lundi 12 juin 2017 - par Sylvain Rakotoarison

Forza Francia

« Mais où sont les vertus conquérantes de l’esprit ? (…) Ces vertus, plus que jamais, sont nécessaires et chacun peut choisir celle qui lui convient. Devant l’énormité de la partie engagée, qu’on n’oublie pas en tout cas la force de caractère. Je ne parle pas de celle qui s’accompagne sur les estrades électorales de froncements de sourcils et de menaces. Mais de celle qui résiste à tous les vents de la mer par la vertu de la blancheur et de la sève. C’est elle qui, dans l’hiver du monde, préparera le fruit. » (Albert Camus).

_yartiLegislatives2017BA01

Comme cela avait été prévu, ce fut la Berezina un peu partout sauf pour ce qui ressemble de près ou de loin à un candidat proche du Président Emmanuel Macron. En ce sens, ce premier tour des élections législatives du 11 juin 2017 est aussi "historique" que les deux tours de l’élection présidentielle qui les a précédées. À partir de rien du tout, Emmanuel Macron a su construire non seulement son destin présidentiel mais aussi un parti politique qui a de grandes chances d’obtenir une large majorité absolue de sièges dans la prochaine législature.

En ce sens, La République En Marche n’est pas loin du phénomène éclair et durable à la fois de Forza Italia construit par Silvio Berlusconi sur les décombres du paysages politiques italiens il y a un peu moins d’un quart de siècle. Emmanuel Macron a pu jouir du discrédit des deux grands partis de gouvernement, LR et PS, et a su habilement opérer un très judicieux siphonage des voix vers un parti centriste encore inexistant.

Ce phénomène historique, François Bayrou l’avait rêvé, et aussi un autre, Valéry Giscard d’Estaing, qui aurait souhaité casser cette logique du clivage droite/gauche en mars 1978. Probablement que le théoricien de la majorité de "Deux Français sur trois" (livre publié après son septennat) est né trop tôt : Emmanuel Macron a obtenu justement l’assentiment de deux électeurs sur trois le 7 mai 2017, près de quarante ans après VGE…


Une abstention de 51,29%

La participation a été historiquement basse : 48,71%. Jamais les Français ont aussi peu voté de toutes les élections législatives depuis qu’ils ont droit d’élire les députés de toutes les républiques confondues. On imaginait effectivement qu’elle serait très basse, mais pas autant que cela ! Le 10 juin 2012, elle était de 57,22%. Depuis 2002, elle ne cesse de baisser au fil des quinquennats.

Qu’elles furent les raisons de cette abstention alors que l’offre électorale était très diversifiée (moyenne de 14 candidats par circonscription) ?

À mon sens, il y a un véritable scandale des médias qui n’ont jamais parlé de la campagne des élections législatives ou, du moins, de manière très périphérique. TF1 n’a même pas consacré de soirée électorale à l’occasion du premier tour. C’est une dénaturation des élections législatives dont l’enjeu reste pourtant capital, la capacité d’avoir une majorité pour définir les nouvelles lois de la République. Aucun débat politique n’a eu lieu et c’est ce que demandent maintenant les responsables LR depuis la fin de ce premier tour, pour discuter des programmes politiques.

L’autre raison est probablement un "épuisement démocratique" ou une "fatigue électorale" alors que la campagne électorale a commencé dès septembre 2016 avec deux primaires, une élection présidentielle avant d’arriver aux élections législatives. La chronologie du processus électoral depuis 2002 a favorisé cette perte de mobilisation aux législatives après une forte tension due à l’élection présidentielle précédente. Cette tension fut particulièrement élevée en 2017 en raison de deux fronts populistes (au lieu d’un) représentés par les candidats Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

Certains disent que ce sont les électeurs des candidats ayant perdu à l’élection présidentielle qui ne se sont pas mobilisés. C’est en partie vrai, mais aussi en partie faux, car si l’on regarde le nombre d’électeurs de LREM-MoDem, soit 7,3 millions, il est en retrait par rapport au nombre d’électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle du 23 avril 2017, il en manque… 1,3 million !

Cette forte abstention a deux conséquences mécaniques : le très faible nombre de triangulaires au second tour (une seule avec le FN dans l'Aube), et en effet secondaire, l’échec dès le premier tour de nombreux candidats, et en particulier d’anciens potentats socialistes. C’est l’hécatombe au PS (voir plus loin). L’autre conséquence, c’est qu’il y a très peu d’élus au premier tour, seulement 4 sièges ont été pourvus ce 11 juin 2017, au lieu de 36 le 10 juin 2012.


LREM-MoDem : 32,33%

C’est un véritable raz-de-marée en faveur des candidats de La République En Marche ou du MoDem, malgré parfois la totale absence de notoriété locale du candidat. Cette vague était de plus en plus prévisible depuis l’élection présidentielle et répond à une logique institutionnelle implacable : le Président de la République élu quelques semaines auparavant aura nécessairement une nouvelle majorité pour mettre en œuvre son programme.

_yartiLegislatives2017BA02

Cela signifie, il faut bien le comprendre, que si Marine Le Pen avait été élue, elle n’aurait pas eu de grandes difficultés à faire élire une majorité en sa faveur, quitte à bénéficier de quelques retournements de veste comme Emmanuel Macron en a bénéficié auprès de quelques responsables LR qui sont maintenant au gouvernement (notamment Édouard Philippe et Bruno Le Maire).

Il est intéressant de voir que des candidats qui n’ont jamais réussi à gagner une élection législative sur leur nom sous d’autres couleurs sont en passe d’être élus grâce à la vague Macron. C’est le cas notamment de Marielle de Sarnez mais aussi des anciens juges Éric Halphen dans le Calvados et Laurence Vichnievsky qui a presque deux fois plus de voix que le député sortant Louis Giscard d’Estaing, le fils bien implanté de l’ancien Président de la République.

Comme on le voit, il y a beaucoup de parachutages réussis. Il y a aussi des militants centristes très implantés localement qui se voient aujourd’hui récompensés dans la foulée de la victoire présidentielle, c’est le cas par exemple d’Aude Luquet à Melun et de Laurent Garcia, maire de Laxou, à Nancy qui sont en ballottage très favorable au second tour. Pour ces deux candidats cités, c’est une bonne nouvelle pour la démocratie.

La présence d’un candidat LREM a électrisé le jeu dans les circonscriptions. En cas d’absence de candidat LREM au premier tour, le jeu redevient un peu plus "traditionnel" et le député sortant a alors un peu plus de chance d’être réélu (c’est le cas tant pour LR que pour le PS). C’est comme si c’était le bon vouloir d’Emmanuel Macron qui avait fait son marché en choisissant les députés PS et LR qu’il voulait protéger…

Un bémol à cette vague Macron : le parti qui a gagné les élections législatives avait obtenu bien plus que 32% lors des deux précédentes législatures. Le PS et alliés avaient obtenu 39,86% le 10 juin 2012 et l’UMP et alliés 43,11% le 10 juin 2007. On en est loin, même si en nombre de sièges, cela pourra être plus "massif"


LR-UDI : 21,56%

C’est une très mauvaise performance de LR-UDI. Après le premier tour de l’élection présidentielle, François Baroin avait imaginé une cohabitation avec Emmanuel Macron. C’est un temps largement révolu et au fur et à mesure que les jours de campagne sont passés, François Baroin devenait de moins en moins convaincu par lui-même.

Au contraire du PS, LR s’en remettra mais va subir encore une défaite au second tour, alors que 2017 aurait dû être justement son retour au pouvoir dans le jeu du balancier de l’alternance. Certes, son score est légèrement supérieur à celui de François Fillon le 23 avril 2017, mais il reste très en dessous de son score du 10 juin 2012, à savoir 31,16% qui avait marqué déjà une sérieuse défaite.

Beaucoup de candidats LR ont quand même réussi à se maintenir au second tour et pour certains, dans un ballottage favorable. Un retournement n’est donc pas à exclure même s’il est fort improbable, alors qu’au PS, la plupart de ses candidats sont déjà battus dès le premier tour, donc l’histoire est finie pour eux.


Les partis centristes : UDI vs MoDem

Un combat moins visible a eu lieu dans le cadre du combat LREM vs LR : c’est la lutte fratricide entre les deux "canaux" du centrisme en France, la composante bayroutiste représentée par le MoDem qui a bien négocié auprès d’Emmanuel Macron des investitures LREM et la partie plus institutionnelle représentée par l’UDI créée par Jean-Louis Borloo et présidée aujourd’hui par Jean-Christophe Lagarde qui, lui aussi, a bien négocié auprès de François Fillon des investitures LR.

Or, la prime va toujours au gagnant de la présidentielle. Le MoDem en effet a recueilli plus de voix que l’UDI, en fin de compte : 932 231 voix pour le MoDem (soit 4,11% des suffrages exprimés) contre 687 162 voix pour l’UDI (soit 3,03%). À l’évidence, le choix de l’UDI s’est avéré incertain et douteux.

_yartiLegislative2017AZ09

Dans la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis (Drancy), il y aura au second tour un combat LREM contre UDI, avec le député-maire de Drancy, sortant, Jean-Christophe Lagarde (UDI) largement en tête avec 36,55% face à Malika Maalem-Chibane, candidate LREM avec seulement 19,47%.


FN : 13,20%

Le parti d’extrême droite subit une sérieuse défaite en réduisant son audience nationale à 13,20%, ce qui est à peu près le même niveau que le 10 juin 2012 (13,60%). Les apparatchiks du FN ont rouspété durant la soirée électorale du 11 juin 2017 sur l’injustice du scrutin majoritaire et sur le fait que les 34% de Marine Le Pen du 7 mai 2017 n’allaient pas être représentés à l’Assemblée Nationale. Mais c’est une analyse un peu courte : d’une part, le 34% correspondent à un score de second tour, il faudrait donc prendre celui du premier tour, soit 21%, et ensuite, justement, ils ne représentent que 13% et pas 21% aux élections législatives, car Marine Le Pen fait plus d’adhésion que le candidat FN choisi dans chaque circonscription. Or, en dessous de 20% des suffrages exprimés, c’est forcément un niveau de faible représentation en sièges puisqu’il faut atteindre au moins 12,5% des inscrits pour se maintenir au second tour.

Je reste toujours très surpris et agacé par le silence des journalistes face aux affirmations erronées des apparatchiks du FN à la télévision, en particulier quand ils prétendent que dans tous les autres pays européens, le scrutin est proportionnel. Justement, trois jours avant les élections législatives françaises, les Britanniques avaient élu leurs députés le 8 juin 2017, et cela avec un scrutin majoritaire à un seul tour, à effet encore beaucoup plus fort. Il n’y a pas eu, pour autant, de majorité absolue, et d’ailleurs, le FN aurait sans doute eu plusieurs élus avec le scrutin britannique, qui ne nécessite pas de réunir la majorité absolue des électeurs d’une circonscription.

Néanmoins, dans de nombreuses circonscriptions, le candidat FN a pu se maintenir au second tour et se retrouve souvent en face d’un candidat LREM.


FI : 11,02%

La France insoumise est un nouveau parti apparu dans le paysage politique français en 2017 exactement comme LREM. Il ne peut pas être assimilé au PCF car dans la très grande majorité des circonscriptions, ces deux partis se sont opposés au premier tour. Alors que le FN est considéré comme un "parti traditionnel", FI est un parti de renouvellement politique, un parti d’émergence.

Quelques candidats FI ont pu franchir le premier tour pour atteindre le second tour mais peu auront la possibilité d’être élus car ils vont trouver en face d’eux des électeurs qui ne voudraient pas d’un parti aussi clivant.

Pour Jean-Luc Mélenchon, cela reste encore un très beau score malgré la différence avec le premier tour de l’élection présidentielle. Il est identique à son score présidentiel de 2012, et surtout, il peut avoir la satisfaction d’avoir battu aux voix le vieux Parti socialiste, son seul véritable but politique depuis neuf ans.

Ce 11 juin 2017, Jean-Luc Mélenchon a été de moins mauvaise foi que le 23 avril 2017. Malgré le flou des résultats (nécessairement pour ce type d’élections), il n’a pas voulu attendre les résultats officiels pour s’exprimer. Concernant le FN, il a été nettement plus clair qu’à l’élection présidentielle. Il a dit qu’il fallait battre partout les candidats LREM mais qu’il ne fallait pas non plus faire élire un candidat FN.


PS et alliés : 7,91%

C’est l’hécatombe, la débandade, la déconfiture pour le PS. C’est véritablement la fin du PS tel qu’il fut depuis près de cinquante ans. Ses leaders les plus emblématiques sont jetés dans les flammes de l’enfer de la défaite avec parfois moins de 10% des voix. C’est fait sans ménagement, et l’étiquette "PS" a été particulièrement maléfique aux candidats socialistes qui osaient encore s’afficher en tant que tels.

Cette hécatombe a touché autant les "gouvernementaux" que les "frondeurs". Les uns et les autres auraient dû se réfugier sous la protection soit d’Emmanuel Macron soit de Jean-Luc Mélenchon. François Hollande, onze ans premier secrétaire du PS, a achevé le parti qu’il chérissait tant avec son quinquennat désastreux. Il y a une part de justice électorale, même si certains députés ou ministres sortants n’avaient pas démérité, comme Karine Berger ou Juliette Méadel.

En revanche, personne ne regrettera l’échec d’Élisabeth Guigou, ancienne Ministre de la Justice, qui avait tenté la démagogie lourdingue le dernier jour de campagne en s’affichant voilée dans une mosquée… Parmi d’autres, elle représente exactement ce que les électeurs ne veulent plus pour le pays. Fini donc l’ère Mitterrand ! (Autre de l’ère Mitterrand, Jean Glavany, également expédié sans ménagement de la compétition électorale).


Les candidats joyeux

Il n’y a quasiment pas eu d’élus au premier tour (seulement 4 sur 577), mais beaucoup de candidats LREM se retrouvent en position très favorable, notamment parce qu’ils sont du meilleur parti du second choix. Des candidats d’autres partis sont aussi en position favorable, parfois grâce à l’absence de candidat LREM au premier tour.



Ballottages très favorables : Aurore Bergé, Aude Luquet, Laurent Garcia, Marielle de Sarnez, Richard Ferrand, Christophe Castaner, Mounir Mahjoubi, Maurice Leroy, François de Rugy, Yves Jégo, Franck Riester, Marisol Touraine, Stéphane Le Foll, Bruno Joncour, Éric Halphen, Laurence Vichnievsky, Thierry Solère, Cédric Villani, Geneviève Darrieussecq, Bruno Le Maire, Marc Fesneau, etc.

Ballottage plutôt favorables : Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Pierre-Yves Bournazel, Manuel Valls, Jean-Christophe Lagarde, Gilles Le Gendre, Éric Ciotti, etc.


Les candidats tristes

Les exclus du second tour (battus dès le premier tour, donc) : Cécile Duflot, Emmanuelle Cosse, Jean-Christophe Cambadélis (seulement 8,60% !), Élisabeth Guigou, Jean Glavany, Aurélie Filippetti, Benoît Hamon, Dieudonné, Juliette Méadel, Karine Berger, Nicolas Bay, Henri Guaino, François Lamy, Christian Eckert, Jérôme Guedj, Pascale Boistard, Rama Yade (5,65%), François Asselineau, Michel Destot (ancien maire de Grenoble et député sortant), Pascal Cherki, Malek Boutih, Matthias Fekl, Patrick Mennucci, Jean-Marc Governatori, Christian Schoettl, Jean-Pierre Lecoq, Maud Olivier, etc.

Ballottages incertains : Annick Girardin, Éric Woerth, Christian Jacob, Nicolas Dupont-Aignan, André Chassaigne, Myriam El-Khomri, Claude Goasguen, Nathalie Kosciusko-Morizet, Olivier Faure, Valérie Lacroûte, Boris Vallaud (dans la circonscription de feu Henri Emmanuelli), Guillaume Larrivé, etc.

Ballottages très difficiles : Valérie Debord, Najat Vallaud-Belkacem, Florian Philippot, Frédéric Lefebvre, Jacques Bompard, Hervé Novelli, Jean-Jacques Urvoas, Axelle Lemaire, Alain Marsaud, Thierry Mariani, Louis Aliot, Jean-Frédéric Poisson, Jean Lassalle, Christophe Borgel, Francis Szpiner, Laure Darcos, Wladimir d’Ormesson, François Ruffin, etc.


Attention aux surprises

Le premier tour a donné des projections très favorables à LREM, avec des estimations entre 380 et 450 sièges pour LREM, ce qui laisserait entendre que la majorité absolue (289) serait de toute façon atteinte. Mais il y a eu souvent des surprises entre deux tours des législatives. Cela a été le cas en juin 2007 où une quarantaine de candidats UMP qu’on donnait gagnants ont été battus.

_yartiLegislatives2017BA03

La campagne très courte du second tour a aussi cette utilité, peut-être celle enfin de parler des programmes et notamment de LREM, qui, en dehors de la réforme du code du travail, prévoit d’augmenter massivement la CSG, de fiscaliser les cotisations chômage et de réduire l’autonomie financière des communes par la suppression de la taxe d’habitation. Ce sont des mesures fiscales et sociales très techniques qui ne semblent pas beaucoup affoler les électeurs qui considèrent que la messe est dite depuis l’élection d’Emmanuel Macron et qu’il faut lui laisser sa chance…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (12 juin 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Forza Francia.
Résultats officiels du premier tour des élections législatives du 11 juin 2017.
La Ve République.
La campagne des élections législatives de juin 2017.
Liste des 7 882 candidats aux élections législatives du 11 juin 2017 (à télécharger).
Liste des 511 candidats investis par La République En Marche le 15 mai 2017 (document).
Programme LR-UDI pour les législatives présenté le 10 mai 2017 (à télécharger).
Loi de moralisation de la vie politique (1er juin 2017).
Emmanuel Macron et la fierté nouvelle d’être Français ?
Richard Ferrand, comme les autres ?
Édouard Macron : d’abord l’Europe !
Composition du premier gouvernement d’Édouard Philippe (17 mai 2017).
Édouard Philippe, nouveau Premier Ministre.
L’investiture d’Emmanuel Macron (14 mai 2017).
Programme 2017 d’Emmanuel Macron (à télécharger).
Le Président Macron a-t-il été mal élu ?
Qui sera nommé Premier Ministre en mai et juin 2017 ?
L’élection d’Emmanuel Macron le 7 mai 2017.
Macronités.
Ensemble pour sauver la République.
Débat du second tour du 3 mai 2017.

_yartiLegislatives2017BA05
 


4 réactions


  • BA 12 juin 2017 10:23

    Elections législatives : record historique battu : 51,29 % d’abstention !

    Inscrits : 47 571 350   
    Abstention : 24 401 132, soit 51,29 %.

    http://elections.interieur.gouv.fr/legislatives-2017/FE.html

    La Ve République ne meurt pas d’une invasion étrangère, ni d’un coup d’Etat militaire.

    La Ve République meurt de l’indifférence qui gagne de plus en plus de citoyens.

    L’indifférence triomphe.

    Les classes populaires et les classes moyennes se désintéressent de la politique et de la vie publique.

    Ils s’occupent de leur vie privée, de leur vie familiale, et aussi de leur chômage, de leur recherche d’emploi, de leurs galères professionnelles, de la baisse de leur pouvoir d’achat, de l’appauvrissement qui les frappe, etc.

    Dernière chose qui explique l’abstention :

    Pourquoi aller voter pour des députés français qui n’ont plus aucun pouvoir ?

    Aujourd’hui, la politique de la France se décide à Bruxelles, à Francfort, à Berlin : c’est là-bas que se trouve la réalité du pouvoir.

    Alors pourquoi aller voter pour ces comédiens français qui jouent la comédie du pouvoir ?

    Lors de ces élections législatives, pourquoi aller voter pour des spectateurs impuissants, qui font semblant d’exercer le pouvoir législatif ?

    Pourquoi participer à cette mascarade, à cette comédie ?

    È finita la commedia.


  • zygzornifle zygzornifle 12 juin 2017 10:57

    Bien fait vous allez bientôt vous réveiller avec des grappes d’hémorroïdes dues au mouvement en marche dans votre sous bassement et il n’y aura pas de baume pour vous calmer l’irritation ...


  • zygzornifle zygzornifle 12 juin 2017 11:09

    Quand un agneau court en direction du loup celui ça n’a qu’a ouvrir la gueule pour le dévorer....


  • Emma Joritaire 13 juin 2017 00:19

    La seule vraie question est : qu’est-ce que le mirobolant Macron va faire avec son foutoir majoritaire contre les soulèvements* de la rue ?

    * A commencer par la mobilisation contre la Loi Travail et le recours à la dictature des ordonnances !


Réagir