lundi 28 novembre 2016 - par Renaud Bouchard

Qui gagnera le Prix du Président de la République à l’élection présidentielle de 2017 ?

Il y eut comme un moment de flottement,
chacun d’eux hésitant au seuil d’un monde de possibles...

Des forces tectoniques très profondes, très puissantes vont balayer l'Europe et la France.

De F. Fillon à A. Juppé – on se gardera d'évoquer la mémoire des disparus qui de toute façon n'ont rien compris à la marche du pays -, ces compétiteurs donnent l'impression d'avoir oublié la vraie France, celle des discrets, des classes moyennes ou de ce qu'il en reste, pas exactement celle des barbours et des lodens ni même celle de cette famille heureuse et unie posant complaisamment devant une jolie maison sentant bon la France du bien-être matériel et de l'insouciance (photographie à laquelle il n'aura manqué en arrière plan devant le lierre de la façade de la gentilhommière, que la présence discrète et cossue d'une DS 21 pompidolienne de couleur noire aux chromes rutilants), cette France « périphérique », celle de tous ceux – jeunes et vieux – (23 millions ! Ce n'est pas rien !) qui n'ont pas voté mais voteront lorsqu'ils auront sous les yeux quelque chose et quelqu'un qui leur « parlera », auquel ils s'identifieront et dans lequel ils se reconnaîtront et qui les déterminera à faire un choix plus large que celui qui semble leur être proposé de manière inéluctable aujourd'hui. Un choix véritable. Leur choix. Un choix pour la France, pour toute la France, reposant sur des fondements solides et réalistes, des perspectives fiables et concrètes proposées, conduites et réalisées d'une main forte.

I- Ce quelqu'un, le 8ème président, qui sera-t-il donc en 2017 ou 2022 ?

Seuls quelques 4,2 à 4,6 millions d'électeurs ont en effet voté aux premier et deuxième tours alors que 44,6 millions de Français sont inscrits sur les listes électorales, soit à peine un pourcentage de 10% du corps électoral, loin d'être représentatif d'un second tour de présidentielle.

4,6 millions ont voté sur 44,6 millions d'électeurs inscrits, de telle sorte que l'on ne peut pas considérer que les électeurs de droite qui ne sont pas allés voter à la primaire, mais également ceux de gauche, de l'extrême-droite, de l'extrême-gauche, des centres et donc la masse de ceux qui sont loin des partis politiques n'existent pas pour autant. Qui peut en effet sérieusement imaginer, croire que leur vote ne comptera pas et que leur entrée sur la scène électorale ne se fera pas de la même manière que celle qui s'est produite au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et qui se produira peut-être prochainement en Autriche et en Italie, bouleversant une fois de plus tous les sondages et pronostics... ? Il y a là un côté presque méprisant envers le monde ordinaire qui n'est pas encarté politiquement et qui, voulant être à juste raison considéré, pourrait bien décider de prendre enfin en main ses intérêts en 2017.

Félicitations concédées par le vaincu, déclaration de rassemblement et main tendue du vainqueur après sa victoire aux élections primaires de la droite, les propos de la vedette du jour pourraient être ceux prononcés à l'issue d'un succès remporté lors de l'élection présidentielle de 2017. Mais il n'en est rien, car si pour certains aficionados l'élection présidentielle d'un jockey dont le cheval a remonté le champ de course jusqu'à doubler le favori semble s'être produite avec 5 mois d'avance sur le calendrier électoral, la réalité demeure toute autre avec l'obligation de remporter désormais le steeple-chase que représente le Prix du Président de la République qui sera couru en avril et mai 2017 !

La victoire de François Fillon à la primaire n'est donc jamais plus que la victoire au sein de la droite et des centres d'un candidat que ses électeurs ont souhaité distinguer comme étant à leurs yeux celui le plus à même de mener la bataille de la présidentielle. Quid du reste ?

L'élection présidentielle est en effet loin d'être acquise et ne se jouera pas sans les 90% restants du corps électoral qui ne s'est pas encore manifesté. La bataille des présidentielles demeure donc une autre bataille dont nul ne connaît l'issue car, s'agissant de stratégie politique, rien ne dit en effet que la gauche ne sera pas unie derrière un candidat tout comme rien ne prouve que le FN sera au second tour, voire même que l'électorat tout entier n'orientera pas ses références et son choix ultime vers une toute autre candidature, vers un tout autre candidat de droite. Aucune hypothèse, pas même la plus surprenante ou la plus inattendue qui soient, ne peuvent être sérieusement écartées en se fondant qur les seules perspectives issues du scrutin des Primaires dites de droite et du centre qui vient de s'achever.

Les deux tours de l'élection qui vient d'avoir lieu ont amplement démontré que les « candidats naturels » comme les « premiers de la classe » peuvent rencontrer de sérieuses déconvenues.

Cinq mois vont s'écouler au cours durant lesquels le président qui sera élu sera celui qui saura éviter de passer la France au laminoir en évitant une nouvelle erreur d'aiguillage pour un pays largement éprouvé.

II-Tout est donc encore à venir, à préciser, à parfaire, mais surtout à modifier tant sur le plan politique que programmatique d'ici le 7 mai 2017 :

-Plan politique, d'abord, avec la recomposition et le renouvellement de l'ensemble des acteurs d'un arc politique obsolète, tous ces élus désormais frappés d'amnésie, oubliant les amis subitement devenus infréquentables et qui, ayant senti le vent tourner, tentent de se remettre au plus vite en ordre de marche avec de nouvelles allégeances en faveur du vainqueur assorties de tout un catalogue de protestations de foi, de manifestations d'amitié, de soutien et de fidélité autant inoxydables que serviles.

-Plan programmatique, ensuite et principalement, avec un programme économique et financier inacceptable car tout empreint d'une sorte d'ordolibéralisme à la française dans lequel les éléments fondamentaux sont d'ores et déjà particulièrement critiquables s'agissant de la monnaie (l'Euro) et de l'engagement européiste qui ne sauraient précisément demeurer en l'état, sauf à envisager un échec garanti : les failles majeures du « programme » Fillon en quelque sorte, aussi inefficace que dangereux.

III-F.Fillon en retard d'une guerre ou le programme d'avant-hier ?

Qui saura en effet dire, expliquer et convaincre F. Fillon du danger mortel que représentent pour la France des intérêts qui s’affrontent autour d’un prix désormais exclu du marché : le taux de change ?

Qui saura lui démontrer que l'Allemagne veut préserver l’Euro dans son incomplétude car elle bénéficie d’un taux de change irréaliste et que la France, à l’inverse, est victime d’un taux de change qui la détruit et risquera de la faire disparaître même en temps que puissance moyenne si elle doit avec le pouvoir d’un nouveau président de la république se lancer dans le précipice de la dévaluation interne ?

Partisan d'une ligne économique « orthodoxe » qui prône l'équilibre budgétaire - car il ne peut y avoir selon lui de croissance économique solide sans la réduction préalable de la dette publique et des déficits budgétaires -, F. Fillon défend pour l'heure une politique qualifiée « d'austérité » que nombre de Français pensent nécessaire pour relancer l'activité et réduire le chômage.

Si en 2017 François Fillon est élu en France et Angela Merkel réélue en Allemagne, nul doute alors que l'axe franco-allemand redeviendra le moteur européen dont le carburant sera l'ordolibéralisme.

Pareille perspective est loin d'ête engageante tant il est aujourd'hui démontré que si l'ordolibéralisme allemand s'est révélé être une cage de fer pour l'Europe, ce même ordolibéralisme revisité pourrait bien devenir une cage d'acier pour la France dès lors que celle-ci se verra administrer une fois de plus, mais cette fois-ci avec les pleins pouvoirs, une thérapie économique qui procèdera plus du poison que du médicament.

L'intermède Hollande ne saurait en effet passer par pertes et profits (plus pertes que profits, soit-dit en passant) et éclipser le rôle de celui qui aura été durant cinq ans dans l'ombre de son chef – je dirige, il exécute – et qui aura donc, sauf à démontrer le contraire, mais alors pourquoi ne pas avoir démissionné plutôt que de souffrir durant cinq années ? le co-artisan sinon le co-auteur de ce bilan économique calamiteux aggravé par les socialistes, chaque faction ayant joué à l'essuie-glace droite-gauche, et prochainement gauche-droite.

La dette de 600 milliards est celle de N. Sarkozy et de son homme-lige F. Fillon. Et ce serait le même qui, de retour après deux quinquennats désastreux proposerait de servir un menu désormais concocté à sa propre sauce en ayant oublié le désastre économique dont il a été plus que témoin en exercant les fonctions de Premier ministre ?

Tous les ingrédients d'un échec prochain sont désormais présents avec le programme Fillon tel qu'il est aujourd'hui présenté, cette Ordnungspolitik à la française proposée au nom d'une politique de « reprise en main » dont il est déjà clairement établi que les premières mesures seront néfastes et ne feront qu'aggraver la situation actuelle.

On en trouvera la démonstration avec les analyses de J. Sapir et de J-C. Werrebrouck qui démontrent l'urgence de changer enfin de capp, ici http://russeurope.hypotheses.org/5446, et encore là http://www.lacrisedesannees2010.com/

On peut s'interroger légitimement sur le point de savoir si F. Fillon ne fait pas actuellement preuve d'une complète ignorance de ce qu'est un multiplicateur budgétaire. S'il savait ce dont il s'agit, son programme serait à coup sûr et de facto différent.

http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2013/01/23/cercle_63587.htm

http://www.gaullistelibre.com/2013/01/le-fmi-leve-le-pied-sur-lausterite-pas.html

http://www.latribune.fr/opinions/editos/fillon-un-schauble-francais-618448.html

D'où la question majeure qui se pose désormais de savoir qui sera ou qui pourrait être le 8ème président à même d'être choisi et élu en 2017 sur la base d'un programme économique réaliste, solide et viable ?Il n'est pas sûr que François Fillon fasse l'affaire, sauf à changer préalablement quelques paramètres économiques fondamentaux. Peut-être faudra-t-il l'y aider ?

 

Sources et références :

Analyses :

François Denord, Rachel Knaebel & Pierre Rimbert, Le révélateur grec. L’ordolibéralisme allemand, cage de fer pour le Vieux Continent, Le Monde Diplomatique, août 2015, pp.20 et 21

https://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/DENORD/53518

http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2013/01/23/cercle_63587.htm

http://www.gaullistelibre.com/2013/01/le-fmi-leve-le-pied-sur-lausterite-pas.html

http://www.latribune.fr/opinions/editos/fillon-un-schauble-francais-618448.html

Voir les notes de J. Sapir postées sur le carnet RussEurope, le 28 novembre 2016, Sapir J., « La marche triomphale de F. Fillon ? »https://russeurope.hypotheses.org/5472, « François Fillon, clarté et incohérences », note postée sur le carnet RussEurope, le 22 novembre 2016, https://russeurope.hypotheses.org/5446 et Sapir J., « François Fillon, de Gaulle et Jean Monnet », note postée sur le carnet RussEurope, le 21 novembre 2016, https://russeurope.hypotheses.org/5440

Un bilan économique partagé :

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2012/le-bilan-de-sarkozy/20120215.OBS1449/le-quinquennat-de-nicolas-sarkozy-en-5-chiffres.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2012/le-bilan-de-sarkozy/20111228.OBS7659/le-bilan-de-sarkozy-les-francais-plus-pauvres-qu-avant.html

On réalise en relisant ces études réalisées en 2012 que les problèmes décrits, dont la responsabilité est alors imputée au quinquennat de N.Sarkozy, seront quasiment les mêmes -reproches compris-, que ceux aujourd'hui imputés à F.Hollande à l'issue d'un quinquennat tout aussi désastreux que celui de son prédécesseur.

Electeurs en France :

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1379718

Multiplicateur budgétaire :

http://www.blog-illusio.com/article-le-multiplicateur-budgetaire-est-encore-plus-eleve-en-recession-que-nous-le-pensions-124680729.html

Walter Lippmann, Ayn Rand, Louis Rougier, Werner Schaüble, l'alchimie de l'ordolibéralisme de F. Fillon.

http://www.unige.ch/ses/socio/carnets-de-bord/revue/pdf/11_114.pdf

Propositions :

http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/12/propositions-pour-refonder-une-nation-ouverte-sur-le-monde.html

http://www.polemia.com/les-francais-ont-decoche-une-droite-avec-fillon-et-sils-cognaient-a-gauche-a-la-presidentielle/

http://www.noeud-gordien.fr/

http://jessescrossroadscafe.blogspot.fr/

Sur les primaires : anticonstitutionnelles

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1617441-un-president-candidat-a-une-primaire-c-est-contraire-a-l-esprit-de-la-constitution.html

10 mesures :

http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2016/11/27/29006-20161127ARTFIG00196-les-10-mesures-de-francois-fillon-pour-redresser-l-economie-francaise.php?xtor=EPR-211

Varia :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/2013/09/09/francois-fillon-justifie-ses-photos-de-famille-dans-paris-match-de-son-manoir-de-solesme-315031.html

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1620752-fillon-vainqueur-de-la-primaire-de-la-droite-le-triomphe-du-catho-thatcherisme.htm

 



48 réactions


  • leypanou 28 novembre 2016 15:01

    rien ne dit en effet que la gauche ne sera pas unie derrière un candidat tout comme rien ne prouve que le FN sera au second tour  : même F Fillon a dit cette deuxième partie de la phrase de l’auteur -il avait dit textuellement je crois que la présence de M Le Pen n’est pas une fatalité.


  • Trelawney 28 novembre 2016 15:36

    La dette de 600 milliards est celle de N. Sarkozy et de son homme-lige F. Fillon

    Entre temps, Hollande en a rajouté 300 milliards de plus et sans crise internationale.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 28 novembre 2016 17:09

      @Trelawney

      et donc ?
      C’est sui qui l’dit qui y est ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2016 19:07

      @Trelawney
      Exact.
      Encore que le bilan comptable devra être effectué et les sanctions prises devront être à hauteur de l’incurie constatée.


    • izarn izarn 29 novembre 2016 00:39

      @Trelawney
      Non, c’est la meme crise qu’en 2008....On est retombé au meme niveau malgrés les QE fantastiques de la Fed et ensuite de la BCE...
      La politique Sarkosy-Hollande-Fillon est la meme, et ne pourra pas arreter la hausse de la dette sauf en ruinant les français et le pays.
      Il faudrait sortir de l’euro, ou que la BCE propose des taux négatifs pour que quand meme les banques puissent acheter les bons du trésor à taux zéro. Ce qui empecherait le budget de la dette d’augmenter trop vite et d’emprunter gratuit.
      Ce qui ferait hurler Olivier Delamarche ! smiley
      Et l’Allemagne.
      Donc impossible.
      Donc exit Fillon...Et Frexit obligatoire !
      Bonjour Marine Le Pen ou Mélenchon...


    • izarn izarn 29 novembre 2016 00:48

      @izarn
      Vous remarquerez que le Livret A, voisine le 0% d’intéret.
      Bientot on vous dira que 0%, c’est toujours ça de gagné, au lieu de perdre !!
      C’est en sorte une dévaluation sans vous en apercevoir, et qui de plus ne sert à rien !
      C’est pour cela en fait que cela doit passer inaperçu, car vous auriez réalisé que l’euro c’est du bidon protection.
      Chantons ensemble mes chers frères : S.O.S !
      Amen.


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 novembre 2016 15:39

    Je vous cite :


    « Qui peut en effet sérieusement imaginer, croire que ../... leur entrée sur la scène électorale ne se fera pas de la même manière que celle qui s’est produite au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ../... ? Il y a là un côté presque méprisant envers le monde ordinaire qui .../... pourrait bien décider de prendre enfin en main ses intérêts en 2017. »

    Etes-vous certain que les électeurs britanniques et américains, aient réellement pris en mains leurs propres intérêts en votant comme ils l’ont fait ?

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 28 novembre 2016 17:07

      @Jeussey de Sourcesûre

      j’avoue ne pas bien comprendre le sens de cette question ;

      êtes vous réellement certain qu’en interdisant la circulation des voitures en centre-ville on veut limiter l’usage des voitures ?

      On se perd en conjectures dans cette affaire décidément bien compliquée...

      PS : moi je me perds en conjectures dans vos affirmations tordues. Un jour vous critiquez l’UE, un autre le votre sur le Brexit. Maintenant j’aimerais une réponse claire : vous voulez quoi au juste ?


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 novembre 2016 17:33

      @Olivier Perriet

      Une réponse claire ?

      Je pense que l’UE est une structure non démocratique mise en place dès la libération par les multinationales et les banques via le plan Marshall pour imposer progressivement aux peuples concernés une dictature des quelques familles privilégiées qui ont fait de l’accroissement de leur richesses un dogme qui les aveugle au point qu’ils n’ont plus conscience de scier la branche sur laquelle ils sont assis.

      Je pense que la sortie de l’UE et de l’OTAN est nécessaires, mais pas suffisante. Cette sortie ne peut pas se faire par les urnes, mais par un affrontement, et personne n’a envie de cet affrontement parce que tout le monde sait qu’il sera sanglant.

      Alors on attend que ça tombe tout seul, mais vous et moi serons morts depuis longtemps le jour où cela arrivera.

      Si vous relisez mes articles, vous constaterez que mes réserves concernant le vote sur le Brexit ne concernent pas le bien-fondé ou non pour le Royaume-Uni d’appartenir ou pas à une union dont il a toujours voulu tirer tous les avantages sans en accepter les inconvénients. Mes réserves concernant le Brexit sont les mêmes que celles concernant l’élection de Trump ! Dans les deux cas il s’agit de manipulations dans laquelle de gens de bonne foi se sont engouffrés sans se rendre compte qu’il s’agissait d’un faux aiguillage, d’une voie de contournement qui rejoint la ligne principale après un détour. On verra pour Trump, mais pour ce qui est du Brexit, vous pouvez constater que les élus britannique débattent d’un Brexit hard et d’un Brexit soft, que certains parmi eux demandent un nouveau référendum. Vous pouvez constater aussi qu’ils n’ont toujours pas fait jouer l’article 50. Ce référendum était une manœuvre calamiteuse imaginée par Cameron et Johnson, et ils se sont pris les pieds dans le tapis. L’establishment a mis en place May pour jouer la montre et limiter ce qui serait des dégâts pour leur classe sociale privilégiée qui a choisi de sacrifier l’industrie et les emplois industriels de leur pays pour améliorer le rendement de leurs placements en se spécialisant dans la finance. Les familles modestes sont les victimes toutes catégories des ces froids calculs égoïstes.

      Voilà ! c’est clair ? 
      Ou bien vous faut-il encore des précisons ?




    • lsga lsga 28 novembre 2016 17:42

      @Jeussey de Sourcesûre
      Vous pouvez redire tout cela, en remplaçant « UE » par « Vème République » et « OTAN » par « France Impérialiste ». 


      Mais, en relisant vos articles, on se rend bien compte que dans le fond, la démocratie, vous n’en avez rien à foutre. Ce qui compte pour vous, c’est le pouvoir d’achat de la classe moyenne blanche française. 

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 novembre 2016 17:45

      @lsga

      va mettre tes couches bébé et arrête d’embêter les adultes

    • lsga lsga 28 novembre 2016 17:52

      @Jeussey de Sourcesûre
      Dans la Vème République de De Gaulle, le « peuple » avait le pouvoir et prenait les décisions ? 

      Ce sont les 30 glorieuses que vous pleurez, pas la « démocratie perdue » qui n’a jamais existé. 

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 novembre 2016 17:55

      @lsga

      je répondais au charcutier qui me posait une question, et voilà que c’est l’andouille qui veut mettre son grain de sel !

    • lsga lsga 28 novembre 2016 18:02

      @Jeussey de Sourcesûre
      Donc, d’après vous, quand De Gaulle faisait tirer à balle réelle sur les manifestants, la démocratie se portait mieux ? 


      Non, bien sûr. En revanche, le pouvoir d’achat se portait mieux : les sous sous, dans la popoche, des classes moyennes, blanches, voilà ce qui vous préoccupe. 

      Le fait que la population puissent voter pour décider ce qu’on produit, comment on le produit, et comment on le distribue, vous vous en moquez complètement. 

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 28 novembre 2016 18:10

      @lsga

      si tu veux jouer aux cons, trouve quelqu’un d autre, moi ça me fatigue

    • lsga lsga 28 novembre 2016 18:12

      @Jeussey de Sourcesûre
      moi je te trouve infatigable au contraire smiley 




    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2016 19:18

      @Jeussey de Sourcesûre« 
      Bonsoir ! Je vous cite :
       »Je pense que la sortie de l’UE et de l’OTAN est nécessaires, mais pas suffisante. Cette sortie ne peut pas se faire par les urnes, mais par un affrontement, et personne n’a envie de cet affrontement parce que tout le monde sait qu’il sera sanglant.« 
      Effectivement.
      Les craquements sont profonds et ont miné l’édifice qui est à abattre et à reconstruire sur d’autres bases avec d’autres gens et d’autres idées que celles -perverties dès le début - par les »Pères de l’Europe" qui n’étaient que des marionnettes américaines.

      Ci-après l’excellente video d’une conférence prononcée à Grenoble, le 20 Mai 2014, par Annie Lacroix-Riz, historienne, sur les origines de l’Europe.
      https://www.youtube.com/watch?v=E9bHcF9ckIU


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 28 novembre 2016 19:51

      @Jeussey de Sourcesûre

      oui, c’est plus clair, mais l’histoire n’est pas linéaire, elle avance pas à pas avec des accélérations.

      Démonter un ensemble de règles qui fait système n’est pas évident, il y a des jeux d’influence entre les votes des électeurs, les « calculs » ou la stupidités des élites, et rien n’est unilatéral.
      Ce sont des nobles et des membres du clergé qui ont voté l’abolition des privilèges la nuit du 4 août.

      Alors même si le résultat n’est pas une société parfaite, si ça va dans le bon sens je ne vais pas jeter. D’ailleurs, une société idéale ça n’existera jamais.

      Vous anticipez des échecs alors que les choses évoluent sous nos yeux et qu’on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait.
      Avouez qu’on peut s’y perdre...


    • lsga lsga 28 novembre 2016 21:47

  • njama njama 28 novembre 2016 15:51

    Bonjour Renaud Bouchard

    Qui saura en effet dire, expliquer et convaincre F. Fillon du danger mortel ...
    Que ne lui envoyez-vous pas votre expertise ... et fassiez acte de candidature pour le redressement de la France. Je vote pour vous ! smiley
    Son Programme économique est jouable si j’en crois Jacques Sapir à condition de sortir de l’€uro mais je crois que vous n’en n’ignorez ni la démarche, ni les difficultés quand l’€uropéïsme sert de doctrine..

    « François Fillon, de Gaulle et Jean Monnet »

    Graphique 1 : Le chômage et la politique de François Fillon (nombre de demandeurs d’emploi des catégories A, B et D de la Dares)

    « L’autre solution, qui serait non seulement incontestablement moins coûteuse, mais aussi dont la garantie de succès est considérablement plus élevée, consisterait à sortir de l’Euro, à laisser le « nouveau » Franc se déprécier d’environ 10% tandis que l’Euro allemand (et plus certainement encore le DM, car une sortie de la France ferait exploser la zone Euro) se réapprécierait d’environ 20%. Cette solution est en réalité la seule qui permette à la fois de résorber une partie du chômage de masse que nous connaissons (entre 1,5 et 2,0 millions à court terme), et de rééquilibrer nos comptes sociaux (moins de chômage signifiant plus de cotisations et moins de prestations) mais aussi nos comptes publics. »

    ----------------

    Nigel Farage faisait exactement la même analyse en février 2014 et expliquait fort simplement pourquoi l’Union Européenne telle qu’elle est ne peut pas fonctionner (mais c’est peut-être voulu ?) https://www.youtube.com/watch?v=eUXk-zhIz8g

    « parce que tout le monde ici à la même obsession : l’obsession que l’€uro doit fonctionner et fonctionnera. L’obsession que vous allez utiliser cette crise pour construire les États-Unis d’Europe. [...] ils sont si obsédés à construire l’€uro ... ! »


    • Pascal L 28 novembre 2016 16:23

      @njama
      « si j’en crois Jacques Sapir à condition de sortir de l’€uro »

      Jacques Sapir n’a que partiellement raison. Le première chose à faire en matière monétaire n’est pas la sortie de l’Euro, mais de supprimer le couplage entre la dette et la circulation monétaire. Aujourd’hui, pour qu’un Euro circule, il faut créer un Euro de dette. Si les taux sont si bas, c’est que la BCE fait fonctionner la planche à billets pour relancer l’économie mais il faut que les banques créent des emprunts pour que cette monnaie circule. Or plus personne ne veut s’endetter par les temps qui courent et la monnaie ne circule plus. Il faut donc trouver d’autres richesses comme contrepartie à la circulation monétaire, ce qui en principe ne manque pas. 
      En fait, et c’est là que je rejoint la sortie de l’Euro, nous avons besoin d’une unité de compte commune et non d’une monnaie commune. Cette unité de compte peut être simplement calculée à partir d’un panel de monnaies réputées stables comme pouvait être l’ECU en son temps.
      La conséquence de tout ça, c’est que la BCE ne sert à rien et peut être supprimée au soulagement général. Ce ne sont pas ses billets qui donne de la valeur à la monnaie qui circule, c’est la dette qui donne de la valeur aux billets qui sans cela ne vaudraient pas plus que l’énergie récupérée en les brûlant.
      Sans la BCE, les banques peuvent être libre de créer la monnaies qu’elles veulent avec les contreparties qu’elles se sont choisies, comme le fait par exemple la banque WIR en Suisse (la contrepartie est ici de l’immobilier d’entreprise). C’est ici que l’unité de compte est utile, car cela permet les échanges interbancaires et permet également d’afficher les prix dans une unité commune sur toutes l’Europe. Ce sont les ordinateurs des banques qui font les conversions.
      La contrainte est de soumettre les banques à la vérification de la réalité des contreparties. Le Bitcoin, trop spéculatif échouerait à cette vérification car la contrepartie est consommée en même temps qu’elle est créé (c’est du temps de calcul qui sert de contrepartie).

    • njama njama 28 novembre 2016 16:59

      @Pascal L
      "Si les taux sont si bas, ... Or plus personne ne veut s’endetter par les temps qui courent et la monnaie ne circule plus.

      Souvent c’est l’inverse, quand les taux montent, les emprunts diminuent. Emprunter à zéro % ne coûte rien. La baisse des taux devrait théoriquement faciliter l’investissement. Mais ce n’est pas une règle aussi simple, car il n’y a pas que les taux qui jouent, il a les contraintes diverses que les banques imposent pour octroyer des crédits ... ce qui rend plus ou moins facile d’emprunter.
      Les banques canalisent plus ou moins les investissements vers tel ou tel secteur d’activité au détriment d(’autres ...


    • Pascal L 28 novembre 2016 20:35

      @njama
      Les taux sont bas parce que les clients des banques n’en peuvent plus des dettes et cherchent plutôt à se désendetter. La BCE a imprimé trop de billets relativement à la capacité du marché à s’endetter. Cela provient d’une mauvaise appréciation du marché par la BCE. Du fait des restrictions de Bâle III, la BCE pensait qu’il existait une forte capacité à augmenter les emprunts, mais dans la réalité Bâle III n’a jamais joué le moindre rôle de régulateur. Dans les faits, une banque ne regarde jamais le niveau de ses réserves lorsqu’elle autorise un prêt. En effet, cette opération n’a aucun effet sur les réserves puisque l’argent prêté et crée pour l’occasion va sur le compte de l’emprunteur et repart directement dans les réserves. L’application des ratios se fait lors des opérations de compensation la nuit. Si la banque s’aperçoit d’un problème, elle peut toujours faire appel à la BCE pour emprunter quelques billets de plus et elle a 15 jours pour le faire. La BCE a toujours octroyé ces augmentations de réserves par peur d’un credit crunch. Les demandes de prêts sont donc systématiquement accordées dans la limite des capacités de remboursement de l’emprunteur (en théorie du moins). L’augmentation des réserves par la BCE n’a donc plus aucun effet économique puisque tout ce qui pouvait être prêté l’a déjà été.

      Par contre, il existe un effet pervers. Les banques commerciales se disent qu’il ne faut pas gâcher tous ces billets et les utilisent pour elles-même en empruntant pour placer sur des marchés. Le problème est qu’avec cet afflux d’argent, la valeur des marchés n’a plus grand chose à voir avec la valeur réelle de l’économie soutenue par ces marchés. Les cours fluctuent et les pari des banques peuvent s’avérer totalement désastreux. Il n’y donc plus qu’à attendre la faillite d’une grande banque et son effet domino pour affirmer que nous sommes vraiment dans la merde.

      Par ailleurs, les esprits perspicaces auront remarqué que puisque la monnaie scripturale (la monnaie virtuelle sur les comptes) est créé chaque fois qu’un prêt est octroyé (ou supprimé chaque fois que le prêt est remboursé), il devrait y avoir au moins autant de monnaie scripturale que de de dettes (la différence devrait être ce qui préexistait à la création de ce système). L’observation des agrégats monétaire de la zone Euro montre qu’il n’en est rien et que les dettes représentent plus du double de la monnaie scripturale en circulation. Où donc est passé la différence ? La conclusion est que nous ne pourrions jamais rembourser plus de la moitié des dettes existantes et qu’à la fin, il n’y a plus un seul Euro en circulation et donc, l’économie s’arrête. Sachant que les financiers ne s’inquiètent pas, je suppose qu’ils pensent récupérer gratuitement tout ce que croyons posséder... 

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2016 21:14


      @Pascal L
      Bonsoir, merci et félicitations pour la clarté et l’intelligence des deux commentaires échangés avec Njama.

      Premier billet :

      « Jacques Sapir n’a que partiellement raison », écrivez-vous.

      Effectivement, la première chose à faire en matière monétaire n’est pas la sortie de l’Euro - enfin pas de cette manière - mais bien de supprimer le couplage entre la dette et la circulation monétaire

      Deuxième billet :

      "Sachant que les financiers ne s’inquiètent pas, je suppose qu’ils pensent récupérer gratuitement tout ce que croyons posséder..."

      Evidemment. Au point que les déposants ne sont en réalité que créanciers, jusqu’à un certain montant, des sommes déposées en banque, sommes qui ne leur appartiennent pas en réalité.
       
      Permettez-moi de compléter vos propos avec ces deux autres notices que j’invite les lecteurs à lire très attentivement :

      http://pierresartondujonchay.over-blog.com/article-chypre-le-debut-de-la-fin-de-l-histoire-116514440.html

      http://pierresartondujonchay.over-blog.com/2016/07/produire-le-capital-par-les-nations-organisees-en-etats.html

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


    • njama njama 28 novembre 2016 23:03

      @Pascal L

      Relevez un peu les salaires et les gens s’endetteront davantage ... mais l’idée n’est pas casher à droite ni en économie libérale ... qui préfère le dumping social
      et puis nous n’avons plus de frontières monétaires ... Je ne dis pas que votre raisonnement n’est pas juste, mais je crois qu’en matière de crédit il faut nettement séparer la consommation des ménages (qui ne sont des investissements productifs), des entreprises qui sont deux mondes bien distincts.
      Qui parle(nt) dans les candidats de séparer banques de dépôt et banques d’investissement
      ni Juppé, ni Fillon, ni le PS ...ni personne ! Trump a évoqué vaguement la question, mais le fera-t—il ?
      Le programme de Fillon pourrait fonctionner, au moins un peu, au prix de rigueur, d’austérité douloureuse, au prix de lourdes concessions pour la société, ... qui pourraient être balayées, ruinées en deux coups de cuillère à pot pour des questions monétaires.
      La Grèce devrait nous servir de leçon me semble-t-il ...
      J’adhère à la thèse de Nigel Farage de ce point de vue, indépendamment du fait que je n’ai aucune affinité politique avec l’UKIP. Par contre je serais partisan du Frexit ...comme si j’étais anglais j’aurais voté le Brexit.


    • Phil610 29 novembre 2016 08:41

      @njama

      très juste, mais il n’y a pas de sortie de l’euro prévue dans les traités. la seule façon, est de sortir de l’union européenne. mais ça, pour nos politiques de lepen à melanchon,en passant par les lrps, personne ne le veut. je m demande bien pourquoi ? puisque c’est la seule façon de redresser notre pays


    • Francis, agnotologue JL 29 novembre 2016 09:16

      @ ceux qui en parlent ici,

       
       ’’nous avons besoin d’une unité de compte commune et non d’une monnaie commune.’’
       
       Question d’un béotien : pourquoi ne pourrait on pas décider unilatéralement de faire, pour nous, de l’euro une unité de compte commune, et d’émettre notre monnaie nationale ?


    • Pascal L 29 novembre 2016 11:36

      @njama
      « Relevez un peu les salaires et les gens s’endetteront davantage » Cela est vrai, mais pour relever les salaires, il faut déjà augmenter la dette avec le système monétaire actuel. Le poids du remboursement ne risque pas de s’alléger. La vrai solution consiste à appuyer la création monétaire sur le financement des projets de création de richesse. La monnaie est créé sur la durée du projet et ne donne pas lieu à intérêts. L’idée est de créer des capitaux quasi-permanents comme pour une augmentation de capital d’une entreprise. Cette anticipation sur les projets permet de payer les salaires jusqu’au moment où les projets deviennent rentables. L’idée d’un remboursement ultérieur permet de calmer les ardeurs inflationnistes.


      « je crois qu’en matière de crédit il faut nettement séparer la consommation des ménages (qui ne sont des investissements productifs), des entreprises qui sont deux mondes bien distincts » 100% d’accord.

      « Qui parle(nt) dans les candidats de séparer banques de dépôt et banques d’investissement » effectivement personne et c’est un préalable à toute réforme. De toutes façons, une grande banque devrait bientôt être en faillite, en entraînant beaucoup d’autres. Ce sera peut-être l’occasion d’y penser...

      « La Grèce devrait nous servir de leçon me semble-t-il » oui, la rigueur ne fait qu’enrichir ceux qui possèdent la dette, sans jamais nous faire sortir de ce système de prédation.

      « je serais partisan du Frexit » Effectivement, cela me semble la seule manière de sortir de ce système, ce qui permettrait de reconstruire autre chose. A condition de ne pas imiter ce qui se fait déjà. Mélanchon ou Le Pen n’ont rien compris à la nature du mal qui nous ronge et leur Frexit tient plus de la posture que d’un raisonnement scientifique.

      L’élection présidentielle prochaine risque encore une fois d’être une occasion perdue. J’espère que le déclenchement de la crise financière qui s’annonce aura lieu avant l’élection, ce qui permettrait de lancer le débat sur le fond.

    • Pascal L 29 novembre 2016 11:52

      @JL
      Hélas,

      1) nous avons signé des accords pour la zone Euro qui ont été coulés dans le béton. Difficile de revenir dessus sans sortir de l’Europe.
      2) L’intérêt d’une unité de compte commune est de permettre les paiements dans cette monnaie dans toute l’Europe. Les pays qui utilisent l’Euro comme monnaie n’accepteront pas l’Euro comme unité de compte.

      « émettre notre monnaie nationale ». Je vais plus loin dans ma démarche. avec la monnaie scripturale, nous n’avons plus besoin de banque centrale, sauf pour les derniers billets encore utilisés dans les transactions. Par contre, il reste possible de créer une unité de compte nationale, donc reconnue par toutes les banques, mais chaque banque doit pouvoir appuyer sa création monétaire sur les richesses qu’elle soutient. Si nous considérons l’éducation comme une richesse, une banque peut très bien créer une monnaie pour investir dans l’éducation. Une autre peut le faire dans l’énergie ou la santé, etc. L’Euro peut également avoir sa place dans un tel système, à condition que la part de la dette dans la création monétaire ne dépasse pas 20% environ (>200% aujourd’hui en tenant compte des dettes privées et publiques).
      La conséquence est que le citoyen peut influencer l’économie en économisant dans une monnaie ou en dépensant dans une autre. Une manière de voter avec son porte-monnaie.

    • Francis, agnotologue JL 29 novembre 2016 12:06

      @Pascal L

       
       merci pour la réponse.
       
       ’’Une manière de voter avec son porte-monnaie.’’ Est-ce que ce n’est pas ça qu’on appelle la démocratie libérale ?
       


    • Enabomber Enabomber 29 novembre 2016 12:23

      @Pascal L
      À propos de crise financière, pendant que nos regards sont tournés vers Trump et Fillon, il searit intéressant de jeter un coup d’oeil au risque systémique que représente actuellement la Chine, que la BRI estime très important dans les deux ans à venir. Si ça se réalise, pas sûr que nos choix électoraux feront le poids.


  • njama njama 28 novembre 2016 16:31

    Qui gagnera le prix ...

    Il est encore un peu trop tôt pour des euphories jubilatoires compte-tenu de l’incertitude de plusieurs candidatures, et du seul programme économique connu à cette heure ...
    La grande victoire de cette primaire de droite est d’avoir écarté des candidats très toxiques en politique étrangère ... et si la primaire de gauche peut karcheriser leurs homologues aussi belicistes, ce sera une grand victoire pour la France
    La France ce n’est pas que l’€uro ...


    • Abou Antoun Abou Antoun 28 novembre 2016 18:58

      .@njama
      La grande victoire de cette primaire de droite est d’avoir écarté des candidats très toxiques en politique étrangère .
      C’est ce qu’il semble en effet, mais quand on voit que Sarko en personne était devenu ’russophile’ après avoir ramené la France dans le giron de l’OTAN, on peut s’interroger. La sortie de l’OTAN ne coûte rien, mais c’est un signal fort pour ce qui concerne l’orientation de la politique étrangère. Or si Fillon entend profiter de la Poutinophilie ambiante (dans toute l’Europe et pas seulement en France), il ne parle pas de la seule mesure efficace à prendre : quitter l’OTAN une fois pour toute !


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2016 21:22

      @njama

      "La grande victoire de cette primaire de droite est d’avoir écarté des candidats très toxiques en politique étrangère ... et si la primaire de gauche peut karcheriser leurs homologues aussi belicistes, ce sera une grand victoire pour la France
      La France ce n’est pas que l’€uro ...
      "

      Effectivement ! Joie profonde que d’avoir vu partir dans le décor les zombies politiques.

      Il reste toutefois quelques séides et compagnons de route dont la toxicité doit être neutralisée : tous ceux, apparatchiks, parlementaires, hauts fonctionnaires, membres de cabinets, courtisans institutionnels qui sont animés du dur désir de durer et qui n’attendent que d’être investis pour rempiler aux prochaines élections législatives.

      Il me semble que si j’étais chef de l’État je procèderais à un nettoyage de printemps et à une lessiveuse générale au moyen d’un spoil-system qui aurait tout de ’opération d’assainissement.
      Nous en reparlerons.


    • njama njama 28 novembre 2016 23:20

      Merci Renaud Bouchard pour ce soutien qui me touche droit au cœur

      pour les séides et apparatchiks, la plupart s’adapteraient au sens du vent... comme les girouettes, et les marins, la prudence ne serait de mise que pour quelques fortes têtes, je ne crois pas que l’état de la France serait à ce point sectaire.


  • zygzornifle zygzornifle 28 novembre 2016 16:55

    Droite Casher contre gauche Halal avec FN jambon beurre au milieu, rien ne changera hormis la glissade vers les enfers ....


  • Abou Antoun Abou Antoun 28 novembre 2016 18:53

    mais alors pourquoi ne pas avoir démissionné plutôt que de souffrir durant cinq années ?
    C’est la question que je pose inlassablement. D’autant plus troublant que l’homme se présente comme un modèle de probité et d’honnêteté. Il y a un bug.


  • rogal 28 novembre 2016 18:58

    Pendant ce temps le peuple suisse a voté sur le nucléaire, à sa propre initiative.


  • soi même 28 novembre 2016 20:37

    Si y n’a pas une vonlontè politique de nous sortir de la nasse, c’est simple c’est un(e) Proconsul (e) grassement payé(e) qui va régné(e), et à peine deux ans d’exercice, il(elle) sera mit au piloris comme les deux derniers tocards de la ripoublique.


  • hervepasgrave hervepasgrave 29 novembre 2016 08:03

    Bonjour,
    Et oui nous ne sommes pas sorti des effets de surprises,quoique ! est-ce surprenant ?
    Si beaucoup attendaient Juppé, en pensant et en espérant plus de mesure.Humm ! Ce coup de (Filou) Fillon donne a faire peur.Je parle pour une grande partie de la population.C’est là que les choses se complique.Car est-ce que tout le monde laissera faire ou fera un baroud d’honneur ,en allant Voter par exemple Mélenchon qui reste le plus a gauche de tous ?
    Mais je crois que dans tous les cas le jeu est bien pipé.
    Soit la droite l’emporte et nous savons a quelle sauce nous allons être dévoré
    Soit un sursaut à gauche se produira ,avec très certainement une conduite de l’état a la Grec !
    Pour le Fn , cela risquerais d’être d’une autre sorte de marinade au gout amère,
    Dans tous les cas de figure l’état c’est doté de la force.Comme un peu partout dans le monde.Cela pue la M....
    C’est plié ,comme nous pourrions le dire communément ici bas.
    Ces élections futures risques d’être un spectacle affligeant. Une belle farce ,dans toute sa splendeur.Le seul problème ,il ne faut pas se retrouver le Dindon dans cette histoire. Et la c’est de toute la basse cour dont je parle.
     Nul doute que la démocratie avance !
    J’ai bien compris le sens de votre article,mais j’ai bien peur qu’il ne faille pas s’endormir sur des détails .C’est certainement une affaire a traiter en gros en lâchant de côté les subtilités politiques a réserver pour les affaires courantes et pour se distraire de l’ennui.
     Gros ne veux pas dire le style de commerce que les Américains nous ont donner en spectacle.Mais les images sont celles que l’on veux bien nous montrer aussi.
    Alors ,bonne fêtes a tout le monde,il y aura du gâteau au dessert. cestpasgrave.


  • zygzornifle zygzornifle 29 novembre 2016 12:02

    Je me régale a l’avance en pensant a la gauche, la tronche de son leader demandant a ses ouailles de voter Fillon pour éliminer Le Pen, j’enregistrerai ce moment d’antilogie pour me le repasser en famille et en boucle , quelle pied a prendre, mieux que la salle de shoot ....


  • egos 29 novembre 2016 13:51

    Una charge équilibrée qui évite les poncifs, lieux communs et procès d’intentions.

    L’originalité du programme de F Fillion tient à ce qu’il rassemble un ensemble de propositions pour la plupart connues, élaborées au sein des ministères, administrations et groupes d’influence IFRAP, MPT, Cénacles Européens,
    n’en retenant que les options les plus radicales et les méthodes les plus expéditives.
    Non que certaines ne soient pas dépourvues de logique, dans une approche modulée, ce qui apparemment n’est pas au menu de notre chevalier en harnais rutilant.
    Le sarthrois s’est révélé bien trop matois pour s’exposer à détailler sa profession de foi et ignorer les milles subterfuges par lesquels il saura sauver les apparences.
    ie : la diminution du nombre de fonctionnaires peut prendre différentes formes, privatisation partielle des hôpitaux (personnel compris), idem les auxiliaires scolaires, non remplacement des départs en retraite etc.
    Parmi toutes les mesures prévues, un seule échappera au principe de réduction, la fiscalité des ménages, 
    les électeurs de FF pourraient en être de leur bourse.

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2016 15:38

      @egos
      Bien vu.
      Vous écrivez (je vous cite) :"Le sarthois s’est révélé bien trop matois pour s’exposer à détailler sa profession de foi et ignorer les milles subterfuges par lesquels il saura sauver les apparences, ie : la diminution du nombre de fonctionnaires peut prendre différentes formes, privatisation partielle des hôpitaux (personnel compris), idem les auxiliaires scolaires, non remplacement des départs en retraite etc.Parmi toutes les mesures prévues, un seule échappera au principe de réduction, la fiscalité des ménages, les électeurs de FF pourraient en être de leur bourse.« 

      Effectivement.

       »...ignorer les milles subterfuges par lesquels il saura sauver les apparences« .

      Précisément, c’est là que réside la faiblesse de ce programme dont les électeurs vont découvrir la teneur exacte dans la mesure où beaucoup de gens vont probablement rapidement réaliser que l’on ne peut plus les prendre par surprise, précisément en usant de subterfuges destinés à sauver les apparences.

      Tous ces »politiques« (appellation générique) n’ont toujours pas réalisé qu’ils avaient affaire à une population qui non seulement sait lire et écrire, mais qui pense, réfléchit, décide et n’accepte plus de se laisser endormir ou anesthésier par des boniments.
      Coppé, Sarkozy, Juppé ont tous cru pouvoir jouer les prestidigitateurs et rouler les gens une fois de plus dans la farine. Leur numéro commun a raté.

      F. Fillon, lui, ne devra pas se tromper de programme et il n’est pas exclu que les prochaines semaines ou les mois à venir ne soient traversés de manifestations ou de réactions destinées à clarifier quelques incertitudes ou imprécisions dont les gens sentent bien qu’elles pourraient bien les concerner plus que de mesure.

      Annoncer que l’on va procéder à la réduction de quelques 500000 fonctionnaires mérite que l’on aborde la question posément, avec tact, simplement parce que tout n’est pas à jeter avec l’eau du bain . Ainsi, si l’on m’interrogeait à ce propos, il n’est pas exclu que je puisse suggérer - au hasard - de réviser intégralement le statut général de la fonction publique (que je ne limiterais qu’aux fonctions régaliennes), tout comme celui des »assimilés" fonctionnaires, de même que je supprimerais la fonction publique territoriale.Pourtant, il me semble que je serais très prudent et éviterais aussi bien d’agir brutalement que de manière détournée. Disons pour résumer que je demanderais peut-être préalablement aux remiers concernés ce qu’ils en pensent, persuadé que ceux-là mêmes qui sont intéressés ont sans doute des propositions sensées à faire valoir et à proposer.

      Nous verrons rapidement ce qu’il en est, la chance que nous avons étant que l’intéressé n’est pas encore élu, ce qui représente un avantage de taille. Pourquoi dès lors ne pas réfléchir à la mise en place d’un contrat de mandat préalable, discuté et accepté par la population et dont le futur gouvernement recevrait comme ordre de mission d’en assurer l’exécution ?

      Le débat est ouvert et les pistes que vous proposez sont elles-mêmes intéressantes.

      RB


    • Enabomber Enabomber 29 novembre 2016 15:54

      @Renaud Bouchard
      Le flou des éternelles « Propositions pour la France » gagnerait en effet à disparaître au profit d’un cahier des charges négocié, si c’est de ça qu’il s’agit, quitte à prévoir aussi des modalités de renégociation puisqu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2016 16:34

      @Enabomber
      Merci pour votre commentaire.

      "Le flou des éternelles « Propositions pour la France » gagnerait en effet à disparaître au profit d’un cahier des charges négocié, si c’est de ça qu’il s’agit, quitte à prévoir aussi des modalités de renégociation puisqu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve.« 

      C’est bien de cela qu’il s’agit : un cahier des charges, une feuille de route avec des objectifs à atteindre, des comptes à rendre, comme dans une entreprise.

      Objectifs d’autant plus clairs qu’ils seraient précisément ceux proposés par le candidat et dont l’opportunité comme la faisabilité pourraient faire alors l’objet d’un réel engagement contractuel.

      Les objectifs remplis feraient l’objet de félicitations, ceux non remplis feraient l’objet d’explications dont la recevabilité comme le fondement seraient examinés, justifiés, corrigés, quitte à être revus et repensés dans le cadre d’une mission complémentaire dont là encore il faudrait rendre compte et qui pourraient être sanctionnés ;ne serait-ce que par l’interruption du mandat.

      Ainsi mettrait-on un terme à cette sombre plaisanterie qui oblige à attendre l’expiration d’un mandat pour réélire la même équipe de bras cassés autrement composée.

      Ainsi mettrait-on surtout un terme à cette sombre plaisanterie qui consiste à dire aux gens en les envoyant paître avec un sourire que »les promesses n’engagent que ceux qui y croient".


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2016 14:34


    @tous les lecteurs et commentateurs que je remercie ici de leurs visites comme de leurs réflexions.

    Veuillez lire ce billet particulièrement bien vu écrit par F. Leclerc sur le blog de P. Jorion, intitulé « L’europe n’est plus gouvernable ». On y trouvera l’explication de l’échec en puissance du programme de F. Fillon, sauf à considérer qu’il en révise profondément l’esprit comme les éléments.
    Il serait intéressant d’éviter que la France se trompe (une fois de plus) d’aiguillage...
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/11/28/leurope-nest-plus-gouvernable-par-francois-leclerc/

    "Donald Trump est élu président des États-Unis et le Royaume-Uni quitte l’Union européenne : à eux seuls ces deux évènements totalement imprévus auraient justifié une interrogation à minima, mais on ne la voit pas venir. La victoire aux primaires de la droite française d’un candidat au programme ultra-libéral et réactionnaire vient au contraire de montrer qu’il n’en est tiré aucune leçon.

    Les possédants en veulent toujours plus, animés par la conviction que le rapport de force leur est favorable et que le moment est venu d’en profiter. Pour conserver un statut qu’ils sentent menacé, ils vont accentuer les inégalités. À l’étape d’avant, ils ont essayé de faire passer en force des traités commerciaux internationaux répondant aux exigences des entreprises transnationales. Placés devant les désastreuses conséquences de la logique financière, ils veulent encore la favoriser. Devant le scandale de la révélation d’une surveillance généralisée, ils n’interviennent pas et adoptent au contraire des lois afin de l’étendre pays par pays.

    La droite française se sent pousser des ailes, et le programme gouvernemental avalisé par sa primaire illustre un changement d’angle d’attaque. Plus besoin de se réfugier derrière le pacte budgétaire pour justifier des réformes structurelles qui visent à libérer une fois pour toutes le marché de ses contraintes. L’offensive s’affirme brutale sur un terrain préparé par le président sortant, où domine le découragement.

    Une grande instabilité s’installe en Europe. Au Royaume-Uni, une période de transition pourrait être nécessaire au-delà de 2019, afin d’amortir progressivement les effets de la sortie de l’Union européenne en l’étalant dans le temps. À la fois en raison de la complexité du processus, de l’incertitude qui pèse sur ses conséquences économiques, et des divisions dans le camp conservateur.

    En Italie, Matteo Renzi est donné pour perdre son référendum du 4 décembre prochain, démissionner et préconiser la mise en place d’un gouvernement d’experts afin de préparer des élections, prenant le risque de les perdre devant le Mouvement des 5 étoiles. En arrière-plan, la menace d’une crise du système bancaire italien se précise, qui fera rebondir la crise politique et favorisera ce mouvement.

    En Espagne, la survie de Mariano Rajoy ne tient qu’à un fil, auquel se raccroche également le PSOE. Ce dernier craint que de nouvelles élections consécutives à la chute du gouvernement n’aboutissent à un nouveau désastre électoral. Comment un tel attelage pourrait-il répondre aux exigences de Bruxelles avec Podemos toujours en embuscade ?

    En Grèce, Alexis Tsipras est toujours sous la pression d’une Commission qui prétend faire patte de velours mais qui refuse de reconsidérer des exigences d’objectifs d’excédent budgétaire primaire hors de portée, que seul le FMI veut de manière réaliste abaisser. Seul le Portugal est provisoirement à l’abri, venant de fêter le 1er anniversaire d’un gouvernement socialiste minoritaire soutenu par le PC et le Bloc d’extrême gauche. Lui aussi écrasé, comme la Grèce mais aussi l’Italie, par le poids écrasant de sa dette publique.

    Chaque crise nationale a sa logique, son rythme et ses incertitudes. L’ensemble est devenu ingouvernable."


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 29 novembre 2016 23:52

    Aux lecteurs, ce complément sous forme de matière à réflexion :
    http://magazine-decideurs.com/news/francois-fillon-un-vote-par-defaut-pour-les-entrepreneurs-et-chefs-d-entreprise
    Papier de Capucine Coquand 29 novembre 2016

    François Fillon : un vote par défaut pour les entrepreneurs et chefs d’entreprise ?
    "Si depuis le début de la campagne, il affiche un programme résolument tourné vers le monde de l’entreprise, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre devra poursuivre le travail de ralliement pour conserver ce soutien crucial en mai prochain.

    « Libérer l’économie » : un objectif que François Fillon répète comme un mantra depuis des mois. Celui que les sondages voyaient comme le troisième, voire le quatrième homme de la primaire de la droite a finalement écrasé ses concurrents avec ses prises de position libérales assumées. « Il faut supprimer un maximum de contraintes inutiles », déclare-t-il en mai, insistant sur sa volonté de libérer le marché du travail. Comment ? En supprimant les 35 heures, en instaurant un nouveau CDI avec des modalités de rupture prédéfinies et en créant un statut juridique de prestataire indépendant pour les auto-entrepreneurs. Des mesures qui permettraient notamment de doubler le nombre de personnes exerçant leur activité en libéral. « Je propose de passer à l’acte II de l’auto-entrepreneur », déclare le Sarthois à l’occasion d’une invitation par la fondation Entreprendre le 12 avril. Des mesures pas franchement « révolutionnaires » selon l’économiste Robin Rivaton.

     

    L’entrepreneuriat : sa priorité

     

    « En 2009, l’instauration du statut d’autoentrepreneur a été une grande réussite politique qui a touché près d’un million de Français, ce n’est pas rien, analyse ce proche de Bruno Le Maire qui a rallié François Fillon au second tour. L’opinion publique y est très favorable, cela donne une image dynamique de la société française. » Ce n’est donc pas un hasard si le député de Paris s’est entouré de Philippe Hayat, entrepreneur, fondateur de la filière entrepreneuriat à l’Essec et président de l’association 100 000 entrepreneurs pour élaborer son programme économique. « Depuis trois ans, François Fillon mobilise ses armées sur le terrain pour sonder de façon assez large le monde de l’entreprise, estime Denis Jacquet, le président de l’association Parrainer la croissance. Il en a même fait sa priorité. » Preuve de la crédibilité de son programme : sur les réseaux sociaux, il est le seul candidat de la primaire à réunir des groupes « entrepreneurs avec Fillon », rassemblant plusieurs milliers de personnes. « Il est celui qui a donné la plus grande place aux créateurs d’entreprises dans sa campagne », reconnaît Robin Rivaton.

     

    Ralliement des chefs d’entreprise

     

    Outre les startuppers et autres jeunes pousses de l’économie française, le champion de la droite rallie également à sa cause des chefs d’entreprise chevronnés. C’est le cas de Viviane Chaine-Ribeiro, présidente de Talentia software, Arnaud Vaissié, fondateur de International SOS ou encore Pierre Danon, ancien dirigeant d’entreprises cotées, directeur adjoint de la campagne de François Fillon. Performant dans son rôle d’ambassadeur, ce dernier ne perd pas une occasion de soutenir les idées de son candidat. « La France est le seul pays où on n’a pas donné sa place à l’entreprise, explique-t-il à L’Opinion. (…) Notre programme n’est que du pragmatisme et du réalisme. » Une voix qui, forcément, trouve une résonance toute particulière du côté des chefs de TPE et PME. Dans son ouvrage Patrons, tenez bon ! (Ed. Albin Michel), Karine Charbonnier, dénonce les lourdeurs administratives pesant sur les entreprises et ne s’en est jamais caché : son vote, c’est à François Fillon ̶ le seul, selon elle, à pouvoir « créer un choc de confiance et de simplification » ̶  qu’elle le destine depuis le début. Pas d’hésitation non plus pour Patrick Gruau, P-DG du groupe qui porte son nom employant plus de 13 000 personnes. « À vouloir trop protéger les salariés, on rend les patrons craintifs », déclare le « filloniste » dans les colonnes du Figaro.

     

    Attention à Emmanuel Macron

     

    Et si cette orientation vers les entrepreneurs et chefs d’entreprise est un « bon point » pour le pays, selon Robin Rivaton, elle ne doit pas être source d’injustices et d’inégalités. « François Fillon est un politicien hors pair, je lui fais confiance pour trouver le juste milieu », estime l’économiste qui attend beaucoup de l’exécution du programme de François Fillon. Rien n’est donc gagné d’avance pour le député de Paris. « Les Français se convertissent à un libéralisme de réalisme plutôt que de conviction », explique l’économiste. Même constat pour Denis Jacquet : « Les chefs d’entreprise ont rejeté Nicolas Sarkozy, étaient dubitatifs quant à Juppé et savaient que Bruno Le Maire n’était pas prêt », analyse-t-il, rappelant que les positions conservatrices de François Fillon ne séduisent pas la totalité des chefs d’entreprise. Ces derniers auraient d’ailleurs déjà un champion, Emmanuel Macron. « S’il réalise un programme à la hauteur de ce qu’il dit, les entrepreneurs voteront massivement pour lui », explique Denis jacquet. Car l’ex-ministre de l’Économie a un atout sur François Fillon : le digital. Il serait même financé par certains ténors en la matière comme Xaviel Niel. Le candidat des Républicains doit donc continuer son travail sur le terrain, sans quoi il pourrait bien se faire doubler par celui qui s’est mis en marche au printemps et qui occupe aujourd’hui la troisième place des intentions de vote."


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 novembre 2016 10:11

    Ce qui pourrait gêner F. Fillon.

    Des engagements maladroits comme des déclarations malheureuses parfaitement en décalage avec la réalité du moment...l’Islam en France.

    Un discours à lire très attentivement :

    http://www.blog-fillon.com/article-fran-ois-fillon-inaugure-la-mosquee-al-ihsan-d-argenteuil-53103690.html


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