lundi 15 décembre 2014 - par Sylvain Rakotoarison

FN : changement de paradigme

La succession de François Baroin est une nouvelle illustration que le Front national n’est plus un petit parti contestataire : il est maintenant devenu une organisation à forte audience prête à prendre seule le pouvoir.

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Ce dimanche 14 décembre 2014 a eu lieu le second tour de l’élection législative partielle dans la 3e circonscription de l’Aube, celle du maire de Troyes François Baroin qui a démissionné de son siège de député car il a été élu sénateur le 28 septembre 2014 pour se faire élire président de l’Association des maires de France le 26 novembre 2014.


La 3e circonscription de l’Aube

Ce fut sans surprise que l’ancien suppléant de François Baroin, Gérard Menuel (UMP), fut élu avec 63,4% des voix. Agriculteur et syndicaliste agricole, adjoint à Troyes, conseiller régional de Champagne-Ardenne, Gérard Menuel (62 ans) avait déjà remplacé trois fois François Baroin au Palais-Bourbon lorsque ce dernier avait été nommé ministre, entre 1995 et 1997, entre 2005 et 2007 et entre 2010 et 2012.

La circonscription n’avait pas beaucoup de chance de basculer hors de l’UMP, mais ce qui a été notable, évidemment, c’était que Gérard Menuel était opposé au second tour non pas à un candidat socialiste mais à un candidat du FN, Bruno Subtil.

Le premier tour du 7 décembre 2014 avait été en effet, une fois encore, c’est maintenant systématique depuis 2012, en particulier lors des élections partielles de 2013, un désastre électoral pour le PS : Olivier Girardin, son candidat, n’a en effet obtenu que 14,7%, or, il était nécessaire d’avoir au moins 15,0% pour être présent au second tour. Il lui a manqué 49 voix pour se qualifier au second tour ! La gauche institutionnelle elle-même, en totalisant PS, PCF et EELV, n’a fait que 26,6%, soit moins que le candidat du FN qui a atteint 27,6%.

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Certes, l’abstention a été record, puisqu’au premier tour, seulement un électeur sur quatre se sont déplacés (75,4% d’abstention) mais il est à noter qu’au second tour, il y a eu un peu plus de participation (27,2% au lieu de 24,6%) et surtout, fait encore notable, les bulletins blancs ont été multiplié par trois, avec 1 368 voix au second tour, soit 7,7% des votants.

Le FN peut donc une fois encore se réjouir de ces résultats : d’une part, non seulement il a accédé au second tour, mais il a aussi éliminé le candidat du PS (pas de triangulaire). D’autre part, le FN a amélioré sensiblement sa performance du premier tour en convainquant au second tour 1 605 électeurs de plus (au premier tour, il avait obtenu 4 355 voix).

C’est clair donc que dans la 3e circonscription de l’Aube, le FN a montré une capacité (certes faible) de rassemblement au second tour, et a pu également bénéficié d’électeurs qui, sans doute de gauche, refusant le choix entre UMP et FN, ont préféré voter blanc ou (pour une très grande majorité), s’abstenir. Bénéficié puisque ce sont autant de voix qui ne sont pas allées contre le FN.

Une prochaine élection législative partielle est prévue dans le Doubs pour remplacer Pierre Moscovici, démissionnaire depuis sa nomination comme commissaire européen.


Changement radical dans la perception du FN

Je crois que cette élection partielle, qui n’est pas une surprise, est la poursuite d’un véritable changement de l’image du Front national de la part des électeurs. Ce changement avait commencé dès le début 2011, qui correspond à l’arrivée de Marine Le Pen à la présidence du FN.

Dès les élections cantonales de mars 2011, il était en effet observé dans certains cantons la capacité de certains candidats non seulement à se maintenir au second tour mais également à rassembler largement au-delà de leur camp. Et les élections législatives partielles du premier semestre de 2013 ont montré également cette capacité à remplacer le PS au second tour et même à doubler son score entre les deux tours, rassemblement parfois des 45% ou 48% des voix.

À ces considérations sur des élections qui, a priori, désavantageaient le FN parce que le scrutin était majoritaire, il faut bien sûr rajouter la victoire du FN aux élections européennes du 25 mai 2014 avec la première place, un électeur sur quatre (24,8%), une dizaine de victoires aux élections municipales des 23 et 30 mars 2014 et deux victoires aux élections sénatoriales du 28 septembre 2014.

C’est clair maintenant que le FN n’est plus un petit parti mais un grand parti, et au contraire, le PS, qui peine à rassembler plus de 15% des voix, se transforme, lui, en un petit parti (<15%) comme il l’a été à l’époque de la SFIO d’avant François Mitterrand dans les années 1960.

Quelles sont les raisons de ce changement ? Il y en a plusieurs et il faudrait sans doute avoir un peu de recul historique pour comprendre les causes de cette implantation désormais très solide et enracinée du FN sur le territoire français.


La banalisation médiatique des Le Pen

La première raison est ce qu’on appelle la "dédiabolisation" du FN engagée par Marine Le Pen. Contrairement à son père, Marine Le Pen veut le pouvoir, donc cherche à supprimer systématiquement toutes les aspérités sémantiques qui pourraient porter ombrage à cet objectif. De plus, une femme plutôt jeune fera toujours moins peur qu’un ancien combattant pour l’Algérie française.

Mais cette "dédiabolisation" n’est pas seulement le résultat de cette stratégie proche de celle qu’avait défendue le "félon" Bruno Mégret en 1998 : elle est aussi le fait des médias qui trouvent que Marine Le Pen est une bonne "cliente", battant souvent les records d’audience. Souvent invitée, la leader du FN a gagné ainsi une tribune que n’avait pas eue son père. Mieux : le reste de la classe politique accepte maintenant de débattre avec le FN, et souvent avec de très mauvais outils (voir le dialogue entre Laurent Wauquiez, maintenant secrétaire général de l’UMP, et Marion Maréchal-Le Pen), alors qu’à l’époque du père, les autres responsables politiques désertaient les plateaux de télévision quand le vieux patriarche s’y pointait.

Enfin, il n’y a pas que la forme mais aussi le fond qui est un élément majeur de bonne santé du FN.


Les idées du FN progressent partout, même dans les démonstrations par l’absurde.

Marine Le Pen a réussi à rassembler positivement tous les mécontents, les électeurs en colère, les gens qui ont ras-le-bol de la crise et du manque d’écoute des gouvernements successifs, parfois sur des positions complètement fantaisistes ou irresponsables, ou encore contradictoires, car ce n’est pas la cohérence programmatique qui est l’élément clef des discours du FN. Au contraire, le FN est devenu une auberge espagnole de la politique (au point que Marine Le Pen réfute maintenant le qualificatif d’extrême droite) où l’on trouve des positions sur l’immigration très extrême droite mais aussi des propositions économiques très communistes voire extrême gauche. Les extrêmes se rejoignent en général, mais je ne savais pas qu’on pouvait le voir aussi primairement dans un seul parti.


Par ailleurs, Marine Le Pen a eu l’idée très efficace d’axer son discours également sur la désertification des espaces ruraux, ce qui lui a permis d’obtenir de très bons scores à la dernière élection présidentielle dans des territoires peu marqués par l’immigration, mais dont les services publics sont en train de se désengager. De même, la réforme territoriale lui donne l’occasion de dire que le FN est pour l’État et les départements alors que les partisans de l’Europe seraient pour l’Europe et les régions. Mettre le thème de l’Europe dans la réforme territoriale est pourtant complètement stupide (le mille-feuilles territorial est un problème typiquement français qui n’a rien à voir avec la construction européenne) mais, comme pour l’immigration, ce thème fait partie des obsessions martelées par le FN. Ce manichéisme simplificateur incapable de comprendre un monde complexe et nuancé semble être convaincant alors que rien n’empêche un État fort d’être dans une Europe forte.

D’autre part, la plupart des autres partis aident énormément le FN lorsqu’il s’agit de donner du crédit à ses propositions. Non seulement l’UMP qui poursuit dans sa ligne Buisson après les errements sarkozystes, y compris François Fillon, mais aussi le PS : Arnaud Montebourg avait eu l’audace de dire que le PS et le FN avaient la même position sur l’immigration, le 23 avril 2012 sur France 2, tout cela pour racoler des voix d’électeurs du FN pour le second tour de la présidentielle. Même François Hollande, qui a décidé de prononcer un grand discours sur l’immigration ce lundi 15 décembre 2014, avait réagi à l’expulsion de la jeune Leonarda comme un idéologue du FN en présentant comme une évidence un lien de causalité entre l’immigration et l’insécurité.

Comme l’original vaut toujours mieux que la copie (phrase très lepénienne), les thèses anti-immigration et les thèses protectionnistes se sont trouvées ainsi crédibilisées par ceux qui, en principe, étaient censés les combattre. Enfin, la détestation personnelle de Jean-Luc Mélenchon a également contribué à hisser Marine Le Pen dans un beau rôle.

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Il y a même maintenant une nouvelle forme d’audience, très étonnante d’un point de vue intellectuel, qui ouvre la voie du vote FN à des électeurs pourtant farouchement opposés aux thèses du FN. Elle a deux ressorts.

Le premier ressort, c’est de se dire que la classe politique est prise en otage par la question du FN depuis trente ans et que le meilleur moyen d’en finir, c’est de le mettre une fois pour toutes au pouvoir, faire constater que le FN au pouvoir est une catastrophe (ou du moins, qu’il ne fait pas mieux que les autres), et en finir définitivement. C’est une erreur d’appréciation. Le FPÖ de Jorg Haider avait subi ce même genre d’érosion une fois associé au pouvoir, mais il a repris ensuite de la force et garde toujours une forte audience en Autriche, encore 19,7% aux dernières européennes du 25 mars 2014, et 20,6% aux dernières législatives du 29 septembre 2013.

Le second ressort, c’est d’imaginer que plus la France serait dans la "mouise" politique, plus il serait facile de changer les institutions. Pourtant, ce serait complètement incohérent : la Ve République assurerait le cas échéant à Marine Le Pen et au FN la capacité à gouverner durablement, exactement comme pour François Mitterrand en 1981 (combien pronostiquaient l’arrête de "l’expérience" avant un an ?) tout comme Nicolas Sarkozy en 2007 et François Hollande en 2012. C’est une erreur de discernement de croire qu’une révolution se ferait avec l’élection de Marine Le Pen : si jamais elle était élue, cela voudrait dire qu’une majorité d’électeurs l’aurait voulu. Ce n’est pas une course hippique, c’est une élection, donc, ce qui compte, c’est la volonté du peuple, pas la santé des chevaux.

Ces deux politiques du pire sont assez absurdes en elles-mêmes, se développent assez bien sur Internet, et pourtant, elles ne profiteront qu’au seul FN.


Pourtant…

Le FN est "dédiabolisé" (je préfère le terme "banalisé"), et pourtant, il n’a jamais changé. Souvent, le naturel revient au galop et malgré toutes les précautions, il y a parfois quelques "loupés" qui resurgissent.

Le dernier, c’étaient les déclarations sur BFM-TV de Marine Le Pen le 10 décembre 2014 sur la torture : « Il peut y avoir des cas, permettez-moi de vous dire, quand une bombe tic-tac-tic-tac doit exploser dans une heure ou dans deux heures, et accessoirement peut faire deux cents ou trois cents victimes, où il est utile de faire parler la personne pour savoir où est la bombe. » et ajoutant après la question du journaliste « Même sous la torture ? » : « Avec les moyens qu’on peut ! ». Le rétropédalage en rajoutant "moyens légaux" n’a d’ailleurs pas suffi à supprimer l’idée d’une légitimation de la torture, au point que ceux qui sont d’accord avec celle-ci n’ont pas hésité à applaudir la présidente du FN dans les réseaux sociaux ou les commentaires sur Internet. C’est ce double langage qui lui permet de grossir électoralement, par une ambiguïté entre fond et forme.

Le FN s’attaque au système, et pourtant, il n’a jamais été aussi intégré au système. Même son opposition au cumul des mandats a été oubliée le jour où le FN a réussi l’élection de deux sénateurs-maires. Le FN a profité du système depuis trente ans, jouant sur les peurs pour mieux s’implanter, profitant de l’audience des grands médias, qui ne cessent d’inviter leurs responsables, pour faire progresser ses thèses.



Pire, le FN, c’est d’abord le système Le Pen, à tous les échélons : le père président d’honneur (et qui a longtemps bénéficié de la location du siège), la fille à la présidence, le gendre au secrétariat général, la petite-fille au comité central, et à tous ceux-là, les meilleures places de candidats aux différentes élections. C'est une PME familiale issue du poujadisme de boutiquiers que l'héritière voudrait transformer en multinationale... euh, non, en entreprise nationale seulement.

Le FN s’attaque à l’Europe, et pourtant, s’il y a bien un parti payé à ne rien faire de constructif et cela grâce à l’Europe, c’est bien le FN. Jean-Marie Le Pen est député européen depuis trente ans et demi, avec les avantages financiers que cela comporte, et quel est son bilan ? qu’a-t-il fait en faveur de la France ? en faveur des Français ? quelles propositions constructives a-t-il fait aboutir pour le bien national ? Aucune ! Rien ! L’inefficacité totale pendant une voire deux générations !


Conséquences électorales de ce changement

En devenant un "grand parti", le FN s'est transformé dans son audience électorale.

En effet, le scrutin majoritaire, qui avantage les grands partis ou les petits qui feraient alliance avec les grands, devient ainsi un mode de scrutin qui, loin de le défavoriser, va amplifier l’assise électorale du FN. C’était déjà le cas aux élections européennes du 25 mai 2014 où le FN a "raflé" le tiers des sièges à pouvoir (24) avec seulement un quart des électeurs.

Depuis trois ans, il n’y a en effet plus de mur de verre contre le FN. Ainsi, ratissant large (tant à droite qu’à gauche), le FN se positionne comme un parti capable de rassembler pour s’opposer à tout type de candidat au second tour, UMP ou PS. C’est maintenant démontré que des électeurs socialistes au premier tour sont prêts à voter pour le FN contre l’UMP lorsque le PS est éliminé du second tour.

À l’avenir, il n’y aura plus de rejet absolu comme ce fut le cas il y a une dizaine d’années. Il n’y aura plus le rassemblement républicain qu’avait réussi à susciter Jacques Chirac auprès de 82,2% des électeurs (62,0% des inscrits). En d’autres termes, le 5 mai 2002, il y a eu 35,7 millions de Français (soit 86,6% du corps électroral !) qui ne voulaient pas du FN. C’est moins évident que cette proportion soit aussi forte maintenant.

Non seulement le FN pourrait gagner des dizaines de circonscriptions en cas d’élections législatives anticipées aujourd’hui, avec le scrutin majoritaire maintenu, mais sa candidate pourrait même gagner l’élection présidentielle. C’est en tout cas ce que laisseraient entrevoir les sondages si Marine Le Pen était confrontée à François Hollande au second tour (hypothèse plausible si par exemple François Fillon était le candidat de l’UMP). Le simple fait que l’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle soit évoquée comme possible voire souhaitable montre à quel point la progression du FN s’est faite dans les esprits.

L’autre conséquence électorale, c’est que l’abstention désavantage maintenant le FN au lieu de l’avantager. Il est toujours de bon ton de rappeler que la participation des législatives partielles est très faible et donc que cela avantagerait le FN : mobilisation de son électorat et démobilisation de l’électorat des partis concurrents. Oui, mais alors, comment expliquer la forte progression du FN aux élections européennes du 25 mai 2014 alors que la participation a elle aussi (certes très légèrement) progressé par rapport au précédent scrutin du 7 juin 2009 (de 40,6% à 42,4%) ? Comment expliquer les 17,9% de Marine Le Pen le 22 avril 2012 alors que la participation était de 79,5% ?

Aujourd’hui, comme le FN essaie de rassembler tous les mécontents et tous les électeurs en colère, l’abstention est désormais une sérieuse concurrente au FN. Ce n’est pas un hasard si Marine Le Pen a fait souvent appel à la participation électorale pendant la campagne des élections européennes. Elle sait désormais, comme dans les grands partis, qu’une forte participation lui permet de consolider son assise électorale. C’est pourtant assez incohérent, puisque le 1er mai 2012, Marine Le Pen avait donné pour consigne de ne pas choisir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande au second tour de l’élection présidentielle, ce qui, par effet mécanique, et elle le savait, avait favorisé ce dernier au détriment du premier. Appeler à ne pas choisir, c’était favoriser l’abstention.


Prise de conscience de ce changement

De ce changement radical de la perception du FN dans l’électorat depuis trois ans est-il tenu compte par la classe politico-médiatique ? Eh bien, j’ai l’impression que non. J’ai l’impression que les réflexes restent sur le FN de papa, celui avec le couteau entre les dents qui "égorgerait" les enfants s’il venait au pouvoir.

Pourtant, ce n’est plus le cas : les réflexes irrépressibles de "rediabolisation" ne fonctionnent plus du tout. Pire, ils sont contreproductifs et renforcent le FN dans sa progression. Les réactions du Parti socialiste sont particulièrement inopérantes car elles cherchent encore à se placer sur le terrain moral. Or, soit le FN défend des thèses immorales, et alors, il faut l’interdire (et le PS en a les moyens : il est au pouvoir) ; soit il est admis en tant que parti comme les autres (ce qui semble maintenant le cas), et alors, il faut en finir avec les discours moraux.

Les seuls discours efficaces, ce sont les discours qui se placent sur le terrain politique et pas moral. Car à force de faire la morale, le PS a complètement oublié de l’affronter sur le plan politique, et le FN peut ainsi proposer n’importe quoi sans beaucoup de crainte d’être contredit, d’autant plus que l’UMP n’ose pas trop avouer qu’elle reprendrait avec aisance quelques-unes des propositions du FN (comme la suppression de l’aide médicale d’État). À ce jour, le seul parti vraiment capable de s’opposer sur le plan politique au FN est …l’UDI de Jean-Christophe Lagarde, et, à titre individuel, Alain Juppé.


2017 est dans deux ans

Dans les deux prochaines années, tout peut évidemment se produire dans l’actualité, comme une autre affaire Sofitel ou d’autres événements qui auront des conséquences majeures sur l’élection présidentielle de 2017.

Toutefois, Marine Le Pen jouit de trois vents favorables : le premier, c’est le retour de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP et des incertitudes qui pèsent sur son calendrier judiciaire ; le deuxième, c’est que le discrédit total de François Hollande ne serait pas prêt à s’évaporer même s’il prenait de bonnes mesures (la loi Macron en est un début de commencement) ; enfin, le troisième, c’est que la situation économique ne semble pas présenter de perspectives favorables à court terme, et chaque demandeur d’emploi supplémentaire est un électeur du FN potentiel supplémentaire.

Le meilleur moyen de ne pas vivre de cauchemar, c’est de se réveiller à temps !…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (15 décembre 2014)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Mathématiques militantes.
Démagogie 2.0.
François Baroin.
Le FN au Sénat.
La lepénisation des esprits.
Les électeurs socialistes aussi votent pour le FN.
L'europhobie primaire.
La 2e circonscription de l'Oise.
La 3e circonscription du Lot-et-Garonne.
Jean-Luc Mélenchon.
Élections sénatoriales du 28 septembre 2014.
Élections européennes du 25 mai 2014.
Élections municipales des 23 et 30 mars 2014.
Des sondages inespérés pour le FN.
Marine Le Pen cible les droits de l'homme.
Jean-Marie Le Pen et la dernière fournée.
Marine Le Pen et la faiblesse de ses arguments économiques.
Se désister quand le FN est au second tour ?
Front républicain ?
La ligne Buisson écartée définitivement.
Syndrome bleu marine.
Le FN et son idéologie.
La petite bête qui monte...
Le choc du 21 avril 2002.
Marine Le Pen candidate.

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28 réactions


  • howahkan Hotah 15 décembre 2014 19:02

    2017 est dans deux ans ; et 2217 dans 202 ans...et notre mort à chacun dans combien de temps ??


  • HELIOS HELIOS 15 décembre 2014 21:21

    Article listant les mots-clef récoltes dans la presse aux ordres : que des poncifs connus et usés jusqu’à la corde.


    Monsieur R, l’auteur de ce texte est-il dans la tête des français pour traduire ce qu’ils pensent ?
    Tenez, dans les premiers paragraphes il nous informe que les pro-européens seraient plutôt pour les régions alors que les autres (c’est qui les autres, les pro-FN ?) seraient pour les départements ? n’importe quoi !... et je ne donne pas mon avis sur le soit-disant mille feuilles !

    Mr R n’a pas compris que le FN n’est pas un rassemblement de mécontents mais un parti construisant une ligne politique, plutôt transversale, qui ne lui plait peut être pas, certes, mais qui trouve un écho dans une orientation plus pragmatique de la réalité française face a une dilution, une purée européenne où personne ne se retrouve.

    Peut être que Mr R aime le gloubi-boulga....

    • marauder 16 décembre 2014 02:27

      Toi aussi tu aimes le gloubi boulga mais en plus fasho, moins complexé.

      Mais a l’interieur ca sent le pourris.

      Dommage qu’il n’y pas de « dehors » ou degager nos faf.... :(


    • HELIOS HELIOS 16 décembre 2014 03:41

      « fasho » ? Cela me rappelle un temps où tous ceux qui n’étaient pas du même avis que soi étaient traités de fascho. 

      Quand il s’agit d’aligner des arguments, du bon sens, des faits etc, il n’y a plus personne !

      Il ne reste, en fait, que des profiteurs irresponsables et qui s’imaginent que ce qu’ils ont reussi a faire ne provient que de leur mérite. Même les cocos, les vrais, pas ceux qui suivent Melanchon, ne se lancent pas dans le débat car ils ont compris. Les autres, les cryptos, se contentent de critiquer du haut de leur certitude jusqu’au moment où il faut faire un choix et retourner sa veste. 

      Quand la soupe est bonne et que les autres la partagent...

    • bluerage 16 décembre 2014 17:08

      Et si le faf c’etait toi Marre odeur ?


  • Le p’tit Charles 16 décembre 2014 08:02

    Les élections de 2015..montreront que les Français en on marre de l’UMP/S...Il y aura de grosses surprises.. !


    • marauder 16 décembre 2014 08:13

      On dirait une réponse de commentateur de foot

      Autant ne rien dire.

      A moins que tu veuilles dire que tes héros du f-haine vont « gagner » ?

      Dans ce cas la, on perd tous et plus vite.


    • Le p’tit Charles 16 décembre 2014 08:22

      Oh..divine surprise..un cocu de gauche se fait son cinéma.. ?


    • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 décembre 2014 11:04

       @Auteur

      Le mec du FN a fait 36% au second tour d’un élection avec 74% d’abstention et vous parlez d’un changement de paradigme ?

      Toujours les œillères les militants FN ici smiley .

      Et au fait, Soral ou FN alors ? Faudrait quand même répondre à cette question.
      Soral qui remettait son diplôme de dissidence au FN sans cesse a complètement retourné sa veste et crééer son parti.

      Va falloir choisir entre les deux maintenant smiley


    • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 décembre 2014 11:06

      36% avec 74% d’abstention ça fait 12% des inscrits si je ne trompe, donc toujours au même point.

      Quand à 2017, ca va dépendre de la médiatisation mais contrairement aux discours acuels, si le FN est moins médiatisé pour faire passer la droite comme en 2007, il ne sera pas au second tour, ça sera marrant smiley


    • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 décembre 2014 11:08

      Lol, même pas, je me suis trompé, ça fait 9.4% des inscrits, un raz de marée !!


    • Garance 16 décembre 2014 14:10

      Que des commentaires pertinents à lire sur ce fil


      Heureusement que le meilleur est à venir


      Heureux qui comme Ulysse fait un beau voyage au Pays du déni

      Quand bien même y aurait-il 90 % d’abstentions ; si le FN est majoritaire dans les 10 % de votants restant cela lui permettra de virer l’UMPS responsable de cet état de faits

      Vite le FN ; qu’on soit débarrassé de cette chienlit



    • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 décembre 2014 15:35

      Mais lol, oui c sur si il n’y a que les électeurs du Fn qui votent le FN pourrait finir par gagner une élection. Mais on est loin du vote d’adhésion non ?

      Cela veux bien dire qu’il n’y a pas de progression sur le terrain, il y a plus de français désabusés oui mais pas plus qui soient « convaincus » par le FN.

      Et vous imaginez avoir un président élus par 10% des français ? Quelle serait sa légitimité ?
      Cela ne semble pas vous déranger le moins du monde smiley .

      On a un peu vu ce que ca a donné avec Hollande qui n’avait pas de votes d’adhésion ou très peu.
      Le FN au pouvoir par forfait des électeurs ça donnerait un beau bazard, remarquez ça serait marrant, ça démystifierait le FN pour de bon. C’est facile leur position d’opposant sans jamais exercer le pouvoir. Mais une fois au pouvoir ils devront montrer leur vrai visage :

      Un parti Atlantiste et Européisme. Quelle désillusion ce serait pour vous ! smiley .

      A mais il se rattraperaient sur les immigrés dans le discours c’est le principal, l’honneur sera sauf ! smiley


  • blablablietblabla blablablietblabla 16 décembre 2014 11:03

    Hélios un crétin,qui est tout content que son idéologie triomphante n’est qu’un leur sans entendre la complainte de martin Niemoller , , « Quand ils sont venus chercher les communistes,

    Je n’ai rien dit,
    Je n’étais pas communiste.

    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
    Je n’ai rien dit,
    Je n’étais pas syndicaliste.

    Quand ils sont venus chercher les juifs,
    Je n’ai pas protesté,
    Je n’étais pas juif.

    Quand ils sont venus chercher les catholiques,
    Je n’ai pas protesté,
    Je n’étais pas catholique.

     

    Puis ils sont venus me chercher,
    Et il ne restait personne pour protester
      »en faite c un crétins avec un Q.I de varan, qui ouvre sa gueuele à qui mieux mieux !

    j’ai un ami peid noir il a voulu refaire ses papiers en 2009 y avait le ministère de l’immigration à cette époque, il a eu le plus grand mal de lès refaire ses papelards sous prétexte qu’il était née a hannaba ex bone en Algérie , et le comble c qu’il votait F.n c dire les cons qu’il ya !


  • blablablietblabla blablablietblabla 16 décembre 2014 11:07

    et ici ya na pas mal de cons haineux , je me demande si ils s’aiment aux meme ,et je crois qu’ils ne s’aiment pas comme disait robert Sabatier :Le racisme est une manière de déléguer à l’autre, le dégout qu’on a de sois-meme". !


  • blablablietblabla blablablietblabla 16 décembre 2014 11:09

    j’accepte meme les cons et facho suis très ouvert comme mec !


  • Yvance77 Yvance77 16 décembre 2014 12:50

    « La succession de François Baroin est une nouvelle illustration que le Front national n’est plus un petit parti contestataire »
    .
    Merde... il lui a fallu cinq années de post à l’eau tiède pour découvrir le fil à découper le beurre... il est fort cet auteur !


  • Marignan Marignan 16 décembre 2014 14:25

    A l’auteur : « (...) le discrédit total de (...) Hollande ne serait pas prêt de s’évaporer même s’il prenait de bonnes mesures (la loi Macron en est un début de commencement). »

    Le discrédit du Parti Socialiste dans la population vient justement du fait que ses dirigeants libéraux imposent des lois libérales en contradiction totale avec ce que devrait être des lois favorables à un électorat populaire qu’il prétend incarner. Vous considérez donc que si le PS poursuit dans la voie de la trahison de ceux qui ont par le passé (révolu) voté pour lui, ce qui voue ce parti à la disparition prochaine, par exemple en imposant les mesures du projet de loi Macron, la tendance va se renverser favorablement pour lui ? je ne comprends pas très bien ce raisonnement. En effet votre article tend à illustrer le mouvement volontairement suicidaire du PS mené par ses dirigeants. Le projet de loi Macron n’est pour lui, il me semble alors, qu’un grand pas de plus vers le proche précipice, non ? Et la promotion garantie de tout parti politique quel qu’il soit qui se placerait en opposition à ce nouveau projet libéral.


    • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 décembre 2014 15:41

      Nous avons un parti socialiste plus libéral que l’UMP mais tout va bien madame la marquise.
      et heureusement, mélenchon le coco à appelé à voter hollande sans concession !

      Un beau théâtre de guignols tout ça !


    • lsga lsga 16 décembre 2014 15:44

      Historiquement, le libéralisme est un courant de gauche. Donc en effet, tout est normal.


    • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 décembre 2014 15:53

      @Isga

      vous jouez sur les mots, tout dépend ce qu’on met derrière le terme de libéralisme.
      Aujourd’hui il s’agit du laisser-faire général, de la prise de pouvoir par les multi nationales et la finance, de la déréglementation totale et de la marchandisation de tout et de toute chose.

      C’est quoi selon vous le libéralisme « de gauche » ?


    • lsga lsga 16 décembre 2014 16:28

      Non, vous jouez avec les mots, moi je respecte leur définition précise.
       
      L’État Providence Impérialiste, l’État Nation Social, n’est pas une victoire ouvrière. Les ouvriers ne l’ont pas gagné en faisant la grève ou en votant pour des socialistes.
       
      L’État Nation Social, l’État Providence Impérialiste, historiquement, a été instauré par la Droite, et par la bourgeoisie. C’est Otto Von Bismarck qui le premier va instaurer un État Providence, dans l’objectif d’obtenir un soutient populaire à sa politique militaire en redistribuant les trésors de guerres (la veille méthode athénienne). Ensuite, ce sera Beveredge en Angleterre qui tentera de sauver la veille aristocratie anglaise d’une révolution à la française en l’entourant d’un bourrelet de classe moyenne réactionnaire. Aux USA, ce sera Keynes, le Golden Boy milliardaire de la finance, qui tentera de relancer les profits des entreprises. En France, ce sera De Gaulle, avec le plan Marshall, qui tentera ainsi de couper l’herbe sous le pied des communistes et permettra l’application du plan américain de Containment.
       
      L’ÉTAT PROVIDENCE EST DE DROITE.
      LE LIBÉRALISME EST DE GAUCHE.
      HISTORIQUEMENT, MATÉRIELLEMENT, FACTUELLEMENT.
       
      Le libéralisme, c’est ce courant qui commence avec John Lock en affaiblissant la propriété privée, en la fondant sur le travail plutôt que sur l’héritage. Ce courant qui se renforce avec David Hume qui va libérer la société de l’emprise de la religion en relativisant la morale, en permettant ainsi l’essor de la cause des femmes, des homosexuels, des enfants, et des libertins. C’est le courant dont se réclame les révolutionnaires qui renverseront la Monarchie en France, c’est la philosophie des lumières. Le libéralisme, c’est David Ricardo, qui va fonder le concept de Valeur sur celui de Travail. Le libéralisme, c’est Karl Marx, rédacteur en Chef du plus grand journal Libéral allemand, qui reprendra les théories de Lock pour appeler à l’abolition pure et simple de la propriété privée (partagé la propriété entre tous les travailleurs revient à l’abolir), qui reprendra les thèses de David Hume en poussant le relativisme morale jusqu’au matérialisme (on évacue totalement la morale et la religion de la sphère politique), et corrigera les travaux de Ricardo sur la valeur. Le Libéralisme, ce sont les révolutionnaires français ou espagnoles, comme Louise Michel, qui combattirent le Fascisme et le Stalinisme.
       
      Les politiques les plus Étatistes en France ont été mené par De Gaulle et Pompidou, de Droite.
      Les politiques les plus libérales en France ont été menée par Mitterrand, Jospin (le premier ministre qui a le plus privatisé jusqu’à aujourd’hui), Hollande.

       
      Alors votre novlangue qui consiste à faire croire que la gauche c’est l’État Paternaliste autoritaire : vous pouvez vous la garder.
       
      Dans le même genre, pour rappel, « Social Démocratie » : c’est le nom du parti Bolchévique ; car il n’y a rien qui soit plus à gauche que le socialisme démocratique.
       
      ça va ? C’est clair ?


    • lsga lsga 16 décembre 2014 17:00

      et pour vous retirer une épine de votre pensée nécrosée par la nov’langue, la majorité de ceux qui se réclament du libéralisme aujourd’hui NE SONT PAS DES LIBÉRAUX. La plus part d’entre eux soutiennent une propriété privée féodale fondée sur l’héritage, soutiennent un État régalien autoritaire, et soutiennent l’administration de l’économie par la bureaucratie bancaire.


    • _Ulysse_ _Ulysse_ 16 décembre 2014 19:07

      « la majorité de ceux qui se réclament du libéralisme aujourd’hui NE SONT PAS DES LIBÉRAUX »

      Je suis tout à fait d’accord avec vous sur ce point. Heureusement que je sais mettre votre agressivité de côté smiley .

      Si j’utilise la nov langue comme vous dites c’est pour me faire comprendre. Car utilisez le mot libéralisme dans le sens premier c’est le meilleur moyen de ne pas se faire comprendre aujourd’hui car ce mot a bien été dévoyé.

      Et ce que j’ai voulu dire c’est que le PS actuel « soutient une propriété privée féodale fondée sur l’héritage, soutiennent un État régalien autoritaire, et soutiennent l’administration de l’économie par la bureaucratie bancaire. »

      En reprenant vos propres mots, je pense que vous comprendrais smiley


    • marauder 16 décembre 2014 20:35


      _Ulysse_ "Si j’utilise la nov langue comme vous dites c’est pour me faire comprendre. Car utilisez le mot libéralisme dans le sens premier c’est le meilleur moyen de ne pas se faire comprendre aujourd’hui car ce mot a bien été dévoyé.« 

      Faux. Tu utilises le novlang uniquement parce que ca permet la confusion, ca rend possible le »je n’ai pas dis exactement cela« ou encore le »tu m’as mal compris« , ou pire »c’est un complot ..."

      Si tu accepte le mot sous la forme dévoyée et que tu le sais, tu abandonnes justement le sens originel, le vrai sens du mot, en cela, tu participe au novlang et c’est doublement nul.


  • soi même 16 décembre 2014 17:25

    Et bien c’est justement avec un article de ce tonneaux qui bétonne la légitimité du FN, continue sur cette voie Sylvain, ton beau gazon politique que tu nous vend à longueur d’année sera remplie de berce du caucase !
    https://www.google.fr/search?q=berce+du+caucase+ !&client=ubuntu&hs=Row&channel=fs&biw=747&bih=496&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=zlyQVP7oOoX5UKvYAw&ved=0CAYQ_AUoAQ


  • Imagine 16 décembre 2014 18:09

    Bien sûr que le libéralisme est un bon système surtout quand il est basé sur le socialisme et l’écologie ! C’est la verrue capitaliste que l’on a posé dessus qui le nuit.

    Quant au fn, ce parti (de faschos, mais ça je le garde pour moi !) est gangréné par des menteurs carriéristes et des corrompus comme l’umps mis à part une minorité d’extrême nationalistes convaincu et depuis fort longtemps vaincu et de pauvres patriotes totalement perdus

    Une révolutionnaire à St Cloud ! mdr ! A St Cloud y’a que des capitalistes qui n’ont d’intérêts que leur face, bande de nazes ! Le mouv brun marine a repris pas mal d’idées à votre ennemi Méluch mais grâce à la propagande merdiatique c’est le contraire !

    Hollande est un centriste comme la plupart des français et j’ai bien peur que dans 2 ans beaucoup d’entre les nazes auront une belle surprise !

    Plein d’entre vous se sont foutus de sa gueule avec sa tenu kazakh alors qu’il n’a fait que rendre hommage aux coutumes locales. C’est pas ce que vous souhaitez les nazes, les respect des coutumes françaises ?


    • marauder 17 décembre 2014 08:22

      @Imagine :

      Quant au fn, ce parti (de faschos, mais ça je le garde pour moi !)

      Mais dis le tout haut, n’aies pas peur....

      C’est justement parceque personne n’osait le dire qu’ils ont finit par se faire une « place au soleil ».

      Ce sont des pourritures de fasho. Et si ils ne comprennent pas, tanpis. Tu es en accord avec toi meme et pas avec une sorte de bien pensance lache (va voir l’experience de Hash ou de milgram, ou die welle ....).

      Faut pas se laisser bouffer par des idées nauséabondes.


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