mardi 21 août 2012 - par François Asselineau

L’exemple du Bahreïn : L’alignement complet de l’UE et de la politique française sur Washington

24 octobre 2009 : le porte-avions américain USS Nimitz vient relâcher pour la troisième fois dans le port de Manama.
7 août 2012 : François Hollande reçoit chaleureusement le roi du Bahreïn à l’Élysée

 

Le drapeau national du Bahreïn a été adopté par phases successives entre 1820 et 2002. La dernière version ne compte plus que 5 pointes blanches sur le côté, qui représentent les "Cinq Piliers de l'Islam" ( c'est-à-dire les 5 obligations rituelles : profession de foi, prière cinq fois par jour, aumône, ramadan et pèlerinage à La Mecque).

 

PRÉSENTATION DU ROYAUME DU BAHREÏN

Le Royaume du Bahreïn (qui n’était que « l’Émirat du Bahreïn » jusqu’en 2022) (en arabe البحرين, littéralement « les deux mers ») est un petit État insulaire situé dans le Golfe Persique :

 

 
Ce petit royaume est comme coincé au fond d’un golfe, cerné à l’ouest, au sud et à l’est par deux voisins plus grands que lui :

  • l’Arabie Saoudite, dont les côtes ne sont distantes que d’une quinzaine de kilomètres. Le Bahreïn est d’ailleurs relié au royaume wahhabite par un lien fixe : une digue routière, financée par l’Arabie saoudite ( la King Fahd Causeway ), qui relie la capitale Manama à la grande ville saoudienne de Dammam ;
  • et l’Émirat du Qatar, qui est à peu près à la même distance que les côtes saoudiennes. Le royaume de Bahreïn a d’ailleurs la souveraineté sur quelques îlots distants, situés à 700 mètres seulement des côtes qatariennes.

 

D’une superficie de 665 km², le Bahreïn est à peu près grand comme le Territoire de Belfort ou la moitié du département du Val-d’Oise. La plus grande partie en est désertique. Ce qui donne à sa capitale Manama une très forte densité urbaine.

Bahreïn est le premier pays arabe du Golfe persique à avoir foré du pétrole en 1932. Mais il est également le premier à avoir asséché ses réserves de pétrole et il a fallu que l’Arabie Saoudite toute proche lui vienne en aide en lui cédant les revenus du champ pétrolier off shore d’Abou Safa, à cheval sur les deux territoires, pour maintenir la viabilité du royaume.

L’économie du Bahreïn reste donc extrêmement dépendante du pétrole qui représente 60 % des exportations du pays, 70 % des recettes de l’État et 30 % du PIB.

 

 

Bahreïn d’hier et d »aujourd’hui :  

  • -au premier plan, les « dhows », embarcations traditionnelles à voile qui servaient notamment à la pêche et à la collecte de perles fines lorsque celles-ci constituaient la principale richesse de ces terres désertiques au bord d’une mer brûlante ; 
  • - à l’arrière-plan, les formes futuristes des gratte-ciels de Manama, notamment le somptueux hôtel Ritz-Carlton.

 

UNE DICTATURE FAMILIALE

Le Bahreïn est dirigé de façon dictatoriale par la même famille régnante de confession musulmane sunnite – les Al Khalifa – depuis la fin du XVIIIe siècle. Elle fut contrainte par les Britanniques de signer un traité « de paix et de protection » en 1820, donc d’accepter leur tutelle coloniale. La famille régnante du Qatar est issue de la même famille.

Le pays recouvra son indépendance du Royaume-Uni en 1971…. pour tomber sous la coupe des États-Unis.

Pour résumer l’emprise de la famille royale sur le Bahreïn, il suffit de souligner :

  • qu’elle possède à titre privé entre la moitié et les trois-quarts du territoire du royaume du Bahreïn.
  • que plus de la moitié des membres du gouvernement, ainsi que des personnalités de haut rang, sont membres de la famille Al Khalifa :
  1. - Roi : Hamad bin Issa Al Khalifa
  2. - Premier ministre : Khalifa ben Salman al-Khalifa (oncle du roi Hamad)
  3. - Prince héritier et commandant suprême adjoint des forces armées : Salman bin Hamad bin Isa al-Khalifa
  4. - Ministre des Affaires étrangères : Khalid ibn Ahmad al-Khalifah
  5. - Ministre de la Défense : Khalifa bin Ahmed al-Khalifa
  6. - Ministre de l’Intérieur : Rashid bin Abdullah al-Khalifa
  7. - Ministre de l’Information : Fawaz bin Mohammed al-Khalifa
  8. - Ministre des Finances : Ahmed bin Mohammed al-Khalifa
  9. - Ministre de la Justice et des Affaires islamiques : Khalid bin Ali al-Khalifa
  10. - Ministre de la Culture : Mai bint Mohammed al-Khalifa
  11. - Ministre des Transports (également vice-Premier ministre) : Ali Ben Khalifa al-Khalifa
  12. - Ministre de la Cour Royale : Khalid bin Ahmed al-Khalifa
  13. - Ministre de la Cour royale pour les affaires courantes : Ahmed ben Ateyatalla al-Khalifa
  14. - Ministre des Affaires de la Cour royale : Ali bin Isa al-Khalifa
  15. - Vice-Premier Ministre en charge des comités ministériels : Muhammad ibn Moubarak ibn Hamad al-Khalifa
  16. - Vice-Premier Ministre : Khalid bin Abdullah al-Khalifa
  17. - Ministre d’État aux Affaires de la Défense : Mohammed ben Abdallah al-Khalifa
  18. - Chef d’état-major de la Force de défense de Bahreïn : Duaij bin Salman al-Khalifa
  19. - Conseiller du Premier Ministre pour les Affaires de Sécurité : Bin Abdulaziz al-Khalifa Ateyatallah
  20. - Juge en chef de Bahreïn (président de la Cour de cassation) : Khalifa bin Rashid al-Khalifa
  21. - Commandant de la Garde nationale : Mohammed bin Isa al-Khalifa (frère du roi Hamad)
  22. - Directeur de la National Security Agency : Khalifa bin Abdullah al-Khalifa
  23. - Ambassadeur à Londres : Khalifa bin Ali bin Rashid al-Khalifa
  24. - Commandant de la Garde Royale et Président du Conseil suprême de la Jeunesse et des Sports : Cheikh Nasser bin Hamad al-Khalifa (fils du roi Hamad)
  25. - Premier Vice-Président du Conseil suprême de la Jeunesse et des Sports : Khalid bin Hamad al-Khalifa (fils du roi Hamad)
  26. - Secrétaire général du Conseil suprême de la Jeunesse et des Sports : Salman bin Ebrahim al-Khalifa
  27. - Président du Comité olympique bahreïni : Cheikh Nasser bin Hamad al-Khalifa (fils du roi Hamad)
  28. - Secrétaire général du Comité olympique bahreïni : Ahmed bin Hamad al-Khalifa (fils du roi Hamad) 
  29. - Directeur exécutif du Comité olympique bahreïni : Khalid bin Abdullah al-Khalifa

 

Ce rappel n’est pas superflu pour tous ceux – dont le gouvernement français – qui s’indignent du népotisme du régime syrien et qui reçoivent en grandes pompes le roi du Bahreïn…  

Les habitants du Bahreïn ne risquent pas d’oublier que le pays est dirigé par la famille Al-Khalifa. Ici, l’un des panneaux muraux qui ponctuent le paysage du petit royaume présente le roi Hamad bin Isa Al Khalifa ( au centre ), le Premier ministre Khalifa bin Salman Al Khalifa ( à gauche ) et le prince héritier Salman bin Hamad bin Isa Al Khalifa ( à droite ).

 

UNE DICTATURE RELIGIEUSEMENT MINORITAIRE

Pour comprendre la situation intérieure du royaume, il faut en outre savoir :

- que la population compte actuellement environ 1,24 million d’habitants, dont seulement 570.000 de nationalité bahreïnie et 666.000 immigrés (parmi lesquels un nombre important de travailleurs indiens – environ 290.000 -, srilankais ou philippins, ces derniers étant chrétiens catholiques),

- que l’islam est la religion officielle et que 99,8% des 570.000 nationaux Bahreïnis sont musulmans,

- mais que les Musulmans ne sont que 70% seulement de la population totale, si l’on y inclut les immigrés,

- et que l’on estime que 66 à 70% des Musulmans habitant au Bahreïn sont chiites comme en Iran, et non pas sunnites comme leur monarque.

La Mosquée Al Fateh ( مسجد الفاتح ) , littéralement « Mosquée du Conquérant » a été construite par le père de l'actuel monarque. Il l'a nommée ainsi en hommage au fondateur de la dynastie des Al-Khalifa, Ahmed ibn Muhammed ibn Khalifa, qui était né au Koweït dans la première moitié du XVIIIe siècle et qui conquit l'île du Bahreïn en 1783.


 

Avec une superficie de plus de 6.500 m², cet édifice qui peut recevoir 7.000 fidèles en même temps est l'une des plus grandes mosquées du monde et aussi l'une des principales attractions monumentales du petit royaume. Sa coupole est la plus grande coupole au monde entièrement en fibres de verre.

 

LE QUARTIER GÉNÉRAL DE LA Ve FLOTTE AMÉRICAINE

Pour pimenter la situation, il se trouve que la position géographique du port de Manama, capitale du Bahreïn, est idéale d’un point de vue militaire :

  • 1) le port est extrêmement vaste (une dizaine de kilomètres en largeur) et peut accueillir des navires de très gros tonnage
Sur cette photo de la ville de Manama prise par satellite, on voit clairement – à l’est – l’immense plan d’eau d’une dizaine de kilomètres de large, abrité par quelques puissantes jetées, qui constitue le port de la Ve Flotte américaine. Au-dessus on peut distinguer la longue piste de l’aéroport international, situé à la pointe nord-est.

  • 2) le Bahreïn se situe à peu près au centre géostratégique du Golfe Persique  : contigu à la péninsule arabique et à celle du Qatar, posé face à l’Iran qui n’est distant que de 200 km à vol d’oiseau, il est à peu près exactement à mi-chemin entre le « chott-el-arab » (estuaire du Tigre et de l’Euphrate où convergent les frontières de l’Iran, de l’Irak et du Koweït : à 450 km à vol d’oiseau) et du Détroit d’Ormuz, célèbre veine jugulaire par laquelle transitent tous les supertankers ( à 500 km à vol d’oiseau).

 

 

La valeur géostratégique du Bahreïn n’a évidemment pas échappé à Washington qui en a fait un État satellite, à peu près au même titre que l’Arabie saoudite, mais en bien plus docile encore, compte tenu de la disproportion des forces : qu’est-ce qu’un roi à la tête d’un État grand comme la moitié du Val-d’Oise, situé à un endroit aussi stratégique, peut refuser à la première puissance militaire de la planète ?

C’est pourquoi les États-Unis ont décidé de s’y installer à demeure, et notamment d’y installer le Quartier général de leur « Cinquième flotte ». 

 

4 février 2003 : un an et demi après les attentats du 11 septembre 2001, le roi Hamad bin Issa Al Khalifa du Bahreïn est en visite à Washington, où il est reçu au Pentagone : il répond ici à la presse, en compagnie du Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.

 

Un an et demi après la photo précédente, le roi du Bahreïn est de nouveau en visite officielle aux États-Unis. Il est ici reçu par le président George W. Bush, hilare, dans le Bureau Ovale le 29 novembre 2004. Il est notable que le roi ne s'habille pas en tenue de cheikh mais en costume occidental lorsqu'il va visiter ses supérieurs hiérarchiques. Soumission symbolique de type vestimentaire à laquelle n'a pas eu droit le pauvre François Hollande.

 

 

Cette caricature représente le roi du Bahreïn portant le fardeau d'un porte-avions de la Ve Flotte américaine. La Cinquième flotte des États-Unis, qui avait été créée le 26 avril 1944 et supprimée en janvier 1947 fut recréée le 1er juillet 1995, suite à la Première guerre du Golfe. Elle fut chargée des forces navales au Moyen-Orient, charge qui incombait auparavant à la VIIe flotte qui était également chargée de l'océan Indien et du Pacifique Ouest. Son quartier général (NSA Bahrain) se trouve à Manama, capitale du Bahreïn.

 

Des navires de guerre américains dans le port de Manama, au Bahreïn, juste après l'Opération "Desert Storm" ("Tempête du Désert") menée contre l'Irak en 1991. On y voit notamment le navire amiral USS Blue Ridge à droite et la frégates USS Hawes à gauche (ainsi que la frégate britannique HMS Boxer au-dessus).


2 août 2004 : Le porte-avion américain USS John F. Kennedy s'apprête à jeter l'ancre dans le port de Manama. Le navire servait alors de base à l'escadre de chasseurs Carrier Air Wing Seventeen (CVW-17), chargée de mener des missions de support à l'opération "Iraqi Freedom" ("Liberté en Irak").

 

UNE AGITATION POLITIQUE ET SOCIALE DEPUIS 2011

Le pouvoir confisqué par une seule famille, la composition socialement, religieusement et ethniquement très hétérogène de la population, la présence militaire américaine et la proximité de l’Iran, tout cela crée un cocktail politiquement explosif. Logiquement, une agitation sporadique anime le Bahreïn depuis déjà de nombreuses années.

Mais cette agitation s’est brusquement aggravée au printemps 2011. Suivant la vague du « printemps arabe », le pays est secoué depuis le 14 février 2011 par un mouvement de contestation du régime, animé par plusieurs catégories de la population :

  • - des musulmans chiites,
  • - des jeunes désœuvrés,
  • - des responsables politiques de sensibilité de gauche.

 Il y a de profonds désaccords entre ces opposants, mais tous réclament une monarchie constitutionnelle qui leur confèrerait la démocratie ou un accès au pouvoir. De plus en plus, certains se radicalisent en réclamant l’abolition pure et simple de la monarchie.

Plusieurs grandes manifestations se sont ainsi déroulées, notamment une manifestation monstre d’opposants à la monarchie régnante qui a réuni, le 22 février 2011, plusieurs centaines de milliers de personnes dans la capitale Manama. Ce qui constituait un événement sans précédent historique dans ce petit pays indépendant depuis 1971.

La prière du midi sur Pearl square est l'occasion d'une manifestation antigouvernementale. On reconnaît au premier plan un membre du clergé chiite.

 

21 février 2011 : grande manifestation antigouvernementale à la tombée du jour au Rond-point Pearl (Pearl roundabout) dans Manama.


Sur Pearl Square, ce manifestant a scotché un billet de banque bahreïni sur sa bouche pour dénoncer le pouvoir de l'argent qui a muselé tous les médias dans le royaume.

Dans une forêt de drapeaux bahreïnis, la manifestation contre la monarchie régnante du 22 février 2011, qui faisait suite aux morts de la manifestation précédente, a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes dans la capitale Manama. Pour un pays qui ne compte que 570.000 nationaux, cette mobilisation monstre témoigne de l’ampleur du désaveu populaire qui touche la famille régnante.



 

UNE RÉPRESSION FÉROCE DES MANIFESTATIONS

Le roi Hamad ben Issa Al Khalifa a répondu aux manifestants par la proclamation de la loi martiale et une répression féroce. On estime que plus de 80 manifestants sont morts à ce jour (soit au cours de heurts avec la police, soit sous la torture après leur arrestation), et que le nombre d’arrestations a atteint les 3.000. [pour de plus amples détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/Soul%C3%A8vement_bahre%C3%AFni_de_2011-2012 ]

Pour un petit pays de 1,24 million d’habitants, ce sont des nombres très élevés. Si on les rapportait à la population syrienne (23 millions d’habitants), cela représenterait 1.533 morts et 57.500 incarcérés. Et si l’on part du principe que ce sont essentiellement les 570.000 nationaux Bahreïnis qui ont manifesté (les immigrés ayant un statut de subordination et d’extrême précarité, qui les dissuade généralement de se faire remarquer), les chiffres rapportés à la population syrienne monterait alors à 3.228 morts et 121.000 incarcérés.

Autant dire que la répression et la violence des troubles au Bahreïn ont été spécialement fortes.

 

21 février 2011 : Abdulrheda Mohammed est l'un des participants à la manifestation de Pearl roundabout qui ont été tués par les forces gouvernementales. Il a succombé à de très violentes blessures portées à la tête et son corps a été transféré à la morgue du complexe médical Salmaniya. Sur ce cliché terrible publié par le Los Angeles Times, son frère Ahmed Buhmaid vient respectueusement poser une rose rouge sur le corps de son frère défunt.

 

21 février 2011 : Les proches d'Abdulrheda Mohammed en sanglots dans les couloirs de la morgue de Manama.

 

4 mars 2011 : Nouvelle et grande manifestation à Manama : les manifestants portent le cercueil symbolique, avec des photos dessus, des manifestants qui sont morts du fait des violences policières lors des manifestations précédentes.

 

LA RÉPRESSION CONTRE NABIL RAJAB

Bien qu’il ne soit pas le seul responsable politique d’opposition, l’une des figures centrales de la contestation est Nabil Rajab, un militant des droits de l’homme de confession chiite, qui préside le « Centre des droits de l’Homme ».

[pour de plus amples détails en anglais ]

Sa notoriété locale et régionale est devenue internationale lorsqu’il a été condamné, en juin dernier, à une peine de trois mois de prison pour avoir…. adressé un message Twitter constituant, d’après le tribunal, une « insulte aux sunnites ». Il avait en outre été condamné le 28 juin à 300 dinars bahreïnis (800 dollars) d’amende pour « insultes aux forces de l’ordre. »

Mais le 16 août 2012, sa situation a singulièrement empiré puisqu’il vient d’être condamné à trois ans de prison pour « participation à trois manifestations non autorisées ».

Cette photo, disponible sur Wikipedia anglais, présente les brutalités policières que Nabil Rajab aurait subies, déjà lors d'une manifestation le 15 juillet 2005.


Nabil Rajab et Abdulhadi Alkhawaja aidant une vieille femme après l'intervention musclée de la police contre une manifestation pacifique en août 2010.

Affiches très récentes des partisans de Nabil Rajab, faites après son incarcération de juin 2012.

 

LE DOUBLE JEU DES ÉTATS-UNIS ET DE L’UE

En pleine crise syrienne, et alors que les États-Unis et l’UE ne cessent de fustiger le régime de Damas comme violant outrageusement les droits de l’homme, la décision du tribunal du Bahreïn contre Nabil Rajab tombe évidemment très mal.

Car ce verdict attire soudain l’attention du monde entier sur le fait que les monarchies du Golfe – à commencer par le Royaume d’Arabie saoudite qui est une chasse gardée américaine – sont tout sauf des démocraties. Et que les droits de l’homme y sont depuis longtemps bien plus bafoués encore qu’ils ne le sont dans la Syrie laïque.

Dans ce dernier pays, au moins, la liberté religieuse, la sûreté et le « vouloir vivre ensemble » de chaque communauté religieuses sont très réels. Tandis que les monarchies du Golfe, à des degrés divers, interdisent ou restreignent drastiquement tout autre culte que l’islam sunnite sur leur propre sol. Ce qui, soit dit en passant, viole expressément la Charte fondatrice des Nations Unies auxquels ces États ont théoriquement souscrit.

Du reste, le double jeu des Américains n’a pas échappé aux manifestants du Bahreïn. Nabil Rajab a précisément attaqué les autorités de Washington sur ce terrain lors d’un entretien donné à Al Jazeera le 26 Juillet 2011.

Évoquant la répression féroce des manifestations survenues depuis février, l’opposant a déclaré notamment :

« Le silence des États-Unis a déçu beaucoup de personnes. Il est très clair maintenant que les États-Unis n’exigent la démocratie et le respect des droits de l’homme que dans les pays avec lesquels ils ont des problèmes ; mais qu’ils ne l’exigent pas du tout dans les dictatures avec lesquelles ils ont d’excellentes relations. »

Le 21 décembre dernier, Nabil Rajab a réitéré ses critiques dans un entretien avec le National Post :

« Le gouvernement des États-Unis est la sauvegarde des familles royales dans cette partie du monde. Ils soutiennent les dictateurs. Les États-Unis sont très durs sur la Syrie et sur la Libye, mais, quand ils regardent leurs alliés, ils sont très souples. »

[source]

Des manifestants brûlent le drapeau américain pendant l'une des émeutes qui ont émaillé la vie politique du Bahreïn depuis un an et demi.

 

L’HYPOCRISIE DES ÉTATS-UNIS ET DE L’UE FACE AU CAS RAJAB

Interrogée par la presse dans les instants ayant suivi l’annonce de la lourde condamnation à 3 ans de prison de Nabil Rajab pour participation à une manifestation interdite, la porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland a assuré que les États-Unis sont « profondément troublés » par ce verdict, et qu’ils « appellent le gouvernement du Bahreïn à prendre des mesures pour redonner confiance aux citoyens à travers le pays et à démarrer un véritable dialogue avec les partis d’opposition et la société civile ».

On reste fasciné par l’hypocrisie de cette réaction, et par la différence de traitement avec les réactions américaines sur la Syrie au même moment. C’en serait comique si les sujets n’étaient pas aussi dramatiques.

Naturellement, le perroquet bruxellois s’est aussitôt fait la voix de son maître.

La porte-parole du Département d’État américain s’étant déclarée « profondément troublée », sa préposée à la tête de la prétendue « diplomatie de l’Union européenne » – la baronne travailliste Lady Catherine Ashton of Upholland – s’est aussitôt déclarée « préoccupée ». Remarquons que l’on aurait pu avoir l’inverse : si le Département d’État américain s’était déclaré « préoccupé », nul doute que la « diplomatie européenne » se serait aussitôt déclarée « profondément troublée ».

4 décembre 2009 : les deux responsables en chef de la diplomatie euro-atlantiste se rencontrent au quartier général de l’OTAN à Bruxelles. La posture et le type de présence de chacune des deux femmes fait ressortir, de façon presque gênante, qui commande à qui : 

  • À droite, Mme Hillary Clinton, Secrétaire d’État américaine. Avec son manteau rouge vif de grand couturier, sa permanente et ses mèches soigneusement colorées, son sourire carnassier et son regard assuré et triomphant, Mme Clinton est clairement la patronne.
  • À gauche la baronne Ashton of Upholland, « Haute Représentante de l’Union européenne pour pour les affaires étrangères et la politique de sécurité‎ » . Avec son vêtement clownesque, sa coiffure « maison » comme si elle sortait de la douche, sa tête légèrement baissée et rentrée dans son quintuple menton, et son air de chien battu, la Baronne Ashton est clairement la subordonnée.

Mme Ashton a en outre formé le vœu que le verdict sera « revu en appel et que cela s’applique aussi à tous les citoyens [sic ] du Bahreïn jugés pour des faits liés à l’exercice de leurs libertés fondamentales ».

Notons au passage que Lady Ashton of Upholland ne connait visiblement pas la différence qui existe entre un « citoyen » ( = le détenteur d’une parcelle de pouvoir dans un État fondé sur la souveraineté nationale ) et un « sujet » ( = le fidèle serviteur obéissant à un monarque dans un État fondé sur la souveraineté de droit divin ). Notre très ignorante baronne britannique, qui est elle-même « sujette de Sa Gracieuse Majesté », ne semble donc pas avoir compris que le roi du Bahreïn ne reconnaît justement pas l’existence de « citoyens du Bahreïn », mais seulement de « sujets ». Et que c’est bien là tout le problème.

 

Un salaire de 38.000 euros par mois pour une baronne travailliste de pacotille, incompétente et ultra-atlantiste : il est difficile de trouver une figure plus caricaturale de l’eurocrate incompétent et profiteur que Lady Catherine Ashton of Upholland. Née très banalement dans une famille roturière, les Ashton, vivant à Upholland (Lancashire) en 1956, la jeune Catherine fit des études de sociologie et commença modestement sa vie en travaillant pour une association en faveur du désarmement nucléaire.

Elle n’a dû son ascension qu’à son implication dans le Parti Travailliste et à la faveur d’Anthony Blair. Celui qui était Premier ministre avait sans doute remarqué que la brave Catherine faisait sans broncher ce qu’on lui demandait de faire. Il fit donc anoblir cette bonne pâte et la nommer « Pair à vie » à la Chambre des Lords en tant que baronne Ashton of Upholland en 1999, dans le seul objectif d’y renforcer la majorité à la chambre des Lords pour obtenir la ratification du traité d’Amsterdam… 

 Le 3 octobre 2008, le gouvernement britannique la nomma en remplacement de Peter Mandelson au poste de Commissaire européen en charge du sujet-clé es négociations commerciales multilatérales. Ce qui fit scandale dans le Landerneau bruxellois, tant il apparut qu’elle ne connaissait strictement rien de rien à ce sujet extrêmement technique et profus. Maintenue par Londres au poste de Commissaire européen dans la Commission Barroso II (en 2009), elle fut choisie par celui-ci comme 1ère représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, poste nouveau créé par le traité de Lisbonne. Sans doute le président de la Commission Barroso, homme complètement inféodé aux intérêts américains, a-t-il senti comme Anthony Blair que Lady Ashton était malléable à souhait et qu’elle ne ferait pas de difficultés pour s’aligner consciencieusement sur les directives de Washington. 

Quoi qu’il en soit, cette nomination à ce poste prestigieux fit encore plus scandale que la précédente. Et les remous provoqués se firent entendre au sein même du parlement européen. Le 25 novembre 2009 à Strasbourg, le député Nigel Farage dénonça le fait que Mme Ashton n’avait jusqu’alors jamais été élue démocratiquement. 

Totalement ignare en matière diplomatique, géopolitique et militaire, ne parlant pas d’autre langue que l’anglais, la baronne travailliste a passé une « audition » mouvementée le 11 janvier 2010 devant le Parlement européen. Elle y révéla notamment une incompétence rare sur la question de la politique européenne de Défense. 

Selon le Sunday Times du 14 mars 2012, Lady Catherine Ashton of Upholland perçoit un salaire de 328 000 £ par an, soit environ 418.000 euros par an (environ 35.000 euros par mois), ce qui fait d’elle la politicienne la mieux payée au monde. 

Comme elle est en outre mariée à Mariée à Peter Kellner, président de l’institut de sondage britannique dénommé YouGov, et que le couple vit donc dans le luxe, on se demande ce qu’elle fait de son argent. Car son inélégance vestimentaire et son allure constamment négligée constituent la « cerise sur le gâteau » de cette baronne pour rire, incompétente et grassement payée.

 

LE CYNISME DU ROYAUME-UNI

Quant au Royaume-Uni – ancienne puissance coloniale au Bahreïn – il a bien entendu surenchéri dans le même registre hypocrite.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a souligné que « la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement sont une partie fondamentale de toute démocratie moderne ».

C’est une déclaration spécialement cynique au moment où ce même ministère envisage de violer la vénérable Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, en menaçant de livrer l’assaut contre l’ambassade d’Équateur à Londres, où s’est réfugié le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, qui a demandé et obtenu l’asile politique.

 Soulignons au passage que l’un des motifs pour lesquels le gouvernement de Quito a accordé l’asile politique, c’est qu’il estime qu’il y a un risque sérieux que si l’Australien Julian Assange sort de son ambassade, les Britanniques ne l’expédient aussitôt aux États-Unis, où il risque rien moins que la peine de mort pour divulgation de secrets d’État.

Pour en revenir au Bahreïn, le gouvernement britannique a assorti sa déclaration de principe démocratique d’un bémol qui en ruine aussitôt la portée pour ce qui concerne la monarchie des Al-Khalifa. Le Foreign Office a en effet « demandé aux militants de l’opposition de s’assurer que leurs paroles et leurs actes ne constituent pas une incitation à la violence ».

On goûtera en connaisseur la différence entre cette déclaration cauteleuse, qui jette suavement le doute et l’opprobre sur les manifestants, et les déclarations incendiaires et guerrières que le même Foreign Office utilise depuis un an et demi contre le régime syrien….

 

13 décembre 2011 : Le Premier ministre britannique, David Cameron, reçoit le roi du Bahreïn au 10 Downing Street

 

LES PROMESSES MENSONGÈRES DE FRANÇOIS HOLLANDE

Outre que toutes ces déclarations lénifiantes des États-Unis, de l’UE, et du Royaume-Uni, ne changeront rien pour l’intéressé ni pour les milliers d’opposants incarcérés au Bahreïn, il est remarquable de constater qu’elles sont comme un copié-collé saisissant des déclarations que la Russie et la Chine ne cessent de faire au sujet de la situation en Syrie…. à la plus grande indignation des des États-Unis, de l’UE et du Royaume-Uni !

Dans ce que mes lecteurs me pardonneront d’appeler un « bal de faux-culs », le nouveau locataire de l’Élysée n’est hélas pas en reste.

M. Hollande, qui se range, comme son prédécesseur, aux avis de Bernard-Henri Lévy pour décider de la stratégie de la France envers la Syrie, et qui n’a donc pas de déclarations assez indignées et violentes contre le régime de Bachar El-Assad, a au contraire les yeux de Chimène pour la monarchie du Bahreïn.

Le 7 août 2012 – donc il y a 10 jours – le président de la République a ainsi reçu en grande pompes Sa Majesté Hamad ben Issa Al Khalifa, roi autocrate ayant 4 femmes et 12 enfants, et despote du Bahreïn qui proclame la loi martiale et fait tirer sur la foule à la première manifestation venue.

Cette invitation est d’autant plus indécente que M. Hollande, il y a 3 mois à peine, faisait précisément campagne pour l’élection présidentielle en annonçant qu’avec lui, les dictateurs allaient trembler…..

 

Trois mois et 9 jours seulement séparent ces deux photos :

  • À gauche : 29 avril 2012 : lors d’un grand meeting au Palais Omnisports de Bercy pendant la campagne présidentielle, François Hollande lance devant une foule enthousiaste : « Je veux que le 6 mai [ date du second tour de la présidentielle ]  soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une terrible nouvelle pour les dictateurs. Voilà ce que nous avons à apporter, y compris dans cette élection présidentielle ! »
  • À droite : 7 août 2012 : François Hollande, élu président de la République, reçoit chaleureusement le roi du Bahreïn à l’Élysée, qui se livre dans son pays à une répression féroce. 

 

Pour bien réaliser l’ampleur de la manipulation dont furent victimes les électeurs de M. Hollande, il est de salubrité intellectuelle de revisionner ce passage de haute propagande. Un groupe d’internautes l’ont fait et j’y renvoie volontiers car c’est bref et cela vaut vraiment le coup d’œil .

 Sur ce sujet comme sur à peu près tous les autres, les électeurs de François Hollande n’ont donc plus qu’à aller se faire cuire un œuf. Comme nous n’avions cessé de mettre en garde, il apparaît désormais clairement que le slogan de campagne du candidat « socialiste » – « LE CHANGEMENT C’EST MAINTENANT » – n’était bien qu’une sinistre farce.

Que l’invitation du dictateur bahreïni à l’Élysée le 7 août 2012 ait été suivie de l’annonce, le 16 août, de la condamnation féroce du principal représentant de l’opposition au Bahreïn à 3 ans de prison, voilà qui ne fait évidemment pas très bon genre.

La France étant ainsi ridiculisée, notre diplomatie a entonné à son tour les mêmes gesticulations hypocrites que celles de Washington, Bruxelles et Londres.

Réagissant à la condamnation de Nabil Rajab, le ministère français des Affaires étrangères a donc piteusement « rappelé son attachement au principe de liberté d’expression », et a affirmé que la France « encourageait le dialogue permettant d’apaiser durablement les tensions au Bahreïn ».

Bref, notre diplomatie ne sort pas grandie de tout cela, et affiche à l’égard du potentat du Bahreïn une mansuétude qui est refusée avec indignation au président syrien.

 

QUI TIRE LES FICELLES : L’IRAN… OU OTPOR ?

Que l’on me comprenne bien.

Je ne reproche pas, dans l’absolu, à la diplomatie française de conserver de la distance par rapport aux événements du Bahreïn et de se fixer comme ligne de conduite de tenter seulement d’y apaiser les tensions. J’estime que c’est au contraire ce qu’elle devrait y faire, au Bahreïn comme en Syrie et ailleurs.

Malgré toute la sympathie spontanée que l’on peut éprouver pour Nabil Rajab et les opposants à la monarchie dictatoriale du Bahreïn, il est prudent de ne pas s’avancer sans connaître parfaitement les tenants et les aboutissants de toutes ces manifestations, spontanées ou non. Car dans ce genre de situation, des surprises ne sont jamais exclues.

 Tout d’abord parce qu’il existe plusieurs lectures de la crise :

  • selon certains, cette crise découlerait de l’opposition confessionnelle chiite / sunnite ; compte tenu du contexte géopolitique, cela signifierait que l’Iran pourrait être à la manœuvre.

En l’espèce, quel est exactement le jeu joué par les autorités de Téhéran ? On imagine sans difficultés que la théocratie iranienne peut avoir avoir partie liée avec certains milieux chiites du Bahreïn, dans ce petit État que l’Iran affirma d’ailleurs être sa possession et qu’il revendiqua officiellement, de 1957 à 1970, comme étant sa 14ème province.

 

La possibilité de déstabiliser un État qui sert de quartier général à la Ve Flotte américaine ne doit pas déplaire aux stratèges de Téhéran.

  • selon d’autres, cette crise ne serait pas une opposition chiite / sunnite mais une opposition plus classique : « droite / gauche » non confessionnelle.

Mais on doit se demander alors comment il se fait que cette opposition droite / gauche sorte soudain d’un chapeau et comment elle s’articule avec l’opposition chiite / sunnite.

C’est ici qu’apparaît un élément plus inattendu. Selon des sources concordantes, un certain nombre de jeunes manifestants seraient membres du « Mouvement des jeunes pour la Liberté du Bahreïn » (حركة شباب من اجل الحرية في البحرين ) et auraient reçu une formation du groupe Otpor, comme certains « révolutionnaires » tunisiens ou égyptiens.

Cela conduit à rappeler que le groupe Otpor, mot serbe qui s’écrit « Отпор » en cyrillique et qui signifie « Résistance », est une organisation :

  • qui joua un rôle majeur dans la chute du régime de Slobodan Milošević en ex-Yougolsavie
  • et qui est ensuite devenue un centre de formation pour de jeunes révolutionnaires de différents pays, notamment en Géorgie, puis en Ukraine, mais aussi en Biélorussie et dernièrement, en 2011, en Égypte.

 

Or, le financement d’Otpor provient notamment :

- de la « Freedom House », qui est financée directement par… le gouvernement des États-Unis et qui reçoit aussi des dons d’organisations caritatives ou de l’Union européenne.

- et de l’ »Open Society Institute », la célèbre fondation créée par le célèbre milliardaire américain George Soros, très lié à David Rockefeller, et dont les liens avec toute l’oligarchie euro-atlantiste et les services secrets américains sont un secret de Polichinelle.

Logo de Otpor

Le logo de Otpor apparaît, de façon cryptée, sur les affiches du "Mouvement des jeunes pour la Liberté du Bahreïn"appelant à certaines manifestations. On notera que ces affiches sont en anglais, à l'exception de détails. On notera aussi, sur l'affiche de gauche, dans le macaron en bas à droit e(peu visible), la mention : "NO SHII NO SUNNI JUST BAHREÏNI" = "NI CHIITE NI SUNNITE, SEULEMENT BAHREÏNI"

 

 

LA TACTIQUE MACHIAVÉLIQUE DES ÉTATS-UNIS : 

LE SOUTIEN DISCRET AUX OPPOSITIONS INOFFENSIVES POUR LEUR DOMINATION

Pour un esprit logique et droit, il paraît incompréhensible qu’une partie de l’opposition au roi Hamad Al-Khalifa du Bahreïn soit soutenue, financée et entraînée en sous-main par OTPOR, donc au bout du compte par la CIA. Comment les États-Unis peuvent-ils avoir un allié décisif pour leur stratégie dans le Golfe persique et contribuer à soutenir en catimini des actions destinées à le renverser ?

La réponse à cet apparent mystère n’est pas si difficile à comprendre. Sans doute les échecs cuisants de la diplomatie américaine au cours des années 1970 ont-ils donné à réfléchir aux think-tanks de Washington. En effet, les chutes des régimes qu’ils soutenaient à travers le monde, notamment ceux du général Lon Nol au Cambodge ( 17 avril 1975 ), de Nguyễn Văn Thiệu au Sud Vietnam ( 30 avril 1975 ) ou du shah Mohammed Reza Pahlavi en Iran ( 16 janvier puis 1er avril 1979), se sont traduites par l’éviction durable de toute influence américaine dans les pays en question, au moins pour plusieurs décennies, sinon par l’apparition d’un adversaire farouche ( le cas de l’Iran étant le plus flagrant ). 

Tous ces événements ont donc fait prendre conscience des risques d’un soutien massif et unilatéral à des pouvoirs discrédités dans la profondeur des populations, sans envisager de solution de rechange.  En tirant les leçons de ces échecs, l’idée s’est donc fait jour de neutraliser toute possibilité de révolutions réellement dangereuses pour les États-Unis, en soutenant et finançant les oppositions aux régimes en place, fussent-ils dans des régimes amis de Washington, quitte même à y promouvoir des « révolutions ». Et cela afin d’avoir deux fers au feu et de préserver la positions américaine, quels que soient les événements.

L’idée de financer des oppositions aux régimes en place n’était certes pas nouvelle puisque la CIA notamment l’a fait depuis sa création, à la fin de la Seconde guerre mondiale, dans les pays dont elle voulait abattre le régime ( Cuba ou les pays de l’est par exemple) ou dans les pays alliés dont le dirigeant déplaisait « souverainement » à la Maison-Blanche (Charles de Gaulle en France par exemple). 

Ce qui est plus nouveau, c’est l’idée de prendre les devants et de déstabiliser sciemment un régime et un dirigeant allié mais considéré comme fragile, afin de neutraliser par avance les dégâts d’une révolution non contrôlée.

L’idée, très intelligente il faut le reconnaître, s’est donc fait jour de promouvoir de façon systématique des « révolutions clés en mains » par des associations œuvrant en faveur de la démocratie », soit dans des pays adversaires, soit même dans des pays amis.

C’est ainsi que furent notamment créés :

  • en 1983, le National Endowment for Democracy (NED) (en français, Fondation nationale pour la démocratie), « fondation privée à but non lucratif » des États-Unis dont l’objectif déclaré est « le renforcement et le progrès des institutions démocratiques à travers le monde » , mais dont la plus grande part de ses fonds provient du département d’État américain, avec approbation du Congrès. [ http://fr.wikipedia.org/wiki/National_Endowment_for_Democracy ]
  • en 1993, l’Open Society Institute (OSI), « fondation » créée par le milliardaire George Soros dont l’objectif déclaré est de « promouvoir la gouvernance démocratique, les droits de l’homme et des réformes économiques, sociales et légales et de mettre en œuvre une gamme d’initiatives visant à appuyer la primauté du droit, l’éducation, la santé publique et l’indépendance des médias [ sic ]  ».

Ces deux fondations, entre autres, ont été à la manœuvre dans la floraison de « révolutions de couleur », toutes conçues selon le même type de scénario,  qui ont commencé par balayer l’ex camp socialiste, avant de s’attaquer aux régimes en place dans le monde arabe :

  • Révolution du 5 octobre en 2000 en ex-Yougoslavie conduisant à la chute de Slobodan Milošević (avec la création du mouvement Otpor).
  • Révolution des roses en Géorgie en 2003, conduisirent à la chute d’Edouard Chevardnadzé (avec le soutien du « mouvement de résistance civique » Kmara).
  • Révolution orange en Ukraine en 2004, (avec le soutien du « mouvement de résistance civique » Pora).
  • Révolution des tulipes au Kirghizistan en 2005 (avec le soutien du « mouvement de résistance des jeunes » Kelkel).
  • Tentative de déstabilisation en Russie, lors des élections législatives de 2011 (avec le soutien de l’organisation Golos, fondée en 2000 et recevant des fonds de George Soros via la Open Society Institute, et de la NED). Cette tentative explique la décision prise il y a quelques semaines par le président russe Vladimir Poutine de promulguer qui qualifie désormais les ONG percevant des fonds extérieurs comme étant des « agents de l’étranger » et qui les soumet en conséquence à des contrôles officiels. Loi que la presse occidentale a bien entendu qualifié de grave atteinte aux « droits de l’homme ». 
  • Révolution du jasmin en Tunisie (2010 – 2011) contre le régime pro-américain de Ben Ali.
  • Révolution du papyrus en Égypte (2011) contre le régime pro-américain de Moubarak.

 

 

EN ROUTE VERS LA « RÉVOLUTION DES PERLES » ?

Le soutien du mouvement OTPOR au « Mouvement des jeunes pour la Liberté du Bahreïn » prouve que les États-Unis ont décidé de se prémunir de tout désagrément en cas de chute du roi Hamad :

  • - en tentant de focaliser les manifestations sur la question constitutionnelle et le clivage droite-gauche, et en ayant surtout pour objectif de désamorcer le clivage sunnite / chiite que favorise l’Iran en sous-main (cf. photo supra)
  • - et en proposant une solution « clé en mains ». Washington a apparemment fait son choix, qui consiste à pousser les manifestants à se focaliser contre la personne de l’actuel roi et à promouvoir à sa place, en douceur son fils, le prince héritier. Lequel a déjà droit à toute la bienveillante attention de l’administration Obama et a éjà présenté dans la presse américaine comme un « libéral » .

Nul doute que, si des troubles devaient de nouveau éclater, les manifestants supervisés par la CIA-OTPOR orienteraient les revendications des manifestants en faveur d’une démission du roi actuel et de l’édiction d’une Constituante avec l’élévation au trône du prince héritier.

Il ne resterait à trouver que le nom de la révolution. Par exemple « Révolution des perles », en référence aux huitres perlières de jadis…

À l’exemple de ce qui est en train de se passer sous nos yeux dans les prétendues « révolutions » du « printemps arabe », le peuple de Bahreïn se rendra compte, mais ensuite, qu’il ne s’est agi que d’une révolution factice, faisant semblant de « tout changer pour que rien ne change », pour paraphraser le Prince Salina dans le roman Le Guépard de Lampedusa.

En attendant, François Hollande a décidément bonne mine en recevant le roi du Bahreïn : non seulement il salit l’image de la France mais il invite à l’Élysée un roi qui ne l’est plus à la Maison-Blanche, où l’on s’active à promouvoir le fils…

 

7 juin 2011 : Alors que cet entretien n'était pas prévu officiellement et qu'il n'est pas parfaitement conforme aux usages protocolaires, le président Obama reçoit à la Maison-Blanche le prince héritier du Bahreïn, Salman bin Hamad bin Isa al-Khalifa. Le Wall Street Journal a présenté cette rencontre comme inopinée, le président américain s'étant invité sans prévenir dans une réunion entre le prince héritier et le conseiller de la Maison-Blanche à la Sécurité Nationale Tom Donilon. La presse américaine en a profité pour souligner que le prince hériter, qui est à la tête des forces armées du Bahreïn, était réputé pour être un "réformateur libéral" au sein de la famille royale.

9 mai 2012 : la Secrétaire d'État Hillary Clinton reçoit d'un air décidé au département d'État le prince Salman bin Hamad bin Isa Al-Khalifa. À l'évidence, Washington a fait son choix.

 

LE PRINCIPE DE NON-INGÉRENCE

Il y a une autre raison, beaucoup plus fondamentale que la prudence à avoir dans le cas d’espèce, pour ne pas prendre position sur la situation intérieure au Bahreïn. C’est tout simplement le respect du droit, et notamment du droit international, auquel tous mes lecteurs savent que j’estime essentiel de le respecter en toutes circonstances.

Il faut en effet être logique et conséquent : on ne peut pas vouloir faire respecter le droit international, – et tout spécialement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain qui en constitue la clé de voûte -, et prétendre par ailleurs intervenir dans ces mêmes affaires intérieures dès lors qu’un mouvement politique interne y suscite notre sympathie.

Extraits de l’Article 2 de la Charte des Nations-Unies :

Les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. 

Aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État ni n’oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ; toutefois, ce principe ne porte en rien atteinte à l’application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII.

Ceux qui ont gravé dans le marbre de la Charte des Nations Unies ce principe fondamental de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain ne l’ont pas fait à la légère ni pour protéger telle ou telle dictature.

Ils l’ont fait pour une raison d’une très grande force théorique et pratique : si l’on commence à admettre le bien-fondé qu’un État, ou qu’un groupe d’États, prenne parti pour telle ou telle faction dans un autre État souverain sans mandat des Nations Unies, il n’y alors a plus aucune raison, ni aucun motif de droit, pour que tous les États du monde en fassent de même et se mêlent de tout ce qui se passe chez les autres.

 C’est alors la porte ouverte :

  • - d’une part à une confrontation générale, donc à un risque majeur que la situation ne dégénère rapidement en conflit régional ou mondial ;
  • - d’autre part à accorder, in fine, tout pouvoir à l’État, ou au groupe d’États, dont les moyens militaires et l’appareil de propagande médiatique surpassent tous les autres. C’est-à-dire, pour parler clair, aux États-Unis d’Amérique et à leurs vassaux européens.

 Piétiner le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures revient ainsi à asseoir, au bout du compte, l’hégémonie mondiale de l’empire euro-atlantiste.

Ces deux risques majeurs se sont récemment concrétisés dans plusieurs États du Moyen Orient et d’Afrique (Afghanistan, Irak, Soudan, Libye) et sont actuellement visibles à l’œil nu en Syrie.

 

CONCLUSION : LES TROIS FAUTES DE FRANÇOIS HOLLANDE

En recevant chaleureusement le roi du Bahreïn à Paris, et en passant par pertes et profits le sorts des opposants au régime de Manama, le président de la République a commis trois fautes d’un coup.

 1) Une faute contre le droit : une ingérence dans les affaires intérieures

Dans les circonstances extrêmement troublées qui prévalent actuellement sur la scène politique du Bahreïn, le fait de recevoir le roi du Bahreïn et ne pas recevoir des représentants des différents mouvements d’opposition prend une coloration qui va très au-delà du simple échange de vues diplomatique. C’est un geste qui ne peut être interprété que comme un soutien de la France à la dictature du roi Hamad Al Khalifa. Et qui est d’ailleurs interprété comme tel.

Outre que cette prise de parti est indécente compte tenu du contexte, elle constitue une violation du droit international puisqu’elle revient à s’immiscer ouvertement dans les affaires intérieures du royaume.

Si M. Hollande voulait corriger cette impression détestable, il devrait demander à l’ambassadeur de France au Bahreïn, M. Christian Testot, de demander à rendre visite à Nabil Rajab dans sa prison, afin de lui remettre symboliquement une invitation à venir à Paris. 

2) Une faute contre l’équité : un indécent « deux poids – deux mesures »  

Soyons clairs.

Tout comme les anciens régimes libyens ou égyptiens, l’actuel régime syrien n’est certes pas une démocratie version euro-atlantiste et ne respecte certes pas les droits de l’homme à l’occidentale.

Mais le régime du Bahreïn, tout comme ceux de l’Arabie saoudite ou des monarchies pétrolières du Golfe, sont encore moins des démocraties et bafouent encore davantage les droits de l’homme.

Il suffit de songer au statut des femmes, des travailleurs immigrés non occidentaux ou des minorités religieuses dans chacun de ces pays pour en être convaincu.

Dans ces conditions, le fait que François Hollande ait adopté une politique appelant explicitement d’un côté à faire chuter le régime de Damas et soutenant explicitement d’un autre côté le régime du Bahreïn constitue une faute contre l’équité. Il s’agit d’un cas flagrant de « deux poids – deux mesures », que les Anglo-Saxons qui sont spécialistes en la matière appellent « double standard ».

Or à peu près rien ne révolte plus les peuples que ce genre de différence de traitement : cela laisse pour des années une image honnie à celui qui s’y livre.

3) Une faute contre la France : l’alignement complet sur les intérêts géopolitiques américains se fait au détriment de nos intérêts nationaux

Enfin, il convient de rappeler que, s’il existe bien un pays francophile et encore francophone au Moyen Orient, c’est, après le Liban, la Syrie.

Dans ces conditions, prendre le parti de soutenir la dictature théocratique anglo-saxonne du Bahreïn – chasse gardée des Anglo-américains – et exiger parallèlement la chute du régime laïc de Damas – où la France avait une influence très importante, c’est nuire très gravement à nos intérêts nationaux essentiels dans cette région du monde.  

Pour se plier aux instructions formulées par Washington et relayées par Bruxelles, François Hollande, tout comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy, fait passer un terrible message auprès de tous les peuples de la région : le soutien de la France ne vaut plus rien, puisque la France est infidèle à son histoire et à ses amitiés et qu’elle préfère soutenir les dictatures de l’empire américain. 

Comment s’étonner, après une politique aussi contraire à nos intérêts nationaux, que l’audience de notre pays ne cesse de d’affaiblir partout dans le monde, de même que notre présence commerciale qui y était étroitement corrélée ? 

Le cas du Bahreïn est donc exemplaire. Exemplaire de l’asservissement de la France aux intérêts euro-atlantistes anglo-saxons, et de la marginalisation accélérée de notre influence sur la France de la scène internationale, par construction européenne interposée.

 

François ASSELINEAU

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85 réactions


  • Yvance77 21 août 2012 16:52

    Salut,

    C’est clair qu’à côté : la Syrie d’Assad, la Lybie de Khadafi, l’Irak de Saddam paraissent ou paraissaient être des démocraties !


  • Maldoror Maldoror 21 août 2012 17:02

    Je crois que c’est le meilleur décryptage de la nouvelle stratégie de domination américaine.


  • antonio 21 août 2012 17:03

    Merci pour cet article passionnant très bien illustré.


  • Louisiane 21 août 2012 17:04

    Monsieur,

    Votre démonstration est lumineuse pour ceux qui veulent voir et seulement pour ceux-là.

    Il ne vous aura pas échappé que vous allez être catalogué comme pro Assad.

    Les va-t-en guerre n’en ont rien à faire que la situation soit pire ailleurs qu’en Syrie puisque c’est ce dernier pays qui a été désigné comme dictatorial, ce qu’il est sans doute, mais ça n’a pas gêné M. Sarkozy un certain 14 juillet quand il y avait des accords commerciaux en vue. 

    L’UE et les USA n’ont que faire évidemment des dictatures, par contre, les pays indépendants les ennuis beaucoup plus !

    Pour le bon peuple, l’ennemi, c’est celui qu’on lui montre du doigt, en oubliant de regarder la lune.


    • Louisiane 21 août 2012 17:06

      hum, « les ennuient » voulais-je dire !


    • Maldoror Maldoror 21 août 2012 17:27

      « vous allez être catalogué comme pro Assad ».

      Sans doute puisque c’est BHL qui tient le catalogue.


    • Edmon Edmon 23 août 2012 08:56

      « Il ne vous aura pas échappé que vous allez être catalogué comme pro Assad. »


      Et ceux qui diront ça se tromperont ?

    • Louisiane 21 août 2012 17:09

      Et quoi à propos de la famille régnante depuis si longtemps ?


    • flesh flesh 21 août 2012 17:30

      Louisiane te fatigue pas, c’est un programme.


    • Rensk Rensk 21 août 2012 22:42

      Désolé mais le conseil donné ne me satisfait pas... je prend donc la relève...

      Pauvre « Inspecteur » qui ne sait même pas ce que ce mot veut dire et... donne comme travail !

      L’Iran se défends comme les suisses en 2ème, nous avions même pensé expatrier notre gouvernement pour le sauver (pas le peuple, juste les pseudo « important »)... Nous avions au moins deux possibilité ; l’Islande où le Canada... c’est le Canada qui avait été choisi en ce temps-là... (plus d’expatriés qu’en Islande)...

       - des immigrés qui peuvent retourner chez eux à tout moment...
      Ceci est vraiment une fausse déclaration... déclaration car vous allez a l’encontre de biens d’États qui octroies l’asile politique à ces gens et qu’en plus aucune preuve de votre part pour votre « argumentation » !!!

       - volonté de démocratie est un leurre
      De la part des démocraties justement, ils ferment de plus en plus de blogs pour garder « le pouvoir de mensonges ». L’Iran est bien trop petit pour faire ça, c’est un groupement qui le fait, la preuve en est que la Suisse oublie sa propre constitution...

       - La France ne peu être absente...
      Impossible en effet vu qu’elle risque de devoir passer au CPI avant l’an 2020... pour cause de... bien des choses innavouables (plusieurs plaintes déjà en cour et d’autres en préparation)


    • robespierre55 robespierre55 22 août 2012 08:41

      Décidément Calmos est une bouse. Mais c’est une bouse indispensable au débat.


    • captain beefheart 22 août 2012 10:50

      Desolé ,mais tous les chats en avatar ne sont pas Calmos !


    • lionel 23 août 2012 08:04

      Salut Robespierre,


      Les trolls ne sont pas « indispensable au débat », ils tuent le débat, c’est leur raison d’être. 

    • robespierre55 robespierre55 23 août 2012 08:59

      @Lionel,

      C’est juste.

      Mais comment débattre du trollisme sans les principaux protagonistes ?

      Merci de votre contribution.


  • pingveno 21 août 2012 17:16

    De nos jours les dictatures arabes ont trouvé un très bon moyen de s’attirer les bonnes grâces des occidentaux : participer à leurs manifestations sportives.
    Le Barhein a son grand prix de Formule 1. En 2011 les pilotes ont été priés de fermer leur gueule, avant d’obtenir finalement l’annulation de l’épreuve.
    L’Arabie Saoudite a accepté d’envoyer des femmes au JO, mais sous conditions...
    C’est pas Dubaï qui est candidat à l’organisation des prochains JO d’hiver ?


    • Rensk Rensk 21 août 2012 23:09

      Pas seulement sportive... dans le vin aussi !!!

      5 janvier 2010

      Le vin : les pays arabes en produisent davantage aujourd’hui. Les musulmans ont avec le vin une histoire conflictuelle depuis des lustres, marquée par l’interdit religieux. Pourtant, les pays arabes en produisent de plus en plus.

      Au Maroc, première surprise, les Marocains boivent beaucoup de vin : 45 millions de bouteilles par an, en progression de 7 %. C’est considérable pour une population de 34 millions d’habitants alors qu’une large partie refuse encore cette boisson pour des motifs religieux...

      Le vin en Tunisie connaît aussi une nouvelle jeunesse avec une production et un chiffre d’affaires en pleine croissance, ainsi qu’une amélioration constante de sa qualité, malgré l’opposition des islamistes. Chiffre d’affaires de 27 millions de dollars en 2009, la production tunisienne  progresse de 10% par rapport à l’an dernier


    • paul 22 août 2012 12:32

      @pingveno

      Et que dire de la coupe du monde de foot envisagée au Qatar en2020 ?
      Avec 12 stades climatisés, un métro neuf, un budget de 50 milliards de $ : ou le championnat du monde de la corruption et de la ruine écologique .
      C’est pas le sujet ? Ben si, toujours les pétrodollars .


  • Laurent C. 21 août 2012 17:17

    Dommage de ne pas avoir insisté sur le fait que la répression a été faite par des soldats saoudiens et quataris.
    Un peu comme si la France ou la Hollande avait envoyé son armée en Belgique pour y remettre un peu d’ordre !!


  • ykpaiha ykpaiha 21 août 2012 17:18

    La seule et unique faute de nos gouvernement :

    Croire gouverner un machin situé entre Washington et Tel-aviv et oublier que ce machin s’appelle France.
    Meme dans le pire scenario Merkel réussi au moins a tirer les « marrons » allemands du feu, et l’Allemagne redevient La puissance Mittle Europa incontournable.

    Nous rien nibe nada, aucune contre partie au lechage de Q, et not’ ’ bon sous-préfet normal ’ s’en accommode bien, il est dans son monde des bisounours.
    On tricote par ci, on rassure par la, on évoque la grande canicule, les départs et retours de vacances. ...
    Demain l’Allemagne decide qu"elle n’a plus besoin de nous (ce qui ne saurait tarder) il ne nous restera que les emigrés pour pleurer et quelques dettes a éponger

    Tout est bien fouttu la moindre brise viendra faire exploser cette édifice de papier cul usagé.

    Apres il faudra reconstruire.
    La seule chose qui me rassure c’est que tout ce petit monde aura disparu ...


  • Ariane Walter Ariane Walter 21 août 2012 17:52

    Excellent article. Long mais parfaitement clair. On saura désormais de quoi on parle quand il s’agira du Bahrein.
    Quant à la politique de la France, il n’y en a pas. Nous sommes des féaux.


  • caramico 21 août 2012 18:04

    Alors, que pensent tous ceux qui ont voté Hollande ?


    En quoi sa politique diffère-t-elle de celle de Sarkozy ?

    êtes-vous satisfaits ?

    • emphyrio 21 août 2012 18:27

      et 70% des Bahreinis sont chiites, religion historique de cet état...


  • emphyrio 21 août 2012 18:34

    Très bon article, qui accrédite encore la ligne de l’UPR dans son respect du droit international et du principe de souveraineté.


  • aobc 21 août 2012 18:58

    Bonsoir,

    le pendant du machin ue en place : Fonds européen pour la démocratie (FEDEM)

    http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA?TA-2012-0113+0+DOC+XML+V0//FR

    Textes adoptés : Jeudi 29 mars 2012

    Cordialement, aobc


  • PhilVite PhilVite 21 août 2012 19:05

    J’entends bien, Monsieur Asselineau, dans cet article comme dans de nombreux autres le précédant, votre effarement devant la disparition de la France en tant que pays autonome capable de développer une politique indépendante et originale.

    Pourtant ça ne date pas d’hier, il y a bien longtemps déjà que son sort a été réglé.

    C’est terrible, mais c’est ainsi, « nous » avons perdu la dernière guerre et depuis, ce côté-ci du monde est anglo-saxon. Nos élites avaient fait pour nous « Le choix de la défaite » (Voir à ce sujet le remarquable travail d’Annie Lacroix Riz), pensant que le fascisme serait un excellent régime pour leurs petites et grandes affaires. Mauvaise pioche, elles ont sacrifié notre pays à leurs intérêts bassement matériels, et nous avons fini, qu’on le veuille ou non, dans le camps des vaincus (regardez attentivement la célèbre photo des accords de Yalta et cherchez-y les représentants français...), alors même que l’armée française était taillée pour donner infiniment plus de fil à retordre à la Wehrmacht...

    Les Anglo-Saxons ont gagné la guerre. Pas nous.

    De Gaulle, par sa personnalité et son histoire personnelle, a pu faire illusion un temps mais ça n’a pas duré. Ses successeurs furent de gentils caniches (Mitterrand, dépité, se rendant tardivement compte de la situation française avouant « j’ai gagné les élections, mais pas le pouvoir » !). Le monde occidental est anglo-saxon et nous sommes de modestes vassaux. Ça fait mal, mais il vaut mieux en être conscient si on veux un jour sortir de cette humiliante position.
    Mais comme il faut bien admettre que nos élites politiques et économiques actuelles valent guère mieux que celles de 40, on n’est pas sortis de l’auberge ! D’autant plus qu’elles pataugent avec délectation dans le marigot de l’UE qui nous englue sans fin dans une triste médiocrité.

    Peut-être qu’un jour, grâce à des voix comme la votre, pourrons-nous enfin nous débarrasser du joug anglo-saxon pour exister de nouveau par nous-même. Ce jour-là, nous aurons enfin fini de payer le prix de la défaite.
    L’effondrement du capitalisme financier (largement anglo-saxon) qui se produit actuellement sous nos yeux, pourrait-il en être l’occasion ?


    • Laurent C. 21 août 2012 19:36

      « Les Anglo-Saxons ont gagné la guerre »

      Non, les Américains seulement. Les 2 autres ont survécu grâce à la perfusion de l’industrie américaine.
      En regardant la photo de officielle de la conférence, Roosevelt trône au centre !!!

      Ils ont gagné et finalement ils ont gagné toutes leurs autres guerres.
      Vouloir exister par nous même serait se dresser face à notre maitre qui décide d la carotte ou du bâton. L’UE pourrait être la seule solution mais pas comme elle est actuellement.


    • cyrilcab cyrilcab 21 août 2012 21:52

      Inspecteur, vous avez encore beaucoup de choses à apprendre sur la politique de l’UE et des USA


    • Dudule 22 août 2012 00:27

      Ouais enfin, c’est surtout les Russes qui ont gagnés la guerre.

      En plus, ce que vous dites n’a pas empêché Chirac et Villepin d’avoir une politique très nettement indépendante vis-a-vis de Washington (et en tant que gauchiste, ça me fait vraiment mal au c.. de l’écrire). Politique très payante en occurrence : la voix de la France comptait à cette époque.

      Je ne suis pas surpris par Hollande : il est ce qu’il y a de pire dans la pseudo-« gauche ». C’est le genre de gars pour qui la recherche d’un compromis (normal en politique) signifie capitulation sans conditions, des autres, (voir son attitude avec les écolos ou le Front de Gauche), ou de lui même (sa politique étrangère, sa rédition sans combat face à une Allemagne complètement folle qui mène l’Europe à sa perte... et ce n’est pas la première fois !), et bien sûr, aucune indépendance par rapport à l’OTAN.

      A chaque fois on négocie une bricole insignifiante (un tout petit peu de plan de relance européenen et un retrait -déjà prévu et sans conséquence- d’Afghanistan) pour justifier des reculades majeurs !

      C’était encore pire avec Nimbus Premier qui ne faisait rien que de la com et avait déjà complètement brader l’indépendance nationale, et comme je l’ai déjà dit, je n’espérait rien de Hollande. Mais ça fait mal au c... quand même.


    • aveclotanvatoutsenva 22 août 2012 01:03

      Quels genres d’accords, « Inspecteur Lemol » ?
       Développez un peu, SVP. Ça nous intéresse…


  • globulos nilasse 21 août 2012 19:27

    je voulais mettre un lien vidéo (un reportage) très intéressant au sujet du bahrein,mais il a miraculeusement disparu de google et a été retiré de youtube et dailymotion, étrange............. avec le temps et la pertinence de vos arguments,vous m’avez finalement convaincu que cette europe technocratique n’était que le pendant canichéen des états unis et des intérêts de son oligarchie cher monsieur asselineau. je souscris pleinement a vos analyses quant a cette construction bureaucratique et hors sol fantoche de l’UE,qui non seulement prennent tout leur sens par les temps qui courent,mais sont devenus limpide avec le cas syrien. je me suis donc encarté au POI (car de gauche),qui prône l’annulation pur et simple de la dette et,certes de manière moins légaliste que vous,une sortie a grande vitesse d’un projet totalement délirant (l’UE et sa monnaie) qui nous amène droit a la catastrophe. notre politique étrangère est une catastrophe et je le dis d’autant mieux,que voyageant un peu,avec mon sac a dos,l’hostilité a l’égard de la france par un nombre croissant de population commence a prendre des proportions inquiétantes. il est évident que nos dirigeants n’ont plus ou pas les capacités requises pour conduire un pays comme la france,leur atlantisme contient un élément de folie et n’est en rien cohérent avec les intérêts de notre pays. tout comme notre comportement a l’égard de l’iran (ce qui au passage a fait perdre a peugeot citroen une part substantielle de ses ventes a l’étranger) qui n’a rien de rationnel et ne fait que nous affaiblir davantage. oui,nous devons impérativement sortir de l’UE et au plus vite,sinon,c’est notre tete que nous allons perdre. je me permet de mettre un lien de votre site qui n’a pas de rapport avec votre article,mais je conseille a tous de lire ce que je considère comme une véritable aberration et une fuite en avant délirante et belliciste des USA,cela concerne un jeu de télé réalité très particulier : 



    notre pays doit retrouver,de manière paisible sa souveraineté de son destin,car suivre la démence américaine ne fera que signer notre arrêt de mort.

    • Antoine Diederick 21 août 2012 21:40

      a Nilasse

      c’est courant....dés que vous mettez un lien avec une référence us critiquée, il disparait.

      Suis-je parano ?

      Non. De l’utilité de l’opinion.


  • Laurent C. 21 août 2012 21:26

    "Mais le régime du Bahreïn, tout comme ceux de l’Arabie saoudite ou des monarchies pétrolières du Golfe, sont encore moins des démocraties et bafouent encore davantage les droits de l’homme."

    Là est le gros problème, recevoir en grandes pompes les représentants de ces pays (comme on a pu le faire avec Assad et Kadhafi), c’est pactiser avec le diable et renier toutes nos valeurs.
    C’est pourquoi l’intérêt du Quatar pour nos banlieues m’inquiète énormement.


    • globulos nilasse 21 août 2012 22:43

      « C’est pourquoi l’intérêt du Quatar pour nos banlieues m’inquiète énormement. » et,a mon sens,vous avez parfaitement raison d’avoir des inquiétudes. j’imagine un scénario possible,un ancien petit dealer de shit influençable et paumé qui serait devenu un salafo-wahabiste égorgeant un français de souche en criant allah o akbar,passant en boucle a la télé, serait bien pratique pour lancer la france dans un choc de civilisation et une guerre contre certains pays. sans compter les consequences folles que tout cela aurait en interne,avec meurtres et ratonnades massives. je pense qu’ils en sont parfaitement capables.


    • celui qui maugréé celui qui maugréé 22 août 2012 15:01

      vu la proportion de jeunes gens capable de se défendre ou même d’attaquer, les ratonnades me paraissent peu probables plutôt l’inverse même. Qu’importe le résultat serait le même.

      Mais cette théorie de l’huile sur le feu est parfaitement possible. Une Europe laïque et indépendante est de toute façon une gêne pour les US.


    • celui qui maugréé celui qui maugréé 28 août 2012 15:26

      Cela dépendra des endroits et du rapport de force. dans les deux sens le pire est à craindre.


  • Antoine Diederick 21 août 2012 21:42

    Faut continuer.....


    • Antoine Diederick 21 août 2012 22:01

      quand j’étais encore un gamin, j’ai pu lire quelques lettres que le général De Gaulle à écrit à des personnalités belges après la guerre.

      L’écriture montrait un homme qui se projetait en avant....en avant , comme une anticipation.

      Continuez François et soyez honnête.


  • Antoine Diederick 21 août 2012 22:14

    construire une Europe valable n’est pas la critique des Usa, c’est dire que l’Europe n’est pas la vassale des USA.

    Nous devons faire la leçon à la puissance.

    c’est dur de chez très dur.

    bon on se calme....on fait ce qui le possible des valeurs.


  • c’est pas grave 21 août 2012 22:15

    certains commentaires font plaisir , très plaisir vraiment

    quand verrons-nous la fin du tunnel ?

    quand pourrons-nous , à nouveau , prononcer , sans risque , ce mot obscène , étrange et passé de mode  ?

    liberté


  • Antoine Diederick 21 août 2012 22:18

    ce qui est , bien sûr...

    Bonsoir.


  • Rensk Rensk 21 août 2012 22:21

    Long a lire mais une... relativement « très bonne approche »

    J’aime bien aussi cette obligation quand aux membres de l’ONU... La Suisse qui est le seul pays du monde qui en a voté l’entrée... avait déjà tous les diplomates à Genève (et des meurtre aussi !)

    Nous qui avons causé et étudié la charte de l’ONU j’aime toujours rappeler cela quand je pense à la Libye et à la Syrie...

    Chapitre VI

    Article 33
    1. Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix.

  • SamAgora95 SamAgora95 21 août 2012 23:40
    Merci pour l’article.

    Juste une remarque très superficielle (désolé de polluer un article de cet qualité). 

    On dit qu’il ne faut pas se fier à l’apparence mais là je pense que l’apparence physique de ces gents fait peur, surtout Donald Rumsfeld. Ce n’est pas une question de beauté, mais ils dégagent quelque chose de malsain. Ils ont ce regard fanatisé qui fait froid dans le dos.


  • chmoll chmoll 22 août 2012 07:46

    moi ça m’dérange , si l’émir aboul la chnouff veut bien me donner 150.000 €
    c pour changer mon camping car

    on iras l’inaugurer dans la cour de l’élysée en buvant un thé avec françois

    françois accepte tout du moment qui y du fric à soutirer quelque part

    tout comme l’autre (human mytho, alias destruktor, plus connu sous sarko )


  • Constant danslayreur 22 août 2012 07:56

    Oui…
    Bon…
    Vous avez bien sûr raison sur l’essentiel…

    Mais au-delà du franco-français, qu’est-ce qui reste au final de l’opportunité de votre article ?
    Vous reprochez notamment à Hollande le deux poids deux mesures ? « Je veux que le 06 Mai soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une très mauvaise nouvelle pour les dictateurs »

    Ah ça effectivement, il a perdu une bonne occasion de se taire mais reprenez moi si je me trompe, les dictatures en ce moment il y en a un paquet pourquoi spécialement un tel zoom sur le Bahreïn ?

    Ça ne suffit pas qu’il y ait le feu partout en terre d’Islam à commencer par le Bahreïn lui-même, ça ne suffit pas que l’Afghanistan, l’Irak et la Libye entre autres aient été réduits à l’état de brasier permanent, ça ne suffit pas que la Syrie soit en cours de démembrement et l’Iran immédiatement dans le viseur avec option pour le Pakistan juste après, ça ne suffit pas que même le Mali en soit où il en est, il faut en plus … aider indirectement à l’embrasement sunnite-chiite d’un côté et rappeler de l’autre, à ceux qui ne risquaient pas de l’oublier que le Bahreïn en tant que tel devrait être un bon client aussi, histoire de rester « cohérents » smiley


  • captain beefheart 22 août 2012 11:04

    Merci ;monsieur Asselineau pour cet article bien illustré et illustratif

    A chaque limace dans mon potager que je coupe en deux avec mon sécateur je pense Clinton ,Ashton ,Juppé ,Hollande ,Fabius ,Calvi etc. Ca n’aide personne ,mais ça défoule.

    Quant aux gens qui attendent encore quelque chose de Hollande .....Comprenez finalement que ce n’est qu’un acteur de théatre ,les metteurs en scène vous ne les voyez pas . L’intérêt des français c’est un souci qui ne figure même pas dans l’ arrière-pensée du soi-disant Président des Français . Je pense que mr.Asselineau aurait rempli cette fonction bien mieux.


  • Traroth Traroth 22 août 2012 12:13

    Le symbole du poing comme unique élément permettant de « démontrer » que les insurgés bahreini sont soutenus par les Etats-Unis, c’est plus que léger. De même que les conclusions tirées de la tenue vestimentaire de la représentante de l’UE pour les affaires étrangères, même si effectivement, elle a été clairement choisie pour son incompétence.

    Utiliser des arguments ridicules comme ça, c’est prêter le flanc à une critique facile. Vous feriez mieux de vous abstenir. Dans un débat, il faut venir avec du solide, pas du clownesque.


    • globulos nilasse 22 août 2012 12:57

      dans les protocoles,la symbolique est très importantes. j’imagine que si françois asselineau qui a eu des fonctions politiques en tant que haut fonctionnaire dit cela,tout en aillant fait des déplacements officiels a l’étranger,c’est qu’il sait a minima de quoi il parle. moi même,a mon petit niveau de bag packer,de voyageur avec sac a dos,je peux dire que selon les endroits ou on se trouve et selon les gens sur qui on tombe,la symbolique permet de comprendre beaucoup de chose et de dire beaucoup de chose. les mots seuls n’exprime pas tout. il est étrange que le roi du bahrein enfile un costume endimanché pour les usa et sa tenue coutumière quant il vient en france et en grande bretagne,soumis aux usa et pourvoyeur de fonds pour la france et la grande bretagne,donc décideur ou se sentant égal,c’est un fait. pour prouver sa déférence,on s’habille comme son maître ou tout au moins celui qui invite.


    • Traroth Traroth 22 août 2012 14:17

      Désolé, mais ça ne suffit pas. Quand on veut construire des échafaudages politiques comme ceux de cet article, il faut des fondations un peu plus solides que ça. Par exemple, le poing brandi est un symbole d’extrême-gauche depuis bien plus longtemps que ce n’est le symbole de l’OTPOR...


    • celui qui maugréé celui qui maugréé 22 août 2012 14:59

      bonne remarque


    • globulos nilasse 22 août 2012 17:54

      sauf que la,il ne s’agit pas d’extreme gauche,mais bien de mouvement toujours subventionnés par les memes,du genre soros,milliardaire philanthrope affilié a la CIA,ce n’est plus un secret que pour les gens qui refusent de regarder la réalité en face. mais j’imagine que vos nombreux voyages officiels vous permettent une telle critique traroth.


       smiley

    • Traroth Traroth 22 août 2012 22:57

      Seul problème : tout le raisonnement d’Asselineau est bâti sur la présence d’un dessin de poing brandi sur une affiche. Dire que ça ne prouve rien est un euphémisme. Ce n’est pas même pas un indice de quoi que ce soit...


    • ABCDEFGHIJK 23 août 2012 01:10

      Vous vous trompez. Le poing sur l’affiche n’est pas du tout à la base de l’article de Mr Asselineau, que, soit dit en passant, vous réduisez à sa seule fin.
      Suivez les liens proposés, on en arrive à wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Soul%C3%A8vement_bahre%C3%AFni_de_2011-2012), puis International Crisis Group, pour la suite je vous laisse faire le job. smiley
      Mais il est vrai que la ressemblance avec le poing sur l’affiche, c’est un peu léger. Cela corrobore ce qui est dit, mais ce n’est effectivement pas à partir de ça que l’on peut affirmer quoi que ce soit (ce que ne fait donc pas Mr Asselineau).
      Bonne soirée.


  • paul 22 août 2012 12:20

    L’article est parfaitement illustré, notamment avec la photo de la clownesque baronne Ashton et par l’arrogante hystérisée Hillary . Belle représentation de la Direction de notre monde .


    • Login Login 22 août 2012 15:39

         Vous faites aussi dans l’humanitaire ?

    • LexVeritas LexVeritas 22 août 2012 17:46

      Si vous êtes pour cet alignement de la France sur la politique militaire de Washington,

      alors il vous semble normal que notre gouvernement approuve la répression menée par le régime Bahreïni ?

      Si oui, alors vous êtes pour la répression civile au Bahreïn

       

      Par votre soutien à la chute du régime de Damas, et parce que vous approuvez la position de notre gouvernement sur le régime du Bahreïn,

      alors votre indignation à géométrie variable fait de vous un adepte de plus du « deux poids, deux mesures. »

       

      Aussi, quelle est votre définition de la communauté internationale ?

      Car si pour vous c’est la position Union Européenne + Etats-Unis sachez qu’elle ne représente pas la majorité des Etats membres de l’Onu.

      http://www.u-p-r.fr/actualite/monde/conference-syrie-teheran-damas

      Donc non la communauté internationale n’a pas fait plier la Syrie, utiliser un tel amalgame fait de vous un troll.


    • papi 22 août 2012 18:09

      @ lamolle

      Mon cher Monsieur, soit vous êtes un trool, et dans ce cas il est inutil de vous répondre, ou vous ne suivez pas l’actualité, et dans ce cas , vous devriez, soit vous documenter, soit éviter de sortir des âneries qui font sourire bon nombre de vos lecteurs !! ..


  • Flynt75 22 août 2012 16:14

    Bravo et merci pour cet excellent article.


  • papi 22 août 2012 18:05

    à l’auteur

    Monsieur Asselineau bonjour

    Article fleuve ,remarquablement renseigné, qui ne va pas bien sûr dans le déchainement propagandiste merdiatique actuel . Merci de votre franchise et d’être encore un des rares
    réels analystes à avoir le courage de dire la vérité .


  • Hellman 22 août 2012 20:31

    Merci pour cette article, beau travail
    Hillary Clinton & la baronne Ashton of Upholland en prennent pour leur grade, ça fait plaisir à lire.


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 23 août 2012 09:50

    Y sont trop forts ces Ricains :
    soutiens d’une dictature, et financiers d’opposants en sous-main !

    Un grand complot, on vous l’dit !

    Tous pourris décidément smiley


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 23 août 2012 12:31

      e crains que M Asselineau ne soit trop malin et en dise trop (ce n’est pas la première fois) :

      M Hollande reçoit l’émir de Bahrein c’est très mal car c’est un dictateur pro américain.

      S’il avait reçu les opposants (manipulés par les américains !), il eut été qualifié également de valet des USA.

      Mais si on refuse de s’immiscer dans les affaires internes d’un pays, on est bien obligé de recevoir ses représentants légaux, non ?
      Et si on reçoit des opposants, qui est juge de leur représentativité ?

      Quant au signe de l’affaissement de la position française et à la francophilie de la Syrie, c’est à voir :
      après la période Chirac et l’acharnement contre Assad, supposé responsable de l’assassinat de l’ami Hariri, Sarkozy s’est rapproché du régime d’Assad, sans guère de résultats (du moins visibles).

      à trop vouloir en faire on s’emmêle les pieds dans son propre tapis, M Asselineau.
      Et ce n’est pas un fan’ de Hollande qui vous le dit.


    • victor latent 23 août 2012 14:43
      • Vous vous moquez en évoquant le complot ou la manipulation. Pourtant vous l’écrivez aussi dans un de vos articles (J’ai mal pour la France) :

      « Et ne l’oublions pas, Nicolas Sarkozy, avant de réciter les discours patriotiques d’Henri Guaino, qui firent beaucoup pour son élection, le temps d’une campagne électorale, avant de clamer en janvier 2007 aux gogos qui l’ont cru qu’il avait »changé« , Nicolas Sarkozy donc, fut, dès 2002, aux lendemains de la réélection de Jacques Chirac, le candidat de cette »élite« médiatique pressée de  »normaliser« la France en l’alignant sur les vents dominants venus d’Outre-Atlantique. »

      • « Mais si on refuse de s’immiscer dans les affaires internes d’un pays, on est bien obligé de recevoir ses représentants légaux, non ? »

      L’un n’oblige pas l’autre. On peut refuser de recevoir des représentants légaux : on appelle cela rompre les relations diplomatiques. Cela se pratique couramment. De plus, les faits montrent le contraire : en s’immisçant dans les affaires internes syriennes, les pays ont rappelés leurs ambassadeurs ou expulsé les ambassadeurs syriens.

      • « Et si on reçoit des opposants, qui est juge de leur représentativité ? »

      C’est une bonne question à poser à M. Hollande qui a reçu l’opposition syrienne en présence de M. Fabius.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 23 août 2012 16:51

      "le fait de recevoir le roi du Bahreïn et ne pas recevoir des représentants des différents mouvements d’opposition prend une coloration qui va très au-delà du simple échange de vues diplomatique."

      Mais ne serait-ce pas justement une violation du principe de non ingérence que de reçevoir des opposants ?

      La critique d’Asselineau est largement justifiée, dommage qu’il se prenne les pieds dans son propre raisonnement en en faisant trop pour démontrer la vacuité de Hollande.


    • victor latent 23 août 2012 20:16

      Il manque le début de la phrase qui est trés importante :
      « Dans les circonstances extrêmement troublées qui prévalent actuellement sur la scène politique du Bahreïn... »

      Avec cette réception, on peut parler d’ingérence de la part de M. Hollande car le roi du Bahreïn n’a pas plus de légitimité démocratique que Nabil Rajab et surtout, est maintenu en place par une puissance étrangère. C’est ce qui explique « les circonstances extrêmement troublées qui prévalent actuellement sur la scène politique du Bahreïn » où le terme opposition a une autre signification que celle de l’UMP face au PS assis sur des bancs, puisqu’au Bahreïn l’opposition est emprisonnée ou mortellement réprimée.

      Pour réparer sa bourde, M. Asselineau pense que M. Hollande devrait envoyer un signe diplomatique à Nabil Rajab afin de montrer une certaine équité de la part de la France.


    • victor latent 24 août 2012 23:05

      Paris c’est rendu compte de sa bourde :

      « PARIS - Paris s’est dit très inquiet du sort du militant bahreïni des droits de l’Homme Nabil Rajab,..
       »

      Certes, dans la forme, cela n’est pas une invitation, mais cette inquiétude de Paris ressemble fort à un énergumène qui veut se sortir les pieds du tapis.


  • jean-marc R jean-marc R 23 août 2012 10:13

    Import #1de commentaires à partir de l’article initial sur
    http://www.u-p-r.fr/actualite/monde/manifestations-au-bahrein-alignement-de-l-ue-et-de-la-politique-francaise-sur-washington

    -------------------

    18 réponses à L’exemple du Bahreïn : L’alignement complet de l’UE et de la politique française sur Washington
    1. titus dit :

      C’est très cohèrent. Je pense aussi que la géostratégie politique des USA est à ce niveau élaborée.
      Si François Hollande vous lit, il pourra peut-être faire son examen de conscience…

    2. Fab dit :

      Bravo et merci pour ce remarquable article. Je reste pétrifié d’effroi par les photos d’Hillary Clinton… Quelques questions en vrac : Vous croyez vraiment qu’Assange risque quelque chose ? Quelles seraient selon-vous les conditions qui feraient que de mêmes événements qu’à Bahrein aient lieu en France ? Si par exemple la France changeait de politique extérieure ? Si le peuple français commençait à s’interroger sur la présence de la France dans l’Euro et dans l’UE ? Serait-il difficile d’allumer certains quartiers ou de nous envoyer quelques Pussy Riots ?

      • titus dit :

        J’ai eu la même reflèxion que vous concernant les Pussy Riots et Kasparov.
        Bon, cela dit, il peux y avoir aussi de sincères opposants à Poutine, il y a suffisamment de raisons pour cela.

    3. Jean-Marc dit :

      Quel papier ! Quelle cohérence ! Et que de données exploitées !
      Je n ‘ai pas les connaissances géopolitiques nécessaires pour imaginer une éventuelle contre argumentation.
      Mais est ce possible, en toute rationalité ?

      ————–

      Bon, tout compte fait, 30%, ce serait dommage. Disons 10% le formatage :)

      Par exemple pour ce genre de choses, bien trop causal mono-cause :
      « Comment s’étonner, après une politique aussi contraire à nos intérêts nationaux, que l’audience de notre pays ne cesse de d’affaiblir partout dans le monde, de même que notre présence commerciale qui y était étroitement corrélée ? »

      Je répète une fois encore que la décadence française est AUSSI directement corrélée à une sorte de bain fossilisant dans lequel baigne la France, pour des raisons culturelles qui ont une influence très pesante sur sa manière de penser les choses, et notamment les questions organisationnelles quant au rôle de l’Etat. Cette manière est de fonctionner est devenue anachronique. Et que ce soit le rayonnement de la France dans le domaine de la Culture ou de l’Economie en paient le prix fort !
      Sans même parler des niveaux de corruptions et collusions tels que définis par les ONG internationales et dignes d’un pays africain mal « géré » !
      10%… Sinon, géopolitique à grande vue ou pas, la France ne sortira pas de l’ornière.

      Dites, vous avez noté que le petit apparatchik Montebourg a découvert cet été la 3eme révolution industrielle, comme il dit ? Ce truc que j’ai évoqué précédemment dans le papier Fukushima. Bon, cela dit, il a découvert le terme à la mode, pour la com’, mais ce qu’il y a derrière, vu les conneries vides de contenu qu’il sort sur tout ce qui regarde le numérique, il a pas du bien comprendre à mon avis. En outre , il n’a pas les corones pour faire ce qu’il faut faire en amont, le socle structurant et de nature philosophie politique et économique.

      —————

      « Nul doute que, si des troubles devaient de nouveau éclater, les manifestants supervisés par la CIA-OTPOR orienteraient les revendications des manifestants en faveur d’une démission du roi actuel et de l’édiction d’une Constituante avec l’élévation au trône du prince héritier. »

      C’est exactement ce qui nous menace nous peuple en France aussi, je le redis ça aussi…
      J’ai attiré l’attention vers Roosevelt2012 récemment. Il y en a d’autres, du même acabit, tout plein. Des « héritiers », des « perpétuateurs », des « intéressés », qui guettent la rue pour instrumentaliser, orienter, et in fine stériliser les élans démocratiques et revivivifiants.
      Impossible que François Asselineau n’ait pas noté ce risque politique majeur pour Démocratie (non pas « rétablie », mais « réinventée », soyons sérieux et pragmatiques en tirant les conclusions des impasses et échecs) !

      ———–

      Heureux en plus du cours de géopolitique, merci professeur, d’avoir aussi vu le nom de Farage passer, et le cas Assange évoqué.

      Concernant ce dernier, je me permets une remarque, as usual (mon côté pieds sur la table, un peu américain).
      Le risque pour Assange ne réside pas dans une extradiction vers les Usa à partir de l’Angleterre. Pour des raisons liées aux relations de l’Angleterre avec la Nouvelle Zélande membre du CommonWealth d’une part, et d’autre part en raison des contraintes fortes imposés par le mandat d’arrêt européen et la convention européenne d’extradition (au passage, une fois de plus excellente vue de FA sur la perte de liberté et de possibilité d’échapper à l’oppression pour les citoyens de cette europe que constitue cette convention !).
      Par contre, si extradé vers la Suède, et une fois jugé pour cette histoire de sexe tirée par les cheveux !, les Usa auraient ensuite la possibilité de demander à la Suède une extradition pour les 35 chefs d’inculpation dont il est chargé (lourd !). Resterait alors à Assange la seule carte de l’impossibilité par la Suède de l’extrader à cause du chef d’inculpation pouvant entrainer son exécution, celui concernant de mémoire « entente avec l’ennemi ». Une carte, c’est peu, surtout face aux Usa en rage, quand on est prisonnier au cour de cette europe qui collabore, et dans un pays où les politiciens au pouvoir ont montré clairement pour qui ils roulaient.

      A DECOUVRIR absolument je crois, je suis tombé en surfant sur ce site  ; cadeau, on dirait que c’est sorti d’un James Bond le texte avec passages en gras
      (« détail génial » : cette sarl a encaissé sans broncher une perte de 600000 euros sur 3 premier exercices 2007/2009, et est dirigée par un des 3 frères de… Cécilia Sarkozy) :
      http://www.jolpress.com/article/wikileaks-extradition-asile-politique-julian-assange-ce-quil-faut-savoir-sur-equateur-812715.html

      ——-

      Voilà. Bonne soirée à tous.

      • Charles dit :

        Une analyse aussi intéressante que l’article de M. Asselineau.
        Je suis toujours étonné des détracteurs de l’UPR face à de tels articles débordants de vérité. Ont-ils encore une raison ?
        Le cas Assange est consternant. Un homme montre au monde LA vérité de ce qui se passe dans les coulisses des Etats… et « on » veut sa mort !
        C’est à pleurer.

      • titus dit :

        Vous aimez bien la littérature, j’aime bien cette citation.
        « Quand on veux tuer le chien on dit qu’il a la râge »


  • jean-marc R jean-marc R 23 août 2012 10:15

    Import #2
    ------------

    Jacques KOTOUJANSKY dit :

    Remarquable ! Du très grand F. Asselineau qui prouve sa maîtrise du « domaine réservé », à savoir les affaires étrangères (avec la Défense). De la graine de Président !
    Ma curiosité est piquée au vif : pour avoir une telle richesse d’information, qui, au Quai d’Orsay ou à l’inspection des finances, ou aux Armées, ou ailleurs, aide FA ? Cela, en tout cas, augure bien de l’avenir si la haute administration n’est pas entièrement inféodée à la politique de soumission euro-atlantiste de l’UMP et du PS (l’ »UMPS »).
    Moi qui ai encore ma carte du FN, je suis consterné pour ce parti auquel j’ai accordé le bénéfice de la bonne foi et de la puissance électorale dans la défense de la souveraineté, par l’indigence de ses communiqués. Allez sur le site du Front et comparez la brillante étude ci-dessus de FA avec les pâles communiqués de la hiérarchie du Front- lesquels depuis dix-huit mois n’ont pas une seule fois porté sur la diplomatie ou la défense même pendant la candidature de MLP à la présidentielle ou les élections législatives et malgré le caractère crucial de ce qui se passe en Syrie – sur des sujets mineurs pourvu que l’on puisse y entendre « immigration-islam-insécurité » et pourvu que jamais trop clairement l’on n’y trouve une dénonciation de l’impérialisme anglo-US (voire, hélas pour Israël qui veut attaquer l’Iran et risquer ainsi de déclencher un conflit mondial, anglo-israélo-qatri-saoudo-US)…
    Sans vouloir du tout cracher dans la soupe de la rue des Suisses à Nanterre, il est urgent, pour le dire diplomatiquement, que l’opposition nationale, en ce qu’elle est un rassemblement de patriotes, et les médias (un voeu pieux, je sais…), fassent toute la place qu’il mérite à F. Asselineau.
    JK

    • Jean-Marc dit :

      Vous me gonflez avec vos permanentes mises en relation quasi subliminales entre FA homme de valeurs et de modération
      et ce FN démagogue et suintant l’extrémisme par tous les pores.

      Clair ?

      • Charles dit :

        @ Jean-Marc
        Je trouve votre réaction mal placée. Jacques Koutoujansky montre qu’il est déçu de la ligne politique du FN, il n’en fait pas la publicité. Et je pense que Jacques Kotoujansky a bien compris que les extrémistes n’ont pas leur place dans l’idéologie de l’UPR. Laissons le temps à ce monsieur de se rendre compte que les idées que pronne M. Asselineau sont bien plus intéressantes que les choix brumeux des élites du FN.

      • Jean-Marc dit :

        Je peux me tromper Charles, bien entendu, mais je ne le crois pas sur ce coup là, coup à répétition j’ai noté d’ailleurs, ce qui n’est pas à négliger à mon avis.

        Je maintiens mon post précédent tel quel Charles.
        Avis de quelqu’un de très « sensible » aux effets du langage et de la communication.

        Que Jacques KOTOUJANSKY intervienne un peu SANS faire référence au FN, je changerai d’avis, peut être, à voir.

        Ps. Merci pour le compliment ci-dessus 22 août 2012 à 9h09 min, je prends :)

    Clpan dit :

    Excellente analyse de fond, comme toujours ! Mais que fabriquent ceux qui prétendent être des journalistes ?

    Jean-Marc dit :

    Ils marchent les yeux baissés vers la poutre posée au dessus d’un précipice.

    Du coup ils sont envahis par la crainte. Et ne voient rien, ou ne disent rien.

    Par stupidité, lâcheté, collusion, ou besoins alimentaires, c’est selon…


  • jean-marc R jean-marc R 23 août 2012 10:15

    Import #3
    ----------------------
    Michel Duchemin dit :

    Bonsoir

    « Comment les États-Unis peuvent-ils avoir un allié décisif pour leur stratégie dans le Golfe persique et contribuer à soutenir en catimini des actions destinées à le renverser ? »

    Si tel cas s’avérait être exact, je serai curieux de savoir comment ils procéderont lorsqu’il sera temps de remplacer celui qui est sensé s’assoir sur le trône, à la place du roi actuel.
    Nul doute que ce dernier saura se souvenir des procédés utilisés lorsqu’il brillait la place. Rien de bon pour l’avenir tout ça.

    • Charles dit :

      Peut-être que le roi actuel n’est qu’un imposteur créé par les services secrets ? Ceci fait très film à sensation mais bon plus c’est gros…
      Ceci pourrait également expliquer le fait qu’il soit habillé en tenue occidentale lors de ses visites aux USA. L’employé rendant visite à son patron.
      Et en tenue traditionnelle du Barheïn lors de ses visites à l’étranger.
      En résumé, ça pue.

      Nous vivons une époque sombre, ce n’est sans doute pas terminé. Mais tous les empires, bons ou mauvais, finissent par tomber. En ce qui concerne les U.S.A., c’est au peuple américain de faire changer les choses.

      • Michel Duchemin dit :

        Bonsoir Charles

        « Mais tous les empires, bons ou mauvais, finissent par tomber. »
        J’espère qu’un jour je verrai tomber celui de l’europe fédérale.

        Je vous souhaite une bonne soirée.

    • titus dit :

      Les procédés deviennent de plus en plus visibles en effet, mais je suis sur qu’ils ont encore quelques idées

      • Michel Duchemin dit :

        Bonsoir titus

        « je suis sur qu’ils ont encore quelques idées »
        Je crains que de ce coté là, ces messieurs soient capable de faire preuve d’imagination fertiles à profusion.

        Bonne soirée à vous.


  • manusan 23 août 2012 11:01

    Le rôle du président sous la 5eme république est essentiellement de niveau international.

    Le changement c’est maintenant  ?????


  • jean-marc R jean-marc R 23 août 2012 14:22


    Etant donné la bande de carpettes lavasses minables incompétents traitres etc et autres douceurs méritées
    qui squattent la France,

    un bol d’oxygène Politique avec grand P.

    Nigel Farage y va très très fort dans ce discours, le plus piquant que je connaisse de lui.
    3 mns de baffes adressées à la lie politicienne professionnalisée, un plaisir pour citoyens.

    FAITES VOUS PLAISIR :
    http://www.youtube.com/watch?v=lqovTGjYjM4
    (désolé, en anglais non ST)


    • Antoine Diederick 26 août 2012 20:19

      Farage c’est le gars qui tient de ses électeurs le mandat très british de fustiger tout ce qui vient du continent.

      Van Rompuy, ce n’était pas le plus mauvais des choix....


  • franc 23 août 2012 17:04

    excellente analyse de Mr Asselineau de la stratégie américaine ,merci pour cet article .

     

    (le fait que des nervis soi-disant révolutionnaires payés par la CIA ou par le milliardaire Soros utilisent les symboles de l’extrême -gauche comme le poing levé dans leur entreprise de déstabilisation des Etats-nations ne doit pas leurrer ,comme il ya des islamistes qui utilisent des phraséologies marxisantes ou se masquent derrière l’étiquette d’athée ,c’est le principe de la Taqia .)


  • Excellent article. Si ceux qui ont voté PS avaient pu supposer que Hollande se coucherait de cette façon devant les US et les pétrodollars...


    • Antoine Diederick 26 août 2012 20:09

      hummm hummm

      Vous avez raison la France n’est pas naturellement gaulliste....

      En revanche, quoique pas français, j’ai tout de même l’impression qu’en France il y a la place pour un recentrage sur les valeurs françaises, en politique.


    • Antoine Diederick 26 août 2012 20:14

      Pour le moment Merkel voudrait un nouveau traité européen. Les partenaires européens ne sont pas convaincus.

      Et la Grèce, c’est le statut quo.

      Pour moi la question générale est :« Comment les européens vont gérer l’après crise ? »

      Car si les USA pour le moment sont toujours en position de garder un leadership, que se passera-t-il après un possible couac économique mondial ?


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