vendredi 21 novembre 2014 - par lisca

Chanteclear et TAFTA

Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
Un vieux Coq adroit et matois.
Frère, dit un Renard adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois.
Je viens te l'annoncer ; descends que je t'embrasse.

"TAFTA, Tafta...", susurrait maître Renard, s'annonçant sous faux drapeau, désireux de rassurer ce qu'il estimait être son prochain repas. Cependant, le vieux coq à crête n'avait rien d'un étourneau. S'il fût allé à l'embrassade, il aurait défendu ses plumes, comme en 14. Mais à ce souvenir, frissonnant, il jugea plus prudent de demeurer perché.

Le Vieux Coq
Donnez vos arguments, monsieur du Tafta, pour une union si propice. En quoi votre traité m'arrange-t-il ? Vous nous la bâillâtes belle il y a peu, avec un traité lisbonnard, pas plus portugais que je ne suis chapon. Depuis, j'en suis réduit à surveiller nuit et jour les entours tant la gent carnivore moleste mes poulardes.

Le Renard sentencieux
Chanteclear, vous êtes un sage, j'en conviens, mais aussi un Maître-Volaille qui ne connaît que son hameau. Daignez considérer je vous prie les exemples des poulaillers émergents. Y sévit mon cousin sous un nom légèrement différent. Mais définissons d'abord le nôtre, car vous me semblez en ignorer tout : Le TAFTA ou Trans-Atlantic Free Trade Agreement, soit en français Accord Commercial Trans-Atlantique, appelé aussi TTIP ou ACTA, est "un projet d'accord commercial entre les Etats-Unis et l'Europe dont le 2ème cycle de négociation a commencé en octobre 2013".

Le Vieux Coq
Oui-da : votre traité se négocie à portes fermées — pas de journaliste invité — et sans que ses pondeurs (faites excuse) aient demandé au préalable l'avis des intéressés que nous sommes, nous les sédentaires. De plus, j'ai souvenir d'autres discours entendus dans les années 90 sur le thème de l'Europoulaille : vous serez tous des aigles, roucoulaient vos pareils aux pintades éblouies. Vous aussi fendrez l'air de Stockolm à Séville. Toutes, vous irez blindées d'euros spécu-start-up dans un monde éclectique par ailleurs tatifié, étiqueté chinois, toujours moins cher, tout plein d'oiselles à plumage et ramage joyeusement bigarrés. Vous et moi serons Zérope à face de bouc, pour mille ans de félicité. À condition (impérative) de faire du passé table rase, dans les pâquerettes. 

Nous la gent du terroir étions tous enfants du Paon et de la Cigogne, alors. Et tous en chœur :

Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute.

Mais voilà, songe le Vieux Coq en silence, la brute aujourd'hui montre ses crocs de brute. Non, elle n'essaie même pas de nous refaire le boniment. D'une part elle est trop visible et velue, sans parler de sa couleur incendie perpétuel ; et, d'autre part, elle sait qu'elle n'a plus à s'embarrasser de manières.

Le Renard persuasif
Tout va plutôt pire c'est vrai, et justement, nous avons l'intention de tout arranger. Faites-nous confiance.

Le Vieux Coq ne répond rien. Ce n'est pas au chauffard d'opérer celui qu'il a renversé, pense-t-il.

Le Renard
Voyez comme le vent se lève. Les pilotes sont à la manoeuvre ; ils redresseront la barre...

Le Vieux Coq, à part
... du Titanic.

Le Renard poursuivant
Ils ont l'expérience et les manettes. Rêvons de concert, monsieur du Vieux Coq. Imaginez une totale absence de frontières entre l'Amérique du Nord et notre bois joli. Plus d'océan mais un désert, un vaste pré, où courir après les poules ! Vous et moi y serions libres et toujours en quête et en fête. Ô le succulent idéal !
Bon, ne parlons pas de ces frontières-là, encore inaccessibles, mais plutôt de celles qui nous privent vous et moi de trop de poules : les barrières économiques et culturelles. Celles qui permettent d'isoler un bien, de le placer hors de la portée du prédateur, que nous sommes tous deux, n'est-ce pas ? Eh bien, ces barrières, il faut les abattre.
Un exemple : " Si sur les marchés publics, une procédure était libéralisée aux Etats-Unis, Bouygues aurait la possibilité de gagner des contrats plus facilement".
Voilà, je n'en doute pas, qui vous met Tafta en perspective.

Le Vieux Coq agitant ses ailes
Marchés publics ! ?? Ah coquerique et coquinalade ! Grand merci vraiment, au nom de tous nos oiseaux bâtisseurs de nids. Pour un Bouygues qui obtiendra des contrats américains, dix entreprises étrangères (Usaméricaines ou supposées telles) se rueront sur nos bois et nos guérets. Nos nidifiants en perdront le gîte et la voix. Nous aurons au final des macdos OGM, des vendeurs d'ovaires et de poussins made in India, des plugs à tire-larigot. Bienheureux si nous parvenons à éviter l'explosion du roc et l'empoisonnement des nappes phréatiques pour exploiter le gaz de schiste.

Le Renard vapotant
Mais non mais non. Tranquillisez-vous. Nous avons prévu des psychotropes génériques, fabriqués sans aucun contrôle dans des pays de misère, pour apaiser vos angoisses. Tout ira bien, dormez.

Le Vieux Coq le toisant


Qui nous défendra des caprices de de ces prédateurs, une fois installés chez nous ? Qui s'élèvera contre les subventions attribuées à des escrocs qui n'ont aucun lien affectif ni historique avec l'Europe, la France ? Ils seront ici, les lois accumulées deviendront encore plus compliquées, ce qui favorise les voleurs de poules. Quel déplorable sort sera celui des taftifiés !
Au bout du compte, nous aurons payé, payé sans trêve pour les paons, les cigognes et autres pies voleuses et petits têtards. Et nous resterons déplumés et seuls comme jamais, perdus dans une pagaille de poulaillers tout pareils, garnis de mickeys made in Malaise-land.

Le Renard s'impatientant
Bon, moi je n'ai rien contre les poulaillers. Plus ils s'étendent, moins je me plains. Mais que dites-vous, sénile gallinacé, de cet argument-ci qui vous assommerait, si vous gardiez raison sous crête :
"Face à la Russie les Etats-Unis sont un allié de poids ; enfin en matière de gaz les États-Unis pourraient aider à alléger notre dépendance à l’égard du gaz russe".
Notre dépendance ! Tous indépendants. Du gaz russe. Tu piges l'astuce ?

Le Vieux Coq coquericant
Voilà donc le pot aux roses. Pour asservir un Zérope tout entier, contrôlez sa demande d'énergie ou exploitez à bas prix ses ressources. Dans les deux cas, il devient votre fief. Au passage, éliminez le concurrent, évincez la Russie. Vous serez un trust.

Le Renard
Oui, et alors ?

Le Vieux Coq fièrement
Alors il me plaît à moi de diversifier mes avoirs. Je n'en serai que plus libre pour faire mon devoir, qui est de saluer le soleil au Levant. Sa lumière me convient, sa chaleur itou. Il reste, avec la fermière et la terre à blé, mon fournisseur favori.

Le Renard à part
La peste soit de cette cervelle d'oiseau !
Plus haut : J'apprécie ton sens du service, vieux frère. Moi-même, recru de fatigue à l'aube après une longue maraude, j'adore d'être éveillé en sursaut par ton gosier triomphant. A ce propos, songe qu'"en matière de services, l’Europe (la France) a beaucoup d’atouts à faire valoir".

Le Vieux Coq sur ses ergots
Services ? Au service de qui ? Servage est le mot qui convient. Comment ferai-je une fois lié pour me sortir de notre alliance si elle ne me convient plus ? Je ne pourrai que donner un ou deux coups de bec. Modifier un des points de l'accord deviendra mission impossible car une flopée d'individus, d'intérêts et de groupes donneront leur avis contradictoire.
Tes amis ne sont pas toujours les miens, et ils ont des griffes. Nous nous sommes cassé le bec bien des fois, nous les coqs, en voulant nous déligoter, depuis le traité de Lisbonne.

Le Renard à part
Si tu te casses le bec, montre les dents ! Hin hin. Spice de sans-dents.
Plus haut : Ne crains rien. Actuellement " les négociateurs de part et d’autres sont surveillés de près par les lobbyistes en tous genres ; industriels, ONG, syndicats, gouvernement..." Ce traité ne peut que te convenir en tous points. Tu es bien gardé, de tous côtés. Au temps pour toi.

Le Vieux Coq à part
Cerné.
Plus haut : Tous ces beaux sires ne me disent rien qui vaille. J'ai déjà vu des coqs liés. Ils étaient prêts pour la cuisson.

Le Renard salivant, tout bas
Fichtre ! N'en dis pas plus, spice de coq en stock à la sauce au vin.

Le Vieux Coq
Par conséquent, comme me le confiait récemment un Économiste Atterré, une embrassade me semble pour le moins prématurée.
"Il revient aux parlementaires, conseillait l'éco terre à terre, de refuser d’annuler à travers ce partenariat transatlantique ce qu'ils ont précédemment voté. Et à la société civile de se manifester pour le leur rappeler. Car ce n’est pas sur la Commission européenne qu’il faut compter…"
Moi Chanteclear, j'ai tout vu, Renard, en 2009, sur ma branche. Tout entendu. La réunion Bilderberg où se trouvaient, entre autres milliardaires : Bill Gates, Warren Buffet, le maire de New York Bloomberg, George Soros, Eli Broad, Oprah Winfrey, David Rockefeller Sr. et Ted Turner, j'y étais. Elle débattit sur le choix suivant :
 1. « une dépression prolongée et douloureuse condamnant le monde à des décennies de stagnation, de déclin et de pauvreté […] ou :


2. une dépression plus courte mais plus intense ouvrant la voie à un nouvel ordre économique mondial durable, offrant moins de souveraineté, mais plus efficient
 ».
Ils décidèrent alors qu'il convenait d'exercer « des pressions ultimes visant à promulguer le traité de Lisbonne » faisant de l’Union européenne un gouvernement régional supranational, reléguant chaque pays à un statut provincial. Et ce en dépit des volontés contraires notifiées officiellement par les peuples européens.

Le Renard s'ennuyant
Tu n'es qu'un vieux coq néga-parano qui voit de la brute partout.

Le Vieux Coq, s'emportant
Je parle de ce que j'ai vu, lu, entendu. Un scandale ! Jabotons entre égos, ressasse la brute, puis nous passerons nos décisions en force, par les voies démoncrassiques accoutumées. Parallèlement, nous réunirons en colloque les hautes polices de ces pays zéro (rappelez-moi le nom du continent ?) pour qu'ils embrassent mieux nos idéaux matraqueurs.

Le Renard à part, montrant les crocs
Il m'énerve, ce volatile. Mais il est trop haut sur sa branche.
Plus haut : Descendez, beau doux sire, je ne vous entends point.

Le Vieux Coq, à part
Ah je te vois venir.

Le Renard tout doux
Que de craintes infondées. Je me permets d'insister, coquelet, pour ta gouverne : Le TAFTA n'est pas neuf. Il a 20 ans d'expérience. Là-bas en Amérique, on l'appelle NAFTA. C'est un traité d'accord commercial nord-américain entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada.

Le Vieux Coq, à part
Oui, oui. Usé, le taffetas nafta montre sa trame. Il est temps d'aller imposer ailleurs d'autres simili-tissages ficelle-soie.
Plus haut : Messire, ce NAFTA-là ne nous convainc point, d'autant plus qu'il affecte certain pays où l'on pousse mes congénères à des combats de mercenaires à l'issue desquels nul ne survit. Pas mêmes les entraîneurs.
Aujourd'hui, compère Renard, bien des Mexicains parmi les plus actifs et nécessaires, qui se faisaient tout un film ALENA il y a vingt ans, osent affirmer que le traité les a rincés, "exclus du développement."
Et pourtant, disent-ils, "nous ne sommes pas pauvres : nous avons notre sang indigène, nos luttes sociales et notre culture, de la terre, un territoire, des semences, des connaissances, de l'organisation ; et surtout nous avons la dignité et le patriotisme qui permettent d'avancer grâce au travail. C'est pourquoi nous voulons vivre convenablement de la terre, sur nos terres, dans notre patrie."

Voilà ce qu'affirment aujourd'hui les agriculteurs mexicains réunis.

Le Renard tout bas
J'enrage. Il s'informe, le bougre.

Le Vieux Coq, lançant son cri de guerre
Mais voici l'heure des poules et le sous-bois s'endort. Je m'en vais céans me mettre à l'abri.

Vite soufflons la lampe, afin
De nous cacher dans les ténèbres !

Nous poursuivrons demain ces échanges et nous parlerons de votre NAFTA ; je vous le promets. J'ai beaucoup de choses à en dire qui feront la matière d'un autre article. Mais en attendant, Renard mon ami, du haut de mon perchoir :

Je vois deux Lévriers. Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
Je descends : nous pourrons nous entre-baiser tous.

Le Renard qui détale

Adieu, coq avisé, ma traite est longue à faire. Nous nous réjouirons du succès de l'affaire une autre fois. 



21 réactions


  • Gabriel Gabriel 21 novembre 2014 11:18

    Bonjour Lisca,

    Voilà là bien belle plume pour nous décrire cet échange, oh combien éducatif, entre ce vieux coq philosophe et ce fourbe renard à la bannière étoilée. Le vilain goupil voudrait asservir à sa botte le sage gallinacé afin d’envahir son poulailler et de mettre sur le trottoir de la misère ses poules chéries afin de mieux les dévorer. Point n’en fi l’ami au pelage de feu et aux dents encore rouge de sang des basse-cours du moyen orient, sachez que j’ai beau accueillir le jour naissant sur mon tas de fumier, je ne suis point prêt pour autant à vous le céder car, c’est sur ce monticule d’erreurs passées apprises que nous construiront la S.P.G (Société protectrice des gallinacés) à l’abri des fourbes de votre espèce.

    Évidement belle fable que nous nous contons là mais la réalité est tout autre et je crains que les coqs actuels qui sont sensés veiller sur l’oisellerie France ne soient acquis et vendus à la cause des fourbes Vulpes.

    Merci pour ce bon moment de lecture.


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 novembre 2014 15:37

    Avec du classique, vous renouvelez avec brio le genre « TAFTA ». A l’heure du zapping qui aggravent les troubles de l’attention, beaucoup croient qu’un article est trop long au-delà de trois lignes, continuez à écrire pour nous prouver que les belle plumes sont toujours aussi agréables à lire...


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 novembre 2014 15:39

    A l’heure du zapping qui m’a fait zapper mes lorgnons, j’ai écris : « qui aggravent », ce sera 10 coups de fouet !


  • lisca lisca 21 novembre 2014 20:35

    Merci Pierre258 pour ce complément d’information


  • lisca lisca 21 novembre 2014 20:36

    Et merci à tous pour vos messages encourageants.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 22 novembre 2014 09:44

    La Fontaine écrivait si subtil que les travers qu’il dépeignait se comprenaient enfin que quand le tableau était sec et laissait les larrons vernis...pour les amerloques dites le en argot : http://dadaillou.free.fr/lyrlafon.html


    • lisca lisca 22 novembre 2014 11:52

      Rigolote cette fable de pépé Marcel, version argot parisien 1930 !

      "Quand on bouff’ du from’ton
      Et qu’on n’est pas tout seul
      Y’a pas trente-six façons
      Il faut fermer sa g..."
      Corollaire : quand on n’a pas l’from’ton parce qu’on nous l’a subtilisé, et qu’on n’est pas tout seul, il faut l’ouvrir sa gueule smiley


  • nonmerci 22 novembre 2014 13:02

    La mobilisation contre les Traités Transatlantiques : bientôt un raz de marée ?
    Avec l’INITIATIVE auto-organisée DE CITOYENS EUROPEENS

    *** plus de 900 000 signatures !!!

    SIGNER et FAIRE SIGNER est le mot d’ordre.
    Il faut dépasser les 1 000 000 (en France plus de 55 000 signatures) ---> https://stop-ttip.org/fr/signer/

    — les infos et les liens ---> http://stoptafta.wordpress.com/2014/10/07/initiative-auto-organisee-de-citoyens-europeens-contre-ttip-et-laecg/


  • lsga lsga 26 novembre 2014 16:51

    Premier argument pour TAFTA :

     
    Un union des marchés nord-américain et européen facilitera une Révolution simultanée en Amérique du Nord et en Europe. 
     
    Qui est pour le renversement de l’Oligarchie Mondiale ? Merci de voter pour TAFTA. 

    • Francis, agnotologue JL 26 novembre 2014 16:59

      C’est ce qu’on appelle le machiavélisme, ça, non ? Dire que la fin justifie les moyens.

      Ou encore, faire advenir le TAFTA pour un improbable révolution simultanée qui nous mènerait dieu sait où, c’est pire se jeter délibérément dans le filet en sachant qu’on est illusionné par un miroir aux alouettes.

      C’est indéfendable, et isga se montre ici encore plus fourbe ou débile que jamais.


    • lsga lsga 26 novembre 2014 17:14

      La fin justifie les moyens ? lol, ça, c’est du moralisme, de l’éthique bon marché.

       
      Le système sociaux nationaux sont un obstacle au développement du Capitalisme, et un obstacle à l’avènement de la révolution mondiale. La classe moyenne européenne est totalement réactionnaire, elle vote pour des partis fascistes. Elle a besoin que le Capitalisme lui marche sur la gueule, cela lui fera le plus grand bien.

    • Francis, agnotologue JL 26 novembre 2014 19:40

      Isga ne comprend rien à rien, lui qui justifie l’appel à faire advenir le TAFTA, au nom de la fin supposée : l’unification des travailleurs par dessus l’Atlantique !


    • lsga lsga 26 novembre 2014 19:41
      L’unification mondiale des travailleurs. 

  • lisca lisca 26 novembre 2014 18:34

    « La classe moyenne européenne est totalement réactionnaire, elle vote pour des partis fascistes ».

    Quelle classe moyenne ?
    Nous avons les productifs, parfois très peu argentés, la plupart du temps entrepreneurs, et les improductifs, parfois pourris d’euros gagnés à la sueur de leurs fesses bien carrées dans de gros fauteuils dorés. A cette deuxième catégorie appartiennent les employés inutiles, contraints de marcher au pas mais dont le labeur ou la sinécure n’apporte rien à personne. Et les entrepreneurs communautaires, dont les services ne s’adressent qu’à des communautés étrangères établies ou non sur le sol français, et qui sortent l’euro du pays (le sang économique).
    « Des partis fascistes ».
    Quelle langue de bois.
    La plupart des gens jusqu’à présent ont voté pour des partis gauscistes, c’est à dire des partis couvrant d’argent volé les improductifs, lesquels souvent n’ont jamais travaillé utilement.
    On se demande bien ce qu’ils ont dans la tête, ces oiseaux-là, à part l’illusion de leur petit intérêt toujours trahi au final.
    Sans doute Isga réduit-il « la classe moyenne » aux productifs ou improductifs forcégas (ces derniers ne demandant qu’à être productifs) et qui sont conscients de l’arnaque gausciste, malgré tout le tabassage idéologique ?
    TAFTA attaque le pauvre, le moyen, le gros, le maigre, l’actif, l’inactif.
    Il ne respecte que l’extrême obésité du portefeuille et celui qui n’en fiche pas une.
    Non Tafta ne présente aucun avantage pour les Européens.
    C’est un ordre donné par l’oligarchie appuyée par sa « justice » tracassière : vous serez TAFTA ou ... Boum, ruine, sanctions, pressions, etc.


    • lsga lsga 26 novembre 2014 18:46

      La classe moyenne, tu sais bien : ceux qui vivent sur le dos d’un système social national de type bismarckien, financé sur le dos de l’impérialisme français en Afrique, et qui votent majoritairement à Droite ou à l’Extrême Droite depuis 70 ans. Ceux qui veulent plus de matières premières africaines, mais moins d’Africains en France... 

      La Classe Moyenne quoi... Le bourrelet de protection de la bourgeoisie impérialiste néo-coloniale.... 
       
      Ils leur faut des sauvages cannibales pour nourrir leurs angoisses réactionnaires, et des belles vahinés soumises pour leurs fantasmes petit bourgeois... La télé se contente de leur fournir ce qu’ils demandent, et encore, ce n’est pas assez fort pour eux. Dieudonnée, Alain Soral, et la nouvelle génération néo-nazi leurs apportent ce qu’ils aiment vraiment, ce qu’ils réclament de tous leurs voeux : de la vraie propagande réactionnaire, sans concession. 
       
      La grande erreur des gauchistes, c’est de croire que « le » peuple est progressiste. C’est leur idéalisme : ils oublient que les représentations individuelles ne sont que le fruit de l’activité quotidienne, et que le travail créé l’aliénation, pas la conscience de classe. Le peuple est réactionnaire. À charge à l’élite progressiste du prolétariat de soutenir la Révolution, qui elle seule apporte la conscience de classe à la masse des crétins aliénés.
       
       


    • lisca lisca 26 novembre 2014 19:08

      Tout ça c’est bien beau, mais la guerre sanglante que les uns appellent révolution et les autres tragédie nous est promise pour bientôt.
      Si j’en crois Vladimir Poutine.
      Que l’honneur survive, la vérité éclate, et que le Tafta disparaisse en fumée avec l’obama qu’on n’a pas sonné.
      Réactionnaire, c’est bizarre et désuet, ce mot.
      Pas si mal d’ailleurs. Il y a des réactions vitales. Et n’est pas réactionnaire qui veut.


    • lsga lsga 26 novembre 2014 19:19

      ah oui... vous en êtes à ce niveau là ...

       
      Donc, pour rappel, il y a 3 courants politiques possibles :
       
      1. Le courant progressiste : En route vers le futur !
      2. Le courant conservateur : On sait ce qu’on a, on sait pas ce qu’on perd....
      3. Le courant réactionnaire : c’était mieux avant.
       
      La Classe Moyenne européenne joue un rôle réactionnaire. Elle vote MASSIVEMENT pour les partis réactionnaires, d’extrême droite ; se bat pour protéger des systèmes sociaux nationaux issu du colonialisme (qui n’ont JAMAIS été gagné par la classe ouvrière, mais OFFERT par la bourgeoisie), et empêche l’essor de la Révolution Mondiale. 
       
      La Révolution n’est pas sanglante. C’est la contre Révolution qui l’est. 

  • lisca lisca 26 novembre 2014 19:48

    Il faudrait se débarrasser de toute cette phraséologie gauche. Elle évoque des horreurs tchékistes, des assassinats de tsarévitch, de Louis XVII, de Marie-Antoinette, de grande-duchesse, de peuple russe, ukrainien, vendéen, d’intellectuels, cadres et médecins chinois, de chars dans Prague, de grisaille désespérante, de trains hongrois badigeonnés du sang des torturés, des Mitterrand, des Hollande avec leurs taxes et trahisons. Des BHL en décolleté, des cohn-bendit rougeauds.
    Cours camarade, le vieux (im)monde est derrière toi.


    • lsga lsga 26 novembre 2014 19:50

      Oh oui, courront, vers le futur, le plus rapidement que possible. Le Futur ? Une Démocratie Directe Mondiale. No doubt about that. 


    • lisca lisca 27 novembre 2014 00:24

      Bonne nuit, Isga.
      L’important c’est de ne pas bêler avec le troupeau.
      Merci pour ce petit échange.


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