vendredi 16 février 2007 - par Thomas Roussot

Ségolène Royal et sa langue

« À chaque forme de vie correspond un jeu de langage, c’est-à-dire une façon d’utiliser le langage dans une certaine perspective et selon certaines règles qui déterminent le sens des mots. » Ludwig Wittgenstein

Mme ségolène Royal ne maîtrise pas la langue française et cela est tout aussi, sinon plus, dérangeant que ses bourdes sur le nombre de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ou au hasard la proposition d’une loi existant déjà (répression contre les conjoints violents, pour les éloigner du domicile et protéger la victime). On a retenu son fameux « bravitude » en Chine avant son investiture, néologisme ridicule sous couvert de poésie mais elle avait aussi déclaré vouloir lutter contre la société du « précariat » (sic). Elle a récidivé, déclarant par exemple plusieurs fois chez Jean-Pierre Elkabbach, qu’il ne fallait pas « en rabattre sur les services publics », ce qui ne veut strictement rien dire. Lors d’un discours à Grenoble, notons cette première « phrase » (sans véritable construction ni ponctuation appropriée), tout d’abord : « Je veux une France ouverte à tous ces jeunes : ouvrons-leur la porte car aujourd’hui la porte et les fenêtres leur sont fermées. Je veux une France qui ouvre ses bras à tous ses enfants, d’où qu’ils viennent, de quelque quartier ils habitent [sic], quel que soit leur projet et cette France là y’a [re-sic] un immense chemin à parcourir pour que chacun s’y sente bien ».
Puis cette seconde phrase, avec un vocabulaire d’une diversité confondante : « Je vais vous faire une confidence : de qui dépend que les choses ne changent pas [re-re-sic] ? De nous. Mais de qui dépend que les choses changent ? De nous aussi. Alors, avec vous et pour vous, les choses doivent changer, les choses vont changer en 2007 (quatre fois « choses » et quatre fois le verbe « changer » en trois lignes de discours...) »

A 7/7 en 1993 : « Je suis fière de ce que nous avons fait et je suis fière de ce qui reste à faire ». C’est absurde, cette phrase est dépourvue de sens et de toute logique élémentaire.
Il est fort dommageable et inquiétant de ne pas maîtriser la langue nationale quand on brigue un mandat présidentiel.
On pourrait rétorquer que ces fautes sont anodines, purement circonstancielles, mais la répétition révèle une faille profonde. Et une mauvaise maîtrise du langage finit toujours par se traduire par des fautes de raisonnement, de logique. Un simple exemple, lorsqu’elle déclare durant ce fameux meeting de Villepinte :« À bas l’État tout-puissant jacobin et colbertiste ! », avant d’enchaîner sur un dithyrambique éloge de notre devise nationale : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Cette devise provient directement de cet état jacobin précédemment dénoncé. Etat qui doit selon son programme subvenir à tous nos besoins : prêt à 0%, augmentation du SMIC et des minima sociaux, indemnités chômages, (augmentations souvent dérisoires il faut le dire), réquisitions des logements, etc. Une vision bel et bien jacobine de la société française.
Ce meeting, il est vrai, s’est ouvert au son du refrain suivant :" Let’s get a Party in here, let’s get stupid".... accompagné par les applaudissements frénétiques de la foule. Les références culturelles allant de Kerry James, ancien membre du groupe de rap Idéal J, devenu rappeur porteur du message islamiste modéré et social, à Diam’s (sans doute pour répondre à l’élévation spirituelle incarnée par l’analphabète Doc Gynéco soutien de Sarkozy). Deux références plus exigeantes seront invoquées durant ce discours, Braudel et Malraux. Seul problème, le texte qui défilait sur le prompteur affichait : Brodel et Malreaux ! Il semblerait que l’équipe Royal méconnaisse donc lesdites références. Renforcer l’éducation nationale est en effet une nécessité vitale.
Sur ce plan purement linguistique, de respect de la grammaire, de l’orthographe, du vocabulaire et au final du respect de la logique sémantique, tant messieurs Le Pen, Bayrou que Sarkozy, pour ne parler que des candidats du quatuor de tête selon les divers sondages, ne présentent pas cette carence alarmante et pourraient lui donner des leçons de rattrapage.



215 réactions


  • Jawz (---.---.9.50) 16 février 2007 13:35

    Ce n’est pas Ségo qui a inventé le terme de bravitude : elle n’a fait que reprendre une traduction particulière de l’expression chinoise. Sans savoir d’où, je la connaissais déjà.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 février 2007 13:41

      Le terme « bravitude » existait en anglais sur Internet avant que Ségolène l’emploie ; c’est donc si l’on veut un anglicisme, mais en aucun cas un barbarisme.


    • gem gem 16 février 2007 14:53

      @courouve

      que je sache, un angliscime repris tel quel EST un barbarisme. Un barbarisme particulier, mais un barbarisme quand même.

      Cela étant, franchement, c’est le genre de procès que je trouve ridicule. Le seul reproche que je lui fais en l’occurence, c’est de n’avoir pas été capable de remettre cette faute à sa place : celle d’un écart minuscule et sans importance, comme peut en faire n’importe qui à force d’entendre des traductions approximatives lors d’un voyage un peu long. Et d’avoir voulu, au contraire, persister dans l’erreur et défendre mordicus sa création.

      Idem pour les autres écarts de langage.

      Donc -1 pour l’article.


    • nessoux (---.---.25.117) 16 février 2007 17:07

      Ca serait pas tout simplement une couillonade ?

      En Anglais ce qui existe c’est la ’brave attitude’ mais je ne vois pas le rapport avec le dicton asséné sur la muraille de Chine par Ségolène


    • (---.---.7.126) 16 février 2007 17:18

      Tu parles ! smiley


    • Julot (---.---.208.241) 16 février 2007 17:34

      Si vous écoutez bien, juste après bravitude, elle ajoute un rire idiot.

      C’est surtout cela qui m’a amusé. Ce qui m’amuse moins c’est qu’elle nous fasse passer pour des cons à l’étranger.


    • machinchose (---.---.168.64) 16 février 2007 20:11

      julot, comme celui qui insulte le japon quand il est en chine et la russie quand il est aux états-unis occupé à trahir son président ??

      ou comme douste... heu... tout le temps... lisez la presse internationale sur les voyages de Royal... plutôt positive...


    • Un gars en colère (---.---.150.53) 16 février 2007 21:24

      Vous Roussot, vous trouvez que vous parlez bien. Mr le machiste, Sarkozy, votre poulain en fait des bourdes également. Et de plus, c’est un démago de première. Il passe son temps à surfer sur les visions de Le Pen. Qu’il prenne sa carte au Front, au moins il n’aura pas à se dissimuler derrière l’ UMP smiley


    • Gerardhy (---.---.86.79) 16 février 2007 22:56

      Ce n’est pas une bourde occasionnelle qui pose problème, mais leur accumulation.

      Et, personnellement, plus qu’un néologisme idiot, ce qui me convainc de l’incompétence crasse de la dame c’est de réclamer une loi sur la protection des femmes déjà votée, y compris par son parti - surtout lorsqu’on se pose en ... protectrice des droits de la femme !

      Il est vrai qu’elle bat aussi des records d’absence aux séances de l’assemblée nationale, tout s’explique (et jette ce que j’appelle une étrange lumière sur son exigence de jurys populaires pour surveiller les élus - ouaf ! Elle serait déjà pieds et poings liés au pied de la guillotine !).


    • Cony Jaro Cony Jaro 17 février 2007 11:51

      Comme il est facile de reprendre les discours des candidats en campagne pour leur faire dire ce que l’on veut, en bien ou en mal.

      Apprenez donc tout d’abord, que la langue écrite et la langue parlée sont bien distinctes et qu’une erreur de syntaxe pour l’une ne l’est pas forcément pour l’autre. Ensuite, dans un périple de plusieurs mois où les candidats sont harcelés de questions diverses avec des journalistes en attente de commentaires ou de banalités à sortir pour leurs journaux respectifs, il arrive forcément un moment où une langue fourche, ou une pensée est mal retranscrite ou apparait confuse, ...

      C’est donc un procès lamentable que vous faites aujourd’hui à cette candidate. L’heure de la campagne a sonné et les troupes s’organisent pour décrédibiliser l’adversaire. Ferez vous donc un article similaire sur Nicolas Sarkozy, qui semble confondre Giscard et Mitterand ?

      Ce n’est donc pas encore avec des articles de ce genre que le débat va évoluer sur le terrain des idées. Dommage pour le débat démocratique...


    • tardif (---.---.55.142) 17 février 2007 18:18

      Bravitude :

      Il est parfaitement exacte que le terme de bravitude n’est pas une invention de Ségolène Royale et son emploi par la candidate socialiste n’est absolument pas une bourde. Il serait grand temps de dégonfler cette affaire et de cesser ce qui tourne au lynchage.

      Il en effet tout à fait vérifiable, comme l’a indiqué Jack Lang, dès le lendemain de la « petite phrase » de Royal, qu’il s’agit d’un terme de fans de jeux vidéos, et que son emploi par Royal (dont les enfants sont des adolescents passionnés d’informatique) nétait qu’un clin d’oeil humoristique, mal compris par certains et carrément détourné de manière malveillante par d’autres.

      Le wiktionnaire est parfaitement clair : « À noter que le mot bravitude est utilisé depuis 2002 environ dans le jeu Nainwak’s World pour désigner 1° le sentiment d’appartenance à la communauté des nains « braves » et 2° l’attitude des nains « braves ». » (lire ici : http://fr.wiktionary.org/wiki/bravitude)

      Mais vous pouvez aussi vérifier directement sur les forums des adeptes de ce jeu, qui semblent autant s’amuser du clin d’oeil de Royal que de l’ignorance de ceux qui se moquent d’elle (lire ici, par exmple : http://forum.nainwak.com/viewtopic.php?t=5546)

      Précariat :

      Il est parfaitement exacte que le terme de précariat n’est pas une invention de Ségolène Royale et son emploi par la candidate socialiste n’est absolument pas une bourde. Il serait grand temps de dégonfler cette affaire et de cesser ce qui tourne au lynchage.

      Le terme n’est pas joli mais on le trouve dans des titres d’article du journal Le Monde, le 19 avril 2006, par exemple

      (à lire ici : http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=943229)

      Une définition complète du terme est disponible pour les ignorants sur Wikipédia, et vous pouvez aller la lire ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Précariat

      Cessez donc de propager, s’il vous plait, les sornettes malveillantes au sujet de ces prétendues bourdes, et vous ferez oeuvre de salut public dans une campagne éléctorale puante. Merci.


    • tardif (---.---.55.142) 17 février 2007 19:06

      Le wiktionnaire ayant, semble-t-il, été vandalisé depuis la publication de mon commentaire, la page de définition concernant bravitude n’est plus disponible : vous serez donc prié de consulter l’historique de la page, où, bien entendu, elle figure toujours smiley


    • ExSam (---.---.112.210) 18 février 2007 20:21

      Julot

      Tu as raison : mieux vaut passer pour un con à l’intérieur.


    • Alexmic (---.---.183.160) 19 février 2007 13:49

      Les timestamps sur la discussion à propos de la page « bravitude » du Wiktionary datent pour la plus ancienne du 11 janvier 2007... Donc après que la dame en blanc en a fait l’usage. http://fr.wiktionary.org/wiki/Discuter:bravitude http://fr.wiktionary.org/w/index.php?title=Discuter:bravitude&dir=prev&action=history

      Franchement cette page me semble plus être une justification a posteriori de l’usage du terme (pratique que je trouve minable) que la base de connaissance que SR à utilisé pour trouver ce mot.

      Pour reprendre les mots d’un des participants à la construction de ladite page :

      « l’article laisse à penser que le terme n’est pas un néologisme et que segolene royal l’a utilisé en reference a un jeu video que personne ne connait. vous vous moquez de qui ? c’est jack lang qui a fait une recherche sur google et est tombé sur le jeu de merde puis a brodé dessus pour justifier la connitude de segolene royal. c’est ridicule d’essayer de mystifier les lecteurs (en citant le proverbe en chinois et tout...), personne n’est dupe »

      Tout votre message est décribilisé et laisse planer un lourd doute sur votre intégrité intellectuelle.


    • Pelos (---.---.190.166) 2 avril 2007 22:05

      Quel faux cul !!! Trouve une explication a tout et n’importe quoi...


    • Pelos (---.---.190.166) 2 avril 2007 22:07

      .. Je parle bien sur de tardif...


  • seb59 (---.---.180.194) 16 février 2007 13:45

    Enfin un article qui releve que les phrases de segolene ne veulent rien dire.

    J’en etais convaincu, je me demandais s’il n’y avait que moi.

    C’est une evolution du discours d’homme politique.

    D’habitude celui ci est souvant flou, complexe, metaphorique.

    Mais ici, la peur de contrarier quelqu’un dans l’electorat, l’incapacité à prendre une decision et à suivre une direction genere des phrases sans contenus.

    Comme vous le dites, on peut se poser des questions sur la logique de raisonnement et sur la sincerité de l’intervenant.


    • (---.---.115.205) 16 février 2007 14:04

      Plutôt que la peur, la pauvreté de fond et de forme des discours de Mme Royal me font rire aux éclats !

      Impossible de dire pourquoi.

      Pauvres de nous...


    • camelia (---.---.122.157) 16 février 2007 16:27

      Vous vous moquez de qui ? Ou alors vous n’avez pas de jugeotte ?


    • machinchose (---.---.168.64) 16 février 2007 20:18

      ils ne manquent pas de jugeote c’est juste qu’ils ont un peu quelques difficultés à voir la poutre qu’ils ont dans l’oeil tout occupés qu’ils sont à chercher la paille dans l’oeil de ségolène Royal.


    • Un gars en colère (---.---.150.53) 16 février 2007 21:28

      De toute façon, Seb59, je ne suis pas étonné avec ses idées de facho machiste à deux sous. Tu ne peux que cautionner des idées de tordu. Je ne t’ai jamais vu critiquer SARKOZY le facho


    • Un gars en colère (---.---.150.53) 16 février 2007 21:31

      Qu’est ce que SARKOZY me fait me tordre de rire en piquant les voix de Le Pen. smiley


    • Rocla (---.---.248.85) 16 février 2007 21:31

      Pourtant à la télé ils disent « seb c’ est bien » c’ est à cause du numéro ?

      Rocla


    • Nasty Gasty (---.---.182.128) 17 février 2007 04:33

      Attention !! A force de crier que Sarko est un facho et un rasciste , vous aller avoir un probleme .

      Qui choisir au 2e tour entre Lepen et sarkosy ????


    • (---.---.225.144) 17 février 2007 07:54

      Ils se sentirons obligés de voter Le Pen, tellement ils se seront convaincus(en un seul mot) eux-même(avec le trait du gnon creuplafat) que Sarko est un facho xéno...

      Hahaha !

      Trop drole !


    • Chat échaudé (---.---.73.200) 17 février 2007 12:09

      Nasty Gasty : «  »Attention !! A force de crier que Sarko est un facho et un rasciste , vous aller avoir un probleme . Qui choisir au 2e tour entre Lepen et sarkosy ? «  »

      ça va ! on nous a déjà fait le coup ! smiley

      Entre un vieux hâbleur sans majorité aucune pour gouverner, et un individu dangereux à plusieurs titres pour nos valeurs (acceptez ça, même si de toute évidence nous n’avons pas les mêmes), il n’y a pas photo.

      Cette fois-ci les choses sont claires : « AU PREMIER TOUR ON CHOISIT, AU DEUXIEME ON ELIMINE ».

      Entendre répéter à longueur d’antenne que Ségolène Royal sera battue au deuxième tour, c’est très efface pour celui qui s’y voit déjà. Mais c’est là que je dis : Attention.

      En effet mes amis, à quoi bon voter pour Ségolène Royal au premier tour ? Pour qu’elle soit (piteusement) battue ?

      Nous sommes à moitié dans le piège tendu par les médias au service (c’est Bayrou qui l’a dit) de l’un des candidats : faire élire par les militants socialistes sa candidate préférée du PS et la faire battre par son champion au deuxième tour. Ainsi la gauche sera out pour longtemps.

      Mais à ceux là je dis Attention : si le peuple refuse le piège et vote en masse pour les vrais candidats de gauche, alors une véritable opposition pourra s’organiser pour défendre efficacement nos valeurs.

      Le Pen ? Même pas peur ! Votons sans calcul ni crainte ! smiley


    • seb59 (---.---.180.194) 19 février 2007 09:21

      @ Rocla

      C’est aussi ce que pense ta femme ! smiley


    • seb59 (---.---.180.194) 19 février 2007 09:23

      @ le gars pas content.

      Hum... sarkozy c’est pas ma tasse de thé, il est trop liberal, et fait surtout le jeu du capitalisme.

      Mais c’est toujours mieux que ma mere sego, l’« amie riche du peuple ». smiley


    • seb59 (---.---.180.194) 19 février 2007 09:28

      @ Demian West

      Demian is a old gay slut.

      Are you really an artist demian ? I’m still looking for a website about your creations ! smiley


  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 16 février 2007 13:55

    Je ne pense pas qu’on puisse détacher les fautes grammaticales du renversement de la logique, et quand on massacre la langue de Voltaire c’est qu’on pense à l’envers. Et quand on pense à l’envers, c’est qu’on manque de culture, de référence, de connaissance. Dernier exemple en date, l’affaire du second porte-avions.

    Royal a commis une bourde sur plusieurs plans. Tout d’abord, elle entre dans la rhétorique pétainiste, encore vivace à droite, du Front Popu qui a désarmé la France. Les historiens ont fait justice de cette accusation stupide, puisque c’est précisément l’effort financier considérable de réarmement (la loi des 14 milliards de l’automne 1936) qui a plombé Blum. Mais en reprenant les lieux slogans « gauchistes » sur le beurre plutôt que les canons, et en ne réalisant pas que la manière dont elle a présenté les choses entrait dans un vieux débat pourri, Royal tend les verges pour se faire battre (dans tous les sens du terme).

    Ensuite le raisonnement est stupide : on ne gagne rien en faisant des arbitrages de ce type, et surtout pas financièrement. Il y bien d’autres postes où gratter, comme par exemple ce nouveau palais de justice de Paris qui est un caprice de la municipalité PS que refusent les magistrats et les avocats, et qui va coûter le prix du porte-avions. Derrière cette manière de raisonner se profile l’incapacité à budgéter le programme de la candidate, ce dont s’était aperçu Eric Besson qui s’est tiré.

    Enfin, l’argument de fond est contrefait et ne veut strictement rien dire. Qu’est-ce que la « défense européenne » qu’appelle de ses voeux Ségolène ? Aujourd’hui, c’est l’OTAN et les Américains. Quel est alors le projet de Madame Royal ? Convaincre le Danemark ou le Grand Duché de Varsovie, le petit doigt sur la couture du pantalon devant les généraux du Pentagone, de nous rejoindre ? Il faudrait qu’un conseiller (mais y en-a-t-il au PS ?) lui explique que le défense européenne ne peut passer que par le noyau franco-britannique, que les Anglais attachent une importance capitale à ce porte-avions construit en commun, qu’eux-mêmes sont à couteaux tirés avec les Américains parce que ces derniers sont incapables de mettre au point le nouvel appareil JSF F-35 qui devrait équiper les deux navires de la Royal Navy et dans lequel Londres a investi en pure perte 2 milliards d’euros, etc... Mais pour cela il faudrait qu’elle ait au moins ouvert le Quid de l’année qui lui indique le nombre de sous-marins nucléaires, elle qui n’a même pas le temps de consulter le Robert ou le Larrouse.

    Par sa petite phrase, Royal vient gréver un peu plus ses maigres chances de victoire, mais ses bourdes, sémantiques ou de logique, ne sont que l’expression de l’ignorance d’un parti qui a fait fuir ces dernières années tous ses experts, et qui se trouve incapable de construire une « argumentitude » qui tienne la route. Royal en est réduite à se construire une tunique d’oripeaux en piochant un peu partout, et ses incohérences de langage ne sont que l’expression d’une pensée pauvre elle-même incohérente.


    • (---.---.115.205) 16 février 2007 14:10

      La paroxismation de la pauvitude politiquiste...


    • papouf (---.---.228.201) 16 février 2007 14:33

      Confucius disait ( approximativement ) que lorsque c’était le « bazar » dans les affaires de l’Etat, il était urgent de consulter un dictionnaire afin de retrouver le juste sens des mots, afin de parler clair, compréhensible et constructif.

      Par inverse, je souscris au commentaire de Mr Immarigeon ; la méconnaissance et la maltraitance de la langue dénotent d’autres méconnaissances...


    • camelia (---.---.122.157) 16 février 2007 16:29

      Il est préférable de « discutailler »(et oui, moi aussi, j’invente des mots) du français plutot que de parler des idées.


    • ZEN zen 16 février 2007 16:34

      @Jean-Philippe Immarigeon (IP:xxx.x7.169.29)

      Bonjour,

      Désolé pour cet aparté, mais j’ ai lu hier attentivement votre com concernant l’état actuel de la démocratie US. J’ai trouvé votre intervention lumineuse.Je suis allé faire un tour sur votre blog.Mon impression a été confirmée. Je suis en train de lire votre livre « American Parano » et je ne suis pas déçu. De plus votre écriture est remarquable. Je vous suggère de faire un article pour nous donner votre vision des choses, qui me semble assez inédite, vu l’expérience que vous avez du monde Nord-américain.Bien à vous.

      Pardon à tous pour cette parenthèse.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 février 2007 16:59

      « Il faudrait qu’un conseiller (mais y en-a-t-il au PS ?) lui explique que le défense européenne ne peut passer que par le noyau franco-britannique, que les Anglais attachent une importance capitale à ce porte-avions construit en commun, qu’eux-mêmes sont à couteaux tirés avec les Américains parce que ces derniers sont incapables de mettre au point le nouvel appareil JSF F-35 qui devrait équiper les deux navires de la Royal Navy et dans lequel Londres a investi en pure perte 2 milliards d’euros, etc »

      C’est un peu fort de café : Vous ne faites que reproduire sa position en vous l’attribuant à ses dépens !


    • Depi Depi 16 février 2007 17:04

      En quoi reprend-il sa position à travers ses propos ?


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 16 février 2007 17:20

      Vous voudrez bien m’excuser mais je ne comprends pas le sens de votre remarque.

      Voilà déjà 40 ans que la France cherche à convaincre ses partenaires européens de s’affranchir de la tutelle américaine. Ils nous ont écouté poliment, nous ont même dit que sur le fond nous avions raison, mais d’en reparler plus tard. Changement de tactique en 1995 : nous réintégrons l’OTAN. Comme les Américains refusent de partager les commandements, et tout spécialement naval en Méditerranée, nous arrêtons le processus, et restons le cul entre deux chaises. Mais au nom de l’interopérabilité, nous nous alignons sur toutes les lubies numériques américaines (network centric warfare et autres foutaises dont tout le monde peut constater le succès en Irak) avec en retour d’ascenseur : rien.

      Il s’avère qu’une crise gravissime est en train de se développer entre le Royaume Uni et les Etats-Unis sur la question des portes-avions construits en commun avec la France, et surtout sur le fait que l’avion qui était destiné aux navires britanniques, le JSF F-35 américain en projet, est d’ores et déjà un échec technologique total (même l’US Navy n’en veut plus), et que même bricolé, le Pentagone refuse qu’il soit livré aux Britanniques dans sa « moins mauvaise » version, alors que ces derniers ont investé 2 milliards d’euros et souhaitent participer à sa motorisation. Bien mieux : dans le pharaonique budget du DoD présenté par Bush la semaine dernière, il n’y a pas une ligne budgétaire pour la coopération sur le moteur anglais.

      Résultat des courses : les amiraux britanniques sont à bout de nerfs et disent et font dire (il y en a même un qui l’a écrit) qu’ils vont devoir acheter des Rafales français, l’amiral Nelson dut-il s’en retourner dans son caveau de Westminster.

      Et que fait Madame Royal, lors même que les Britanniques multiplient les signes d’hostilité envers les Etats-Unis sur la question de la défense et sont sur le point de faire un geste déterminant pour l’avenir de l’Europe ? Elle leur claque la porte au nez. Ma question est donc : si nous ne faisons pas l’Europe de la défense avec nos amis britanniques, en les détachant de leur special relationship avec une Amérique qu’ils ne supportent plus, comment procède-t-on ?

      Mais si, comme je crois comprendre dans votre intervention (mais si je me trompe, excusez-moi par avance) j’ai loupé cette partie du discours de Dunkerque de Madame Royal, nous vous serions tous très obligés de nous la communiquer. A défaut je maintiens qu’elle ne connaît pas les sujets qu’elle aborde, et que ses loupés sémantiques sont bien peu de choses au regard de la vacuité de son programme.


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 16 février 2007 17:25

      Oui, voir ci-dessous.


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 16 février 2007 17:27

      A Zen.

      Merci.

      Je l’ai fait ici même dans un article sur le positionnement (ou plutôt l’absence de positionnement, à une exception atlatiste près) des candidats français vis-à-vis de la politique suicidaire US, et plusieurs commentaires dans d’autres articles.

      Mais bon, très égoïstement, tout est sur mon blog ( http://americanparano.blog.fr ) et dans mon livre éponyme, élu meilleur essai politique 2006 par le magazine Lire (jury commun avec RTL et LCI).


    • machinchose (---.---.168.64) 16 février 2007 20:21

      vous aussi vous vous aimez bien. c’est bien c’est important l’ego.


    • p.a.clemenceau (---.---.90.70) 16 février 2007 21:59

      Bien que j’abonde dans votre sens, il me semble important de nuancer votre propos :

      - La mise au point du F-35 (qui s’appelera « Lightning II », et ne se nomme plus JSF) connait des ratés de mise au point, certes, mais rien de catastrophique pour un programme de ce genre.
      - Les Britanniques, cotraitant de premier rang dans ce programme, sont irrité du peu d’égards que leur concède Washington, mais en 2006 les américains ont accédé à la principale demande anglaise, c’est à dire l’accès au codes sources.
      - Enfin, vous laissez entendre (sans franchir le cap, je vous l’accorde) que les britanniques pourraient choisir le Rafale au détriment du F-35. Mille fois hélas, il n’en est pas question ! Ce sont les conservateurs anglais qui lancent ce genre de rumeurs aux médias, pour savourer le scandale et les démentis formels qui suivent...

      Ceci dit, je considère avec vous que le programme franco-britannique des trois porte-avions communs est primordial dans la (longue) marche vers une Europe de la défense digne de ce nom. Que de chemin à parcourir...


    • Gerardhy (---.---.86.79) 16 février 2007 23:00

      Exactement.


    • Gerardhy (---.---.86.79) 16 février 2007 23:03

      "Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement

      Et les mots pour le dire viennent aisément"

      ... de mémoire, et j’ai perdu l’auteur en route ?


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 17 février 2007 01:15

      A PA Clémenceau (une blague ?)

      Je sais bien pour les « codes source », je sais bien que l’amirauté et les Tories ont lancé l’idée du Rafale pour provoquer les Américains (mais pour le moteur, ce n’est pas réglé). Il n’empêche : faisons un rêve, et imaginons que les trois PA forment le noyau d’une task-force franco-britannique, et que, rêve dans le rêve, le Lightning II s’avère moins bon que prévu (ce qui est déjà le cas) et surtout moins bon que le Rafale. Vous connaissez les Britanniques : c’est leur intérêt qui prime avant tout, et ils nous ont suffisamment poignardé dans le dos au cours de notre longue dispute infra-européenne pour qu’il soit possible d’imaginer qu’ils fassent le coup de Mers El Kébir aux Américains. Qui peut savoir ce que demain sera fait, si nous ne sollicitons pas ce futur incertain célébré par Henri Bergson ?

      Nous n’aurions que 10 % de chance de voir ce rêve d’une rupture anglo-américaine se réaliser, qu’il ne faut pas laisser passer l’occasion, car l’Europe rattraperait son retard en quelques brasses.


    • (---.---.225.144) 17 février 2007 08:05

      « Ce qui... »

      Voltaire « Candide ».

      De rien.


    • (---.---.225.144) 17 février 2007 08:10

      OOps !

      "Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement Et les mots pour le dire arrivent aisément." Boileau, L’art poétique, Chant I.


    • Leekid (---.---.204.228) 17 février 2007 10:44

    • Leekid (---.---.204.228) 17 février 2007 10:48

      Argh, lien foireux :/

      DISCUTAILLER, verbe intrans. Passer son temps à discuter à propos de choses insignifiantes. Ce sont des gens qui n’avaient rien à faire, qui passaient toute leur journée à se promener, à discutailler (PROUST, Sodome, 1922, p. 1052). Rem. On rencontre le dér. discutaillerie, subst. fém. Action de discutailler ; échange de propos oiseux, futiles. Il retraça calmement les querelles internes Messali-Lahouel, les discutailleries, les palabres dans lesquelles s’enlisait le nationalisme algérien (Y. COURRIÈRE, Les Fils de la Toussaint, Paris, Fayard, 1968, p. 188). Prononc. : [] ou [-ta-], (je) discutaille [] ou [-taj]. Lar. Lang. fr. donne uniquement [a] ant., mais Pt ROB. donne [] post. Ce dernier timbre peut se maintenir à cause du sens péj. du verbe (cf. -aille, -ailler). Étymol. et Hist. 1881 (RICHEPIN, Glu, p. 21). Dér. du rad. de discuter* ; suff. -ailler*. Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. QUEM. 2e s. t. 1 1970.


    • habon (---.---.237.46) 17 février 2007 11:09

      C’est une illusion. Jamais la grande bretagne ne choisira l’europe contre les US. La grande bretagne a tout a gagner dans cette posture.


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 17 février 2007 11:37

      Réponse à Habon

      Les Britanniques sont à ce jour efectivement gagnants à conserver deux fers au feu. A ce jour...

      Dire « jamais » n’a aucun sens historique. Qui pouvait penser il y a 20 ans que les Français achèteraient un jour leur pain avec des euros frappés de l’aigle allemand (« la seule science fiction moderne », ai-je dit un jour à un Américain), que les Etats-Unis prétendument première puissance militaire se prendraient une claque en Orient, etc... Si l’avenir devait être fait de « jamais », le passé l’aurait également été, et nous serions encore avec des sandales, la numérotation romaine, et sans doute des dinosaures à chaque coin de bois.


    • Le style c’est l’homme (---.---.73.200) 17 février 2007 12:31

      désolé Zen, vous êtes hors sujet. Permettez moi d’y revenir.

      L’auteur dit : «  » Et une mauvaise maîtrise du langage finit toujours par se traduire par des fautes de raisonnement, de logique«  ».

      Jean Philippe en rajoute : «  »Je ne pense pas qu’on puisse détacher les fautes grammaticales du renversement de la logique, et quand on massacre la langue de Voltaire c’est qu’on pense à l’envers. «  »

      Et même Buffon disait : «  »Le style c’est l’homme … comprendre que le style c’est l’homme, c’est montrer que le style n’admet pas de contradiction intérieure. C’est bien cela, le fait de ne pas se contredire soi-même, qui permet de caractériser le génie, notamment par opposition au simple talent«  ».

      Alors je vous propose de lire attentivement ceci :

      Le candidat à l’élection présidentielle qui hier promettait de « karcheriser les racailles », s’est fait doux comme un agneau, assure qu’il a changé, et se recommande, avec des trémolos d’amour dans la voix, à Léon Blum, Jean Jaurès, Guy Moquet. Il a même inventé pour l’occasion une notion d’« anti-communautarisme historique » dont serait coupable le gauche, un comble quand on sait la complaisance de ce monsieur pour les communautés actuelles.

      De quelle façon a-t-il changé ? Pas en tant qu’individu qui se contredit lui-même, c’est patent - le changement proclamé est en cours. Le bon sens populaire dirait : parole d’ivrogne (j’ajouterais, de « reborn » (!)). Il a voulu être ministre de l’intérieur pour, disait-il, « se prémunir contre les coups tordus », et déclare aujourd’hui que ceux qui l’accusent d’y faire des magouilles perdent leur sang froid et que ce sont eux les malintentionnés.

      En quittant le ministère de l’intérieur le jour de l’annonce officielle de sa candidature, il aurait donné le gage de bonne fois qu’il fallait. En effet : On ne peut à la fois soutenir qu’on a changé et continuer à se livrer à son petit jeu favori qui consiste à dire « c’est celui qui dit qui est ».

      Ce jeu c’est la tactique la plus performante de toutes celles qui permettent de posséder une chose et son contraire. Dans la vraie vie, c’est un déni de réalité, un comportement odieux. Une stratégie d’escroc intellectuel. (Les psy ne me contrediront pas).

      Serions nous assez fou pour lui faire confiance ?


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 12:38

      personnellement, Sarkozy et ses bilans calamiteux, son idéologie foireuses, ses gaffes diplomatiques à répétitions et son absence de valeur, je n’en veux pas.


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 17 février 2007 14:31

      Réponse au style c’est l’homme :

      Nous sommes bien d’accord, le cas Sarko est réglé, s’il est élu, à Dieu ne plaise mais on y court, la France va droit à la crise intérieure, sociale, politique, institutionnelle, parce que la greffe ne prendra pas. Si j’étais léniniste, je m’en réjouirais : vive la révolution ! Mais je ne le suis pas.

      Faut-il pour autant voter pour ceux qui restent assis sur le coffre depuis 1981, ont envoyé leur électorat voter Chirac le 5 mai 2002 sans réaliser un instant qu’il est des millions de leurs électeurs qui l’ont fait la rage au ventre, mais qui n’en continuent pas moins à pleurer sur leur propre défaite du 21 avril, comme si le traumatisme était là ? Et le style de ce parti socialiste autiste trahit bien la vacuité abyssale de sa pensée.

      Tenez, un exemple pas plus tard qu’hier. 20 heures, concert Bartok et marches (en travaux) de l’opéra de Paris. Devant moi une voiture de fonction s’arrête, le chauffeur va ouvrir la porte, et en descendent Madame Agazinscki et Monsieur Jospin. Lorsque j’ai fait mon service militaire en partie comme chauffeur, j’ai cru bien faire le premier jour en descendant ouvrir au général auquel j’étais affecté, qui m’a passé un savon en pleine rue sur le thème : Chauffeur c’est un métier, larbin c’est une soumission. Et moi je ne suis pas le roi. Nous sommes en république, je peux ouvrir moi-même la portière de la voiture. Recommencez cela, et je vous renvoie en unité en Allemagne.

      Jospin, comme tous les ultras de son parti qui n’ont rien appris et rien compris, se croit le roi parce que le contribuable lui offre, en tant qu’ancien premier ministre, un carrosse et un chauffeur qu’il prend pour son larbin. Le style fait l’homme, dites-vous ? Et vous voudriez qu’on vote pour eux ou pour elle ? Plutôt la tête du roi Sarko au bout d’une pique après six mois de crise.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 février 2007 14:40

      Le Canard enchaîné a rapporté l’anecdote suivante :

      Lorsque Ségolène Royal a été parachutée dans les Deux-Sèvres pour sa première candidature à la députation, un camarade du PS était venu, en voiture, l’attendre à la gare.

      Notre Ségolène est montée dans la voiture, à l’arrière ...


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 14:46

      ce ne sont pas vraiment des agissements « socialistes » alors ne venez pas jouer sur ces travers qui sont communs à tous. Ensuite souvent il est considéré comme étant part du job d’ouvrir une porte ou de la fermer. Si un général n’y souscrivait pas c’est tout à son honneur mais bon en tirer des conclusions générale est ridicule. Ils n’ont pas à rouler en R5 sous pretexte qu’ils sont socialistes.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 février 2007 14:49

      On est ridicule quand on ne pense pas comme vous ?


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 14:56

      non courouve on est ridicule quand on prétend tirer un enseignement général d’un fait bien sur particulièrement édifiant. Les deux ou trois compagnies de CRS qui accompagnaient sarkozy en vacance me paraissent déjà autrement plus parlantes... mais bon...


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 17 février 2007 15:03

      A machinchose le bien nommé

      Bien sûr, mais j’ai toujours voté à gauche et une seule fois à droite dans ma vie le 5 mai 2002, je ne recommencerai pas le 22 avril prochain en votant Ségolène qui se comporte comme ceux « d’en face ».


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 15:17

      je peux vous comprendre sauf qu’il me semble que cette année l’enjeux est d’une autre dimension. Alors certe on peut ne pas aimer Royal (considérant le matraquage en ce sens, y resister est héroïque) mais il faudrait ne pas oublier qu’elle n’est pas seule et qu’elles ne piétinne pas les valeurs républicaines. Sarkozy oui. Et c’est une première. Sarkozy est selon moi le plus grand danger démocratique en France depuis quelques décennies. Non pas aprce qu’il serait facho ou je ne sais quoi, simplement parce qu’en plus d’être incompétent (il ne serait pas lepremier et après tout il ne serait pas seul lui non plus) il est prét à tout, raisonne en communautariste (ce qui est extremement dangereux comme vous l’avez bien souligné) se fout des élémentaires (séparation des pouvoirs, liberté, égalité, fraternité, protections des libertés, droits de l’homme etc.) ne maitrise rien sans avoir recours à la menace ou à la sanction (imaginons ce genre de personne à la tête de l’état)...

      Je refuse Bayrou aussi parce que Bayrou n’a pas de politique. Il se pose en idéal républicain (et sait qu’il pourra dire « je n’ai pas pu faire » parce qu’il n’aura jamais de majorité UDF) il est dans le flou artistique, c’est un poseur sans envergure.

      J’ai envie de remettre la gauche aux manettes. Au départ mon choix était DSK... on ne peut pas tout avoir.

      Alors je suis allé écouter les discours parisiens et j’ai été rassuré. pas par tout, mais par la cohérence (si si) de l’ensemble.


    • bardamu (---.---.48.216) 17 février 2007 15:30

      « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire vous viennent aisément ». La forme du langage reflète la forme des idées,leur cohérence, leur articulation, leur logique. Mais méfions nous des beaux parleurs qui veulent nous faire lacher le fromage, comme dans la fable. J’aurais quand même du mal à voter pour quelqu’un qui s’exprime en français approximatif.


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 17 février 2007 16:14

      Machinchose

      Je vais faire du très mauvais esprit et verser dans la facilité : mais rassurez-moi, DSK, deux relaxes et deux non-lieux, qui avait touché pour un déjeuner d’affaires 600.000 francs ht d’honoraires sur la MNEF, soit, avec la TVA, plus de 1.800 cotisations d’étudiants qui s’étaient, comme ça été mon cas voilà bien longtemps, privé d’autres choses pour payer, il les a bien remboursés à la MNEF ces 600.000 francs ht, non ? Otez-moi d’un sérieux doute.

      Et pour continuer dans le mauvais goût, lui qui voulait (et voudra sans doute dans 5 ans) qu’on lui confie l’algorythme nucléaire, ne va-t-il pas immédiatement l’égarer comme il l’a fait de la cassette Méry ?

      Bon, c’est facile, mais se faire plaisir est rare. Comprenez-vous pourquoi, entre une crise salutaire pour la France, éventuellement violente (nous savons gérer, nous sommes peut-être d’ailleurs la seule nation à l’avoir fait à plusieurs reprises dans l’Histoire) et revoir au pouvoir les mêmes enfants gâtés de la même gauche champagne, je me sens parfois des affinités léninistes ?

      Et je ne suis pas le seul. Il va vraiment en falloir davantage pour que je sauve une nouvelle fois un PS sourd, muet et aveugle comme les trois petits singes chinois.


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 16:20

      franchement c’est triste. réduire ainsi les gens. Par amour d’une éventuelle révolution. Il nous manque alors une bougeoisie pour la mener cette révolution. Les révolutions sont toujours bourgeoise, en france la bourgeoisie est sarkozyste, décérébrée et inculte. Sarkozy a u pouvoir ce ne sera pas une révolution ce sera une destruction du lien social, molle et autoritaire. Un avilissement de nation.

      et vous revenez avec votre rancuoeur et les affaires classées.

      Il y en a bien autant dans tous les camps. Que voulez vous ? le vote blanc ?


    • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 17 février 2007 17:03

      Comprenons nous bien : je parle du rejet que les Français ont toujours manifesté, depuis la Guerre des farines de 1775, pour des régimes d’autorité style Turgot, Pétain ou Sarko. Quant à dire que les révolutions, les vraies, 1789, 1792, 1871, « 1968 » et autres ont toujours été bourgeoises en France, je ne suis pas marxiste. Oui, pourquoi pas, mais ailleurs, elles sont comment ? Ailleurs ? Il n’y en a pas, c’est une exception française.

      DSK affaires classées, dites-vous ? L’instruction est toujours en cours, sauf erreur et à ma connaissance, de la plainte déposée par mon amie ex-journaliste de Libération Armelle Thoraval, contre les DSK, Camba et Le Guen qui l’avaient fait surveiller du temps où elle enquêtait sur la Mnef des DSK, Camba et Le Guen. Mais si je me trompe, je retire ces lignes.

      Nous serions dans une démocratie réglée, mise à part l’Italie, les trois sbires ci-dessus seraient mis à l’écart et oubliés deuis longtemps. Mais après tout, quand on a un président de la république que les juges attendent pour le 7 mai prochain, pourquoi effectivement le PS n’aurait-il pas lui aussi ses brebis galeuses. Y a pas d’raison !


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 17:18

      Ok, vous ne voulez pas de DSK, vous ne l’aimez pas. Très bien. je ne sais trop que dire. Politiquement il me plait plutôt. Je ne suis pas dans le secret des instructions. Je me garderais de dire plus.

      d’autant plus qu’ici nous parlons de Royal, de Sarkozy, de Bayrou, de le Pen, de Besancenot, de Buffet etc.

      Et donc ? que nous reste t il ? le vote blanc ?

      je ne veux pas d’une révolution à la con. La France n’est pas du tout prête à l’insurection. Je n’y crois pas. Et quand bien même, Sarkozy mettra l’armée partout dans la minute, il n’aura pas de crise de conscience républicaine. Il ne sait pas ce que république veut dire. Je n’aime pas le climat intellectuel français d’aujourd’hui. Aussi bien dans les élites que dans le peuple, dans les laquais du pouvoir que chez les contestataires rebelles pseudo gauchistes à la manque... je n’ai pas envie que cette france sombre là. pas comme ça. Il ne me reste que Royal. Alors oui tout cela manque de lumière, tout cela manque de grandeur, mais c’est le monde qui est comme ça. Je me disais ce matin qu’il fallait attendre qu’on soit dans le gris et le mou définitif pour que tout revienne peut être. Maintenant même les rockeurs sont en contrat avec l’Oreal... Je voudrais que le genie français s’exprime bien pour une fois.

      Il y a des risques dont la démocratie devrait se garder. Et le risque autoritaire et communautariste en est un.


    • ExSam (---.---.112.210) 18 février 2007 20:36

      Et où se porte ton coeur ?..


  • 2007sanssarko (---.---.6.203) 16 février 2007 14:05

    Effectivement quelques fautes grammaticales de la part de royal, qui viennent plus de ses difficultés à parler à l’oral, me semble-t-il que d’une méconnaissance du français. Je n’ai pas d’exemple en tête, mais Sarkozy malmène la syntaxe régulièrement, ce n’est pas un grand lettré non plus. Bayrou est prof de Français et s’exprime très bien. Quand à Le Pen, c’est celui qui a les tournures de phrases les plus compliquées, et a une utilisation pédante et désuete de la langue française.


    • papouf (---.---.228.201) 16 février 2007 14:26

      Bayrou est agrégé d’Histoire, et non prof de français smiley


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 février 2007 21:45

      François Bayrou a passé l’agrégation de lettres classiques en 1974.


    • mich63 (---.---.235.65) 20 février 2007 00:41

      Il y a quelques jours M. Sarkozy a parlé d’héritance. Mais ce barbarisme n’a pas été très médiatisé...


  • equité (---.---.194.8) 16 février 2007 15:02

    Que Ségolène fasse quelques fautes n’est sans doute pas très alarmant. ça ne l’empêche pas d’être une femme intelligente. Et puis qui ne fait pas d’erreurs ? Quelques vieux enseignants, peut être mais sûrement pas les 99% de la population. Je remarque qu’il y a beaucoup de petites attaques mesquines ces derniers temps. C’est étrange nous savons, peut importe nos préférences finalement, le choix entre le faschisme avec sarkozy ou une gauche centriste, sans doute bourgeoise, avec Ségolène. Donc, le choix est vite fait même si les quandidats des autres partis mérintent notre attention il est peu probable qu’ils obtiennent des voix empêchant le faschisme de passer. Donc, les petites difficultés de langages sont moins graves qu’un pays faschiste avec un type qui de toute façon n’a pas une meilleure allocution. Enfin, ce n’est que mon avis.


    • Paul Pote (---.---.94.251) 16 février 2007 15:43

      C’est étrange nous savons, peut importe nos préférences finalement, le choix entre le faschisme avec sarkozy ou une gauche centriste, sans doute bourgeoise, avec Ségolène.

       ??! Là encore une preuve de « l’approximation intellectuelle » de la gauche... Il est d’ailleurs amusant de constater comment les pro-ségo écrivent « faschisme ». Ils écrivent fachisme comme chirac dit « pschit »

      Tout un symbole smiley


    • machinchose (---.---.168.64) 16 février 2007 20:23

      c’est amusant de voir dans tous les articles les plus brutalement et bêtement anti-Royal de voir l’armée de petit spammeurs qui viennent voter contre tous les commentaires qui vont à l’encontre de l’article.

      ça relève d’un sens du débat qui les honnore.


    • (---.---.225.144) 17 février 2007 08:17

      En effet ils feraient mieux de s’abstennir de voter contre vos idées, voir même d’afficher d’autres ideés que les votres.

      Le débat, surement, s’en trouverait amélioré...

       smiley


    • Fred (---.---.155.75) 19 février 2007 09:46

      "c’est amusant de voir dans tous les articles les plus brutalement et bêtement anti-Royal de voir l’armée de petit spammeurs qui viennent voter contre tous les commentaires qui vont à l’encontre de l’article.

      ça relève d’un sens du débat qui les honnore."

      Qu’est-ce que vous en avez a faire que des « petits spammeurs » votent contre les commentaires pro-Royal ? Vous avez l’impression que si ces commentaires n’etaient pas mal notes, ils auraient plus de poids ? De plus, pensez-vous que les anti-Sarkozy ne font pas la meme chose ?


    • Bill Bill 19 février 2007 10:02

      Vous avez raison Fred :

      Mais vous auriez tout aussi bien pu dire qu’il est amusant de voir dans tous les articles les plus brutalement et bêtement PRO-Royal de voir l’armée de petit spammeurs qui viennent voter contre tous les commentaires qui vont à l’encontre de l’article...

      Ces partisans tous bords confondus sont de plus en plus insupportable, et les Ségolainâtres sont peut-être pire que les autres, parce que se sentant un peu menacés...

      Bien cordialement

      Bill


    • machinchose machinchose 19 février 2007 10:39

      Il suffit de savoir compter.

      Les articles massivement anti royal sont tellement fréquents en ce moment. De toute évidence les spammeurs royalistes rament...

      ils parviennent douloureusement à faire des -7 ou des -8 au bout de 3 jours... alors qu’un bon commentaire argumenté contre Bayrou ou Sarkozy se trouve éliminé de la vue de tous en 2 bonnes heures avec un viril -50 (très amusant sur le consternant article sur Bayrou, la politique à la table des grands).

      enfin bon je constate que le fait que cet article est une copie partielle d’un article réac diffusé par Stalker ne dérange personne. Faut dire qu’avec le biographe de Mendel comme candidat on est nécessairement moins regardant.


    • monteno (---.---.179.94) 16 février 2007 16:11

      Le Poitou c’est plutôt le pays des baudets mulassiers ; allons pour la « bauditude » ou le « baudet multitude » ...


    • (---.---.225.144) 17 février 2007 08:24

      Trop d’âneries, tue l’ânerie...


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 février 2007 15:26

    Vous avez en tout cas une conception assez totalitaire de la langue et des ses usages. Hormis quelques coquilles orales que nous tous, vous y compris, pourrions faire, tout ce qu’elle dit est compréhensible, sauf à qui ne veut pas comprendre. Vous semblez confondre langue parlée et langue orale et cette dernière avec celle de l’académie française. Quelle ridicule cuistrerie !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 février 2007 15:30

      Tiens une coquille m’ a échappée ! Je vous la sers sur un plateau, profitez en, mais je ne vous dis pas laquelle : ce serait trop simple !


    • Paul Pote (---.---.94.251) 16 février 2007 15:46

      tout ce qu’elle dit est compréhensible, sauf à qui ne veut pas comprendre

      Ca c’est du pur novlangue.


    • Eponymus (---.---.61.101) 16 février 2007 16:03

      Sylvain, la coquille c’est que vous avez mis un q en trop à co(q)uille ?


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 février 2007 16:47

      Trouvé ! Coquille au lieu de couille vivante (celle de notre petit correcteur me semble bien racornie)

      Il y a aussi « tiens » au lieu de « tenez »...

      Les fautes de langues ne sont des fautes que pour les correcteurs et conservateurs en langues morte et les vieux profs aigris ; ce sont tout au plus des erreurs d’inattention où des innovations intéressantes : la bravitude, n’est pas la bravoure

      La bravoure est le fait d’être brave ou courageux

      La bravitude est l’atti-tude volontaire qui nous conduit à la bravoure.

      Que peut redire à cela notre peu aimable censeur ? Je parie qu’il n’aurait pas fait un tel néologisme, mais il se serait privé d’une signification intéressante.

      À trop vouloir défendre l’immobilité de la langue, on la tue ! Du verbe tuer et non pas taire...


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 février 2007 16:53

      Langue morte sans s pour les âmes mortes avec s.

      La nov-langue n’a rien n’a voir avec la langue vivante et donc incorrecte mais tout avec une langue dont la correction apparente figée masque le vide abyssal et le mensonge érigé en système .


    • Milla 16 février 2007 17:21

      @ Sylvain Reboul,

      Je regrette mais vous anticitipez la définitoin d’un mot qui ne figure pas encore dans le Robert, et pour cause ! Pourquoi en donner l’étymologie et aussi la phonétique tant qu’on y est ?

      Il fut un temps ou en effet les politiques préparaient leur discours avant de paraitre face au public, les textes étaient préparés avec soins... ils devaient même apprendre à apparaitre au monde, un comportement qui nécessitait tout un travail...

      Vous confondez prestance et verbage populiste, soit que ségo invente de nouveau terme, passons, mais quelque chose m’échappe, c’est que la langue fraçaise subit et est déformée, mais c’est sans importance apparemment, mais bon, parcourir la littérature, un baum au coeur qui rappellera qu’il fut un temps ou certains avaient une dialectique...

      Milla smiley


    • Eponymus Eponymus 16 février 2007 20:42

      @ Furtif, en gros, Sylvain t’a tuer !


    • Avatar (---.---.127.83) 16 février 2007 23:20

      Pour une fois tout à fait d’accord avec vous Demian ; et ce malgré votre pédantitude !!!

       smiley


    • (---.---.225.144) 17 février 2007 08:44

      Sauvons la bravitude !

      je propose que la première mesure prise par notre prochaine présidente, soit de faire mettre « bravitude » dans le dictionnaire.

      Avec la définition suivante :

      Attitude obstinée, prouvant le courage exceptionnel d’une canditate en campagne, face à ses détracteurs.

       smiley


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 février 2007 09:14

      Je fréquente suffisamment les textes philosophiques pour avoir le désir , au contraire de vous, de m’interroger sur le sens des néologismes qui y pullulent.

      Je vous signale que les néologismes sont autorisés dans la langue allemande, comme ils l’étaient et le sont en français vivant. La langue française inclut aussi la langue de du XVème et XVIème siècle (et Damien a raison de citer Montaigne auquel il faudrait ajouter Rabelais et beaucoup d’autres) autrement inventive que celle de l’Académie Française dont vous vous faites, curieusement, la chienne de garde !

      Vous manquez, ma semble-t-il, singulièrement de souplesse d’esprit, comme tous les intégristes hyper-puristes de la langue française qui, à ce compte, a toutes les chances de se transformer en langue de bois mort. Ce conformisme linguistique étriqué m’étonne de votre part !

      Je considère que votre animosité vis-à-vis de SR vous conduit à aller au delà de votre pensée sur ce thème. Il serait bon de mettre fin à ce genre de pseudo-arguments pour discuter du fond de son projet et de sa démarche politiques.


    • x (---.---.154.24) 17 février 2007 09:45

      trop facile


    • Le furtif (---.---.4.164) 17 février 2007 11:18

      A Reboul et Eponymus et aux autres aussi qui rigolent dans leur coin. Si ! j’en ai vu.(philippe, Zen etc...)

      Après une bonne nuit réparatrice (à mes ages il faut ce qu’il faut) qu’est-ce que je vois-t-y pas ?

      • Reboul qui parle de mes couilles en termes fleuris.....

      Eh bin nous y voilà Reboul, c’est tout ce que j’attendais de vous. Que vous décoinciez un peu.

      Je répète que Bravitude n’est pas grave mais que la rigidité de ceux qui voudraient l’imposer , elle, l’est .

      C’est une faute politique. Là où un sourire et un éclat de lumière dans les yeux auraient non seulement effacé le baffouillage mais transformé l’essai en un plus d’identification. Un truc du genre

      • « Vous savez , il y a vait du vent et plein de monde ? tout le monde parlait autour de moi....C’est bien possible.... »

      Voilà ce qui aurait été gracieux , aimable et fort, politiquement....

      Mais non, nous avons eu l’acharnement à montrer que la dame ne se trompe jamais....Et que truc et que machin

      • « La bravitude est l’atti-tude volontaire qui nous conduit à la bravoure. »

      J’imagine que vous ayez un fils , un ami , un voisin, un collègue à qui il arrive la même aventure .Vous auriez moqué cette obstination....

      Reboul reprends toi....OUi je vous tutoie car pour parler ainsi de mes couilles il faut bien ,quelque part, que nous soyons plus qu’intimes.

      Eponymus a très finement dit que « tu m’as (tuer) » Un peu coupé le souffle c’est vrai. Mais attention me faire endosser le rôle du prof raccorni correcteur à l’excès ???

      Seigneur jamais !

      Un tel outrage ! Le rôle est déjà pris. !

      @Thomas Roussot

      Si, d’aventure je venais à écrire un nouvel article , je vous invite à venir jouer tant que vous voudrez vous en avez le droit

      Je vous salue

      Le furtif


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 17 février 2007 12:47

      Je prétends seulement que cette querelle sur les soi-disant bourdes ne sont que des fariboles sans intérêt politique et qu’elle participe du mepris pour la soi-disant incompétence de SR. ce qui permet de refuser de discuter ses positions qui sont aussi celles de beaucoup d’électeurs participants ou non aux débats participatifs qu’elle a eu le mérite d’impulser. Sa démarche et ses propositions bousculent les habitudes politiques technocratiques voire aristocratico-monarchiques largement discréditées comme le montre le résultat des élections en 2002 et même en 2005. disqualifiées

      Il est temps de sortir de ce cette disqualification inqualifiable et antidémocratique d’une candidate dont le courage politique et la fermeté des positions n’est plus à démontrer. Disqualification haineuse dont l’origine « macho-salique », quand ce n’est pas la simple jalousie, s’étale sans fard. Il est temps de s’intéresser à ses propositions dont nous disposons tous aujourd’hui et qui méritent toutes d’être discutées et évidemment chiffrées, mais seulement dans un deuxième temps : le budget n’est qu’un moyen et il faut d’abord se mettre d’accord sur la fins pour décider des moyens.

      C’est démocratiquement élémentaire.


    • machinchose (---.---.168.64) 17 février 2007 13:00

      je ne peux qu’être d’accord avec cette position. Mais pour beaucoup il est délicat de parler de fond.

      sarkozy n’en a pas, promet juste à chaque groupe qu’il rencontre et il dit n’importe quoi en matière fiscale. Néant total.

      Bayrou c’est une sorte de doux rêve républicain qu’il n’aura jamais à appliquer grace (pour lui) à l’assemblée qui suivrait son éventuelle élection.

      Concrétement, en bien ou en mal, SR est la seule aujourd’hui à avoir un vrai programme.


    • bardamu (---.---.48.216) 17 février 2007 15:41

      Enlevez la lettre « q » au mot « coquille » et vous comprendrez ce qu’est une coquille smiley


  • Thucydide (---.---.101.8) 16 février 2007 15:36

    Sans en rajouter une couche sur la « braviteuse », dont l’indigence n’échappe plus à personne, reconnaissons avec l’auteur qu’il est essentiel de s’exprimer clairement pour être crédible (« ce qui se conçoit bien... »). A ce jeu, il n’y a pas que la dame aux dents blanches qui soit bien maladroite. De plus en plus d’hommes politiques s’expriment comme des cochons. Le bon usage du mot juste -et de la tournure de phrase logique- ne doit pas être regardé comme un snobisme, mais comme un révélateur essentiel d’une pensée bien structurée. Et il ne s’agit pas de s’opposer à l’évolution de la langue : un mot d’argot bien employé (pas juste pour faire « djeun » façon Lang) ne choque pas, à l’inverse, l’emploi abusif du « on » (au lieu du « je » ou du « nous ») est révélateur d’une grande pauvreté intellectuelle.

    De ce point de vue, on ne peut que regretter Giscard et Mitterrand, qui étaient brillants.


  • Calmos (---.---.226.31) 16 février 2007 15:44

    A Sylvain Reboul..

    Sauf à qui ne veut pas LE comprendre..."

    J’ai bon.... ???

    Salutationx....


  • Voltaire Voltaire 16 février 2007 16:15

    J’ai trouvé l’article amusant, mais de là à assimiler fautes de français, néologismes et programme politique, il y a un pas que je ne franchirai point.

    Mme Royal n’est pas brillante à l’oral ; c’est avéré. Mais si effectivement en France, la maitrise du parler est souvent un critère apprécié chez les politiques, il n’en existe pas moins moult responsables (notamment à l’étranger) peu à l’aise dans cet exercice qui n’ont sont pas moins fort compétents. Si l’on souhaite être critique, il existe bien d’autres angles qui méritent plus d’attention.


    • Malkut Malkut 16 février 2007 18:30

      « la maitrise du parler est souvent un critère apprécié chez les politiques »

      J’espère bien ! Qu’on ait quand même une chance de comprendre ce qu’ils proposent !


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