vendredi 7 avril 2017 - par REMY Ronald

Débat présidentiel 2017 : LA FRUSTRATION ET LA COLERE

Avez-vous vraiment été satisfaits par les débats pour l'élection présidentielle 2017 ? En tous cas, pas ceux qui en ont parlé en nous rendant visite au local Parmentier ou qui nous ont contacté par courriel. Et surtout pas moi qui n'ait eu de cesse d'essayer d'en relever le niveau avec mes articles successifs sur Agoravox suivis à chaque fois par des milliers de tracts. Rien n'y fait. Omerta complète sur nombre de thèmes. Superficialité ou vieille recettes éculées. Déception, frustration et colère montent. Que faut-il faire pour mettre fin à l'aveuglement général ?

Oui, je suis en colère car trop de sujets ont été ignorés par l’ensemble des candidats. C’est décidé. Via suppléance d'un ministrable ou candidature directe, je désire donc entrer au Parlement afin d’œuvrer aux réformes, notamment sur ces matières : banque, crédit, santé gratuite, insertion sociale des exclus, soutien à la recherche, à la création d’entreprise et d’emplois.

 

De par mon propre parcours social, j’ai une connaissance toute particulière du traitement insatisfaisant du chômage de longue durée, des exclus, des travailleurs pauvres, des SDF, des fameux « sans dents ». Je participe à une vie associative centrée sur la communauté des chômeurs et des précaires. Des citoyens parfois diplômés qui aimeraient mieux des cannes à pêches, des outils de travail et d’apprentissage complémentaire plutôt que du poisson et de la mendicité systémique. Face à l’échec de tous les partis parlementaires sur ces sujets, un ancien SDF serait bien utile au sein d’une équipe gouvernementale en charge de ces dossiers.

 

Un de mes axes actuels de réflexion concerne une table ronde en vue d’un accord gagnant-gagnant avec l’ensemble des partenaires de l’actuel système financier. Une future loi rétablirait le TEG et les jugements de 2013 et 2014, avec le remboursement des collectivités territoriales lésées par les prêts à taux variables abusifs (annulation de la loi du 24 août 2014). A terme, une fraction des milliards qui seront un jour remboursés par les banques (ayant pratiqué des prêts à taux variables abusifs) financerait un fonds pour le développement économique, la création d’entreprise et la formation qualifiante. Une part de ce budget soutiendra aussi l’insertion des exclus, par le travail et un logement social innovant.

 

Ayant été membre de la plupart des associations européïste, j’avais organisé de nombreux voyages touristiques au Parlement Européen. Avec une vision originale de l’indispensable, difficile et urgent chantier de l’Europe des Nations, j’ai rodé un argumentaire apte à contrer électoralement les partisans du « Frexit ».

 

Je m’intéresse aussi depuis longtemps à d’autres dossiers générant également peu d’attraits électoraux comme notamment

- les centrales nucléaires sans uranium (au thorium)

- le service national à géométrie variable de un mois à trois ans en fonction des formations techniques civiles ou militaires.

- la représentation des usagers dans les Conseils de l’Administration (pour moins de gaspis et d’injustices)

- la réforme du Coran, notamment via la démarche expérimentée du « Mansukh » (versets abrogeants) et du « nasikh » (versets abrogés), seule stratégie vraiment efficace pour venir à bout de la principale racine intellectuelle du terrorisme djihadiste.

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Trois remarques :

 

L’équipe de Hamon et le PS ont martelé qu’il fallait renouveler la classe politique, proposer du neuf. Mais c’est un parfait exemple du double langage politicien : En sus de récupérer par manque d’imagination un vieux programme écolo des années 80 (du revenu universel à la libération canabique en passant par les salles de shoot gratuites aux frais des contribuables non expatriés), ils ont fait le cadeau de parachuter à nouveau dans le onzième arrondissement l’ex Ministre défaillant du logement, la Verte Cécile Duflot, qui avait pourtant, en sus, claqué la porte du gouvernement socialiste. De nombreux électeurs, y compris PS, m’ont exprimé leur ras-le-bol et leur souhait de le manifester aux prochaines législatives.

 

Né au Maroc avec une mère née en Algérie et un père socialement très actif mort l’année dernière au Maroc, je tiens à signaler que je suis fier du rôle très positif de la France en Algérie. Un soigneux argumentaire est à votre disposition pour réconforter l’électorat pieds noirs, harkis et anciens du contingent, dont l’amour propre a été singulièrement et injustement blessé par des propos totalement inutiles. Non messieurs les idéologues révisionnistes, la colonisation de l’Algérie n’a pas été un crime contre l’humanité. Elle a remplacé le brigandage tribal, l’esclavage et la friche économique sous la lointaine oppression ottomane décadente, par l’agriculture, l’industrie, des villes modernes, des écoles et des hôpitaux.

 

La majorité des économistes nous annoncent l’arrivée d’une crise encore plus forte que celle des « subprimes » de 2008 (pourtant la plus catastrophique depuis 1930). Un encadrement des banques spéculatives et des taux variables ainsi qu’un amendement de la taxe dite « Tobin » afin de pénaliser la spéculation sont des réformes à la fois indispensables et urgentes. J’ai la colère de constater là aussi qu’aucun candidat n’a abordé ces dossiers. Même l’extrême gauche (qui n’a jamais soutenu le droit de vote aux SDF et refuse encore de considérer les millions de précieux entrepreneurs comme des travailleurs, bien que bossant souvent plus de 60 heures et parfois pour le SMIG !). Par sa parfaite connaissance du système financier, l’ex banquier Macron aurait pu réussir là où tous les autres ont échoué. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Mais l’absence même de promesses dans ces domaines cruciaux m’inquiète au plus haut point.

 

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Ma présente démarche n’est point opportuniste puisque je milite intensément avec mon franc-parler sur tous ces sujets peu à la mode (et absents des programmes des partis) depuis des décennies avec des milliers de tracts sur pare-brise, y compris pendant cette présidentielle. Ma capacité d’analyse n’est pas bridée par mes racines radicales socialiste et écolos et complèteront utilement le « programme gruyère » (car vraiment trop plein de trous) de l’ensemble des candidats. L’indispensable réussite des progressistes aux législatives et pendant tout le quinquennat, nécessite ce complément de créativité intellectuelle. Pour la France à redynamiser, pour l’Europe à réformer, pour l’avenir de nos enfants, je me mets au service d’une vaste équipe soudée et volontaire.

 

Question : 

Quelle équipe s’engagera enfin noir sur blanc à mettre de l’ordre dans le système financier prédateur et spéculatif ? Quelle équipe introduira une représentation systématique des usagers dans les administrations pour mieux limiter les gaspillages et les injustices ? Quelle équipe fera respecter les décisions des Tribunaux de 2014 obligeant à rembourser 18 milliards d’intérêts variables abusifs ? Après la liste (incomplète) énuméré dans cet article, le débat politique depuis des mois (depuis des années) ne vous fait-il pas penser à du foutage de gueule ? Sérieusement, au-delà des slogans de com utilisés par les candidats, à quand une véritable révolte citoyenne représentée au Parlement ?



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