vendredi 12 septembre 2008 - par Tzecoatl

L’intéressante proposition de Michel Rocard

La plupart des lecteurs qui fréquentent régulièrement Agoravox connaissent maintenant bien la critique du système monétaire actuel, même si celle-ci ne fait pas l’unanimité.

Pour résumer brièvement, cette critique reproche aux banques privées de s’accaparer la valeur réelle grâce au privilège et au monopole d’émission de la valeur symbolique sous forme d’émission monétaire.
Je renvoie ceux qui ont raté le débat à ces quelques articles de très bonne qualité :
L’Arnaque monétaire ou la face cachée de la mondialisation,
La Dette publique.

L’instigateur en 1973 de la fin d’émission monétaire publique étant entre autres Valéry Giscard D’Estaing, alors ministre des Finances, vous pourrez trouver ici sa réponse au fondateur de www.fauxmonnayeurs.org, à savoir André-Jacques Holbecq, à une question : question à VGE.
Je vous laisse juge de sa réponse, ainsi que du commentaire laissé par un internaute.

Cependant, l’autisme de la classe politique face à cette critique n’est pas parfait. Les médias dans leur ensemble n’ont relayé de l’université d’été de la Rochelle que des querelles de personnes dans la nomination du premier secrétaire du PS.
Mais ce grand barouf médiatique est également accompagné d’ateliers, dont le site Solidarité & Progrès laisse transparaître une intervention intéressante de Michel Rocard :

Extrait :

"Michel Rocard : nous n’aurions jamais dû céder sur la Banque de France

...

Il ne peut y avoir de création de richesses sans anticipation monétaire, a dit l’ancien Premier ministre en substance, soulignant que les critères de Maastricht nous ont poussés vers une économie extrêmement malthusienne. Nous n’aurions pas dû céder nos instruments d’intervention dans l’économie, a dit Michel Rocard, nous n’aurions pas dû céder sur la Banque de France qui permettait à l’Etat d’émettre du crédit, alors qu’aujourd’hui il est contraint de l’emprunter aux banques privées… Michel Rocard a battu sa propre coulpe sur cette question où lui-même avait joué un rôle à l’époque, soulignant qu’il avait alors considéré que la création de l’euro, face au dollar, valait bien ce compromis et que l’Allemagne, de toute façon, n’aurait jamais accepté de concessions sur l’indépendance de l’institut d’émission.

Face à l’urgence de la crise, Michel Rocard a estimé que plutôt que de poser immédiatement la question du statut de la Banque centrale européenne, car cela exigerait de revoir les traités, il fallait utiliser, dans l’urgence, la Banque européenne d’investissement (BEI) à laquelle aucun statut n’interdit de faire du crédit pour des investissements dans d’importants projets d’infrastructures ou en faveur des PMI/PME innovantes. Selon ses statuts, la BEI, dont les capitaux sont souscrits par les Etats, peut prêter à hauteur de 250 % ses capitaux propres qui atteignent actuellement, près de 165 milliards d’euros. Elle aurait donc, en principe, un trésor de guerre représentant un peu plus de 400 milliards d’euros, ce qui est bien loin de ce qui est requis pour sortir de la crise que nous connaissons.

Il n’a pas, cependant, précisé si elle a les moyens d’émettre du crédit public, à bas taux d’intérêt afin de rendre ces investissements intéressants, ou si elle est obligée d’emprunter sur les marchés aux taux élevés pratiqués par ceux-ci, cas dans lequel ces investissements ne pourraient pas représenter une sortie à la crise actuelle.
..."
source : http://www.solidariteetprogres.org/article4505.html

Tout en espérant que Solidarité et Progrès ait correctement retranscrit le fond de la pensée de Michel Rocard sans trop l’orienter, cette intervention semble faire écho à la déclaration de Julien Dray concernant une banque publique (en l’occurrence pour racheter le site rentable de Gandrange), lors d’une émission La Tribune BFM sur BFM TV.

Il est possible que les articles 104 et 105 du traité de Maastricht n’aient pas complètement cadenassé le pouvoir régalien de battre monnaie, et que l’on puisse les contourner, laissant une porte ouverte à une capacité d’investissement public.



24 réactions


  • Cug Cug 12 septembre 2008 11:26

     L’exemple récent de la nationalisation de Mac et Mae est un pied de nez aux citoyens US, ils étaient étranglé par des crédits et en plus ils payeront pour Mac et Mae.
     Un "must" de l’oligarchie financière anglo-saxonne.


    • Emmanuel Aguéra LeManu 17 novembre 2008 03:48

      La sombre ânerie serait plutôt de parler de l’indépendance des pouvoirs potilitiques vis-à-vis des banques centrales... n’est-ce pas ? 

      Et ça ne date pas d’aujourd’hui.

      A cet égard, le soudain avènement du "socialisme" (appelons-le comme ça) de part et d’autre de l’Atlantique nord est ironique. Ca me donne l’envie d’un petit commentaire :

      Ca fait des lustres que nos polichinelles de la politique libérale s’évertuent à déployer des trésors de dialectique, évitant rarement la démagogie pure et simple , afin se faire élire en toute légitimité économique ; du moins en apparence, quand nul n’ignore que l’influence des états sur les "comportements" financiers est aujourd’hui complêtement nulle.

      Et voici donc qu’apparaissent les sauveurs, la baguette à la main, habillés en gouvernants responsables, et que je te tapotte sur les doigts d’un pdg de la banque, et que je t’en force une autre à absorber sa consoeur en difficulté, par ici les discours coercitifs et tendancieux, et par là la carotte obligataire "obligatoire".

      Merci la crise ! Tu nous as rendu nos Politiques avec des habits de Politiques... Enfin, plutôt tu as rendu aux plus veules d’entre eux l’illusion que leur langue de bois, ben après tout... finalement... c’est toujours mieux que les chèques en bois de ces insolents de financiers.

      Ta ta taaaa... Zorro et Robin des bois... Gandhi, le Général... Tenez-vous-bien ! Les héros du XXI° siècle sont là...

      Dommage, je pensais qu’à ce rythme de démagogie, nous aurions pu nous débarasser assez vite (tout est relatif) de ce système politique féodal et avec lui de son contingent de croisés si préoccupés de notre pouvoir d’achat. D’ailleurs, si vous me permettez, à propos de pouvoir d’achat, merci la crise une fois de plus : Une excuse comme celle-là, même Sarkozy n’en espérait plus... Ouf !

      (Il a bien fait d’épouser Carla, Nicolas. Avec tout le sucre qu’il est, sinon politiquement correct, du moins de bon ton de casser sur le dos des as de la haute finance , les mises à dispositions de jets ou autres yachts pourraient se faire rares...)

      Car voici venu le temps de déclarer la guerre à Monaco, Andorre, Jersey, etc. ce sera une pure et simple opération de police, de salubrité publique. Déclarer hor-la-loi les pavillons panaméens, poursuivre les fiscalistes, défiscalisateurs, et autres évadés fiscaux (rarement des RMistes)...

      On pourra même lever le secret bancaire, on pourra... ah ben non, c’est vrai !

      On pourra rien du tout : Merci la crise.

      On connaît les pyromanes : ils sont le plus souvent les premiers à crier au feu et à aider les secours...
      Mais on les voit rarement se brûler.
      Et c’est reparti pour une croisade...(c’est quand les prochaines élections ?).


    • Emmanuel Aguéra LeManu 30 novembre 2008 23:05

      Vrai


  • Forest Ent Forest Ent 12 septembre 2008 13:12

    A ma connaissance, seule la BCE peut créer des euros, et la BEI n’est qu’une banque.

    Il y aurait plus simple : relever le niveau maximal d’endettement des états de l’UE. C’est déjà implicitement fait puisque plusieurs pays ne les respectent pas. Mais tout le monde ne sera pas d’accord : les états de l’UE n’ont pas tous la même opinion sur la politique monétaire.

    AMHA, ce n’est pas du tout le moment pour une relance keynésienne, alors que nous sommes en déflation cataclysmique. Il faut attendre que l’essentiel de la dette US ait été effacé et que le dollar s’effondre. Si l’on réinjecte du crédit maintenant, il ne servira qu’à prolonger l’apurement.

    On ne parle pas ici de quelques centaines de milliards. La quantité de crédit qui doit disparaitre s’exprime en milliers de milliards.


    • Tzecoatl Tzecoatl 12 septembre 2008 14:44

      @Forest Ent

      "A ma connaissance, seule la BCE peut créer des euros, et la BEI n’est qu’une banque. "
      Toutes les banques de crédit créent des euros, la BCE créant la monnaie centrale, interbancaire. Il y a cependant un doute sur la possibilité que la BEI le fasse, puisqu’aujourd’hui elle emprunte essentiellement sur les marchés financiers pour financer des projets publics. La BEI ne serait pas vraiment une banque, mais plutôt un intermédiaire financier public, du moins pour l’heure.

      "Il y aurait plus simple : relever le niveau maximal d’endettement des états de l’UE. C’est déjà implicitement fait puisque plusieurs pays ne les respectent pas. Mais tout le monde ne sera pas d’accord : les états de l’UE n’ont pas tous la même opinion sur la politique monétaire."
      Oui, mais cela ne participe pas, ni du désendettement public ni du fait que les intérêts soient reversés à la chose publique. C’est tout de même une des conditions affiché.

      "AMHA, ce n’est pas du tout le moment pour une relance keynésienne, alors que nous sommes en déflation cataclysmique. Il faut attendre que l’essentiel de la dette US ait été effacé et que le dollar s’effondre. Si l’on réinjecte du crédit maintenant, il ne servira qu’à prolonger l’apurement.
      On ne parle pas ici de quelques centaines de milliards. La quantité de crédit qui doit disparaitre s’exprime en milliers de milliards."
      D’une, la dette US ne sera jamais effacée (à moins qu’on prenne le chiffon pour nettoyer l’ardoise, mais c’est plus qu’improbable) : la poursuite du dollar, donnée de civilisation américaine, s’accompagne mécaniquement de son endettement. La résorbtion de ses endettements (public, privé, etc) ne pourrait provenir que du rééquilibrage de sa balance commerciale et de la fin de son keynésianisme militaire : nous en sommes très loin. Et l’on voit très mal sa masse monétaire régresser, s’accompagnant dès lors d’un désendettement.

      Il est par ailleurs regrettable de s’en tenir à l’économie américaine, profondément malade dans son fonctionnement, et d’être attentiste à ses signaux pour déterminer ce que doivent être nos choix économiques.

      A défaut de relance keynésienne, nous souffrons actuellement d’un mimétisme sécuritaire des banques dans l’attribution des crédits, étouffant très certainement notre économie et sans doute tuant dans l’oeuf nos projets les plus audacieux, ou les plus fondés.



    • Forest Ent Forest Ent 12 septembre 2008 17:11

      La dette US ne sera jamais effacée : la poursuite du dollar, donnée de civilisation américaine, s’accompagne mécaniquement de son endettement. La résorbtion de ses endettements (public, privé, etc) ne pourrait provenir que du rééquilibrage de sa balance commerciale et de la fin de son keynésianisme militaire : nous en sommes très loin. Et l’on voit très mal sa masse monétaire régresser, s’accompagnant dès lors d’un désendettement.

      Dans ce cas, nous ne faisons pas du tout la même analyse macro-économique. Les faits nous départageront.

      Ce que l’on constate, c’est que l’Etat US reprend toutes les dettes pourries privées : Bear Sterns, FNM, FRE, Lehman, etc ... Il est impossible que cela n’ait pas d’impact monétaire. Soit l’Etat US arrête ce processus, soit nous avons pour très bientôt un effondrement complet du cours du dollar. Dans les deux cas, la dette est effacée.


    • Tzecoatl Tzecoatl 12 septembre 2008 17:48

      Nous devrions être d’accord pour constater que la dette privée des banques devient dette publique : il ne s’agit donc pas véritablement d’effacer l’ardoise, à priori.

      Mais n’étant pas bien aux faits de cette cuisine dont la recette risque d’être opaque, je vous accorde le bénéfice du doute.

      Peut-être avez-vous des informations à ce sujet.

      Par ailleurs, je pense que vous liez encore inflation monétaire et inflation des prix : or ce n’est pas le cas. Voilà pourquoi l’éxubérance de la création monétaire en dollars ne provoque pas une inflation des prix équivalente (malgré la chute de la valeur des actifs américains), ni l’effondrement du dollar.

      Une citation de 						James K. Galbraith :

      "Le principal message monétariste était que le contrôle de l’inflation passe par le contrôle de la croissance monétaire. Mais cela fait plusieurs décennies que nous n’essayons même plus de contrôler la croissance monétaire ; elle fait ce qu’elle veut. La Fed américaine ne s’y intéresse plus et a même cessé de publier certaines statistiques en la matière. Pourtant, l’inflation n’est pas revenue. Le principal message monétariste est donc évidemment faux."

      source : http://www.laviedesidees.fr/La-fin-du-nouveau-consensus.html

      Par ailleurs, si celui-ci tendait vraiment à s’effondrer, il est immédiatement soutenu par l’accroissement de la demande de biens libellés en dollar, soutenant alors cette monnaie au dépend des autres (en augmentant la demande dans cette monnaie pour consommer ou pour investir), comme on le constate aujourd’hui. Et ceci bien avant une intervention concertée des banques centrales par exemple.

      Le dollar tire certes toutes les valeurs des autres monnaies vers le bas, mais les vases communiquants lissent cette chute, que l’on constate depuis 1900.

      Pour faire echo à votre article, il n’y a pas que le moins-disant salarial qui tire son épingle du jeu, le moins-disant monétaire également.


    • Céphale Céphale 14 septembre 2008 19:24

      @Forest Ent

      J’entends bien que la dette abyssale des Etats-Unis finira par faire chuter le dollar dans des proportions qu’on imagine mal. Ce sera une crise sans précédent.

      Mais comment cela se produira-t-il ? Les détenteurs de bons du trésor américain, en premier lieu la Chine, vont-ils les vendre massivement au risque de provoquer une tourmente dont les conséquences sont imprévisibles ?


    • Céphale Céphale 14 septembre 2008 19:36

      @l’auteur

      Le but de Rocard est de trouver le moyen de relancer l’économie française par l’investissement. Je pense comme Forest Ent que ce serait verser de l’eau sur le sable.

      Une forte chute du dollar est inévitable. Elle produira un cataclysme financier qui fera voler en éclats l’Union européenne et peut-être l’Euro. Voila le principal problème qui nous attend.


    • Tzecoatl Tzecoatl 15 septembre 2008 06:38

      @Céphale,

      "
      Mais comment cela se produira-t-il ? Les détenteurs de bons du trésor américain, en premier lieu la Chine, vont-ils les vendre massivement au risque de provoquer une tourmente dont les conséquences sont imprévisibles ?"

      Il n’est pas évident pour la Chine que son intérêt soit de perturber outre-mesure l’économie de son principal partenaire et client.


    • Tzecoatl Tzecoatl 15 septembre 2008 06:42

      "Le but de Rocard est de trouver le moyen de relancer l’économie française par l’investissement. Je pense comme Forest Ent que ce serait verser de l’eau sur le sable."

      Cependant, constatez par vous-même ce que cette banque d’investissement européenne achète comme argent frais sur les marchés des capitaux :

      http://www.eib.org/investor_info/recentissues/index.htm


  • Tzecoatl Tzecoatl 12 septembre 2008 15:32

    Dans un entretien au Monde, Jacques Attali se fait l’echo de la proposition de Michel Rocard :

    "Tout le monde s’intéresse à l’Ecofin parce que c’est une réunion de ministres, qui ont donc l’apparence du pouvoir. Mais la réalité du pouvoir appartient plus à deux institutions discrètes qui n’ont aucune instruction à recevoir de l’ecofin : la Banque centrale européenne (BCE), qui fixe les taux d’intérêts librement, injecte de l’argent sur le marché quand il y a une crise. Même s’il s’agit de ne pas faire de déficit budgétaire, il y a une création de liquidité par la BCE qui revient au même, sans aucun contrôle. La deuxième institution, c’est la Banque européenne d’investissement (BEI). Elle a des réserves gigantesques qui pourraient être un instrument de relance beaucoup plus important que les politiques budgétaires actuelles."

    www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/12/recession-jacques-attali-defend-la-politique-de-la-bce_1094363_3234.html


  • ASINUS 12 septembre 2008 15:39

    je n ai pas vos "connaissances"
    mais depuis Philippe le Bel qui bat monnaie et la controle , controle l economie et ses leviers
    la BCE n a pas de comptes a rendres a l electeur Français , c est bien pour cela que nos couards députés
    lui ont transmit gracieusement ce pouvoir régalien , nous livrant pieds et poings liées a une caste
    technocratiques bancaires, chacun recevant son du tot ou tard nous verrons nos comperes ou leurs
    descendants un jour " a la lanterne"

    "les peuples meritent ce qu ils veulent bien endurer de leurs gouvernants"


  • garibaldi15 12 septembre 2008 15:59

    Comme ça, un jour (en mars 2006), l’administration US n’a plus publié l’indice M3 , qui est le montant du cash que les US mettent en circulation. En conséquence, personne ne connaît la quantité de dollars US en circulation !



  • dup 12 septembre 2008 16:34

    la bonne blague . Ceux qui ont organisé ce merdier viennent nous expliquer qu’ils ont ruiné le pays et fait une immense connerie . Mais cette fois c’est bon , ils ont compris .. ils ont la solution .. à pleurer

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/lelibrepenseur%2Brocard/video/x6nnup_rocard-et-lart-104-de-maastricht-ac


  • tvargentine.com lerma 12 septembre 2008 17:45

    ROCARD a envi d’avoir une place aux prochaines élections Européennes,alors il sort de son placard doré et se fait passer pour ce qu’il n’a jamais été

    Il est un curé de gauche et il est le déclencheur de la destruction du système sociale ,car en créant le RMI et valorisant les restos du coeur,il a fermé le débat de société et d’idées pour permettre aux demandeurs d’emplois,aux plus démunis de s’en sortir par le haut en les jétant dans le RMI

    Il a tué toutes réformes économiques et sociales dans ce pays

    Regardons pays scandinaves en parallèles et dites vous ce qu’à apporté ROCARD à la France !

    Cherchez bien !!!

    PS : son conseiller "idéologie" a été Jean Paul Huchon condamné pour prise illégale d’interet !

    Ce individu et sa conception protestante de la politique font parti du passé

    J’ai encore en tête son expression "populaire " : Avant de me coucher je pense aux pauvres

    Si le PS n’a rien d’autres à proposer que des personnes comme Rocard & compagnie ,autant voter pour l’UMP ou le NPA




  • sisyphe sisyphe 12 septembre 2008 17:55

    Il est plus que temps que des responsables politiques reconnaissent les erreurs faites, et envisagent les moyens d’y remédier, en redonnant aux états le pouvoir sur la création de monnaie, en lieu de l’avoir laissé aux créanciers et usuriers privés, qui étranglent les économies nationales. 
    Que Michel Rocard l’évoque est une excellente chose, même s’il n’a pratiquement plus aucune influence, si ce n’est "morale". 
    Ce système a prouvé non seulement ses épouvantables effets de nuisance, mais également sa non-viabilité.
    Il est d’une urgence absolue de le changer.


    • Tzecoatl Tzecoatl 12 septembre 2008 18:19

      Effectivement Sisyphe. Il est tout à l’honneur de Rocard de reconnaitre ses tords, c’est suffisamment rare pour être souligné.

      Ensuite, on peut comprendre les compromis qui ont été nécessaires avec l’Allemagne, arc-boutée sur sa rigueur monétaire lui permettant d’adoucir ou de justifier son passé.

      D’ailleurs, Rocard fustige le malthusianisme de la politique monétaire actuelle, argument inédit : l’Allemagne devrait prêter oreille à cet argument.



  • non666 non666 14 septembre 2008 10:46

    Il est drole de constater que :

    1) 2 siècle et demi apres 1789, les banquiers aient reussit a reinventer le principe des fermiers generaux en se repositionnant en intermediaire entre l’Etat et les citoyens sur le besoin de monnaie

    2) Ce qui est reproché aux banques privées qui demissioneraient fasse aux banques centrales est a ajouté a ce qui se fasse entre les etats unis et le reste du monde avec le dollar.
    La, depuis Bretton Wood , c’est une banque central ( la Fed...) qui se fait financer par les autres en emettant massivement des dollar qui ne correspondent a aucune contrepartie de marchandises , bien ou services supplementaire produit.
    De l’Inflation exportée en quelquesorte que seul l’aspect "obligatoire" et monnaie de "reserve" du dollar nous force a garder comme reserve obligatoire dans nos coffres de banque centrale.

    Je resume pour ceux qui sont dans le coma depuis 40 ans :

    Nous avons renoncer a nos droits regaliens sur la Monnaie au profit du financement de la supériorité militaire US(contre nos propres interets) et au^profit des nouveaux fermiers generaux des temps modernes(les banques et investisseurs privés.

    Le Meurtre des attributs de puissance(Defense, Monnaie, Diplomatie) de l’Etat Français (et de ses citoyens) par L’union Europeenne par une caste autoproclamée "Elite" mondiale sera une opération juteuse pour tous ceux qui ont participé à la manipulation des foules : bravo !


  • polic 14 septembre 2008 16:38

     Je ne sors pas de l’ENA, non plus d’une Sup de commerce, même pas de la caisse d’un super-marché, Pour moi les arguments qui précedent me sont totalement ésotérique Si je peux poser quelques question : Est-ce que l’économe ne serait pas tout simplement les relations entre la production, d’un côté et le consommation ou l’utilisation de l’autre, par l’intermédiaire du commerce qui produirait des bénéfices qui amoncelés seraient la source de capitaux eux-même assurant, après investissemnt la protection de l’avenir. Mais le capital ne peut être commercialisé puisqu’il ne produit rien ni ne consomme rien non plus même s’il peut aider. Les intérêts qu’il produit ne sont que le résultat positif de la production ou les besoins de la consommation. L’argent placé dans une entreprise improductive ne rapporte rien et si le consommateur ne veut pas dépenser plus que ses moyens il n’emprunte pas non plus, le capitale devient stérile. Tout travailleur par son salaire devient un consommateur. Cela aussi c’est de l’économie.
     Si vous m’avez compris, chapeau !!
     Une nouvelle sottise : pourquoi le PIB be serait’il par indexé sur le ratio : valeur du pouvoir d’achat - valeur d’offre de vente, un exemple dans la période 1950 le salaire d’une heure d’ouvrier correspondait à un kile de beurre, Mr Michel Rocard vous êtes soufflé !
     Une autre question qui me turlupine, je suis assuré sur la vie,sur celle mon conjoint, le capital que j’ai ainsi placé m’appartient toujours, la société qui m’assure fait fructifier toutes mes cotisations, se serait en quelque sorte un coffre-fort actif, puisque tout cela reste ma propriété. C’est un côté de la question, j’ai aussi un compte en banque, bien entendu il doit servi à cet organisme pour le prêtér., ce qui équivaut à un prêt que je ferais moi-même à mes risques. Cà je crois l’avoir compris mais quand c’est le même guichet qui fait ces deux opérations bien distingues sur le plan juridique, peut-il avoir confusion quand il arrête son bilan en fin d’année

     J’arrête mes stupidités, celui ou ceux qui m’auront lu, merci d’être indulgent


     PS/ Je crois que l’économie "de marché" doit remonté au néolithiue, quand l’individu, qui savait tailler le silex qui se trouvait sur un site propice à cette industrie, allait ans doute échanger ces outils avec d’autres qui étaient plus riches dans d’autres b iens Arretont de croire au XXI siècle que c’est l’EDF qui a inventé l’eau chaude A notre époque l’économie a été terriblement rabaissée au niveau du pillage


  • Céphale Céphale 14 septembre 2008 19:38

    @l’auteur

    Le but de Rocard est de trouver le moyen de relancer l’économie française par l’investissement. Je pense avec Forest Ent que ce serait verser de l’eau sur le sable.

    Une forte chute du dollar est inévitable. Elle produira un cataclysme financier qui fera voler en éclats l’Union européenne et peut-être l’Euro. Voila le principal problème qui nous attend.


    • Tzecoatl Tzecoatl 14 septembre 2008 21:13

      Evidemment que je suis conscient de ce scenario. Mais le pire n’est pas le plus probable.

      En existe-t-il d’autres ?

      Celui que je décrivais : forte baisse du dollar qui finit en relance par la dévaluation, comme on l’a constaté entre un dollar à 1,60 et aujourd’hui à un dollar à 1,40 euros.

      Bref, on en reviendrait au même : "le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème"

      La zone dollar, après une phase de ponction des biens et matières premières du monde, passerait par une phase de relocalisation et d’attirance pour la consommation, boostant sa croissance sur le dos des autres (un peu comme le fait la Chine avec son yuan sous-évalué) et maintenant la demande pour le dollar, et donc sa valeur. Cela s’appelle du dumping monétaire, rien de bien neuf.

      Je ne connais pas d’autres scenarii. Un dumping salarial américain, vu l’endettement des ménages, est improbable.



    • Tzecoatl Tzecoatl 14 septembre 2008 21:16

      Si, on peut imaginer de leur part une recrudescence de leur protectionisme négocié contre notre libre-échangisme, l’industrialisation et donc l’export de leur recherche conséquente tout de même.




  • Avatar 14 septembre 2008 21:19

    Y’A QUELQU’UN A LA MODERATION ?

    > A en manger sa cravate (épisode 3)
    par tonton raoul (IP:xxx.x19.152.7) le 14 septembre 2008 à 17H57




    " (...) Sachant qu’il faut 10 m3 de gaz pour tuer 45 juifs de 70 kgs en 10 minutes, combien de temps faudra-t-il si la porte de la chambre à gaz est entrouverte, laissant fuir ainsi 0,20 m3 de gaz à la minute ? (...) "

    Réagir à l’article | Réagir au commentaire | SIGNALER UN ABUS | Lien permanent

     

    commentaire constructif ? 2


Réagir