lundi 27 juillet 2015 - par manuel rodriguez

Inversion de la pyramide des âges

COMMENT INVERSER LA PYRAMIDE DES ÂGES

Il s’agit, bien-sûr d’une inversion virtuelle ! Les personnes âgées qui ont atteint l’âge de la pension ne se verront gratifiées que « partiellement » d’une nouvelle jeunesse...Encore que...le maintien en activité à un âge avancé, prolonge aussi les conditions de bonne santé et de vie !

Mais notre économie, ralentie par l’âge de ceux qui ont passé leur vie à travailler, peut se voir régénérée par l’entrée enthousiaste des pensionnés dans une nouvelle vie économique qui leur offre plus d’opportunités que l’attente passive de la mort et un appauvrissement de leurs conditions d’existence et de consommation, dans une société qui les rejette (je parle surtout d’une société dans le sens économique du terme) et qui ne leur offre plus qu’une maigre pension assortie d’un affaiblissement des relations sociales !

Il faut pour cela, changer radicalement de manière de penser par rapport à l’économie telle que nous la voyons actuellement...sans pour autant l’altérer ! Il est bien entendu que l’économie actuelle possède ses propres lois, sa propre turbulence (pour moi des dogmes) et que ces « lois » basées sur la logique d’un seul argent circulant en échange de biens et de services, dont l’accès est conditionné par un montant égal pour tous au moment de la consommation, n’apporte pas la solution pour atteindre une vie digne, dans un monde où les nécessités des personnes sont diverses et multiples !

Par ailleurs, il est évident que quelque soit le régime économique existant, l’économie est dangereusement alourdie , et tourne principalement autour du remboursement d’une « dette » dont une partie pour le moins est à la fois virtuelle et toxique pour tous les humains ! L’économie de la plupart des pays tourne autour de cette dette...je n’y toucherai pas...Elle suit sa propre logique et elle tournera encore longtemps de cette manière !

Mais en attendant une résolution globale de cette difficulté, il est nécessaire de répondre aux besoins humains qui vivent dans le présent, avec un instrument qui ne soit pas alourdi par une « logique de dette » ; mais qui sans contredire cette logique inquiétante et vénéneuse, puisse bénéficier d’un « second souffle » ; d’un apport « d’énergie » qui soulagera et régénérera le tissu économique !

Laissant la monnaie unique, que ce soit le dollar ou l’euro, à sa propre turbulence, nous pourrions introduire de manière légitime une autre énergie qui serait comme un enrichissement de tous, provenant d’une autre sphère, d’un autre monde ! Or, ce « monde », cette énergie nouvelle n’est pas lointain...Il est plus proche encore que la force lointaine d’une monnaie unique ,qui pour le moment se dévalorise en s’épuisant !

Sans contredire l’existence d’une monnaie véhiculaire (comme le dollar ou l’euro) nous pourrions introduire une MONNAIE LOCALE qui permettrait d’exploiter et à la fois de fertiliser le terrain local, comme le ferait un engrais naturel (un compost), sur un sol appauvri trop longtemps exploité ! Cet argent local aura le pouvoir d’humaniser l’économie ; de la rendre plus relationnelle et plus dense.

La pyramide économique des âges, dans nos pays, se présente actuellement comme suit :

PENSIONNES, ETUDIANTS, CHÔMEURS MALADES, REFUGIES, population active

Le pari est qu’en mettant en marche une monnaie locale,parallèle, ne contredisant pas la monnaie unique, mais l’appuyant, une partie substantielle du groupe (pensionné,chômeurs...) descendrait au niveau du groupe (population active) et la conforterait ! Il ne s’agit pas de remplacer l’économie mondiale ni la monnaie qui lui sert d’instrument !

L’idée étant de favoriser naturellement l’économie locale. Une économie qui répondrait à des nécessités qui sont actuellement négligées ou délaissées car les budgets alloués aux différents ministères ne parviennent pas ou ne parviennent plus à les prendre en charge ! Ainsi, si l’on attribuait, en surplus de leur pension, un payement en monnaie locale, contre un travail, à des pensionnés qui restent chez-eux ; ceux-ci seraient naturellement tentés de rejoindre l’économie locale, sans aucune altération de l’économie globale. Les pensionnés rejoignant l’activité productive occuperaient des postes,feraient des activités qu’ils seraient naturellement amenés à réaliser sans être rémunérés ou qu’ils réaliseraient « au noir » ! Ainsi, dans le domaine de l’enseignement, des professeurs pourraient continuer, encore que plus faiblement, une activité importante pour le pays. On pourrait les retrouver associés à des employés issus du domaine médical, dans les crèches, et surtout les maisons de repos (et nous savons à quel point nous manquons de personnel dans ce secteur) ! Des médecins et des infirmières retraités pourraient être tentés par la poursuite d’une activité dans leur secteur, rétribués eux aussi avec une monnaie locale... Et sans perte de leur pension officielle en euro ! Des ingénieurs, des chercheurs pensionnés pourraient y être amenés aussi... Les pensionnés aiment cultiver leur jardin, mais ils pourraient par la même occasion participer de manière rémunérée (monnaie locale) à la production d’une agriculture biologique naissante ... Les activités de restauration de nos villes ; restauration et peinture des maisons (façades) qui sont fortement négligées et qui n’entrent pas dans le cadre d’une économie globale et de croissance, pourraient être effectuées par des pensionnés payés en monnaie locale ! Il en va de même pour les activités de restauration des jardins publics, mais aussi du nettoyage des villes et des alentours, de tous les déchets toxiques ou non, et que des pensionnés seraient amenés à recycler... Il en irait de même pour tous les travaux (menus) de réparation que les pensionnés effectuent bien souvent (au noir)... De même pour de nombreux travaux de nettoyage et de transport local. Des travaux de surveillance civique et de gestion de la cité pourraient aussi leur être confiés et rémunérés (outre leur pension), en monnaie locale ! De même pour l’entretien et le soin des animaux de compagnie ! Le secteur de la vente de « seconde main » pourrait aussi les recevoir... En bref, tous les secteurs de l’économie locale qui nécessiteraient l’apport d’une « main-d’œuvre » nécessaire et introuvable ou impayable pour des « raisons budgétaires », seraient visés par cette monnaie incitatrice !

Seraient exclus de cette monnaie locale, tous les grands secteurs de l’activité économique généralement productive et exportable tels que l’agriculture industrielle, la construction, les transports, l’électricité et l’industrie en général ainsi que l’informatique liée aux grands secteurs économiques, l’armée, la police et le secteur pétrolier !

Quels seraient les acteurs ayant accès à cette monnaie et quel seraient les biens de consommation et les services accessibles par cet argent local ?

- Essentiellement les pensionnées et en second lieu tous les acteurs sociaux en difficulté tels les chômeurs de longue durée, les réfugiés légaux et illégaux qui n’ont pas accès à l’économie « première » ; des étudiants effectuant un job...etc.

- Les biens et les services accessibles : La nourriture produite localement, l’eau, l’électricité locale ; les loyers d’appartements et de maisons préalablement abandonnés, mais restaurés par le même système de payement local ; une médecine mutualiste ; les soins du corps,la pratique des sports ; les transports en commun ; l’enseignement, la culture, livres, disques, spectacles...Les produits de bricolage et de construction locaux ; les produits de seconde main (machines, ordinateurs, voitures, vêtements) ou le produits de première main de fabrication locale ! Tout ceci, bien sûr, doit être affiné ; mais l’idée générale étant de « fertiliser le terrain », de renforcer la base de la pyramide,tout en éliminant une pauvreté endémique inutile, génératrice de mal-être et de conflits ! De plus, l’utilisation de cette monnaie décourage le travail au noir et est propre sinon à éliminer totalement, au moins,réduire la délinquance !

La production de cette monnaie locale (imaginons le BELGA), pourrait aussi amener le Pays à devenir (si ce n’est déjà le cas), une Entreprise privée sur le plan international, apte à détenir le pouvoir suffisant pour résister à la pression juridique d’entreprises trans-nationales qui entreraient en conflit avec elle devant les juridictions internationales, notamment dans le cadre du TAFTA !

Manuel Rodriguez



2 réactions


  • Pascal L 28 juillet 2015 00:45

    Créer une monnaie locale ? le sujet n’est pas nouveau. Il y a déjà pas mal d’expérimentation en France et il doit y en avoir au moins 64 en Allemagne.

    Ces monnaies ont pour avantage de circuler plus vite que l’Euro et font donc de l’activation économique.
    Pour réussir, il y a un certain nombre de contraintes à respecter.

    Aujourd’hui, toutes les monnaies locales dans la zone Euro ont l’Euro comme contrepartie. Cela fonctionne bien, mais cela en limite fortement les effets puisque les intentions économiques de ces monnaies découlent de l’Euro. Difficile alors de développer un secteur particulier (la santé, l’éducation…). Pour lancer cette monnaie, il faut emprunter des Euros et les intérêts vont rapidement plomber les avantages si les bénéfices ne sont pas supérieurs aux intérêts. Et même si la contrepartie est donnée par une subvention, il faut imaginer que la quasi-totalité des Euros en circulation ont été empruntés à une banque, donc il existe toujours quelqu’un quelque part qui paye les intérêts (les contribuables le plus souvent)
    Une monnaie dont la contrepartie n’est pas l’Euro serait sans doute beaucoup plus efficace, mais il faudrait faire une sortie partielle de l’Euro et je pense que ce ne sera pas possible sans dénoncer quelques traités européens.

    Le chômage de masse est une conséquence du fonctionnement actuel de l’Euro (voir « l’imposture économique » de Steve Keen) et c’est lié à la diminution de la masse monétaire due à la création monétaire par la dette et au paiement des intérêts. Vouloir ajouter une masse monétaire pour financer des emplois est donc au départ une bonne idée, mais s’il faut des Euros, on est pas sorti. L’accélération de la circulation par une monnaie locale compense partiellement le problème, mais pour le résoudre complètement, il faut sortir de la contrepartie en Euro.

    Vous voulez financer des retraités qui vont alors se retrouver en concurrence avec d’autres salariés qui ne bénéficient pas ce type de financement. Les syndicats de salariés vont rapidement y mettre un terme et ils auront peut-être raison. Vous ne pouvez pas limiter ce dispositif.

    Pour faire une monnaie efficace pour l’emploi, il faudrait que la contrepartie soit directement la richesse créée par le travail. Ce qui oblige à faire une anticipation de parfois plus de 20 à 30 ans (quand peut-on dire que la construction d’une nouvelle école porte des fruits ?). Cette anticipation demande un gros travail de suivi. Lorsque le travail ne porte pas de fruits (échecs de projet…) il faut réduire la masse monétaire d’autant, soit par un impôt, soit par la transformation du crédit en une dette. De même lorsqu’il y a une usure ou une obsolescence de l’objet créé.

    Tant que la contrepartie est en Euros, il n’y a pas de risque de spéculation. Dans le cas contraire, il faut envisager des mesures de régulation, où mieux, ne pas prévoir la convertibilité. Cela est possible si l’Euro garde sont rôle de monnaie convertible et donc encore une fois la sortie partielle de l’Euro semble la meilleure solution.

    Enfin, vous posez le problème de la proprité de la monnaie. Je ne suis pas sûr qu’une entreprise privée ferait l’affaire. Le franc Wir en Suisse est émis par une banque mutualiste et j’aime bien cette idée que la monnaie appartient à ceux qui l’utilisent. La Suisse permet une monnaie non basée sur le Franc Suisse (10% du PIB suisse en Francs Wir). De toute façon, si vous n’autorisez pas la convertibilité, votre monnaie reste locale et vous n’avez pas besoin de vous défendre devant les instances internationales.

  • aldous II aldous II 28 juillet 2015 02:14

    Une monnaie locale mais enchainé avec une monnaie globale, plus simplement le problème ce ne pas l’idée de une monnaie de réserve globale, ce que le $ comme monnaie unique de réserve globale lie à Washington est négative. L’euro c’est une bonne idée pour l’Europe, le problème ce que l’euro est au-dessus il est dépendant du dollar de réserve global, qui est le même national au même temps. L’euro ne pas une monnaie de réserve elle-même. Le problème ce plus psychique idéologique, l’euro comme centre en Europe ce génial ce comme il est administre qui demande de reformes. L’urgence comme reforme ce comme fonctionne l’intelligence de l’industrie, les banques, etc. est non comme fonctionne le subordonnée. Nonobstant une monnaie de réserve globale indépendante de toute nation comme de toute entité économique est indispensable. Une sort de monnaie « alfred Nobel » 


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