mercredi 30 décembre 2015 - par Le Cri des Peuples

Etat d’urgence : les fossoyeurs de la République

Par Salah Lamrani

« C’est le terrorisme qui menace les libertés aujourd’hui. Ce n’est pas l’état d’urgence. Je le répète : l’état d’urgence ne signifie pas l’abandon de l’Etat de droit. Nous combattons le terrorisme, et nous le vaincrons, avec les armes de la République, de la démocratie, avec la force de nos valeurs, de nos principes républicains et de nos principes de droit. » Ainsi s’exprimait le Ministre-Bonimenteur Bernard Cazeneuve le 2 décembre 2015 avant d’annoncer les résultats des « mesures exceptionnelles » permises par l’état d’urgence, en se gardant bien de préciser, pour les quelques 10% de perquisitions qui auraient débouché sur des saisies, arrestations et/ou actions en justice, combien d’entre elles étaient effectivement liées au terrorisme. 

Il a été révélé depuis que la quasi-totalité des saisies et inculpations concernaient des délits et crimes tout autres que la planification d’actes de terreur et/ou l’ « islamisme radical » – trafic de stupéfiants, banditisme, etc., et à ce jour, malgré les milliers de domiciles saccagés, les lieux de culte profanés et surtout toutes les vies innocentes traumatisées, aucun « terroriste » n’a été arrêté, aucune « cellule » n’a été démantelée. Un échec retentissant en somme, du moins si l’on considère qu’il s’agit bien, avant tout, de lutte contre le terrorisme, ce qui demande tout de même une forte dose de crédulité. 

En 1990, dans son roman Le Bouclage, Vladimir Volkoff[1] décrivait déjà de telles méthodes : imposer à tout un quartier « sensible » un état de siège, interner et ficher sa population et y perquisitionner tous les domiciles de fond en comble, au prétexte d’un attentat terroriste imminent qui sera « héroïquement » déjoué par l’élimination d’une organisation criminelle qui était sous étroite surveillance de longue date, mais dont la localisation et la neutralisation constitueront rétroactivement le prétexte officiel à toute l’opération. Ce qui permettra d’incarcérer quelques délinquants insaisissables jusque-là par les voies légales, et surtout d’intimer à l’ensemble de la population la vénération requise pour la Nation, l’ordre et la sécurité. Une machination ignoble dont l’auteur, anticommuniste et islamophobe viscéral, thuriféraire de l’impérialisme américain, partisan à demi-mot de la torture, ouvertement monarchiste, se faisait du reste le prosélyte, mais notre gouvernement actuel a manifestement vu plus large et étendu ses mesures de Gestapo à l’ensemble du territoire, en plus de les avoir établies pour une durée absolument insensée – et indéfiniment reconductible.

La lutte contre le terrorisme de Daech, auquel notre pays s’est ouvertement allié en Syrie et avant cela en Libye, n’est manifestement qu’un prétexte pour restreindre les libertés et intimer la terreur à la population, faire taire toute voix « dissidente », toute revendication politique ou sociale. Et bien sûr, les musulmans et descendants d’immigrés dans leur ensemble sont une cible privilégiée, que ce soit afin de briser ce qui reste en eux de culture « étrangère » ou de courtiser les électeurs du Front National. D’autant plus que pour créer une « Union Sacrée », un ennemi commun peut faire office de projet politique, et plus les actes et mesures seront spectaculaires, moins il sera aisé à la masse de réfléchir et de pondérer. Toutes ces mesures constituent évidemment une nouvelle tentative du gouvernement le plus discrédité de l’histoire de la République de redorer son blason, légitimement et irrémédiablement terni, mais à travers laquelle on peut percevoir – et c’est là le seul élément qui peut nous rassurer – les spasmes convulsifs d’une agonie qui s’annonce dévastatrice.

 

 

La prétendue lutte contre le terrorisme est de toute évidence une effroyable imposture, éminemment absurde de surcroît, tant du point de vue de ses postulats et principes – qui peut croire que toutes ces mesures puissent dissuader ou même entraver en quoi que ce soit l’action de terroristes aguerris et déterminés à mourir l’arme au poing – que de ses résultats. Mais quand bien même elle aurait eu une quelconque efficacité et contribué ponctuellement à protéger la vie de citoyens (au sens purement quantitatif, car on conçoit mal une vie saine après la violence inouïe d’une perquisition, ou même dans la crainte de celle-ci, puisqu’elle cible surtout des familles musulmanes innocentes, des activistes politiques et syndicaux, etc. ; rappelons que Winston Churchill déclarait que « Dans une démocratie, seul un livreur de lait peut frapper à la porte avant l’aube. »), il serait du devoir de toute personne attachée aux valeurs républicaines d’en dénoncer l’arbitraire et de les combattre. 

Si terrible soit-elle, la perspective d’un attentat terroriste reste celle d’un acte criminel perpétré par des particuliers, des forcenés, des fanatiques, qui détruisent effectivement des vies humaines de manière atroce, mais constituent une violence qui garde le statut d’accident au sein d’une société – par opposition à une dérive structurelle. De tels actes ne sont pas commis par des représentants de l’Etat, par la force publique, et sont à ce titre assimilables à des actes de grand banditisme, avec leur lot de victimes innocentes, certes collatérales, ce qui ne change pas fondamentalement les choses. Le terrorisme ou le banditisme sont le fait d’individus qui se placent au-delà de toute légalité et peuvent attenter à la vie de tout citoyen, mais en aucun cas menacer la société dans son ensemble ou dans ses fondements : bien que les criminels s’en affranchissent de fait et le bafouent, le droit n’en subsiste pas moins pour le reste des citoyens et l’ensemble de la société. Mais lorsque l’appareil étatique, qui, selon la fameuse définition de Max Weber, détient « le monopole de la violence légitime », abolit lui-même l’Etat de droit et se rend coupable de telles atteintes aux personnes, quels qu’en soit la raison ou plutôt le prétexte, donnant à la violence arbitraire et illégitime force de loi, ce sont les fondements même de la société démocratique qui sont mis à mal. L’Etat, qui n’a été constitué que pour garantir la liberté, la sécurité et le bien-être des citoyens (et selon la tradition philosophique occidentale, la liberté en est le but suprême), devient l’instance même qui piétine les droits élémentaires de l’ensemble des citoyens, sans aucune résistance possible, sans aucune voie de recours, ce qui doit être considéré comme bien plus grave, bien plus dangereux que le 13 novembre, le 7 janvier ou même le 11 septembre. Quoi qu’en dise M. Cazeneuve, si le terrorisme peut effectivement menacer nos vies, seul l’Etat peut constituer une véritable menace pour nos libertés.

La maxime qui guide l’action du gouvernement, et qui semble, tacitement ou explicitement, approuvée par l’ensemble de la classe politique, des médias, et une bonne partie de la population, est celle-ci : le bien le plus précieux de l’homme n’est pas la liberté, mais la sécurité, et il serait tout à fait naturel et sain de sacrifier quelques libertés pour plus de sécurité. Conception qui constitue très précisément un certificat de décès pour les valeurs républicaines, et qui pourrait même nous amener à nous demander, en faisant abstraction du caractère extrêmement marginal de la Résistance française, s’il valait la peine de lutter contre l’Occupation nazie. Comme le déclarait Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, « Ceux qui sont prêts à renoncer à des libertés essentielles pour obtenir temporairement un peu de sécurité ne méritent ni la liberté, ni la sécurité, [et finissent par perdre les deux]. » Et comme nous l’avons vu, si les violations des libertés permises par l’état d’urgence sont flagrantes et infâmes, confinant au totalitarisme, les gains temporaires en fait de sécurité sont au mieux infimes, et, au pire et en toute probabilité, négatifs, le fait de cibler toute une catégorie de citoyens ne pouvant que nourrir les tensions, diviser davantage la société et donner plus de crédit aux discours et actions extrémistes, et donc favoriser le recrutement de Daech et autres organisations violentes. Même le syndicat de la magistrature avait dénoncé l'état d'urgence dans un communiqué inhabituellement véhément.

La surenchère sécuritaire, le déni de droit et les mesures d’exception qui pèsent sur l’ensemble des citoyens ne sauraient faire reculer la violence et l’extrémisme, bien au contraire : de telles mesures les attisent et, tout en prétendant en constituer le remède, elles en font insidieusement notre quotidien. Ce sont là des vérités élémentaires, bien qu’elles soient étouffées par le matraquage politique et médiatique ambiant. Goebbels lui-même le théorisait : « Si vous proclamez un mensonge énorme et le martelez sans cesse, les gens finiront par y croire. » Et il ajoutait : « Le mensonge peut être maintenu seulement tant que l’Etat peut dissimuler les conséquences politiques, économiques et/ou militaires du mensonge. Il devient donc d’une importance vitale pour l’Etat de faire usage de tous ses pouvoirs pour réprimer toute dissidence, car la vérité est l’ennemi mortel du mensonge, et donc par extension, la vérité est le plus grand ennemi de l’Etat. » Notre gouvernement semble avoir bien compris cela, car il envisage des mesures qui feraient de la France un Etat policier n’ayant rien à envier aux dictatures, en muselant la liberté d’expression et d’information, en s’attaquant à la vie privée, et en inscrivant l’état d’urgence dans la Constitution, afin de contrôler durablement et totalement l’ensemble de la population – sans même parler de la déchéance de nationalité, qui bafoue l’idée même d’égalité des droits et de justice. George Orwell, nous voilà.

Face à cette violence implacable de l’Etat, que pouvons-nous, sinon faire usage des libertés qui nous restent ? Ne pas y céder en principe, et, en acte, la dénoncer autant que possible. Manifester notre solidarité à toutes les victimes de ces mesures inadmissibles et indignes, ce qui est un devoir civique et d’humanité. Ne jamais (plus) se compromettre en votant pour des individus ou groupes qui ont cautionné ces mesures liberticides, afin que du moins, ils ne puissent prétendre agir en notre nom. 

En dernière instance, rappelons ce propos d’Henry David Thoreau, théoricien de la désobéissance civile : « Sous un gouvernement qui peut emprisonner injustement n’importe quel citoyen, la seule place d’un homme juste est en prison. » 

 

 

Salah Lamrani

 


[1] Vladimir Volkoff, romancier francophone d’origine russe dont les parents s’étaient exilés suite à la Révolution de 1917, agent du renseignement français en Algérie, prix de l’Académie française en 1982 suite à un roman d’espionnage antisoviétique, y avait notamment ces mots : « Et si on s’en moquait, du tollé, comme les Israéliens en Palestine, Thatcher aux Malouines et Reagan à Grenade ?... Le véritable ennemi du policier n’est plus le voyou ni l’avocat du voyou mais le juge d’instruction… Ce pays aime qu’on lui fasse une politique de droite avec une étiquette de gauche. » Le Bouclage, Editions de Fallois, L’Age d’Homme, Lausanne, 1990, pp. 117, 199, 584. Citons encore ce propos : « Les Français sont des cavaleurs, ils ont surtout cavalé en 1940, beaucoup de leurs intellectuels ont léché pendant quarante ans les bottes des communistes et les plus masos continuent avec l’Islam. » Le Berkeley à cinq heures, Éditions de Fallois et L'Âge d'Homme, Paris et Lausanne, 1994, p. 7. Il est surtout l’auteur d’une excellente série d’ouvrages pour la jeunesse, les Langelot.

 



40 réactions


  • Clark Kent M de Sourcessure 30 décembre 2015 09:05

    Cette équipe, en se discréditant, a aussi discrédité tout l’appareil qui l’a amenée au pouvoir : le PS.

    Au moins, maintenant, les choses sont claires, et ceux à qui il reste un neurone ont compris que l’alternative est à construire. Il manque seulement un projet et une organisation. Dommage.

    • Le421... Refuznik !! Le421 30 décembre 2015 18:55

      @M de Sourcessure
      Alors, je me risque à deux citations...
      On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif
      Il n’est pire sourd que celui qui ne veut rien entendre

      Certains politiques ont expliqué en long, large et travers leurs idées, mais, en général, sur une heure et demi de discours, TF1 ne garde que 4 secondes...

      C’est mort !!


  • tf1Groupie 30 décembre 2015 10:14

    Une collection de tartes à la crème d’un adolescent boutonneux en mal de rebellion.
    Révélateur d’un bon formatage intellectuel.

    Ouais moi je roule sans ceinture de sécurité parce que je suis un homme liiiiiiiiiiiiiibre !


  • ddacoudre ddacoudre 30 décembre 2015 13:27

    bonjour Salah.L

    il y a longtemps que j’écris que la France est enceinte d’une dictature j’avais espéré que hollande nous l’éviterait or voilà que c’est lui qui l’installe plus surement au nom de tous les artifice que tu as développé, c’est triste de voir une population décérébré par une information de communicants qui pratiquent la théorie du choc avec efficacité.
    http://ddacoudre.over-blog.com/pages/La-france-enceinte-d-une-dictature-2892788.html.
    http://ddacoudre.over-blog.com/2015/11/la-democratie-sur-la-voie-de-l-auto-destrution.html
    http://ddacoudre.over-blog.com/2015/12/ils-ne-doutent-de-rien.html
    cordialement et bonne fête.


  • julius 1ER 30 décembre 2015 14:28

     C’est le terrorisme qui menace les libertés aujourd’hui. Ce n’est pas l’état d’urgence. Je le répète : l’état d’urgence ne signifie pas l’abandon de l’Etat de droit.

    @l’auteur, 
    évidemment que l’état d’urgence est une atteinte aux libertés , de même que ce qui pourrait suivre .... couvre-feu, lois d’exception , tribunaux permanents etc...

    tout coup de canif dans la constitution représente une régression et non pas l’inverse ... il faut s’appeler TF1 quelque chose pour ne pas comprendre quelque chose aussi basique !!!!

  • julius 1ER 30 décembre 2015 14:33

    pas mal le petit dessin avec texte en prologue .....


    avec des fautes d’orthographe dans le genre « Omar m’a tué » 
    c’eût été encore plus drôle !!!!!

  • erichon erichon 30 décembre 2015 15:06

    Et ils osent se dire de gauche ... putain que j’ai mal au cul !


  • Esprit Critique 30 décembre 2015 15:37

    Entièrement d’accord avec cette article !

    Face la guerre totale déclarée par le nazislamime au restant de l’humanité, il conviens de ne surtout pas réagir au risque de devenir xénophobes...ou d’attenter au bonheur d’être égorgés dans la liberté la plus large pour nos bourreaux.

    Nous mourrons dans l’extase, en parfait serviles.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2016 07:12

      @Esprit Critique
      « Le nazislamisme » est largement facilité par les pays occidentaux ! Aucune sanction n’est prise, ni blocage de leurs comptes bancaires, ni fermeture de leurs sites Internet.
      Alors que l’ Occident est soit disant en guerre contre le terrorisme depuis 2001...


      Pour piller les fonds souverains libyens, ou enquiquiner les Russes, les pays occidentaux savent très bien bloquer les comptes bancaires. Mais pas pour les diverses organisations islamistes ! Daesh est riche à milliards, mais aucun compte bancaire n’est bloqué.

      Aucune sanction n’est prise non plus contre les pays occidentaux qui achètent le pétrole que Daesh vole aux Syriens ou aux Irakiens.

      Toutes les mesures liberticides prises contre les citoyens prévoient de bloquer les sites Internet, mais ceux des Islamistes continuent à fonctionner, les terroristes se radicalisent sur Internet, mais aucune mesure n’est prise. « Des opérateurs satellites européens fourniraient l’accès Internet à Daesh »

      Daesh est devenu expert en manipulation médiatique, et nos médias relaient leurs exactions à perte de vue. Si tout cela fonctionne, c’est que les pays occidentaux sont d’accord. Croire ou faire croire que les terroristes agissent indépendamment des pays qui les ont créés, armés, entraînés, c’est de la foutaise pour les gogos.

  • elpepe elpepe 30 décembre 2015 15:43

    Bonjour

    il faudra que l auteur de cet article nous explique comment il compte regler le probleme lie aux zones de non droit, ou peut-etre il pense que cela est une tres bonne chose pour la republique ?
    merci pour sa reponse

    personnellement il y a longtemps que j aurais fait intervenir l armée a 4h du matin dans toute la France en simultane, vider le quartier et procéder a des fouilles plus que intrusives MAIS sans sonner le tocsin avant, car cela explique que toutes les perquisitions ont ete infructueuse correct ?
    Ok les armes sont partis en Belgique depuis, il suffit d appliquer un autre principe tres simple, retablissement des frontieres, tres bonne chose car nous prepare a la sortie de L europe


  • toubab 30 décembre 2015 17:05

    Cet article est une escroquerie ,il emploie le sophisme et l’amalgame pour argumentaire si ce n’est l’ infamie.

    « Si terrible soit-elle, la perspective d’un attentat terroriste reste celle d’un acte criminel perpétré par des particuliers, des forcenés, des fanatiques, qui détruisent effectivement des vies humaines de manière atroce, mais constituent une violence qui garde le statut d’accident au sein d’une société – par opposition à une dérive structurelle. De tels actes ne sont pas commis par des représentants de l’Etat, par la force publique, et sont à ce titre assimilables à des actes de grand banditisme, avec leur lot de victimes innocentes, certes collatérales, ce qui ne change pas fondamentalement les choses. Le terrorisme ou le banditisme sont le fait d’individus qui se placent au-delà de toute légalité et peuvent attenter à la vie de tout citoyen, mais en aucun cas menacer la société dans son ensemble ou dans ses fondements »( sic)

     


     Il met sur le même horizon Banditisme et Action Terroriste téléguidée par une Armée Etrangère, on banalise les conséquences comme d’un simple « braquage » qui aurait mal tourné !, un accident !!!

     « sont le fait d’individus qui se placent au-delà de toute légalité »(sic) au dessus serait le terme, des centaines de morts et de blessés (certains handicapés à vie) par Banditisme !

     Tout ici empeste la Propagande « Ramadan » et ou Salafiste.

     Lecteur , ne vous laissez pas berner pas ce besogneux paralogisme .







    • toubab 30 décembre 2015 17:36

      @toubab
       Un paralogisme est une erreur involontaire , pour le cas qui nous regarde le résultat reste le même , raisonnement sur des prémisses fausses que l’on manipule.


    • Esprit Critique 30 décembre 2015 18:39

      @toubab
      Tout ici empeste la Propagande « Ramadan » et ou Salafiste.

      Excellent résumé !


    • DACH 30 décembre 2015 19:05

      @toubab
      Bien vu de votre part. Et encouragements. L’auteur est d’une crédulité qui démontre qu’il ne connait pas le sujet dont il parle. Ses amalgames ne font illusion que pour les crédules.
      Notre démocratie, aussi imparfaite soit-elle, est menacée par des terroristes islamiste mais aussi par des propagandistes de faible niveau qui n’abusent que ceux et celles qui ne font pas l’effort de s’informer là où il faut.


    • elpepe elpepe 30 décembre 2015 21:08

      @toubab
      one step further -
      tq que les Musulmans ne seront pas capable de reformer le Coran (My Kampf pour les arables) ils sont hautement coupables et doivent etre banis d une societe dite civilise, point barre, period like Americain say
      Bon dans les faits c est le contraire qui se passe qd je partais de France, tout le bled etait entrain de debarquer, donc c est nous qui allons devoir nous tirer, d ailleurs tous les fonctionnaires et retraites envoient leur progeniture blanc bec travailler a l etranger sans aucune exception AH AH AH AH AH AH AH


    • elpepe elpepe 30 décembre 2015 21:10

      @elpepe
      vive l effondrement a venir je le souhaite de tout mon coeur il va peut etre sauve notre belle civilisation
      fini les allocations, RSA, APL et tutti quanti


    • Le Cri des Peuples Salah Lamrani (Sayed 7asan) 1er janvier 2016 19:48

      @toubab
      Sous la couche épaisse d’ad hominem et d’esbroufe, il y a quand même un semblant d’argument, donc répondons-y.
      L’accent est porté sur la distinction conceptuelle indéniable entre les actions de l’Etat et celles des particuliers. Oui, une mort violente due au grand banditisme ne diffère pas fondamentalement d’une mort violente due au terrorisme : si on prend l’exemple de la guerre des gangs à Chicago, on retrouve la même violence et des chiffres comparables. Par contre, quant les agents de l’Etat saccagent les droits au nom du droit, il y a bien plus matière à s’indigner en tant que citoyens, car « nos » élus ont quand même plus de comptes à nous rendre que les terroristes ou autres bandits, dont il faut s’occuper comme il se doit bien sûr, mais si c’est en piétinant ceux qu’on prétend protéger, à savoir les citoyens innocents, là est l’infamie.
      Le propos est celui-ci : une injustice commise par un agent de l’Etat est infiniment plus grave et dangereuse que celles commises par des particuliers, si violentes soient-elles, et on pourrait même aller plus loin en disant que 135 morts par le fait de terroristes sont moins graves pour la société dans son ensemble que des morts ou blessures dues à des « bavures » policières (endémiques et systématiquement couvertes, et même encouragées par la hiérarchie des officiers & politiques). Car aucune société, même idéale, ne peut se prémunir du danger criminel ou terroriste, alors que le respect des droits élémentaires des citoyens est son but fondamental, et c’est sur cela qu’il faut la juger, en tous temps.
      Si, toujours sur le plan conceptuel (car on a bien vu que même sur le plan des résultats, c’est une imposture et de l’huile sur le feu) on pense que la sécurité des citoyens est l’alpha et l’oméga, alors faisons une pétition pour instaurer la société orwellienne de 1984. Ces Messieurs qui n’ont rien à se reprocher n’objecteront pas à ce qu’on les fouille et dévaste leur appartement à n’importe quelle heure du jour et de la nuit au nom de la sécurité collective, qu’une caméra les filme jour et nuit, etc.
      Répondez à ce qu’on dit, pas à côté et/ou en l’air. Ou alors, assumez complètement ce que vous dites : plaignez-vous du fait que « musulman » ou même « suspect » n’est pas encore un délit, ni un crime, etc.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2016 07:22

      @Salah Lamrani (Sayed 7asan)
      La gravité des faits est chose relative... Sauf si l’ Etat lui même participe à la création du terrorisme...


      Ce qui semble bien être le cas depuis des dizaines d’années, pendant lesquelles les divers Gouvernements français depuis Mitterrand ont aidé les Frères musulmans à déstabiliser les pays du Maghreb et du Moyen Orient...

      Le Gouvernement français a refusé les renseignements venant de Syrie, d’ Egypte ou d’ Algérie.
      S’il en avait tenu compte, il n’y aurait pas eu d’attentats à Paris.

  • Le421... Refuznik !! Le421 30 décembre 2015 18:45

    l’état d’urgence ne signifie pas l’abandon de l’Etat de droit...

    Sauf que...

    Il y a le législatif, l’exécutif et le judiciaire.
    Le principe de la République, c’est la séparation des pouvoirs.
    L’état d’urgence donne quasiment pleins pouvoirs à l’exécutif et certains se sentent pousser des ailes, car cette situation est le rêve des esprits totalitaires...

    Mais les neuneus ne peuvent pas comprendre.
    Ils comptent les barres sur le smartphone.
    A deux ou une, ils commencent à flipper. Pour le reste...
    On mange quoi ce soir ??


  • Al djamaal 31 décembre 2015 08:53

    Vous savez, La France devient l’Afrique. A force de cotoyer et d’être trop complaisant avec ces corrompus de chef d’état africains et/ou arabes, les gouvernants français sont dévenus comme eux (leurs poulains), « ceux qui s’assemblent se ressemblent » selon la vieille adage. Alors, ne soyez pas étonnés de cette dérive vers l’état policier de La France... A chacun sa ripoublique bananière...


  • Hervé Hum Hervé Hum 31 décembre 2015 10:33

    C’est très bien ce que vous écrivez, vraiment on ne peut qu’adhérer au discours, de la même manière que toute personne politique dit des choses très bien auxquelles on adhère.

    Le hic, c’est que quand on regarde pour qui vous écrivez, on se rend compte que comme un homme politique, votre discours est creux, c’est du vent, bref, de la pure propagande, telle que vous la dénoncez chez les autres, mais que vous appliquez avec constance pour celui que vous défendez. Poutine votre seigneur et maître.

    Mais c’est sûr, les gens aiment qu’on les caresses dans le sens du poil... même si vous n’en pensez pas un mot !


  • rhea 1481971 1er janvier 2016 12:24

    Les hommes politiques sont souvent dans les médias, faîtes peu d’attention à leurs discours, observé plutôt leur faciès quand ils discourent, décrypté le visage, certains vous parlent de démocratie avec une âme de dictateur, d’autres basculent dans un sens ou un autre, le faciès change, c’est la parole de l’inconscient et c’est difficilement contrôlable. Il y a l’attitude physique et le discours, il faut qu’il y est symbiose entre les deux pour que le discours soit le fond de la pensée du personnage. C’est valable pour les journalistes de l’audiovisuel aussi. Le mensonge se voit.


  • MdeP MdeP 2 janvier 2016 18:36

    MdeP @ Salah Lamrani

    Si la loi française et, plus précisément, si les décisions de l’Exécutif français ne vous conviennent pas, je vous engage à aller ouvrir votre grande gueule et à aller faire la loi chez vous.
    Non, les attentats terroristes ne constituent pas « un accident » pour la société française. Et il faut être sacrément un fieffé salopard pour écrire un truc pareil.
    Ce qui constitue un accident pour la société française c’est la communauté musulmane dont vous faites partie qui exerce des violences sur ses femmes voilées et dresse ses enfants dans la haine de la France. Alors ainsi : « La prétendue lutte contre le terrorisme est de toute évidence une effroyable imposture »... ? Encore un petit effort et ne serait-ce pas à de prétendus attentats auxquels nous aurions assistés ? 

  • courageux_anonyme 2 janvier 2016 22:41

    Nuit de la Saint-Sylvestre : 804 véhicules incendiés, un chiffre en baisse de 14,5%

     
    Comme chaque année, le ministère de l’Intérieur publie le bilan de la nuit du nouvel an. En tout, ce sont 804 véhicules qui ont été incendiés la nuit dernière. Soit « une diminution de 14,5% », précise le communiqué de la place Beauvau. Il y en avait eu 940 lors du passage à 2015.
     

    En revanche, le nombre d’interpellations a été deux fois plus important qu’il y a un an et a concerné 622 personnes, dont 368 ont été placées en garde à vue, indique le même communiqué, sans plus de précision.
     

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/01/01/97001-20160101FILWWW00125-nouvel-an-en-france-804-vehicules-incendies-en-baisse-de-145.php

     
    Comme quoi, l’état d’urgence, ça a du bon.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 janvier 2016 07:30

      @courageux_anonyme
      Vous mélangez tout.
      Les interpellations ne sont pas celles des gens qui ont brulés les voitures...
      Quand ce sera vous qui serez interpellé, nous en reparlerons.


    • Blondinette43 3 janvier 2016 07:34

      @courageux_anonyme

      Et prévois les capotes au cas où pour ce jour béni smiley smiley smiley (?)


  • MdeP MdeP 3 janvier 2016 01:12

    MdeP @ Salah Lamrani

    AVEC UN PAREIL REQUISITOIRE CONTRE LA FRANCE,


    « ... le Ministre-Bonimenteur Bernard Cazeneuve »

    « notre gouvernement actuel... ses mesures de Gestapo... pour une durée absolument insensée »

    « La lutte contre le terrorisme de Daech ...qu’un prétextepour intimer la terreur à la population »

    « Et bien sûr, les musulmans et descendants d’immigrés dans leur ensemble sont une cible privilégiée .. afin de courtiser les électeurs du Front National »

    « La prétendue lutte contre le terrorisme est de toute évidence une effroyable imposture, éminemment absurde de surcroît … » 

    « après la violence inouïe d’une perquisition, ou même dans la crainte de celle-ci, puisqu’elle cible surtout des familles musulmanes innocentes... »

    « il serait du devoir de toute personne attachée aux valeurs républicaines d’en dénoncer l’arbitraire et de les combattre. »

    « Si terrible soit-elle, la perspective d’un attentat terroriste reste celle d’un acte criminel perpétré par des particuliers, des forcenés, des fanatiques qui détruisent effectivement des vies humaines de manière atroce, mais constitue une violence qui garde le statut d’accident au sein d’une société »

    « si le terrorisme peut effectivement menacer nos vies, seul l’Etat peut constituer une véritable menace pour nos libertés. »

    « sacrifier quelques libertés pour plus de sécurité... qui pourrait même nous amener à nous demander, en faisant abstraction du caractère extrêmement marginal de la Résistance française, s’il valait la peine de lutter contre l’Occupation nazie »

    « les violations des libertés permises par l’état d’urgence... confinant au totalitarisme.. »

    « Face à cette violence implacable de l’Etat… la dénoncer autant que possible. »


    QUE FAITES-VOUS ENCORE ICI ? C’EST UNE QUESTION.

    La réponse est urgente, aussi.


  • orsatone 6 janvier 2016 00:56

    Il y a une solution au problème soulevé par notre ami Salah dont la contribution, derrière son apparente douceur et son sophisme impeccable, à pour objectif de nous inciter à prendre le parti de nos ennemis contre nous mêmes et de nous laisser gentiment faire, au risque de nous retrouver, un « beau jour », par renoncement successifs, tels les royaumes wisigoths de l’Espagne du VIIIeme siècle, phagocytés par des dirigeants faillis, la terreur étrangère, la conquête militaire... et le coran...

    La solution à laquelle je songe est simple et efficace quoique décriée et difficilement envisageable, pour l’instant, par l’immense majorité d’entre nous.
    Je m’attends donc à recevoir, en retour de ce post, des tombereaux d’injures et de noms d’oiseaux.
    Mais là n’est pas la question.

    La solution que j’évoque ici ne quémande rien à la police, à l’armée, à la justice qui non seulement sont impuissantes à prévenir toutes les attaques terroristes mais qui, instrumentalisées ou manipulées par une oligarchie lâche ou irresponsable, rognent de fait nos libertés (sur ce point l’ami Salah n’a, malheureusement, pas tort).
    Cette solution refuse de faire plus longtemps une confiance aveugle aux partis politiques ( y compris et peut-être surtout au front national), partis qui par faiblesse idéologique ou intérêts économiques à courte vue, ont TOUS laissé et laissent encore s’implanter salafisme et wahhabisme dans nos têtes, nos villes, campagnes, quartiers et cités...
    C’est une solution populaire et engagée qui sera démocratique si telle est notre volonté.
    Une solution qui préfère à l’illusion d’une sécurité défensive venue des institutions, la liberté d’action offensive d’un soulèvement populaire.
    Elle prend pour modèle la Commune de Paris et la lutte anti-nazi...
    Son unique défaut, pour les courageux qui voudraient la mettre en œuvre, est d’être illégale et risquée...
    Elle a pour nom « résistance populaire armée ».
    Cette résistance part du principe qu’on ne combat un ennemi mortel ni par un régime d’exception, ni par des bons sentiments, ni par le déni de la réalité, ni en trinquant aux terrasses dans l’attente du prochain carnage.

    Elle consiste en quelques mesures radicales :
    1) ne plus tolérer qu’un seul quartier soit organisé autour d’une mosquée salafiste ou wahhabite (Mantes la Jolie, quartier Couronnes à Paris, etc...), en l’attaquant, si besoin par les armes.
    2) détruire par tous moyens (y compris violents) toute mosquée qui diffuse, promeut, revendique le salafisme et le wahhabisme.
    3) mettre à bas toute entité ou institution (centres culturel, centres confessionnel, commerces, etc...) lorsqu’elles sont soupçonnées de faire la promotion même indirecte du salafisme et du wahhabisme.
    4) nous débarrasser par l’expulsion, l’enlèvement ou l’élimination physique tout personnage, imam, prédicateur sauvage ou simple quidam, qui se ferait propagandiste ou soutien, même pacifique, du salafisme et du wahhabisme.
    5) pourchasser dans nos rues toute femme bâchée de noir, de marron, de vert pistache ou de rose fuschia et tout individu qui se balade dans une tenue ostentatoirement mahométane.
    6) ne plus tolérer un seul discours et une seule attitude hostiles à ce que nous sommes et aux principes qui sont les nôtres (je ne parle pas de « valeurs »... les valeurs sont le langage des politiciens, des médias et du marché mais pas celui d’un peuple en armes...)
    7) ne plus tolérer qu’un seul citoyen puisse jouer sur l’ambigüité de sa double appartenance et de sa double nationalité, c’est à dire obliger les binationaux issus d’un pays islamique - quel qu’il soit - à nous choisir ou à partir.
    etc, etc...

    J’ai bien conscience que ce qui est écrit ici paraîtra explosif et en fera bondir plus d’un.
    Mais - et c’est la seule référence qui me semble coller à la situation actuelle - on peut se demander s’il n’eût pas été plus judicieux d’écraser par une réaction préventive violente, les bandes nazis dès1930 plutôt que d’attendre pour le combattre enfin, que le nazisme, désormais constitué en état, écrase l’Europe au prix fort élevé de 60 millions de morts et de la destruction de tout un continent...
    Car je suis convaincu que si, comme les démocraties européennes de l’entre deux-guerres, nous ne réagissons pas vite et fort, nous serons, sans aucun doute, défaits...
    Et quelle que soit la forme que prendra notre défaite - guerre trop tardive, occupation sanglante, soumission ou finlandisation -, la guerre contre le salafisme et le wahhabisme sera perdue pour des siècles...

    Comme étaient timorées les démocraties européennes du siècle dernier, c’est parce qu’ils furent divisés et pusillanimes que les royaumes wisigoths de l’Espagne du VIIIeme siècle furent - en 20 petites années - vaincus, conquis et humiliés par quelques milliers de combattants arabo-berbères sûrs de leur fait et impitoyables.
    Il fallut 8 siècles de guerres et d’efforts incessants de toute l’Europe pour les renvoyer d’où ils étaient venus...
    Le choix est entre nos mains.
    D’autres attentats auront lieu.
    Nous le savons tous.
    L’ami Salah nous conseille de désavouer nos dirigeants et d’attendre que ça arrive pour n’avoir plus qu’à nous jeter dans les bras de daesh.
    Je lui réponds très tranquillement que s’il ne s’agit pas de prendre les armes dès demain, nous ferions tout de même mieux de préparer une riposte à la mesure du jour où nous serons de nouveau la cible de massacres de masse.


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