mercredi 8 avril 2015 - par CNAFAL

Salles de shoots encadrés - La France va rattraper son retard

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Il y a 2 ans, le CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques) avait favorablement accueilli l’idée de salles de consommation (shoot encadré), avec du personnel soignant spécialisé.

L’article 9 du projet de loi de modernisation du système de santé portant sur l’expérimentation de « salles de consommation à moindre risque » (SCMR) plus communément appelées "salles de shoot", a été adopté par les députés. Ces salles seront gérées par les professionnels des centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogue (CAARUD)[1].

Elles sont destinées aux toxicomanes précarisés, qui se droguent dans la rue dans des conditions d'hygiène précaires et pouvant également engendrer des risques pour de jeunes enfants, notamment dans les parcs publics. Trois villes mèneront l’expérience : Paris, Strasbourg et Bordeaux.

Pour la ministre de la Santé, Marisol Touraine, l'objectif "n'est pas de banaliser, de faciliter la consommation de drogue mais de prendre en compte des situations qui existent, qu'on ne les supporte, ou pas, qu'on ne les voit ou pas".

Le CNAFAL est très favorable à cette mesure, qui a fait ses preuves dans plusieurs pays. Ces salles permettent une diminution du nombre de décès par overdose et surtout incitent un nombre important de toxicomanes à sortir de l’enfer de la drogue, grâce à la compétence des spécialistes qui les accueillent.

Le CNAFAL se félicite de cette disposition, à la charnière de la prévention

et du curatif.

 

[1] Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction.



15 réactions


  • Garance 8 avril 2015 18:49

    Il est plus facile d’aider à se droguer en créant des lieux pour le faire que de créer des perspectives pour empêcher de le faire


    Puisque nous « socialistes » sommes incapables de créer ces perspectives gentiment nous vous créons des lieux ou vous pourrez tranquillement oublier nos incompétences et continuer de voter pour nous

  • César Castique César Castique 8 avril 2015 18:49

    Est-ce que quelqu’un sait d’où vient cet instinct très sûr qui conduit irrésistiblement la gauche actuelle dans le sens de la pourriture ?


    Je dis la gauche actuelle, parce qu’au XIXe et jusque après la Deuxième Guerre mondiale, la décadence, la corruption des moeurs, les pratiques dégradantes, l’amoralité, étaient l’apanage de la bourgeoisie-beeeurk...

    • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 8 avril 2015 20:33

      @César Castique
      Si « par gauche actuelle » vous entendez le gouvernement et le parti dont il est issu et qui le soutient, je pense qu’il est temps de lui ôter le qualificatif de « gauche » pour le remplacer par « néo-libéral ». Par contre, je trouve que, pour cette fois, il a pris une décision de bon sens.


  • CHALOT CHALOT 8 avril 2015 19:06

    Je n’ai jamais touché à une fumette ou à un joint de ma vie....Maisà dans mon travail de formateur d’animateurs de quartiers j’ai rencontré des personnes shootés qui ne prenaient aucune précaution, des bacs à sable interdits aux enfants car il y avait des risque de trouver des seringues.....

    Ceux et celles qui se droguent et qui sont dans la rue ne viennent pas de la bourgeoisie-la bourgeoisie a son système à elle- ce sont des paumés des sans grades.
    Ooi je suis pour ces salles de shoots !

  • hunter hunter 8 avril 2015 20:11

    Ce truc n’a aucun sens sans la légalisation de toutes les drogues !

    Les poivrots peuvent se pichtaver légalement et trouver leur came partout !

    Il faut la même chose pour les héroïnomanes, les cocaïnomanes, les THCsmokers, et tous les adeptes de toutes les substances libérant le cerveau de l’aliénation du culte de la marchandise !

    Après tout, vaut mieux crever d’une OD via un méga trip, que de voir la gueule d’un couple de cons poussant leur caddie le samedi, en tapotant sur leurs zinzins !

    Libération absolue du marché de toutes les cames = relance économique assurée !

    Vous pouvez moinsser, gauchos bien pensants !

    H /


  • asap 8 avril 2015 20:42

    Comme me disait il y a pas longtemps un pote un peu coincé du cul : les salles à shoot, d’accord, mais les salafistes, jamais !

    Sans déc, cette semaine chez mon buraliste, j’ai vu du Poppers sur le comptoir avec son joli flyer publicitaire bien branchouille. 
    Et dire que le cannabis- qui rend moins aggressif, qui permet de réussir avec brio des études de médecine, qui permet de conduire relax tout en étant concentré (25 ans de conduite, 12 points, bonus assurance au max), qui favorise l’harmonie humaine et la réceptivité - est encore considéré comme une menace pour notre ordre social !
    Quand je vous la nature de cet ordre et ses parangons de « vertu », je sais dans quel camp il faut se placer.

  • sirocco sirocco 8 avril 2015 20:47

    Parmi les 3 grandes villes qui vont tester cette nouveauté, Bordeaux a déjà annoncé que la « salle de shoot » sera implantée en milieu médicalisé ( = à l’hôpital).

    On voudrait torpiller cette mesure avant même qu’elle soit mise en pratique qu’on ne s’y prendrait pas différemment.

    Pourquoi ? Parce que les toxicos accros aux drogues dures ont déjà, et depuis longtemps, la possibilité à tout moment de se faire prendre en charge par l’institution médicale (c’est-à-dire de se faire fortement inciter à suivre une cure de désintoxication). S’ils ne le font pas, c’est parce qu’ils n’en veulent pas.
    Je ne les soutiens pas, je constate simplement leur comportement.

    Alors cette initiative dans de telles modalités est vouée à l’échec. Les salles de shoot existent dans certains pays (tels la Suisse, le Portugal...) où elles fonctionnent très bien depuis parfois une vingtaine d’années, avec une réduction notable des risques d’exposition aux MST. Nulle part elles sont implantées dans des institutions médicales. Les toxicos ne s’y sentent ni fliqués ni contraints.
    La France fait mine de ne pas l’avoir remarqué. Elle persiste dans son hypocrisie vis-à-vis des toxicomanes, comme d’hab.


  • Le p’tit Charles 9 avril 2015 08:19
    Salles de shoots encadrés....Faut bien occuper les chômeurs et les pauvres.. ?

  • Philippe Stephan Slipenfer 9 avril 2015 10:24

    a lire
    Isabelle Stangers et Olivier Ralet,
     Drogues. Le défi hollandais, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 1991.


  • Yvan Yvan 9 avril 2015 12:46

    Fumer un pétard d’herbe n’a strictement rien à voir avec un shoot d’héroïne, et même si un pétard peut certainement te pourrir le cerveau (j’ai de bon exemple autour de moi) il n’a pas la même puissance d’accroche et c’est bien là le soucis... on a bien compris qu’un toxico souhaite se shooter, il le veut et dans n’importe quelles conditions, jusqu’à utiliser l’eau des chiottes pour sa cuillère... donc évidement que ce seront des lieux où viendront s’échouer les épaves qui n’ont pas les moyens de rester à flot... mais un toxico passe le plus clair de son temps à chercher de la dope et pour ça il est prêt à faire vraiment n’importe quoi et quand il a son truc il ne tarde pas, sa doit vite envoyer du lourd... donc le problème vient également de la manière de se procurer le matériel... alors oui posons la question du pourquoi ne pas légaliser... Vous connaissez beaucoup de produit avec un tel rapport quantité/prix ? juste ça on devrait commencer à avoir un doute sur les bonnes volontés de certains...
    Ces trucs là sont des passoires émotionnelles, on se donne vaguement le sentiment de s’attaquer au truc, on relâche la pression, on laisse couler... mais le vrais soucis lui ne disparait pas.

    On ne pourra jamais empêcher de se droguer, les raisons qui nous y poussent sont parfois trop intimes... mais si on voulait vraiment faire évoluer la situation des toxicos on se pencherait surtout plus sur le moyen d’en sortir comme certains traitements alternatif comme celui à l’apomorphine qui a fait des merveilles sur notre bon vieux Burroughs et qui pourtant n’a jamais vraiment été exploité... tomber toxico est une chose... pouvoir s’en sortir est la solution car si on peut s’en sortir facilement cela relativisera grandement tout le parcours précédent.


  • stetienne stetienne 11 avril 2015 20:11

    les drogues ont les enfermes et on les laisse se taper la tete contre les murs pendant une semaine et au bout d’une semaine ils sont guerris
    les salles de shoot sont une honte c est legaliser les drogues ni plus ni moins


    • Agafia Agafia 3 mai 2015 22:05

      @stetienne
      C’est votre comm débile qui donne envie de se taper la tête contre les murs.... ou plutôt de taper VOTRE tête contre un mur


  • stetienne stetienne 11 avril 2015 20:16

    vu que la drogue les detruits de toute facons pourquoi vouloir prolonger leur existence de quelques annees ?
    ils sont dangereux dans ce cas enfermont les comme les malfrats
    arretons l hypocrisie ils ont choisi leur mort ils l assument


  • Jack_Hilton Jack_Hilton 25 mai 2015 00:27

    Je suis sain de corps et d’esprit, pourrais-je me laisser- aller, un jour de nostalgie profonde à pousser la porte d’une salle de shoot ? Pour me shooter une première fois gratos sur le dos du con-tribuable, celui-ci a toujours bon dos pour essayer de régler les problèmes de la rue et de la misère éternelle. J’en ressortirais complétement shooté pour la 1ère fois de ma vie, l’infirmière n’ayant rien vue que j’étais sain de corps, mais pas sain d’esprit ce jour là. 

    Ce faire shooter gratos un jour de grande déprime, tirant la langue en passant devant l’hôtel des impôts, en pensant que j’ai reçu pour 25 euros de saloperie légalement autorisé par l’État et que tout compte fait, ce n’était pas si mauvais que cela, de quoi se mettre en recherche de la vrai herbe magique pour voir la différence envers ce que vous procure les salles de shoot.

    C’est une expérience à faire les jours de grandes déprimes, mais il ne faudra pas y aller en costard-cravate ce jour là, il ne faut surtout pas attirer l’attention pour se faire shooter gratos, il faut ressembler à ceux qui rentrent et voir dans quel état ils en ressortent.

    C’est un peu débile tout cela, j’en conviens. Mais je suis certain que beaucoup ont essayé et ce sont mis ensuite à la vrai recherche du shoot illégal mais payant.


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