jeudi 1er décembre 2016 - par Sylvain Rakotoarison

La belle « démocratie » de Fidel Castro

« Sans le pouvoir, les idéaux ne peuvent être réalisés ; avec le pouvoir, ils survivent rarement. » (Fidel Castro).

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L’ancien chef d’État cubain Fidel Castro est mort à La Havane ce vendredi 25 novembre 2016 à l’âge de 90 ans. Bien qu’en retrait de la vie politique depuis 2008, il était régulièrement visité par des chefs d’État étrangers, en particulier par le Président français François Hollande le 11 mai 2015, le pape François le 20 septembre 2015 et le Président américain Barack Obama le 20 mars 2016. Chaque visiteur, probablement impressionné, devait avoir l’impression d’avoir fait un voyage dans le temps, celui des années 1960, celui de l’époque soviétique à ses heures de gloire, celui de la guerre froide.

Fidel Castro vient de quitter un monde qui n’était déjà plus le sien depuis plusieurs décennies, une sorte de dinosaure en sursis malgré le dernier choc de météorite, un rescapé d’une histoire ancienne du marxisme et du communisme.

Dire que Fidel Castro fait partie de l’histoire du monde, c’est une évidence, ne serait-ce que par sa longévité, presque un demi-siècle de pouvoir absolu :16 février 1959 au 24 février 2008. Pour dire qu’il était un grand "démocrate", il faudrait être aveuglé par une idéologie qui s’est pourtant effondrée sur elle-même il y a déjà vingt-cinq ans et que seule, la Corée du Nord continue encore à promouvoir, un pays "exemplaire" en matière de démocratie et de libertés publiques (la Chine serait, elle aussi, encore communiste, mais un d’un "communisme capitaliste").

Si Cuba était le pays idéal de démocratie réelle tellement loué par certains vieux idéologues en voie de disparition, pourquoi y aurait-il alors eu des centaines de milliers de Cubains qui ont voulu quitter leur pays et débarquer en Floride ? Une démocratie, surtout avec le niveau de culture revendiqué, cela devrait attirer, ou du moins, retenir son peuple de s’expatrier, car certes, Cuba a attiré tous les nostalgiques de cet idéal communiste terrifiant qui voulait imposer à chacun la voie de son propre bonheur. Cuba, le pays de l’immigration à effet miroir !



L’afflux régulier et dense d’immigrés cubains sur le sol américain avait d’ailleurs encouragé le Président américain Ronald Reagan à raconter l’une de ses blagues dont il était coutumier lors des sommets internationaux entre chefs d’État et de gouvernement.


Jacques Attali, dans son livre "C’était François Mitterrand" publié le 2 novembre 2005 (chez Fayard), en a apporté un témoignage amusé. Au cours d’une discussion très sérieuse sur le désarmement, lors d’un déjeuner célébrant le centenaire de la statue de la Liberté, le 4 juillet 1986, Ronald Reagan n’avait pas pu s’empêcher de couper la parole d’un de ses collaborateurs pour raconter à François Mitterrand sa plaisanterie : « Je ne vous ai jamais raconté mon histoire sur Castro ? Un jour, il fait un discours sur la grand-place de La Havane. Au bout d’une heure, il est furieux d’apercevoir dans la foule un jeune homme qui se promène avec un panier en criant : "Peanuts ! Coca Cola !". Castro continue son discours. L’autre continue de crier "Peanuts ! Coca Cola !". Au bout de cinq heures de discours, Castro, furieux, hurle : "La prochaine fois que j’entends quelqu’un crier ‘Peanuts ! Coca Cola !’, moi, Fidel Castro, Lider maximo, je le prends par la peau du cou et je l’emmène à Miami !". Alors, toute la foule se met à crier "Peanuts ! Coca Cola !". ». Cela a fait éclater de rire François Mitterrand dont l’épouse Danielle avait pourtant noué des liens amicaux très solides avec Fidel Castro.

Au fil des années, Cuba est devenue une monarchie communiste, un peu à l’instar de la Corée du Nord mais avec les règles dynastiques de l’Arabie Saoudite puisque le 24 février 2008, ce fut Raul Castro (85 ans), le frère de Fidel Castro, qui lui a succédé, grâce à deux élections, le 24 février 2008 et le 24 février 2013, qui, sans opposition, lui ont permis d’être élu et réélu "démocratiquement".

Le mot "démocratique" doit alors être pris au sens communiste du terme ! L’élection du chef d’État se fait par les 612 membres de "l’Assemblée Nationale du Pouvoir populaire" (là encore, "populaire" au sens communiste du terme). Aux dernières élections législatives du 3 février 2013, il y a eu 612 candidats pour 612 sièges (cela tombait bien !). Pour voter, il suffit d’avoir au moins 16 ans, et pas 18 ans comme dans la plupart de ces "dictatures" d’Europe de l’Ouest qui n’ont jamais rien compris aux libertés politiques, et en plus, le peuple est constitutionnellement capable de démettre de leurs fonctions les mauvais députés (il n’en a jamais eu l’occasion car les députés étaient tous excellents puisque scrupuleusement sélectionnés par le Parti communiste cubain). En outre, il y a 299 députées soit 48,9% de femmes (bien mieux qu’en France, donc !). Aucune campagne électorale n’est tolérée afin de promouvoir un candidat : c’est pratique, pas de frais de campagne !

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Cette belle "démocratie" permet donc des scores extraordinaires de démocratie. Ainsi, la participation le 3 février 2013 fut de 91,3%. Les 612 candidats ont tous été élus, et ont enregistré des résultats très "enviables", de 69,4% pour une ("médiocre") candidate du 3e district de Camagüey, à 99,9% pour les trois ("excellents") candidats du 3e district de Guantanamo. À 86 ans, Fidel Castro s’était encore fait réélire avec 94,7% des suffrages dans le 7e district de Santiago de Cuba (il aurait eu 91 ans à la fin de ce mandat, ce qui montre à quel point les députés sont actifs dans cette belle "démocratie").

Raul Castro a promis de quitter le pouvoir d’ici à 2018 (il aurait alors 87 ans !) et laisserait ses mandats "démocratiquement" à Miguel Diaz-Canel Bermudez (qui n’est pas son frère), professeur d’électronique de 56 ans, favorable à l’ouverture du pays, qui, depuis le 24 février 2013, a été désigné Premier Vice-Président des Conseils d’État et des ministres de la République de Cuba…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (26 novembre 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
La belle "démocratie" de Fidel Castro.
Fidel Castro, vieux dinosaure du XXe siècle.
Rencontre avec Trump ?
Hugo Chavez.
Che Guevara.
Staline.
Mao.

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51 réactions


  • Clocel Clocel 1er décembre 2016 10:15

    Le coup de pied de l’âne ?

    Vous avez tardé sur ce coup, les arguments du mainstream dont vous nous accablez platement sont pourtant disponibles partout en open source  !

    Alors ?


  • Laulau Laulau 1er décembre 2016 10:27

    favorable à l’ouverture du pays

    Mais dites-moi, Rakoto, qui était et est encore défavorable à l’ouverture du pays ? Castro ? Oui bien les USA et leurs complices européens ?
    J’ai cherché en vain le mot « embargo » dans votre diatribe anti-communiste. On ne trouve pas, non plus, de fait objectif dans votre vision du castrisme, par exemple, le taux d’alphabétisation à Cuba, le nombre de médecins par habitant, le nombre de jeunes faisant des études supérieures ect.... Le tout comparé aux autres iles des Caraïbes sous domination US. Et tout ça avec l’hostilité active du « gendarme du monde » qui a tout fait pour éliminer ce mauvais exemple à quelques encablures de la Floride. Et quand je dis tout, c’est : embargo, guerre ouverte, assassinats et tentatives d’assassinat des dirigeants de Cuba.


    • tf1Groupie 1er décembre 2016 12:55

      @Laulau

      Il vous a échappé, malgré le titre, que l’auteur abordait principalement le sujet de la « démocratie », mot qui pour vous n’a apparemment aucun sens, comme pour tout castriste.

      A quoi sert l’alphabétisation quand on n’a pas le droit de dire ce que l’on veut ?

      A quoi sert de vivre en bonne santé dans une société austère et sans liberté où l’une des principales sources de revenus est la prostitution ?


    • Laulau Laulau 1er décembre 2016 17:27

      @tf1Groupie

      A quoi sert le droit de vote quand on ne sait pas lire, à part à recevoir quelques piécettes pour voter comme on vous le demande ?
      Quant à la santé, excusez moi, mais, c’est à mourir de rire ! Si je comprends bien, vous préfèreriez mourir que d’être soigné par un régime communiste ? Et puis alors, Cuba, un société austère, c’est du délire. Faites vous soigner, nous avons la sécu encore pour quelques mois.


    • tf1Groupie 1er décembre 2016 22:06

      @Laulau

      A l’époque de l’esclavage on disait la même chose : de que vous plaignez vous, vous êtes nourri et logé, et votre maître a beaucoup d’affectation pour vous.
      La liberté d’expression pourquoi faire ? Vous êtes bien soigné ça devrait vous suffire.

      Bravo vous venez d’installer Fidel en promoteur de l’esclavage bienveillant ...


  • Aristoto Aristoto 1er décembre 2016 11:39

    Sylvain est plein de haine a ce que je vois...moi aussi je t’assure.


    • Pere Plexe Pere Plexe 1er décembre 2016 17:47

      @Aristoto
      Contre qui ?

       L’auteur assène « Si Cuba était le pays idéal de démocratie réelle tellement loué par certains vieux idéologues en voie de disparition, pourquoi y aurait-il alors eu des centaines de milliers de Cubains qui ont voulu quitter leur pays et débarquer en Floride ? »
      J’ai envie de lui demander : "Si les USA étaient certaine que le socialisme cubain est mauvais et non viable pourquoi diable ont ils imposé un embargo au conséquences terrible ?La planète entière aurait vu l’échec de ce système. Au lieu de ça ils ont délibérément choisi de fausser le jeu.
      Quel autre motif avaient ils donc hormis la crainte d’un succès qui crée un fâcheux précédent ! 
      Et que l’on ne vienne pas me sortir les sornettes habituelles sur la défense de la démocratie ou des libertés : les USA ont supporté voir installé nombre de dictateurs et aussi renversé quelques démocrates.

    • Aristoto Aristoto 1er décembre 2016 18:54

      @Pere Plexe

      Contre qui ?

      Attendant que quelques petit pourcentages de la population s’imbibe de cette même haine pour voir sur qui elle s’abattra en premier ! Patience donc !


    • Byblos 1er décembre 2016 19:53

      @Aristo 
      les quelques « ...centaines de milliers de Cubains ... en Floride » ne sont rien d’autres que les profiteurs de la « démocratie » (laissez-moi rire) de Batista et leur progéniture. 


      Une « démocratie » comme la sienne, je m’en passe volontiers. Chacun ses goûts.

  • asterix asterix 1er décembre 2016 12:18

    C’est la dernière fois que j’interviens sur Agoravox et ce n’est pas pour rien que ce soit sous un article signé Sylvain.

    MOI QUI AI VéCU 4 ANS à CUBA, AVEC SON PEUPLE, PAS LES PINCHOS DU RéGIME, JE SAIS QUE 80% DE ces petits GùSANOS SE RéJOUIT DE LA MORT DU DIABLE
    MAIS AUCUN N’OSERA LE DIRE.

    La propagande de FORTIN et autres n’est que mensonge.
    Du mensonge et des coups bas qui me sont volés sur le paletot chaque fois que je suis intervenu sur le sujet depuis plus de 5 ans..Et je ne vous ai apporté que le stricte vérité des faits.
    Hasta la victoria siempre
    Mes salutations à Mrs Allard et Chalot.

    Asterix, c/o Alain Sapanhine.
     


    • CN46400 CN46400 1er décembre 2016 14:55

      @asterix
      Reste 20% qui a compris que la démocratie cubaine est ce qui peut se faire de mieux dans un pays en état de guerre contre un voisin infiniment plus riche et volumineux que lui.


    • phan 1er décembre 2016 17:22

      @CN46400
      Moi, qui habite la France, une vraie démocratie, avec 4% de satisfaits. La France, on l’aime ou on la quitte ! Fidel on l’aime ou on l’acquitte ! US go home, Yankees de Merdia !
      http://www.liberation.fr/france/2016/10/25/4-de-satisfaits-hollande-peut-il-tomber-jusqu-a-zero_1524170


    • Jacques-François Bonaldi 1er décembre 2016 19:25

      @asterix
      Mon Dieu, on ne vous regrettera pas trop.
      Chaque fois que vous intervenez, vous parlez du haut de vos quatre années de vie à Cuba, sans jamais nous avoir dit ce que vous y faisiez...
      Si vous étiez ici aujourd’hui, et si vous étiez honnête, vous constateriez que vos statistiques sont bel et bien farfelues : je peux vous assurer que 99,9 p. 100 des Cubains pleurent la mort de Fidel et les témoignages de tous ces jours-ci de deuil le prouvent. Vous devez parler espagnol, je suppose : alors, lisez tous les témoignages qui apparaissent minute après minute sur les sites cubains, dont CubaDebate, et vous serez édifiés. Mais pour cela il faut être honnête.
      Je ne sais quelle aventure vous avez vécue à Cuba, mais j’ai rarement vu quelqu’un d’ausi haineux que vous !
      En tout cas, adieu et bon débarras.
      (La Havane)


    • asterix asterix 1er décembre 2016 20:40

      @Jacques-François Bonaldi

      Il suffit de lire plus de 200 témoignages vivants composés en plusieurs années sur cette antenne et tout le monde comprendra que vous n’êtes qu’un menteur.
      Un menteur comme tous les propagandistes qui sévissent ici.
      Vous me faites vomir par votre suffisance.
      Restez entre gens malhonnêtes, cela vous va très bien


    • alinea alinea 1er décembre 2016 21:16

      Michel Maugis, mais à quoi cela sert-il de discuter avec des gens qui vous sont en tous points opposés ? Qu’est-ce que cela change au monde qu’ils soient convaincus que Castro soit un dictateur sanguinaire et les USA des bienfaiteurs ?
      Nous, nous souffrons dans le paradis démocratique terrestre. Et eux y sont bien. Nous n’y pouvons rien, nous n’y pouvons rien changer ; le malheur, c’est qu’ils sont nombreux.


    • agent ananas agent ananas 2 décembre 2016 11:20

      @asterix
      Marrant ... Vous crachez sur Cuba mais vous vivez maintenant dans un autre pays communiste : Le Laos.
      Au fait, des nouvelles de Sombath ? Bientôt quatre ans ...


    • asterix asterix 15 décembre 2016 21:42

      Ceci vous permettra de rester entre propagandistes dont le seul objectif est de trahir la réalité.
      En fait, vous n’êtes nullement de gauche, cqfd.


  • Dom66 Dom66 1er décembre 2016 12:24

    Mon pauvre Rakoto.

    Je vais compléter le commentaire de « Laulau » que je signe avec lui ;

    Je complète donc : Du temps de Batista , les jeunes filles avaient comme avenir de passer sous les tables de certains restaurants et bars pour satisfaire les riche  touristes pédophile americons.

    La médecine hors de prix, et un niveau scolaire au raz des pâquerettes



  • zygzornifle zygzornifle 1er décembre 2016 13:12

    Hé hop un de moins ......


    • phan 1er décembre 2016 20:53

      @zygzornifle
      deux de moins ...

      François Hollande annonce qu’il ne se présente pas en 2017 pour un second mandat
      Après les sans dents, maintenant les sans coui***s pour défendre leur bilan !
      Hasta la vista Mister President pour ne pas copier l’auteur
      La malédiction « Bachar doit partir ! » a encore fonctionné !

      Pan mantequilla pura de chocolate, Per favor !

  • phan 1er décembre 2016 17:34

    Une petite blague à Toto : Depuis quand les EU sont devenus gendarmes du monde ?
      R : depuis le 4 Juillet 1776, avant ils étaient des voleurs !
    L’auteur, après son éloge funeste (...pardon funèbre, mon doigt majeur a fourché) de son héro, Elie Wiesel, dans son article :
    http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/hommage-a-elie-wiesel-remember-182642,
    a supprimé ma petite question concernant , Sur le numéro matricule A-7713 d’Elie Wiesel prétendait avoir et le numéro matricule A-7712 celui de son père Salomon Wiesel.
    Miklós Grüner, né le 4 ou le 6 avril 1928 à Nyiregihaza (Hongrie), avait dans le camp d’ Auschwitz le numéro de prisonnier A-11104, déclarait que dans le camp il s’était lié d’amitié avec deux frères, Lázár Wiesel, né en 1913, immatriculé sous le numéro A-7713, et Abraham Wiesel, né en 1900, immatriculé sous le numéro A-7712.
    En regardant les statistiques concernant l’auteur, je me suis rendu compte que l’auteur est un fan de Rambo américain qui a gagné toutes les guerres contre les méchants cocos, les nhàquê, ... qui écrit comme il tire en criant « Touche Pas à Mon Pote Pol Vert Haine ».
    Je pose ma question pour cet article : citez moi un discours de Fidel Castro, où il prétend être un démocrate, et que Cuba est une démoctratie ?
    Une petite question à Toto :
    Dans un discours donné à Sablé-sur-Sarthe dimanche 28 août, François Fillon a fustigé les enseignements scolaires qui apprennent à avoir « honte » de son pays. « Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du nord », a déclaré François Fillon au sujet des années de colonisation, avant de poursuivre : « Non la France n’a pas inventé l’esclavage ».
    http://www.jeuneafrique.com/353496/societe/france-francois-fillon-colonisation-sapparente-a-partage-de-culture/
    Après les propos de Macron, qui évoque des éléments positifs dans la colonisation de l’Algérie :
    https://francais.rt.com/france/29521-tolle-propos-macron-effets-positifs-colonisation-algerie
    Michel Onfray qui évoque le manque de beurre à Cuba :
    http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/michel-onfray-a-propos-de-la-mort-71382
    QàToto : Réaction de Jack Lang : Après avoir partagé la culture, venez chez moi au Maroc, partager un petit beurre !
    QàToto : Réaction de Nicolas Sarkozy : En Lybie, j’ai eu le beurre et l’argent du beurre !


  • Samson Samson 1er décembre 2016 18:34

    « ... comme dans la plupart de ces »dictatures« d’Europe de l’Ouest qui n’ont jamais rien compris aux libertés politiques ... »

    Les droits de l’Homme, çà commence par la capacité pour chacun d’assurer ses besoins essentiels - eau, alimentation, logement,, éducation, santé, ... -, la liberté d’expression n’étant jamais qu’une des nombreuses cerises couronnant le gâteau.

    Au service de son peuple plutôt que de quelques multinationales, le « Lider Massimo » semblait lui l’avoir bien compris : malgré un embargo commercial de plusieurs décennies, chaque citoyen cubain voit ses besoins élémentaires - eau, alimentation, logement, éducation, santé, ..., - assurés, et bien mieux qu’ici pour les moins nantis. Mieux même, grâce à l’embargo du monde « libre » et la chute de l’Union Soviétique, l’alimentation ordinaire y est « bio » ce qui - grâce à toutes les merdes agro-industrielles agréées et répandues dans nos assiettes par une €ucratie qui extermine sa paysannerie et empoisonne ainsi ses citoyens pour complaire aux exigences des lobbies agro-industriels, et indirectement des lobbies pharmaceutiques qui prospèrent et engraissent sur les dégâts - nécessite à tout le moins un budget de bobo.

    Avec l’arrivée du froid, combien de sdf mourront encore cet hiver dans les rues d’Athènes, Paris ou Bruxelles, et ce dans l’indifférence la plus totale de nos si « chers » €urocrates ?

    A - au nom d’un modèle consumériste suicidaire pour la planète et d’un « principe de réalité », TINA !,qui n’est jamais que l’ultime justification de ce totalitarisme néo-libéral qui a depuis longtemps vidé de tout sens le terme même de démocratie - n’envisager la pyramide des besoins de Maslow qu’à l’envers, l’« Occident » apparaît décidément bien loin du compte !

    En bonus devinette :  A quel autre « dinosaure rescapé d’une histoire - pas encore - ancienne » devons-nous ces hautes considérations sur l’expression de la volonté populaire ???

    « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités. […] Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens »

    « Je suis prêt à être insulté pour ne pas être suffisamment démocratique, mais je veux être sérieux… Je suis pour le secret, les débats sombres »


  • escoe 1er décembre 2016 19:33

    Le Rakout-machin peut il nous expliquer pourquoi le premier voyage à l’étranger de Nelson Mandela l’a été pour rendre visite à Fidel Castro ?


  • Jacques-François Bonaldi 1er décembre 2016 19:34

    Puisque vous nous présentez votre vision condescendante et hautaine de la « démocratie cubaine », même si elle fait de clichés et d’a-peu-près, vous voudrez bien, j’espère, lire la mienne : elle est tirée d’un livre sur Cuba qui sera publié prochainement sur Internet.
    Bien à vous
    Jacques-François Bonaldi (La Havane)

    Que se passe-t-il dans le pays si vilipendé en matière de « démocratie », où, à en croire la presse internationale, sévit la féroce dictature de deux frères impitoyablement accrochés au pouvoir comme des arapèdes à leur rocher depuis plus d’un demi-siècle ? Eh bien, il s’avère que toutes les grandes décisions, toutes les lois capitales touchant l’ensemble de la société et la vie des citoyens sont, non seulement votées en fin de parcours, mais encore, dès le départ, analysées, consultées, amendées par l’ensemble de la population à travers ce qu’on appelle ici les organisations sociales et les organisations de masse (d’aucuns les appelleraient aujourd’hui d’un terme plus à la mode : la « société civile »…), à savoir les Comités de défense de la Révolution (CDR) institués au niveau de quartier, la Fédération des femmes cubaines (FMC) qui regroupe volontairement les membres du sexe féminin à partir de quatorze ans, l’Association nationale des petits agriculteurs (ANAP), qui rassemble les paysans privés, la Fédération des étudiants (FEU), la Fédération des élèves de l’enseignement secondaire (FEEM), autrement dit les lycéens, la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC), qui concerne tous les travailleurs. Le premier exemple de ce débat intense étendu à tous les secteurs de la société cubaine remonte à 1975-1976 quand, une fois dépassée la pire époque de lutte de classes et de combat ouvert contre l’impérialisme étasunien, la Révolution cubaine décida de s’ « institutionnaliser » et se dota d’une Constitution inscrite dans les fibres même de la nouvelle société : son avant-projet fut discuté, à compter du 10 avril 1975, par 6 216 000 personnes dans des milliers de réunions d’un bout à l’autre du pays. La commission constituante créée dans ce but prit en considération les modifications proposées à l’Introduction du texte et à 60 des 141 articles ; le Premier Congrès du Parti communiste (décembre 1975) approuva cet avant-projet qui fut soumis, en février 1976, à référendum : 5 602 973 Cubains, soit plus de 98 p. 100 des électeurs, l’entérinèrent. Cette Constitution, promulguée le 24 février 1976, fut soumise à ce même processus en 1992, quand, les circonstances internationales et donc les conditions de survie nationales de la Révolution ayant radicalement changé, elle fut remaniée dans un certain nombre de ses articles clefs, débattue dans tout le pays puis adoptée par référendum. En juin 2002, face à la politique extrêmement agressive de l’administration Bush fils, résolument décidée à obtenir ce qu’aucune des précédents n’avait obtenu, liquider la Révolution cubaine, 8 198 237 Cubains votèrent un amendement à la Constitution aux termes duquel le socialisme à Cuba était irréversible et irrévocable (soit dit en passant, la Constitution française a prévu ce même cas de figure puisque son article 89 stipule : « La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision ») et qu’aucun gouvernement ne peut établir de relations avec une nation étrangère en butte à des pressions ou à des menaces.

    Ce fut le cas, toujours dans les années 70 et 80, du Code de la famille. Ce fut le cas, dans ce même contexte de Période spéciale, pour les lois économiques et sociales modifiant un certain nombre de règles du jeu, qui furent toutes analysées auparavant dans ce genre d’assemblées (sans référendum cette fois-ci). En 2008, ce fut celui de la nouvelle Loi de sécurité sociale qui, non par motivation idéologique néolibérale, mais à cause de circonstances économiques et démographiques contraignantes dans un petit pays sous-développé (pour cause de vieillissement de la population, il manquera 700 000 bras d’ici 2018), éleva graduellement l’âge de la retraite de 55 ans à 60 ans pour les femmes, et de 60 à 65 ans pour les hommes, institua une petite prise en charge par les travailleurs de la sécurité sociale et modifia le nombre d’années de travail. Le Code du travail, qui datait de décembre 1984, fut débattu dans les mêmes conditions voilà quelques années.

    Dans un autre contexte, en 2011, le parti soumit ses Orientations de la politique économique et sociale du parti et de la Révolution, non simplement à ses militants, mais à l’ensemble de la population, car il estimait que ce document capital qui trace la voie à suivre dans la « modernisation et l’actualisation du modèle économique et social de Cuba » pour les prochaines années, devait être analysé, débattu et amendé par l’ensemble de la population. Et celle-ci le fit pendant des mois : 163 079 réunions réunissant 8 913 838 participants (cellules, centres d’étude, centres de travail, quartier, CDR, etc.) qui firent 3 019 471 interventions regroupées finalement en 781 644 opinions, dont plus de 395 000 furent finalement acceptées et servirent à la reformulation des 291 Orientations initiales pour les augmenter jusqu’aux 313 Orientations finales que le Sixième Congrès du parti communiste adopta en avril 2011.

    Et c’est justement parce que, en avril 2016, le Parti, jugeant que le Septième Congrès serait centré sur l’analyse de la mise en œuvre de ces Orientations et qu’il ne s’agissait, somme toute, que du suivi du précédent, n’a pas soumis les documents correspondants au même débat public que des militants et des secteurs de la population ont estimé qu’il manquait quelque chose et que, soumis à cette pression, le parti a décidé de ne considérer les documents comme définitifs que lorsqu’ils auront été débattus dans les prochains mois par les organisations sociales et les organisations de masse ! Si bien qu’à compter du 12 juin et jusqu’au 22 septembre 2016, les deux documents clefs débattus au Septième Congrès du Parti communiste et engageant l’avenir de la nation seront discutés par l’ensemble de la population dans les  centres de travail et à travers les organisations politiques et de masse qui regroupent l’ensemble de la population, à savoir : « « Projet de Conceptualisation du modèle économique et social cubain de développement socialiste » et « Projet de Plan national de développement économique et social d’ici à 2030 : Proposition de vision de la nation. Axes et secteurs stratégiques ».

    De même, il a été annoncé qu’au moment opportun la population devra débattre de différents amendements à introduire dans la Constitution pour l’ajuster une fois encore aux modifications apportées dernièrement à l’ordre économique du pays, puis les approuver par référendum.

    Que je sache, rien de ce genre n’existe dans les si « démocratiques » États-Unis, pas plus d’ailleurs qu’en Europe… Dois-je rappeler que la classe politique française a voté en 2008 (rien moins qu’à Versailles, de si sinistre mémoire pour le peuple révolutionnaire, quel symbole !) une profonde réforme de la Constitution française, et tout ceci en catimini, sans que ledit peuple ait eu son mot à dire. Les syndicats ont-ils eu quelque chose à voir, fût-ce de loin, avec la loi Macron ? Une seule des lois ou décisions néolibérales d’un gouvernement censément « socialiste » a-t-elle discutée avec les travailleurs ou la population ? De quoi se plaignent les travailleurs français et pourquoi sont-ils descendus dans la rue et font-ils grève depuis deux mois sinon parce que, justement, la loi du travail (oui, « du », parce que je me refuse à écrire ce français qu’on prendrait pour de l’anglais !) a été préparée sans leur participation et « votée » par l’Assemblée nationale à coup, une fois de plus, de 49.3 ? Dois-je rappeler comment a été entériné le nouveau traité de Lisbonne, ou le mépris par lequel on a traité le vote irlandais, ou encore, dans un autre contexte, la façon dont on a fait la guerre à Hamas parce que le peuple palestinien de la bande de Gaza avait « mal voté »… !


    • alinea alinea 1er décembre 2016 21:31

      @Jacques-François Bonaldi
      Mais vous oubliez de dire, que Michel Onfray a vu un chirurgien, contraint de jouer de la guitare le soir dans les cafés pour boucler ses fins de mois ,suggère-t-il. la souffrance d’un homme contraint de jouer de la guitare est insupportable ici
      Merci pour votre commentaire , que je garde.


    • leypanou 5 décembre 2016 18:11

      @Jacques-François Bonaldi
      Ce que vous écrivez est lu par des gens comme nous commentateurs et nous est utile que pour quelqu’un comme lui.
      Donc, il ne faut pas trop espérer quoi que ce soit venant de sa part.


  • phan 1er décembre 2016 19:37

    Pourquoi comparer le niveau de vie entre David et Goliath ? peut on parler d’éléments de comparaison entre deux îles semblables : Cuba et Haïti
    Taux d’alphabétisation d’adulte Cuba : 99,7% Haïti : 60.69
    Espérance de vie Cuba : 79 ans Haïti : 63 ans
    Taux de mortalité infantile Cuba : 4 pour 1000, Haïti : 52.2 pour 1000
    Le PIB de Cuba est 77,100,000,000 $ qui se classe 67e dans le monde.
    Le PIB d’Haïti est 8,88 milliards $ , ce qui se classe 142e dans le monde.
    Internautes Cuba : 31.11 % connectés Haïti : 12.2% connectés
    ...
    Source : http://country-facts.findthedata.com/compare/18-158/Cuba-vs-Haiti
    Un article à lire  :
    https://www.les-crises.fr/fidel-est-mort-pas-la-revolution-par-jacques-sapir/


    • tf1Groupie 1er décembre 2016 22:00

      @phan

      Comparez alors Cuba et le Japon, vous ne serez pas déçu.

      Ou avec l’Islande, ou Malte ou les iles caïmans ...


    • phan 1er décembre 2016 23:05

      @tf1Groupie
      Le Japon n’est pas une ancienne colonie, n’a pas la même période historique,n’est pas dans la même zone géostratégique. Cuba est une ancienne colonie espagnole, américaine. Haiti est une ancienne colonie espagnole,française,sous occupation américaine militaire.Le Japon a reçu 2 armes de destruction massive dans la gueule, est actuellement occupée par les Yankees de Merdia, (comme les Allemands), utilise la planche à billet pour imprimer la monnaie comme du PQ...
      Bref, je ne vais pas passer le Bac à votre place, non ? Changez de chaine passer de tf1 à foxnews (c’est caïmans la même chose) ou de chaine autour du cou c’est encore mieux !
      Juste cadeau :
      http://lesmoutonsenrages.fr/2016/11/26/les-pays-les-plus-endettes-de-la-planete-en-une-image/


    • Norbert 2 décembre 2016 09:40

      @tf1Groupie

      Vous êtes sérieux ou vous n’avez aucune notion d’histoire ?


    • CN46400 CN46400 2 décembre 2016 14:43

      @tf1Groupie
      Et pourquoi pas Monaco tant qu’on y est ?....


  • Byblos 1er décembre 2016 20:42

    À l’intention de l’auteur de cet immonde article, ce petit texte paru sur Le Grand Soir :


    30 novembre 2016
    12 
    Finalement, Hollande sera aux obsèques de Fidel

    Le président bien-aimé des Français sera était présent aux funérailles de Fidel Castro du roi Abdallah d’Arabie saoudite, décédé à l’âge de 90 ans.

    A son arrivée à La Havane, à Ryad il a rappelé que la blogueuse cubaine Yoani Sanchez, qui finance avec ses économies la traduction en 18 langues de ses pamphlets anti-gouvernementaux est libre et riche sur son île il a déclaré au sujet du blogueur Raef Badaoui, condamné à 1 000 coups de fouet pour « insulte à l’islam », que «  la France est attachée aux droits de l’Homme ».

    Il a ajouté que Cuba « L’Arabie saoudite est un partenaire, à la fois sur le plan économique et politique », et qu’il avait « des relations de confiance » avec feu Fidel Castro le roi Abdallah.

    La population de Cuba l’Arabie saoudite, sauf les mécréants, les opposants, les adultérins, les homosexuels, les femmes (voilées et interdites de sorties sans être accompagnées par un mâle de la famille) a remercié le Lider minimo français.

    C’était en 2015. En 2016, à Cuba, sans Hollande, le peuple tout entier défile en criant : « Fidel, Fidel, Fidel ! Hasta la victoria siempre ! » ce qui signifie : « Onfray, viens un peu répéter ici ce que tu dégoises à Paris !  »

    Théophraste R. (Hugolâtre : « Ils mordent les talons de qui marche en avant.
    Ils sont humiliés d’aboyer, ne pouvant
    Jusqu’au rugissement hausser leur petitesse... ».


    • alinea alinea 1er décembre 2016 21:39

      @Byblos
      je n’ai pas bien compris cet « article » ; mais je sais qu’à l’occasion de la venue de Raoul Castro à Paris, reçu comme un chef d’État normal à Paris, Mélenchon a dit : Hollande n’est pas complétement mauvais car il aime Cuba" ( il l’a dit mieux que cela mais je ne m’en souviens plus)


  • baron 1er décembre 2016 20:51

    ce qui est drôle c’est que le communisme de type soviétique ayant disparu, il se trouve encore des personnes pour faire de la propagande, à l’époque c’était la guerre froide, il y avait des raisons.
    Mais au 21 eme siècle, l’URSS n’existe plus , ne reste plus que quelques îlots socialisant. Pourquoi revenir à la charge ?
    Etes vous donc convaincu à ce point que de nouvelles expériences socialiste vpnt être tentés ? Sur les cendres d’un capitalisme qui semble bien s’écrouler aussi inexorablement que le capitalisme d’état soviétique ????


  • Norbert 1er décembre 2016 21:04

    Le Point journal marxiste révolutionnaire (lol) bien connu :

    Mort de Fidel Castro : les Cubains saluent leur « Comandante »

    VIDÉO. Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage au leader de la révolution cubaine en présence de plusieurs chefs d’État.Source AFP
    Modifié le 30/11/2016 à 14:15 - Publié le 30/11/2016 à 06:59 | Le Point.fr

    Bien sûr ils vont se rattraper dans d’autres articles pour expliquer que tout le monde est content.

          

  • Norbert 1er décembre 2016 21:11

    Ne soyez pas trop méchant avec Rakoto, il est de bonne volonté et cherche la vérité, je le pense vraiment. Seulement voilà Camus et Weil ne sont pas des antidotes efficaces contre son propre impérialisme. Il ne faut pas cacher tout le mal qu’ont fait Fidel et son régime, ni le bien. Mais il faut utiliser le même grossissement pour tous les autres sujets d’étude.


  • kitty-cat kitty-cat 1er décembre 2016 21:21

    Pauvre Sylvain, 

    Encore une mauvaise note pour ton article.... J’espère que tu ne te fasses pas grondé par ton employeur. 


  • soi même 1er décembre 2016 23:47

    Au faites Sylvain Rakotoarison t’es droit dans tes bottes ?


  • Jacques-François Bonaldi 2 décembre 2016 06:28

    Je joins un autre extrait de mon livre (parution prochaine) consacré à des commentaires au discours prononcé par Obama à La Havane le 22 mars 2016. Il donne un autre son de cloche que celui à poncifs de l’auteur de l’article :

     

    Obama demande ensuite à Raúl de laisser le peuple cubain « voter pour ses dirigeants ». Là encore, on reste pantois. De deux choses l’une : soit il ignore à peu près tout de l’ordonnancement politique de la Révolution cubaine, de la structure du pouvoir de l’État, des différents organes qui le composent, soit le seul système électoral valable à ses yeux est celui de son pays, dont on sait pourtant qu’il est l’un plus compliqués et des moins démocratiques du monde développé. En fait, dans cette attitude il y a sûrement un mélange des deux choses.

    Qui a dit à Obama que le peuple cubain « ne vote pas pour ses dirigeants » ? Certes, il ne vote pas comme cela se passe aux États-Unis où, que je sache, le peuple ne les élit pas non plus directement ! Le système électoral cubain n’a rien à voir avec ce qui se passe aux États-Unis où les élections semblent plutôt un cirque médiatique qu’un exercice sérieux de démocratie et de participation citoyenne, où les sommes d’argent engagés par les candidats pour subsister à des campagnes de primaires qui durent des mois et des mois sont absolument indécentes, où, surtout, moins de la moitié des électeurs daignent se rendre aux urnes, où des millions de personnes en âge de voter ne peuvent pas le faire faute de parvenir à passer à travers les nombreux filtres et entraves mis à la participation des Noirs et des Latinos. Non, les élections cubaines sont d’un tout autre ton et d’un tout autre niveau, à commencer par les taux de participation qui dépassent généralement 95 p. 100 des électeurs et en finissant par le fait que les candidats ne dépensent pas un sou en campagnes électorales, tout simplement parce que celles-ci n’existent pas à Cuba.

    Alors, expliquons une nouvelle fois comment est structuré le système exécutif et législatif à Cuba et en quoi consiste son système électoral. Tout d’abord, le système socialiste n’est pas l’héritier de Montesquieu et des démocraties bourgeoises : on n’y prétend pas équilibrer les fameux trois pouvoirs en les rendant indépendants les uns des autres, puisque, comme le reconnaît la Constitution, le pouvoir est au peuple et en ses mains. La Constitution, à son chapitre IX, article 68 : « Principes d’organisation et de fonctionnement des organes de l’État » parle de « démocratie socialiste », en vertu de laquelle, entre autres, « tous les organes représentatifs du pouvoir d’État sont électifs et renouvelables » ; « les masses populaires contrôlent l’activité des organes d’État, des députés, des délégués et des fonctionnaires » ; « les élus ont le devoir de rendre compte de leur action et peuvent être révoqués à tout moment » ; « la liberté de discussion, l’exercice de la critique et de l’autocritique et la subordination de la minorité à la majorité régissent dans tous les organes d’État collectifs ».

    Trois innocentes questions : Quand, en démocratie bourgeoise, les électeurs ont-ils le droit de révoquer leurs élus ? À quel moment un député rend-il compte de ce qu’il fait à son poste à ceux qui l’ont élu ? Où le peuple contrôle-t-il l’activité des organes d’État ?

    Le chapitre X définit quels sont les « organes supérieurs du Pouvoir populaire ». À Cuba, cet organe suprême est l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, qui « représente et exprime la volonté souveraine de tout le peuple » (69), qui constitue « le seul organe de la République à pouvoir constituant et législatif » (70), qui « se compose de députés élus au suffrage libre, direct et secret » (71) pour « un mandat de cinq ans » (72), qui « élit en son sein le Conseil d’État, formé d’un président, d’un premier vice-président, de cinq vice-présidents, d’un secrétaire et de deux vingt-trois autres membres », ce président étant « chef d’État et de gouvernement », et ce Conseil d’État étant responsable devant l’Assemblée nationale à laquelle il rend compte de toutes ses activités » (74).

    Nous ne sommes donc pas en France, avec son pouvoir exécutif constitué d’un président (chef d’État) et d’un Premier ministre (chef de gouvernement) et son pouvoir législatif (Assemblée nationale et Sénat), ou aux USA, où le pouvoir exécutif est aux mains d’un président et d’un vice-président, et le pouvoir législatif aux mains de la Chambre des représentants et du Sénat. À Cuba, le président du Conseil d’État, élu par l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, est à la fois chef d’État et du gouvernement, et il dirige au nom et en représentation de l’Assemblée nationale formée de députés élus au suffrage direct et secret, et qui est à la fois pouvoir exécutif et pouvoir législatif. C’est un cas de figure sans rapport avec les deux autres susmentionnés. Et donc, impossible à comparer. Pour être élu président du Conseil d’État et par conséquent chef d’État, il faut donc avoir été d’abord élu député à la base au scrutin direct et secret, les électeurs étant tous les Cubains âgés de plus de seize ans.

    (à suivre)


  • Jacques-François Bonaldi 2 décembre 2016 06:32

    II

    La « chose publique » à Cuba n’étant pas une profession ou une carrière, mais un service aux citoyens, la Constitution stipule à son article 82 que les députés ne sont pas (grassement) payés à ce titre : « La condition de député n’implique pas de privilèges personnels ni d’avantages économiques. Durant l’exercice effectif de leurs fonctions, les députés touchent le même salaire et maintiennent leurs liens avec leur centre de travail à tous effets pertinents », l’article 85 signalant par ailleurs que « les députés peuvent être révoqués à tout moment, dans la forme, pour les motifs et selon les procédés fixés par la loi ». Il faut avoir plus de dix-huit ans pour être élu député. Bref, la députation à Cuba n’est pas l’occasion rêvée d’arrondir ses fins de mois et, par exemple, d’exercer des influences auprès de transnationales ou d’entreprises pour y obtenir une fois son mandat conclu des postes de direction…

    Mais comment devient-on député à l’Assemblée nationale ou délégué aux assemblées provinciales (renouvelées tous les cinq ans) et municipales (renouvelées tous les deux ans et demi) ? Au scrutin direct et secret. Qui vous investit ? Obama et Cie répondront aussitôt, bien entendu : le Parti communiste ! Et ils feraient erreur : non, c’est le citoyen lambda. Pas de campagne électorale à grands renforts d’affiches publicitaires vantant les mérites de chaque candidat et faisant des promesses que nul ne tiendra ; pas de débats télévisés où chacun pèse religieusement ses mots parce qu’une armée d’experts en communication vous aura indiqué la seconde exacte où vous devez prononcer tel ou tel mot ou effleurer tel ou tel sentiment ; pas de millions, voire de milliards dépensés en campagnes électorales interminables plus proches du cirque ou de la fête foraine que d’un exercice de responsabilité citoyenne ; pas de grands électeurs ou de partis investissant le candidat le plus sympathique ou le plus fort en gueule… Non, à Cuba, rien de tout ça. Pour être député, nul besoin d’être soi-même millionnaire, de s’associer à des groupes de pression ou à des entreprises qui vous financeront pour ensuite, si vous êtes élus, vous rappeler opportunément les bons services qu’ils vous ont rendus, de s’entourer de consultants et d’experts en communication pour vous apprendre à être sympathique si vous ne l’êtes pas de nature ou à vous convertir en bonimenteur capable de faire avaler n’importe quelle couleuvre à vos « clients »…

    Non, à Cuba, le procédé est (bien plus) simple. Les voisins d’une circonscription se réunissent en assemblées ouvertes (aux dernières élections de 2015, il existait 46 344 secteurs de nomination) où chacun peut proposer le candidat de son choix parmi les gens du voisinage, expliquant pour quelles raisons il fait cette proposition, généralement à cause du prestige dont l’individu jouit dans le quartier et de ses mérites ; si la personne ainsi postulée l’accepte et l’assemblée aussi, il devient candidat ; chaque circonscription doit avoir au moins deux candidats et au plus huit. Compte tenu de ce genre de nomination, il n’est pas obligatoire d’être du parti (lequel n’intervient pas dans ces assemblées de nomination) pour être nommé puis investi par ses concitoyens, de sorte que, si les dissidents, par exemple, avaient vraiment du prestige auprès de leurs concitoyens, ils pourraient être investis par eux comme candidats aux différentes assemblées et élus par les électeurs. Une fois investi, le candidat ne mène aucune campagne électorale : les électeurs se décideront, d’une part, sur leur propre connaissance éventuelle du candidat, d’autre part sur la foi de sa « feuille de vie » affichée aux endroits publics. Par ailleurs, l’inscription sur les listes électorales est gratuite et automatique à partir de seize ans, et les membres des forces armées ont le droit d’élire et d’être élus. Contrairement à de nombreux pays latino-américains, le vote n’est pas obligatoire, ce qui n’empêche que plus de 95 p. 100 des électeurs ont participé à chaque élection depuis 1976,

    Les députés à l’Assemblée nationale sont constitués moitié moitié de candidats nommés à la base et de candidats présentés par les différentes organisations politiques et organisations de masse, afin que tous les secteurs de la société y soient représentés, puis élus au suffrage direct et secret.

    Les délégués et députés n’étant pas désignés par le Parti communiste, celui-ci n’a donc aucune influence directe sur les élections, ni ne peut recourir à des menaces ou représailles sur les candidats, comme l’a fait par exemple début juillet la direction du Parti socialiste français qui a averti que les signataires d’une motion de censure votée à la suite de l’adoption par le gouvernement de l’article 43.9 pour faire passer en force la Loi du travail seraient exclus du parti et ne pourraient donc pas obtenir leur investiture pour les élections législatives de 2017, ce qui explique, entre autres, pourquoi cette motion de censure n’a même pas été votée… On les comprend, les pauvres, ils y perdraient leur gagne-pain, leurs grasses indemnités non imposables !

    (à suivre)


  • Jacques-François Bonaldi 2 décembre 2016 06:36

    III

    Bref, les choses à Cuba sont différentes et juger ce système à partir des conceptions d’une République bourgeoise serait faire fausse route. À son article premier, la Constitution précise : « Cuba est un État socialiste de travailleurs, indépendant et souverain, organisé avec tous et pour le bien de tous [idée de Martí], en tant que République unitaire et démocratique, pour la jouissance de la liberté politique, de la justice sociale, du bien-être individuel et collectif et de la solidarité humaine ».

    Ainsi donc, contrairement à ce que pensent Obama et ses experts, le peuple cubain « vote pour ses dirigeants ». Pas directement, certes, mais c’est aussi le cas aux États-Unis où le vote des grands électeurs l’emporte sur celui des citoyens (ou plutôt de la moitié des citoyens, puisque, on le sait, à peine la moitié des électeurs vote, face à 95 p. 100 de participation à Cuba). Bref, une fois de plus, Obama nous sort un cliché fondé sur l’ignorance ou la mauvaise foi, et comme ce n’est le premier de son discours, il en devient lassant ! Si « voter pour ses dirigeants », c’est imiter le cirque électoral de son pays, eh bien, non, c’est vrai, les Cubains ne votent pas comme ça, et c’est tant mieux. L’exercice électoral est bien plus sérieux ici que chez lui. Une dernière remarque : ici, contrairement à ce qui se passe dans maints pays du Tiers-monde et dans un certain nombre du Premier, les urnes sont surveillées, non par des soldats en treillis, l’arme longue au poing, mais par des écoliers pour lesquels ce geste fait partie de leur éducation citoyenne…

    Quant au fait qui scandalise Obama (et il faut le sous-entendre dans sa critique du système électoral cubain), à savoir qu’un Fidel Castro puisse mener les rênes du pays depuis 1959 et qu’il ait élu et réélu député depuis 1976 et ce jusqu’à 2006, soit trente ans, et que les électeurs de sa circonscription, dans l’Est du pays, continuent, bien qu’il se soit retiré de la vie publique, de l’investir et de l’élire, eh bien il s’explique très aisément. Mais pour cela il faut passer à une autre dimension. Raúl Castro affirmait en 2006 :

    "Nous faisons face à un ennemi que son entêtement et son arrogance poussent très fréquemment à commettre des erreurs, mais cela ne veut pas dire qu’il soit idiot. Il sait que la confiance spéciale que le peuple place dans le leader fondateur d’une Révolution ne se transmet pas, comme s’il s’agissait d’un héritage, à ceux qui occuperont à l’avenir les principales responsabilités à la tête du pays."

    "Je répète ce que j’ai affirmé à maintes reprises : il n’y a qu’un commandant en chef de la Révolution cubaine, un seul, et uniquement le Parti communiste, en tant qu’institution qui regroupe l’avant-garde révolutionnaire et qui est la garantie sûre de l’unité des Cubains pour tous les temps, peut être le digne héritier de la confiance que le peuple a déposée en son leader."

    Tant qu’on refusera de comprendre que Fidel (et sa Révolution, celle du peuple cubain, rappelons-le constamment) est plus qu’un fondateur de République, mais, disons-le carrément, le fondateur de la nation cubaine enfin libre et indépendante, de la nation cubaine enfin digne de ce nom, de la nation cubaine enfin trouvée et retrouvée face à elle-même, on ne saisira jamais ce qu’il représente à Cuba et pour Cuba et pour la majorité de la population cubaine : un dirigeant dont la légitimité ne provient pas de bulletins de vote (encore que, je le rappelle, il ait été élu et réélu tous les cinq ans comme député pour pouvoir être élu président du Conseil d’État), mais de son action révolutionnaire, de sa stature historique. Et ce, n’en déplaise aux médiocres de ce monde que les hauteurs étouffent.

    (fin)

     


  • Jacques-François Bonaldi 2 décembre 2016 06:41

    Bien qu’en retrait de la vie politique depuis 2008, il était régulièrement visité par des chefs d’État étrangers, en particulier par... le Président américain Barack Obama le 20 mars 2016.

    OÙ ETES-VOUS ALLÉ CHERCHER ÇA ? RENSEIGNEZ-VOUS MIEUX...

    Pouvez-vous fournir la référence de votre citation initiale ? Merci.


    • xana 2 décembre 2016 10:14

      @sarcastelle

      Quant à moi, le long commentaire de JF Bonaldi m’a appris de nombreux détails intéressants sur la constitution cubaine, ce qui était sans doute son but, et je l’en remercie. Tout au plus je garde quelques doutes sur la réalité de cette démocratie, car les hommes sont les mêmes dans le monde entier et des tricheurs doivent exister a Cuba aussi. Mais dans l’ensemble ce système me semble intelligemment conçu pour que le peuple cubain participe réellement aux décisions.

      « Sarcastelle », qui n’a trouvé rien d’autre à commenter que la longueur « castrienne » du texte de Bonaldi, ne nous démontre que sa stupidité abyssale et son parti-pris habituel.
      Je suis toujours stupéfait par la haine des imbéciles qui, n’y étant jamais allés, se croient autorisés à cracher du venin sur tel ou tel pays simplement parce que la propagande officielle le leur suggère. La place de « Sarcastelle », dans une société bien faite, serait dans une fosse d’aisances.

      Je souhaiterais écrire encore quelques mots au sujet de l’auteur de l’article, Sylvain Rakotoarison.
      Au fil des années j’ai parcouru plusieurs de ses productions, toutes hélas de la même veine.
      Je ne saurais mieux définir l’impression que me laisse Sylvain que par son odeur : Il dégage ce fumet particulier du colonialisme, cette odeur forte du bon nègre renégat passé entièrement du côté de ses maîtres, plus catholique que le Pape, espérant que sa soumission obscène fera oublier un instant la couleur de sa peau. Il fait certainement vomir tout Africain qui se respecte. Bref, il sent la merde. Désolé de le formuler ainsi, mais c’est exactement ce que chacun de ses articles m’inspire.
      De plus, rien, absolument rien de ce qu’il écrit n’apporte quoi que ce soit au lecteur. Tant qu’à faire, mieux vaut lire directement les articles des presstitués dans la presse « mainstream » : si cela sent encore la trahison, au moins il n’y a pas cette odeur de merde.

      JFL


  • julius 1ER 2 décembre 2016 09:18

    @ l’auteur, 


    votre lecture de l’histoire de l’histoire de Cuba et surtout de celle de Castro n’est pas mauvaise en soi mais elle est biaisée car vous prenez comme grille de lecture le fait que rien de ce qui est « communiste » ne peut être bon ???? 
    c’est une lecture facile à la D’Ormesson, ( j’aime les odeurs qui fleurent bon le napalm le matin sur Saigon ) ou quelque chose d’approchant !!!!

    la blague à la con de Reagan pour peu qu’elle soit vraie révèle un shema de pensée qui est celle des ignorants car que dire de la Révolution cubaine de 1959 ????

    était elle légitime ??? 
    est-ce que le peuple a adhéré à cette révolution et pourquoi un régime devient autoritaire çà ce sont de vraies questions !!!!
    personnellement je ne suis pas castriste car je n’ai pas le culte de la personnalité mais je me garderais de comparer Cuba à la Corée du Nord car il y a une grande différence entre les deux et votre article en sous -estime le poids....

     et cette différence tient en un mot « EMBARGO » à mon avis Mr Ratko, vous ne savez pas ce que signifie ce mot et surtout pas ce qu’il recouvre mais si vous cherchez un peu dans l’histoire vous verrez que les pays qui ont été victimes de cet état de fait ne se sont pas bien portés ni pendant ni après et cet état de fait laisse de graves séquelles !!!

    pour Cuba l’autarcie forcée aura duré plus de 50ans croyez-vous honnêtement qu’un pays moderne puisse se développer harmonieusement dans ces conditions d’ailleurs aucun président américain n’a voulu y mettre fin et pourquoi à votre avis ?????
    j’ai ma réponse et je ne vous la donnerai que si vous me répondez !!!

    donc on en reste avec cet embargo père ou mère de tous les drames, vous devriez noter au passage que les USA violemment anti-communistes.....

     maintiennent cet embargo parceque Cuba est un petit pays...... ils n’ont pas eu cette attitude vis -à-vis de la Chine même sous Mao puisque le voyage de Nixon en Chine s’est effectué en 1975 et pourtant la Chine d’alors était bien plus Stalinienne que Cuba mais voilà on peut difficilement faire abstraction de la Chine alors que Cuba à l’échelle est un insecte que l’on voudrait écraser !!!

    donc 2 poids ... 2 mesures et l’embargo va perdurer .... notez au passage que l’Europe n’a pas été très courageuse non-plus pour contrecarrer la phobie américaine vis-à-vis de Cuba ... 
    ce qui en dit long aussi sur cette Europe là .....mais que voulez-vous Cuba c’est si loin !!!!

    donc l’embargo va durer et dans ces conditions comment libéraliser un pays car même s’ils le voulaient les dirigeants actuels auraient quoi comme option ??? 

    capituler et dire nous renonçons à tout et retourner dans le giron US car c’est çà que veulent les USA extirper toute idée communiste surtout à 100 kilomètres de leur côtes, comme ils l’ont fait si bien en Asie et en Amsud !!!!!
    alors quelles options pour les cubains ????? 

  • escoe 2 décembre 2016 11:19

    Tenez, Rakout-machin, écoutez donc ça :
    https://www.francemusique.fr/emissions/carrefour-des-ameriques
    Vous mourrez moins idiot et vous comprendrez qu’il y a une vie culturelle basée sur une longue tradition à Cuba.


  • agent ananas agent ananas 2 décembre 2016 11:51

    Ce qui est frappant avec la « belle démocratie » de Fidel Castro décrite par l’auteur est qu’elle a de nombreux points communs avec la démocratie de Wall Street/Bilderber/Bruxelles...
    Le mot « démocratique » doit alors être pris au sens communiste du terme ! L’élection du chef d’État se fait par les 612 membres de "l’Assemblée Nationale du Pouvoir populaire« 
    Chez nous en France il faut 500 signatures de la Nomenklatura de l’establishment pour pouvoir se porter candidat à la présidence.
    Aux US, le président est » élu« par les 538 électeurs du Collège électoral, qui sont les représentants du duopole qui truste la sphère politique. Les »démocrates« et »républicains« aux US c’est un peu comme Coca Cola et Pepsi. Que ce soit les »red states« ou les »blue states", c’est le même goût et la même couleur, celle du greenback, le roi dollar.
    Après la dynastie des Bushes on a frôlé celle des Clintons...


    • phan 3 décembre 2016 02:21

      @agent ananas
      L’auteur se plaint des élections truquées à Cuba avec des scores farfelus pour dire en filigrane que ça ressemble à la monarchie saoudite, notre « beau démocrate » décoré de la légion d’honneur ! (Poisson aurait dû critiquer le lobby saoudien c’est moins risqué !)
      Manuel Valls a appelé à « arrêter les hypocrisies » et à « assumer » la « relation stratégique » avec l’Arabie Saoudite, en réponse aux nombreuses critiques
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/03/15/97001-20160315FILWWW00081-legion-d-honneurarabie-saoudite-valls-appelle-a-assumer.php
      Tandis qu’en France on va bientôt organiser une primaire entre le vote blanc et l’abstention. Depuis le référendum sur le traité européen, le vote est devenu inutile dans une vraie démocratie : c’est pas beau ça ?


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