mercredi 14 octobre 2015 - par lephénix

L’insoutenable vérité de l’eau...

De nos jours, trop de polluants indésirables dénaturent une eau potable qui se privatise à vue d’œil dans un monde où se dissolvent l’éthique et l’esprit de conservation de la vie... Un chercheur indépendant propose d’essayer un système approprié de purification…

 

Au commencement, l’eau tombait librement des nuages du ciel et jaillissait impétueusement des sources dans les collines…

Le commencement des commencements, c’était il y a 4 milliards d’années, au-dessus des grandes houles d’un océan primitif : le scénario de nos origines serait écrit dans l’enceinte de gouttes d’eau tombées de ce ciel de grand commencements – des perles d’eau, porteuses de l’étincelle de la vie – et d’une énergie créatrice de mondes ?

Mais ça, c’était hier. Demain, c’est-à-dire d’ici à 2025, les experts nous prédisent que notre monde de perdition souffrira de toutes les pauvretés – dont la pauvreté hydrologique… Comme l’écrivait Gaston Bachelard (1884-1962), « partout autour de nous s’étend la peine de l’eau  »…

Chercheur indépendant et spécialiste reconnu de l’eau, Richard Haas rappelle ses bienfaits – et aussi ce qui menace tant sa qualité sanitaire que la poésie qu’elle inspire, à commencer par les convoitises qu’elle suscite et exacerbe : « Après le pétrole et l’électricité, notre or bleu représente actuellement la troisième plus grosse industrie mondiale » - et « pratiquement déjà la première ressource de profits  »…

Normal : sur notre belle planète bleue infestée de convoitises, n’y aura-t-il pas de plus en plus de monde pour se « partager » ( ?) cette précieuse ressource qui se raréfie vertigineusement ? Mais nous préférons regarder ailleurs, dans la salle de fêtes aux reflets si chavirants dont les horloges ne donnent plus l’heure…

 

Planète Eau, mondialisation et purification…

C’est bien connu : le climat n’en finit pas de se détraquer, la sécheresse gagne du terrain et la consommation d’une eau marchandisée pourrait bien dépasser les ressources naturelles disponibles…

L’état des lieux que dresse Richard Haas est pour le moins inquiétant, compte tenu des enjeux de santé publique posés par l’accès à une eau saine. D’abord, chaque année en France, « pas moins de 400 captages d’eau potable sont fermés, essentiellement pour des raisons de pollutions agricoles, ce qui veut dire qu’à chaque fois, on enfouit un problème supplémentaire sans le régler  » - notre pays est le premier utilisateur de pesticides en Europe et a multiplié par cinq la « concentration maximale autorisée des seuils de potabilité en vigueur jusque là » de ces substances dans l’eau de robinet… Après avoir décrit « l’effet cocktail » (la multiplication des effets toxiques secondaires de dizaines de polluants présents dans l’eau potable ), Richard Haas rappelle une évidence perdue de vue depuis longtemps : «  Une eau est faite pour nous nettoyer. Elle vaut bien plus pour ce qu’elle emporte que pour ce qu’elle nous apporte  ».

Ainsi, la minéralisation de l’eau Cristaline alsacienne « Metzeral », avec un résidu sec inférieur à 50 mg/l, peut être considérée comme excellente par rapport à une autre du même groupe qui affiche 480 mg/l – le groupe Roxane compte 22 sources différentes réparties dans l’Hexagone…

Autre rappel : « L’homme est une véritable colonne d’eau. Après l’eau, nous sommes des ions de sels, des lipides, des protéines et des acides aminés qui chélatent les ions pour mieux les absorber. Nous sommes constamment, jour et nuit et 365 jours par an, traversés par des ions pour mieux les absorber  ».

En somme, l’homme est un être hydrique, l’eau constitue l’essentiel de sa matière intime… Si l’ancienne économie a été irriguée par le pétrole, la nouvelle économie le sera-t-elle par les hydrodollars ? Autant être vigilant sur la qualité de l’eau que nous consommons – histoire de nous assurer de la qualité de notre eau intérieure …

 

L’eau, l’information et la filtration…

Si l’offre d’appareils de purification ou de dynamisation de l’eau est pléthorique, Richard Haas se réfère aux travaux de Louis-Claude Vincent (1906-1988), ingénieur des travaux d’hygiène publique, spécialiste en hydrologie et créateur de la bioélectronique qui porte son nom. Il recommande de boire de « l’eau osmosée » aux normes de la bioélectronique Vincent (BEV) et d’adopter le procédé d’osmose inverse – « le plus abouti de tous les systèmes de filtration » qui extrait un maximum de polluants de l’eau : « Le procédé d’osmose inverse consiste à presser l’eau de distribution à travers une membrane semi-perméable qui ne laisse passer que les molécules d’eau, quelques oligo-éléments et de très rares minéraux. La retenue d’une bonne membrane se situe entre 95 et 98% aussi bien pour les minéraux que pour tous les éléments indésirables. Ce procédé peut être comparé à l’épuration qu’effectuent nos reins. ».

Afin d’investir dans l’appareil d’osmose inverse le plus adapté, le lecteur pourra d’abord demander un « bioélectronigramme » de l’eau de sa ville. Richard Haas recommande le Kollitor, « la Rolls des vortexeurs » – le vortex est ce tourbillon que l’on observe pendant l’écoulement d’un évier dont la rotation engendre un « océan d’énergie » de nature à purifier et dynamiser l’eau…

Si la crise de « l’or noir » et de l’énergie nous marque depuis la fin du XXe siècle, celle, imminente, de « l’or bleu » pourrait bien nous rappeler que son prix est tout simplement celui de notre survie. Depuis l’étincelle originelle apparue dans un nuage voilà 4 milliards d’années, l’eau demeure l’irremplaçable source d’énergie vitale à préserver – et chacune de ses gouttes pourrait bien être le laboratoire ultime de la vie.

Les lecteurs d’Agora Vox ne seront pas étonnés d’apprendre que le livre du « lanceur d’alerte » n’a pas eu « les honneurs » de l’ombre d’une « recension » dans les deux quotidiens de sa région. L’eau et l’information n’ont pas de prix, de part et d’autre du miroir, et le calcul de leur « valeur » n’est plus à faire quand le respect de la vie a été abrogé… La première a été détournée en « bien rentable » dans un monde plein de pauvreté – alors qu’on l’espérait depuis des siècles pourvoyeur de prospérité, d’abondance et d’harmonie... La seconde s’évaporerait-elle avec les capacités des systèmes naturels et socio-économique à faire face au cauchemar annoncé ?

 

Richard Haas, Comment purifier et revitaliser votre eau de table, éditions Chariot d’Or, 240 p., 12 €



20 réactions


  • howahkan Hotah 14 octobre 2015 09:42

    Merci

    je ne sais pas a propos de l’eau « osmose »..j’ai lu pas mal la dessus, beaucoup d’affirmations peu de démonstration, c’est dommage car là o nest dans le concret...bon je n’ai pas tout lu et suis preneur de « bons » sites à ce sujet...mais en clair je ne sais pas vraiment

    A propos d’eau, je ne serais pas surpris que un jours,dans longtemps , le rôle du chlore soit mis en évidence comme agent toxique dramatique pour le corps humain....

    personnellement je ne peux meme pas me laver meme les mains avec de l’eau qui contient du chlore..je vis sans eaux chlorée depuis genre 15 ans...ceci explique cela...

    j’imagine les dégâts à l’intérieur..

    JE n’ai pas fait de recherches approfondies la dessus....vu que je n’en bois plus..et ai des filtres a priori assez puissant filtrant de l’eau de source dont il y a bien sur les polluants agricoles a enlever je ne parle,pas de la carafe bien connue qui ne filtre quasiment rien ...

    A propos d’eau intéressez vous donc a la quantité phénoménale qu’il faut pour produire du mais...et .de la viande en général...

    salutations


    • Sozenz 14 octobre 2015 10:52

      @howahkan Hota
      A propos d’eau intéressez vous donc a la quantité phénoménale qu’il faut pour produire du mais...et .de la viande en général...
      intéressez vous à la quantité d eau qu f aut pour produire par exemple une bouteille de coca . ce que leurs usines rejettent dans les rivières, et les effets des boissons de ce type font sur la santé ... ;
      que l on s intéresse sur la quantité d eau qu faut pour l exploitation des gaz des schiste , et les déchets que cela engendrent aussi.
       faut arrêtez de ce se poser la question de ce que consomme ce qui nécessaire consomme et voir ce qu il faut éliminer de notre production ...

      je prends le maïs et le les animaux et je vous laisse . le gaz , le coca , le papier , ect . hein !!


    • Sozenz 14 octobre 2015 10:56

      @Sozenz
      Je vais vous les régler vite fait les problèmes d eau ; vous allez voir ...
      A grand coup de machette dans des business assassins ....
      et une meilleur gestion des espaces et des produits utilisés ...


    • Sozenz 14 octobre 2015 11:18

      @Sozenz
      l homme est tellement absurde qu il ne sait même plus placer les priorités en avant .
      Qu il se pose les questions de ce dont il a vraiment besoin ce qui est déjà vital et il fera le tri sur ce qu il peut ou doit éliminer pour traverser une épreuve .
      il verra certainement même les causes de ses problèmes ... 
      Bon courage à tous .


    • howahkan Hotah 14 octobre 2015 11:53

      @Sozenz

      salut dis donc tu es très remontée ce matin smiley


    • Sozenz 14 octobre 2015 12:50

      @howahkan Hotah
      oui , ça rue un peu dans les brancards en ce moment , mais ça ne m’empêche pas de beaucoup vous apprécier smiley


    • howahkan Hotah 14 octobre 2015 12:59

      @Sozenz

       smiley...same here...


  • lephénix lephénix 14 octobre 2015 10:00

    salut howahkan Hotah

    le chlore fait partie du cocktail toxique - la lecture des rubriques nécrologie éclaire sur le reste...

    pour les questions techniques et pointues, pourquoi ne pas échanger avec l’auteur via l’attachée de presse de la maison d’édition ?

    pour la « production » de maïs et de viande, c’est connu mais un article trop long qui brasse trop a moins de chance de porter l’information principale à la connaissance des internautes, compte tenu des limites physiques à la lecture sur écran - un autre sujet à traiter un jour ?


  • Le p’tit Charles 14 octobre 2015 10:32

    Plus de 80% des cors d’eau sont pollués...alors pour dépolluer cette eau on utilise du poison pour la santé de l’humanité bien sur.. !


  • Jean-Marc B 14 octobre 2015 19:29

    Article très pertinent.
    L’agriculture biologique est peut-être une solution pour éviter les pollutions des nappes phréatiques.


  • egos 14 octobre 2015 21:07

    Richard Haas recommande le Kollitor, « la Rolls des vortexeurs » 


    la traban vintage des agoratrollers à 2099 € pièce,

    un petit coup de pub ça ne mange pas de mie

    c’est quoi le principe charlatanesque du bidule exposé ?

    un pseudo procédé centrifuge de cuisine ?

    l’auteur ns assène l’argument massue version bateleur de foire 

    ôla, ôla, oyez, bande de nazes :

     « un océan d’énergie de nature à purifier et redynamiser l’eau » 

    rien que ça !

    bon, l’osmose inverse existe depuis au - 60 ans en station de dessalement d’eau de mer et à bord de navires de tte taille.

    l’UF qui utilise 1 technologie membranaire similaire fonctionne à peu prés très bien et à peu près partout ( sauf lorsque ça se complique) :
     
    sous-marins et navires à propulsion atomique, à proximité des centrales nuk, en amont ou aval des villes lors du traitement des eaux de surface (je vs suggère de préférer l’amont, affaire de goût), en industrie pharamceutique sur les circuits d’eau stérile,en industrie des composants électroniques, auprès d’unités d’intervention en milieu insalubre etc ...

    cpdt la formule ne peut pas tt réaliser, des nombreuse technologies et dispositifs de contrôle interviennent an amont et en aval afin de préserver la qualité du précieux liquide des nombreux risques de contamination.

    cheers !

  • lephénix lephénix 14 octobre 2015 21:26

    @Jean-Marc B

    merci pour le commentaire

    ceci dit, le mal est fait pour la nappe et il est beaucoup question de permaculture dans le respect de tous les règnes du vivant pour ceux qui ont du terrain - voire une source...

    peut-être l’espèce va-t-elle muter pour s’adapter aux toxines qu’elle répand sur la belle planète bleue mais alors cette mutation est déjà engagée avec une date d’obsolescence diablement programmée...


  • lephénix lephénix 14 octobre 2015 21:29

    @egos

    merci pour ces précisions techniques mais sur ces points précis mieux vaut engager le dialogue avec l’auteur via sa maison d’édition - je n’ai rien à vendre surtout pas une « expertise », n’étant que « passeur » de « savoirs » bien incertains... forcément


  • Muriel Vigneron Muriel Vigneron 15 octobre 2015 12:47

    Bonjour à tous,

    En poésie, en musique, une voix sur une voie pour le dire : Échos logique !
    Outil de sensibilisation pour le droit à l’eau pour tous, fruit de notre collectif d’artiste au service de l’eau.

    Eaux secours... Prenons un instant encore pour rappeler que l’eau est la plus grande cause de mortalité dans le monde. Pourrons nous encore longtemps tolérer que chaque jour, dix milles enfants meurent d’avoir bu une eau insalubre ?

    Il faut faire reconnaitre l’eau comme bien COMMUN de l’humanité parce que l’eau c’est la vie et que la vie n’est pas à vendre !
    Il en va de la PAIX.

    Mémoire d’eau :

    https://www.youtube.com/watch?v=tIdwcTFbf2k

    Bien à vous tous,

    Muriel Vigneron
    Coordination projet&Mise en voix(e)


  • lephénix lephénix 15 octobre 2015 13:33

    @muriel vigneron

    merci pour ce magnifique message poétique - magnificat !

    l’appel à la poésie était juste suggéré avec la citation de Bachelard... vous avez saisi tout ce qu’on peut faire d’un constat de « dégât des eaux »...


  • couturaud 15 octobre 2015 23:48

    On m’a demandé mon avis... Alors voici.

    Incroyable !

    On tape sur la marchandisation de l’eau, ce qui est bien, et on propose un osmoseur inverse pour purifier l’eau, qui remplit les poches du fabricant, consomme de l’énergie et de l’eau (de mémoire 3 litres d’eau pour obtenir 1 litre), sans compter l’impact environnemental lié à sa fabrication (électronique, énergie grise...) et à sa fin de vie. Quant à l’effet vortex pour soi-disant « dynamiser » l’eau tel un torrent de montagne, aucune étude scientifique ne vient prouver un quelconque effet bénéfique. Autant réciter une prière devant son robinet.

    A contre-pied de cet ouvrage analysé, en voici un autre :

    BIHOUIX Philippe (2014) L’âge des low tech, vers une civilisation techniquement soutenable. Seuil éd., 334 p., 19,50 €

    A. Couturaud, Docteur en Sciences de la Terre, hydrogéologue

     


  • lephénix lephénix 16 octobre 2015 00:18

    merci pour la référence, il ne s’agit pas de « vendre », mais de faire connaître un enjeu et de proposer des pistes vers une solution - dont votre piste de réflexion...


  • egos 18 octobre 2015 17:18

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