samedi 2 octobre 2010 - par eric

Comte-Sponville ? Antéchrist….

Robert Branche nous propose un best of du dernier livre d’André Comte-Sponville, L’esprit de l’Athéisme. http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/quand-andre-comte-sponville-s-81390

Il en ressort qu’il veut créer une religion. On va relier les hommes en une communion fondée sur la relecture qu’il nomme fidélité. On aura ainsi une réponse raisonnable à leurs plus chers intérêts, la mort, la paix la justice, l’amour.

On espère vaguement qu’il y autre chose dans ce livre. Mais d’un autre côté le choix de citations correspond trop à l’air du temps pour qu’on ait pas le sentiment que la substantifique moelle de la pensée de l’auteur doit bel et bien être rendue.

2000 ans de recul chrétien sur l’actualité, permettent de prévoir pourquoi cela ne fonctionnera pas. En revanche si on voit bien que cela ne sera pas « durable » et si on ne sait pas encore si Comte-Sponville sera « grand » on devine déjà que Ségolène sera certainement son prophète !

« N-ème » hommage du vice à la vertu ?
 
Face à l’échec, historiquement avéré, de pensées matérialistes, scientifiques ou philosophiques, à fonder des systèmes de valeurs qui tiennent la route - « durables ? »- tant aux plans individuels que collectifs, dans la foulée des Debray (Dieu, un itinéraire) BHL, (le Testament de Dieu) et beaucoup d’autres, l’idée sous jacente serait, en gros, de fonder un christianisme sans le Christ. De jeter le bébé, mais de garder l’eau du bain.
 
 Notons d’abord que c’est assez flatteur pour ce dernier. Cela part d’un constat implicite. Aux plans individuels, comme collectifs et politiques, ses « productions », l’éthique chrétienne et la démocratie libérale, son sous-produit occidental, sont, rétrospectivement, celles qui ont donné les moins mauvais résultats. Compte tenu du fait, bien sur, qu’elles furent portées par des hommes comme tous les autres,« pas foncièrement méchant mais foncièrement médiocres » dixit l’auteur.
 
« Maniérisme peu innovant »
 
Ce qu’il nous propose est, comme d’habitude, une nouvelle religion : une « spiritualité athée ! ». En pratique, une réactualisation du message centrale des évangiles, y compris dans la hiérarchie des valeurs théologales (I Corinthien 13 et suivant). En cela il n’innove pas tellement puisque le christianisme déjà mettait l’amour bien au dessus de la foi ou de l’espérance. Mais cette nouvelle religion, il la veut débarrassée des « scories » de « l’incarnation » et de la « résurrection » de l’espérance et de la foi. On conserverait la communion et ce qu’il imagine en être la source, la fidélité.
 
Le tout, implicitement, mais sans doute pas accessoirement, avec un clergé renouvelé. Le philosophe pour prêtre aux commandes du « sens ». Là aussi, la différence paraît minime. Ce n’est jamais qu’un corporatisme comme un autre. En quoi le fait de porter un autre nom le différencierait-t-il du prêtre ou du Rabin ? Surtout dans l’hypothèse de l’inexistence de Dieu.
 
D’autant que dans l’ensemble, les « plus merveilleux abus » des églises (J. Calvin), les massacres, inquisitions, intolérances, on quand même plus porté sur les modalités terrestres de gestion du sens, et du pouvoir que cela implique, entre leurs spécialistes appointés, que sur des concepts aussi consensuels que l’existence de Dieu, la résurrection ou la vie éternelle…Ce n’est en général pas le plus irrationnel dans les concepts qui à engendré le plus dramatique dans les actes.
 
Pour le reste ? A critiquer les « croyances » d’autrui, on livre toujours un peu les siennes.
 
Il s’agît bien d’une « religion ». Au sens étymologique du terme. Religare, relier, rassembler les hommes, mais entre eux, mais en direct, une communion mais sans foi sans espérance avec toutefois un amour qui serait semble-t-il, fondamentalement, l’amour de soi…..
 
Par comparaison avec le Christianisme qui rassemble les hommes dans la reconnaissance d’un lien qui les dépasse, cette religion serait très exactement ce qu’une messe noire est à la messe.
 
Une inversion assez systématique des symboles chrétiens et une inversion de leur hiérarchie.
 
De façon assez amusante, cela est décrit et annoncé dans la Bible, décidément prophétique, et est nommé antéchrist…. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ant%C3%A9christ
 
Or, le symbole est ce qui unit. Il s’oppose au diavole qui divise.
 
On va donc ici regarder ce que sont les « croyances » de Comte-Sponville et tenter de voir si elles sont susceptibles d’unir ou bien de diviser.
 
La conclusion sera qu’en ce sens, un peu comme Onfray, l’auteur nous propose littéralement, une « religion diabolique »….
 
Quelles sont les grandes croyances de l’auteur ? Ses grandes peurs et ses grands espoirs ?
 
D’après Branche, l’argument de fond est que les religions nous offrent des affirmations trop conformes à nos plus grands désirs pour ne pas soupçonner que ce sont des créations ad hoc.
 
  • « D’abord de ne pas mourir, ou pas complètement, ou pas définitivement » 
  • « Retrouver les êtres chers que nous avons perdus « 
  • « La justice et la paix finissent par triompher » 
  • « Être aimés »
 
Bien gérer ces désirs, avec un peu de volonté, pas d’espérance ou de foi, mais de l’amour quand même, il pense pouvoir y parvenir. Sous la houlette du philosophe bien sur.
 
Or, non seulement il est douteux que ces désirs soient partagés par tous, mais le christianisme ne leur donnerait alors que peu de satisfactions.
  • La mort est centrale et première dans la détermination des désirs ultimes qu’il suppose à l’humanité, et qui à n’en pas douter sont les siens, là ou c’est la vie pour le Christ.
  • Il veut créer le royaume de Dieu ici et maintenant, le royaume du Christ n’est pas de ce monde.
  • Il veut « être aimé », là ou le christ promet qu’on aimera, Dieu, soi même, les autres et on trouvera le bonheur.
 
Sur tous ces points, on est à l’exact opposé de l’histoire relatée dans les évangiles. C’est donc, très étymologiquement, d’un antéchrist que nous parlons. Au double sens possible du mot. Un anti christ, opposition termes à termes aux valeurs chrétiennes, et en fin de compte, un Ante- christ, un paganisme assez classique.
Là où sa pensée apparaît, tant dans la nature que dans la hiérarchie des désirs, comme la plus profondément religieuse c’est qu’elle va à l’encontre des expériences existentielles les plus évidentes. A l’épreuve de la raison raisonnante, elle ne passe pas la rampe. C’est cela qui nous prouve qu’on est en pleine « croyance ».
 
Mais au contraire du christianisme, c’est une croyance qui ne se connaît pas comme telle. Le chrétien sait qu’il croit, le philosophe, souvent, semble croire qu’il sait.
 
Centralité de la mort contre centralité de la vie
 
Dans le christianisme, la mort est un néant. Une absence de sens dont Dieu nous sauve en en offrant un à notre vie, et à notre vie dans on entièreté (la résurrection de la chaire, de la personne dans tous ses aspects, pas avec une division « chaire » « esprit ») On est assez loin des superstitions ésotérique ou néoplatonicienne sur d’éventuels âmes ou esprits voyageurs ou non, sans parler des paradis concrets façon Coran.
 
On est même et surtout, assez loin de « l’esprit », « résultat le plus intéressant de la nature », qui fait bon compte de notre animalité, et au sujet duquel on serrait tenté de retourner à l’auteur la charge de la preuve. Ce qui n’aurait pas « d’esprit » n’existerait pas (on pense par exemple au règne animal ou végétal) ? Qu’est ce qui nous prouve l’existence de cet esprit ?
 
On voit, au passage, se profiler à nouveau le rôle central à venir du philosophe. Ah ce n’est certes pas lui qui donnerait le « royaume » aux pauvres en esprit !
Ce qui fascine souvent les auteurs spécialistes de la mort c’est la « mort chrétienne », c’est-à-dire, au moins en partie, apaisée (Ariés, Soljenitsyne, etc...) Pour ressusciter, il faut mourir, et pour limiter un peu l’angoisse que cela représente pour tout un chacun, il faut, un minimum, accepter, aimer sa vie telle qu’elle a été. C’est pour cela que la résurrection chrétienne n’est pas tant la promesse d’un au-delà, que la promesse que sa vie peut changer ici et maintenant : qu’elle a un sens.
 
La question d’un au-delà après la mort intéresse tellement peu le christianisme qu’il n’en est à peu prêt rien dit dans la bible. Seule définition : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17:3) ». Sans parler de la question de retrouver des être chers. Les Saducéens ont reçu une réponse il y a 2 000 ans (Luc 20-27)
 
Ce qui est non moins fascinant par contraste c’est la fin des philosophes athées qui ayant préconisé toute leur vie de faire confiance à une nature sans Dieu, finissent trop souvent, quand celle-ci leur présente l’addition, dans l’ésotérisme et/ou la panique, pour qu’on y voit pas presque une marque de fabrique.
De Mitterrand, avec ses messes possibles et ses forces de l’esprit, à Bourdieu, complètement angoissé sur la fin, en passant par les embaumements des « grands leaders » on a l’impression de gens pas assez réconciliés avec leurs propres existences pour admettre leur « finitude ». Ce ne sont pas des exceptions. Pour ceux que le sujet intéresse, on peut lire avec profit, quoique avec difficulté, le pavé de Philippe Muray sur les liens historiques récurrents entre socialisme athée et ésotérisme, notamment autour de la mort, « le XIXème siècle à travers les âges ».
 
Il serait présomptueux de prétendre que les croyants finissent tous dans la joie et la bonne humeur, mais la bonne nouvelle, c’est que l’Alzheimer accompagnant l’allongement de la durée de vie, sauf progrès fulgurant de la médecine, l’horizon philosophique de la plus part d’entre nous en la matière risque bien d’être de ne pas être confronté de façon consciente à notre propre fin….Tout matérialiste cohérent, même un peu mûr, devait s’en réjouir et rétrograder dans ses soucis philosophique le caractère prioritaire du fait que la vie est une histoire qui se termine mal. Avec un peu de chance, nous participeront certes, en tout état de cause, à cette fin, d’une certaine manière, assez concrète même, mais nous n’y assisterons pas nécessairement, ou peu, au moins d’un point de vue philosophique…
 
En plaçant la mort à la source des tous premiers de ses désirs les plus chers, l’angoisse de la sienne, puis, de celle de ses proches, Comte-Sponville, comme beaucoup d’autre, ne peut s’empêcher de la placer au centre de sa pensée. La mort reste un mystère pour eux ? Un aiguillon ? Une défaite ? , 1 Cor 15-55.
On se met à sa place ! Parce que « nous sommes tous concernés » ! Mais là aussi on est à l’exact opposé du Christ qui à déjà évacué la question il y a un certain temps Luc 20-38 . « Il n’est pas le dieu des morts mais des vivants ».
 
Le règne de la justice et la paix ?
 
Voir l’ecclésiaste : les méchants triomphent, mais cela ne change rien. L’apothéose du Christ est sa torture et sa crucifixion mais cela ne change rien. On ne rentrera pas dans les détails théologiques complexes, mais on devine que celui dont le message de paix s’exprime notamment par « je ne suis pas venu apporter la paix mais la division (le glaive) » a vraisemblablement une vision assez peu bisounours de la question.
 
Quant à la justice dans la bible, là, on est tellement loin des « modernes » qu’on hésite même a essayer de débroussailler ici la question. Qu’il suffise de rappeler que justice est dans la bible, essentiellement, un concept de relation : elle recouvre de multiples relations et communications concrètes, et par-dessus tout, il y a cette relation de communication que Yahvé a offerte à Israël et qui est entretenue principalement par le culte. La justice biblique, cela peut être « gagner autant en travaillant moins » que les autres (l’ouvrier de la onzième heure), prendre au pauvre même ce qu’il a (parabole des talents). Ce n’est en tous cas pas appliquer de façon général un principe abstrait.
 
Là où le christianisme sait que l’homme, parce que libre, est susceptible d’injustice et de guerre, il préconise de chercher le royaume de Dieu et SA justice, c’est-à-dire de poursuivre un idéal qui n’est pas de ce monde et donc qui n’est pas atteignable et peu prédictible. C’est une justice « vivante », avec ses contradictions, ses inattendus, ses paradoxes. Surtout, pas susceptible de manipulations par certains ou de trop de subjectivité. Toute personne qui prétendrait « connaître » la justice de Dieu, et il y en a eu, s’expose à la critique de se prendre lui-même pour Dieu. Cela ne passe en général pas très longtemps et c’est toujours contraire à la doctrine. En revanche, on a des exemples de justes « scientifiques » au sujet desquels on a pu parler de culte de la personnalité.
 
Or nous savons tous aussi, concrètement, que LA justice n’est pas de ce monde et surtout, qu’il n’y a pas parmi les hommes UNE justice. D’ailleurs, dans le cas inverse, on n’aurait pas besoin de démocratie. En affichant parmi ses désirs prioritaires celui de LA justice, il affiche déjà un projet qui est plus politique que même philosophique. Nous savons aussi qu’en présence de différentes conceptions de ce qui est juste, ceux qui on tendance à penser qu’il y a UNE justice, qui curieusement est souvent la leur, ont, aussi, une fâcheuse tendance à vouloir l’imposer.
 
La justice désir le plus cher ? Au plan collectif, si on considère avec Héraclite qu’elle est s’oppose au chaos social, il faut bien voir qu’elle est au moins aussi compatible avec l’acceptation scrupuleuse d’une société de caste à l’indienne qu’avec une recherche patiente de plus d’équité sociale dans un occident restant un peu chrétien. Au plan individuel et sous nos latitudes, le désir le plus cher semble bien être de jouir des petites injustices dont on est le bénéficiaire, en dénonçant celles dont on ne profite pas. De dénoncer les « privilèges » des autres, plus que de chercher à se niveler soi même par le bas. La paix est elle mieux assurée dans une société où chacun est, une fois pour toute « à sa place » et l’accepte, ou dans un monde ou toute hiérarchie sociale peut être soupçonné d’être injuste ?
 
Aimer ou être aimer ?
 
Enfin et surtout, la promesse évangélique n’est pas « que l’on t’aime » mais « que tu aimera ». C’est un futur et une promesse. Tu aimera ton dieu, et tu aimera ton prochain tu t’aimera toi-même. Et c’est vraiment là que la différence est peut être la plus centrale.
 
Toutes les bases des croyances de l’auteur sont au fond nombrilistes et de ce fait, très « modernes ». Est-ce que je vais mourir, vais-je supporter le départ de mes proches, est ce que l’on m’aime ? Je voudrai être aimé ! La bible nous a annoncé depuis longtemps qu’il y avait là des impasses.
 
Le plus étonnant n’est pas, à nouveau, sa méconnaissance de la promesse théologique, mais sa méconnaissance du réel.
 
Qui cela intéresse-t-il d’être aimé ?
 
Restons au raz des pâquerettes. Qu’est ce qui est le plus intéressant, d’avoir plein de filles amoureuses de vous qui ne vous intéressent pas ou d’en aimer une, même si cet amour n’est pas partagé ? On éprouve plus d’émotions gratifiantes ou exaltantes pour l’ego à aimer qu’à être aimé, où alors on est dans le donjuanisme et le désir mimétique.
 
On devine la suite, parce qu’il n’est pas le premier, montrant bien que l’on a affaire à une « école ».
 
« L’idée commune qui émerge des travaux sur l’ontogenèse du sentiment de soi, c’est que sa construction dépend du développement du sentiment de l’autre ». Boris Cyrulnik « l’ensorcellement du monde » cité par Guillebaud qui conclue, « pourrait-on mieux dire ? »
 
Évidemment ! Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Sauf que, cette dernière ou plutôt première version est compréhensible par tout un chacun, même si il n’est pas philosophe.
 
C’est une promesse, Tu t’aimeras et tu aimeras les autres. Corollaire anti dépressif, si tu ne t’aimes pas tu ne pourras pas aimer mais tu vas voir, tu vas t’aimer !
 
Mais subtile différence, « dans la nouvelle école » Le Soi vient en premier. C’est malheureusement nécessaire pour se construire. Nous sommes « dépendant » de l’autre.
 
Le christianisme nous promet quelque chose, nous aimerons. Ils nous médicalisent une explication, une contrainte, il faut bien, malheureusement ( ?), tenir compte des autres si on veut exister.
 
On devine la difficulté de l’exercice. Chacun abordant l’autre dans l’angoisse de sa propre « ontogenèse » se demande par avance ou se situera exactement la frontière et au détriment du quel des deux….
 
Et puis, en une époque ou nous savons grâce à Changeux, que ce que nous appelons en général « Amour » est essentiellement un complexe processus chimique dans notre cerveau, un acte de foi dans ses capacités sinon « rédemptrices » au moins « communiantes » individuelles et sociales est il bien raisonnable ?
 
Bref, dans cette religion, disons, cette spiritualité pour lui faire plaisir, « antéchriste » la « communion » semble mal partie.
 
On prend les 0,1% de gènes qui nous distinguent d’un chimpanzé, et on les rebaptise, avec ce qu’il faut bien nommer quand même foi et espérance : Esprit, Justice, Paix, Amour et réconciliation avec notre « finitude ». Pourquoi pas ? Ce n’est qu’une religion irrationnelle comme une autre. Mais la communion ?
 
  • Va-t-on communier dans notre « mortalitude » ? Si cela devait être le cas, nous serions tous frères depuis longtemps.
  • Dans une adhésion à une vision commune d’un principe abstrait de justice et de paix ? Et si oui la quelle ? Il y a des précédents fâcheux : justice de classe, de race, de caste, d’argent ?
  • Reste l’amour ! Peut être le moins improbable de ces concepts. On imagine déjà les services de ce nouveau culte ou des foules de « ravis de la crèche » les mains levées vers le ciel prieront en cœur, Allez ! Tous ensemble ! Tous ensemble ! Aimez moi ! Aimez moi ! Ca va communier sec !
 
Conclusions intermédaires  ?
 
Ségolène n’était peut être pas la plus maligne des candidates de gauche possible, mais certainement la plus adaptée à un public de spirituels athées… !
 
Quant on veut créer une nouvelle religion, on ne fait jamais assez de benchmarking sur les concurrents qui ont réussis (voir les passages judaïsme, christianisme islam). L’auteur a cerné le marché et la demande, réconcilier la gauche athée avec sa seconde composante catho défroquée en mal de spiritualité par une synthèse improbable, dépassant dialectiquement le compromis historique en un « spiritualisme matérialiste » ! Mais il analyse mal les « plus produits ». Et en termes de packaging, l’hypothèse simplificatrice de toutes ces contorsions, Dieu et grand et Jésus Christ est son fils unique donné en rémission de nos péchés est quand même plus grand public et d’une certaine façon, plus réaliste ou plus rationnelle. Mieux vaut prendre le trou noir de l’origine du sens (les vides qui donnent le sens dans la pensée de la complexité) , le nommer Dieu et le mettre hors de porté des hommes, que de le mettre bien en évidence et à porté pour qu’ils puissent s’entredéchirer autour de sa définition et pour son contrôle.
 
Et l’existence de Dieu dans tous cela, qui préoccupe tellement les athées ? Bon, on va essayer de vous donner une réponse pour athée ! Comme le disait un autre philosophe contemporain, c’est un « Détail de l’histoire » ! C’est un peu comme la Justice, la Paix, l’Amour, « l’Esprit » ou le Père Noël. Ce n’est pas parce que l’on est pas très sur que cela existe ou puisse exister que cela empêche de les aimer….Et cela facilite la communion, parce que comme par définition, on en est tous au même point, dans une rigoureuse égalité - on ne sait littéralement pas de quoi on parle- donc cela prête moins à contestation….
 
Fidélité et communion ? Faire profiter Comte-Sponville de 2000 ans d’expérience.
 
Maintenant, il y a surtout une raison fondamentale pour laquelle son truc ne peut pas marcher mais pour le coup, ce serait trop long à détailler et là, on sort clairement de sa « weltanschauung ».
 
Chaque fois que les églises se sont contentées d’être « fidèles », elles ont en général perdu la « communion ». Tous ces concepts sont à chaque « transmission » des sépulcres blanchis. Il faut laisser les morts enterrer les morts. Le secret de la « communion durable » des chrétiens, quant elle existe, n’est pas dans une fidélité à des idées, des concepts des valeurs ou des morts, il réside dans une rencontre qui est aussi une bonne nouvelle. Il est vivant !
Ce n’est pas en re-lisant, mais en re-vivant la rencontre que les églises sont fidèles. Quant on ne fait que relire, on finit toujours par s’engueuler sur la place des virgules. Quant on rencontre le seigneur vivant chez son prochain, les virgules…..
La seconde bonne nouvelle, pour rester dans ses problématiques c’est si, il est un gâteau que l’on peut partager sans le diviser et on lui souhaite qu’il comprenne à quel point le concept est génial… ! D’ailleurs, c’est cela que l’on appelle chez nous la communion.
 
Voir également sur les aspects fidélité, communion et gateau :www.agoravox.fr/culture-loisirs/.../andre-comte-sponville-et-le-gai-78919


25 réactions


  • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2010 10:33

    Vous inversez les rôles : ce ne sont pas les hommes qui voudraient s’approprier la parole divine mais les religions qui ont spolié l’homme de tout ce qu’il ya de bon en lui : l’homme de dieu est schizophrène.


    • eric 2 octobre 2010 13:56

      A jl, peut être me suis-je mal exprimé. Que dieu existe ou pas ne change rien. Le but de l’article est de montrer : qu’en tentant de récupérer des paroles et systèmes élaborés au sein du christianisme et en les inversant, Comte Sponville court à l’échec ; qu’il est moins irrationnel et plus efficace pour créer une religion de placer l’origine du sens dans un concept inateignable que dans des concepts tout aussi irrationnels toujours contestables subjectifs et plus facilement manipulables. Par ailleurs en opposant hommes et religions vous feriez l’hpothèse que les religions ne sont pas un phénomène humain....


    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2010 14:16

      éric, j’ai dit « religions » : c’est évidemment un raccourci, suis-je bête !  smiley

      Votre sophisme autour de symbole et diabole est assez stupéfiant ! Il fallait oser. Mais je n’en attends pas moins de la part d’un dogmatique aux abois.


    • eric 2 octobre 2010 15:38

      A JL, aux abois ?Moi je veux bien, mais en attendant, je n’en suis pas à me définir par rapport à l’athéisme au contraire des matérialistes qui tentent de sse réinventer une « spiritualité »....


    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2010 16:05

      @ eric,

      de la même façon que notre argent intéresse les banquiers, que notre santé intéresse Big Pharma, notre spiritualité intéresse les religions.

      Les matérialistes n’ont pas besoin de se réinventer une spiritualité qu’ils n’ont jamais perdue, une spiritualité dont ils ne se sont jamais laissés déposséder.

      Vous comprenez ? J’en doute.

      Alors restons-en là : chacun ses croyances, chacun ses choix.


    • eric 2 octobre 2010 16:37

      A JL, comme vous voulez, mais à mon avis, votre position illustre mon propos, la spiritualité athée, cela ne va pas communier fort ou en tous cas pas communiquer loin....


  • bob 2 octobre 2010 13:20

    Aie, aie, aie,

    Article littéraire et par là même provocateur vis à vis des gogovox bas de plafond. Il est à craindre des critiques sur la forme mais pas grand chose sur le fond.


    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2010 13:40

      bob, j’imagine qu’il faut voir dans votre commentaire une contribution circonstanciée et pas du tout un éloge. Et en vous un gogovoxien haut du plafond !

       smiley

      Les Grecs n’étaient pas des barbares, que je sache ! Pensez-y, s’il reste encore place à la réflexion sous votre haute voûte crânienne, après cet effort remarquable.


    • bob 2 octobre 2010 22:10

      @ JL,

      Merci de me donner raison mais je n’en demandais pas tant. Maintenant que vous avez sorti votre propos hilarant, vous pouvez retourner voir la star academy ou est-ce trop intellectuel pour vous.


    • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2010 22:48

      Mon pauvre bob, vous n’avez même pas assez d’intelligence pour comprendre que je vous ai ridiculisé : vous n’avez pas encore émis la moindre petite idée et ce n’est pas avec vos pauvres mots que vous retournerez la situation.


  • Furax Furax 2 octobre 2010 14:53

    Merci pour cet aricle excellent sur le fond comme dans la légèreté de la forme.


    « Ce qui est non moins fascinant par contraste c’est la fin des philosophes athées qui ayant préconisé toute leur vie de faire confiance à une nature sans Dieu, finissent trop souvent, quand celle-ci leur présente l’addition, dans l’ésotérisme et/ou la panique, pour qu’on y voit pas presque une marque de fabrique. »

    Vous avez cité Mitterrand et Bourdieu. Sartre n’était pas mal non plus avec Benny Levy et les grands bouffeurs de curés comme Edouard Herriot et Voltaire se réfugiant en larmes dans les replis de la soutane la plus proche.

    • eric 2 octobre 2010 15:42

      A furax : tout a fait, d’ailleurs je m’inspire de mon environnement quand j’essaye d’écrire un truc et c’est pouruqoi je ne me moque pas d’eux. Mon arrière grand père laïc anticlérical franc maçon a finit par appeller un curé, et mon grand père a vieilli dans la peur de finir lui aussi en reniant au dernier moment les choix de toute une vie. Il a malheureusement évité ce dilemne à cause de l’alzheimer.


  • Radix Radix 2 octobre 2010 15:12

    Bonjour

    J’aime bien :« la résurrection de la chaire »... Sic !

    Il y a des lapsus qui en dise beaucoup sur un texte indigeste !

    Radix


  • herbe herbe 2 octobre 2010 15:35

    Admettons que ce que vous denoncez soit vrai, alors votre défense paradoxalement, de mon point de vue, manifeste encore pire que ce que vous dénoncez. C’est l’éternelle histoire de la paille et de la poutre ...

    L’ante (anti) christ est formidablement implanté dans ceux qui se réclament de Christ : il est au dedans des religions qui ont perverti le message de celui là même dont ils se réclament.

    l’humanisme profond qui se cache dans les évangiles ( cf matthieu 25.34) est celui ci accessible à tous :

    «  Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.

     Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ;

     j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi.

     Les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ?

     Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ?

     Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ?

     Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.

     Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.

     Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;

     j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.

     Ils répondront aussi : Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté ?

     Et il leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. »

    Et à part les théologiens de la libération je ne vois pas grand monde ...

    Les dogmes en effet se heurtent, sont en compétition et voyez comment vous même entrez dans cette lutte avec des arguments de type « excommunicatoire » antéchrist !!! pfff !
    Comme d’hab pour dire comme les enfants « c’est celui qui dit qui l’est »...


    • eric 2 octobre 2010 15:47

      A herbe, je ne dis pas autre chose que vous quand j’explique que la seule fidélité et relecture ne remplace jamais le fait de vivre les textes. Quant à l’antéchrist, c’est un temre théologique qui ne saurait être excommunicatoire, puisque pour être excommunier, il faut déjà partager une communion ce qui n’est à priori pas le cas du philosophe. Je remarquais seulement qu’il était assez rigolo que ces idées correspondent tellement à la description biblique.


    • herbe herbe 2 octobre 2010 16:12

      qd vous dites ceci : « il faut déjà partager une communion ce qui n’est à priori pas le cas du philosophe » je pense selon ce que j’ai lu de Comte que ce n’est pas juste ...

      Nous avons « humains » déjà assez de dénominateurs communs pour communier sans être obliger d’utiliser des préfixes privatifs, trop commodes justement pour encore exclure ...


  • ZEN ZEN 2 octobre 2010 15:49

    Article anté-diluvien smiley


  • vergobret 2 octobre 2010 16:22

    Et les nombres transcendantaux, vous avez déjà essayé ?


  • sisyphe sisyphe 2 octobre 2010 18:37

    Quand même assez gonflé de faire un article sur un livre qu’on n’a pas lu, et de s’en tenir à un « best of » ; forcément orienté... 


    Par ailleurs, « L’esprit de l’athéisme » n’est pas le dernier livre de Comte Sponville (il est paru en 2006, et il y en a eu 4 autres depuis ; renseignez vous un minimum....)

    Pour ce qui est d’une spiritualité sans dieu, ça existe depuis belle lurette (notamment dans le bouddhisme, entre autres). 

    Pas besoin de dieu, en effet, pour une spiritualité ; l’humanisme est bien une spiritualité, et comme dit par JL plus haut, c’est vous qui inversez les valeurs ; les religions se sont accaparées les messages d’amour, de fraternité, de solidarité, et de spiritualité qui existaient avant elles, malheureusement la plupart du temps, pour les dévoyer en une soumission à des dogmes, sous peine de « châtiments ». 

    Vous devez confondre Raël avec Comte Sponville pour penser qu’il voudrait « créer une nouvelle religion ». 
    Bref, vous parlez de ce que vous ne connaissez pas, et vous en parlez mal.

    Article sans intérêt. 

  • Eric 2 octobre 2010 22:47

    Article sans intérêt.


  • eric 3 octobre 2010 08:26

    A sisoyphe, je ne prétends pas le contraire, ce sont les beautés du journalisme citoyen, vous même semblez avoir écrit le commentaire sans lire l’article...
    Sponville veut re-lier en re-lisant, ce qui sont les deux origines du mot re-ligion, autour de trucs que vous reprenez à votre compte et qui ne résistent pas à l’analyse matérialiste la plus élémentaire ( amour fraternité, solidarité, sans parler de l’esprit).
    Par ailleurs, votre commentaire me paraît marqué par un grand européanocentrisme et un certain « modernocentrisme. »
    Ne pas appeller « Dieu » les concepts irrationnels qui fondent une religion l’empêche pas d’être une religion ( Boudhisme). Imaginer qu’il y aurait eu des valeurs propres à l’humanité que des organisations exogènes auraient tout d’un coup accapparées c’est faire bon marché du peu que l’on sache de cette humanité depuis ses commencements.
    Il n’y a que les modernes pour croire que leurs efforts pour organiser des croyances collectives permettant le vivre ensemble sont fondamentalement différentes par nature de ceux de leurs ancêtres.
    Quand à Rael, je ne connaît pas son opinion sur comte sponville mais il a immédiatement reconnu un frère en Onfray, autre laïque notoire, sacré Raélien d’honneur.


     


    • sisyphe sisyphe 3 octobre 2010 15:16

      Bon ; l’auteur reste figé dans son propre dogmatisme, alors, on va le renvoyer à la définition de la spiritualité : 


      La spiritualité définit une aspiration personnelle qui a trait à la nature essentielle de l’être vivant, à l’âme, à ce qui est en deçà ou au-delà des besoins matériels ou des ambitions terrestres, voire à la relation à Dieu dans le cas d’une spiritualité non athée.

      Spiritualité non religieuse 

      La religion est une organisation collective alors que la spiritualité, aspiration personnelle comme nous l’avons dit plus haut, est de plus en plus rendue à l’individu. Si, comme l’affirment certains sociologues, les spiritualités organisées des religions subissent aujourd’hui l’effet de l’individualisme de l’époque contemporaine7, ce n’est que justice (Cf. spiritualité et idéologie) !

      Depuis la naissance de la philosophie, c’est-à-dire depuis la naissance de l’humain, certains revendiquent leur spiritualité sans appartenir à aucune religion : ils expriment, par exemple, une préférence pour l’humanisme (pouvant relever de l’athéisme ou non)8.

      Mais c’est surtout à partir de la seconde moitié du XXe siècle que se développent des approches spirituelles non religieuses, parmi lesquelles une mouvance qui se fait appeler spiritualité laïque9. La spiritualité laïque se présente comme une vision universelle de l’intuition spirituelle propre à chaque être humain, intuition qui peut être définie comme un ressenti d’unité avec la totalité et une perception d’un état d’être transcendant la matière. La spiritualité laïque se dit non dogmatique, non sectaire et ouverte au débat et à l’élaboration progressive d’une société plus unie et partageant des valeurs communes.

      Le philosophe Vladimir Jankélévitch approchait ainsi, à la suite de Bergson, au plus près des fondamentaux d’une spiritualité humaine, ou d’une « philosophie première », proche de la conception bouddhiste.

      Le bouddhisme exprimait déjà à son émergence le besoin d’une régénération de la spiritualité hors des dogmes des religions établies. Selon Matthieu Ricard, interprète français du 14e Dalaï Lama : « Très attaché à la notion de « spiritualité laïque »10, le Dalaï-Lama déclare que « la religion est un choix personnel et que la moitié de l’humanité n’en pratique d’ailleurs aucune et qu’en revanche les valeurs d’amour, de tolérance, de compassion prônées par le bouddhisme concernent tous les humains, et cultiver ces valeurs n’a rien à voir avec le fait d’être croyant ou non »10. »

      Le néo-paganisme du xxe siècle est une résurgence des croyances et pratiques, plus ou moins revisitées, qui précédaient le christianisme avant la fin duive siècle.

      Spiritualité et idéologie 

      Par extension et abus de langage, « spiritualité » a souvent désigné un discours spirituel ou un courant spirituel. En ce sens, Daniel S. Larangé a raison d’affirmer que la spiritualité constitue un discours social composé de représentations partagées par une communauté d’esprit. La spiritualité forme une idéologie11. La spiritualité apparaît dès lors comme l’expression même de toute forme de culture. Elle véhicule tout un système de valeurs qui singularise chaque société. La littérature qui exprime le plus clairement les aspirations et les craintes d’une communauté, devient de ce fait le lieu privilégié d’une investigation possible du « discours spirituel ».

      Et le bouddhisme N’EST PAS une religion.

      Bref, votre article ne résiste pas à l’analyse (matérialiste ou spirituelle) la plus élémentaire. 


      Suivant. 



  • eric 3 octobre 2010 19:06

    Bof ! Tous ce charabia face à la folie et au scandale de la croix.....

    Il me semble que comme Sponville, vous restez dans une approche Socratique, donc philosophique, pré chrétienne.
    On imagine une « âme », et aprés avoir démontré son immortalité, on boit la cigüe en espérant qu’un détachement des choses de ce monde, dont soi même, facilitera le processus et on meurt sereinement. C’est la philosophie. Du reste pas sans parenté avec le bouddhisme par certains aspects.
    Dans le christianisme, la mort est une rupture, une souffrance et un drame, elle débouche sur un néant, une absence de sens. Jesus, meurt dans la souffrance, dans l’angoisse, le doute,il sue du sang, il lutte et il triomphe. Si il entre dans la mort en paix, ce n’est pas parce qu’elle est une délivrance comme pour Socrate, mais parce que sa révolte l’a vaincue. Il appelle à vivre.
    En ce sens, le christianisme est quand même beaucoup plus réaliste que la philosphie, dont Socrate est le père...
    Mourir est affreux, pas drôle, et parfois pénible. La mort n’est pas une bonne chose. Espérer la vaincre en la domptant par une méditation qui lui donne une rôle central dans l’existence, c’est d’une certaine manière accepter sa victoire, sa place centrale.C’est d’ailleurs pour cela aussi que SI, le bouddhisme EST une religion. Et comme dans la philosophie, on y trouve âmes et esprit.
    Le Christ en revanche lui est une personne et c’est pour cela qu’il ne peut être une religion. Mais expliquer à un athée que seul le christ est réellement laïque, Ellul a essyé sans succés, alors c’est pas moi qui y arriverait...


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