vendredi 16 juin 2017 - par Bernard Dugué

La France en marche vers la désintégration ?

Il n’aura échappé à personne que les deux scrutins nationaux de 2017 ont bouleversé l’échiquier politique. La lecture du précédent quinquennat permet de comprendre aisément les séquences ayant conduit à la configuration politique actuelle. Par contre, l’avenir reste plus que jamais illisible et incertain.

De 2012 à 2017, la France a été marquée par plusieurs phénomènes de grande ampleur. L’aggravation des inégalités, le chômage, le déclin de la ruralité, les actions terroristes et la vague de migrants, sans oublier l’accentuation des problèmes communautaires dans les cités. François Hollande a mené contre son gré une politique de division et les fractures se sont ouvertes au grand jour. Avec la question du mariage pour tous qui a divisé la droite et la politique de l’offre économique qui a divisé la gauche. Les frondeurs se sont radicalisés. On a vu le résultat après les primaires socialistes qui ont poussé Benoît Hamon sur le devant de la scène. A droite, la victoire du clan Fillon aux primaires a été propulsée par la frange radicalisée et catholique des sympathisants LR au détriment de la mouvance modérée incarnée par Alain Juppé dont l’un des très proches n’est autre que l’actuel premier ministre.

Le résultat de la présidentielle et des législatives était prévisible et conforme à ce que l’on pouvait attendre des électeurs et des politiques après l’épisode des primaires qui ont mis à jour les fractures présentes depuis des années au sein des deux partis dominants pendant la cinquième république, LR et PS.

La situation sociale est inédite. L’intensité des informations en boucle et des publications sur les réseaux sociaux crée une agitation intellectuelle guère favorable à l’élaboration d’une réflexion argumentée. Ce n’est même plus la défaite de la pensée mais la dissolution de la pensée qui nous guette. D’un côté les pouvoirs sont dans un déni de réalité face aux aspirations ou aux possibilités d’existence pouvant émerger parmi les populations. Mais ces mêmes populations sont gagnées par l’inculture et une forme de déni de réalité conduisant à propager les thèses complotistes et se complaire dans les ressentiments. La démocratie a placé au pouvoir une majorité capable de gouverner et pourtant nombreux sont ceux qui pensent que nous ne sommes pas en démocratie. Qu’ils nous expliquent alors ce qu’ils entendent par démocratie. D’aucuns ont même affirmé que les législatives de 2017 ont utilisé un suffrage censitaire et non pas universel. Ils feraient mieux d’ouvrir un livre d’histoire avant de professer de telles âneries.

Plus généralement, on assiste à un appauvrissement du langage, voire carrément une lente corrosion produite le plus souvent non intentionnellement, par des émotions, par la paresse intellectuelle, par les affects qui se substituent à la volonté et la puissance de la pensée. Les gens se sentent impuissants, n’ont plus de prise sur la configuration du monde qui à leurs yeux, s’effondre. L’habitation de l’homme vacille, la demeure se fracture et comme le langage est la demeure de l’être, alors ce langage lui aussi s’effiloche. Y compris chez les politiciens dont les phrases reproduites par les médias en boucle sont souvent dépourvues de sens.

Nous sommes dans une maison de fous. Si un sursaut du langage et de la pensée ne se produit pas, la France ira vers une lente désintégration ; avec en marche les entrepreneurs sachant parler la langue de l’entreprise et du commandement et en rade, les populations privées du sens et de voie, dépossédées du pouvoir herméneutique et de ce fait, possédées par les affects et les craintes. Les gens qui n’ont plus l’usage de la langue n’ont plus la liberté de pensée. Ils s’en remettent aux habiles gourous politiques ou religieux.

Dans le monde, une option possible se dessine avec le très conventionnel Etat policier dosé spécifiquement comme on en voit en Russie, Turquie ou Egypte. Les classes bourgeoises sont favorables à ce type de régime plus ou moins autoritaire qui garantit l’ordre. La France elle aussi n’échappera pas à cette orientation dont le sens dépendra de la manière dont penchent les classes moyennes et aisées. La société en rade n’est pas en mesure actuellement de proposer une force révolutionnaire. Et la société en marche risque de conduire à une fausse révolution. Il faut rester attentif et attendre les actes de ce nouveau gouvernement.

J’insiste sur le rôle du langage. Mon prochain livre articule les communications et les émergences. Il offrira quelques outils pour comprendre ce qui émerge actuellement en France et dans le monde. Emerge ? Ou se désintègre par liquéfaction sémantique ?



30 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 juin 2017 09:24
    « La démocratie a placé au pouvoir une majorité capable de gouverner et pourtant nombreux sont ceux qui pensent que nous ne sommes pas en démocratie. Qu’ils nous expliquent alors ce qu’ils entendent par démocratie. »

    La religion ayant cessé d’être l’opium du peuple, le fantasme nommé « démocratie » a joué le rôle de drogue de substitution. Mais cela n’est possible que si les règles du jeu étaient respectées. En ce moment, c’est plutôt le jeu de la loterie qui est en vogue : pour un investissemnt modique, on peut avoir l’illusion d’une égalité des chances.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 juin 2017 09:26

      @Jeussey de Sourcesûre

      J’oubliais : le prix plancher du billet de loterie est l’adhésion à LREM. C’est pas cher et ça peut rapporter gros.

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 juin 2017 09:32

      @Jeussey de Sourcesûre

      Les mauvais perdants se réveillent ?

      Vous avez beau gloser sur le taux d’abstention, qui invaliderait les résultats :

      il vaut pour toutes les formations politiques, que vous les appréciiez ou non.
      30% des voix avec 50% d’abstention = 15% des inscrits.

      Que dire alors des 11% de Jean-Luc, qui ne valent que 5.5% des inscrits...


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 juin 2017 09:39

      @Olivier Perriet

      « Que dire alors des 11% de Jean-Luc, qui ne valent que 5.5% des inscrits... »

      réponse : lui, il n’aura pas 75% des députés !
      ______________________________________________________________
      NB : avec 90% d’abstentions et en obtenant le vote de 10% des inscrits, on peut avoir 100% des députés.
      Question du bac philo : où est le point de rupture sur le curseur ?

    • Trelawney 16 juin 2017 10:07

      @Jeussey de Sourcesûre
      Otez moi d’un doute ? Les règles électorales n’ont pas été annoncer avant l’élection ?

      Dans ces règles il n’a jamais été dit que s’il y avait plus de 50% d’abstention il fallait refaire le vote ? 
      Et est-ce que l’adage : « les absents ont toujours tort » vous dit quelque chose ?

      J’ai voté pour un candidat FI au premier tour et ce candidat est arrivé 3° derrière le FN avec 1% d’écart. En première position il y a une candidate REM transfuge du PS. je n’irais pas voter au second tour car entre FN et cette candidate opportuniste je ne me prononce pas.

      Lors des élections municipale dans la ville de Roubaix qui compte 43000 électeurs, le maire a été élu au second tour face au FN avec 7100 voix. Est-ce qu’avec 16% de l’électorat on a la majorité ou est-ce qu’il faut refaire le vote ? 

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 juin 2017 11:51

      @Jeussey de Sourcesûre

      Je ne suis pas en accord avec cette recherche des institutions parfaites, qui régleraient tout comme par miracle.

      ça n’existe que dans la tête des « insoumis », pas dans la vraie vie smiley


    • alinea alinea 17 juin 2017 00:08

      @Trelawney
      On accepte le vote, bien forcés ! Mais on peut causer.
      Si Le Pen avait eu ses 20%, et Macron 21% des inscrits ce qui aurait donné,en « trompe l’œil », c’est la mode en ce moment, 49/51%, des votants ( ce qui aurait largement suffi) le roi ni mage ni sage ne la ramènerait peut-être pas tant.
      Le fait est que ceux qui ne savent pas compter et qui votent avec leur cerveau primitif donnent l’illusion d’un plébiscite.


    • julius 1ER 17 juin 2017 07:48

      @Olivier Perriet


      dans tes rêves peut-être .... mais pour les insoumis pas du tout !!!
      nous ne sommes pas des idéalistes mais des pragmatiques !!

  • Francis, agnotologue JL 16 juin 2017 11:22

    ’’De 2012 à 2017, la France a été marquée par plusieurs phénomènes de grande ampleur. L’aggravation des inégalités, le chômage, le déclin de la ruralité, les actions terroristes et la vague de migrants’’

     
    Pas la peine d’aller plus loin : cet amalgame cpncentré sur seule la période correspondant au mandat de François Hollande prouve que cet article est vulgairement orienté politiquement. De la part d’un auteur qui prétend à une certaine hauteur de vue, c’est se foutre du monde

    • amiaplacidus amiaplacidus 16 juin 2017 15:13

      @JL
      D’accord avec vous.

      Je pense être relativement objectif en disant que le quinquennat Sarkozy a été pire que le quinquennat Hollande.
      Sarkozy nous avait fait regretter Chirac, mais jamais Hollande, quelle qu’ait été son incompétence, ne nous a fait regretter Sarkozy. C’est une belle performance sarkozienne de faire pire que Hollande.


  • grangeoisi grangeoisi 16 juin 2017 11:52

    Allons-nous laisser des » tops chefs » devenir les députés de demain ou allons-nous redresser la tête et élire ceux qui sont capables de nous représenter ?

     

    Prenons quelques exemples :

    les Finistériens vont-ils envoyer un magouilleur les représenter sous prétexte d’appartenance à LREM ?

    les Marseillais vont-ils se contenter d’un hâbleur, beau parleur et enfonceur de portes ouvertes,  soi-disant « français insoumis » (pourquoi se présenter alors ?),  pour être leur député dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône

    quelle représentation attendre d’une députée du FN, multirécidiviste en infractions diverses, faux emplois, déclaration tronquée concernant son patrimoine, dégoulinante de haine et de racisme ?

     

    Allons il n’est que temps de rééquilibrer tout ça et d’avoir une chambre moins « télé-réalité » ,« godillot » sinon « croupion ».


  • microf 16 juin 2017 14:10

    La France ne va jamais se désintégrer, il ya des problèmes, c´est sûr, et même de sérieux problèmes, mais le moment venu, ces problèmes seront règlés.
    Ce qui ce passe en ce moment en France, n´est qu´une petite parenthèse de son histoire, que l´auteur reste bien tranquille, la vie d´un être humain va de 0 á 100, mais la vie des Nations est éternelle.


    • amiaplacidus amiaplacidus 16 juin 2017 15:28

      @microf

      Vous avez une notion bizarre de l’éternité.

      La nation française date de, schématiquement, de la Révolution (allez, pour faire symbolique, on dira le 14 juillet 1789).

      Auparavant, c’était le Royaume de France, une possession royale (comme on peut posséder un appartement ou une maison) et, subsidiairement, de la noblesse.

      Encore avant, différents royaumes germains (Burgondes, Alamans, Francs, Goths, ...).

      Eux-mêmes précédés des Gallos-Romains, eux-même précédés des Celtes (la liste des peuples celtes est très grande),

      Auparavant ...


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2017 15:33

      @microf Juste quelques questions Ou situez vous le 0 et le 100 ? Et quels seraient les pays que vous posions et dans les deux extrêmes ? La parenthèse qu’est ce qui l’à ouverte ? Et quel est le subterfuge qui permettrait de la refermer ? La vie des nations n’est jamais éternelle, désolé de vous le dire. Une nation n’existe que si elle garde une avance sur d’autres. Le régionalisme est souvent pris comme antidote


    • microf 17 juin 2017 00:51

      @L’enfoiré

      Je situe la vie d´un être humain de 0 á 100 parcequ´effectivement la vie d´un être humain va de 0 á 100 pour les plus vigoureux, sinon on meurt en général avant 100 ans.
      La vie d´une Nation est éternelle et c´est aussi vrai, qui vous a dit qu´une Nation n´existe que parcequ´elle garde une avance sur les autres ? ce n´est pas vrai. Est ce que les Nations ont été créees pour concurencer entres elles, NON.
      La Nation a été créee pour exister c´est tout, alors qu´une Nation soit riche ou pauvre, puissante ou faible, c´est toujours la même Nation.
      Prenons le cas de l´Égypte, entre l´Égypte ancienne et l´Égypte d´aujourd ´hui il ya une très différence, mais c´est toujours l´Egypte.
      Entre la France d´hier et celle d´aujourd´hui, il ya une différence, mais c´est toujours la France, entre la France d´aujourd´hui et celle de demain, il y aura une différence, mais ce sera toujours la France.
      Vous et moi allons mourrir, mais la France sera toujours lá.


    • microf 17 juin 2017 10:20

      @Cadoudal

      Ce qui me fait souvent rire si et seulement si c´était risible, c´est que c´est le peuple qui a le plus immigré á savoir le peuple d´Europe si on peut le nommer ainsi, est le seul peuple qui a réussi en dehors de sa sphère géographique á savoir l´Europe, á s´installer dans les autres quatre continents et est parvenu á devenir presque comme le peuple de souche de ces continents, est le peuple qui parle mal aujourd´hui de l´immigration et se barricade, peut être parceque ce peuple Européen sait les effets négatifs de l´immigration qu´il a apporté aux quatre coins oú il a immigré, par exemple, la traite des Noirs d´Afrique, le génocide des Indiens en Amérique du Nord, ou le génocide des Aborigènes d´Australie, sans compter le pillage des richesses des continents oú il s´est installé.

      Pauvre Europe.

      ´


  • leguminator 16 juin 2017 14:19

    En même temps, la maîtrise du langage dépend directement du niveau d’éducation et de l’environnement familial.
    Un corollaire pourrait être que l’appauvrissement du langage traduit celui du niveau de revenus de la population.

    Les politiciens, essayant de capter l’attention de l’électorat, ne feraient que suivre cette tendance tout comme l’a déjà fait Trump aux US...


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2017 15:41

      @leguminator D’après vous quel est le but d’un langage ? Si ce n’est pas être compris et comprendre le fon d’un interlocuteur, dites le moi. La perfection n’est pas de ce monde Le globish sert dans tellement de situation. Le Français quand il rencontre quelqu’un qui tente de parler en français rigole. Desolé, mais il n’à rien compris dans l’outil de communication qu’est une langue.


    • leguminator 16 juin 2017 16:13

      @L’enfoiré
      Je suis d’accord avec vous sur le but et avec l’auteur sur le constat de l’appauvrissement du langage.
      Ce que je veux souligner, c’est que le niveau du langage suit celui du niveau de vie des citoyens français : ils déclinent.

      Un problème supplémentaire survient avec un niveau de langage peu élevé : vous avez justement du mal à faire passer vos idées dans toutes leurs nuances. C’est la double peine pour les plus pauvres...


  • zygzornifle zygzornifle 16 juin 2017 14:45

    Macron c’est le trou noir qui va ingérer la France .....


  • L'enfoiré L’enfoiré 16 juin 2017 15:25

    Bonjour Bernard, Tout dans votre article est exact. La France était en desincronisme par rapport à ce qui se passait dans les autres pays. Elle jouait à la marelle de puis trop de temps. Une fois sur un pied pendant un quinquennat, une fois sur l’autre pendant un autre. Le monde qui fonctionne, ne marche plus comme cela depuis longtemps. Il utilise dans des compromis ce qui marche à de bon a droite, et fait participer dans ce même objectif de rentabilité, sur la gauche. Le social ne peut exister si le PIB par personne n’est pas élevé

    La langue dont vous parlez, c’est laquelle qui est le plus utilisée ? Le français ? Vous rigolez , j’espère. Consultez les fréquentations sur internet et vous serez au courant. It’s English of course. L’orthographe se perd... ? Si vous pensez que l’orthographe tient la route face à un bulldozer. .. Macron à très bien compris la ou et comment, la France peut se redresser s’intégrant dans la mondialisation portée et aidée par les robots. Ce n’est plus du travail de prestations qui rapporte mais des idées plus efficaces encore apportant une rentabilité accrue. Le flash, le eureka peut rapporter bien plus que des journées de travail. Alors en marche ? Je dirais oui, mais en courant alors... smiley


  • foufouille foufouille 16 juin 2017 15:51

    avec macron tu pourras transformer ton RSA en chauffeur uber.
    tu es heureux ?


    • Trelawney 16 juin 2017 17:59

      @foufouille
      A condition d’avoir une voiture, ou alors faut ressortir les vélos taxi smiley


    • foufouille foufouille 17 juin 2017 11:33

      @Trelawney
      ben justement, c’est écolo. j’ai justement vu, quelques temps avant, un livreur de courses à vélo certainement avec une assistance électrique.


  • Anatine 16 juin 2017 18:44

    Une frange de la population ne joue plus. C’est maintenant qu’elle va s’inventer en utilisant les règles du jeu pour s’en abstraire.


  • pallas 16 juin 2017 19:24
    Bernard Dugué

    La France est terminée c’est un fait.

    il n’y a rien et pas même de miracle pour changer l’ordre des choses.

    Échec et Mat.

    Je vous propose la chanson « Don’t Fear the reaper de Blue Oyester Cult » comme objet de consolation, car cela concerne la totalité de l’humanité.

    Très bel chanson à écouter.

    Salut


  • Old Dan 16 juin 2017 19:55

    Non, la présidentielle n’était pas prévisible.
    Macron n’a pas été élu, il nous a été vendu par les médias (comme une crème amaigrissante !)
    .
     [Vu les 50% d’abstention pour l’Assemblée, l’opposition sera dans la rue...]


    • pallas 16 juin 2017 20:09

      @Old Dan

      N’avez vous pas remarquer que rien n’a changer ?

      Je fais ce que je veux, ainsi que les autres.

      Macron ne représente absolument rien, juste un bla bla pour tocard vivant dans la télévision.

      Salut


  • demissionaire bonalors 16 juin 2017 20:29

    L’auteur de toute évidence pète plus haut que son cul, mais bon qu’il se rassure il n’est pas le seul, je lui conseille de former d’ailleurs un club, il devrait trouver beaucoup d’adeptes ...


  • Jean Pierre 16 juin 2017 23:00

    Dés qu’il aura sa grosse majorité de députés, la première démarche de Macron va être de leur demander de voter une loi lui permettant de gouverner par ordonnances. Éperdus de reconnaissance pour leur beau mandat tout neuf, ils vont immédiatement s’exécuter.

    Il y a déjà eu un épisode historique ou les parlementaires de tout bords ont donné les pleins pouvoirs à un homme supposé providentiel. Et cet épisode n’a pas forcément laissé un excellent souvenir.

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