mardi 16 février 2016 - par Joseph

Pourquoi le système électif actuel porte en lui les germes de sa propre corruption

On verra dans cet article pourquoi le système électif actuel ne permet pas un bon système de gouvernance, donne l'illusion de choisir ses représentants et favorise la corruption des élus.

 

Le principe actuel est simple, différents partis exposent leurs idées en vue de se faire élire par le peuple. Le gagnant, celui qui sera élu, sera celui qui aura obtenu le plus de voix. Ce procédé permettrait donc de respecter les choix de la majorité du peuple et d'aboutir à un système démocratique. Si ce système peut paraître partir bon sentiment au départ on verra qu'il a été détourné de ses buts premiers car il porte en lui les germes de sa propre corruption et inefficacité. Car il entraîne ceux qui sont à l'intérieur de ce système à ne pas être honnête.

 

On verra donc que le système électif actuel entraîne :

  • La mise au point d'une idéologie politique au service du recrutement du plus grand nombre.

  • De la corruption

  • Une politique au service de ceux qui financent les partis et non du peuple

  • Des choix industriels basée sur le copinage plus que sur la meilleur solution pour rendre service à celui qui a aidé à être élu

  • Une politique orientée sur la victoire électorale et le court terme au détriment d'une politique orientée sur le long terme et la pertinence des choix sociétaux et économiques.

  • Un manque de courage politique par peur de perdre des électeurs

  • À privilégier les partis qui ont la meilleure puissance marketing et qui savent ratisser large et ne nous donne au final qu'une illusion de choix.

 

 

1 – Du financement des partis

 

a – Besoin de visibilité

Les politiques ont besoins d'être visibles pour se faire élire. Ils ont besoin d'exister par les médias et les meetings. Pendant la course électorale et aussi entre les courses électorales. Cette visibilité demande des moyens financiers au même titre que les sociétés commerciales ont besoin d'une force marketing pour vendre leurs produits.

Le jeu de la concurrence pousse les politiques à avoir la meilleure force marketing dans le but d'être élu. Donc à avoir le plus de financement, de visibilité et d'avis positifs dans les médias. Cela pousse donc les politiques à obtenir les faveurs de ceux qui ont de l'argent et des médias.

En d'autres termes, le parti qui aura la meilleure puissance marketing sera celui qui aura le plus de chances de remporter les élections. Pas forcément celui qui aura les meilleures idées.

 

b – De la corruption via le financement des campagnes

Ce besoin de puissance marketing entraîne forcément des dérives pour éviter d'être distancé par ses adversaires politiques. Les politiques seront donc poussés à courtiser les industries, les grandes fortunes et les médias (majoritairement détenus par les industries et les grandes fortunes) pour ne pas se faire distancer. On voit donc que le besoin de financement pour avoir la meilleure puissance marketing pousse à la corruption. Industries et grandes fortunes voudront en échange de leur apport financier un retour d’ascenseur de la part des politiques une fois élus, ce qui semble logique. Voir à ce propos le livre « La République des Mallettes » du journaliste d'investigation Pierre Péan ou encore toutes les affaires qui ont pu sortir dans la presse.

Ce système de suffrage direct pousse donc les politiques à favoriser une activité économique de « copinage » plus qu'une activité économique basé sur les acteurs économiques qui proposent les meilleures solutions pour la société. Il pousse donc à satisfaire ceux qui ont financé les élections et la mise en avant dans les médias au détriment des électeurs, du peuple et de la société en général.

Donc au delà de la corruption à des fins personnels qui peut se retrouver dans n'importe quel système, ce système ajoute une logique de corruption lié aux besoins de financement et de visibilité des partis.

 

2 – De la pression électorale

La pression électorale fait que les partis doivent ne pas trop contrarier le peuple par leurs discours de peur de perdre des électeurs. On voit ici la première faiblesse de ce type de système, une totale franchise est difficilement envisageable, même si elle était voulue, pour celui qui veut se faire élire au risque de perdre des voix. Cela pousse donc les politiques à s'auto censurer et dire au peuple ce qu'il veut entendre au détriment de l'efficacité d'une idée et d'une information objective.

Dans un deuxième temps il est évident que si l'on est au plus proche des aspirations de la majorité du peuple on aura d'autant plus de chance de se faire élire. Les politiques sont là aussi poussés non plus à s'auto censurer, mais à trouver le bon discours pour être en adéquation avec le peuple et avoir toutes les chances d'accéder au pouvoir.

Mais cela peut aussi les pousser à défendre des idées qu'ils n'auraient peut-être pas défendus s'ils avaient été libre de toute pression électorale. Dans un sens les discours démagogiques ne viennent pas des politiques mais d'un système qui pousse à la démagogie pour pouvoir rester dans la course. De même le temps de cerveau des politiques et de leurs équipes est utilisé à trouver le bon discours pour se faire élire, c'est du temps en moins à trouver des solutions efficaces pour la société.

 

On voit donc que la pression électorale pousse les politiques à ne pas être honnête avant les élections et former un discours qu'ils n'auraient peut-être pas tenu sans cette pression électorale. D'autres rétorqueront que cette pression pourrait les pousser à être en adéquation avec les aspirations du peuple, ce qui pourrait être positif et respecterait le principe démocratique.

Mais comme on l'a vu, les besoins de financement faussent la donne et obligent les politiques à satisfaire ceux qui les ont financés et non les électeurs. C'est aussi la base d'un premier mensonge fait au peuple, premier mensonge qui en obligera certainement d'autres pour ne pas trahir le premier. En effet, comment dire à ses électeurs que satisfaire ceux qui les ont financé est prioritaire ?

 

De plus les aspirations du peuple ne sont peut-être pas en adéquation avec la meilleure des solutions. Comment alors avoir le courage de l'expliquer au risque qu'un concurrent politique use de démagogie pour se rallier les opinions plus facilement ? Une fois encore la pression électorale ne tend pas à opter pour les meilleures solutions.

Une fois élu le politique en place pensera à sa réélection ou à celle de son parti. En ce sens, des mesures visant à limiter la réélection d'une même personne sont insuffisantes pour qu'il échappe à cette pression électorale étant donné qu'il cherchera à faire réélire son parti. Donc en plus des défauts énoncés ci dessus pour se faire élire, une fois au pouvoir la pression électorale fait que les politiques sont poussés une fois de plus à ne pas trop froisser leurs électeurs. Mais comment ne pas les froisser lorsque le système pousse les politiques à d'abord ne pas froisser les intérêts de ceux qui les ont financés ? La seule solution reste le mensonge et la manipulation.

Mais même s'il n'y avait pas cette corruption lié aux financements des partis, les politiques seraient influencés dans leurs décisions et ne pourraient donc prendre les meilleures décisions au risque de perdre des électeurs. Dans un sens ce système bloque tout un panel de solutions possibles, celles qui risquent de déplaire aux électeurs mais qui seraient peut-être les plus pertinentes. Il bloque aussi l'innovation et les réformes car les individus sont naturellement réfractaires au changement. Innover et réformer pourrait donc faire perdre des voix. Expliquer le bien fondé d'une réforme peut également devenir compliqué si son explication nécessite de trahir un mensonge énoncé pour les raisons plus haut.

La pression électorale et les besoins de marketing poussent donc les politiques à la démagogie, à la corruption, au mensonge et à la manipulation. Cela rend difficile les innovations et les réformes nécessaire à une société qui doit s'adapter.

Un bon moyen de se rendre compte de cette pression électorale est d'analyser les discours politiques en se demandant si le discours y est lié ou non. La surenchère de discours extrémistes par exemple n'est-elle pas liée au besoin de récupérer des voix ? On peut aussi se demander combien de temps de parole dans les médias sont-ils reliés à une problématique de pression électorale. Ne pourrait-on pas penser que ce temps pourrait être utilisé à une meilleure information de la population ?

Un autre exemple de décision lié à la pression électorale est celui de la prise d'otage d'Ouvéa où l'armée avait été envoyé pour éliminer les responsables de cette prise d'otage. Cet épisode a eu lieu avant les élections présidentielles de 1988. Beaucoup se posent la question de savoir si une solution basée sur la continuation des négociations, qui étaient en bonne voie, au lieu d'un assaut militaire aurait été choisie en l'absence d'une échéance électorale.

Combien d'autres décisions de ce type ont-elles lieu tous les jours à cause d'une visée électorale ? Combien de décisions sont-elles prises tous les jours en prenant en compte l’enjeu électoral plutôt que la meilleure solution sur le long terme pour la société ? Une lecture attentive de la presse permettrait peut-être d'en avoir une idée.

 

3 – De la pertinence du vote

En parallèle de ces problèmes se pose aussi la question de la pertinence du vote. Comme on l'a vu les électeurs sont pris au piège d'un jeu marketing. L'essor des sciences sociales et comportementales depuis le début du XXe siècle rend d'autant plus performante cette puissance marketing qu'elle permet de nous influencer sans nous en rendre totalement compte à moins d'avoir de solides connaissances dans ce type de sciences. Au final notre choix est souvent restreint aux partis ayant les meilleurs financements et relais dans les médias, aux partis ayant la meilleure puissance marketing et qui savent ratisser large.

N'est-ce pas qu'une illusion de choix. Et puis qui a le temps et les connaissances suffisantes pour comprendre les enjeux d'un programme politique ou d'un référendum sur une question complexe ? Le système en place nous permet-il de comprendre tous les enjeux de manière objective ou ne cherche-t-il qu'à nous influencer ? Peut-on alors réellement parler de démocratie au sens noble du terme ?

 

4 – De la pluralité des partis

On voit d'un bon œil l a pluralité des partis. Mais au fond cette pluralité de choix est fictive :

  • Les promesses électorales sont rarement tenues

  • Seul deux grandes mouvances se partagent le pouvoir à tour de rôle (gauche et droite)

  • Seuls ceux qui en ont les moyens peuvent gagner les élections

 

De plus cette pluralité empêche aussi de trouver les bonnes idées si l'on pense que des bonnes idées peuvent être prises à l'intérieur de chaque parti. Les deux grandes mouvances sont aussi un facteur de division au sein du peuple où chacune de ces deux mouvances va tendre à flatter un type d'électeur et l'opposer à l'autre par un discours savamment orchestré. Les sciences sociales nous ont montré là aussi le danger au sein d'une société de maintenir un contexte d'opposition.

On peut donc voir là aussi que la pluralité des partis dans le but de draguer une mouvance électorale en particulier tend à empêcher de se concentrer à trouver les meilleures solutions en fonction de la situation du moment. Au contraire chaque mouvance va rester prisonnière de sa pseudo identité au risque de déplaire à son électorat. Ou alors user de contorsions pour noyer le poisson.

 

5 - Conclusion

Le suffrage direct entraîne donc une débauche de moyens financiers et intellectuels pour se faire élire dont les intérêts sont en opposition avec un progrès social et économique optimale.

Bien sûr beaucoup au sein de la population relèvent mensonges et corruption au sein des partis. Et bien sûr dans le but de protéger leurs intérêts les politiques auront intérêt à adopter des moyens de propagandes, de censure et de répression pour se préserver. Mais est-ce vraiment une faute lié au métier de politicien ou bien à celle d'un système qui pousse nos politiciens à agir de la sorte ?

En d'autres termes, tant que ce système sera en place nos politiciens seront amenés à mentir, à user de corruption, à ne pas avoir de vision à long terme et ne pas pouvoir choisir les meilleures solutions pour pouvoir tirer leur épingle du jeux. Et ce, même s'ils souhaitaient le contraire.

Il semble donc qu'après quelques centaines d'année de service en tant que base servant aux pays démocratiques les limites du suffrage direct tel qu'il est employé ont été atteintes et il faudrait penser à le remplacer par un système plus performant.

 

Des solutions tel qu'une sorte de contrat sur les promesses électorales qui peuvent en faire l'objet ou encore une unité politique nationale pourraient tendre à améliorer ce système.

Une solution plus évoluée basée sur des zones tampons proposé par le sociologue Durkheim pourrait aussi être une piste de réflexion. Solution qui ne serait pas incompatible non plus avec le principe de tirage au sort et la structure gouvernementale actuelle. D'autres améliorations pourraient aussi être faites.

 

Mais une réflexion profonde sur ce système est nécessaire car celui-ci porte en lui les germes de sa propre inefficacité et de sa corruption. Comment s'étonner alors des dérives actuelles ?

Autrement dit, inutile de relever que nos représentants sont tous des pourris ou encore des incompétents tant que nous ne changerons pas la manière de les choisir. Dans un sens ils ne peuvent pas faire autrement même s'ils le voulaient, le système électif actuel les pousse à agir de la sorte.



13 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 février 2016 14:33

    « Le principe actuel est simple, différents partis exposent leurs idées en vue de se faire élire par le peuple. »


    Ces idées viennent-elles des partis ou du peuple ?
    Aujourd’hui, elles semblent venir de partis n’ayant aucune imagination et incapables de faire des propositions socio-économiques innovantes et progressistes.
    D’où la médiocrité d’ensemble de l’offre politique, tous partis confondus, et l’immense risque du quinquennat le plus calamiteux depuis l’après-guerre à partir de 2017.
    Au peuple, donc, de faire savoir aux politiques les propositions socio-économiques qu’il juge innovantes et progressistes pour son avenir ! ! !

  • Robert GIL Robert GIL 16 février 2016 15:12

    la République se dote d’élus à tous ses différents échelons : communes, circonscriptions, départements, régions, ceci aboutissant aux deux chambres parlementaires. Bien payés, les députés et les sénateurs bénéficient d’avantages qui les privilégient. Ils n’appartiennent plus à la condition commune, ils se situent au-dessus. Mais l’envers du décor, c’est le chantage politique permanent de l’exécutif sur le « standing » des députés ayant pour objet leur docilité...lire l’article complet


    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 18 février 2016 17:23

      @Robert GIL
      Ils n’appartiennent plus à la condition commune
      Car tu (sorry pas forcément toi) as donné cette condition ...
      En n’imposant pas un non renouvellement des mandats, tu as laissé une sorte de dynastie parlementaire.
      En n’imposant pas la démission de la fonction publique, tu as favorisé une certaine corporation prendre l’ascendant sur les autres corporations. Attention je ne fais pas une guéguerre anti-fonctionnaire, juste un fait de sur représentativité. Resterait encore à trouver un système de congés spéciaux pour un privé pouvant faire campagne et équivalent à la mise en disponibilité.
      Le standing des députés est le fait d’eux mêmes et non d’un référendum. Depuis quand les salariés se votent leurs salaires ?
      En réalité, ça tourne en rond. Jamais les « au pouvoir » ne prendront des mesures contre eux mêmes ou leurs partis.
      Ne reste ce que je réclame plus que tout : le référendum d’initiative populaire et si c’était la réclamation première de chaque manifestation, la promesse première de chaque parti non représenté, le sujet d’une pétition sur 2, etc ... si c’était vraiment réclamé, ça viendrait et si ça venait, ça changerait plus vite les choses que tout ce que l’on peut écrire ou se plaindre au café du matin.


  • non667 16 février 2016 15:34

    1789= complot judéo maçonnique pour se débarrasser de la noblesse (monarchie ) , du clergé (catholique ) au profit de la bourgeoisie commerçante,industrielle et financière (juive )
     les utopistes révolutionnaires après avoir bien zigouillé se sont auto -zigouillé ! laissant le pouvoir aux complotistes
    on en est là ! le système sournoisement antidémocratique mis en place est bien verouillé !

    un petit espoir ? l’éducation politique par internet  smiley  smiley  smiley et la misère totale (plus rien à perdre ) smiley smiley smiley

    thermomètre de la prise de conscience du peuple : le vote fn (20% )


  • troletbuse troletbuse 16 février 2016 15:42

    Ben, c’est le système qui fait SES lois, non ?


  • Esprit Critique 16 février 2016 16:20

    Bien développé , mais au delà , d’autres situations plus ou moins spécifiques a notre pays, son intégration dans l’Europe, ses niveaux de prélèvements et de redistribution, sa pléthores de fonctionnaires, le poids de la grande distribution, l’absence de syndicalisme réel, la présence d’un syndicalisme fictif vivant au crochet de l’argent de la formation professionnelle et autres, le nombre infinis de planqués de tout bords, etc... etc...fond qu’il existe en France une corruption structurelle, qui de fait devient habituelle, invisible.


  • Le421... Refuznik !! Le421 16 février 2016 19:07

    Pas besoin de chercher midi à quatorze heures.

    Au niveau d’une petite commune de campagne, qui est élu maire, en général.
    Un type bien en vue, avec une condition sociale aisée et susceptible « d’aider » ceux qui en ont besoin. Pour outrepasser les règles, qui, par ci, pour déplacer un chemin, qui, par là, obtenir une place pour le fils à la commune...
    Dès les 500 habitants, le système se mets en place. Repas de chasse le Dimanche avec les plus gros agriculteurs, coupe de bois pour alimenter la cheminée pas cher, terrain au meilleur prix pour la maison des enfants, etc, etc...

    Et personne n’a rien à dire, en fait, parce que le mal, c’est nous qui le faisons. La bêtise des jacquouilles et le complexe du larbin font un dégât terrible dans le petit peuple.
    Les grands ?? Ils sont en premier lieu avocat, en cas de problème, le jugement des pairs qui décident est toujours favorable. Dix millions par ci, 50 par là, on est jamais au courant. Il suffit de trouver un lampiste pour porter le chapeau et on se représente à la prochaine élection. Les Balkany ont été élus, réélus maintes fois sans que personne n’y trouve à redire. Et ce n’est qu’un exemple parmi des milliers. J’ai bien dit des milliers !!
    Alors, les français, au lieu d’ouvrir leur gueule à tort et à travers, ils feraient mieux de se regarder dans une glace.
    Ils ont des élus pourris pour diriger des citoyens majoritairement pourris.
    Ca tombe mal, je suis de gauche, donc mon bord politique n’est et ne sera jamais au pouvoir...
    A part Mélenchon qui est richissime à milliards*, nos représentants ne sont pas fortunés.
    Donc, jamais élus !! CQFD
    *Malheureusement, les hoax calamiteux calomniant JLM à ce sujet ont disparu...
    Quand même, quelques imbéciles y avaient cru !!


    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 18 février 2016 16:56

      @Le421
      Le parfait ne va pas exister. D’ailleurs existe t’il un système parfait puisque 99% des humains fonctionnent sur pouvoir, richesse et sexe donc très centré sur soi.
      Pour reprendre tes exemples : le premier problème est que la démocratie permet d’être élu, réélu, reréélu, etc ... Vis t’on de la même façon dans une maison acquise l’an dernier que dans celle que l’on possède depuis 20 ans ? Certains citoyens copulent avec le politique mais la plupart des politiques sont des arroseurs, corrupteurs en puissance. Corrupteur de ton bulletin de vote. Si tu ne peux voter pour lui à cause d’un cumul des mandats ou de la fin du renouvellement, il sera moins corrupteur (après moi le déluge). Ca ne règle pas tout, mais ça atténue.
      Les problèmes judiciaires : qui sont moindre si on est élu moins longtemps. La séparation justice/état n’a jamais été faite et peut être que pour tout politique pris la main dans le sac, il faudrait un jury populaire et non un juge aux ordres. On peut rêver, mais c’est bien une 6e république qu’il nous faudrait.


  • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 18 février 2016 16:36

    La possibilité du référendum d’initiative populaire, ça ferait peut être un début pour redonner de la démocratie à la démocratie. Est ce bien assez un vote tous les 5 ans entre le loup blanc et le loup noir ? loup toujours, non ?

    Ça me choque toujours de savoir que les dirigeants (gouvernement, députés, sénateurs) se votent eux mêmes leurs propres règles internes.

    Et l’entretien du secret, de tous les secrets, l’entretien de la méconnaissance.
    Nous sommes au siècle du net, du pdf, des correspondances jusqu’à l’autre bout du monde et on ne sait rien ou peu. Chercher simplement une courbe du chômage 50 ans, la trouvez vous directement, facilement ? Avez vous un site tableau de bord de la France, mis à jour mensuellement, lisible avec graphiques divers jusqu’à l’endettement ? Combien de personnes sont en arrêt maladie aujourd’hui ? Comment puis je savoir, avec mon ordinateur, à combien se monte les dépenses de la mairie annexe ouverte 2 h par semaine ? Je donne à une association mais le détail est bien difficile à connaître ? Connaissez vous la rémunération du Président de la Croix Rouge ? etc, etc ...
    Quand vous voulez élever, il n’y a que la culture des connaissances. Ne rien savoir empêche de contester et favorise les petits secrets, la corruption, les arrangements tout autant que la présence du même sur plusieurs décennies au même endroit.
    Dans certains pays nordiques, vous ne pouvez prendre l’Hilton 5 étoiles tout simplement parce que votre facture est publiée. Ici, on peut se gaufrer de notes de taxi y compris pour aller chercher le pain.

    La réforme du système politique est réalisable mais qui va la faire dans un système bloqué du style « je ne vote pas contre mes intérêts ».

    Pour moi, il y a une mesure prioritaire à réclamer par tous les citoyens ou partis, surtout les non représentés : c’est le referendum qui est le début du début d’une nouvelle expression de la démocratie.


    • Joseph Joseph 18 février 2016 16:50

      @Frédéric Van der Beken
      "La possibilité du référendum d’initiative populaire, ça ferait peut être un début pour redonner de la démocratie à la démocratie"

      Je suis d’accord avec vous, j’aurais dû le mettre dans la conclusion avec les autres pistes de solution.


    • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 18 février 2016 17:01

      @Joseph
      J’ai tenté mais ça ne passionne pas les foules ...
      https://www.change.org/p/pour-le-renouveau-de-la-d%C3%A9mocratie

      - non renouvellement du mandat après 2 élections au même poste pour favoriser le renouveau.

      - organisation d’un référendum annuel sur différents sujets ayant pétitionné le million de signatures.

      - mise des élus dans le régime général (salaire, retraite, avantages, etc …).

       - fin des sommes allouées sans contrôle aux élus.

      - publication sur le net (site accessible à tous) et sous une forme simple des comptabilités communales, départementales, régionales, députation, associatives, syndicales, comités d’entreprise, caisses de retraite, etc .. tout ce qui est à base de nos cotisations ou impôts. Des milliers de comptables vont pouvoir traquer la dépense superflue ou les abus.

      - passage obligé des hauts fonctionnaires vers le privé après 10 ans et retour possible au bout de 5 ans.

      - réduction à 1 député pour 500 000 habitants.

      - utilisation de la proportionnelle : les petits partis doivent exister et croitre dans leurs idées et non se féoder en permanence aux partis établis.

      - fin de l’avantage de la mise en disponibilité des fonctionnaires élus : ceci fausse la représentativité socio-professionnelle des élus en donnant un avantage énorme à une même catégorie.


    • Joseph Joseph 18 février 2016 19:26

      @Frédéric Van der Beken

      Dans un sens l’idéal serait de partager les idées sur le sujet. Je sais qu’il y a un groupe comme les gentils virus qui planche sur le principe démocratique, il doit y en avoir d’autres. A mon sens le but étant de pouvoir au moins proposer une solution réaliste qui puisse s’intégrer à ce qu’il y a en place, de pouvoir l’intégrer d’une façon progressive, pas à pas. Les gros changements font peurs et se heurtent de toute façon à trop des forces de résistance liés aux conflits d’intérêt qu’ils pourraient engendrer.


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