samedi 6 février 2016 - par Hamed

Inévitable Renversement de situation pour l’axe Syrie-Iran-Russie ou Négociations Sérieuses de sortie de crise pour le peuple syrien

 Comment comprendre cette offensive victorieuse de l’armée du régime loyaliste syrien appuyée par les forces du Hezbollah, de l’Iran et surtout l’aviation russe contre les forces de l’Armée syrienne libre (ASL) et les insurgés islamistes, ces derniers qualifiés par Damas de terroristes ? 

Tout d’abord la genèse du mouvement insurrectionnel. Depuis l’irruption du « Printemps arabe », en mars 2011, que la répression sanglante du mouvement de contestation menée par Damas a abouti à une insurrection populaire et la constitution d'une Armée syrienne libre (ASL) contre le pouvoir loyaliste syrien. Le soutien occidental à l’ASL et l’afflux de candidats d'origine étrangère au djihad se soldent par la formation de nombreux groupes djihadistes islamistes. L’Armée syrienne libre dépassée, le conflit armé va s’installer dans la durée entre d’un côté l’ASL et surtout l’opposition islamiste, de l’autre le pouvoir loyaliste syrien. La guerre sera terrible entre les deux factions. Le déchirement intercommunautaire est à son comble. Dix millions de Syriens déplacés dont 4 millions à l’extérieur seront comptabilisés en 2015. Une similitude dans le schéma de contestation en Syrie et en Irak est visible. « Une opposition armée entre les alaouites, une branche proche des chiites, et les sunnites, en Syrie. Même schéma en Irak, une opposition entre sunnites et les chiites. »

 Un conflit meurtrier qui occasionnera la mort de plus de 250 000 syriens entre 2011 et aujourd’hui. De mars 2011 à mars 2016, aura constitué cinq années d’une guerre innommable pour le peuple syrien devenu au sens propre du mot un peuple martyr pris en étau par les deux camps. Qui sont les deux camps ? Tout d’abord le camp insurrectionnel. Il est appuyé par les pays occidentaux, essentiellement les États-Unis et l’Europe, et par les pays monarchiques arabes, et la Turquie, tous d’obédience confessionnelle sunnite. L’autre camp, c’est l’axe Iran-Irak-Syrie-Hezbollah et récemment depuis le 30 septembre 2015, la Russie qui appuie le régime loyaliste syrien par son aviation.

 

  1. Qui perd dans le conflit syrien en cas de victoire du pouvoir de Damas sur le terrain, et à Genève ?

 

 La question qui se pose. Pourquoi tous les conflits armés lancés par le « Printemps arabe » ont tous trouvé une fin plus ou moins définitive, alors que les conflits en Syrie et au Yémen s’enlisent. Comme d’ailleurs la situation militaire en Irak n’est toujours pas stabilisée, ce pays est toujours divisé en trois régions. Des régions gouvernées par le régime chiite de Bagdad, les régions kurdes par des Kurdes et plus ou moins rattachées au pouvoir central et enfin la plupart des régions sunnites par l’Etat islamiste (EI).
Pour comprendre la crise en Syrie comme d’ailleurs au Yémen, il faut d’abord s’interroger sur la situation de l’Irak après le retrait des troupes américaines en décembre 2011. Le pouvoir central à majorité chiite à Bagdad a crée un déséquilibre flagrant dans la représentativité du pouvoir politique et économique avec les sunnites. La partie chiite disposant de l’essentiel du pouvoir, et de surcroît disposant d’un soutien de poids, l’Iran, il n’a été accordé qu’un strapontin aux Sunnites dans le gouvernement central. Ce qui a causé « un préjudice grave à l’unité nationale ».

Quant aux Kurdes, moins mélangés aux sunnites et aux chiites, se repliant dans leurs régions du Nord, ils ont bénéficiés d’une large autonomie. S’ils sont moins touchés, c’est que le pouvoir central de Bagdad, engagé contre les Sunnites, n’a pas voulu mettre à dos les régions kurdes. Le territoire kurde était reconnu. De plus le Kurdistan irakien dispose, depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, d’un statut fédéral, d’un gouvernement régional du Kurdistan (GRK), présidé par Massoud Barzani, et surtout d'une armée composée de peshmerga, forte de 190 000 hommes (donnée de son effectif, 2015). Cette armée est aussi un rempart contre les velléités de domination de l’autorité de Bagdad. Le Kurdistan est presque indépendant de Bagdad puisqu’il exploite, commercialise et exporte son pétrole. Ce qui est différent pour les régions sunnites.
 On comprend dès lors l’affrontement qui a suivi sans discontinuer entre la communauté chiite et la communauté sunnite en Irak. Les actes terroristes et représailles ne vont pas s’arrêter jusqu’à l’éclatement du « Printemps arabe », en 2011. Et c’est précisément ce déclassement des régions sunnites (Falloujah, Ramadi, Tikrit…) qui a nourri un ressentiment tel qu’il provoquera dès 2012 des troubles incalculables jusqu’à aujourd’hui. Insurrections, contre-insurrections et guerres confessionnelles mineront la légitimité du gouvernement radical à majorité chiite du premier ministre Nouri al-Maliki, et progressivement le conflit, à l’avènement du Printemps arabe s’étendra au pays voisin, la Syrie.
Les affrontements armés entre les deux communautés se généralisent, et en avril 2013, une alliance de groupes armés djihadistes entre des tribus sunnites en Irak et en Syrie aboutit à la création de l’« Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL ou EI), en arabe « ad-dawla al-islāmiyya fi-l-iraq wa-sham ou Daesh  ». La situation sur le plan politique et militaire en Irak se retourne complètement. Le 6 mars 2014, prise de Racca en Syrie ; le 10 juin 2014, prise de Mossoul, 2ème ville d’Irak, le 29 juin 2014, proclamation du « califat » ; prise de Tikrit et de Sinjar en Syrie. Tant en Irak qu’en Syrie, les forces armées des pouvoirs centraux de Bagdad et de Damas reculent.
En Syrie, les groupes islamiques ont eux aussi affaibli les forces loyalistes, pourtant épaulées par le Hezbollah et les forces iraniennes. Il est évident que cette montée en puissance fulgurante de l’EI et des autres forces armées islamiques dont le Front al-Nosra, le doivent, en 2014, au soutien en armement massif accordé par les Occidentaux, surtout les Américains, et les pétromonarchies arabes pour qui le renforcement de l’Iran par un pouvoir chiite en Irak et un pouvoir alaouite, une branche du chiisme, équivaudrait à une menace contre les régimes monarchiques. Et c’est insoutenable pour les pétromonarchies arabes qui ont vu l’avènement de l’Iran islamiste succéder en 1979 à la monarchie pahlavi. Comme aussi c’est insoutenable pour les États-Unis, si après l’Irak dans le giron iranien, et depuis l’implication de l’aviation russe en 2015, la situation militaire en Syrie s’est renversée en faveur du pouvoir de Damas. Il est évident que l’axe Iran-Irak-Syrie-Hezbollah se renforcerait et la Russie, et la Chine à un degré moindre tirera des gains géostratégiques considérables. Qui mettront en danger l’emprise américaine sur les gisements de pétrole du Moyen-Orient, les plus grands du monde.
On comprend dès lors les enjeux qui se jouent en Syrie, et plus en Syrie qu’en Irak, d’autant plus que la Syrie a une frontière avec Israël. Un renforcement du régime loyaliste syrien et donc de l’axe Iran-Irak-Syrie-Hezbollah remettra tôt ou tard l’équilibre géostratégique de la région avec l’Etat hébreu.
« Qui perd dans ce conflit an cas de victoire du pouvoir de Damas sur le terrain et des négociations à Genève ? » Tout d’abord l’ASL et les groupes islamistes. Par conséquent les conclusions de l’accord seront en faveur de l’axe chiite et la Russie. Les États-Unis comme les Européens seront aussi les grands perdants. C’est la puissance militaire russe qui imposera ses règles comme elle l’a déjà imposée dans le Caucase, en Ossétie du Sud, en 2008, contre la Géorgie aidée par les Occidentaux. Et de nouveau en Ukraine, en annexant la Crimée en 2014, et les troubles dans la région du Donbass de l’Ukraine par les forces séparatistes pro-russes.
Pour les Américains et Européens, ce sera cinq années de guerre pour un soutien islamiste sans en retirer de gains géostratégiques acceptables.
Enfin, pour Israël et les pétromonarchies arabes, ils essuieront les conséquences les plus graves. Israël verra son hégémonie sur le Proche-Orient progressivement remise en cause, qui peut se déboucler par un « retour de manivelle », i.e. une guerre à l’intérieur et à l’extérieur de l’Etat d’Israël. Pour les pays monarchiques arabes y compris pour la république turque dont le gouvernement est islamiste, ce sera pour ainsi dire le « requiem », le début de la fin surtout pour les pays monarchiques arabes. Un affaiblissement économique doublé d’un échec militaro-diplomatique ne pourrait être encaissé sans conséquences graves. Surtout que l’action armée de la coalition menée par l’Arabie saoudite contre les houthistes yéménites, depuis mars 2015, voilà bientôt une année, n’est plus probante. L’opération « Tempête décisive » n’est plus décisive, elle s’enlise.


Même conséquence pour la Turquie dont le gouvernement est islamiste. C’est dire les conséquences graves que l’axe Occident-pays monarchiques arabes-Turquie aura à assumer en cas de victoire de l’axe iranien et ses alliés.

 

  1. Comment peut-on comprendre ce renversement de donnes depuis l’implication de l’aviation russe, en 2015, dans le conflit syrien ?

 

 Il est évident que la situation géostratégique ne va pas se passer comme cela a été décrit en cas de victoire de l’axe russo-iranien dans la région moyen-orientale, pour la simple raison que 10 millions de Syriens qui se sont retrouvés déplacés et vécus des camps de toile des pays limitrophes ou dans des régions syriennes fuyant la zone des combats, les 250 000 morts et les milliers de morts de migrants syriens avalés par la Méditerranée, en d’autres termes tous ces sacrifices par le peuple syrien, pour retourner à la case de départ après la défaite de l’opposition syrienne au régime de Damas. L’Histoire de l’humanité ne l’accepterait pas.
Il est évident que de nouveaux rebondissements vont jouer et s’opposer à cette avancée victorieuse de l’axe russo-iranien.
Il faut seulement se rappeler l’entrée de la Russie dans le conflit syrien. En juin 2015, la situation militaire en Syrie était très préoccupante, dangereuse pour ainsi dire. « Damas était réellement menacée par les combattants islamistes.  » Non seulement les forces de l’Etat islamiste mais aussi les groupes islamiques du Front al-Nosra ont considérablement affaibli les forces loyalistes, pourtant épaulées par le Hezbollah et les forces venues d’Iran.
Si la Russie s’est lancée, le 30 septembre 2015, pour la première fois par des frappes aériennes contre l’opposition islamiste en Syrie. C’est qu’elle a été obligée de desserrer l’étau sur la capitale syrienne. Damas allait être emportée par les forces islamistes adverses soutenues par les Occidentaux et les pétromonarchies arabes en hommes et en armements.
Et si la Russie a répondu favorablement à la demande officielle du président syrien Bachar al-Assad pour l’aide militaire, faite en date du 30 septembre 2015, ce n’est que pour sauver les apparences. Une guerre civile se jouait entre des Syriens contre des Syriens, et peu importe si un camp se légitime en pouvoir syrien légaliste et le camp adverse en opposition pour faire tomber la dictature alaouite. Qu’est-ce qui différencie ce camp de l’autre en faisant abstraction des forces étrangères qui ne jouent que de forces d’appoint ? Rien ! Sinon que ce sont des Syriens contre des Syriens.

Dans un article « Poutine justifie ses raids contre les rebelles », Le Monde, du 12 octobre 2015, la Russie déclare : « Les opérations militaires russes en Syrie ont été lancées dans le but de « stabiliser l’autorité légitime » du gouvernement syrien qui était menacé. Dans un entretien diffusé sur la première chaîne de télévision russe, dimanche 11 octobre, Vladimir Poutine a justifié les frappes aériennes entreprises par son aviation sur le territoire syrien depuis le 30 septembre par le fait que le président Bachar al-Assad est « pratiquement en état de siège » face à des combattants « au bord de Damas », qui « n’ont aucun désir de négocier ». Le chef du Kremlin avait tenu le même discours lors de son tête-à-tête avec François Hollande, à Paris le 2 octobre : le pouvoir syrien, avait-il alors affirmé, est sur le point de tomber. »
Il ne peut pas être plus clair que les Russes ne bombardent pas l’opposition pour l’amour du régime loyaliste syrien, ou pour Bachar al-Assad, mais bombardent l’opposition pour l’amour de la Russie, i.e. les intérêts géostratégiques dans la région qui dépassent le port de Tartous. Celui-ci n’est qu’un élément de l’échiquier.
Que constate-t-on dans ce renversement de forces ? Le même processus a joué comme ce qui s’est passé pour la montée en puissance de l’Etat islamique en Irak et au Levant, en 2014 ? En quelques mois, la communauté sunnite a renversé l’équilibre de puissance, et cela grâce au formidable appui occidental et des pays du Golfe. L’EI, puissamment armé, a repris de nombreuses villes essentiellement à majorité sunnite. Malgré les milliers de frappes aériennes de la coalition occidentale soutenue par les monarchies arabes, le Daesh a continué d’avancer et d’élargir son territoire.
De même, pour le pouvoir loyaliste de Damas, en quatre mois de bombardements aériens russes sur l’opposition syrienne, et la reprise de l’armée loyaliste, les régions tenues par les forces adverses sont en train de tomber une à une. Aujourd’hui, en février 2016, c’est au tour de la capitale économique de la Syrie, Alep.
Comment peut-on comprendre ce renversement de donnes ? Sera-t-il déterminant pour les événements à venir surtout pour les négociations à Genève qui ont commencé en janvier 2016, et reporté pour février 2016. Il est évident que le report tacite par les deux camps est simplement d’ordre tactique. Ni le camp qui va de victoire en victoire ni le camp adverse qui perd sur le terrain ne cherche à endosser le clash des négociations, et tous invoquent que les conditions ne sont pas réunies pour trouver un accord. Le pouvoir syrien loyaliste invoque la présence de terroristes comme d’ailleurs la Russie qui se trouve très montée par les gains de ses raids aériens, l’autre partie invoque les crimes contre l’humanité du pouvoir de Damas, des localités encerclées se trouvent sans eau et sans nourriture. Telle est la situation aujourd’hui tant sur le plan diplomatique que militaire.

 

  1. Le choix pour la Russie en Syrie, entre des négociations véritables et l’arrêt de l’effusion de sang ou un « Deuxième Afghanistan »

 

 Certes, la Russie, l’Iran et le pouvoir loyaliste syrien ont renversé la situation militaire sur le terrain et entendent tirer au maximum des gains politiques. Mais ce que la Russie oublie, c’est qu’elle n’est pas en Ossétie du Sud ou en Ukraine avec des populations russophobes. La Russie s’est cassé les dents en Afghanistan, y compris les États-Unis en Irak. D’autre part, remporter une victoire par les bombardements, par l’encerclement de populations entières soumises au feu de l’adversaire mettront toujours de la défiance. Ce qui veut dire qu’il n’y aura pas conquête des cœurs du peuple syrien dans les territoires perdus par le pouvoir. Et regagner pouvoir par la force, fera de Damas un pouvoir toujours oppresseur, y compris la Russie qui bombarde par air, et ne prend pas en considération les populations, et ne limite pas son action et fait taire les armes aujourd’hui puisqu’elle a pu sauver le régime de Damas et en même temps redorer le blason de l’Iran, en tant que chef de file du courant chiite.


Est-ce que la Russie poursuit une cause juste dans cette guerre en Syrie ? Elle l’a certes été au départ dès son entrée en guerre en Syrie, le 30 septembre 2015. On peut s’imaginer ce qui serait résulté pour les populations syriennes alaouites si les islamistes avaient pris Damas. Et les massacres qui se seraient suivis par vengeance ou pour faire le vide sur des populations sans défense et une armée syrienne en débâcle. Il est évident que le peuple syrien alaouite a aussi un droit d’existence comme toutes les autres branches ethniques en Syrie.
Mais, la Russie comme le pouvoir de Damas sont en train de répéter les mêmes erreurs que les pays occidentaux et leurs alliés les pays monarchiques du Golfe lorsque la menace des islamistes se précisait sur la capitale syrienne en 2015. Non seulement l’arrêt d’effusion de sang ne va pas s’arrêter, mais l’Iran qui a retiré un gain considérable avec l’accord sur le nucléaire passé avec les grandes puissances, et la fin des sanctions internationales, entend profiter de cette double victoire pour se poser désormais en puissance régionale qui compte dans la région. Dans les capitales sunnites du Golfe, la menace iranienne fait passer au second plan la lutte contre Daesh et les alliances politiques ou économiques avec les pays occidentaux.
Que va-t-il se passer avec cette escalade qui se poursuit sinon d’attiser la polarisation confessionnelle dans le Golfe et d’intensifier la guerre en Syrie que l’Iran et l’Arabie Saoudite non par procuration comme elles l’ont toujours fait à quelques exceptions près mais en dépêchant directement leurs forces en Syrie ? Et l’Arabie saoudite a annoncée déjà la couleur. Dans l’article du figaro du 04 février 2016, « L’Arabie Saoudite prête à envoyer des troupes au sol en Syrie », il est dit que « Ryad participerait aux opérations terrestres si la coalition le décide. Parallèlement, la Russie suspecte la Turquie de préparer une intervention militaire en Syrie, ce qui marquerait un nouveau tournant dans la guerre menée contre Daech. La coalition pourrait entrer dans une nouvelle ère dans la guerre qu'elle mène contre l'État Islamique. Riyad a en effet annoncé que le gouvernement était prêt à envoyer des troupes au sol pour combattre État islamique, si la coalition le décide. « Le royaume est prêt à participer à des opérations au sol que la coalition (contre Daech) peut accepter d'effectuer en Syrie », a déclaré lors d'une interview à Al- Arabiya, le porte-parole militaire du Royaume. […] Parallèlement, l'armée russe a affirmé ce jeudi avoir « des raisons sérieuses » de croire que la Turquie prépare une « intervention militaire » en Syrie voisine, invoquant l'interdiction la veille par Ankara du survol de son territoire par un avion de reconnaissance russe. « Nous avons de sérieuses raisons de soupçonner une préparation intensive de la Turquie pour une intervention militaire sur le territoire d'un État souverain : la Syrie », a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, dans un communiqué. »
Il est clair que telle annonce qui émane de l’Arabie Saoudite ne peut être proclamée « que si elle a l’onction des États-Unis  ». D’autant plus que l'Iran a envoyé des troupes au sol pour aider le régime politique de Bachar-al Assad. La question qui se pose : « Est-ce un coup de bluff pour pousser les Russes à mettre fin aux bombardements aériens et de pousser le pouvoir de Damas de mettre fin à l’effusion de sang et donc de s’entendre rapidement pour un cessez-le-feu, d’ouvrir des corridors pour l’acheminement d’aides humanitaires onusiennes aux populations assiégées ? » Non, la situation est extrêmement grave en Syrie, plus grave qu’en Irak.
Ce n’est pas un coup de bluff, on peut même dire que cette sortie de l’Arabie saoudite s’apparente à un ultimatum. La Russie et le régime de Damas ont le choix de négocier sur des bases réalistes en tenant compte de la réalité du terrain et de l’aspiration du peuple syrien dans sa globalité ou pousser de nouveau à la guerre avec cette fois l’implication de nouvelles forces extérieures, et si les forces au sol ne suffisent pas, l’opposition syrienne sera armée d’armements anti-aériens qui jusque-là, les États-Unis en entente avec la Russie, les ont prohibés pour avoir les mains libres pour influer sur le conflit syrien.
Il est évident que le conflit en Syrie est arrivé à un tournant, que l’on peut définir par « Ou ça passe, ou ça casse ». Pourquoi cette résolution à la fois occidentale « non dite » et annoncée par l’Arabie saoudite mais que l’on peut imaginer dans l’esprit des décideurs américains et aussi saoudiens ? Si la Russie impose ses vues dans les négociations sur la Syrie et arrive à avoir gain de cause, c’est toute la crédibilité des États-Unis et de l’Europe qui part en l’air. Ce n’est pas seulement un déclin, c’est la fin d’une domination de l’Amérique sur le monde, avec des conséquences graves non seulement sur le plan militaire, y compris le rôle de l’OTAN, mais aussi sur le plan économique, financier et monétaire. Quant à l’Arabie saoudite, de puissance régionale, elle deviendra un nain régional. On comprend dès lors que l’Arabie Saoudite joue son destin dans le conflit syrien, y compris les autres monarchies arabes.
Toutes les années de guerre en Syrie seraient un cuisant échec pour les peuples sunnites. L’Irak serait de nouveau pacifié au profit du gouvernement majoritaire chiite. Et c’est la raison pour laquelle ce qui va survenir en 2016 va complètement changer les donnes, et quel que soit le choix de la Russie, il sera positif pour le peuple syrien et pour le monde.

Il est de l’intérêt de la Russie de trouver avec les États-Unis le meilleur deal pour mettre fin à cette guerre qui n’a que trop duré. Et le problème n’est pas « des milliers de forces spéciales saoudiennes qui pourraient être déployés, probablement en coordination avec la Turquie », selon les sources saoudiennes confirmé au Guardian (Figaro du 04. 02.2016), mais les centaines de milliers de sunnites venant de tous les pays musulmans. Ce qui transformera le conflit syrien pour la Russie en « Deuxième Afghanistan » et cette fois étendu à ses alliés chiites.

 

Medjdoub Hamed
Auteur et Chercheur indépendant en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective

www.sens-du-monde.com

 



25 réactions


  • amiaplacidus amiaplacidus 6 février 2016 17:53

    Sous un aspect neutre et équilibré : la voix de l’Amérique !


    • Croa Croa 6 février 2016 23:34

      À amiaplacidus,
      Oui, juste des 1/2 mensonges à l’attention d’un public un peu moins beauf que la moyenne smiley smiley smiley smiley


    • Ouallonsnous ? 7 février 2016 16:46

      A l’auteur ;

      "Comment comprendre cette offensive victorieuse de l’armée du régime loyaliste syrien appuyée par les forces du Hezbollah, de l’Iran et surtout l’aviation russe contre les forces de l’Armée syrienne libre (ASL) et les insurgés islamistes, ces derniers qualifiés par Damas de terroristes ? « 

      Vous pourriez raccourcir tout cela et écrire tout simplement »Constatons la reprise victorieuse de l’Armé Arabe Syrienne de la république arabe Syrienne légitime contre l’agression sous faux drapeau des supplétifs de l’UE/OTAN, sioniste et turco-saoudite"

      Cela aurait le mérite de clarifier les choses dans votre esprit et de vous permettre d’écrire un article conforme à la réalité syrienne, en d’autre terme d’éviter l’écueil de la propagande main stream de la presstituée à l’oligarchie financière occidentale !


    • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 8 février 2016 09:36

      @amiaplacidus

      La Voix de son Maître, celle de l’axe Arabie-Turquie-Qatar-Israël-OTAN.

      Tous les mensonges de la presse aux ordres sont repris ici, mais avec trois ans de retard. Car même le NYT , l’ImMonde ou le WP ont rectifié le tir.

      Il serait trop long de relever toutes les incongruités et les fausses affirmations dans cet article.

      Cela ne vaut pas la peine d’y perdre son temps.


  • serge.wasterlain 6 février 2016 18:13

    Voir le lien ci-après pour une information un peu plus objective sur la situation en Syrie :
    http://arretsurinfo.ch/syrie-la-propagande-pro-rebelles-continue/


  • vesjem vesjem 6 février 2016 18:43

    article de propagande trop long ; on n’a pas que çà à lire


  • colere48 colere48 6 février 2016 19:14

    Propagande grossière et contre productive.
    Véritable diarrhée verbale sans intérêt !


  • Hamed 6 février 2016 20:51

    A tous ceux qui ont commenté cet article jusqu’à cette heure

     Merci pour la réaction. Cependant je ne suis pas satisfait de vos réponses sinon qu’elles sont vagues, parfois blessantes, ce qui ne sied pas dans un débat objectif.
    D’autre part, vous aimez que l’on vous dise ce que vous aimez que l’on vous dise. Désolé ! Il y a l’argumentation objective à laquelle vous ne répondez pas.

    La meilleure réponse que vous aurez faite si vous étiez un tant soit peu objectif est d’abord de laisser les mauvais mots, i.e. les insultes dans les placards, de ne pas réagir et de faire comme si vous n’avez pas lu.

    Néanmoins je réitère « merci pour la peine que vous vous êtes donnée pour répondre ».

     


    • doctorix, complotiste doctorix 8 février 2016 12:36

      @Hamed

      ce qui ne sied pas dans un débat objectif.

      C’est vous qui avez commencé !
      J’ai rarement lu une purée de mensonges aussi sordides.

      Des pseudo-soulèvements populaires, obtenus à coups de milliards, de fausses ONG, de mercenaires infiltrés tirant dans les deux sens, on dirait que les expériences américaines antérieures, innombrables, ne vous ont pas profité.



    • Hamed 8 février 2016 14:11

      @doctorix

      Bonjour,

      Je vous comprends parfaitement. Cependant ce vous n’arrivez pas à comprendre, c’est peu importe les coups de milliards, les fausses ONG, les mercenaires infiltrés, la guerre, les conflits armés, les soulèvements font partie de l’histoire. Peu importe la cause. Par exemple, Hitler est venu par l’Histoire, il a détruit l’Europe, mais des peuples se sont libérés du joug colonial.
      Pensez-vous que s’il n’y a pas eu le Printemps arabe, les dictatures égyptiennes, tunisiennes, lybiennes, etc. auraient disparu ? Pourtant ce sont les Américains qui ont intimé aux armées tunisienne et égyptienne de ne pas bouger pour leurs intérêts évidemment géostratégiques.

      Ces dictatures se sont transformées en lourdeurs difficiles à soutenir et surtout stériles. Il fallait changer le système. La démocratie n’était qu’une arme pour les Américains. ça n’a pas marché en Irak avec huit ans de guerre, il faut essayer ailleurs, et ç a marché.

      Sans ces pseudo-soulèvements et c’est vous qui le dîtes, et ils sont réels et vous les avez regardé à la télévision et probablement vous avez vibré pour eux, et tout humain a vibré pour cette foule humaine qui cherche à reconquérir sa dignité.

      Bien plus, elle a inspiré les indignatos d’Espagne aux Etats-Unis. Mais vous devez prendre conscience que la subversion peut prendre toutes sortes de facettes. L’essentiel est que la fin vérifie les moyens.

      Donc vous dîtes une purée de mensonges sordides, bien évidemment, vus êtes au chaud face à un clavier. Vous mangez à votre faim, vous buvez ce que vous voulez, vous pouvez dormir comme vous voulez. Vous avez un toit. Vus avez un travail vous êtes assuré de votre existence, vous n’avez pas de travail, vous avez une assurance chômage, ou si cette assurance est éteinte, vous l’aide de votre mairie. Donc, quelque soit votre situation, vous je dirais à l’abri. Même un SDF est au chaud s’il veut réellement.
      Mais le peuple syrien n’a rien. Il n’a ni jour ni nuit qui lui appartienne. Ils sont jetés brimés dans des camps, ou transformé en chair à canon, ou en chair pour les poissons. En Europe, les migrants syriens sont rejetés, et ce n’est que parce qu’il est impossible surtout avec la mondialisation dans la communication, les Européens sont obligés de les accepter et de les parquer. S’ils les rejetaient, la question se pose où ? Ils n’ont plus de patrie.

      Donc, doctorix, avant de juger, pensez si vous étiez à la place des Syriens qui ’ont pour ainsi dire plus de patrie. Car sans la guerre, ils ne seraient jamais là où ils sont et encore moins en Europe.


    • doctorix, complotiste doctorix 8 février 2016 16:26

      @Hamed

      Si j’étais Syrien, j’en voudrais à mort aux Occidentaux, la france parmi les premiers, pour avoir mis mon pays à sac alors que je ne leur demandais rien.
      Une petite partie du peuple demandait plus en Syrie, et Assad le leur avait accordé, participation de l’opposition au pouvoir, et nouvelle constitution en 2012, qui est remarquable. Il avait amnistié même les opposants-délinquants violents à cette occasion. C’est un fait.
      Le reste c’est la pagaille et chienlit organisées par les USA. Comme en Irak, Libye, Egypte, Yemen, Somalie, Ukraine, les mêmes grosses ficelles, toujours.
      Seule la révolution tunisienne était spontanée, toutes les autres sont le fait des USA, via leurs larbins. pseudo ONG et autres. Soros en tête de pont.
      Et toutes les autres sont un désastre.
      Il n’est pas question de liberté ni de démocratie la-dedans.
      Votre texte est issu de la propagande, et cherche à la justifier, à la pérenniser.
      Changez vos sources.

    • Hamed 8 février 2016 21:26

      @doctorix

      Avec qui je parle ? Est-ce que vous avez un peu de bon sens ? Pensez-vous qu’un dictateur peut être autre qu’un dictateur ? Vous êtes vraiment naïf. Ce n’est pas Bachar al-Assad qui commande, c’est le système politique qui commande. Assad n’est que la devanture. Participation de quel pouvoir, ? Un strapontin.

      En France, par exemple, pensez-vous que c’est Hollande qui commande ? C’est le système PS qui commande et qui est partout dans les coulisses. Sauf qu’en France, il y a la démocratie, et le peuple vote réellement et change le système quand il n’apporte pas ce pourquoi il a été mandaté par le peuple français.

      Dans les pays arabes, il n’y a pas de démocratie. Même en Tunisie, elle balbutie encore. Et vous le dîtes vous-même sauf la Tunisie. Et le monde évolue. Les pays arabes doivent aussi évoluer comme les autres peuples.
       
      En revenant à ce que vus avez dit de la Syrie, tout ce que je peux vous dire, vous êtes vraiment naïf, et ce n’est pas de votre faute. Amnistié pourquoi les opposants ? Pour qu’ils ne revendiquent rien, qu’ils courbent l’échine devant l’absolutisme.

      Vous-même vous courbez l’échine sans que vous preniez conscience. Vous pensez comprendre mieux que 11 millions qui ont fui le combat. Et tous ces 11 millions ne sont pas capables de se défendre ? Ce sont les armes qui ont été la cause et le peuple a refoulé et ça a explosé.

      Si le peuple avait aimé réellement le régime de Damas, pensez-vous que le peuple syrien aurait fui ? Ces 11 millions de Syriens seraient au côté de Damas et donc de Bachar al- Assad et auraient chassé les djihadistes.

      Aussi vous dis-je non pas « changez vos sources », mes sources sont l’objectivité et la neutralité dans tout jugement. Je ne suis ni avec une partie ni avec une autre partie. J’ouvre simplement la lumière des yeux de la pensée et j’essaie de comprendre et d’être juste.

      La plupart qui ont réagi à mon analyse n’ont rien compris au conflit syrien. Peut-être parce qu’ils ne peuvent comprendre les autres sociétés, et ils projettent leurs idées de ce qu’ils ont retenu de leurs sources. En d’autres termes, ils sont conditionnés. Et ils croient être juste comme vous le croyez vous-même. Mais expliquez quoi et cela ne sert à rien, puiqu’ils n’ont pas conscience qu’ils sont complètement dans le faux.

      Aussi vous dis-je, je crois que je ne peux rien vous dire si ce n’est vous laisser dans vos idées. S’ils vous conviennent tant mieux. Et ce n’est même la peine de poursuivre une discussion avec quelqu’un qui a les idées déjà arrêtées. Et je redis ce n’est pas de votre faute.

      Merci quand même pour avoir pris la peine de me répondre.

      Cordialement


    • Doume65 9 février 2016 00:12

      @doctorix
      « J’ai rarement lu une purée de mensonges aussi sordides. »
      C’est parce que tu ne lis pas la presse française.


  • JMBerniolles 6 février 2016 20:56
    Texte laborieux qui reprend sans nuances tous les thèmes de la propagande occidentale :

    * printemps arabe
    * répression sanglante de mars 2011 en Syrie
    * opposition chiites/sunnites
    * actions militaires russes qui touchent beaucoup les civils
    * .....

    Si Assad avait massacré son peuple, il y a longtemps qu’il aurait été chassé. Impossible de résister à cette agression étrangère (à travers des mercenaires, dont le nombre a culminé à plus de 200.000, dont il a été estimé qu’ils provenaient de l’ordre de 80 pays ce sont la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar, soutenus discrètement par Israël qui organisent et sponsorisent cette guerre de conquête) sans l’appui du peuple qui s’exprime à travers une armée syrienne (la seule et unique armée syrienne celle qui défend son pays) où se retrouve toutes les composantes de la société syrienne.

    Donc il n’y a pas d’opposition Chiites/sunnites mais une agression par des takfiris wahhabites (religion agressive, guerrière, de l’Arabie saoudite) et des frères musulmans aidés par le Qatar et la Turquie.

    L’année 2015 a vu une grande offensive tout azimut des groupes terroristes, qui a été organisée par l’occident (qui a notamment regroupé des factions pour créer Daesh apparu du jour au lendemain pour cette raison). 
    Elle a connu de grands succès jusqu’à ce que les russes (les chinois sont dans l’ombre mais apparaitront s’il le faut) décident d’intervenir et d’armer plus efficacement les syriens.

    Le rapport de force militaire est complètement inversé. Peu à peu la frontière turque se ferme, les positions des mercenaires terroristes sont encerclées et la Russie empêche maintenant que la Turquie et Israël (et même les américains) fournissent un feu aérien en soutien des groupes Al Nostra, Daesh, .... 

    Erdogan masse ses troupes à la frontière syrienne et brûle d’envie d’envahir la Syrie.
    Les gesticulations de l’Arabie saoudite qui est incapable de conquérir le Yémen, ne sont absolument pas crédibles.

    Cela ne peut s’envisager qu’avec l’accord des USA et leur soutien aérien.

    Cela n’arrivera pas parce que les américains ont choisi de soutenir les Kurdes pour la création d’un Kurdistan et surtout parce qu’ils ne peuvent se permettre dans un affrontement direct de perdre des avions voir des navires.

    Cela en serait fini de leur domination militaire sans partage.











  • filo... 6 février 2016 23:02

    @l’auteur
    Vous n’êtes ni pour ni contre ; mais bien au contraire ?


  • JMBerniolles 7 février 2016 13:37
    Au plan militaire les choses évoluent très vite en Syrie.

    L’aide russe ne se limite pas aux frappes aériennes et au renseignement, elle a aussi consisté à moderniser l’armement de l’armée syrienne (c’est une chose qui gêne l’empire, - il n’y a qu’une seule armée syrienne celle qui défend son pays -, donc elle disparaît du paysage médiatique)

    La frontière turque est en cours de fermeture d’où la fureur d’Erdogan, le sultan borné qui ne voit pas qu’il crée lui-même ses problèmes, et l’armée syrienne est en train de déployer les opérations pour boucler Deraa, c’est à dire de couper aussi l’afflux de mercenaires depuis la Jordanie.

    En Irak les préparatifs militaires pour la reprise de Mossoul sont en cours.

    John Kerry et l’administration Obama, conscients de ces réalités du terrain et de leur impuissance à modifier ce rapport de forces, ont mis en œuvre un plan de repli, un plan B comme on dit. C’est à dire la formation d’un Kurdistan autonome qui pourra même poser des problèmes à l"Iran.

    Evidemment les faucons neocons continuent à insister sur le renversement d’Assad qui n’est plus à l’ordre du jour depuis longtemps. C’est la preuve que ces gens là s’accrochent à une domination mondiale dont ils détruisent la base, c’est à dire les USA. Malgré tous leurs Think tank ils sont incapables de prendre en compte les réalités qui leur sautent à la figure partout dans le monde.

    Par exemple, il est clair que la Corée du Nord a mis au point un missile longue portée capable d’envoyer une bombe atomique qu’ils sont en train de miniaturiser, sur le territoire des USA. Ou au moins sur la côte Ouest où il y a d’importantes villes américaines.

    Pour la paix mondiale souhaitons que la candidate de ces neocons aux futures élections présidentielles américaines, Hillary Clinton, ne soit pas élue.


  • smilodon smilodon 7 février 2016 15:37

    @ l’auteur : Comment peut faire bun « français de souche » pour demander sa « bi » nationalité « russe » ??.. Si tant es que cela lui soit permis ??... Parce que moi, j’aime bien ces pays « de l’est » !... Russie, Hongrie, Pologne, Slovaquie, Moldavie, Roumanie, Bulgarie, Croatie......Etc..........J’aime bien ces pays de « blancs », qui se sentent encore chez eux !.....Adishatz.


    • Hamed 7 février 2016 22:17

      @smilodon

      Heureux de vous lire. Entièrement d’accord avec vous. Moi aussi j’aime la Russie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, et les autres pays de l’Est. Je ne les aime pas par ouï-dire, mais parce ce que j’y ai vécu. En Russie, en Pologne, en Estonie, etc. Et j’ai voyagé, en, tant qu’algérien. Et j’y ai étudié. Figurez-vous qu’une jeune polonaise m’a tellement aimé qu’elle m’a dessiné - elle était dessinatrice - une coupe d’un moteur diesel dont les cylindres (06) étaient en étoile. Et le dessin était complexe et probablement lui a nécessité plusieurs jours. En format A0, soit près de 1mètre-carré. Un moteur d’avion, je crois, non par pour moi mais pour un camarade étudiant algérien.
      Et j’en passe les filles comme les hommes russes qui nous ont aimé. Et je peux vous dire que le peuple russe est dans sa globalité formidable. Et Poutine, vous l’écoutez ou vous lisez ce qu’il dit, mais je sais la fibre russe qu’il a en lui. Et il cherche à défendre son pays. Et pourquoi les Russes l’aiment parce qu’il est la reproduction exacte du russe de la rue, dans le sens un enfant du peuple russe.
      J’espère simplement que lui et Lavrov aient une pensée pour le peuple syrien et qu’ils ne refont pas la bêtise aveugle des Occidentaux. Adishatz.


  • samt 7 février 2016 15:48

    Article un peu long et plutôt lent. Il n’apporte pas de nouveauté par rapport à ce qu’on trouve comme littérature dans les media main Stream.


  • JMBerniolles 7 février 2016 15:54

    Le sinistre Erdogan devient réellement comique. Il vient d’intimer aux américains de choisir entre les Kurdes et lui.

    Montrant ainsi que les USA ne le soutiendront pas s’il tente une aventure militaire en Syrie


    • Hamed 7 février 2016 21:56

      @JMBerniolles

      Le problème n’est pas le sinistre sultan Erdogan mais la situation des 10 millions de Syriens qui errent à travers le monde. Il ne peut intimer aux Américains de choisir entre les Kurdes et lui.
      Pardonnez, mais cette question est stupide.
       Pensez-vous que les Américains jouent à cache à cache en Syrie. La guerre c’est quelque chose de terrible.
       Qu’en serait-il vous qui parlez en quelque sorte à cache par les mots, vous vus trouviez en Mer Méditerranée en Tant que Syrien migrant fuyant la guerre, et la mer est là pour vous avaler et vous donner en pâture aux poissons. Ou vous perdez un de vos enfants à la mer.
      Donc, au lieu de discuter sur le choix du sultan, des Kurdes, pensez à c es hères qui errent à travers monde.
      Mon article est simplement un avertissement à la Russie, à l’Iran, à la Syrie. Et pourquoi ne pas mettre fin à cette guerre ignominieuse qui a assez duré où les grandes puissances et les régimes politiques de la région ont pris en otage tout un peuple.


    • Hamed 7 février 2016 23:19

      @Hamed

      J’ajoute « où les puissances ont détruit tout un peuple, le peuple syrien  ». N’avons-nous rien dans nos cœurs qu’à bavarder sur les souffrances d’un peuple qui n’a rien fait sinon d’être là pris entre les ogres. Et toutes les puissances Est et Ouest bombardent. Quelle honte pour l’humanité ! Quelle honte pour la civilisation tant occidentale qu’orientale ! Quelle honte pour les Musulmans !


    • Hamed 8 février 2016 11:01

      @roman_garev

      Première et Très bonne réponse Roman_garev
      Merci encore pour cette précision. Précisément, les négociation qui seront menées à Genève doivent mettre les droits des deux camps au-dessus de tout. Il n’est pas question que Bachar-al Assad s’en aille. Le pays doit être provisoirement géré par l’équipe en poste. Sinon ce sera le chaos.
      Ni la Russie ni l’Iran, ni la Syrie (régime politique de Damas) ni les EU, enfin toutes les forces en présence doivent coopérer. On ne parle pas du Daesh qui lui est, par les crimes contre l’humanité, sorti du droit international.

      Toutes ces parties doivent se mettre d’accord sur un minimum. Un cessez-le-feu dans les positions acquises des territoires pour les deux camps. Arrêter tout bombardement sur la Syrie excepté sur Daesh. Et les fronts islamistes contre le régime de Damas peuvent être orienté vers les négociations puisqu’ils dépendent de la Turquie, de l’Arabie saoudite et des Etats-Unis en armements, en finances et en hommes.
       De son côté, la Russie peut peser sur Damas pour arrêter les combats.
      Et dans ce cessez-le-feu, qui n’est que provisoire, puisqu’il n’y a aucun accord qui sort juste un temps pour négocier. Si ça ne fonctionne pas les négociations, le recours à la guerre serait de nouveau une nécessité puisque les parties ne sont pas arrivées pas à s’entendre.
      Et je peux vous dire que les vrais maîtres de la décision sont avant tout la Russie et les Etats-Unis.
      Si ces deux grandes puissances arrêtent leurs soutiens et la garantie pour ces régimes, tous les pays musulmans de la région imploseront par la remise en question par leurs sociétés surtout avec la crise pétrolière. Et tous ces peuples sont comme vous, ils cherchent la démocratie, et qui dit démocratie dit dignité, un emploi, un salaire mérité et une vie qui a un sens.

      Et si il y a cessez-le-feu, les EU et la Russie doivent obliger aux deux parties de s’asseoir à table, de négocier pour un régime politique de droit pour toutes les parties ethniques sunnite ou alaouite ou autres. Réécrire une constitution, mettre fin à un État policier, l’égalité de droit et de devoir pour tous, et la garantie des deux grandes puissances, i.e. les USA et la Russie. Ce ne sera ni la Turquie, ni l’Iran ni l’Arabie Saoudite qui auront à conseiller. Ces trois pays ne sont que des pions pour les deux grandes puissances.
      Par, exemple, si vous enlevez le soutien de la Russie à l’Iran, et même avec le soutien de la Chine, l’Iran n’aurait eu aucune chance dans le problème nucléaire avec les Etats-Unis.

      Rappelez-vous les Etats-Unis ont perdu au Vietnam parce qu’il y avait l’URSS et la Chine. L’URSS a perdu en Afghanistan parce qu’il y avait les Américains. Les Etats-Unis ont perdu en Irak parce qu’il y avait la Russie et la Chine. Vietnamiens, Afghans et Irakiens sont tributaires de l’armement que concèdent les grandes puissances pour leurs intérêts strictement géostratégiques.

      Et c’est la raison que la Syrie peut se reconstruire et renouer si des droits et devoirs égaux et garantis sont donnés à chaque partie. Tout est possible quand n veut. Voire même créer trois Etats s’il le faut. Un territoire sunnite à cheval entre la Syrie et l’Irak, un Irak chiite, une Syrie alaouite sont possibles si les parties le désirent. Et combien même ça le sera en trois territoire ou en deux, ces peuples qui se font la guerre aujourd’hui seront obligés demain de trouver des compromis pour commercer, et même pur s’unir.

      L’histoire est là pour en témoigner. L’Allemagne naguère ennemie de l’Europe, de la France... est aujourd’hui le premier socle de l’Europe. Le Japon nucléarisé par l’Amérique est un allié indéfectible de l’Amérique.
      Donc tout est possible pour peu que l’on veut qu’on aille vers la paix, et c’est ce pourquoi j’écris, et j’avertis dans un certain sens. Ce qui m’importe c’est la paix, et s’il faut faire la guerre pour la paix pourquoi pas.
      . Et même le daesh sera obligé par la paix de disparaître. Parce qu’il se nourrit de la guerre à côté. Enlevez-lui la guerre à côté, il disparaîtra par les forces internes qui existent en lui. Le daesh ne représente pas le peuple irakien. C’est un sus-traitant armé par des officines qui n’aiment pas les peuples et qui veulent les dominer.

      Merci encore pour votre réponse. Elle pose un problème de fond


  • Doume65 9 février 2016 00:16

    « Une guerre civile se jouait entre des Syriens contre des Syriens »
    Pas vraiment. D’un côté des combattants venus de 40 pays différents armés par l’occident et le Golfe, et de l’autre l’armée régulière aidée par l’Iran et la Russie. Au milieu une population qui quelquefois choisit son camp mais la plupart du temps meurt, essaie de survivre ou fuie.


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