mercredi 15 juin 2011 - par Aimé Mathurin Moussy

Côte-d’Ivoire : Ces crimes au nom de la democratie

Dans les faits, les émeutes ne sont toujours pas maîtrisées , et pourtant, l’ex-président a été arrêté avec l'aide de la France et l'Onuci. Alors que penser de la Côte-d'Ivoire ? Pays démocratique qui continue sur la même voie ; une dictature qui s’apprête à devenir une démocratie ; ou une dictature où rien ne changera ? Le continent africain est malheureusement encore le berceau de plusieurs pays , de plusieurs dirigeants,qui refusent la démocratie. La Cote -d'Ivoire va-t-elle le devenir ? Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur l’avenir.

Violence, chaos, exactions, liquidation des opposants,de nombreux morts,… ce scénario aurait-il pu être évité ? Certains observateurs pensent que oui. Ils estiment que le grand coupable de la chute de l’ex-président Laurent Gbagbo fut la droite française, par la succession de révélations concernant : l'argent, les intérêts coloniaux, le tribalisme, la partition du pays depuis septembre 2002... Toutes les correspondances diplomatiques des chancelleries occidentales, se dirigeaient contre un homme de gauche qui est venu, faire la politique dans un terrain conquis : le pré-carré de la Françafrique. Cela peut paraître exagéré, mais c’est en partie vrai. Ce n’était un secret pour personne que le président et son entourage commettaient des peccadilles, comme presque tous les chefs d'États africains .Cependant, c’est une chose de colporter des on-dit, mais c’en est une autre de voir des preuves si clairement affichées, personne n'a pu démontrer la gabegie ou les fortunes du clan Gbagbo terrées dans les banques occidentales ; encore moins des épurations ethniques perpétrées par son pouvoir...

L'histoire et le réalité

En fait, avant de comprendre si la Côte-d'Ivoire se dirige vraiment vers une démocratie florissante, essayons de faire une rétrospective des évènements. Toutes proportions gardées, on lit par-ci, par-là des déclarations, qui frisent une méconnaissance de l'histoire. Contrairement à tout ce qu'on a voulu faire porter au gouvernement de Laurent Gbagbo, sur l'exacerbation du tribalisme, et l'excommunication des Dioula du Nord, ce fut d'abord Konan Bedié qui empêcha Ouattara de se présenter en 1995, en sortant pour la première fois le mot : Ivoirité... Avec toutes les circonvolutions juridiques et législatives, Ouattara a été taxé persona non grata, parce que dans un passé lointain Alassane Ouattara eut la nationalité Voltaïque-actuel Burkina Faso- ; fut-il par ailleurs diplomate de ce pays.

Au départ , Laurent Gbagbo a un adversaire,c'est le système néo colonial avec tous ses suppôts, et non Ouattara ; c'est fort de ce programme indépendantiste et nationaliste qu'il fut élu comme président de la côte-d'ivoire en 2000. Il convient de rappeler que les règles édictées à cette période précise, qui permettaient aux candidats de concourir, furent celles engagées par Konan Bedié et entérinées par le Général Robert Gueï. C'est en s'appuyant sur cette loi électorale que, Laurent Gbagbo gagne donc légalement et légitimement l'élection présidentielle de l'époque.

Le 19 septembre 2002, ce nouveau président du nom de Laurent Gbagbo,fraichement élu deux ans auparavant, trouve son pouvoir attaqué par une horde de miliciens recrutés dans la tribu Dioula. Ce politicien nouvellement élu par son peuple, voit son autorité confisquée par des puissances étrangères ; il est ravalé à l'image du travailleur ou du marchand sans permis, qui voit sa marchandise ou son permis de travail lui être retiré.

Dans le désespoir, ce jeune politicien s’immole politiquement, parce qu'il s'est retourné vers sa famille politique, son ethnie, faute d'avoir d'autres composantes sociales sur lesquelles il aurait pu reposer. Il faut croire, sachant l’ampleur de la réaction du pays suite à ce geste, que sa détresse a fait écho à la détresse de tout un peuple qui survit au lieu de vivre depuis déjà des années. Le pire est le décalage entre les difficultés du peuple et la facilité de la vie de ses dirigeants. Par exemple, les Ouattara et Bedié , ancien premier ministre d'une part, et d'autre part ancien président ,qui, à l'heure où le pays a besoin de recoller son unité, et que le l'État a besoin d'argent pour relancer son économie, sont allés se cacher avec leurs fortunes douteuses en Europe. Toutes les accusations et procès qui auraient dû peser sur eux sont clos, faute de paix. Alors oui, il est certain que ce peuple veut davantage : il veut être libre, il veut vivre normalement.

La fin justifiera les moyens

Toutefois, est-ce que le départ de Laurent Gbagbo va suffire à résoudre ce problème ? Ce n’est pas évident, car le gouvernement actuel est jugé trop conservateur, malgré l’intégration de quelques pseudo opposants… en bref, rien n’a changé. Il ne s’agit que d’un gouvernement provisoire(selon les dires du premier ministre) et des élections législatives seront bien entendu organisées , mais est-ce que cela changera quelque chose à la situation ? Il ne faut en effet pas oublier le poids des Dioula -confrérie musulmane régentant les populations, Mandingue, Malinke, Bambara,habitant les zones du Fouta Djalon, jusqu'au Sahara occidentale : Burkina,Mali, Sénégal,Niger, Guinée...etc.- que, quoiqu’on en dise, Houphouet Boigny, premier président de ce pays savait particulièrement bien maîtriser. Si les futurs gouvernements ne parviennent pas à maîtriser leur influence, on peut s’interroger sur leur capacité à apporter à la Côte-d'Ivoire la liberté, la paix et la démocratie à laquelle elle aspire tant.

Il est vrai, et c’est un signe très positif, que les autorités commencent à accorder des visas aux associations de droits de l'homme, aux commissions indépendantes d'enquêtes et que l'Onu ait aussi imputé plusieurs crimes, voire la plupart des crimes au pouvoir du président Ouattara, n'est qu'assez révélateur de ce pouvoir que la communauté internationale a affublé de tous les compliments. Il faut admettre que depuis la chute de Gbagbo, c'est le pouvoir d'exception qui est instauré... Et l'on sait, pour des gens qui n'ont pas une culture démocratique, les dérives que cela pourrait occasionner. Mais, la question est de savoir si cette euphorie dévotionnelle de la communauté internationale s’achèvera comme un conte de fées. Seul le temps nous le dira.

© Aimé Mathurin Moussy



6 réactions


  • FRIDA FRIDA 15 juin 2011 18:17

    Vous entendez encore parler de Côte d’Ivoire ? Non, ils sont passés à autre chose, de beaucoup plus intéressant, les sondages, et des extrapolations sur l’affaire DSK.
    Parlent-ils de la Grèce, un peu, quand il s’agit de vendre un plan d’austérité.
    Et la Libye, circulez, il n’y a rien à voir, si au contraire : les rebelles.
    Le « ils » c’est les journalistes et le journalisme, une vrai bouffennerie, les bouffons du roi-finance.
    En attendant, il faut compter sur des initiatives individuelles pour que la conscience ne s’atrophie pas trop de sa lougue torpeur.


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 15 juin 2011 23:13

    Monsieur le journaliste, il faut dire la vérité.

    Dans votre article, que peut-on lire sur le coup d’état de 2002 et sur celui de 2011 ? Sur les commanditaires ? Sur la colonisation violente de la France, qui ne veut pas lâcher sa proie ? Sur la corruption des élites placées comme hommes de paille, Ouatarra en tête...

    Non, que du bla-bla...

    Vous avez peur ?


  • le moine du côté obscur 16 juin 2011 11:06

    J’aime bien les explications simplistes ça évite de trop se creuser la tête.
    La situation ivoirienne est un drame à plusieurs têtes.
    La première est la volonté française (entre autres et pour des raisons évidentes) de se mêler de la politique ivoirienne à tout prix. Les pouvoirs français ont voulu l’alternance politique en Côte d’Ivoire si mes sources sont bonnes depuis les années 70 et cela s’est renforcé dans les années 80. C’est Mitterrand qui força la main à Houphouët-Boigny pour imposer le multipartisme dont l’un des « grands artisans » fut le « socialiste » Laurent Gbagbo. Homme hypocrite s’il en est et dont les discours mielleux ne séduisent que les naïfs. car l’homme défend avant tout ses intérêts cela il faudrait que certains se l’enfoncent dans leur crâne.

    Laurent Gbagbo lui portait les espoirs des peuples de l’ouest de prendre le pouvoir dans ce pays. Cette ambition date de bien longtemps et notamment des années 70. Mais ces forces de l’ouest comprirent que face à l’alliance entre le nord (constitués notamment de malinkés et de voltaïques) et les akans (symbolisé par Houphouët et sa clique), le seul moyen de prendre le pouvoir était par la force. Ils tentèrent dans les années 70 mais échouèrent. Alors ils changèrent de stratégie. Mais il faut comprendre que la violence est souvent dans les gênes de ces peuples qui viennent du Libéria et ça que certains idéalistes veuillent le reconnaître ou pas. Les milices notamment Wê existent bel et bien et furent formées notamment au port d’Abidjan selon certaines sources par l’ancien directeur de ce port Marcel Gossiot aujourd’hui en exil au Ghana.

    Alassane Ouattara lui porte l’espoir des nordistes de prendre le pouvoir. En effet ceux-ci étaient alliés à Houphouët qui dans ses ruses politiciennes leur fit croire que dans les années 80 il créerait un poste de vice-président avec un nordiste à sa tête. Ainsi s’il mourrait ce vice-président prendrait sa place. Mais quand Houphouët mit un homme de son ethnie à savoir Bédié au poste de président du parlement et donc de dauphin constitutionnel, les nordistes s’estimèrent floués et entreprirent d’ourdir une sorte de complot pour prendre le pouvoir. Ils créèrent une espèce de ligue du nord. Cependant quand Ouattara fut nommé premier ministre par Houphouët ils nourrirent le secret désir de voir celui-ci prendre le pouvoir à la mort du « vieux », mais ce ne fut pas le cas. A la mort d’Houphouët Bédié conformément à la constitution prit le pouvoir.

    On vit alors une alliance de Gbagbo et de Ouattara contre Houphouët. L’ouest et le nord contre le pouvoir akan symbolisé par Bédié. Cette alliance se constitua en « front républicain » qui boycotta notamment les élections de 1995. En 1999 quand il y eut un coup d’état contre Bédié et Ouattara et Gbagbo s’en réjouirent. D’ailleurs on nota que dans le gouvernement de transition jusqu’en octobre 2000 il y eut participation de ministres RDR (le parti de Ouattara) et FPI (le parti de Gbagbo). Mais Gbagbo rusa et parvint en roulant le bien naïf général Guéï (à qui fut attribué la paternité du coup d’état et qui comme Gbagbo est un homme de l’ouest) à écarter des élections d’octobre 2000 deux candidats lourds à savoir Ouattara et Bédié et pour l’observateur attentif c’était les nuages annonçant une violente tempête socio-politique. Il fut donc élu dans des conditions calamiteuses et le socialiste Jospin fut le premier à reconnaître son pouvoir (cela l’auteur l’aurait-il oublié). Ainsi la France avait eu sa transition « démocratique » et Gbagbo en était content car ça l’arrangeait. Mais les nordistes s’estimèrent floués et ourdirent leur vengeance. Que la rébellion de 2002 éclate ce n’en était que peu surprenant. Car en vérité la guerre ivoirienne est une guerre tribale pour la conquête du pouvoir. Le pouvoir était aux akans, il est passé à l’ouest et à présent il est au nord. Nous ne serions pas surpris qu’il y ait un complot de l’ouest pour prendre le pouvoir par la force. Mais une chose intéressante est à notre c’est que parmi les « hommes forts » de la rébellion de 2002, 3 d’entre eux sont issus du FPI. A savoir Soro Guillaume que beaucoup considèrent comme le fils spirituel de Gbagbo, Sidiki Konaté et feu Dacoury Tabley (qui était l’homme qui trouvait des financements au FPI quand Gbagbo était dans l’opposition) ! Alors est-ce une simple coïncidence ? Gbagbo a aussi su fédérer certaines anciennes aigreurs contre Houphouët notamment de peuples dont certains représentants ont été tués par Houphouët dans des conditions plus ou moins étranges. Je pense à des personnes comme Ernest Boka (http://www.monde-diplomatique.fr/1997/09/WAUTHIER/9067) notamment. Houphouët en effet avait fait une purge en 1963 (voir ici : http://www.afrique-express.com/afrique/cotedivoire/chat-noir.html) qui a eu des effets pervers et créent des frustrations jusqu’à dans son propre camp. Et lors du combat entre Bédié et Ouattara au début des années 90 certaines des victimes de ses purges soutinrent Ouattara dans l’ombre. On voit donc qu’il y a aussi un jeu de chaises musicales obscur dans la politique ivoirienne et quelques fois on ne sait plus qui est qui !

    Si certains sont surpris de la violence des confrontations en Côte d’Ivoire, ils ne le devraient pas. Car s’il y a deux peuples particulièrement violents en Côte d’Ivoire ce sont les peuples de l’ouest (principalement wê et certains Krous) et les peuples du nord. Bien que je sois de père nordiste je dois avouer que les nordistes notamment les mandingues (principalement du nord ouest) sont très violents. Et cela les gens de l’ouest l’apprirent à leurs dépens. Le drame ivoirien est donc une histoire d’alternance politique à base tribale. La France elle ne fait que défendre ses intérêts, si nous « nègres » ne sommes pas assez futés et ne sommes mus que par des intérêts égoïstes et tribaux et bien nous serons toujours des esclaves destinés à ramper dans le concert des nations. Car autres problèmes de la Côte D’Ivoire on a l’impression que toute l’Afrique de l’ouest y est représenté c’est donc aussi un pays d’une très grande complexité. En tout cas moi je suis peu optimiste quant à l’avenir mais dit-on l’espoir fait vivre....


    • MoiMême 26 juin 2011 15:41

      Je n’aime pas les explications fantaisistes et propagandistes : ça maintient les gens dans l’obscurité... C’est le sens du pseudo ?

      1er paragraphe :
      « volonté française de se mêler de la politique ivoirienne à tout prix [...] depuis les années 70 ».
      Bon ça commence fort.
      Justement, il n’y pas ou prou de politique ivoirienne jusqu’en 90. Il n’y a que de la gestion.
      Et la France ne s’en mêle pas : c’est elle qui gère ! Et ce directement, à travers ses représentants occupant tous les postes clés de l’appareil d’état (certe, toujours derrière des marionnettes pour donner le change).
      Réduisant la souveraineté nationale ivoirienne au choix de la couleur de son drapeau du fait des ses forces armées stationnées sur place et de la résidence de l’ambassadeur français juxtaposant celle de la résidence officielle du président (tunnel compris).
      Gérant financièrement à travers la gestion de la monnaie de singe qu’est le CFA...
      En termes de propagande, cela relève pour le moins du glissement sémantique...

      « Si mes sources sont bonnes »
      Bon, là on se doit de sourire parceque c’est rigolo.
      Ma voisine est aussi une source (je ne dirai pas de quoi), et elle est bonne... voire bonnasse !
      M’enfin bon. C’est commode : l’auteur est un expert !
      En terme de propagande, cela relève l’appel à l’autorité (inexistante ici en plus !), appel au témoignage d’expert (même pas cité).
      On se dit que l’auteur prend vraiment le lecteur pour un idiot...

      « C’est Mitterrand qui força la main à Houphouët-Boigny pour imposer le multipartisme dont l’un des »grands artisans« fut le »socialiste« Laurent Gbagbo. »
      Bon, faudrait savoir : est-ce Mitterand qui a forcé la main à Houphouët, ou est-ce Gbagbo (et d’autres) qui furent les artisans du multipartisme en Côte d’Ivoire ?
      De la part un expert bien introduit, ce genre d’incohérence est sensée être acceptée comme implicitement vraie.
      Au passage, on passe sous silence le (long) combat de Gbagbo, sa femme, ses amis pour plus de démocratie en Côte d’Ivoire. On réduit tout cela à la main magique du grand manitou blanc que serait Mitterand, et Gbabgo à un exécutant de la France.
      En termes de propagande, cela relève de l’imprecision intentionnelle, du révisionnisme et du transfert négatif sur la personne de Gbabgo (ça commence déjà).

      « Homme hypocrite s’il en est et dont les discours mielleux ne séduisent que les naïfs. car l’homme défend avant tout ses intérêts cela il faudrait que certains se l’enfoncent dans leur crâne. »
      Ça pue la haine de Gbagbo....
      On oublie de rappeler que depuis les camps militaires, oú il a été envoyé par Houphouët, et la prison, oú il a été jeté par Ouattara (avec femme et enfant), il ne faisait sûrement que défendre ses seuls intérêts (ce que ne faisaient bien sûr ni Houphouët, ni Ouattara)...
      On tente de faire oublier au passage qu’il n’y a strictement rien de négatif à défendre ses intérêts. C’est même l’essence de la démocratie.
      Le problème apparaît quand, ces intérêts allant à l’encontre de l’intérêt de la majorité, l’on continue de les défendre mordicus, comme Houphouët en son temps, Ouattara en son temps de premier ministre, et même encore récemment (au prix de milliers de vies humaines).
      Au passage, on force la main au lecteur : si d’aventure il ecoutait un tant soit peu complaisement la parole de Gbabgo, il ne peut être qu’un « naïf »... pas bon, forcément.
      Et puis il est temps pour le lecteur de se l’enfoncer dans le crâne, comme à l’école primaire !!!
      En termes de propagande, cela relève du transfert, du faux raisonnement, de la création d’un bouc émissaire et de l’infantilisation...

      Et on en est qu’au tout premier paragraphe.... !

      Pour la suite, je vais juste paraphraser pour faire court :
      « les peuples de l’ouest, dont Gbagbo est le champion, sont violents et aspirent à accaparer le pouvoir et ce depuis les années 70, afin de l’exercer de manière tribaliste. Ils sont génétiquement violents. »
      On oublie de raconter ce qui s’est vraiment passé dans les années 70 : Kragbé Gnabgé veut se présenter aux élections présidentielle comme lui autorise la constitution, il est assassiné et tout son village exécuté (donc avec la complicité de la France qui gère absolument tout en Côte d’Ivoire).
      On oublie de préciser que même aux dernieres élections, le résultat du premier tour (accepté par tous), indique sans ambiguité ceux là qui s’appuient sur un vote tribal (Ouattara et Bédié), et celui là qui a au contraire une assise homogène sur l’ensemble du territoire (hormis le nord sous occupation Ouattariste) et engrange même le plus de voix dans des régions dont il n’est pas originaire (Gbagbo).
      En termes de propagande : imprécisions intentionnelles, revisionisme, stéréotypage, transfert, desinformation et j’en passe.
      Sans compter une bonne dose de racisme bien latent.
      ..

      « Les nordistes sont violents. Mais c’est parcequ’ils ont été trompés par Houphouët alors qu’ils lui étaient restés fidèles. le pouvoir leur avait été promis. Ouattara est leur champion à son corps défendant. »
      Là, le transfer est de taille. Ces fameux nordistes (tous les nordistes n’en sont pas bien sûr) qui veulent placer Ouattara à la tête du pays ont tout de même renversé Bédié en 99, tenté de renverser Guéi en 2000, tenté de renverser Gbagbo à de multiples reprises entre 2001 (à peine 2 mois après son élections) et 2002, partitionné le pays, tenté de prendre le pouvoir de fait avec l’aide de la France entre 2002 et 2010 pour finir par le prendre de force en 2011, toujours avec l’aide de la France.
      Au passage, on disculpe bien Ouattara (c’est commode) : c’est surtout pas lui, en gros, c’est le peuple... Sauf qu’en décembre 1993, ce n’est pas le peuple qui avait tenté d’accaparer le pouvoir au détriment de la constitution : c’est Ouattara tout seul...
      Donc ici encore, en terme de propagande : révisionisme, stéréotypage, transfert, désinformation etc...

      Oh et puis en vrac :
      « La guerre ivoirienne est un guerre tribale »
      Mouais, le lieu commun habituel à la propagande coloniale. Pourtant, encore une fois, les résultat du premier tour de novembre 2010 montre qu’au moins un candidat n’est pas un candidat « tribal » : Gbagbo... mais bon faut pas le dire.
      Désinformation, stéréotypage

      « Gbagbo rusa », « naïf Guéï », « comme Gbagbo de l’ouest »,
      Bah on a compris, Gbagbo, c’est pas bon.
      Au passage, on insinue que le coup d’état de 99 est l’oeuvre exclusive de Guéï, et on veut y associer Gbagbo (stéréotypage, ils sont tous deux de l’ouest)...
      Mais on oublie de dire que s’il y avait bien quelques ministres FPI, le CNSP lui même (les vrais boss) était essentiellement constitué de RDR (dont les fameux Palenfo et Coulibaly, no 2 et 3 après Guéï lui même).
      D’ailleurs, en suivant la logique jusqu’au bout : tous les acteurs politiques ivoiriens (hormis ceux du FPI) ont fait leurs classes auprès d’Houphouët (dictateur assez sanguinaire tout de même) et émargeaient au PDCI. Coincidence ?

      Et on saupoudre le tout de tribalisme : associer Gbagbo et Guéï au prétexte qu’ils sont tous deux de l’ouest...
      mais on oublie de préciser un détail important si l’on veut réduire l’analyse à une question tribale : Gbagbo est bété, donc Krou, Guéï était Yacouba, donc Mandé, i.e. des Mandingues du sud... un cousin de Ouattara en gros si on utilise le bête raisonnement tribal...

      En termes de propagande : stéréotypage, association, imprécision, raisonnement fallacieux ...

      « Que la rebellion de 2002[...] »
      Genre il ne s’est rien passé en 99, 2000, 2001... On redémarre les compteurs en 2002. C’est pratique.
      Un peu comme la propagande française qui cherche à réduire la guerre de 2011 à un problème électoral en 2010... rien ne s’est passé avant cette date...
      En termes de propagande : révisionisme de la plus pure espèce.

      « parmi les »hommes forts« de la rébellion de 2002, 3 d’entre eux sont issus du FPI »
      Houah ahaha
      Bon, les plus jeunes auront oublié que, pendant des semaines, personne ne savait qui était derrière la rebellion de 2002...
      Puis au Togo, on a vu un Soro pendu au téléphone en permanence... un homme fort alors ? Vraiment ?
      Du FPI en plus ! Et pourquoi oublier de préciser que déjà avant les élections de 2000, il se présentait aux législative sous la bannière RDR ? Curieux oubli...
      Et si on doit regarder de près ce que faisaient les « hommes forts » de la rebellion (qui le sont encore aujourd’hui) un certains nombre d’entre eux se trouvaient être publiquement très très proches de Ouattara et de Diabaté (no 2 du RDR).
      Genre on éssaie de faire prendre des vessies pour des lanternes...
      À la limite, les coups d’états étaient tous l’oeuvre de Gbabgo lui-même, y compris contre lui-même lorsqu’il est devenu président... En grattant un peu, c’est sûr : c’est un communiste mangeur d’enfants...
      En termes de propagande : désinformation et logique erronée, appel à la peur irrationnelle, diabolisation...

      Avant la fin, on se resaisit un peu tout de même.. quelque références... Une partie pertinante et soutenant la critique histoire de pouvoir refuter plus tard toute critique sur l’article par association ? Bah non, ça ne marchera pas : sur la toute fin, c’est l’apothéose :

      « La violence des confrontations en Côte d’Ivoire, c’est bien sûr que le nègre est violent. Surtout les ivoiriens de l’Ouest et ceux du nord... Mais ceux du nord au moins on la raison de la force. Et si ça t’étonne, t’es bête. »
      Encore le stéréotypage saupoudré de sentiment paternaliste... arf.. Et on continue de réduire le problème à un problème tribal.
      On oublie de préciser :
      - qu’il n’y a qu’un endroit seulement oú la violence a été particulièrement forte : dans l’ouest.
      - que dans cette zone de nombreux immigrants/allochtones (essentiellement burkinabé et baoulés) occupent des terres fertiles et cacaoyères (je ne discute pas ici des circonstances originelles de cette occupation)
      - que la violence inter-communautaire s’y est installée depuis bien avant l’arrivée de Gbagbo au pouvoir,
      Les problèmes inter-communautaires ne sont donc ni le résultat ni l’origine de la crise politico-militaire.
      Ils ont une explication toute simple : l’accès à la terre, et donc à la survie.
      Comme partout ailleurs sur la planète, les conflits communautaires donnent l’occasion au pires individus d’exprimer leur violence. Il n’y a là rien de spécifiquement nègre.

      Mais bien sûr, le dire, c’est courrir le risque que certains nourrissent l’idée que :
       - si certaines populations étrangères du nord (nomément burkinabé) sont perçues comme alliées des quelques « ivoiriens du nord » rebelles, ça n’a rien de tribal ni rien à voir avec le nord,
       - mais peut-être tout à voir avec ce que Ouattara aurait très habilement su exploiter le conflit foncier dans sa propagande, notemment grace à sa burkinabéité ? ...

      Bon, donc on finit dans un feu d’artifice de désinformation, de transfert, de stérétypage, de paternalisme etc....

      Je n’ai qu’un commentaire :
      Bravo !


  • le moine du côté obscur 27 juin 2011 21:28

    A Moi-Même

    Je n’ai en fait que faire que vous me croyiez ou pas. Je n’ai aussi que faire que vous trouviez mes explications fantaisistes ou non. Je ne prétends pas définir la vérité absolue alors vos sarcasmes vous vous les garder pour votre... voisine tiens !
    Et pour votre gouverne je suis nègre et ivoirien de surcroit (pas fier de l’être comme je ne suis pas fier d’appartenir à cette race imbécile, crétine et en voie de disparition qu’est le genre humain) donc vos préjugés mal placés et imbéciles vous vous les garder. Je suis de père nordiste, de mère akan et ma fiancée est de l’ouest.
    Et basta !


    • le moine du côté obscur 28 juin 2011 13:43

      Bon j’étais assez énervé hier pour des raisons personnelles donc j’ai balancé cette réponse. Mais à vrai dire la situation ivoirienne est d’une telle complexité que les gens n’ont pas idée. Bien sûr s’ils se limitent à ce qu’il se dit dans les journaux (par ailleurs partisans dans tous les camps), à la télé (idem) ils ne seront à mon avis pas en mesure de comprendre toute la complexité de la situation ivoirienne. Moi j’ai écouté tous les points de vue possibles, normal une partie de ma famille est PDCI, une autre et plusieurs de mes proches sont au RDR et d’autres proches encore sont au FPI. ces trois partis étant les plus puissants et de loin sur l’échiquier politique ivoirien. Je ne me suis pas levé comme cela pour dire ce que je dis. J’ai discuté durant des mois avec les gens qu’ils soient politiques, militaires ou autres, j’ai pris leurs points de vue, j’ai fait des croisements d’information et j’ai fait ma propre lecture de la situation. Il me semble évident qu’une bonne partie de ce qui se passe dans le monde surtout en politique a sa racine dans les ténèbres. Et la Côte d’Ivoire qu’on le veuille ou non est un pays complexe et pas homogène. On dit que je n’aime pas Gbagbo, mais je ne l’aime pas plus lui que je n’aime Bédié ou Ouattara, d’ailleurs je n’aime aucun politicien. Et si je peux respecter certains pour leur génie politique comme Houphouët mais souvent pour eux c’est après moi le déluge. Et dans le magma (le mot n’est pas trop fort) politique ivoirien Bédié est peut-être le plus naïf. En tout cas il manque de vice et de ruse face au duo infernal Ouattara-Gbagbo et leurs clans. Quand je dis qu’il y a un jeu de chaises musicales en politique ivoirienne où est le problème ? Soro, Sidiki Konaté étaient proches de Gbagbo et de sa femme dans les années 90 et après ils se sont retrouvés proches de Ouattara. Idem pour des personnes comme Ben Soumahoro, Jean Jacques Béchio ou Georges Koffi qui étaient proches de Ouattara et qui se sont retrouvés dans le camp Gbagbo. Que dire de Geneviève Bro-Grébé et Pierre Kipré qui étaient dans le parti de Bédié et qui se sont retrouvés dans le parti de Gbagbo. Chacune de ses personnes suit ses intérêts et ses ambitions, en politique c’est somme toute logique. Alors le problème ivoirien est un problème politique c’est vrai mais saupoudré de tribalisme. Je suis de père nordiste et mon oncle par exemple m’a dit depuis 1999 que les nordistes voulaient le pouvoir or m’a dit-il à l’époque que le chef d’état major était du nord (l’amiral Timité Lassana que je connaissais très bien) et le haut commissaire des hauts et forêts était aussi du nord (d’ailleurs c’est le cousin germain du premier, que je connais très bien aussi car on vient de la même ville), donc quel genre de pouvoir ils voulaient ? Mais c’était le pouvoir politique manifesté par la ligue du Grand nord laquelle a pondu une charte du nord (http://www.cairn.info/revue-outre-terre-2005-2-page-295.htm) d’ailleurs si vous faites des recherches vous la trouverez. Et on se rend compte qu’un des auteurs de cette charte Monsieur Diabaté était comme un parrain pour Ouattara et que la femme de ce dernier est encore aux côtés de Ouattara dont elle est la grande chancelière aujourd’hui (elle s’appelle Henriette Dagri Diabaté). Quant à Gbagbo il se décrit lui-même comme l’héritier de Kragbe Gnagbé qui fut un opposant à Houphouët et qui est mort dans des conditions troubles. Gnagbé à ce que je sais était un sécessionniste et il est du même groupe ethnique que Gbagbo, des gens de l’ouest. Il y a des ambitions à l’ouest pour avoir le pouvoir, ça peut-être vous ne le trouverez pas dans les livres mais si toute la vérité se trouvait dans les livres ça se saurait. Gbagbo est dit-on un démocrate et il était à l’avant-garde de la bataille pour la démocratie. Le multipartisme fut établi en Côte d’Ivoire au début des années 90 comme dans d’autres pays africain, si certains veulent y voir une coïncidence ça les regarde et c’est leur droit. En discutant avec les politiciens on apprend qu’après la chute du mur de Berlin il y a eu une vague de liberté et c’est dans cette optique (est-ce par peur ou calcul politique, je laisse aux historiens le soin de le déterminer) que Mitterrand a voulu faire émerger le multipartisme dans les pays d’Afrique francophone. Alors certains disent que oui Houphouët était l’homme des français etc... Moi je n’ai pas et je n’ai jamais eu une vision simpliste des choses et je pense que chaque présidence française a ses propres intérêts. Que par exemple Giscard n’avait pas les mêmes intérêts que Mitterrand, qui lui même n’avait pas les mêmes intérêts que Chirac qui n’a pas les mêmes intérêts que Sarkozy. En plus je ne parle même pas des conflits entre loge maçonnique, puisqu’il semble que même en Côte d’Ivoire Houphouët a fait une purge d’une loge maçonnique « rivale » dans les années 60 (http://www.monde-diplomatique.fr/1997/09/WAUTHIER/9067). 
      Le multipartisme a émergé en début 90 et depuis ce moment là à ce que j’ai observé la politique ivoirienne est devenu un magma avec son lot de trahisons, de coups fourrés, de grèves, de violences, de coups d’état, de jeu de chaises musicales et j’en passe. A ce que je sais aussi Bédié à un moment donné a permis aux ricains de rentrer dans la filière café-cacao ce qui n’a pas été du goût du pouvoir français qui ne s’est pas opposé voire selon certains qui a organisé le coup d’état de 1999. Coup d’état qu’ont applaudi Gbagbo et Ouattara deux hommes à la tête de deux clans en quête du pouvoir. Suite à cela c’est le général Robert Guéï (homme que l’on disait proche des français) qui avait le pouvoir entouré et d’hommes de Ouattara (les généraux Palenfo et Coulibaly) et de Gbagbo (notamment le général Matthias Doué ami de Gbagbo depuis les années 67). Là encore les français ont voulu s’en débarrasser (parce que ça ne servait pas ou plus leurs intérêts) et ont cru à ma connaissance que Gbagbo serait un moindre mal d’autant plus qu’il avait des accointances avec pas mal de politiciens français de gauche comme Emmanuelli, Jack Lang et même Hollande. Quand il y eut les élections calamiteuses d’octobre 2000 et Gbagbo gagna son bras de fer contre Guéï le gouvernement Jospin fut le premier à reconnaître son pouvoir, puis après la CEDEAO reconnut et ainsi de suite. Mais Ouattara n’avait pas digéré et son clan non plus d’être écarté de la course à la présidence. Il a d’ailleurs dit peu avant le coup d’état avorté de 2002 que s’il n’était pas éligible il rendrait le pays ingouvernable. Alors qu’il avait dit aussi peu avant le coup d’état de 1999 qu’il frapperait le régime moribond de Bédié et celui-ci s’effondrerait. Ou cet homme est devin ou il est impliqué d’une manière ou d’une autre dans ses deux évènements. De toute sa soif de pouvoir est manifeste car s’il n’était pas éligible, il aurait pu susciter un autre candidat issu de son parti mais on a compris que c’était lui ou rien. Gbagbo aussi avait voulu après son élection soumettre certains marchés ivoiriens à des appels d’offre ouverts quand ceux-ci étaient la chasse gardée des entreprise françaises. Cela déplut fortement à Paris à ce qu’il semble et le jeu ambigu de la France suite à la rébellion de 2002 ressemblait à du chantage, celle-ci gardant la rébellion comme une épée de Damoclès sur la tête de Gbagbo. Chantage qui connut son point culminant en 2004 où après Gbagbo donna les marchés aux français notamment à Bouygues, Bolloré etc... Cette « volte-face » de Gbagbo déplut fortement à plusieurs personnes du FPI dont certaines m’en firent la confidence. Mais Gbagbo s’il voulait rester au pouvoir n’avait pas le choix. Pouvait-il combattre à la fois la rébellion et la France ? Pour le reste Gbagbo manœuvra pour rester au pouvoir car c’était ça qui l’intéressait. Le blabla comme quoi il est panafricain, patriote et tout ça j’ai déjà entendu mille fois ça chez les politiciens donc ce n’est rien de nouveau au soleil. Certains le voient comme un saint, d’autres comme un monstre pour moi ce n’est qu’un politicien rien de plus. Un politicien qui dans les derniers temps a manqué cruellement de lucidité et a fait des stratégies foireuses. Car si en 2004 les ivoiriens (même du PDCI le parti de Bédié) sont descendus dans la rue pour protéger son pouvoir contre l’armée française (celle-ci ayant commis l’erreur de détruire l’aviation ivoirienne ce qui a réveillé la fibre patriotique des ivoiriens) en 2010-2011 la donne avait changé. Il y avait beaucoup de déceptions surtout face aux excès des barons de son camp. De plus au plan international la Côte d’Ivoire s’est retrouvé incroyablement seule. Où étaient les russes et les chinois que l’on disait proches de Gbagbo ? Il aurait du en tirer les conclusions qui s’imposaient ! Et je le dis si quand on est allé le capturer il s’était battu jusqu’au bout et était mort les armes à la main je l’aurais respecté. Au lieu de cela il a dit : « Ne me tuez pas ! ». Tout le mythe Gbagbo je le pense s’est effondré et si certains n’ont pas compris je pense que ça les regarde. L’homme est il est vrai charismatique, il donne l’image de quelqu’un d’accessible mais pour moi c’est un clown, un bouffon grotesque. Alors certes il est rusé politiquement mais il n’a pas le courage d’un Martin Luther King par exemple. Autour de lui il y avait certains hommes courageux notamment des militaires comme le colonel-major Konan Boniface (que je connais aussi) qui a opposé une farouche résistance aux troupes de Ouattara à Abidjan leur faisant perdre beaucoup d’hommes et n’eût été l’intervention de l’ONUCI et de Licorne la bataille d’Abidjan aurait pu tourner au fiasco pour les FRCI du duo Soro-Ouattara. Là encore il aurait fallu que Gbagbo ait le soutien d’une grande superpuissance pour bloquer la résolution 1975 à l’ONU, ce qu’il n’a pas su faire. La suite était facile à anticiper. Mais les forces de Ouattara ne sont pas tranquilles car le plus redoutable des chefs de guerre de Gbagbo le colonel-major Konan Boniface n’a pas été capturé et ne s’est pas rallier à Ouattara. Donc il est pour eux comme une épée de Damoclès d’autant plus que pas mal de militaires attendent leur heure pour frapper le pouvoir de Ouattara. Des rumeurs plus ou moins fondés de coup d’état troublent l’esprit des nouveaux maîtres d’Abidjan, d’autant plus que toutes les caches d’armes n’ont pas été trouvées. C’est en ce sens que je dis que je ne suis pas optimiste pour l’avenir. Il sera difficile de déloger Ouattara mais le pays pourrait encore s’embraser et c’est le peuple qui souffrira. Parce que Ouattara jouit de la protection de l’ONUCI, de celle de Licorne et apparemment d’hommes d’élite burkinabés et sénégalais et vu la puissance de son réseau dans lequel on compte des personnes comme Lawrence Summers, Susan Rice etc... Il faut dire aussi qu’il n’était probablement pas l’homme de l’administration Bush quand il semble avoir des liens solides avec le clan Clinton sans compter ses amitiés avec Sarkozy, autant de personnes qui n’étaient pas au pouvoir au début des années 2000. Maintenant il a quasiment les coudées franches pour faire ce « qu’il veut ». Et je pense qu’il y aura des bouleversements en Côte d’Ivoire, j’en suis quasiment sûr.


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