peuvent certes se tromper) mais aussi selon d’autres études qui vont dans le même sens, un accord transatlantique privilégié ferait augmenter la croissance européenne de 0,5% (et américaine de 0,4%), et le pouvoir d’achat en Europe serait amélioré, grâce à une augmentation de 28% des exportations de l’Union Européenne vers les États-Unis soit 187 milliards d’euros par an au bénéfice des exportateurs européens de biens et de services d’ici une vingtaine d’années, comme l’a affirmé notamment Didier Reynders, Ministre belge des Affaires étrangères (et Vice-Premier Ministre de Belgique), le 13 juin 2013 (interrogé en séance parlementaire par le député Georges Gilkinet).

Je ne sais pas si les "experts" ont raison dans leurs estimations (l’avenir le dira) mais ce qui est probable, c’est qu’une plus grande ouverture des marchés transatlantiques renforcera nécessairement l’économie des États contractants par l’augmentation des échanges et de leur diversité.


Qui représente vraiment l’anti-France ?

La France, qui a beaucoup de potentiel, notamment dans l’innovation, a tous les atouts pour bénéficier d’un tel accord.

Qui sont ces souverainistes soi-disant patriotes qui auraient peur d’un tel traité ? Ceux qui pensent que la France serait faible, qu’elle serait incapable d’aller conquérir les marchés américains, incapable d’innover, de créer de l’activité. Ce sont des marchands de larmes, des vecteurs de l’anti-France. Des personnes qui ont une très mauvaise image de leur pays, de leur nation, de leur peuple, de leurs managers, de leurs chercheurs, de leurs ingénieurs, de leurs ouvriers. Tellement frileux qu’ils préfèrent jouer au hérisson en restant bien cachés au bord de la route à prendre le train de la prospérité.

Les professeurs de l’anti-France, ce ne sont certainement pas ceux qui ont confiance en leur pays, en son dynamisme, en ses richesses, qu’elles soient économiques, scientifiques, culturelles, politiques… Pour un pays qui a en plus une réputation d’arrogance, c’est assez curieux de voir tant de personnes qui ont peur d’eux-mêmes, qui décrètent, qui sécrètent leurs propres faiblesses.


L’inquiétude est respectable, pas la désinformation ni la non-information

La peur, l’inquiétude, la colère, sont souvent les conséquences de l’ignorance et s’il y a bien un problème en France, c’est la manière dont les médias informent les citoyens. Or, sur les affaires européennes, il y a très peu d’informations réellement sérieuses. Seulement des pirouettes pour se défausser des responsabilités nationales.

Si l’Union Européenne va si mal en ce moment, ce n’est pas parce que les États ont perdu leur souveraineté. Au contraire, chaque État défend jalousement et égoïstement sa souveraineté, quitte à paralyser ou à immobiliser les institutions européennes.

Dans les négociations au Traité transatlantique, chaque État a pu souverainement modifier ou arrêter le processus, librement, sans pression sinon des élus nationaux le cas échéant, sans aucune contrainte extérieure.


Déficit démocratique ?

En fin de négociation, le texte final du Traité transatlantique devra être ratifié par chaque État membre (donc, à la fois par les chefs d’État et de gouvernement puis par chaque parlement démocratiquement élu) ainsi que par le Parlement Européen.

Tout le monde, europhiles (ceux qui souhaitent renforcer l’intégration européenne) comme europhobes (ceux qui ont une peur, respectable, de la construction européenne), est d’accord pour convenir que l’Union Européenne aurait besoin d’un peu plus de démocratie, qu’on écoute un peu plus les citoyens européens. Qui pourrait dire le contraire ?

Alors, c’est l’occasion ou jamais : les élections européennes sont justement là pour donner la parole aux peuples européens. Qu’ils s’expriment et que ceux qui militent l’abstention se taisent, ils refusent de s’insérer dans le débat public, qu’ils le fassent jusqu’au bout.

Mais il y a aussi un autre élément majeur pour cette année : c’est la première fois qu’on va appliquer le Traité de Lisbonne, vous savez, ce traité si honni, si contesté, pourtant si nécessaire (le statu quo n’aurait pas permis de faire grand chose lors de la crise de 2008).

Ce Traité transatlantique, si décrié (lui aussi), lorsque les négociations seront terminées (ce n’est pas pour demain et le calendrier de finaliser d’ici la fin de l’année est bien trop ambitieux, l’idée datant de 1990, une ou deux années supplémentaires ne sont rien par rapport à une bonne négociation) et lorsque le Conseil Européen l’aura approuvé (c’est une autre paire de manche), devra être ratifié par le Parlement Européen. Oui, les députés européens que nous choisirons dans quelques jours auront ce pouvoir fabuleux de dire oui ou de dire non.

Donc, ceux qui contestent le Traité transatlantique devraient au moins avoir la décence logique d’une part, d’aller voter, d’autre part, de défendre le Traité de Lisbonne sans lequel les députés européens n’auraient pas ce pouvoir institutionnel croissant, un pouvoir qui va leur permettre de participer de manière déterminante au choix du futur Président de la Commission Européenne.

Mais attention aussi à ceux, des candidats, qui vous disent sans réfléchir quelle serait la teneur de leur vote sur le futur Traité transatlantique, favorable ou défavorable : le texte n’existe pas encore ! Comment peuvent-ils se prononcer dès maintenant ? Il faut juger sur pièce, et ne pas dire non sans écouter, sans voir, même si là aussi, ce comportement est assez bien français (dire non pour faire discrètement oui).

La proposition des candidats devrait ainsi être un petit peu plus subtile. Par exemple, candidat à la Présidence de la Commission Européenne, Guy Verhofstadt a expliqué dans l’émission "Mots croisés" sur France 2 le 19 mai 2014 que son groupe au Parlement Européen était plutôt favorable à l’ouverture des marchés américain et européens mais qu’il fallait absolument coupler ces négociations avec la protection des données privées des citoyens européens, et sans ce couplage, il voterait contre. Il ne préjuge donc pas du texte final mais il ne demande pas non plus un chèque en blanc à ses électeurs en donnant clairement sa vision. Dire toujours non à tout ne donnerait pas vraiment une vision de ce qu’il faudrait construire pour améliorer la situation actuelle.


Négociations secrètes ?

L’autre argument souvent entendu, tout à fait respectable, lui aussi, c’est que le processus se déroulerait dans le plus grand secret. Là encore, le déficit d’information est colossal et on se demande toujours à quoi servent les journalistes si c’est juste pour recopier les dépêches fades des agences de presse.

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Les négociations ne sont pas si secrètes que cela puisque les lieux et dates sont connues, ce qui est déjà important. Mais ceux qui s’inquiètent des secrets de négociation ont-ils déjà négocié dans leur vie ? Négocié avec des enjeux importants pour leur vie, par exemple, le prix d’une habitation qu’ils souhaiteraient acquérir ? Si vous rendiez publique votre feuille de route de négociation, l’autre partie se frotterait les mains avec cette précieuse information, jusqu’où pourriez-vous aller ?

Donc, le secret ne me choque pas dans la phase préliminaire des discussions, mais bien sûr, les négociateurs européens, puisque je parle du côté européen, devront tenir informer les dirigeants des États membres de l’état d’avancement des négociations. Il me semble que c’est ce qu’il se passe.


Mandat clairement établi

Cependant, tout n’est pas secret, bien au contraire. Le Conseil européen des Ministres du Commerce réuni le 14 juin 2013 à Luxembourg (donc, la France aussi, dans sa pleine et entière souveraineté nationale, représentée par Nicole Bricq) a donné un mandat de négociation à la Commission Européenne pour définir le cadre de ces discussions avec le gouvernement américain.

Ce texte est public, n’a donc rien de confidentiel et a été diffusé largement, notamment sur Internet en accès libre. Il a même fait l’objet d’un communiqué officiel du gouvernement français le 19 juin 2013 par la voix de sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem.

Ce communiqué a précisé le champ des négociations et notamment quels sont les domaines qui en sont exclus.

« L’accord ne devra porter aucun préjudice à la diversité culturelle et linguistique (article 9). (…) Les services audiovisuels sont explicitement exclus du champ de la négociation (article 21). »

« Les marchés publics de Défense sont exclus du mandat de négociation (article 12). »

Plus généralement, le mandat donne la possibilité aux États de sortir des jokers en cas de nécessité nationale pour exclure certains domaines non définis préalablement.

« Des clauses de sauvegarde sont prévues et pourront être évoquées, afin d’atténuer les effets de l’accord sur nos secteurs sensibles (article 14). Au cours de la négociation, les États devront veiller à la constitution d’une liste de ces produits sensibles. »

Le communiqué a confirmé également que la réglementation écologique et sanitaire ne sera pas amoindrie et que le traité préservera notre modèle social et environnemental.

« Le mandat de négociation garantit un haut niveau de protection de l’environnement, des travailleurs et des consommateurs, préservant l’acquis réglementaire des États membres (article 8). »

Il est donc complètement faux de dire qu’un tel accord UE-USA ferait venir en Europe de la viande aux hormones, des cultures d’OGM ou des poulets décontaminés au chlore. C’est de la désinformation pure, démagogique, malhonnête intellectuellement qui vise à tromper les citoyens européens et particulièrement français.

Le communiqué a été très clair là-dessus :

« Nos législations communautaires sur les hormones et la décontamination des carcasses (utilisation du chlore pour la viande de volailles) existent, et ne seront pas modifiées dans le cadre d’une négociation avec les États-Unis. Sur le clonage, un projet de réglementation est en cours : les négociations avec les États-Unis, longues, n’influeront pas, là encore, nos choix de société et la liberté de réglementer de l’Union. »

Plus globalement :

« Le mandat de négociation précise que l’Union Européenne garde la possibilité de prendre des mesures pour protéger la santé et la vie des personnes, des animaux et préserver les végétaux (article 25). À ce titre, l’interdiction de la culture des OGM pourra être maintenue. »

« L’accord permettra un rehaussement des normes sociales et environnementales. Le mandat se fixe comme objectif de favoriser la ratification et la mise en œuvre effective des normes sociales fondamentales (conventions de l’Organisation internationale du Travail) et des accords multilatéraux sur l’environnement (articles 31 et 32). (…) Le mandat demande que les États-Unis et l’Europe refusent d’encourager les investissements directs à l’étranger et les flux commerciaux en affaiblissant les réglementations et standards relatifs à l’environnement, le travail, la santé et la sécurité, ou ceux visant à promouvoir la diversité culturelle (article 8). »

Ainsi, la question des réglementations européennes sur les contraintes sociales, sanitaires, environnementales ne se pose pas : aucun accord n’aura lieu si nos normes environnementales devaient s’effacer face à celles, moins contraignantes, des États-Unis. Et même si le texte final le concevait (ce qui voudrait dire que le gouvernement français aurait failli car il peut s’y opposer au Conseil Européen dans la plénitude de la souveraineté nationale de la France), les trois premiers groupes du Parlement Européen sortant en refuseraient alors la ratification.

Au-delà du champ d’application et de la réglementation, d’autres précisions ont été apportées le 19 juin 2013 sur le mandat de négociation :

« Les indication géographiques (IG) seront reconnues et protégées. Les produits sous IG répondent à un cahier des charges plus exigeant en termes de traçabilité. (…) Étant donné le poids considérable de nos exportations de vins et de fromages (en croissance forte) aux États-Unis, la protection des IG constitue un enjeu essentiel (article 29). »

Autre sujet important, celui qui permettrait à des grandes entreprises de déposer plainte contre des États. Là aussi, le mandat est assez clair :

« La décision finale sur l’inclusion même [du] mécanisme [de règlement des différends] est renvoyée ultérieurement et sera prise après consultation des États membres. La France et d’autres pays, telle l’Allemagne, seront particulièrement vigilants sur ce point, afin de préserver le droit des États à réguler. »

Enfin, la moindre modification du mandat que la Commission Européenne souhaiterait faire en cas de besoin au cours des discussions avec les États-Unis devra être adoptée à l’unanimité des États membres qui auront donc un droit de veto en cas de nécessité (là encore, la souveraineté nationale de tous les États est préservée).

La seule critique, importante, que je formulerais pour ce mandat, c’est d’en avoir exclu la confidentialité des données privées des citoyens : « La protection des données personnelles n’est pas mentionnée dans le mandat. ». Or, c’est à mon sens l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle, que des grands groupes privés (étrangers) qui ont une puissance financière phénoménale ne puisse pas avoir un pouvoir d’information généralisée sur la vie personnelle de chaque citoyen, même celui qui ne souhaite pas utiliser leurs services.

C’est pour Guy Verhofstadt, le candidat des listes centristes UDI-MoDem, un élément indispensable à l’accord sans lequel il serait mené à voter défavorablement au Parlement Européen.


Qui est le principal négociateur ?

Le principal négociateur est un Belge, Karel De Gucht, le Commissaire européen au Commerce depuis le 26 novembre 2009, qui fut Ministre des Affaires étrangères de son pays du 18 juillet 2004 au 17 juillet 2009, sous les gouvernements de Guy Verhofstadt, Yves Leterme et Herman Van Rompuy (dont il fut aussi le Vice-Premier Ministre). C’est une personnalité

tenace et assez perspicace, si l’on en juge par son passé politique.

On ne peut d’ailleurs pas taxé Karel De Gucht d’inféodé aux États-Unis car il a tenu des propos le 2 septembre 2010 qui au contraire, étaient même à la limite de l’antisémitisme appliqué à l’etablishment américain qui ont provoqué l’indignation, et d’autres propos très critiques envers Benjamin Netanyahou et Israël en général.


L’expérience d’un autre traité, l’accord commercial avec la Corée du Sud

L’Union Européenne a déjà l’expérience d’un accord commercial, celui avec la Corée du Sud, sixième exportateur mondial, signé le 6 octobre 2010 et entré en vigueur le 1er juillet 2011 (à ma connaissance, sans que cela n’ait particulièrement ému Jean-Luc Mélenchon ni Marine Le Pen). Il permet aux produits européens de bénéficier de droits de douane réduits voire nuls à l’entrée sur le territoire sud-coréen.

Avant ce traité, les Européens accusaient un lourd déficit de la balance commerciale et le talent de négociation a été tel qu’au bout de deux ans d’application, les Européens sont maintenant bénéficiaires.

Après seulement neuf mois d’application, les entreprises européennes exportatrices avaient déjà réalisé 350 millions d’euros d’économie sur les droits d’importation et fait un bond de 6,7 milliards d’euros, soit une augmentation de 35%, des exportations par rapport à la même période (neuf premiers mois) depuis 2007, selon un communiqué de presse de la Commission Européenne. L’effet s’est surtout fait ressentir sur les produits dont les droits de douane ont été supprimés, comme le vin, les textiles etc. Même les produits qui n’ont bénéficié d’aucun assouplissement tarifaire ont profité de ce climat de hausse.

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Le commissaire Karel De Gucht a indiqué au cours d’une conférence de presse le 27 juin 2012 : « Cet accord commercial de nouvelle génération, ainsi que d’autres en préparation, est un élément essentiel de la stratégie de croissance de l’Europe. ».

Après un an d’application de l’accord, l’Union Européenne était parvenue à rétablir l’équilibre des échanges avec la Corée du Sud pour la première fois depuis quinze ans. Le déficit commercial de l’UE vis-à-vis de la Corée du Sud est ainsi passé de 14 milliards d’euros en 2008 à zéro fin 2012.

À noter que si cet accord entre l’Union Européenne et la Corée du Sud a été très favorable à l’Union Européenne, un accord similaire entre les États-Unis et la Corée du Sud, entré en vigueur le 15 mars 2012, a plutôt avantagé cette dernière.

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Où est la perte de souveraineté dans un accord commercial ? Ne pas négocier ce traité avec la Corée du Sud aurait réduit les possibilités de croissance des économies des pays européens. Et en fin de compte, aurait réduit les souverainetés nationales par le biais des taxes et impôts.

J’ai repris les deux schémas ci-dessus d’une étude réalisée par l’économiste Romain Saudrais qui pense que l’Europe y gagnerait à renégocier ces accords commerciaux de manière plus globale au sein de l’OMC en tentant de ramener les États-Unis, la Chine et l’Inde à la table des négociations plutôt qu’à travers des accords bilatéraux et qui conclut : « Toujours est-il que malgré un impact global qui reste difficilement quantifiable, les ingrédients de ce type d’accord deviennent chaque jour un peu plus indispensables pour l’UE et les États-Unis, à la recherche de relais de croissance et face à la pression commerciale des émergents. » (Lettre de prospective n°41 d’octobre 2013, Chambre de commerce et d’industrie de Paris).


Au fait, ce Traité transatlantique, de quoi s’agit-il vraiment ?

Il s’agit d’ouvrir des marchés dans différents domaines. Dans son mandat, la France a par exemple refusé que soit traité le domaine culturel et audiovisuel (comme je l’ai expliqué plus haut).

Cela concerne notamment les droits de douane, mais en fait, cette partie est très mineure dans les négociations car les droits de douane ont régulièrement baissé depuis plusieurs dizaines d’années. Le 13 juin 2013, Didier Reynders (déjà cité plus haut) expliquait : « Il ne s’agit pas tellement d’un problème tarifaire. Nous connaissons d’ailleurs l’objectif à cet égard : c’est zéro, et nous pouvons vivre avec des tarifs, si nécessaire. C’est le cadre régulatoire qui est en jeu. ».

Effectivement, ce qui est stratégique, ce sont les normes techniques (pas sociales ou environnementales qui, elles, ne sont pas négociables, voir plus haut), et c’est là tout l’enjeu des négociations. Didier Reynders l’a justifié pour mieux renforcer la position de l’Europe face aux puissances asiatiques : « De part et d’autre de l’Atlantique, il doit être commun [il parle du cadre régulatoire], parce que c’est la meilleure base pour élaborer un standard international. Sinon, nous devrons négocier individuellement avec des partenaires comme la Chine, le Japon, l’Asie du Sud-Est, etc. ».

Les États-Unis étaient plutôt réticents à ouvrir la discussion. C’est une demande des Européens pour permettre aux PME d’entrer sur le marché américain. La tête de la liste UMP pour l’Île-de-France, Alain Lamassoure (ex-UDF), ancien Ministre des Affaires européennes, l’a expliqué : « Contrairement à ce qui est dit, ce n’est pas du tout un traité de libre-échange, et ce n’est qu’accessoirement un traité de commerce. Le véritable enjeu, c’est la maîtrise des normes et des standards. Celui qui arrivera à imposer ses standards au reste du monde gagnera les marchés. Et à l’origine, ce sont les Européens qui ont voulu ce traité. Les Américains, eux, traînent les pieds. » ("Le Figaro" du 6 mai 2014).

Les grandes entreprises sont capables de s’adapter aux normes des différents marchés nationaux, mais pas les PME qui n’ont pas assez de fonds propres pour financer cette entrée dans ces marchés. Harmoniser les normes techniques réduirait ainsi les coûts d’exportation des entreprises européennes et donc françaises, et faciliterait aussi la vie quotidienne des personnes.

Ceux qui, parmi les plus démagogues, veulent agiter l’épouvantail des méchantes entreprises américaines qui envahiraient l’Europe et la France et prendraient nos emplois si ce n’est nos enfants ont un peu oublié qu’ils utilisent des iPod, iPhone, des iPad, que leur système d’exploitation est très majoritairement Windows, qu’ils boivent de temps en temps du Coca Cola et qu’ils fréquentent même parfois MacDonald, leurs enfants sinon eux-mêmes.

Bref, les grosses entreprises américaines sont déjà présentes car elles ont la force de frappe financière pour s’installer partout dans le monde. En revanche, si des PME américaines, d’aventure, et réciproquement, souhaitait conquérir le marché européen, il y aurait des chances qu’elles apporteraient un nouveau produit qui enrichirait aussi les Européens, d’une manière ou d’une autre.


Aidons nos entreprises à relever leurs défis ! Aidons la France !

En raison de ces enjeux de normes et de standards dans de nombreux domaines, ces négociations sont évidemment très difficiles, techniquement compliquées, et très peu "sexy" pour un citoyen peu averti.

Seuls, ces enjeux normatifs comptent principalement dans ces négociations, mais ne sont pas pris en compte par les démagogues de l’anti-France, ceux qui considèrent que la France est un pays fini, incapable de rien et sûrement pas d’entreprendre, d’innover, de vendre.

Ces démagogues se moquent de ces enjeux, se moquent des entreprises qui sont au front, qui apportent de la valeur ajoutée et qui contribuent à la richesse nationale. Ils veulent seulement gagner des voix et des sièges dans quelques jours, pour leur petites rente politique qu’ils ne consacreront même pas au travail parlementaire européen mais à leur propre intérêt politicien très égoïste qui n’ont rien à voir avec la défense et la protection de la France.

C’est toujours plus facile de détruire que de construire. C’est encore plus facile de détruire quand, par démagogie malsaine, on utilise la manipulation et la désinformation pour essayer de convaincre.

Aujourd’hui, la voix de la construction européenne semble avoir du mal à se faire entendre dans un délirant euroscepticisme qui n’est que du scepticisme sur la capacité de la France à rester une puissance économique. Mais comment tout seuls pourrions-nous progresser ? Le monde ne nous attend pas !

Comme je l’ai expliqué, l’enjeu des négociations du Traité transatlantique est essentiel. Ce n’est pas le choix entre paradis et enfer, et une mauvaise négociation pourrait effectivement aboutir à un texte déséquilibré qui serait une catastrophe car il désavantagerait l’Europe et la France, et ce serait alors de la responsabilité de la France, des représentants élus de la France, de le désapprouver.

Mais bien négocié, ce Traité pourrait ouvrir de nouvelles perspectives prometteuses et encourageantes pour nos PME et accompagner leur développement économique et au final, renforcer la richesse de la France, et donc, indirectement, sa souveraineté et son rayonnement dans le monde.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (21 mai 2014)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le monde ne nous attend pas !

Martin Schulz.
Jean-Claude Juncker.
Guy Verhofstadt.
Jacques Delors.
Jean-Luc Dehazne.
Débat européen entre les (vrais) candidats.
Les centristes en liste.
Innovation européenne.
L’Alternative.
La famille centriste.
Michel Barnier.

Enrico Letta.
Matteo Renzi.
Herman Van Rompuy.
Gaston Thorn.
Borislaw Geremek.
Daniel Cohn-Bendit.

Mario Draghi.
Le budget européen 2014-2020.
Euroscepticisme.
Le syndrome anti-européen.
Pas de nouveau mode de scrutin aux élections européennes, dommage.
Têtes des listes centristes de L’Alternative aux européennes 2014 (à télécharger).
Risque de shutdown européen.
L’Europe des Vingt-huit.
La révolte du Parlement Européen.
La construction européenne.
L’Union Européenne, c’est la paix.
L'écotaxe et l'Europe.



25 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 21 mai 2014 16:17

    Le gouvernement à commandé 60 millions de pots de Vaseline......


  • christophe nicolas christophe nicolas 21 mai 2014 16:24

    Personnellement, comme la France est militairement le plus puissant pays d’Europe, que les Anglais s’en tapent, que les Russes sont près à filer un coup de main, que ce n’est pas l’affaire des USA , je serais partisan d’attaquer Bruxelles au char Leclerc.


    Oui, je sais, ça ne se fait pas... Mais rien que le plaisir de le penser, rien que ça, c’est jouissif, non ?

    Je me demande qui irait se faire tuer pour défendre Rompuy ? Daffy duck ?

  • christophe nicolas christophe nicolas 21 mai 2014 16:32

    Bon, je vous laisse, je suis en train de décortiquer l’E-cat mais je suis plié de rire. Le MIT a encore frappé.


    Franchement, je vous le dis tout de suite, on n’a aucun intérêt à rester dans l’Europe, vous devez suivre la ligne d’Asselineau. Moi je préférai des rafales et des chars Leclerc pour le style, mais bon...




  • Nicolas_M bibou1324 21 mai 2014 16:54

    1/ Aucune de vos information est vérifiable, on ne sait pas ce que couvrent les mots « traités transatlantique ». Pour la bonne raison que ce ne sont pas les états qui négocient, mais les industriels.


    2/ Vous parlez d’exportation, de marché mondial, de pouvoir d’achat et de croissance ... avec les USA. Les USA, pour info, c’est le pays détesté de 70% de la population mondiale (Les russes, chinois, sud-américains, indiens, pays arabes ... ah on m’informe que les 70% sont dépassés depuis longtemps). Un pays qui a une croissance en chute libre comparé aux pays émergeant, bientôt un pays oublié de tous, à des années lumières derrière la Chine et l’Inde. Si nous voulions augmenter le marché européen, nous aurions du soutenir ouvertement la Russie en Ukraine, et établir des partenariats avec la Chine. Et instaurer une guerre froide avec les USA plutôt qu’avec les 70% du monde qui produisent vraiment des richesses.

    3/ Vous parlez des PME ... c’est une plaisanterie ? Seules les grands groupes vont bénéficier de ce traité. Puisque c’est les grand groupes, et non les PME, qui l’ont rédigé.

    4/ Vous parlez croissance ... l’ennemi public n°1 sur Agoravox. Les agoravoxiens ne veulent ni croissance, ni développement économique à l’international. Il suffit de lire les commentaires de n’importe quel article pour s’en convaincre.

    5/ Vous parlez Europe, alliance mondiale. L’Europe, c’est bien cette institution majoritairement rejetée par les français ? L’Europe, la libre circulation des marchandises, un marché international ... les français ont clairement dit qu’ils n’en voulaient pas, lors d’un référendum. La dictature en place en France se fiche complètement de l’avis des français. 

    6/ Pour écrire un tel article sur AV, vous êtes clairement suicidaire, ou maso, au choix.

    • Hermes Hermes 22 mai 2014 11:58

      Abolir de fait toutes les lois qui obligent les mutinationales à respecter le droit du travail, l’environnement, plus généralement la loi, et (accessoirement) permettre l’envahissement du marché par le poulet à la javel et d’autres saloperies à bas prix qui permettront aux foules de plus en plus appauvries par les mécanismes libéraux Européens de survivre (piètre consolation).

      Sylvain, votre aveuglement est sidérant ! Au mois j’espère que vous êtes bien payé pour ça, ça arrive juste à temps avant les élections.

       smiley


  • alinea alinea 21 mai 2014 17:33

    Un cinquième cycle de négociations entre l’Union européenne et les
    États-Unis a débuté ce lundi 19 mai à Arlington (Virginie) et se
    poursuivra jusqu’au
    23 mai. Selon un document de négociation secret rendu public ce lundi
    par le Huffington Post, l’Union européenne propose aux États-Unis de
    libéraliser
    complètement le marché transatlantique de l’énergie et des matières
    premières. Le texte encourage ainsi l’exploitation et le commerce
    transatlantiques
    des hydrocarbures non conventionnels tout en réduisant considérablement
    les capacités des États à soutenir le développement des énergies
    renouvelables.

    Le document secret rendu public est daté du 20 septembre 2013 et a été
    rédigé par les services de la Commission européenne. Il tire son origine
    du premier
    round de négociations de juillet 2013. Il a été remis aux négociateurs
    américains en prélude du deuxième cycle de négociations d’octobre
    dernier. C’est
    une première ébauche de ce que pourraient être les grandes lignes des
    règles de commerce et d’investissement en matière de ressources
    naturelles et d’énergie.
    Comme nous le craignions (cf. notre note à ce sujet), les négociations
    entre les États-Unis et l’UE sont donc en train de sacrifier toute
    possibilité de
    transition énergétique et toute perspective de politiques efficaces de
    lutte contre les dérèglements climatiques. Ce document fait de la
    recherche d’une
    compétitivité internationale en matière d’énergie et de ressources
    naturelles (art. A.2) le principe qui doit guider la suppression des
    restrictions au
    commerce et faciliter les investissements dans ces secteurs. La clause
    du « traitement national », interdisant de donner moins d’avantages aux
    multinationales
    étrangères qu’aux entreprises nationales, est par exemple clairement
    mentionnée (article G1).

    Dans le domaine de l’énergie, l’article C2 prévoit la levée de toutes
    les restrictions aux exportations des biens énergétiques (comprenant le
    charbon,
    le pétrole brut, les produits pétroliers, le gaz naturel liquéfié ou
    non, et l’électricité – article B) afin de faciliter leur exportation.
    Ce alors que
    les États-Unis ont interdit en 1975 – sauf exception – les exportations
    de pétrole brut et imposent une série de restrictions à l’exportation de
    gaz naturel.
    Une série de dispositions (article H) prévoit également de faciliter et
    d’encourager l’accès et l’octroi de licences aux multinationales
    étrangères en
    matière de prospection, d’exploration et de production d’hydrocarbures
    des deux côtés de l’Atlantique.

    Concernant le secteur des énergies renouvelables, l’article O indique
    que les pays « ne doivent pas adopter ni maintenir des mesures prévoyant
    des exigences
    de localité », ni « exiger la création de partenariats avec les
    entreprises locales » ou imposer des « transferts de droits de propriété
    intellectuelle »,
    soit autant de politiques pourtant nécessaires pour développer un
    secteur d’énergies renouvelables qui s’appuie sur des produits,des
    compétences locales
    et les meilleures technologies disponibles.

    Ce document ne mentionne pas les enjeux climatiques ou les défis de la
    raréfaction des ressources. En encourageant une extension du commerce
    transatlantique
    des combustibles fossiles, c’est une exploitation accrue et une
    consommation insoutenable d’hydrocarbures qui sont promus, renforçant
    notre dépendance
    aux énergies fossiles. Le tout au détriment du climat et d’une véritable
    transition énergétique, subordonné à un fondamentalisme libre-échangiste
    suranné.

    Le document de négociation en anglais :
    http://france.attac.org/IMG/pdf/ttipenergyrm_nonpaper.pdf

    En vous souhaitant bonne réception.


  • Agor&Acri Agor&Acri 21 mai 2014 17:44

    @ sylvain,

    certains de vos arguments seraient tout à fait recevables
    ...si nous vivions dans un monde conforme à la représentation qu’en donnent les médias de masse
    et que vous-même, depuis plusieurs années,
    cherchez à donner aux lecteurs de vos...articles
    = représentation d’un occident soucieux du respect de la démocratie,
    dans lequel les décisions engageant les peuples et les Nations sont prises par des représentants ayant toute légitimité pour cela
    et fonctionnant avec des règles de droits établis dans le souci de l’intérêt général et assurant la justice pour tous.

    Hors de ce cadre, vos propos ne sont que niaiseries et/ou propagande.

    Hors, la réalité est ce qu’elle est.
    Donc vos propos... smiley smiley smiley

    900 articles publiés sur Agoravox !!!
    et toujours aucun signe de réaction, de prise de conscience, face aux apparitions du réel derrière un décor peint qui se fissure de toute part.
    Que penser de quelqu’un qui affiche une telle constance dans le déni de réalité ?
    Est-ce une forme avancée d’autisme ?

    Que cherchez-vous ?
    Qu’espérez-vous ?
    Pourquoi faites-vous tout ça ?


    • Agor&Acri Agor&Acri 22 mai 2014 12:13

      Hors, la réalité ...  smiley

      Or, la réalité est ce qu’elle est.

      Me serais-je laisser aveugler par l’or quand je me suis relu ? smiley


    • robin 22 mai 2014 15:01

      Rototo arison, comme 95% de la profession ne fait pas de déni de réalité il fait où ses maîtres lui disent de faire comme le bon toutou qu’il est, c’est pas plus compliqué ! smiley


  • armand 21 mai 2014 17:49

    ok maintenant je connais ton job sylvain, je compatis les temps sont dures...


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 mai 2014 17:53

    Sont forts ces experts qui prédisent 0,5% de croissance et 28% d’augmentation des exportations vers le Us si un traité dont ils ne connaissent pas la teneur est signé ...
    Aussi forts que ceux de Maastricht avec leurs veaux vaches cochons poulets ...
    M’dame Irma ou Soleil qu’aurait fait HEC quoi !


  • Radix Radix 21 mai 2014 18:23

    Bonjour

    Si le lobby des armes américain attaque la France pour entrave au libre commerce parce-que nous refusons de mettre en vente libre les armes de 1ère catégorie, vous ferez quoi ?

    Radix


    • lsga lsga 21 mai 2014 18:27

      Nous appellerons le prolétariat américain à rejoindre le prolétariat européen dans sa lutte pour l’instauration d’une démocratie directe de conseil. 

       

    • Zarathustra 22 mai 2014 13:00

      La NRA reste influente mais le pouvoir ne veut pas de citoyens armés pour d’évidentes raisons... ;)


  • riff_r@ff.93 [email protected] 21 mai 2014 19:12

    Pffff ! Comment écrire un article long comme le bras quand on n’a rien à dire. Réponse avec l’auteur
    La seule réponse qu’il apporte aux questions et aux objections légitimes de tout le monde sur le TAFTA c’est « Faites confiance à l’Union européenne ». Ben voyons !!! Moi je me rappelle des promesses de Maastricht, des promesses par rapport à l’euro, je me rappelle aussi comment l’Europe s’est torchée avec mon bulletin de vote en 2005. Alors c’est sûr que l’Europe je ne lui fais plus confiance pour rien !!! pour moi il n’y a qu’une seule solution : sortir de l’UE pour dénoncer tous les traités qui nous empoisonnent l’existence.
    Mon slogan LE TAFTA : CE SERA SANS MOI !!!


  • François-xavier 21 mai 2014 22:55

    il est marrant l’auteur, il nous pond des trucs comme ça et il répond jamais...ça en devient lassant smiley


  • tf1Groupie 21 mai 2014 23:15

    Depuis 1 mois l’auteur a publié 11 articles et écrit zero commentaires !

    Très « Pinsollien » comme comportement.
    De la propagande, aucune participation au débat ...


    • robin 22 mai 2014 15:04

      Mais la différence c’est que Pinsolle à l’intelligence d’évoluer petit à petit dans ses argumentaires, lui est monolithique, on dirait un TF1 Groupie discutant du 11 septembre c’est dire ! ))


  • passtavie passtavie 22 mai 2014 08:18

    Que c’est bon la propagande...


  • 59jeannot 22 mai 2014 09:29

    Inutile de lire votre article ; mettre Mélenchon et Le Pen sur le même plan dès le début est rédhibitoire et démontre une complicité évidente avec la presse anti-mélenchon telle "le monde, libération l’express etc...) 

    Jean Luc Mélenchon dénonce le GMT depuis plusieurs années ; seul, méprisé surtout par la médiacratie. Une brochure a été éditée en 2011 ou 2012
    Le Pen a voté le mandat de négociation secret (comme l’UMP, le PS et les vert)ou s’est abstenue aux autres votes réalisés au parlement européen.
    A la télé elle clame qu’elle est contre, mais le FN s’abstient ou vote contre la résolution d’émancipation au GMT dans les collectivités régionales.

  • Javascript Javascript 22 mai 2014 11:20

    Mais bien sûr !


    Et la mondialisation elle sera « heureuse » et même que c’est Alain Minc qui l’a dit donc franchement l’auteur a bien raison de dénoncer « l’anti-france » (A l’aide Superdupont) qui ose ne pas croire sur parole tout ces gens-bons qui nous veulent du bien.

    Toute ironie mise à part, une fois de plus l’auteur à marché dans la merde de clebs et est venu sur Agoravox publier le scan du torchon dont il s’est servit pour se curer les pompes.

    Sur-ce, je vais reprendre du camembert.

  • Doume65 22 mai 2014 12:17

    Bonjour.

    Cet article est tout sauf honnête. Un seul exemple : L’auteur compare le TAFTA avec l’accord commercial avec la Corée du Sud. S’il avait été honnête, il l’aurait comparé à quelque chose de comparable, c’est à dire l’ALENA.
    Cherchez le mot ALENA dans son texte...


  • passtavie passtavie 22 mai 2014 17:27

    Il y a du faussaire dans l’air...


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