lundi 7 août 2017 - par Laurent Herblay

Quel avenir pour LR et le FN après Macron ?

La grande droitisation économique de Hollande a sans doute contribué à permettre l’élection de Macron, en faisant exploser le PS, dont une partie a suivi le président, ne laissant plus qu’un croupion coincé entre la majorité au pouvoir et LFI, probablement sans espoir de se redresser. Mais La République En Marche n’est pas sans poser de grosses difficultés à son opposition de droite.

 

Quelle ligne et quelle dynamique pour ce mandat ?
 
Quatre questions se posent aux deux grands partis de la droite : quelle ligne économique, quelle ligne sur les questions de société, quelle ligne sur l’Europe et les questions de souveraineté, et quelle ligne sur une éventuelle alliance entre les deux partis ? LR restera probablement fermé à toute alliance, tant que la droite traditionnelle reste puissante électoralement. Sur les questions de société, il est bien évident que LR et FN resteront à droite du gouvernement, même si la remise en cause de la loi Taubira ne semble pas à l’ordre du jour. En revanche, sur l’immigration, on peut imaginer que LR va raidir sa position pour essayer de contrer le FN, malgré le bilan du mandat de Sarkozy dans le domaine.
 
Si la ligne de LR ne fait guère de doute sur l’Europe (continuité) et l’économie (à droite de Macron, dans un suivisme qui ne craint pas le ridicule), en revanche, la ligne du FN semble assez ouverte, comme l’a montré le séminaire d’il y a quelques jours. Depuis 2012 déjà, le parti lepéniste s’est significativement redroitisé sur l’économie et ne fait plus du souverainisme monétaire, pourtant essentiel, « un préalable » à sa politique. Le FN ne fait pas mystère de la remise en question de la position sur l’euro, qui pourrait devenir le bouc-émissaire commode des résultats en demi-teintes de 2017. Un tel aggiornamento pourrait aussi faciliter la porosité avec l’électorat LR, malgré leurs différences.
 
Car, après l’échec de 2017, le FN pourrait bien avoir la tentation de prendre LR en sandwich avec la majorité présidentielle. Une poursuite de la droitisation économique et de la modération des positions européennes réduirait les différences entre LR et le FN. Et avec une majorité qui mène une politique très proche de celle des dits Républicains, LR n’aurait plus d’espace politique, devenant trop proche de la majorité actuelle pour pouvoir incarner une véritable opposition. LR suivrait alors le chemin du PS, la frange modérée finissant par être intégrée dans la majorité présidentielle, et la frange plus droitière n’ayant plus comme choix que la marginalité ou l’alliance avec le FN. D’ailleurs, on peut penser que ceux qui prônent une alliance de la droite et du FN veulent surtout faire disparaître LR, au profit du FN….
 

 

Dans le contexte actuel, et avec une majorité qui mène une politique très à droite, Les Républicains sont le maillon faible de notre paysage politique. Macron a tout intérêt à favoriser un tripartisme où il serait en position centrale et absorberait la frange dite constructive de LR. Et le FN pourrait solidifier sa position en parvenant à incarner l’opposition de droite à la politique actuelle. Il va sans dire que pour moi, ces questions sont totalement anecdotiques car je ne crois que la question qui se pose aujourd’hui soit de choisir entre la gauche ou la droite, cette façon de voir ne produisant qu’une fausse alternance. Pour moi, le seul débat qui vaille est celui entre partisans et opposants à l’UE et l’euro.
 


37 réactions


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 août 2017 09:37

    La question est la même pour les autres :

    Quel avenir pour Macron, dont le plantage est inscrit intrinsèquement dans son élection par défaut, sur l’oxymore « il faut tout changer pour que rien ne change »  ?


  • zygzornifle zygzornifle 7 août 2017 10:52

    en tout cas pas pole-emploi , jamais de politique en chômage ils se recyclent (voir Ségolène et Désir) car il y a pleins de postes bien payés ou il n’y a rien a glander qui sont mis a leur disposition ....


  • Yvance77 Yvance77 7 août 2017 11:00

    J’ai toujours pensé que la prochaine élection sera la bonne et verra soit un Mélenchon soit une Le Pen au pouvoir suprême. Le vote utile, la peur des extrêmes n’auront plus de prise sur ceux qui se seront fait vider les fonds de tiroirs.

    .
    Pour la Le Pen, je pense que ce sera au tour de la jeunette qui est meilleure que sa tante en débat.

    • Fergus Fergus 8 août 2017 09:28

      Bonjour, Yvance77

      « J’ai toujours pensé que la prochaine élection sera la bonne et verra soit un Mélenchon soit une Le Pen au pouvoir suprême »

      Le problème est que tant qu’il y aura les deux, ni l’un ni l’autre ne pourra gagner la présidentielle.

      Le FN étant un parti xénophobe et opportuniste ramasse-tout qui a montré son inconsistance tant en la personne de Le Pen que dans l’incroyable passivité de ses députés, seul un mouvement important des classes les plus modestes en soutien de la FI - le seul vrai parti d’opposition qui fait clairement entendre sa voix - pourra aboutir, le cas échéant, à un victoire populaire.


  • maQiavel maQiavel 7 août 2017 12:46

    Il existe en effet une volonté chez plusieurs personnes (dont l’incarnation médiatique est Eric Zemmour) de voir une droitisation économique du FN et une modération de ses positions sur l’UE qui réduirait les différences entre LR et le FN en vue d’alliances électorales dans les scrutins d’importance nationale ou alors qui recomposerait un FN qui serait expurgé du canal historique et un LR expurgé de sa composante bobo ( incarnée par LKM).

    On aurait donc un grand parti de droite néolibéral et européiste tenant un discours identitaire. On reviendrait au temps de l’UMPS (sans PS) avec un parti de droite de gouvernement qui ne changerait rien dans le fond mais qui investirait la sphère symbolique pour marquer sa différence avec l’autre parti de gauche de gouvernement, le tout avec la bénédiction des structures supranationales technocratiques , qui elles , seraient chargés de gérer les choses sérieuses laissant les masses et les politiques s’écharper sur du sociétal sans avoir le pouvoir de changer quoi que ce soit … 


  • Cateaufoncel 7 août 2017 12:50

    Parler de l’après-Macron alors que nul ne sait quand, ni pour quel(s) motif(s), le bellâtre et sa cougar qutteront l’Elysée, est très aléatoire.

    Que se passera-t-il avec son gouvernement de bric et de broc, et sa majorité de broc et de bric, si Macron tombe entre entre 20 et 25 d’opinions favorables, avant le fin de l’année ?


    • Alren Alren 7 août 2017 18:36

      @Cateaufoncel

      Que se passera-t-il avec son gouvernement de bric et de broc, et sa majorité de broc et de bric, si Macron tombe entre entre 20 et 25 d’opinions favorables, avant le fin de l’année ?

      À MON AVIS, IL NE SE PASSERA RIEN ! Macron et sa majorité sont élus pour cinq ans et rien ne peut les forcer à démissionner ou dissoudre l’Assemblée.

      LR et FN, on le voit bien chaque jour, ne constituent pas une réelle opposition à la politique antisociale de Macron : les deux partis critiqueront comme toujours les syndicats et condamneront comme toujours les grèves qui ne manqueront pas d’éclater avec l’application des nouvelles lois plaçant les accords d’entreprise au-dessus de la loi et même des accords de branches.

      Ce qui pourrait inciter Macron à une certaine modération, c’est qu’il a mission de l’oligarchie et du MEDEF d’empêcher par tous les moyens les Insoumis d’arriver au pouvoir.

      Mais pour lui faciliter la tâche, les milliardaires qui contrôlent les médias, la télé et la radios publiques payées par la redevance de tous lui apporteront un fidèle appui, comptant à raison sur la stupidité des exploités.

      Il n’est hélas, de ce fait, pas interdit de penser que la révolution citoyenne n’aura pas lieu en 2017, que le chômage de masse programmé, le recul international de la France et la détérioration de la planète continueront.


    • Cateaufoncel 7 août 2017 21:59

      @ Alren,

      « A mon avis, il ne se passera rien. »

      Sauf si une majorité de ministres et de députés commence à se dire que son avenir politique est sans Macron, c’est-à-dire contre Macron.

      « LR et FN, on le voit bien chaque jour, ne constituent pas une réelle opposition à la politique antisociale de Macron. »

      Ce n’est pas ce qui est en jeu, ici. C’est l’image de Macron. De plus en plus de Français pensent qu’a été élu un incapable, évanescent, non crédible et vélléitaire. Sa dernière reculade sur le statut de la me’veilleuse B’igitte aura un effet aussi désastreux - mais version ridicule, cette fois - que son affrontement avec Pierre de Villiers

      Pour ce qui est des Insoumis, ils se sabordent par leur solidarité avec l’invasion migratoire - également soutenue par les médias que contrôlent les milliardaires. Une majorité de Français a compris que ces clandestins ne sont si leurs frères ni leurs camarades.


    • Le421... Refuznik !! Le421 8 août 2017 09:35

      @Cateaufoncel
      Sauf si une majorité de ministres et de députés commence à se dire que son avenir politique est sans Macron, c’est-à-dire contre Macron.

      J’avais traité cet aspect en réduisant au maximum.
      J’avais, avant les élections, appelé le parti « En Marche ! » « A la soupe ! ».
      Ceci explique cela.
      Au moins dans mon secteur, je n’ai vu que des opportunistes suiveurs se faire élire.
      Comme d’hab’, une chèvre avec la bonne étiquette siègerait à l’assemblée.
      Il aurait suffit qu’un paysan pense à en présenter une aux législatives...

      Alors, se retourner contre Macron...
      Il est doux de rêver a dit le poète !!


    • Alren Alren 8 août 2017 18:40

      @Cateaufoncel
      Sauf si une majorité de ministres et de députés commence à se dire que son avenir politique est sans Macron, c’est-à-dire contre Macron.

      Si une majorité de ministres pensaient avoir un meilleur avenir contre Macron, ils ne pourraient que démissionner et notre Micron national resterait président de la République !
      Nul ne peut dans le cadre de la Constitution de la Ve République le destituer avant la fin de son mandat.
      Tant que les projets de loi de l’exécutif seront bien ultralibéraux, les députés de la France en marche (tu parles !) les voteront et repousseront les amendements de la FI même si ceux-ci étaient dans le programme de Macron.

      Ceux qui n’ont pas voté Mélenchon au premier tour de la présidentielle, ceux qui l’ont combattu sur ce site, ont voté pour cinq ans de macronisme MEDEF-UE.

      Car JLM était le seul à pouvoir être élu avec une alternative totalement opposée à l’ultralibéralisme glacé réducteur en sus des libertés publiques. Je me suis tué à la répéter ici ...


  • Coriosolite 7 août 2017 13:25

    D’un côté l’opportunisme d’une partie des élus LR qui rejoignent Macron et le néant idéologique et intellectuel du reste de la droite LR permet de penser que ce parti est en voie de disparition.

    Ca prendra le temps du retrait de la génération encore aux manettes. Si ils pouvaient dégager au plus vite, ils feraient œuvre de salut public.

    De l’autre côté l’incompétence et le confusionnisme idéologique du FN qui a mené à son plantage total aux législatives, va forcément rebattre les cartes au sein du parti.

    Des décombres de la droite du CAC 40 et d’un FN épouvantail et faire-valoir du libéralisme macronien, peut naitre un authentique parti de droite, patriote, populaire et souverainiste.

    Ca sera la tâche des jeunes générations.

    A condition de remettre l’économie à sa juste place, au service du bien commun et de la justice sociale, d’être clair sur l’identité française et sur la place à faire aux étrangers et à ceux d’origine étrangère qui aiment notre pays et veulent travailler à son redressement, d’avoir la main ferme contre le crime et la délinquance, de ne plus se tromper de combat en matière sociétale (cf. le pitoyable cirque contre le mariage des homos), il y a un chemin pour un parti de droite au service du renouveau de notre pays.


    • maQiavel maQiavel 7 août 2017 14:36

      @Coriosolite
      La souveraineté n’est ni de gauche , ni de droite , elle s’inscrit au delà de ce clivage. 

      Un authentique parti de droite souverainiste ne ferait que vider le principe de souveraineté en le vidant de sa substance ... 

    • maQiavel maQiavel 7 août 2017 14:39

      ne ferait que * travestir le principe de souveraineté en le vidant de sa substance ... 

      Car droitiser ou gauchiser la souveraineté , c’est la travestir ... 

    • Coriosolite 7 août 2017 18:58

      @maQiavel
      Si comme vous le dites la souveraineté n’est ni de droite ni de gauche, tout comme la démocratie d’ailleurs, je note que cette notion pourtant essentielle, est sinon absente du débat politique, du moins jamais abordée comme un enjeu décisif pour l’avenir de la France. Et est traitée avec dédain ou mauvaise foi.

      La souveraineté est soit présentée comme « fermeture » et opposée à l’« ouverture » libérale, soit renvoyée au nationalisme et à l’extrême-droite, ou les deux à la fois.

      Si on veut, entre autres, mettre un terme à la privatisation du bien commun et faire reculer l’impérialisme des multinationales, il faut bien que la souveraineté soit portée par un parti politique qui la valide comme enjeu décisif.

      Et à droite ce n’est pas le cas, sinon par DLF dont l’audience est faible. C’est pourquoi je vois dans la déconfiture des LR une opportunité pour remettre la souveraineté au centre des débats.

      .


    • Le421... Refuznik !! Le421 8 août 2017 09:37

      @Coriosolite
      A condition de remettre l’économie à sa juste place, au service du bien commun et de la justice sociale

      Heu !! C’est « de droite », ça ??
      Ca se saurait, non ??


    • Coriosolite 8 août 2017 13:15

      @Le421
      Bonjour,

      Personne ne peut tout savoir, mais chacun peut apprendre.

      Une conception de droite de la justice sociale (il y en a d’autres) considère que les riches (ceux qui ont tiré leur épingle du jeu) ont un impératif moral de solidarité envers les victimes de circonstances défavorables de la vie. Comme il serait illusoire de compter seulement sur la bonté et la générosité spontanée des individus, l’Etat se doit de prendre en charge l’organisation de la solidarité nationale.

      Ceci par deux moyens essentiels, mais non exclusifs, que sont la fiscalité redistributive et l’accès à l’éducation.

      Toutefois cet impératif de solidarité ne se justifie qu’en considération des circonstances de la vie, entre autres maladie, handicap, perte d’emploi, et fait la part de la responsabilité de chacun dans sa situation de manque.

      C’est à dire un refus de l’assistanat et de toute obligation de solidarité pour les cas de précarisation volontaire. Chacun devant assumer ses choix de vie, ce principe réconcilie ainsi liberté et égalité.

      Tout en considérant que le travail doit rapporter plus que les revenus de solidarité, et que le revenu du travail, même le moins qualifié, doit au minimum permettre l’accès à une vie décente et digne.


  • baldis30 7 août 2017 20:30

    bonsoir,

    Macron ... il terminera sous peu à l’extrême droite ... une grande évidence lorsqu’on voit des tentatives de réhabilitation de Darnand .... en douce , doucement ... et puis on fera des concessions symboliques demandées.... le système est ...... en marche .... Quelques uns de leurs élus commencent à se sentir mal à l’aise ... mais aucun n’ira n’adoptera la position de Toscanini qui suivit benito pendant une quinzaine de jours avant de partir aux U.S.A. ...ayant tout compris ...


  • legrind legrind 8 août 2017 01:01

    Le future est à la « partition », le chaos, la guérilla , une neo FN devrait monter en puissance. Pendant que les mélenchonistes , ce qui reste du PCF.. continueront de prôner avec les médias le « vivrensemble » au milieu du carnage.


  • soi même 8 août 2017 01:40
    Quel avenir pour LR et le FN après Macron ?, vous oubliez le PS, et bien la réponse est simple la broyeuse.

  • francois 8 août 2017 09:17

    Macron aussi vite arrivé, aussi vite dégagé. Après gouvernement technique sous dictature Allemande ou UE.


  • Fergus Fergus 8 août 2017 10:01

    Plusieurs intervenants font d’ores et déjà une croix sur Macron. Cela me semble tout à fait surréaliste et tout aussi fantaisiste que des prévisions d’Elisabeth Tessier. Certes, Macron connait un trou d’air, mais cela semble plutôt naturel du fait de la genèse de son élection et de l’inexpérience provisoire de ses troupes. Et cela n’obère certainement pas la suite de son mandat.

    Que peut-il se passer ?

    Si la Loi Travail est votée - ce qui ne manquera pas de hérisser le poil à titre personnel -, sans poser trop de problèmes à l’exécutif (hypothèse la plus probable), et que dans les 2 ou 3 ans qui suivent, le taux de chômage baisse - fût-ce au prix d’une plus grande précarisation du marché de l’emploi sur le modèle allemand -, rien ne dit que cette réforme ne sera pas globalement créditée d’un avis positif par les Français non directement concernés par cette aggravation de la précarité et leurrés par les taux de chômage en baisse.

    De même, si la réforme des retraites va au bout et aboutit à une harmonisation des régimes maintes fois projetée par les élus et réclamée à cor et à cris par des pans entiers de la population mais jamais réalisée, il est probable qu’une large majorité des électeurs en approuvera la mise en œuvre.

    Ajoutons à cela la loi sur la moralisation de la vie publique en passe d’être validée, et Macron pourrait, a contrario de ses prédécesseurs, se prévaloir d’un bilan réformiste globalement bien reçu par les Français. Dès lors, ce n’est pas son départ qui serait l’hypothèse la plus probable en 2022, mais sa possible réélection pour un 2e mandat.

    Bref, on le voit, rien n’est joué, et Macron est loin d’être en réelle difficulté. En réalité, tout se jouera très probablement durant l’automne avec la loi Travail : si nous ne sommes pas capables de nous mobiliser en nombre et avec détermination pour faire échec à ce projet porteur de nouvelles régressions sociales, alors Macron pourra dérouler sa gouvernance sans trop de problèmes jusqu’à la prochaine échéance, sans préjuger toutefois du résultat de celle-ci.


    • Legestr glaz Ar zen 8 août 2017 10:25

      @Fergus

      C’est cela Fergus. L’application des conclusions du rapport Attali, du programme des « Gracques » et des Grandes Orientations de politique économique de Bruxelles vont faire sauter les Français de joie. 

      A vous lire on pourrait penser que les puissances de l’argent pensent à l’intérêt commun, à l’intérêt général et à l’intérêt collectif. C’est beau de rêver. 

      Nous allons assister dans les années à venir à la déconstruction de la France. Le chômage va baisser et la loi de « moralisation » est une merveille. Les Français seront reconnaissants à super Macron. 

      Le monde se divise en deux Fergus. Il y a ceux qui comprennent et qui expliquent ce qui va se passer et les naïfs qui ne voient rien venir.




    • Fergus Fergus 8 août 2017 11:57

      Bonjour, Ar zen

      « Il y a ceux qui comprennent et qui expliquent ce qui va se passer et les naïfs qui ne voient rien venir. »

      Où avez-vous lu que je pense cela ? Je crois avoir exprimé en bon français ce que je pense de la politique conduite, et mon jugement est négatif. Mais je que je pense n’est pas forcément partagé par la majorité des Français.

      « Il y a ceux qui comprennent et qui expliquent ce qui va se passer et les naïfs qui ne voient rien venir. »

      Vous ne voulez pas voir la réalité en face : manifestement, ce sont les naïfs qui sont les plus nombreux dans notre pays comme l’ont montré les résultats de la présidentielle et des législatives. Or, rien ne semble annoncer qu’il n’en ira pas de même dans les mois et les années à venir, particulièrement si le taux de chômage recule, même au prix - comme je l’ai écrit - d’une plus grande précarisation.

      C’est là-dessus que joue Macron, et il est loin d’avoir perdu la partie ! Or, il n’y a rien de pire en politique que sous-estimer un adversaire car cela entraîne une démobilisation.


    • Fergus Fergus 8 août 2017 13:20

      Erratum :

      La première partie de ma réponse ci-dessus concerne cette phrase d’Ar Zen :

      « on pourrait penser que les puissances de l’argent pensent à l’intérêt commun, à l’intérêt général et à l’intérêt collectif. C’est beau de rêver.  »

      Désolé de cette erreur de copié-collé !


    • Legestr glaz Ar zen 8 août 2017 14:34

      @Fergus

      Parce que vous pensez que les Français seront satisfaits du simple fait que le chômage régresse, même si pour cela il faudra penser à travailler à temps partiel, dans des conditions précaires et à un taux horaire diminué par rapport à aujourd’hui ? 

      Non, les naïfs ne sont pas les plus nombreux dans ce pays. bien sur que non ! Ce sont les gens mal informés, ce sont les gens manipulés par les médias de grande diffusion les plus nombreux. 

      Que vous le vouliez ou non, Macron n’est pas été un choix « conscient » des Français. Il a été promu comme une marque de lessive, avec des techniques publicitaires en relation avec les biais cognitifs. 

      Ce sont les puissances de l’argent qui ont la main à travers tous les médias qui leur appartiennent. 

      Et je vous renvoie à cet article sur la Commission « Creel » première manoeuvre de manipulation des masses. Si le CNR avait prévu « l’ indépendance » de la presse c’« est qu’il y avait déjà, à l’époque, anguille sous roche. En ce qui concerne l’indépendance de la presse autant dire qu’elle n’existe plus.


      Alors, pour vous résumer, si, effectivement, le chômage régresse, si la loi travail satisfait les Français, si le SMIC augmente, alors Macron pourra être ré-élu. Vous avez raison Fergus. Mais avec des si.... Et l’application des GOPE ne sera pas une aubaine pour les Français. Vous parlez de »sous estimer« l’adversaire mais cela fait plusieurs fois que je vous mets devant le nez les conclusions de la Commission Attali, le programme des »Gracques« et les GOPE de Bruxelles et vous faîtes celui qui fait semblant d’ignorer que cela existe.

      Les Français ont été trompés par les médias dominants. Il n’y a rien d’autre à dire. La suppression des dotations communales étaient prévue, Asselineau avait fait les mises en garde nécessaires mais les »médias dominants" se sont bien gardés d’analyser ce qu’il disait. Evidemment. Toutes les prédictions d’Asselineau vont se réaliser tout simplement parce qu’elles sont inscrites dans les GOPE. C’est aussi simple que ça Fergus ! La réforme du code du travail est inscrite dans les GOPE. Vous semblez l’ignorer encore ?


    • baldis30 8 août 2017 14:50

      @Ar zen
      bonjour,

      « comme une onde qui bout dans une urne trop pleine »

      le vers se passe de commentaires


    • Fergus Fergus 8 août 2017 15:39

      @ Ar zen

      « les naïfs ne sont pas les plus nombreux dans ce pays. bien sur que non ! Ce sont les gens mal informés, ce sont les gens manipulés par les médias de grande diffusion les plus nombreux. »

      Peu importe les causes, je parlais des effets ! 

      Pour ce qui est des Gopé, vous me faites rire : j’ai fait un test en les évoquant auprès des personnes qu’il m’arrive de côtoyer dans ma ville et ailleurs lorsque la discussion vient sur l’UE. Or, quasiment personne n’en a entendu parler et a fortiori sait de quoi il s’agit. Faites le test autour de vous, sans a priori, et vous serez surpris. smiley


    • Legestr glaz Ar zen 8 août 2017 16:11

      @baldis30

      J’ai cherché et j’ai trouvé : 

      « Et quelqu’un qui parlait dans l’ombre lui dit : Non.
      Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine ! »

    • jmdest62 jmdest62 8 août 2017 17:37

      @Fergus
      Salut
      « manifestement, ce sont les naïfs qui sont les plus nombreux dans notre pays comme l’ont montré les résultats de la présidentielle et des législatives. »
      Pas d’accord ...
      les résultats ont montré que ce sont les « désabusés » les + nombreux et après cette phase il y a celle du « Maintenant y’en a marre ! » qui pourrait (en tout cas je l’espère !) se déclencher d’ici la fin de l’année.
      Le déclencheur pourrait être qqchose d’important comme la « loi capital » (Eric Cocquerel)  ou une broutille comme la charte (pas la chatte !) de la « première dame » qui a déjà fait passer plus de 250 000 personnes de « désabusés » à « exaspérés ».
      @+


    • jmdest62 jmdest62 8 août 2017 17:51

      @Fergus
      Pour compléter...
      Il faut quand même se rendre compte qu’il suffirait d’une « grève du bénévolat » pour que tout se déclenche.
      Imaginez que « restos du coeur » , « secours populaire » .etc....restent portes closes pendant une semaine .
      D’après vous quel résultat ?
      @+


    • Fergus Fergus 8 août 2017 19:12

      Bonsoir, jmdest62

      Vous n’avez pas tort sur les « désabusés ». Mais désabusés ou naïfs, cela ne change rien au fond.

      « Imaginez que « restos du coeur » , « secours populaire » .etc....restent portes closes pendant une semaine"

      Inutile de l’imaginer, cela ne se produira jamais ! Remarquez, je dis cela, j’ai moi-même exprimé mes propres rêves dans plusieurs articles, et notamment ces deux-là :

      La révolte des gueux (avril 2009)

      La révolte des gueux (2) (avril  2012)

      J’avais pourtant été douché en 1998 lorsque j’avais participé à une manif contre l’exclusion au printemps à l’appel de plusieurs associations et syndicats : nous étions moins de 8 000 à battre le pavé. Peu après, la France avait gagné la Coupe du Monde et drainé 1 million de personnes sur les Champs-Elysées (dont beaucoup de chômeurs et de précaires). Et durant l’automne, ce sont 300 000 chasseurs qui sont venus à Paris défendre le droit de tuer, mais pas celui de travailler : il y avait là aussi nombre de chômeurs et de précaires dans leurs rangs !!!

      Eh oui, il y a des causes qui mobilisent (tels le foot, et la chasse) et d’autres pas. Ainsi va notre pays...



    • Legestr glaz Ar zen 8 août 2017 23:16

      @Fergus

      Mais je vous crois Fergus. C’est bien pour ça que je répète à l’envi que les médias de grande diffusion ne sont plus indépendants. Les grandes orientations de politique économique dictées à la France par Bruxelles ce n’est pas une vétille, c’est toute la politique économique et sociale de la France qui est concernée. François Asselineau a fait ce qu’il a pu pour en parler. Les autres candidats à la présidentielle ? Pour eux c’était comme dans les merdias : le silence de plomb. 

      Vous pensez que l’information est libre en France ? Quelque chose d’aussi grave et d’aussi important que les GOPE ne font pas l’objet d’une seule ligne dans les journaux, ni d’un seul commentaire à la radio ou à la télé ? Nous sommes dans une douce dictature qui masque la vérité à ses sujets. 

      Je ne suis pas si sûr que les GOPE vous fassent rire bien longtemps ni l’ensemble de la France d’ailleurs. 

    • jmdest62 jmdest62 9 août 2017 08:03

      @Fergus
      Salut
      « cela ne se produira jamais »
      Il ne faut jamais dire dire jamais !
      °
      Intéressants vos articles mais.....
      Je ne vous parle pas d’une révolte des gueux mais d’une « grève des bénévoles » qui maintiennent les gueux « la tête hors de l’eau ».
      Dans « panem et circenses » enlevez panem et le cirque change très vite d’arène.
      @+


    • jmdest62 jmdest62 9 août 2017 08:13

      @Ar zen
      Salut
      c’est bien beau tout ça mais...après le constat « implacablement juste » que vous et Assholino exposez aux français depuis des mois ....quelles actions concrètes proposez vous ?
      Une manif , une grève , un attentat , un suicide collectif .......une conférence ?
      @+


    • Fergus Fergus 9 août 2017 09:40

      Bonjour, jmdest62

      « Je ne vous parle pas d’une révolte des gueux mais d’une « grève des bénévoles » qui maintiennent les gueux « la tête hors de l’eau ». »

      J’ai bien compris, mais j’ai réagi sur le « rêve » que cela induit. Or, si je n’y crois pas, j’ai de bonnes raisons. Et notamment mon expérience des associations où la diversité politique des « bénévoles » est nettement plus importante qu’on le croit généralement. J’ai par exemple côtoyé des personnes de gauche comme de de droite à Amnesty. Et un couple de mes amis finistériens bénévoles aux Restos du Cœur était constitué de personnes de centre-droit dont je suis persuadé qu’elles ont voté Macron lors de la dernière présidentielle. N’oubliez pas, à cet égard, que les plus actifs des organismes de charité d’autrefois venaient de la bourgeoisie ! De nos jours, leurs descendants ne sont pas au Secours populaire, mais au Secours catholique.

      Bref, et même si les personnes de sensibilité progressiste de gauche sont plus nombreuses dans les associations, je les vois mal laisser tomber les « gueux » et encore moins instrumentaliser la détresse des démunis pour servir un dessein politique. Car c’est bien de cela qu’il s’agirait.


  • Laurent 47 8 août 2017 16:43

    La question qui devrait plutôt se poser est la suivante :

    Combien de temps le gouvernement d’Emmanuel Macron va-t-il pouvoir tenir, avant de déclarer forfait devant le tonneau des Danaïdes de la dette française ?
    Si vous voulez redresser l’économie de la France, ce n’est pas avec des mesures sociales, en rognant de ci-et-de-là, et en raclant les fonds de tiroirs que vous pouvez redresser la barre !
    L’économie, ce sont les marchés gagnés par nos entreprises, qu’elles soient industrielles ou agricoles, en France ou à l’exportation.
    Ce n’est certainement pas en coulant ces secteurs pour obéir à notre pire adversaire commercial que sont les Etats-Unis, que vous allez gagner !
    Qui nous a fait perdre les Mistrals, les Rafales, la filière agricole et agro-alimentaire, le TGV Moscou-Kazan-Pékin ? Est-ce la Russie, notre « ennemie » ou bien les Etats-Unis, nos « amis ».
    Et ces « sanctions redoutables » n’ont même pas égratigné la Russie, en prime !
    Mon Dieu protégez-moi de mes amis ! Mes ennemis je m’en charge ! a dit au Moyen-âge l’un de nos rois.
    Et c’est toujours d’actualité !

  • Elliot Elliot 13 août 2017 19:47

    C’est déjà ahurissant de voir un gaulliste ou se revendiquant tel s’inquiéter de l’avenir du parti qui est le plus aux antipodes de l’idéologie gaulliste, mais si en plus il lui prévoit un avenir doré, nous sommes dans le délire total du moins si on met cette position en rapport avec l’idéologie présumée de l’auteur.

    Qu’une chose soit claire, le FN n’a aucune légitimité à représenter la Droite citoyenne, il n’est au mieux et avec des difficultés dues à son manque criant de substrat culturel que la résurgence morbide de ceux qui n’hésitèrent pas à se transformer en collaborateurs zélés de la puissance nazie lorsqu’elle a assujetti la France dont les élites politiques se sont à l’époque en grande partie mise à son service.

    Et si le suffrage populaire devait ouvrir à ce parti incivique les portes du pouvoir, cela ne témoignerait que d’une chose : que la France est non seulement malade mais aussi en phase terminale.


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