mardi 6 juin 2017 - par Fergus

Macron, ou le « hold-up » politique du siècle

En sport, on parle de « hold-up » lorsqu’une victoire revient à une équipe ou un joueur qui n’avait en théorie aucune chance de l’emporter. Or, après avoir gagné l’élection présidentielle, Emmanuel Macron – inconnu des Français il y a 3 ans et sans parti il y a 14 mois ! – est en passe de disposer à l’Assemblée Nationale d’une très large majorité. Du jamais vu sous la Ve République...

Après qu’Emmanuel Macron ait gagné, lors des scrutins des 23 avril et 7 mai, une élection présidentielle réputée quelques mois plus tôt « imperdable » par Les Républicains, voilà le nouveau chef de l’État en passe de réunir sous les couleurs de son parti La république En Marche une très large majorité de députés au service de ses projets politiques. Une situation tellement impensable à l’aube de cette année 2017 que l’on peut qualifier cette probable et très large majorité absolue de « chambre introuvable », pour reprendre l’expression employée par Louis XVIII pour désigner le parlement d’août 1815 constitué, contre toute attente, d’une majorité d’élus « ultras » dévoués à la cause de la monarchie. C’est donc bien d’un « hold-up » politique qu’il s’agit dans la mesure où, pour légitimes que soient les résultats des deux rendez-vous électoraux, personne n’aurait misé le moindre centime sur un tel scénario il y a 6 mois

Comment en est-on arrivé là ? Emmanuel Macron est, à l’évidence, un produit du libéralisme décomplexé soutenu par les puissances de l’oligarchie et servi par un marketing parfaitement huilé. Mais il est absurde d’affirmer qu’il a été lancé dans l’aventure politique dans l’optique de devenir président de la République dès 2017. Cela n’aurait eu aucun sens, et c’est plutôt un investissement des grands groupes financiers et industriels pour l’avenir qu’il faut voir dans ce personnage au look de premier de la classe version Harvard ou Yale. Car Emmanuel Macron était, selon toute probabilité, « programmé » pour 2022. Dès lors, le lancement de son parti le 6 avril 2016 puis sa campagne présidentielle ne visaient – dans un contexte où la victoire de LR était acquise du fait de la déroute annoncée du PS – qu’à lui donner une assise électorale solide pour lancer LA véritable offensive élyséenne lors du prochain rendez-vous présidentiel dans 5 ans, après qu’Alain Juppé ait effectué son unique mandat.

Les circonstances imprévisibles de cette campagne atypique ont fait le reste en écartant de la route du pouvoir tous les prétendants a priori destinés à se disputer la présidence : Qui aurait pu prévoir l’élimination de Nicolas Sarkozy et d’Alain Juppé lors de la primaire de la droite et du centre ? Qui aurait pu prévoir la piteuse élimination de Manuel Valls au profit de Benoît Hamon lors de celle de la gauche socialiste et radicale ? Qui aurait pu prévoir la révélation dévastatrice de l’affaire Fillon ? Qui, surtout, aurait pu prévoir l’entêtement suicidaire des caciques Républicains à maintenir la candidature du sulfureux Sarthois alors que le retour d’Alain Juppé aurait replacé le candidat LR en situation de grand favori du scrutin ? Même un professionnel des fictions télévisées pas très regardant sur la crédibilité n’aurait jamais osé écrire un tel scénario ! Ajoutons à cela que Juppé à la place de Fillon, Macron n’aurait jamais dépassé 10 % des suffrages, eu égard à un positionnement libéral très proche en matière de projet !

Un clivage dépassé

À ces faits se sont en outre ajoutés deux éléments qui, à n’en pas douter, ont joué un rôle prépondérant dans la réussite présidentielle d’Emmanuel Macron : D’une part, le rejet d’un nombre croissant d’électeurs pour les caciques des vieux partis de gouvernement qui les ont si souvent trompés au cours des dernières décennies en tournant délibérément le dos à leurs engagements une fois au pouvoir. D’autre part, l’appétence pour un positionnement « ni de gauche ni de droite » qui est apparu à beaucoup de Français comme une synthèse de la réalité ressentie d’un clivage partisan dépassé, car devenu artificiel, entre des socialistes et des républicains positionnés peu ou prou sur une même ligne libérale privilégiant le service des puissants au détriment de celui des classes populaires.

Présider la République française est une chose, pouvoir la gouverner en s’appuyant sur une majorité de parlementaires en est une autre, et là aussi le défi était a priori redoutable à relever pour ce président à la tête d’un parti sans référence ni assises, composé principalement de novices mêlés à des transfuges du parti socialiste et de l’aile modérée de la droite. Dès lors, obtenir une majorité, a fortiori absolue, relevait de la mission impossible semblaient dire d'éminents analystes politiques au soir et au lendemain du 7 mai. Impossible ? Apparemment non si l’on en croit les différentes enquêtes publiées à ce jour. Toutes montrent un net effet d’amplification du score réalisé par Emmanuel Macron au 1er tour de la présidentielle. Avec des estimations allant de 28,5 à 31 %, LREM se situe effectivement entre 4,5 et 7 points au-dessus du résultat du candidat En Marche le 23 avril, et entre 7 et 9 points devant Les Républicains ! On savait les Français légitimistes, ils le démontrent une fois de plus : malgré le manque d’expérience du nouveau président et l’inconnue d’une majorité sans repères, ils affichent une volonté de cohérence en s’apprêtant bel et bien à donner au chef de l’État les moyens législatifs de la politique qu’il entend conduire.

À cet égard, l’enquête publiée le vendredi 2 juin et réalisée conjointement par l’Ipsos et le Cevipof (lien) est d’autant plus impressionnante qu’elle s’appuie sur un échantillon de plus de 8 700 personnes certaines d’aller voter, soit 4 à 6 fois plus que les enquêtes habituelles. Avec un nombre de députés LREM compris dans une fourchette allant de 395 à 425 élus, c’est vers un raz-de marée macroniste que l’on semble aller si l’on en croit cette étude, et cela au détriment d’anciens partis de gouvernement laminés (LR et PS) et de partis populaires (FI et FN) en net recul par rapport à leurs attentes. À noter que cette projection a été réalisée en croisant les intentions de vote partisanes au niveau national avec les résultats enregistrés au 1er tour de la présidentielle dans chaque circonscription, le tout pondéré par les conditions spécifiques de qualification au 2e tour des élections législatives*.

Des partis minoritaires laminés

Comment expliquer un tel chamboulement de l’Assemblée Nationale au profit d’un parti né il y a seulement un peu plus d’un an ? Par un phénomène simple : la volonté de cohérence des Français conjuguée au rejet des pratiques politiques à l’ancienne. Il en résulte que dans la grande majorité des circonscriptions, les candidats LREM, profitant pleinement de l’effet d’amplification naturelle du score présidentiel, devraient se qualifier pour le 2e tour. Dès lors, grâce à leur positionnement identifié comme centriste, ces candidats bénéficieront de gros reports de voix venues : d’un côté, des électeurs de droite qui ne veulent pas d’un élu de gauche ; de l’autre, des électeurs de gauche qui ne veulent pas d’un député LR-UDI. Quant aux candidats de la France Insoumise et du Front National, ils devraient payer dans ce contexte très favorable à LREM le fait que l’abstention limitera fortement le nombre des triangulaires*, beaucoup plus favorables à leurs couleurs que des duels du fait de la dispersion des voix. Pour mémoire, il y avait eu 495 duels en 2012, et seulement 82 triangulaires et quadrangulaires.

Entre la présidentielle et les législatives, c’est donc bien un « hold-up » au sens sportif du terme qui devrait être finalisé au soir du 2e tour des législatives le 18 juin. Avec pour conséquence un traitement inique des partis minoritaires comme je l’ai écrit le 29 mai dans Législatives : vers un déni de démocratie. Or, l’étude Ipsos-Cevipof évoquée ci-dessus montre que ce déni pourrait être encore plus prononcé qu’on pouvait le présumer. Il suffit pour s’en convaincre de comparer la moyenne des sièges attribués dans cette enquête à l’alliance LREM-Modem, soit 410, au total des moyennes de sièges attribués aux différents partis : moins de 170 pour toutes les autres formations, du FN à la FI et au PC en passant par LR et l’UDI, le PS et ses alliés, sans oublier quelques indépendants ! Jamais aucun président n’a disposé d’une telle assise parlementaire depuis De Gaulle en 1958 !

Encore faudrait-il, du côté des macronistes, ne pas vendre la peau de l’opposition avant que les Français n’aient voté les 11 et 18 juin. Nul ne sait en effet si les projections Ipsos-Cevipof seront confirmées ou non dans les urnes. À cet égard, les inquiétudes nées dans l’opinion des révélations sur le contenu des ordonnances relatives à la future Loi Travail pourraient quelque peu tempérer l’enthousiasme en faveur de La République En Marche. Mais sans doute pas au point d’empêcher Emmanuel Macron de sabler le champagne au soir du 2e tour des législatives. À ce jour, les jeux ne sont toutefois pas faits, et il appartient encore à chaque électeur de peser sur les choix du gouvernement selon sa sensibilité.

Pour se qualifier au 2e tour des législatives, il est nécessaire d’avoir obtenu au moins 12,5 % des inscrits du 1er tour. Cela signifie qu’il faudra, pour se qualifier, avoir réussi un score de 1er tour situé entre 18 et 23 % selon les circonscriptions, compte tenu du taux local d’abstention.



179 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 juin 2017 08:37

    Le Général Henri Roure, Secrétaire national pour les questions de défense au CNIP (Centre National des Indépendant et Paysans), fait une analyse qui rejoint la-vôtre.


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 09:24

      Bonjour, Jeussey de Sourcesûre

      Merci pour ce lien.

      Il y a quand même une différence : personnellement, j’ai noté depuis le mois de janvier un réel engouement d’une partie de la population pour Macron. Et sur le terrain, l’on constate désormais une réelle envie d’une chambre En Marche ! pour les raisons que j’ai évoquées dans l’article.

      C’est pourquoi je pointe le danger qu’il y aurait pour les adversaires - dont je suis - de la ligne politique de Macron à nier ce phénomène en tentant de se persuader que Macron n’a été qu’un produit marketing, ce qui est manifestement faux. On ne combat pas un adversaire en le sous-estimant et en ne cessant de le ramener à un destin éphémère ! 


    • JBL1960 JBL1960 6 juin 2017 17:52

      @Jeussey de Sourcesûre Oui, comme il est dit dans l’analyse « on est confronté à un monstre »...
      Ce monstre est tentaculaire... Aussi arrêtons de se faire « tentaculer », non ?

      Alors, sur le site d’entrefilets.com je suis tombée sur ça https://tambouille-electorale.fr/ très instructif !

      Il est un fait que ce devait absolument être Macron, et le « Make our planete great again » est particulièrement tendancieux, lorsqu’on le met en regard, par exemple, avec le America First ou le Make America great again de Trump d’une part, et les écrits des Natifs ou Nations premières d’autre part.

      Maintenant, après Manchester 3.1 et London 3.2, et pour justifier la prolongation de l’état d’urgence, La Voix de Son Maitre est prête à tout : https://francais.rt.com/france/39320-mouvement-foule-notre-dame-paris-detonations-entendues#.WTa9dRI6K14.twitter La préfecture de police de Paris a confirmé à l’AFP qu’un individu avait attaqué un ou plusieurs officier(s) de police avec un marteau, à proximité du parvis de Notre-Dame de Paris, dans l’après-midi du 6 juin. L’individu a été blessé par balle par un officier.

      Et ce au prix de nos vies...


  • gruni gruni 6 juin 2017 08:48

    Bonjour Fergus


    Environ 45% d’abstentionnistes sont annoncés. Autant dire que ce fameux « peuple » que tous les candidats revendiquent ne s’intéresse guère à la future Assemblée. Après, les mêmes braves Français viendront se plaindre que l’Assemblée n’est pas représentative. Nous avons en France un peuple vraiment formidable tout juste bon à gueuler dans la rue... Macron t’es foutu !

    • gruni gruni 6 juin 2017 09:23

      @ l’inconnu qui ma mis une étoile


      Merci je vais pouvoir jouer au shérif 

    • Trelawney 6 juin 2017 09:25

      @gruni

      J’habite une ville composée de 43000 électeurs et dont le maire aux dernières élections a été élu avec 7100 voix. L’abstention ne date pas d’aujourd’hui

    • gruni gruni 6 juin 2017 09:33

      @Trelawney


      Je sais bien que l’abstention ne date pas d’aujourd’hui, mais là il ne s’agit pas d’une élection locale, mais nationale. Dire qu’on va voter pour des députés godillots c’est un peu facile. Souvenez-vous des frondeurs du PS et regardez le fiasco des socialistes aux élections. 

    • Fergus Fergus 6 juin 2017 09:37

      Bonjour, gruni

      Je suis d’accord avec toi, c’est avant tout dans les urnes qu’il convient de défendre ses idées. Or, ce ne sont pas les offres alternatives qui manquent !


    • Extra Omnes Extra Omnes 6 juin 2017 11:27

      @gruni
      macron = monarc
      les français seraient ils royalistes ?
      Quant a l’abstention ... 81 % de non votants au 1er tour des legislatives qui a eu lieu dimanche 4 juin chez les français de l’étranger. Macron arrive en tête de 10 circonscriptions sur 11. Certains candidats LRM font plus de 60 % mais ne sont cependant pas élus n’obtenant pas les 12.5 % d’inscrits.
      C’est quoi ces élections ?
      Les français semblent écœurés.


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 11:53

      Bonjour, Extra Omnes

      « Les français semblent écœurés »

      Pas si sûr : quand on est « écœuré » on a plutôt tendance à se battre pour un changement véritable.

      Or, rien de tel là : ceux qui soutiennent Macron votent pour ses candidats, leurs adversaires étant laminés, notamment du fait de l’abstention de leurs propres électeurs. Tout cela légitime de facto les candidats LREM malgré la faible participation. 


    • Croa Croa 6 juin 2017 12:22

      À gruni,
      Ce n’est pas que les gens ne s’intéressent pas à la politique, c’est que la plupart des gens considèrent que c’est foutu d’avance. Ils n’ont pas tout à fait tors même si par principe c’est bien d’aller voter quand même.


    • gruni gruni 6 juin 2017 12:29

      @Croa


      Pour reprendre la métaphore du foot, si vous déclarez forfait avant le match vous perdez 3 à 0. Mais là, Macron risque fort de faire un véritable carton.

    • gruni gruni 6 juin 2017 12:56

      @Extra Omnes


      Oui, pour des raisons diverses il y a souvent une forte abstention lors du vote des étrangers. C’est également vrai en France et pas seulement aux législatives. Comme si la seule élection qui compte était la présidentielle. C’est vrai qu’en France le Président a énormément de pouvoir, trop sans doute. Ceci peut expliquer cela, mais est-ce une raison pour renoncer à s’opposer...

    • François Vesin François Vesin 6 juin 2017 15:10

      @Fergus
      « Pas si sûr : quand on est « écœuré » on a plutôt tendance 

      à se battre pour un changement véritable. »

      Bravo ! Vous commencez enfin à comprendre que
      le changement véritable mérite que l’on se batte !

      Mais, en l’état actuel de déliquescence de nos 
      institutions démocratiques, ce combat est perdu
      d’avance si l’on s’acharne à croire que « l’offre »
      politique pour laquelle il nous faudrait voter a la 
      moindre chance de répondre à l’attente
      de nos concitoyens.

      Le combat pacifique consiste à les affamer de nos 
      voix qu’ils s’empressent de trahir et, 
      d’entrer en résistance jusqu’à l’obtention 
      du mandat impératif qui reste notre seule
      chance de restaurer la démocratie.


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 15:32

      Bonjour, François Vesin

      « Vous commencez enfin à comprendre que le changement véritable mérite que l’on se batte ! »

      Je ne commence rien, cela fait des décennies que je participe à des actions. Et en 1995 pour ne citer que cette période, je n’ai pas raté une seule manifestation parisienne contre le plan Juppé. Quelques temps après, j’ai même aidé des militants de Sud à rédiger des tracts.

      Pour ce qui est de « l’offre », je suis persuadé que le projet de la France Insoumise est une bonne réponse.

      Le « mandat impératif » est, à mon avis, une absurdité eu égard aux aléas qui peuvent, à tout moment, modifier la gouvernance d’un exécutif et obliger celui-ci soit à renoncer à des engagements, soit à prendre des décisions non présentes dans le projet initial. En réalité, ce type de mandat ne peut trouver sa place que dans un cadre ponctuel sur un objectif très ciblé.

      Enfin, notre démocratie n’est malade que parce qu’elle est dévoyée. Il n’en irait pas de même s’il existait dans le cadre d’une nouvelle constitution de véritables contre-pouvoirs indépendants. C’est donc dans cette voie qu’il faut aller, et sur ce plan, je suis d’accord avec la FI et sa VIe république.


    • François Vesin François Vesin 6 juin 2017 16:53

      @Fergus
      « Le « mandat impératif » est, à mon avis, une absurdité eu égard aux aléas qui peuvent, à tout moment, modifier la gouvernance d’un exécutif ».


      Vos certitudes n’en finissent pas de me sidérer !

      La voie que vous préconisez est celle de Mélenchon
      dont il n’est jamais inutile de rappeler que, tout à sa 
      fascination pour son idole Mitterrand, il a soutenu
      avec l’ardeur qu’on lui connait le traité de Maastricht
      qui est l’un des piliers de l’enfer dans lequel nous sommes !!!

      Libre à vous de vouloir une République de plus et après elle
      une autre encore ...mais, si nous ne refondons pas les bases 
      de notre démocratie et que nos représentants continuent à défendre
      d’autres intérêts que ceux que nous leurs aurons contractuellement confiés,
      les politichiens ont encore de belles heures devant eux...c’est absurde ! 




    • Extra Omnes Extra Omnes 7 juin 2017 00:15

      @Fergus
      donc 81 % d’abstention légitime l’élection ? Vous êtes trop fort !
      J’ai remarqué que les télés qui parlent de ces résultats (CNEWS par ex) ne disent jamais 81 % d’abstention mais « seulement environ 20 % de votants » ce qui sème la confusion. Comme d’habitude.
      Mais puisqu’il faut être heureux du Monarc, soyons le.... avant la guerre civile qui ne manquera pas d’arriver.


    • Fergus Fergus 7 juin 2017 09:27

      Bonjour, Extra Omnes

      Vous déformez mon propos : en n’allant pas voter pour s’opposer aux candidats LREM, les abstentionnistes valident de facto le choix fait par ceux qui ont voté.

      Et donc ils valident ceux qui sortent gagnants des urnes malgré le taux d’abstention élevé. C’est aussi simple que cela, et l’on nomme ce mode de fonctionnement la démocratie.

      J’ajoute à cela qu’étant électeur de la France Insoumise, ces résultats ne vont pas du tout dans le sens que j’aurais souhaité. Mais c’est le corps électoral qui décide.


    • Et hop ! Et hop ! 7 juin 2017 10:02

      @Fergus : C’était à l’élection présidentielle qu’il fallait faire barrage en élisant Marine Le Pen.


      Avec le soutien du PS, du PC, de la CGT, de FO, de Sud, de l’UDF, de LR, il était certain qu’il aurait une majorité importante au parlement, et de toutes façons il avait annoncé qu’il réformerait par ordonnances.

      Vous avez voulu le vrai fascisme, vous l’avez.

    • Fergus Fergus 7 juin 2017 10:29

      Bonjour, Et hop !

      Si je résume ce que je lis dans les commentaires, nous avons été victimes d’un « coup d’état » et nous sommes en « dictature » sous un régime « fasciste ».

      Merci pour cette franche poilade ! smiley


    • Fergus Fergus 7 juin 2017 17:36

      Bonjour, Mona

      « Sommes-nous vraiment en démocratie ? »

      Oui, bien sûr. N’oubliez pas qu’il s’en est fallu de 600 000 voix seulement pour que Mélenchon soit au 2e tour de la présidentielle, ce qui aurait donné un vrai débat « projet libéral » contre « projet social » qui aurait pu ouvrir les yeux des électeurs partis des classes populaires partis vers le FN.

      Et même en cas de défaite - probable - de Mélenchon, cela aurait sans doute permis à la FI de ne pas en être à espérer une vingtaine de sièges, mais une centaine d’élus à l’Assemblée Nationale. Avec, à la clé, un rôle de premier opposant que ni LR ni le PS ne sont plus en mesure d’assurer tant ils sont hors du coup et victimes de la triangulation macroniste.

      Pour ce qui est de la proportionnelle, il est probable que Macron, aiguillonné par Bayrou qui en a toujours fait l’un de ses chevaux de bataille, donnera une suite favorable à l’introduction d’une dose de députés élus selon ce système. Mais il ne faut pas rêver, cette dose sera sans doute homéopathique et limitée au maximum à 10 %.


    • Sparker Sparker 7 juin 2017 23:19

      @François Vesin
      Il y a la sixième république qui peut ne pas être « une république de plus » mais un creuset démocratique populaire.
      J’ai un peu de mal avec le républicanisme, mais ça peut ouvrir la porte à d’autres évolutions si la population s’y met vraiment.


    • papijef papijef 11 juin 2017 19:38

      @Fergus
      bon, là en tant qu’abstentionniste militant, je me dois d’intervenir pour répondre au tissu d’inepties que je viens de lire sur le sujet de l’abstentionnisme.
      militant bien avant Fergus, puisque déjà je criais « élections, piège à cons » en 68, et allais sérigraphier le slogan aux Beaux Arts, preuve de mon militantisme, j’avais commencé bien plus tôt en refusant de voter pour nommer le « chef de classe » dès le lycée.

      j’avais, en fait, commencé bien avant puisque sous Périclès les esclaves n’avaient pas droit de vote, ce droit de vote ayant été accordé aux esclaves bien plus tard, et aux esclaves femmes il n’y a pas si longtemps.

      déjà le parti communiste, dans les années 58 disait que ne pas voter, c’était voter pour la droite, ce qui n’empêcha ni la guerre du Vietnam, ni la guerre d’Algérie, votée et soutenue par des députés élus, et qui continuèrent de siéger, et même donnèrent le pouvoir au putschiste de Gaulle.

      l’offre est de qualité, dites-vous ? je sais que dès qu’ils entreront au parle-ment, tous les élus porteront cravate. c’est dans le règlement de l’assemblée nationale.

      rien que ça est un argument : je ne vote pas pour des mecs qui portent cravate, et surtout pas pour qui accepte la cravate obligatoire.

      vous voulez d’autres arguments ? j’en ai des tonnes. mais de grâce cessez de supputer et d’analyser, pour prendre les choses comme elles sont : les élus ne représentent pas grand chose.

      les vraies choses se passent ailleurs, elles mûrissent en silence.


    • Fergus Fergus 11 juin 2017 20:45

      Bonsoir, papijef

      Dès les années 60 durant ma scolarité, j’étais moi aussi rebelle. D’où 9 établissements scolaires durant mon parcours jusqu’à la seconde où j’ai été viré définitivement pour la dernière fois. Et alors ???

      L’abstentionnisme militant, fort bien ! Votre choix est donc très clairement de vous porter au secours du camp vainqueur, quel qu’il soit !!!

      Ce soir, comme les 23 avril et 7 mai, vous avez donc soutenu le vote Macron. Assumez-le !


    • Fergus Fergus 11 juin 2017 21:45

      Bonsoir, Luca Brasi

      Où avez-vous que je n’assume pas le résultat des urnes ? Sachez que je suis légitimiste ; je m’en remets donc sans le contester au choix des Français. Or, ce choix a été limpide et s’imposera à tous malgré un taux d’abstention élevé.


    • Fergus Fergus 11 juin 2017 23:35

      @ Luca Brasi

      Le résultat des urnes ne me satisfait pas, c’est vrai. Mais encore une fois je respecte ce résultat comme je respecte le « jeu démocratique ».

      Quant aux abstentionnistes, il est évident qu’ils portent la responsabilité non d’un résultat qui ne me convient pas - ce n’est pas le sujet -, mais d’un résultat que beaucoup vont subir.


    • maQiavel maQiavel 12 juin 2017 09:47

      @Fergus

       

      Quant aux abstentionnistes, il est évident qu’ils portent la responsabilité non d’un résultat qui ne me convient pas - ce n’est pas le sujet -, mais d’un résultat que beaucoup vont subir.

      ------>Les abstentionnistes plus que les électeurs ? Foutaise !


    • Fergus Fergus 12 juin 2017 11:38

      Bonjour, Luca Brasi

      Au delà des 10 ou 15 % d’abstentionnistes irréductibles qui ne voteront jamais, les autres sont par définition des personnes qui ne se reconnaissent pas dans l’offre qui leur est proposée. Dès lors, elles s’en remettent par choix délibéré à ceux qui votent, que vous le vouliez ou non.

      C’est un droit que je ne remets évidemment pas en question, même s’il est des circonstances où les électeurs responsables peuvent être amenés à choisir la solution politique la moins pénalisante à leurs yeux pour le pays.

      « vous espérez que les abstentionnistes rejoignent les rangs de votre candidat préféré... »

      Non, je préférerais que les abstentionnistes fassent comme la majorité des électeurs et votent au 1er tour pour le candidat de leur choix, ou à défaut le moins éloigné de leurs idées. Et cela quelle que soit la couleur de ce candidat !

      L’abstention ne peut pas être une solution car elle amalgame les militants de cette attitude à tous les branleurs et autres dilettantes qui ne votent pas pour les pires raisons !


    • chantecler chantecler 12 juin 2017 12:02

      @Fergus
      Peut être aussi qu’un certain nombre de citoyens ne croient plus au cadre démocratique et désertent les urnes pour la raison d’ailleurs que monolecte a dénoncé : la gouvernance , les décisions sont prises ailleurs .
      Alors on peut « faire semblant » , comme tu l’évoques avec quand même pas mal de contorsions (entre FI et REM ), de ta part « oui mais , et patati patata »...
      Finalement j’ai été voter car je me sentais engagé , mais je constate depuis hier soir que ce manque de mobilisation, de participation constatés : 50 % puis encore 50 % d’abstentions , interpellent bien plus nos éditorialistes que si par exemple la REM se projetait sur une AN avec 55 % de représentants mais avec une participation normale (genre 75 %.)
      ...
      Pour être juste je pense que ce qui se passe aujourd’hui n’est que le reflet d’un aboutissement d’un système , dit TINA , néolib ,pro UE, qui a démarré à la chute du rideau de fer .
      Ce qui ne dédouane aucunement ses promoteurs passés et présents .
      Mais dont le PS porte une large responsabilité .


    • Fergus Fergus 12 juin 2017 12:58

      Bonjour, chantecler

      Je crois en effet que l’effet TINA joue un grand rôle dans la situation actuelle. A cet égard, le fait que Hollande se soit grosso modo mis dans les pas de Sarkozy a très largement induit la désaffection que l’on constate aujourd’hui et, pour ceux qui continuent de voter, le vote LREM par rejet de LR et du PS.


    • Fergus Fergus 12 juin 2017 13:01

      Désolé pour la formulation ...en effet que l’effet... « Peut mieux faire ! » auraient dit mes profs. smiley


    • Fergus Fergus 12 juin 2017 15:23

      @ Luca Brasi

      « Dans ma circonscription au deuxième tour ce sera en marche ou fn... Je fais quoi ? »

      Simple : si vous ne voulez voter ni pour l’un ni pour l’autre, vous votez blanc !

      A toutes fins utiles, copie de commentaire adressé à hervépasgrave :

      « le vote blanc est infiniment supérieur à l’abstention en cela qu’il signifie que l’électeur a fait l’effort de se rendre à son bureau de vote pour signifier officiellement son rejet du choix proposé, ce qui n’est absolument pas démontré par l’abstention du fait de l’amalgame avec les personnes dénuées d’esprit civique. »

      En restant chez vous, personne ne sait en effet si vous privilégiez le sudoku ou le jardinage au devoir citoyen !


    • jmdest62 jmdest62 12 juin 2017 18:10

      @Fergus
      Salut
      « En restant chez vous, personne ne sait en effet si vous privilégiez le sudoku ou le jardinage au devoir citoyen ! »
      Vous allez voter pour le candidat ou le programme que vous soutenez ou juste pour avoir « bonne conscience » et/ou pour le « qu’en dira-t-on » ?
      Le coup de l’ abstentionniste « glandeur » c’était « plausible » quand on était à 25% d’abstention ....à l’occasion de cette élection , on a basculé dans tout autre chose.
      Vous avez , bien sûr , noté que dans les grandes soirées électorales on ne parle que de l’abstention et jamais des blancs ou nuls c’est ce qui m’a décidé à l’ abstention plutôt qu’au vote Blanc quand ce qui m’est proposé ne me convient pas
      °
      J’ai voté FI au premier tour mais ,résultat dans ma circo = ballotage entre un LR et un FN ..... dimanche prochain , je vais donc « voter abstention » pour contribuer à augmenter le score de ce parti déjà majoritaire et si quelqu’un pense que je manque d’esprit civique et ben ...je m’en « tape »
      °
      « le vote blanc est infiniment supérieur à l’abstention ............ »
      Petite remarque ..juste en passant :
      Quand vous votez blanc vous ne pouvez absolument pas démontrer que vous avez voté blanc...
      alors , en quoi votre vote blanc est-il infiniment supérieur ?
      @+


    • jmdest62 jmdest62 12 juin 2017 18:30

      @Fergus
      Salut
      « Mais encore une fois je respecte ce résultat comme je respecte le « jeu démocratique ».  »
      Sauf que le jeu n’est plus démocratique...comme beaucoup j’ai résisté à cette idée mais ..
      .................à 52,38% d’abstention + Blancs + Nuls ....
      .................et 75% de députés avec 14% des inscrits
      désolé ça passe plus ...........Overdose !
      @+ 


    • Fergus Fergus 12 juin 2017 19:18

      Bonsoir, jmdest62

      Les votes blancs son supérieurs à mes yeux en cela qu’ils caractérisent officiellement un rejet de l’offre politique. Ce qui n’est évidemment pas le cas des abstentions dont personne ne peut dire dans quelle proportions elles relèvent de l’acte politique - là encore motivé par le rejet -, des convenances personnelles circonstancielles, ou bien encore d’un total mépris pour les institutions.


    • jmdest62 jmdest62 13 juin 2017 08:05

      @Fergus
      Salut
      Petite métaphore :
      Quand vous vous présentez devant un restaurant et que la carte ne vous plait pas ....vous entrez dans le restaurant pour en faire part au patron ou vous passez votre chemin ?  smiley

      @+


    • Fergus Fergus 13 juin 2017 09:06

      Bonjour, jmdest62

      Votre « petite métaphore » est totalement inadaptée : un restaurant est un espace privé qui n’intervient ni dans la politique de la ville ni dans celle de la nation. Rien à voir avec l’exercice démocratique et le droit de vote, d’ailleurs conquis de haute lutte !

      Plus juste serait la comparaison avec une « enquête d’utilité publique » concernant des options d’urbanisation qui ne vous conviennent pas. Peut-être n’entrez-vous pas pour notifier votre manière de penser sur les cahiers destinés à la Commission d’enquête, voire rencontrer le commissaire-enquêteur, et cela au risque de voir les autres citoyens de la collectivité décider pour vous. Personnellement, là aussi j’interviens dans la limite de mes moyens légaux ! 


    • jmdest62 jmdest62 14 juin 2017 10:29

      @Fergus
      Salut
      Le sujet c’est Abstention Vs Vote blanc
      Libre à vous , bien sûr , de voter blanc ...mais le résultat final sera le même tant que le vote « blanc » ne sera pas reconnu , ce pour quoi nous militons à la FI.
      De plus comme vous le précisez , voter est un droit ..pas un devoir et votre « conquis de haute lutte » qui vise à culpabiliser (manipulation) ne me fait ni chaud , ni froid.
      L’abstention fragilise forcément la légitimité de l’élection .....Le gouvernement l’a d’ailleurs très clairement compris puisque malgré son « triomphe » assuré il appelle quand même à la mobilisation des électeurs ...se rendant bien compte que 75% des sièges avec 14% des voix ça fait un peu « tache ».
      @+


  • Lugsama Lugsama 6 juin 2017 08:54

    Dans le sport, et plus exactement le football, un hold-up c’est quand une équipe est ultra dominété mais remporte le match sur un contre, un penalty etc.. contre le court du match.

    Macron à été donné gagnant des semaines à l’avance, il a dominé les deux tours, c’est donc exactement le contraire absolue d’un hold-up sportif..


    • gruni gruni 6 juin 2017 09:13

      @Lugsama


      Vous avez pas tort sur le foot, mais sur le plan politique, n’oubliez pas que quelques temps avant le premier tour, tout le monde considérait que la match était imperdable pour la droite. Ensuite le Canard Enchaîné a tiré son penalty et Fillon est allé aux pâquerettes. Vous connaissez la suite.

    • Fergus Fergus 6 juin 2017 09:45

      Bonjour, Lugsama

      Vous raisonnez en ne vous basant que sur le résultat de la présidentielle. et pas sur le parcours. Or Macron est parti de rien en avril 2016 ! Et dans mon esprit, le « hold-up » en question concerne l’ensemble de son œuvre, si j’ose dire : présidentielle + législatives. Reconnaissez que vous n’auriez pas mis un billet de 10 euros il y a 6 mois sur une présidence Macron et un probable raz-de-marée En Marche ! à l’Assemblée nationale.


    • Lugsama Lugsama 7 juin 2017 00:07

      @Fergus

      Je pensait qu’il s’effondrerait, mais il n’est pas parti de 0, il était déjà populaire en tant que ministre.

      Apres le raz-de-marée a l’assemblé est-il vraiment une surprise ? C’est dans la logique de la Ve République, la seul fois ou les français ne l’ont pas respecté c’était sur demande du gagnant !

      Je crois que les français en ont plus que marre de voir le pays ne pas bouger depuis des décennies, donc avec un président qui semble vouloir réformé malgré les syndicats et après avoir surpris tout le monde par sa gestion impeccable du rôle de monarque républicain, le peuple est séduit et prêt a lui laisser sa chance. 

      Malgré tout le bashing des médias sur Ferrand et des complotistes sur Internet, LREM continue de monter dans les sondages et on sent un petit espoir qui traverse le pays. A lui de ne pas gâcher..

    • Fergus Fergus 7 juin 2017 09:20

      Bonjour, Lugsama

      « A lui de ne pas gâcher... »

      Et en ce qui me concerne, je le jugerai sur ses actes, pas sur des a priori.


  • Trelawney 6 juin 2017 09:23

    Macron n’a jamais été programmé pour 2022, mais bien pour 2017, avec une méthode qu’il connait bien et qui est totalement étrangère à la politique : l’OPA agressive.

    Macron c’est un Bonaparte des temps moderne qui saisie les opportunités et fonce sans se soucier des degats qu’il peut causer.
    1- Macron voit la faiblesse chez Hollande du à la division avec Valls. Il démissionne et crée son parti sans avertir ni Hollande, ni Valls qui pour faire bonne figure de ce camouflé laisse croire qu’ils sont tout deux à l’origine de cette stratégie.
    2- Macron profite de ce que le PS n’a plus rien à dire, que la gauche est représenté par Mélenchon et ses excès, des turpitudes judiciaires du candidat de droite et de l’extrême droite (favori au départ) qui montre son visage, pour se présenter comme la seule solution modéré.
    3 - En étant ni de gauche ni de droite il peut ainsi ne pas annoncer de programme car pour ce qui le concerne, l’opinion politique n’est pas primordiale.
    4 - En annonçant des candidats de la « société civil » il va se faire une majorité législative de godillots qui va voter toutes ses réformes les yeux fermés. Il n"aura ni besoin d ’ordonnances, ni de 49.3.

    Et les premières mesures de son programme commence à venir :
    Un CDI faisant référence au réglement intérieur et plus à la convention collective (bonjour la concurrence déloyale)
    Taxation des propriétaires de résidences principales
    Privatisation des bailleurs sociaux
    etc 

    La vrai question étant : sommes nous en mesure économiquement d’éviter ce genre de situation ?
    Conclusion : Macron Tsipras même combat !


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 09:52

      Bonjour, Trelawney

      Désolé, mais cette programmation pour 2017 n’avait strictement aucun sens.

      D’une part, Juppé aurait conduit la même politique avec une largeassemblée LR-UDI.

      D’autre part, il a fallu un concours de circonstances extravagant pour que Macron soit élu. Et sans l’activisme de Sarkozy en coulisses pour savonner le retour de Juppé en mars à la place de Fillon, c’est évidemment Juppé qui aurait été élu très largement !


    • Trelawney 6 juin 2017 11:22

      @Fergus
      D’autre part, il a fallu un concours de circonstances extravagant pour que Macron soit élu.

      C’est exactement cela, car en politique, absolument rien n’est écrit d’avance. Et il ne faut surtout pas croire que des types qui ne sont pas fichus de gérer les affaires d’un pays sont capables d’une quelconque stratégie.
      Juppé s’est fait sortir parce qu’il était trop vieux, Sarkozy parce que looser, Fillon malhonnête, Valls girouette, Hollande fainéant etc etc.
      .

    • Fergus Fergus 6 juin 2017 12:01

      @ Trelawney

      Juppé s’est fiat sortir parce que « trop vieux », c’était vrai lors de la primaire.

      Mais il aurait pu être remis en selle - et cela jusqu’à la mi-mars - car Fillon a bien été prêt à jeter l’éponge. C’est Sarkozy qui a torpillé le maire de Bordeaux en envoyant ostensiblement ses lieutenants en soutien de Fillon au Trocadéro alors que le Sarthois était subclaquant.

      En réalité, Sarkozy ne voulait pas d’un Juppé président, et un abruti comme Baroin - pourtant proche des idées de Juppé - a contribué à l’éviction définitive du maire de Bordeaux par haine personnelle. Le résultat est que le maire de Troyes risque fort de payer dans les mois qui viennent le prix de la claque législative de son parti et du probable éclatement de LR.


    • Trelawney 6 juin 2017 14:51

      @Fergus
      Ca se tirait tellement dans les pattes coté LR que les primaires ont été archi-verrouillé pour éviter des prises de pouvoir.

      Il aurait fallu indiquer dans le règlement de la primaire, qu’un candidat mis en examen ne peut se présenter pour que Fillon soit écarté. Seulement comme Sarkozy (et ses multitudes de mises en examen) se présentait ça ne pouvait pas marché.
      Aussi lorsque le conseil d’administration du parti a proposé un changement de candidat, Fillon est arrivé avec des avocats pour leur dire qu’il portait l’affaire en justice s’il n’était pas suivi par le LR.
      A cette époque le LR y croyait encore puisqu’il fallait juste être présent au second tour derrière Lepen.
      Imaginez qu’il n’y ait aucun ténors devant la foule de cathos au Trocadéro, qui aurait eu plus à perdre Fillon ou les autres. Ce jour là ça se bousculait pour être sur l’estrade

      C’est comme Mélenchon qui dit que c’est la faute à Hamon s’il n’était pas au second tour. On ne peut quand même pas reprocher au PS d’avoir un candidat et puis les divergence FI et PS sont assez criantes pour trouver étrange leur alliance.

      Macron a su profiter des divergences et des événements pour gagner cette élection. Il n’a rien d’un stratège politique. C’est juste un carriériste qui sait écraser les autres pour se faire une place

    • Fergus Fergus 6 juin 2017 15:00

      @ Trelawney

      « Ce jour là ça se bousculait pour être sur l’estrade »

      Non, uniquement les fillonistes et les sarkozystes Baroin, Ciotti, Heurtefeux et Wauquier. Mais pas le moindre juppéiste, lemairiste, pas plus que NKM, Raffarin et consorts.

      Macron « n’a rien d’un stratège politique »

      Bien sûr que si : il a chois le bon moment pour préempter une candidature centriste au nez et à la barbe de Valls qui visait le même créneau, puis de Bayrou qui est arrivé trop tard pour l’évincer.

      « C’est juste un carriériste qui sait écraser les autres pour se faire une place »

      Sur ce plan-là, ils sont tous faits du même bois.


    • François Vesin François Vesin 6 juin 2017 15:19

      @Fergus
      Macron « n’a rien d’un stratège politique »


      Qui parle de politique ?
      Reprenez « l’irrésistible ascension » du produit Macron
      et vous n’y trouverez que de la communication !

      C’est sérieux la politique !
      La Commission Européenne s’en charge
      nos marionnettes exécutent !



    • Fergus Fergus 6 juin 2017 15:36

      @ François Vesin

      Désolé, mais vous êtes dans la caricature : le timing du lancement du parti En Marche ! et le timing de l’annonce de la candidature ont été parfaitement bien choisis, et cela relève bien de la stratégie politique. La communication est ce qui entoure ces événements.


    • Odin Odin 6 juin 2017 15:47

      @Fergus

      Bonjour Fergus

      « Il a fallu un concours de circonstances extravagant pour que Macron soit élu. »

      Extravagant ?

      Sa présence au Bilderberg 2014 à Copenhague avec François Baroin et Fleur Pellerin sous la présidence du :

      La Croix, ancien PDG d’AXA recruté par Claude Bebéar (créateur de l’institut Montaigne), puis président du directoire, membre de la commission Trilatérale et du Siècle, l’ENA, dans la très célèbre promotion Voltaire, celle des François Hollande, Ségolène Royal, Michel Sapin, Jean-Pierre Jouyet, Dominique de Villepin, président de l’institut Montaigne.

      En Marche, domicilié au 33 rue Danton, 94270 Kremlin-Bicêtre chez Véronique Bolhuis qui est la compagne de Laurent Bigorgne, directeur de l’institut Montaigne

      Celui qui est à l’origine de le marionnette Micron n’est autre que Claude Bebéar avec l’aide d’Attali et de sa commission dont Micron était déjà le rapporteur.

      https://blogs.mediapart.fr/danyves/blog/060317/que-ce-soit-fillon-ou-macron-l-institut-montaigne-et-axa-sortent-vainqueurs-et-le-ci

      Cette commission Attali est totalement conforme aux directives européennes et est exactement le programme de Micron. 

      https://blogs.mediapart.fr/gerardfiloche/blog/181014/les-316-decisions-de-la-commission-attali-et-macron-2008

      Micron était de longue date le plan « B » dans le cas d’une défaillance du vieux chauve. Ce qui est extravagant, c’est comment le système a réussi à flinguer le sarthois pour imposer leur nouvelle marionnette et que très peu de personnes soient, encore aujourd’hui, conscients de cette réalité. 


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 16:07

      Bonjour, Odin

      Je n’enlève rien au terme que j’ai employé. Que Macron soit un produit du système oligarchique mondialisé, pas grand monde ne le nie. Mais cela n’enlève rien au fait qu’il a bénéficié d’un cumul de circonstances exceptionnel.

      Et si Macron était en effet un plan B, je persiste à penser qu’il était sur une rampe de lancement pour 2022 tant Juppé était l’homme de la situation en 2017. Mais Sarkozy et quelques-uns de ses lieutenants, aveuglés par leur inimitié pour le maire de Bordeaux, lui ont savonné la planche alors que Fillon a reconnu avoir été tout près de renoncer si Sarkozy l’avait voulu.

      Quant au cas Fillon, il ne faut pas se raconter d’histoires : si ce type n’avait pas été à ce point corrompu, il n’y aurait pas eu matière à « affaire ». A cet égard, les républicains ont probablement fouillé les poubelles de Hollande au cas où en 2012, mais sans rien trouver. En résumé, s’ils ont perdu cette élection imperdable, c’est entièrement de leur faute !


    • Legestr glaz Ar zen 6 juin 2017 22:27

      @Fergus

      Aucune circonstances exceptionnelles ! 

      Dès l’instant où François Hollande était grillé il fallait absolument que les puissances de l’argent européistes trouvent un « remplaçant ». Et celui ci était tout trouvé : Il était young leader de la french american foundation, membre du Bilderberg, membre de la Commission Attali, membre des Gracques, malléable à souhait. Il donnait toutes les marques de garantie à ses maîtres. 

      Il a donc été lancé comme une marque de lessive en utilisant toutes le ressources du marketing et de la manipulation des masses à travers les sciences cognitives. Tous les médias ont fait le forcing sur le nom de ce candidat et les effets de primauté, de halo et de récessence ont fait le reste. Cela s’est passé comme pour la Commission Creel aux USA pour l’entrée en guerre de ce pays dans le premier conflit mondial. Les mêmes méthodes ont provoqué les mêmes effets. 


      Il est là pour appliquer les dispositions européennes. C’est d’ailleurs en fin observateur que je vais examiner comment les masses décérébrées vont aller à l’abattoir en rangs serrés. 



    • Fergus Fergus 6 juin 2017 23:06

      Bonsoir, Ar zen

      N’importe quoi ! Macron est grosso modo sur la même ligne que Juppé et sans la succession d’événements imprévisibles que j’ai énoncée, jamais il n’aurait pu être élu. Vous avez décidément un problème à l’UPR avec vos complots partout !


    • Legestr glaz Ar zen 8 juin 2017 16:00

      @Fergus


      Mais il ne s’agit pas d’un complot mais d’une stratégie dûment étudiée. Je pense que vous ne connaissez pas la définition de ce substantif pour l’utiliser à tort et à travers. La Commission Creel n’était pas un complot mais une tactique pour renverser l’opinion publique américaine. Et cela a fonctionné. Le cas Macron est identique. Il a été poussé dans cette affaire par de nombreuses personnes, si bien que sans elles, sans leur appui, sans leur fortune, sans leur carnet d’adresses, il n’aurait abouti à rien. 

       Mais ceci vous le savez mais vous faites semblant de l’ignorer. Il y a assez de liens sur ce fil pour que vous vous fassiez une idée.

      Mais puisque vous niez la réalité, c’est que vous avez vos raisons de le faire. 

      Vous connaissiez le programme de Fillon ? Il était identique à celui de Macron ! Celui de Juppé était également de la même veine. Et pourquoi ? Il s’agissait simplement d’appliquer les GOPE. 

      Une petite preuve Fergus, de la bouche même de Fillon devant les patrons.






  • Hecetuye howahkan 6 juin 2017 09:27

    Salut mais que pourrait donc un groupe fut il si puissant et même criminel que cette internationale apatride financière , par exemple en France contre 60 millions de personnes qui iraient dans un autre sens radicalement différent ?? comme coopération volontaire , partage équitable...société juste etc

    rien du tout..

    si j’étais en haut de cette organisation, bien sur je me concentrerais entre autre sur le fait de bien garder vivant le conflit entre ces 55 millions...et de ce fait nous affronterions alors ces 60 millions 1 par 1 ou au pire tout petits groupes par tous petits groupes..

    ce qui ferait que pendant 3000 ans je suis sur de gagner.....

    on est reparti pour reproduire exactement cela...les 3000 dernières années..à cause principalement de « nous » la masse..si si...

    c’est vrai que depuis que la mort est niée...on a tout le temps..se dit la pensée humaine,réduite à peau de chagrin..or le temps c’est demain et comme nous l’ avons oublié, demain n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais..car à chaque fois que demain semble être là, c’est encore et toujours aujourd’hui..le maître lui a une « conscience » presque aussi vague de cela, sauf que par contre il sait une chose...de nous faire penser à 100% au futur et à le rendre sombre, incertain, etc a pour effet que dans le présent là ou la vie est..et bien nous la masse ne faisons rien d’autre que ce que le maître veut..car toute notre énergie est alors utilisée à penser à demain qui n’existe pas, alors tout continue pareillement.

    sauf imprévu.....et comme disait l’épouse de barbe bleue

    « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
    « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie. »

    • Fergus Fergus 6 juin 2017 10:58

      Bonjour, Hecetuye howahkan

      J’avoue humblement ne pas avoir tout compris de votre raisonnement.


    • Hecetuye howahkan 6 juin 2017 11:55

      @Fergus

      je crois que si, mais ça fou les boules...car au bout du compte , de se remettre soi en question il est...... question..par contre j’ai très bien compris ton propos...

       smiley


  • Francis, agnotologue JL 6 juin 2017 09:41

    Bonjour Fergus,

     
     ’’ l’appétence pour un positionnement « ni de gauche ni de droite » qui est apparu à beaucoup de Français comme une synthèse de la réalité ressentie d’un clivage partisan dépassé, car devenu artificiel, entre des socialistes et des républicains positionnés peu ou prou sur une même ligne libérale privilégiant le service des puissants au détriment de celui des classes populaires.’’
     
    Tout le génie du macronisme est dans la formule « en même temps » qui a laminé le vieux « ni-ni ».
     
    Voilà pourquoi le macronisme, cet hyper-centre, est un aspirateur à suffrages. 
     
    ps. n’oublions jamais que « le centre est partout, sauf à gauche. »

  • Jeff Parrot Jeff Parrot 6 juin 2017 10:00

    pas tant hold-up que ca, le gars est talentueux (quoi qu’on en dise) et vaut mieux que nos trois derniers presidents (chirac, sarko, holland).

    Il y avait quoi en face ?
    - fillon, l’homme du passe
    - melanchon, le communiste sur le retour, incapable de rassembler
    - Lepen, qui a eu dix ans pour roder son discours sur l’euro et le frexit, et qui est incapable d’aligner 5 phrases coherentes lors du debat

    C’est ca la force du systeme, c’est de savoir s’appuyer (et donc remunerer, en fric, en estime de soi) les plus talentueux...
    et qu’est ce que ces types iraient foutre au FDG ou au FN au milieu de nombreux archaiques (mais pas que, faut pas caricaturer non plus)  ?
    Qu’on le veuille ou non, le probleme est moral et spirituel, le vide est de ce cote la, l’incapacite de l’eglise (la religion occidentale) a combler ce vide nous a amenes la, au regne du fric et du spectacle, et ceux qui tirent les marrons du feu sont les capitalistes et ceux qui savent manier les symboles....


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 11:18

      Bonjour, Jeff Parrot

      Macron est en effet « talentueux », c’est indéniable, même si l’on ne partage pas ses idées.

      Et ce qui fait la force de Macron à mon avis, c’est le fait qu’il réunit deux qualités majeures pour un homme qui aspire à diriger et à réformer un pays : la détermination et l’empathie.

      Avant lui, Sarkozy a affiché une détermination qui s’est révélée surjouée et pas d’empathie. Quant à Hollande, il a plutôt été empathique mais a totalement manqué de détermination. Ce qui a fait de ces deux-là les pires présidents de la Ve République.

      Nous verrons ce que sera le quinquennat de Macron. Mais à l’évidence il est mieux armé que ses prédécesseurs pour s’imposer dans la fonction.

      Cela ne préjuge évidemment pas de la pertinence de sa politique que chacun appréciera en fonction de ses propres valeurs.


  • leypanou 6 juin 2017 10:02

    On savait les Français légitimistes, ils le démontrent une fois de plus : légitimistes n’est pas l’adjectif que j’aurais utilisé, mais chacun sa qualification !

    Quand on passe son temps à s’abrutir devant sa télé et n’avoir comme source d’information que les msm, il ne faut pas s’étonner des conséquences.

    On devient même tellement bête qu’on vote contre ses propres intérêts : j’ai « cassé » dernièrement des propagandistes Macron sur l’augmentation de la CSG, le type n’avait trouvé rien à dire (politiquement, ils ne pèsent pas lourd en général).

    Si ne seraient-ce que les retraités au-delà de 1250€/mois votent contre LREM, LREM n’ aucune chance !!!

    Combien de circonscriptions ont par exemple organisé un débat avec tous les candidats de la circonscription ? Tout est fait pour abêtir les gens.


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 11:26

      Bonjour, leypanou

      Il ne faut pas exagérer l’importance de la télévision dans le message politique : seuls 20 % des électeurs regardent les journaux télévisés et les chaînes d’info. Et ces électeurs se partagent entre différentes familles politiques, sans compter un pourcentage non négligeable d’abstentionnistes.

      Sur la CSG, je crois que vous faites erreur : nombre de retraités - j’en ai rencontré moi-même plusieurs - sont favorables à une réaffectation solidaire d’une partie de leurs revenus par le biais de cette mesure. Il n’y a donc pas d’unanimité de cette catégorie d’électeurs sur ce plan.


    • leypanou 6 juin 2017 13:11

      @Fergus
      Réaffectation solidaire d’une partie de leurs revenus ?  : çà se voit que vous êtes un macroniste honteux. Depuis quand Macron, un ex-banquier, participant Bilderberg, pense à la solidarité ? Leur véritable objectif est de mettre en place un gouvernement mondial, dont J Attali est l’un des ardents défenseurs, où les états auront disparu.

      Quant à parler d’unanimité de cette catégorie d’électeurs, il n’y a jamais d’unanimité car les conditions économiques ne sont pas identiques : un retraité à 5000€/mois n’a pas les mêmes soucis que ceux à 1250€/mois.


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 13:33

      @ leypanou

      Quand cessera cette manie de me prêter des intentions qui ne sont pas les miennes ? Je vous rapporte là des propos entendus !!!

      Il va de soi que je ne me fais pas d’illusions sur la volonté de Macron et de ses amis d’être « solidaires ». Mais manifestement certains s’en font ! Et pas forcément des retraités bénéficiant de grosses pensions.

      Les intentions de vote pour les candidats de Macron montrent bien - te je comprends que vous puissiez le déplorer - qu’il n’y a pas de rejet chez les retraités dont il convient de rappeler qu’ils font partie des gens qui votent le plus.


  • bernard29 bernard29 6 juin 2017 10:32
    Bonjour Fergus.
    Si Mélenchon avait gagné la présidentielle, vous auriez parlé non pas de hold up mais de révolution.

    Eh bien, je pense que les français ont procédé à une révolution citoyenne, par les urnes et Macron a eu l’intelligence du moment. Au lieu de s’abstenir , en raison de la déliquescence ambiante et du ras le bol vis a vis des politiciens, les électeurs ont décidé de tenter quelque chose avec du neuf, de la jeunesse, du dynamisme , du constructif,. 
    je ne crois pas que si Juppé avait le candidat de la droite, Macron n’aurait fait que 10%, parce que Juppé, n’avait ni l’envie, ni l’audace, ni le passé, (d’ailleurs il aurait pu forcer le destin, s’il avait cru qu’il correspondait à la période), et les français avaient besoin de changer d’air pour répondre aux défis actuels, et non aux affaires d’hier.
    Personnellement, je trouve les électeurs très sensés.





    • Fergus Fergus 6 juin 2017 11:35

      Bonjour, bernard29

      Vous me connaissez mal : si Mélenchon avait gagné une présidentielle ingagnable et s’était trouvé en situation de remporter une majorité absolue dans un pays largement à droite, ’aurais sans doute titré de la même manière.

      En l’occurrence, le mot « hold-up » n’a pas de connotation négative, il exprime simplement une énorme surprise.

      « Macron a eu l’intelligence du moment »

      100 % d’accord avec vous sur ce point. J’ajoute quand même qu’à cette intelligence stratégique s’est ajouté une chance inouïe tant la somme des circonstances qui ont permis sa victoire a, comme je l’ai écrit ailleurs sur ce fil, été « extravagante ».


    • wesson wesson 6 juin 2017 16:13

      @bernard29
      « Si Mélenchon avait gagné la présidentielle, vous auriez parlé non pas de hold up mais de révolution. »


      On aurai surtout parlé de politique, et d’un changement véritable là !

    • bernard29 bernard29 6 juin 2017 17:49
      @wesson

      Eh bien justement, la politique de vocifération et les chevaux de retour, les français n’en voulaient plus.
      D’ailleurs on va bien voir si « le changement véritable » incarné par Mélenchon va entraîner les électeurs lors des législatives, ou si ce n’était qu’un feu de paille à la star academy présidentielle.

    • wesson wesson 6 juin 2017 22:47

      @bernard29
      Vous vous arrêtez à Mélenchon, vous n’avez donc absolument rien vu de ce qu’il se passait.


      En deux phrases : La force d’opposition, c’est nous. L’assurance-vie des idées vieillottes, c’est le FN.

    • francesca2 francesca2 6 juin 2017 23:06

      @wesson


       L’assurance-vie des idées vieillottes, c’est le FN.

      Dit sans rire le gars qui vote avec les cocos un programme des années ’70...


    • wesson wesson 7 juin 2017 02:35

      @francesca2


      Ben faudrait savoir c’est pas vous qui disent que c’était mieux avant ? 
      vitupérer un programme soi-disant des années 70 quand on a objectivement permis l’élection d’un type qui se propose lui d’appliquer un programme des années 80 (1880 bien entendu), j’y vois comme un certain manque de logique.

      Et surtout ne vous gênez pas pour nous expliquer que c’est pas le FN qui a été l’artisan de l’élection du ventilateur !

    • bernard29 bernard29 7 juin 2017 10:21
      @wesson

      oui, je reconnais que je fais une fixette sur Mélenchon parce que je n’ai aucune confiance dans ce monsieur et certainement pas pour mettre en place un régime démocratique. Vous savez, j’ai été au PG huit mois au début et ça m’a suffit.
      maintenant je sais, qu’il y a en France et à « la gauche de la gauche » des initiatives utiles et nécessaires pour l’avenir, qui sont à mon avis démonétisées parce que drivées par le leader et son premier cercle. Donc je trouverais bien que des acteurs de la FI soient élus au contraire, même. 

    • francesca2 francesca2 7 juin 2017 12:41

      @wesson


      Pour le coup je dois bien admettre que tu as raison wesson.

    • François Vesin François Vesin 7 juin 2017 15:28

      @wesson
      « Et surtout ne vous gênez pas pour nous expliquer que c’est pas 

      le FN qui a été l’artisan de l’élection du ventilateur ! »

      Et qui a rendu consciencieusement le FN « possible » depuis 1981 ?
      Le PS !
      Et qui n’a rien trouvé de plus intelligent que de concentrer le débat
      depuis 10 ans sur toutes les tares dont ce parti est porteur plutôt
      que de se faire entendre et de ramener au bercail tous les « déçus
      de la gauche » a qui on a fourgué Maastricht (merci Jean-Luc) puis
      Lisbonne, au point qu’ils croient qu’une Le Pen pourrait les défendre ?
      Mélenchon !

    • Lugsama Lugsama 11 juin 2017 23:24

      @wesson

      On aurait surtout parler de ruine, taux d’intérêt écrasants et projet irréaliste sans financement..

      Quand un candidat se dit anti marché financier mais propose 200 milliards d’investissements.. faut reflechir 2 minutes.


  • moderatus moderatus 6 juin 2017 10:37

    Bonjour Fergus
    "
    Cela n’aurait eu aucun sens, et c’est plutôt un investissement des grands groupes financiers et industriels pour l’avenir qu’il faut voir dans ce personnage au look de premier de la classe version Harvard ou Yale. Car Emmanuel Macron était, selon toute probabilité, « programmé » pour 2022"

    Vous avez surement raison, il était programmé pour dans 5 ans , les investisseurs Financiers n’avaient pas prévu

    l’aide de la justice pour détruire Fillon.

    le suicide socialiste et l’aide des médias qui ont empêché Mélenchon de justesse d’être au second tour

    Le vote par défaut énorme pour Macron suite aux errements des autres partis

    Le FN devait lui être à sa place au deuxième tout pour assurer de la victoire
    celui qui lui serait opposé, Cela était prévu et préparé.

    C’est en effet un holdup mais démocratique auquel on vient d’assister, et à un alignement des planètes en faveur de Macron.

    La désillusion sera- t -elle aussi grande que pour son prédécesseur ?


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 11:39

      Bonjour, moderatus

      Merci pour votre analyse qui rejoint la mienne sur le parcours de Macron dont on peut dire, d’une certaine manière, qu’il était un « bébé Juppé » appelé à prendre ultérieurement la succession au service des puissances libérales.

      « C’est en effet un holdup mais démocratique auquel on vient d’assister, et à un alignement des planètes en faveur de Macron. »

      Totalement d’accord. Et il va de soi que je me pose la même que vous sur la possible « désillusion » qui pourrait survenir.


  • zygzornifle zygzornifle 6 juin 2017 10:51

    Vous avez veautés pour Macron les mougeons , vous l’avez voulu vous l’avez eu , maintenant écartez bien les fesses et serrez les dents .....


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 11:43

      Bonjour, zygzornifle

      « écartez bien les fesses et serrez les dents »

      Cela vaut également pour vous ! Les conséquences d’une gouvernance s’appliquent en effet à tous, électeurs comme abstentionnistes.


    • zygzornifle zygzornifle 6 juin 2017 15:59

      @Fergus


       tout a fait sauf que je n’ai pas veauté pour cet adorateur du veau d’or et je le combattrai comme j’ai combattu tous les tordus d’avant lui, la racaille reste la racaille même en costume les dents blanchies le sourire colgate et le slip amidonné  .....

  • hellpast hellpast 6 juin 2017 11:44

    @Fergus 


    Excellent article, et ne pas oublier Macron dans ses exercices de politique étrangère entre Trump et Poutine : « un oasis d’horreur dans un désert d’ennui ». C’est de Charles Baudelaire, je ne tiens pas à m’approprier son génie.

  • Croa Croa 6 juin 2017 12:29

    Ce n’est pas un « hold-up » mais un coup d’état tout simplement. En politique ce qui compte c’est d’être le plus malin, pas celui qui a le meilleur programme. C’est aussi être opportuniste et la division extrême des opposants sert largement le favori des médias et de la haute finance.


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 13:00

      Bonjour, Croa

      Désolé, mais les mots ont un sens, et parler de « coup d’état » pour Macron est inapproprié.

      Il n’y a « coup d’état » que si le pouvoir est pris de manière illégale ou dans la violence, voire par la combinaison des deux.

      Rien de tel avec Macron et les députés qui vont le servir durant son mandat : ce sont bien les électeurs français qui en auront décidé ainsi sans contrainte.


    • Gorg Gorg 6 juin 2017 13:22

      @Fergus

      « Désolé, mais les mots ont un sens, et parler de « coup d’état » pour Macron est inapproprié. »

      Euh, oui, mais non…

      Vu l’activisme et le lobying intense de la presse à son égard qui a utilisé au maximum la malléabilité de l’électorat tout en tapant alternativement sur ses adversaires, mais jamais sur lui, on peut légitimement se poser la question…

      Un coup d’état, certes non pas par les armes, mais par le bourrage de crâne et la propagande…

      Ils n’ont reculés devant rien... Certains journalistes se sont comportés comme des porte-parole du gandin...


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 13:43

      Bonjour, Gorg

      « Certains journalistes se sont comportés comme des porte-parole du gandin... »

      Sans doute ! Mais pas tous : des journaux comme Le Figaro, L’Humanité, pour ne citer que ces deux-là de bords différents, ont fait campagne contre lui. Et si, à la télévision, BFM s’est transformée en télé-Macron - contrairement aux grandes chaînes - ce ne sont pas ses 3 % d’audience qui ont été déterminants. Ajoutons à cela que 20 % seulement des électeurs regardent les émissions d’information à la télé, et tous n’appartiennent évidemment pas au même camp politique. Cela relativise l’influence des médias !

      La vérité, c’est que, lobbying ou pas, il y avait dans l’opinion un vrai et fort désir de changement allié à un rejet des clivages artificiels. Le flair stratégique de Macron et une chance inouïe ont fait le reste.


    • Croa Croa 7 juin 2017 08:52

      À Fergus,
      Sauf que le « un vrai et fort désir de changement » était très divisé entre un camp nationaliste xénophobe (représenté essentiellement par le FN) et un camp travailliste solidaire (représenté essentiellement par la Ø ) à tel point que ces gens ont préféré soutenir l’élite totalitaire que l’autre camp rebelle à la fin du combat. Le système, qui savait que ça se terminerait ainsi, jouait sur du velours. 
      Macron est passif là dedans, c’est le système médiatique qui l’avait voulu comme candidat qui a fait tout le boulot. Il a fallu, certes, un peu de « chance » pour que ça réussisse mais pas tant que ça car la stratégie a payée surtout. Cette « chance » ayant tenu finalement à quelques erreurs de l’adversaire, par exemple Mélenchon qui 6 mois avant l’élection nous disait « L’Europe on la change ou on la quitte » puis les dernières semaines « Le plan B n’est que la suite du plan A » d’où la crainte pour certains d’un Mélenchon tombant dans le même piège que Monsieur Stipras et pareilles craintes coté rebelles de droite mais à propos de l’euro. Ces reculs pusillanimes ont fait peur à pas mal d’électeurs rebelles !


    • Fergus Fergus 7 juin 2017 09:59

      Bonjour, Croa

      Tous les candidats ont commis des erreurs. Malgré les siennes (j’ajouterais la référence à l’Alba et le tropisme affiché pour Chavez), Mélenchon a raté la qualification d’assez peu. Et s’il s’était qualifié, cela n’aurait pas été au détriment de Macron mais de Le Pen. Et en finale, il ne faut pas se faire d’illusions, Macron aurait gagné très largement, eu égard au positionnement droitier d’une majorité de l’électorat. Sa seule chance eût été un duel avec Le Pen, et là, pas de doute possible : il aurait écrasé la candidate du FN dont on a vu d’ailleurs contre Macron à quel point elle était incompétente.


    • Croa Croa 7 juin 2017 10:32

      À Fergus,
      La référence à l’Alba n’est pas une erreur. D’ailleurs les électeurs des DOM-TOM ont bien soutenu le candidat de la Ø. Par ailleurs ce point ne concerne pas la métropole. Quand à Monsieur Chavez c’était un type bien et ce qu’en racontent les médias ne sont que médisances voire calomnies.
      Rien ne dit que Mélenchon aurait perdu contre Macron. La preuve c’est que la stratégie du système visait à favoriser le FN avant ce premier tour, jusqu’à cet attentat des Champs Élysés hautement suspect !


    • Fergus Fergus 7 juin 2017 10:49

      @ Croa

      La référence à l’Alba est une erreur en cela que cette alliance regroupe des vrais pays démocratiques soucieux de leur peuple et des petites nations plus connues comme étant des paradis fiscaux, à l’image de la Grenade ou d’Antigua et la Barbade !

      Quant à Chavez, je ne doute pas qu’il ait été globalement « un type bien », mais aussi un piètre gestionnaire qui a beaucoup distribué aux classes populaires mais sans assurer la modernisation et la pérennité des capacités de production. Son caractère autoritaire et ses liens avec des régimes pas très reluisants n’ont pas été non plus des points très positifs.


  • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2017 13:20

    « Du jamais vu sous la Ve République... »

    Ce qui a été vu de la Vème République est une catastrophe vu par l’étranger.
    No more comments....


    • Fergus Fergus 6 juin 2017 13:45

      Bonjour, L’enfoiré

      Disons plutôt pour être exact que ce regard consterné sur la France n’a cessé de se dégrader de mandat en mandat.


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2017 14:09

      Ben oui, peu importe la méthode et le timing....
      C’est le point final qui importe.
      C’est que le ver était dans la pomme, non ?
      Quand on danse à la marelle sur un pied ou sur l’autre, on finit toujours par sortir du cadre du jeu et on se casse la gueule.
      Les coalitions permettent de rater des points positifs parce qu’il faut éliminer tout ce que l’autre bord a de bon.


  • Salade75 6 juin 2017 13:23


    Bonjour,
    En lisant cet article, je me suis que la vieille politique qui a été rejetée aux dernières élections n’a rien compris et essaye de revenir par la fenêtre.
    Le rôle clé des députés dans la politique à papa, c’est le financement des partis, et l’arrosage de leur circonscription (illogique pour une élection dite nationale, mais c’est ainsi), voire de leur compte en banque personnel. L’intérêt du « peuple » n’y est que très secondaire.

    Les lois sont préparées par les lobbyistes (ce n’est pas forcément un gros mot si quelqu’un derrière faisait le travail de neutralité que ne font malheureusement pas les députés) et mises en forme par les assistants parlementaires (ceux au smic) pendant que les députés vont aux pince-fesses ou brasser l’air des podiums de leurs discours généralement à 100% inutiles.
    L’assemblée avec 2 députés de la majorité et 1 de l’opposition (ce qui arrive presque pour certains votes :() donnerait exactement le même résultat qu’avec 577.
    Parce qu’à la fin, le gouvernement fait ce qu’il veut, et que les députés « frondeurs » de tout bord finissent toujours par revenir à la soupe si il y a un risque pour eux-mêmes ou leur parti (le « peuple » est vite oublié devant une telle situation d’urgence).

    Il faudrait repenser les assemblées, reliques de temps ou les états se structuraient et les faire évoluer vers des entités plus souples, moins pérennes, plus adaptées aux besoins actuels d’une société établie : l’anticipation (et non plus réaction).

    Le sujet de savoir si le FN ou FI sont « volés » est tellement anecdotique et loin des vrais enjeux de la société.


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2017 13:30

      @Salade75,

      « Le sujet de savoir si le FN ou FI sont « volés » est tellement anecdotique et loin des vrais enjeux de la société. »

      Tout à fait. Toute société qui ne s’adapte pas à une nouvelle situation, qui n’évolue pas, recule irrémédiablement.


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2017 13:40

      Le monde a changé qu’on le veuille ou non.
      Les pleurnichardes qui disent que c’était mieux avant dans le passé, n’y changera rien.
      Les États-Unis étaient considérés comme initiateurs des nouvelles idées.
      Ils ont hérité de Trump, la régression se profile à l’horizon.
      Heureusement, les sociétés de demain, les sociétés de l’information ne se laissent pas faire et font obstacle dans un jeu de massacre.
      Aujourd’hui, ce sont quelques pays asiatiques qui tirent la charrette.
      Une majorité de Français ont compris que Macron pourrait inverser la situation du déclin d’une partie de l’Europe.
      Serait-ce une bouée de sauvetage ?

       


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