jeudi 8 décembre 2016 - par Sylvain Rakotoarison

Emmanuel Macron, ramasse-miettes du système politique français

« J’appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s’inscrire dans leur mairie et à colporter la nouvelle. » (Coluche, le 30 octobre 1980 à Paris).

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Je reviens sur la candidature de l’ancien ministre Emmanuel Macron. Il est allé à Bobigny le 16 novembre 2016 pour l’annoncer solennellement.

Emmanuel Macron a toujours eu des soucis d’agenda. Il avait prévu de démissionner du gouvernement juste après le 14 juillet 2016 mais l’attentat de Nice l’en a empêché. Pour sa candidature, il avait intérêt à se déclarer avant la candidature éventuelle de François Hollande, pour ne pas lui paraître hostile, mais le plus tard possible pour laisser les sondages confirmer son haut niveau d’intentions de vote (et pour pondre un programme présidentiel qu’il n’a toujours pas encore rédigé).

Il n’avait donc pas beaucoup de possibilités avant l’hiver s’il ne voulait pas être balayé par d’autres vagues médiatiques que la sienne. Car rappelons-le une fois encore, j’en suis toujours très étonné, Emmanuel Macron jouit d’une couverture médiatique dont aucune autre personnalité médiatique, y compris François Hollande et Manuel Valls, ne peut bénéficier. Le candidat chouchou des médias.

Donc, pour rester dans son propre "système" (médiatique), il devait faire sa déclaration avant celle des prétendants socialistes et même avant la désignation finale du candidat du parti Les Républicains, pour ne pas avoir l’impression de se décider en fonction d’eux. Il a donc choisi le 16 novembre 2016, coincé entre les retombées de l’élection de Donald Trump et le débat pour la primaire LR entre François Fillon et Alain Juppé.

J’ai trouvé les médias très indulgents sur sa déclaration de candidature. Pourquoi ? Parce que je l’ai trouvée très médiocre, dans un décor en carton-pâte, à la fois très traditionnel et sans originalité (fond bleu avec drapeaux) et très artificiel (le décor a été installé à la hâte dans le hall et a été immédiatement démonté une fois la déclaration terminée).

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Sur le fond, les phrases étaient creuses et naïves. Elles sentaient bon l’exaltation de l’homme nouveau, presque de l’homme providentiel, mais il n’y avait rien de concret, aucune densité, aucune vision. Quelques mesures proposées par le bout de la lorgnette, sans cohérence, un peu démagogiques pour faire de la récupération parmi les déçus de tous les partis traditionnels. Où est le programme ? À part quelques slogans gentils ?

Parlons des partis. Il est vrai que les partis politiques n’ont pas bonne presse. On leur reproche notamment d’être partisans ! d’être soucieux de l’intérêt partisan. Mais c’est justement leur but. C’est même constitutionnel. L’article 4 de la Constitution explique vaillamment : « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. » (4 octobre 1958).

On est ou on n’est pas perméable aux luttes d’appareil. Certaines personnalités très respectables ont été incapables de jouer dans les appareils. Je peux en citer quelques-unes : Simone Veil, Raymond Barre, Robert Badinter, Michel Rocard, Jacques Delors, Ségolène Royal, et même François Fillon. Il y a des cerveaux architecturés pour l’esprit de parti, comme Jean-Christophe Cambadélis ou Jean-François Copé, par exemple (il y en a plein d’autres, dont François Hollande, François Bayrou, Alain Juppé, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Mitterrand, etc.).

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Emmanuel Macron, c’est un peu différent. Il n’est pas anti-partis politiques en général, mais anti-partis politiques actuels sauf le sien. C’est-à-dire qu’il aurait bien voulu avoir un parti politique à son service. Comme l’appareil du PS. Étant convaincu qu’il ne l’obtiendrait jamais, il a préféré esquisser sa démarche présidentielle hors de la primaire PS.

La preuve, c’est qu’il a justement fondé un nouveau parti le 6 avril 2016 à Amiens. Son nom ("En Marche") rappelle évidemment ses initiales, ce qui fait un peu le parallèle avec le pseudo "Rassemblement bleu marine" dont l’appellation ne tient qu’à Marine Le Pen. En Marche est un mouvement à l’origine virtuel. C’est-à-dire, qui s’active sur Internet, dans les réseaux sociaux, à l’instar de "Désirs d’avenir" de Ségolène Royal avant mai 2007 et du MoDem juste après mai 2007. Plus de 100 000 adhérents sont revendiqués. 115 000 même en début décembre 2016. Mais l’adhésion est gratuite. D’habitude, c’est entre 10 et 30 euros, dans les autres partis.

Bon, ce mouvement n’est plus vraiment virtuel depuis plusieurs mois. Il y a des centaines de réunions partout dans le pays. Plus de 2 500 comités locaux ont été mis en place sur tout le territoire pour relayer la bonne parole. Mais il y a une force très faible de militants et d’élus. Quand j’écris militants, c’est pour dire militants politiques qui ont déjà fait campagne. La plupart des adhérents sont des jeunes ou des personnes qui n’étaient encore engagées dans aucun parti existant jusqu’à maintenant.

Chaque meeting tenu par Emmanuel Macron a eu un grand succès de participation, à la Mutualité à Paris, à Strasbourg, à Montpellier, etc., si bien que le prochain, prévu le 10 décembre 2016 à 14 heures 30, aura lieu dans le Hall 6 du Parc des Expositions de Paris, à la Porte de Versailles. Emmanuel Macron a vu gros.

Sondages, participation aux meetings, maillage territorial, c’est vrai qu’Emmanuel Macron peut croire en ses chances. D’autant plus qu’il n’a jamais hésité à récupérer les événements à son profit. Par exemple, l’élection de Donald Trump.

Dès la nouvelle annoncée, il a fait un peu de récupération : « Cette élection montre que rien n’est jamais écrit à l’avance. Il faut toujours écouter ce que le peuple a à dire et non ce qu’on aimerait qu’il dise. Cette élection me paraît être l’expression d’un rejet du système profond, et sous-estimé. (…) Le même que j’entends depuis deux ans que je me suis engagé publiquement sur la scène politique. Ce rejet rend impossible de demeurer dans le statu quo dans lequel notre pays s’est englué depuis trente ans. » (9 novembre 2016). De la belle manœuvre politicienne comme tout ce qu’il dénonce !



C’est amusant qu’il ait déclaré cela car lui, au contraire de ce qu’il veut laisser croire, est le candidat du système par excellence, venu à la politique par la grande porte (l’Élysée) et pas par la base (électorale). C’est lui que les médias encensent encore aujourd’hui, au contraire de …Donald Trump !



Quand Emmanuel Macron a déclaré sa candidature, Jean-Marie Le Pen, qui est un fin connaisseur de la vie politique française tout en étant un polémiste provocateur, lui a prédit un résultat entre 3 et 4%. Emmanuel Macron représente à l’évidence quelque chose, mais quoi ? Un peu à la manière de Jean-Jacques Servan-Schreiber qui, après une dizaine d’années de vie politique et d’agitations médiatiques, parfois très exaltantes, a fini avec 1,8% aux élections européennes du 7 juin 1979…

Le parti d’Emmanuel Macron a reçu quand même quelques soutiens d’élus locaux et de parlementaires. Il faut être clair : à part Renaud Dutreil, ancien (jeune) ministre d’il y a quinzaine d’années, aucun ne provient de la droite ou du centre mais tous du PRG ou du PS, avec cette angoisse de devoir être représenté par une nouvelle candidature de François Hollande (à l’époque fort probable).

Imaginez le renouveau avec Gérard Collomb (69 ans), sénateur-maire de Lyon, vieux crocodile dans la mare politique lyonnaise depuis cinquante ans (déjà député en 1981 !), premier des soutiens d’Emmanuel Macron !

Évidemment, on pourrait imaginer des ralliements plus prestigieux que quelques députés socialistes à faible notoriété (courageux quand même, car ils risquent leur exclusion du PS, ce qui pourrait leur être fatal aux législatives de juin 2017). Par exemple, Ségolène Royal qui a toujours vu d’un œil bienveillant l’initiative de son collègue Macron.

Ce qui est plutôt malsain, avec "En Marche", c’est un discours qui s’apparente presque à celui d’une secte. Oh, je ne soupçonne pas du tout Emmanuel Macron de vouloir des adeptes pour les dévaliser, mais c’est une secte d’agence de publicité, de boîte de communication, avec un vocabulaire désormais spécifique aux membres de ce mouvement (par exemple, ils ne sont pas appelés "camarades" ni "compagnons", mais "marcheurs" !). Dans le discours, il y a une grande part d’infantilisation qui reste acceptable aux jeunes et aux novices qui viennent de s’engager dans la politique (qui n’ont fait aucune campagne électorale) mais peut devenir vite insupportable aux plus expérimentés.

L’énarque Emmanuel Macron a réussi pour l’instant là où l’énarque Bruno Le Maire a échoué, à savoir rassembler autour de sa personne des personnes en général de catégories sociales favorisées, conscientes de la nécessité de renouveler l’offre politique pour éviter l’arrivée au pouvoir de partis extrémistes. La baudruche Bruno Le Maire s’est dégonflée dès lors qu’il a fallu discuter fermement sur le projet présidentiel. Je pense qu’il en sera de même pour Emmanuel Macron lorsqu’il devra débattre de son (non) programme.

Information surprenante. En 2007, le Premier Ministre François Fillon avait fait appel à ses services : il aurait voulu l’engager à Matignon pour travailler ensemble, et finalement, Emmanuel Macron a décliné l’offre. Il n’a pas eu tort, car il s’est en définitive retrouvé au cœur de la campagne présidentielle du candidat François Hollande en 2012. C’est lui qui s’est occupé des questions économiques.

Mieux, entre le printemps 2012 et l’été 2014, Emmanuel Macron fut le numéro deux de la maison Élysée, comme secrétaire général adjoint chargé des questions économiques. Autant dire que toutes les mesures économiques ou antiéconomiques de François Hollande viennent de lui dès 2012 ! Comme la fameuse mais inefficace "boîte à outils" qui n’était qu’une resucée de mesures très anciennes et vieillottes des années 1980.

Manuel Valls aurait voulu le nommer Ministre du Budget en avril 2014 lors de la formation de son premier gouvernement, mais François Hollande a refusé, préférant nommer ministres des élus. Lors de l’éviction d’Arnaud Montebourg, en août 2014, son nom est naturellement revenu à l’esprit. Et pas sur un strapontin gouvernemental, à Bercy, dans un grand ministère.

Après l’ombre, la lumière. Emmanuel Macron est donc évidemment pleinement responsable de la politique économique désastreuse de François Hollande entre le 15 mai 2012 et le 30 août 2016 (date de sa démission). Faire croire qu’il n’a pas à assumer le bilan de François Hollande est une arnaque intellectuelle.

La semaine qui vient de passer a changé complètement la donne politique. Emmanuel Macron, qui était vu comme un "traître" vis-à-vis de François Hollande à qui il doit tout, ne l’est plus. François Hollande n’étant plus candidat, il ne peut plus lui faire d’ombre, et comme il avait scrupuleusement fait attention à ne rien dire d’irréconciliable sur son ancien mentor, il pourrait même nourrir l’espoir fou d’avoir maintenant le soutien de l’Élysée.

La candidature de Manuel Valls change également la donne dans la mesure où maintenant, les parlementaires socialistes savent à quel saint se vouer. Manuel Valls a réuni environ 150 députés socialistes le soir du 6 décembre 2016, ce qui montre bien que maintenant qu’il est déclaré, la situation arrête d’être liquide.

Même s'il vient de recevoir le soutien très symbolique de Thomas Hollande, fils du Président, Emmanuel Macron risque de pâtir de la candidature de Manuel Valls, non seulement dans ses soutiens socialistes, mais aussi dans les intentions de vote. Auparavant, dans l’esprit du public, il n’y avait aucune candidature entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Désormais, l’espace est pris par Manuel Valls qui, lui, sait ce qu’est une campagne présidentielle pour avoir dirigé (la communication de) celle de François Hollande en 2012 (la crypto-candidature esquissée le 7 décembre 2016 par Vincent Peillon n'a pas en revanche de raison de bouleverser l'offre politique).

Ce n’est pas un hasard si Emmanuel Macron a insisté sur sa loyauté vis-à-vis de François Hollande en laissant entendre que la loyauté de Manuel Valls laissait à désirer. Brutus a changé de camp.

Il reste néanmoins que, face à une surreprésentation médiatique, le programme d’Emmanuel Macron est vide. Or, ce qui a fait le succès de François Fillon, c’est justement d’être rigoureux et précis dans ce qu’un candidat entend faire réellement une fois élu. Pour Emmanuel Macron, à part "le chômage, ce n’est pas bien", et "la sécurité, il en faut", on attend toujours quelques mesures concrètes et fortes qui pourraient caractériser sa candidature, à défaut d’une vision politique solide.



Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (08 décembre 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Ramasse-miettes du système politique français.
JJSS, un Macron des années 1970.
Le Centre aujourd’hui.
Manuel Valls.
Bernard Cazeneuve.
François Hollande.
Primaire socialiste de 2016.
Une colombe dans un nid de crocodiles.
Hollande démacronisé.
Michel Rocard.
Populismes.
Mystère ou Mirage Macron ?
Discours d’Emmanuel Macron le 8 mai 2016 à Orléans (à télécharger).
La vivante énigme d’Emmanuel Macron.
Le saut de l'ange.
La Charte de En Marche (à télécharger).
Emmanuel Macron à "Des paroles et des actes" (12 mars 2015).
La loi Macron.
François Bayrou.
Casser le clivage gauche/droite.
Paul Ricœur.
La France est-elle un pays libéral ?

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31 réactions


  • Alpo47 Alpo47 8 décembre 2016 09:37

    Je pense que tout le monde s’en fiche de Macron, car on a tous compris que ce n’était qu’une énième marionnette qu’on nous agitait devant les yeux pour nous occuper.
    Et ces textes y contribuent en lui donnant de la consistance.

    On continue le « coup de balai » ?


    • devphil devphil 8 décembre 2016 10:54

      @Alpo47


      Faudrait plutôt prendre un broyeur pour mettre tous ces déchets politiques hors d’état de gouverner.

      Ce ne sont que des arrivistes , des carriéristes dont le seul but est d’atteindre le Graal situé Rue du Faubourg Saint Honoré.

      Une fois en place il profite de leur pouvoir pour faire le contraire de leur programme et suivent docilement les ordres de Bruxelles et de Washington 

      « Je suis le dernier des grands présidents.
      Après moi il n’y aura plus que des financiers et des comptables »
      de François Mitterand

      Des toutous qui veulent juste atteindre la bonne gamelle 

      Philippe

  • zygzornifle zygzornifle 8 décembre 2016 10:57

    Ramasse miettes face aux ramasses merdes .....


  • zygzornifle zygzornifle 8 décembre 2016 10:58

    Passons les tous au détecteur de mensonges et on verra bien qui restera !!!!!


  • LE CHAT LE CHAT 8 décembre 2016 13:39

    le roi du pipotron !


    • rogal 8 décembre 2016 15:36

      @LE CHAT
      Excellent ce Pipotron : « Où que nous mène la crise de la société, il faut étudier l’ensemble des issues possibles. ». Et il reste en marche en permanence !


    • rogal 8 décembre 2016 19:35

      @LE CHAT
      Le Pipotron se développe à toute vitesse. Sur Boursorama, ce soir : « "La banque centrale a été apparemment encouragée par des signaux de bonne performance de l’économie malgré les incertitudes politiques en Europe et à l’extérieur. Mais elle est manifestement restée en mode prudence", a constaté dans une note l’institut Capital Economics, après la décision de la BCE. »


  • Hoplà 8 décembre 2016 18:28

    Alors je vais réagir sur chacun des points :


    L’article fait le postulat qu’il n’y aura pas de programme et qu’il n’y en aura jamais. Macron a dit dès le premier jour qu’il y aurait un programme, mais que ça n’avait aucun sens de commencer par ça sans expliquer quelle était la vision. Bruno Le Maire a explosé justement parce qu’il a commencé par développer un programme absolument indigeste sans exprimer de vision, en articulant ça avec un slogan sur le renouveau qui était totalement contradictoire avec la démarche. L’article tombe mal d’ailleurs, parce que Macron vient justement de commencer à développer une mesure importante qui est le remplacement des cotisations sociales et maladie payées par le salarié au bénéfice d’une augmentation de la CSG (qui touche une base plus large). Le reste des mesures sera égréné au cours des prochaines semaines, et dès samedi. 

    Macron serait le candidat des médias. C’est faux, Manuel Valls a bien plus d’occurrences dans les médias (dues en partie à son rôle de premier ministre, mais on voit à quel point sa déclaration de candidature à suscité de commentaires médiatiques), preuve ici : http://www.challenges.fr/politique/macron-valls-montebourg-le-candidat-de-gauche-prefere-des-reseaux-sociaux_441899
    L’article ne fait que reprendre les postures de certains de ses adversaires (Montebourg pour ne pas le citer, dont on se demande s’il est capable de faire une phrase de plus de 10 mots sans adopter une posture de commentateur contre ses concurrents), sans apporter aucune dimension critique.

    Le discours d’En Marche s’apparente à celui d’une secte : je renvoie à l’article ci-dessus, les commentaires autour d’Emmanuel Macron sont justement ceux qui s’attachent le plus au fond, en adoptant un ton neutre, preuve qu’au-delà de prêcher des convaincus, Emmanuel Macron suscite un intérêt chez ceux qui ont envie de discuter de politique en la dépassionnant. 
    Pour les sectes, il faut peut-être regarder vers les mouvements qui ne supportent pas qu’une opinion contraire soit développée en leur sein, en menaçant les impétrants d’exclusion, par exemple...

    « Il n’est pas anti-partis politiques en général, mais anti-partis politiques actuels sauf le sien ». C’est vrai, il considère les partis comme des appareils à gagner des élections qui ne développent plus le débat politique, mais s’enferment dans des postures avec des divisions irréconciliables en leur sein (il n’est d’ailleurs pas le seul hein, n’est-ce-pas Manuel Valls). Ca ne correspond absolument plus au rôle que l’article 4 de la Consitution, que l’auteur brandit sans visiblement l’avoir lu, ou compris, leur attribue. 
    Et comment nier que la plupart des responsables politiques ne maintiennent à tout prix ces vieilles machines rouillées en vie que parce qu’elles bénéficient des subventions de l’Etat (donc du contribuable), indispensables pour se présenter aux élections nationales ?

    Le mouvement En Marche ne rassemble que des gens issus de milieux favorisés : c’est probablement vrai, et c’est certainement là une limite de son action pour le moment. Emmanuel Macron va avoir besoin de toute façon de convaincre ceux qui ne bénéficient pas de la mondialisation, et qui représentent une part substantielle de la population. Je crois qu’il en est conscient. 


    Mais ce qui est le plus malhonnête à mon sens, c’est de prétendre que Macron n’a pas de vision ; il n’a sans doute pas la même vision que l’auteur, ce qui est très différent ! Mais on ne se grandit pas en caricaturant les positions de ses contradicteurs. Macron n’a eu de cesse de développer sa vision de la société, de l’avenir, de l’Europe et du monde. En tant que ministre, lorsqu’il a créé son mouvement, dans les meetings, dans les médias, sur Internet. Je renvoie notamment à cette interview faite par Mediapart : https://www.youtube.com/watch?v=ggigQxtN5vU
    Trois heures pendant lesquelles Macron expose justement sa vision, sans aucune note, sur tous les sujets, et entendons nous bien : c’est le seul responsable politique qui puisse accepter de se faire cuisiner comme ça par Mediapart, parce que c’est probablement le seul qui ait développé une vision claire, cohérente, et honnête au plan intellectuel. 

    Bref, comme beaucoup d’articles sur ce sujet, l’auteur ne fait que reprendre des postures vides de sens, sans argumenter sur le fond. Il faut dire que c’est beaucoup plus difficile. Mais ce serait aussi beaucoup plus intéressant. Puisse ce message sonner comme une invitation !



    • Pipodayo 8 décembre 2016 20:56

      @Hoplà


      Merci beaucoup. C’est tellement rare de voir une intervention construite et intelligemment installée que je me suis créé un compte rien que pour vous le signaler.

    • wesson wesson 9 décembre 2016 00:38

      @Hoplà
      Allons allons, personne ne nie que Macron n’ai pas une vision et qu’il ne soit pas prêt à la défendre.


      Mais par contre, il y a bien des moyens pour défendre sa vision des choses. 

      L’une consiste à aller sur le terrain comprendre comment se passent les choses, parler avec les gens concernés et se faire une opinion concrète, basé sur des faits. Et lorsque le grand homme Macron s’essaie à cela, on n’est jamais déçu du résultat.

      L’autre consiste à reprendre les vieilleries du 19ème siècle, les appeler « moderne », et expliquer que elles n’ont pas marché depuis 30 ans qu’on les appliquent parce que on les as pas assez appliquées. 

      Et pour faire passer la sauce, on peut même prier un état ami comme le Qatar d’acheter tous les exemplaires du bouquin programmatique sur lequel on a posé sa signature, et/ou investir une armée de petites mains sur Internet qui vont spécialement créer un compte sur les forums ou l’on cause pour vous coller en première réaction un long pensum directement sorti d’une boite de communication spécialisée en éléments de langages, et bien entendu ne réagir sur absolument rien d’autre.

      Toute ressemblance avec un certain Pseudo « Hoplà » ayant en ce moment même en tout et pour tout 1 seule contribution sur Agoravox étant bien entendu totalement fortuite ... ou pas.

    • Hoplà 9 décembre 2016 03:05

      @wesson

      Aaah je sens que je vais m’amuser !

      Premier point :
      « aucune vision », (à propos de sa déclaration de campagne) 
      « ... à défaut d’une vision politique solide » (dernière phrase) 
      Bref je pourrais m’arrêter là, dès votre première phrase ça tombe à plat. 

      J’aime bien votre deuxième point, je dois avouer : ça tourne en boucle de partout, on le remet à toutes les sauces, parfois même on modifie les paroles (en utilisant le tutoiement) pour faire encore plus dans le mépris de classe, parce qu’il faut absolument que Macron, énarque ancien banquier, soit méprisant envers les classes populaires, sinon on a plus rien à dire, et ça ce serait quand même très chiant. La vérité est (heureusement) moins polémique. Macron, interrompt sa visite dans une école du numérique pour aller « discuter » vingt minutes avec les deux manifestants contre la loi Travail (je mets des guillemets parce que les deux hurluberlus ne sont visiblement pas enclins à avoir une discussion censée, pendant vingt minutes ils ne font qu’invectiver en balançant des banalités), on ne retire que ces cinq secondes où Macron répond à ce qui n’est rien d’autre qu’un manque de respect du jeune, qui ne fait que le tutoyer en disant en gros qu’il n’a rien à recevoir d’un ministre. Plus généralement, Macron ministre comme Macron candidat est le seul (ou l’un des très rares, je n’ai pas d’autre exemple) qui prenne l’initiative d’aller à la rencontre de ses opposants, parce qu’il aime semble-t-il la confrontation d’idées, au risque de se prendre en boomerang ce genre de séquences. Mais c’est peut-être méprisant ça, il vaut mieux rester derrière les CRS après tout. 

      Sur le troisième point, j’attends que vous me détaillez ce qui provient du 19 ème siècle avant de vous répondre : je pense que ça va être savoureux.

      Le quatrième point est mensonger et ridicule. C’est dans votre tête que le Qatar achète des bouquins, premièrement, mais ça c’est évident et vous le savez très bien. Et deuxièmement je ne suis pas l’envoyé d’En Marche censé répondre à un pensum, je n’en suis même pas membre, mais je suis allé vérifié sur les réseaux sociaux, aucun lien officiel d’En Marche n’a dénoncé l’article, et pour cause, il n’y a pas lieu de le faire : c’est le droit de l’auteur d’avoir une position de contradicteur envers En Marche et Macron, comme c’est mon droit d’y répondre librement sans qu’on m’y invite officiellement. 

      J’ai un intérêt non dissimulé pour Emmanuel Macron parce que je me retrouve dans l’offre politique qui est la sienne, parce que sa démarche est innovante et parce je le considère comme un homme brillant (ce qui n’est pas une qualité universelle dans la classe politique, il n’y a qu’à Mélenchon que je prête volontiers cette qualité, les autres sont médiocres). Je réponds argument par argument, je ne caricature rien, et surtout je ne mens pas pour satisfaire ma propre fierté de ne convaincre que moi-même (à défaut d’essayer de convaincre les autres).

      PS : ça fait deux réactions maintenant, semble-t-il. ;)

    • wesson wesson 9 décembre 2016 11:56

      @Hoplà
      Vous attendez une réponse de ma part sur votre grand homme, vous allez l’attendre longtemps, parce que au fond, Macron ne m’intéresse pas plus que le dernier chanteur élevé en batterie à destination d’un public docile et préadolescent. D’ailleurs, c’est un peu ce que vise Macron comme clientèle électorale : la préadolescence politique.


      Je ne faisait que réagir au fait que dès que le mass média essaie de nous imposer un nouveau produit d’appel forcément « moderne », on voit arriver ça et là sur les forums des personnes pour dire tout le bien qu’ils en pensent, avec toute la sincérité des fraîchement convertis. 

      La Nième réduction de « charge » pour les entreprises, non seulement cela n’as rien du tout d’innovant, mais ce n’est pas mon offre politique ça ne m’intéresse pas. Macron aura tout ce qu’il reste d’influence politique au mass média, que j’estime à 10% ou moins, et ça ne dépends même pas des arguments qu’il tentera de déployer. 

      Evitez juste de trop l’exhiber en public : chaque fois ça finit mal.


    • Hoplà 9 décembre 2016 17:31

      @wesson

      C’est votre droit.

      En l’occurrence son annonce c’est une réduction de charges sociales pour les salariés.

      Vous ne connaissez manifestement ni son programme, ni sa vision, vous ne cherchez pas le faire, et vous l’admettez vous-même. Pourtant vous vous plaisez à porter un jugement tout fait sur Macron (comme vous le faites probablement pour d’autres, pour d’autres raisons), parce que vous le voyez trop dans les médias à votre goût, et que ça c’est louche. C’est peut-être ce que vous considérez comme l’expérience, le contraire de la « préadolescence politique ». C’est votre droit, mais ça n’est pas ma vision de la discussion politique, et de la discussion tout court.

      Je viens sur les forum comme celui-là pour voir s’il est possible d’avoir des discussions poussées. Je suis assez amusé de remarquer que dès qu’on expose des arguments et qu’on ne sur-réagit pas, les gens fuient en maugréant des banalités, avec un mépris surjoué. Vous n’êtes qu’un de plus de ceux-là. Mais ça doit être l’expérience.

    • wesson wesson 9 décembre 2016 19:23

      @Hoplà
      son programme ? Vous n’allez quand même pas me raconter que son livre de confessions intimes constitue un programme. 


      Car effectivement j’ai lu son livre « revolutions », et c’était dur. Seule satisfaction, je n’ai pas payé pour le lire. 

      Le titre étant déjà une arnaque, sa lecture approfondie laisse apparaître la seconde arnaque : ce n’est pas une programme, mais juste une « vision », et pas très originale en plus.

      Passons sur le récit de son enfance heureuse qui le destinait déjà à l’énarchie, et dont on se demande bien ce que cela fiche dans un livre censé être programmatique. 

      s’ensuit alors un véritable catalogue d’idées convenues, de banalités et de platitudes affligeantes, dans un fourre tout sur la France et sa grandeur, mais dans le cadre de l’Europe et de la mondialisation il faut pas déconner quand même. 

      exemple de ces platitudes, sur le numérique : « Le numérique a ceci de particulier qu’il permet le meilleur comme le pire. » - bouhlala, sans M. Macron je n’aurai pas trouvé ça tout seul.

      Au final un inventaire à la prévers de slogans, bien entendu avec très peu de propositions concrètes (et aucun chiffres non plus). Comme tout ceci sonne creux. Je doute même que ce soit Macron qui ait écrit lui même son pensum.

      On croirait lire du Matteo Renzi, présenté lui aussi comme une personne nouvelle de la « gauche libérale ». On sait maintenant ce que la popularité de ces personnes deviennent quelques années après.


      Bon voilà, j’ai eu sa vision (pour pas un rond heureusement). Et effectivement ça donne pas envie d’avoir son programme.


      Et petit point de détail, qui a son importance. Ce que vous appelez improprement une « charge sociale » n’est rien d’autre qu’un salaire différé. Un salaire qui sera intégralement reversé à celui qui le cotise, selon ses besoins en ce qui concerne la part santé. 

      Ainsi donc, proposer « une réduction de charge sociales », c’est proposer une baisse de salaire, que l’on compense soit par des impôts supplémentaires, soit par une baisse des prestations sociales (sécu, retraite). 

      Qui plus est, c’est ce que l’on pratique depuis les années 80, avec le formidable succès que l’on voit (10 millions de pauvres) Et vous dites que c’est une idée neuve ?

      Mais je suis trop gentil en vous expliquant cela. Je vais suivre votre conseil et continuer à « maugréer des banalités avec un mépris surjoué », et surtout ne pas perdre de temps à répondre de manière argumentées aux pom-pom girls du libéralisme.

    • Hoplà 9 décembre 2016 20:55

      @wesson


      Je vois qu’on avance (un tout petit peu) !

      Sur l’enfance, je suis d’accord avec vous, ça ne m’intéresse pas non plus, et je ne retire rien de cette partie. Par contre, ce n’est pas parce qu’on vient d’un bon milieu social qu’on est forcément destiné à des études prestigieuses. C’est mon cas également et je défendrai toujours mon parcours parce que j’avais des capacités au-dessus des autres et parce que j’ai travaillé. Je ne renie pas par contre que ça aurait été beaucoup plus difficile si j’étais venu d’un milieu populaire. Mais je connais beaucoup de gens issus de la classe moyenne ou classe moyenne supérieure qui n’ont rien fait parce qu’ils n’avaient pas de capacités particulières et pas de motivation. 

      Sur sa vision, voici ma manière de la résumer : on est entré dans un monde disruptif, basé sur l’économie de la connaissance, que l’on ne peut pas nier et qu’il est illusoire de vouloir combattre, parce que les peuples eux-mêmes dans leur majorité l’appellent. Et la France n’échappe pas à la règle. On est content de commander un Uber, demain on achètera une voiture autonome. On se doute bien que d’ici quinze ans les taxis c’est une espèce en voie de disparition. On gère ses services bancaires avec son téléphone ou son ordi, et on va voir son conseiller une fois tous les 36 du mois. Le conseiller bancaire dans ce monde là... on compare son vol ou son séjour pour avoir le moins cher, demain on ira dans des supermarchés sans caissière avec un portique et son téléphone pour payer ses achats. La télémédecine va remplacer de plus en plus la visite annuelle chez son médecin généraliste. Aucun secteur ne sera épargné.

      L’innovation, par principe, change radicalement nos sociétés actuelles, et notamment le rapport au travail, les méthodes d’organisation de celui-ci. Et le mouvement s’accélère et s’accélérera de plus en plus. Un job pourra naitre et disparaitre en l’espace de quelques années. Ca perturbe, c’est évident, notamment les esprits qui ont grandi avec l’idée qu’on ferait sa carrière dans la même boite en faisant le même job avec une progression linéaire. Vous en faites peut-être partie. 

      Face à ce monde là il y a trois manières de réagir, dont deux qui se rejoignent.
      - On peut aller à rebours et promettre à ceux dont le job est menacé qu’on les protègera, qu’on empêchera les employeurs de se séparer d’eux, et que si jamais ils le font quand même, non seulement on punira les bourreaux, mais on garantira aux victimes de conserver leurs avantages. On garantira des protections à un nombre toujours plus réduit de personnes, et on empêchera le nombre accru de ceux qui n’auront plus d’emploi d’avoir des opportunités de rebondir -> on promettra à un conseiller bancaire qui a perdu son job d’avoir des allocations chômages, et après ? On lui dira : on te laisse le temps de retrouver un job de conseiller bancaire t’inquiètes pas, mais des jobs de conseiller bancaire il n’y en aura plus !
      Je suis effectivement convaincu que cette solution ne fera rien d’autre qu’accroitre le chômage longue durée.

      - on peut décider de fermer les portes de la mondialisation : finie l’Europe, finie l’OMC, surtout plus de traités de libre échange. Mais en même temps oui à l’innovation. C’est une posture ridicule : l’innovation par principe est mondialisée. Renoncer à la mondialisation, c’est renoncer à l’innovation. On ne fera pas de transition énergétique dont tout le monde parle sans mondialisation par exemple, parce qu’on a pas toutes les compétences en France pour la faire. Ne soyons pas prétentieux. Et c’est pareil pour tout le monde d’ailleurs. La connaissance par définition est mondialisée, et ça a toujours été le cas, à tous les âges : Alexandrie, Babylone, Mossoul...
      Par ailleurs c’est nier les enjeux de flux de personnes auxquels la France, comme le reste du monde occidental, devront faire face au cours du 21 ème siècle -> 250 millions de réfugiés climatiques (donc hors migrants politiques et économiques) d’ici à 2050. La réponse ne pourra être qu’internationale et européenne, parce que concertée. Personne ne décidera dans son coin si on accepte ou pas les réfugiés. Aujourd’hui on prétendrait ne pas être capable d’accueillir 80.000 réfugiés politiques pour 65 millions d’habitants ? Si c’est le cas faut se préparer à l’Apocalypse !

      - On prend en compte cette réalité et on s’adapte. L’idée n’est pas de sacrifier notre modèle social sur l’autel du capitalisme sauvage, mais de le repenser pour une économie de cycles courts. Dans ce monde là, un individu exerce quatre ou cinq métiers différents au cours de sa vie, dans plusieurs structures et de plusieurs manières différentes. Le but est de lui offrir des opportunités d’accès au changement, par la formation, initiale et continue, tout au long de sa carrière. 
      Ca implique de repenser la logique de notre modèle de protection, moins assurantielle et plus collectiviste. 
      Je suis donc d’accord avec votre vision de la cotisation sociale qui fait sens. 
      Mais je pense effectivement qu’on ne pourra pas la conserver dans ce monde là parce qu’elle bénéficiera à un nombre toujours plus réduit de personnes.
      Par contre je ne suis pas pour la supprimer sans contrepartie, et cette contrepartie c’est la hausse du salaire net et surtout la formation professionnelle.
      Donc le programme de Fillon je n’en veux pas, et ça n’est pas du libéralisme d’ailleurs, c’est une autre forme de conservatisme, une sorte de poujadisme remis au goût du jour.
      La vision de Macron est radicalement différente.

      Dans ce monde là, il y aura toujours des gens qui réussiront mieux que d’autres, l’idée est que la réussite soit plus liée à la capacité à saisir les opportunités mieux que les autres et moins aux statuts originels.
      L’idéal, c’est l’égalité d’opportunités -> C’est LA vraie justice sociale.
      Parce que toutes les inégalités ne sont pas injustes, la principale injustice, c’est l’inégalité d’opportunités.


      Je conçois tout à fait que vous n’acceptiez pas cette vision des choses, aussi je serais très heureux que vous partagiez votre propre vision et l’offre politique qui selon vous y répond. ;)




    • Gorg Gorg 9 décembre 2016 21:06

      @wesson

      Chapeau Wesson, vous avez tiré le gros lot... Bonne continuation pour votre brainstorming. Si ça peut vous aider, je vous fait passer quelques aspirines...

      Cordialement


    • Hoplà 9 décembre 2016 21:13

      @Gorg
      Vous êtes invités à participer également, si vous le pouvez ! 

      Je pense être capable de vous répondre assez facilement.

    • Hoplà 9 décembre 2016 21:43

      @LeNeveuNic
      Je prétends pas être un modèle d’humilité, en même temps j’ai pas vocation à nourrir un sentiment d’infériorité vis-à-vis d’un inconnu qui me considère comme le « gros lot », donc j’assume.

      Effectivement j’ai appris à lire bien avant le CP, et ça m’a donné un avantage non négligeable, jusqu’à maintenant, et il est totalement indépendant du milieu social. La plupart de mes camarades en CP, pourtant de bonne catégorie sociale (j’étais dans une école publique du centre de Lyon), ne savaient même pas déchiffrer, et c’est le cas de l’immense majorité des gamins. C’était peut-être votre cas et j’en suis désolé. ;)

    • Hoplà 9 décembre 2016 21:46

      @LeNeveuNic
      mais je vous invite aussi à réagir au sujet, bien évidemment !!


    • Gorg Gorg 9 décembre 2016 23:25

      @LeNeveuNic

      Moi aussi, je ne sais pas pourquoi, ... mais j’ai comme un doute...


    • Hoplà 9 décembre 2016 23:32

      @LeNeveuNic
      Voilà, j’en doutais pas un seul instant. Dommage de venir sur un forum de discussion pour... refuser de discuter ! Faut dire que c’est pas donné à tout le monde. ;)


    • Hoplà 9 décembre 2016 23:33

      @Gorg

      Idem. ;)

    • WALD 9 décembre 2016 23:41

      @Hoplà


      Vous cassez pas la tête, j’ai l’impression que cet abruti vous prend pour moi. D’où une partie non négligeable de toutes les conneries qu’il raconte à votre sujet. Ce pauvre con utilise ici une quantité de pseudos dont la grande majorité fait allusion à ma petite personne, et tout ce qu’il raconte sur vous fait de toute évidence allusion à moi.

      parce que j’avais des capacités au-dessus des autres et parce que j’ai travaillé.

      Là, par exemple, il vous reprend parce qu’il s’imagine, dans sa cervelle pourrie, que j’ai déjà affirmé ça, ce qui est faux. Ce qui est vrai, c’est que je suis bien plus intelligent que lui et sa bande de crétins et que je ne me suis jamais gêné pour le lui faire sentir.

      Sur le fond, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise sur Macron ? Il est intelligent, précis dans ses propositions. Il a vraiment compris, LUI, que la France n’est plus celle de 1975 et ne le sera plus jamais (mais rien que dire ce truisme en France....). Mais si vous voulez plaider sa cause ici... Entre les cocosaures, les lepénistes et la droite conservatrice honteuse de papys pavillonnaires, bonne chance pour plaider sa cause ici. 



    • Hoplà 9 décembre 2016 23:57

      @WALD
      Oh ne vous en faites pas j’ai pas l’intention de les convaincre, je sais très bien où je débarque !

      Simplement je suis en général assez curieux d’entendre (ou de lire) ceux qui agréent les discours alternatifs (identitaires, révolutionnaires). J’ai envie de comprendre ce qu’ils en retiennent, de quel constat ça part. Je me dis qu’il en ont probablement une perception différente de celle que j’ai quand j’écoute ces discours et ça m’intéresse. Bref j’aime bien la confrontation d’idées.

      Le problème, c’est que c’est quasi impossible de les faire développer une vision construite de leurs propres positions. Très vite, ça vire au mépris, puis à l’insulte (ténia consanguin), et puis on en entend plus jamais parler. Je suis un candide hein, mais je trouve ça dommage.

    • WALD 10 décembre 2016 00:06

      @Hoplà


      Le problème, c’est que c’est quasi impossible de les faire développer une vision construite de leurs propres positions.

      Oui, ça m’a frappé aussi, c’est un trait systématique et assez stupéfiant dans la réacosphère, ils ne développent jamais ou quasiment une vision du monde réellement construite, tout est à déduire, construit en creux par leurs injures, agressions sélectives et manières de répondre toujours à côté.

       Très vite, ça vire au mépris, puis à l’insulte (ténia consanguin)

      Dans ce cas, ça ne peut se comprendre que dans un discours entre initiés. C’est en relation avec l’obsession de ce pauvre homme pour ma personne. « ténia consanguin » fait allusion au Syndrome d’Asperger. Il croit m’atteindre, mais je m’en bats l’oeil.

      Bonne soirée. smiley


  • lloreen 9 décembre 2016 08:48

    Pour comprendre le fonctionnement ignoble du système financier et les agissements des criminels de la haute finance internationale regroupés dans quelques clans familiaux, je vous invite à prendre connaissance de l’article suivant qui explique très bien les tenants et les aboutissants.

    http://stopmensonges.com/derriere-les-panama-papers-la-plus-enorme-escroquerie-de-la-planete/

    L’ancien président de la république monsieur Pompidou a été un ancien directeur de la banque Rothschild et c’est lui qui leur a permis de prendre le contrôle absolu des finances de la France par la loi de 1973 (« loi » Rothschild).
    Il faut savoir que le Canada a annulé cette « loi » Rothschild le 26 janvier 2015 pour inconstitutionnalité suite à une action en justice intentée par un collectif canadien contre la banque du Canada.
    http://rustyjames.canalblog.com/archives/2015/03/04/31645098.html
    https://www.youtube.com/watch?v=wTjMGK_Gkoo

    Quant à monsieur Macron, il n’est qu’un de leurs nombreux larbins et à ce titre, il est évidemment le « chouchou » des médias que ce syndicat du crime de la haute finance internationale possède et contrôle.

    La république française (ainsi que toutes les autres républiques européennes) est une entreprise gouvernementale régie par le CCU-code commercial uniforme, ou droit maritime- sous le contrôle et la direction de la City de Londres (Rothschild).En tant que société commerciale, elle est enregistrée auprès de la SEC américaine (security & exchange commission).
    Toutes les institutions (justice,ministères,police) sont également des entreprises et à ce titre elles sont répertoriées dans le registre des entreprises commerciales
    La preuve en lien.

    UPIK®-Search

    Access information about 264.898.277 companies worldwide – instantly and cost-free. Thanks to the D&B D-U-N-S® Number, all companies are clearly identified and associated data are correctly classified.

    UPIK® Record - L LRegistered company nameREPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE
    Non-registered name or business unit
    LD-U-N-S© Number542472212 LRegistered address55 R DU FAUBOURG SAINT HONORE LPost code75008 LCityPARIS
    CountryFrance WCountry code241
    Post office box number

    Post office box town
    LTelephone number142928100
    Fax number

    Name primary executive


    • Garasixti 10 décembre 2016 14:32

      @lloreen
      Loi « Rotschild »,1973, Macron est né en 1977, ça au moins vous ne pouvez pas le lui imputer !


  • Garasixti 10 décembre 2016 13:24

    Je suis très surpris par les termes de l’article de Sylvain « Rokotoarison » et même assez scandalisé. par le titre « ramasse miettes » de la politique française. Avec un taux de popularité de plus de 20% et 33% des français qui serait prêts à voter pour lui au premier tour de la prochaine présidentielle je parlerai plutôt de beaux morceaux. Il apparait clairement que l’auteur de cet article est courroucé par cette candidature qui rassemble et dont la vague partie en avril dernier agit comme un tsunami. Elle ne correspond pas à priori à ses idées et il a donc perdu toute objectivité.
    Rassurez vous, Macron est bien de gauche, mais de la gauche modérée sans effet de manche comme Mélanchon. Il à des idées très claires, des objectifs parfaitement énoncés et le fait d’avoir travaillé dans une banque après qu’il ai été au Ministère des Finances publiques n’est pas extraordinaire. Au moins lui il connait le monde de l’entreprise, pas comme les politiques professionnels comme Juppé qui n’ a jamais bossé dans sa fonction mais qui touche sa retraite prise à 57 ans. Il faudra vous faire à son style et ses idées d’ouverture car il sera, je vous le dit aujourd’hui, notre futur Président.


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