jeudi 22 septembre 2011 - par emmanuel muller

Le libre, ou le principe de pouvoir en société ( 2.0 )

Le libre c'est le pouvoir qui peut se conjuguer au pluriel.
Le libre c'est aussi un raccourcis pour désigner un mouvement culturel lié au logiciel libre.

ACTA, Hadopi, Dadvsi, Loppsi, et compagnie ont comme enjeu le pouvoir du contrôle dans l'espace numérique, de l'Internet, un pouvoir au singulier. Qui se veut représentatif, qui se dit au service de la majorité, qui se veut résoudre une problématique, mais en tout état de cause bien un pouvoir singulier.

Ce pouvoir se trouve donc naturellement confronté tôt au tard aux principes du libre, précisément parce que ces derniers défendent à ses racines un pouvoir qui peut être équitablement réparti, celui qui peut se définir à partir des mots liberté, égalité, fraternité.

Petite visite, dans cet espace pas si virtuel que ça de la cyber-société, d'une structure emblématique qui à défendu, théorisé et mis en pratique le principe de liberté dans le monde numérique avant tout le monde.

En guise d'introduction au sujet, sachez que vous apprenez la version 2.0 de l'article : Le logiciel libre, un enjeu de société, de François Poulain . L'article étant sous licence art libre, il peut librement évoluer au gré des envies de ceux qui le souhaitent, ce qui incarne déjà un aspect du jeu social du libre. 

Une bonne partie du contenu est resté inchangé (Parfois le "je" c'est "lui", peut importe après tout), le plan à juste été balisé et je propose pour ma part surtout une surcouche de visite guidée indiquée en italique car digressive, récursive et rigoureusement superflue. 

I . Voyage en numérique

Nous sommes ici en numérique. Vous à me lire, moi à écrire, nous sommes en plus de tenir nos positions respectives dans le temps et l'espace connectés à cette non-chose qui nous relie pourtant de façon finalement pas si virtuelle que ça.

Vous, moi et les autres formons ainsi avec cet espace la fameuse " société de l'information ". Plus qu'une rime en SI entre LOPPSI et DADVSI, c'est une structure informationnelle, une surcouche émergente de notre société, dont l'importance concrète n'est apparue à certains qu'au travers de son rôle récent dans les "printemps Arabe".

Dans ce cyber-espace, donc, nous nous dirigeons vers ce panthéon éthique qu'est le logiciel libre, plus précisément vers sa structure qui, avant tout le monde, a tracé dans ce non-lieu une frontière pour préserver les impératifs sociaux du pouvoir coujuguable au pluriel "le libre".

Depuis un site qui vise la libre expression, motorisé par un logiciel sous licence libre (spip), donc appuyé sur cette même structure, on est plutôt bien placés pour faire un rapide tour d'horizon en profitant du point de vue.
Si vous voulez bien me suivre.

Pays libérateur

La liberté est un pilier élémentaire de l'organisation de la civilisation occidentale et c'est au travers de l’outil informatique que nous exerçons nos libertés dans la vie de tous les jours.
 
En tant que citoyens, nous devrions être tout particulièrement sensibilisés à l’effet libérateur que peut avoir l’informatique.
On peut communiquer d’un bout à l’autre de la planète en brûlant un minimum d’énergie, disposer sur chaque machine de l’équivalent de la bibliothèque d’Alexandrie, et nos ordinateurs sont des assistants mécaniques au service de nos libertés d'échange, de réception et d'envoi d'information.
 
Il est donc essentiel de préserver ce caractère libérateur que revêt l’usage de l’informatique, pour que l'ordinateur n'ampute pas la liberté d'action.
 
Voilà, pour que vos ordinateurs n’amputent pas votre liberté d’action.
Oui parce que c'est bien beau vu d'ici, mais on voit pas tout.
En se décalant un peu, on voit apparaître des points noirs dans ce panorama.
C'est par là.
 
Pays privateur
Souriez, vous êtes sur internet !
Nous sommes en fait un peu à la croisée des chemins, entre informatique libératrice et informatique liberticide. Nous avons beaucoup d' exemples de la vie quotidienne pour le prouver.
  • Accès aux ordinateurs ouvert au propriétaire du logiciel sans qu'on puisse contrôler les abus car ce moyen d'accès est sous droit d'auteur. (microsoft est le plus accusé sur ce créneau)
  • Restrictions des possibilités d'agir avec ce logiciel par exemple pour aller acheter ailleurs que chez le propriétaire. (là plutôt c'est surtout apple qui est en tête des critiques)
  • Récolte de données personnelles, voire intimes, par des sites qui deviennent propriété d'entreprises qui en font sans scrupule une valeur marchande. (facebook est l'exemple type, google est beaucoup cité aussi).
Le net s'égosille à hurler partout, cette tendance liberticide et il suffit de chercher pour trouver pléthore d'informations toujours plus étonnantes.
 
Par ce que vous croyez peut être que "vos" logiciels vous appartiennent ?
Absolument pas, c'est la propriété exclusive des ayant droits.
Les utilisateurs n'ont que des autorisations pour utiliser ce qui le leur appartient pas.
Mais gardons les pieds sur terre.
 
Pays citoyens.
 
Car quoi qu’il en soit, il faut garder à l’esprit que l’informatique sera ce que nous en ferons. Notre architecture informatique est à l’image des gens qui la conçoivent ; parallèlement, notre société de demain reposera intégralement sur cette architecture. Elle en sera le reflet, l’image.

D'où l'enjeu de la liberté informatique qui est ni plus ni moins la liberté de contrôler le travail effectué par nos machines.

En effet, puisque le logiciel contrôle nos machines, liberté et logiciel sont indissociables.
Dans une société complètement assistée par des machines, qui elles mêmes sont contrôlées par le logiciel, la question de la liberté logiciel devient alors aussi importante que n’importe quelle question législative, c'est l'enjeu de l'échange libre.

Il faudrait donc pouvoir contrôler le logiciel, mais quant on est pas informaticien on fait quoi ?
Et bien comme pour choisir une motorisation fiable quant on est pas mécanicien.
Ici la mécanique concerne les posibilités de circulation de l'information contenue dans le logiciel relativement aux bornes légales.
D'une certaine façon les colis sont timbrés d'une licence qui stipule ce mode de circulation, on peut facilement choisir ses colis logiciel en fonction du timbre qui stipule leur degré de liberté.

PNG - 63 ko
Le timbre symbolique de l’information libre d’évoluer
Image du précédent article de François Poulain avec un autre le logo : « the gnu » de la fsf qui viens lui même de cette image là : http://www.gnu.org/graphics/meditate.html

II . Le code du numérique

Dans ce cadre, la conception de la liberté logiciel a été formulée par le professeur Lawrence Lessig dans Code is law :
« Ce n’est pas entre régulation et absence de régulation que nous avons à choisir. Le code régule. Il implémente — ou non — un certain nombre de valeurs. Il garantit certaines libertés ou les empêche. Il protège la vie privée ou promeut la surveillance. Des gens décident comment le code va se comporter. Des gens l’écrivent. La question n’est donc pas de savoir qui décidera de la manière dont le cyberespace est régulé : ce seront les codeurs. La seule question est de savoir si nous aurons collectivement un rôle dans leurs choix — et donc dans la manière dont ces valeurs sont garanties — ou si nous laisserons aux codeurs le soin de choisir nos valeurs à notre place. »

Car dès à présent, c’est le code qui contrôle explicitement votre possibilité d’avoir accès, de lire ou partager n’importe quelle information numérique : actualité, musique, œuvres artistiques, etc. Des exemples très détaillés sont donnés dans les ouvrages de Lawrence Lessig (Code and others laws of cyberspace) et Richard Stallman (Free software, Free society, ou « free » revendique la liberté, pas le prix !) ; en particulier dans le texte intitulé le droit de lire (paru en 1997).

L'histoire du sujet peut être remonté à différents points clé, avec une articulation autour des années 80, très informaticienne, très logicielle.
Elle reste la référence par ce qu'elle a tracé des structures élémentaires. Peut être même des structures élémentaires de la société de l'information (et du vivant de lévi strauss encore ! :-).
 
1. Le pouvoir de faire.

La première liberté pour un utilisateur de logiciel est la liberté d’exécution.

Vous devez avoir le droit d’exécuter le logiciel comme vous le souhaitez, pour n’importe quel usage, à tout moment et sans condition.
Ça semble bête dit comme ça, mais en fait, en dehors des logiciels libres, rares sont les logiciels qui donnent pour de vrai cette liberté. Mais comme la plupart des gens ne lisent pas les licences, elles-mêmes rédigées dans le vocabulaire de la scolastique moderne, ils ne sont pas au courant des restrictions abusives souvent imposées par les "logiciels privateurs" (sous entendu de liberté donc).

Celle-là elle était tellement élémentaire qu'au début elle était oublié. C'est à rebours qu'il a été réalisé que toute primordiale qu'elle soit, elle était souvent mise en péril dans les contrat de licence, alors elle a été rajoutée en dessous de la pile, c'est pourquoi elle est souvent nommée "liberté zéro".

Ceci étant, avec ou sans cette liberté vous n’êtes pas libres de contrôler l’exécution du logiciel sur votre machine. D’une part, le logiciel peut vous montrer des choses et en réaliser d’autres (l’espionnage est monnaie courante) ; d’autre part, vous êtes nécessairement limité par les fonctionnalités que le programmeur a décidé pour vous : si par exemple votre navigateur Internet ne gère pas la correction orthographique et que vous en avez besoin, vous n’avez à ce stade aucune possibilité d’y changer quoi que ce soit... Sauf à convaincre son programmeur d’ajouter cette possibilité.
Cette liberté est donc nécessaire, mais évidemment pas suffisante : je ne sais pas si vous avez déjà essayé de contacter Microsoft pour leur demander d’améliorer IE, mais l’expérience montre que ça ne débouche pas toujours sur quelque chose qui vous convient. D’ailleurs, IE, comme la plupart des logiciels privateurs ne donne pas cette première liberté qui semble pourtant si élémentaire.

2. Le pouvoir de savoir

La deuxième liberté est la possibilité d’étudier ce que fait le logiciel et de modifier son fonctionnement.

De cette façon, vous pouvez parfaitement corriger la situation dénoncée plus haut. Pour pouvoir exercer cette liberté, vous avez alors besoin de pouvoir accéder à la recette du logiciel : en effet, un logiciel est généralement présenté soit en langage de programmation (source), soit en langage machine (code). On passe généralement de l’un à l’autre par une opération de traduction irréversible, comme lorsqu’on passe au four une recette de gâteau : une fois cuit, il est impossible de le « décuire ». De la même façon, le code qu’on fournit à nos machines est globalement incompréhensible pour n’importe quel programmeur. Nous avons donc besoin du code source pour exercer cette liberté.

C'est la liberté N°1.
En fait c'était impossible pour certains bidouilleurs, mécaniciens de l'informatique d'accepter d'utiliser des véhicules sans pouvoir soulever le capot.
C'est donc devenu la base d'un projet alternatif GNU : nous ne souderons pas le capot des véhicules de ce que nous construirons.

3. Le pouvoir de reproduire

Une autre liberté qui est importante est la liberté de faire des copies et donc d’aider votre voisin.

Ce droit d’échanger les logiciels est en effet essentiel pour la collaboration des utilisateurs. Supposons par exemple qu’un ami vous demande une copie de votre logiciel. Quelle serait votre réaction : rompre votre amitié en refusant la copie ou rompre avec un contrat de licence abusif ? Comme toutes les personnes qui ont du respect pour leurs amis, votre choix sera probablement de faire la copie, et de ce fait innocent, rompre toute licence qui vous l’interdira. Mais il n’est jamais bon de rompre une licence, même pour faire plaisir à vos amis : il vaut mieux refuser d’utiliser et de promouvoir les logiciels qui vous interdisent de faire des copies et de les partager. Il vaut mieux utiliser des logiciels libres qui, eux, encouragent la copie et l’entraide. La troisième liberté du logiciel libre est donc la liberté de redistribuer des copies (y compris de les vendre : le libre est indifférent à la copie « commerciale » ; voir plus bas).

C'est la libetrté N°2, mais elle semble avoir été éoncé historiquement en premier, en 1986 on pouvait lire ici « Premièrement, la liberté de copier un programme et de le redistribuer à vos voisins ».
Notez bien qu'elle repose sur des logiques anti-rivales : Hé oui, nous sommes en numérique, et ici la duplication en elle même n'a pas de coût significatif.

Il subsiste dans tout ça un petit blocage. Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne suis pas informaticien. Je ne suis généralement pas capable d’exercer ma seconde liberté et j’avoue que pour tous les jours, en dehors de la première et de la troisième liberté, je ne me sens pas plus impliqué que cela car, de toute façon, je ne sais pas modifier le logiciel. Mais de la même façon, je ne sais pas réparer ma plomberie : lorsque j’ai un problème de chaudière, je fais appel à un spécialiste.

4. Le pouvoir d'évoluer

C’est là que rentre en jeu la quatrième et dernière liberté : la liberté, pour chacun, de distribuer des versions modifiées du logiciel.

Grâce à cette liberté, je peux faire appel à n’importe qui pour exercer les droits garanties par la deuxième liberté, à savoir étude et modification. Grâce à cette liberté, chaque programmeur peut mettre à disposition de tous des améliorations du code et participer à la création d’un « pot commun » de logiciels.

Historiquement deuxième liberté elle a été conçu comme la « liberté de modifier un programme, que vous puissiez le contrôler plutôt qu'il vous contrôle » (même source de 1986).
On peut identifier des traces d'évolution depuis une logique qui ne laissait la place qu'à l'informaticien, et qui a été consolidé en associant possibilité de modification et droit à la redistribution. Ce qui est devenue officiellement « 
la liberté d'améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public » à ouvert la possibilité de "sous traiter" l'évolution libre

Et c’est très important que cette liberté existe, même si je ne l’utilise que rarement ; car en tant qu’utilisateur, de la même façon que je peux choisir le plombier que je souhaite pour venir réparer ma chaudière, je peux alors négocier qui et dans quelles conditions pourra résoudre mon problème. Ça peut être le fruit d’une action bénévole tout comme un contrat réalisé par une entreprise... peu importe. Ce qui importe, c’est ma liberté de choix et le fait que je ne sois pas obligé de demander à un unique acteur de bien vouloir étudier ou modifier le logiciel à ma place. Un très bon contre-exemple est donné par Apple avec son iPhone : si vous souhaitez qu’une application logiciel fonctionne sur l’iPhone, vous êtes obligés de passer par Apple. Parfois ils autorisent — même lorsqu’il s’agit de promouvoir les discours de Mussolini. Mais parfois ils ne vous y autorisent pas — même lorsque ça met en cause la liberté d’expression individuelle. Ils ont en fin de compte le contrôle total sur l’utilisation que vous faites de votre téléphone et ils l’exercent quotidiennement. Et cette caractéristique n’est pas propre à Apple : elle se retrouve chez tous les grands (et petits) noms de l’industrie des logiciels privateurs (Microsoft, Adobe, etc.).

C'est pourquoi cette structure porte volontiers la devise : Liberté, égalité, fraternité.
Et c
'est ni une blague ni un hasard comme on peut le voir ici ou .

Saluons l'architecte

En guise d'architecte on a plutôt affaire à une tête de bois qui a refusé catégoriquement un système qui ne lui convenait pas, au point d'en inventer un autre et d'initier des règles compatibles avec ses aspirations.
Beaucoup de personnes y ont participé, y compris au début, mais il reste une figure centrale, emblématique, incoutournable et incontrôlable.

Il est dit parfois qu'il est adulé avec une ferveur quasi-mystique ... moi je trouve plutôt que la façon dont ces disciples lui tirent parfois le portrait vous passerait le goût d'être gourou ! ;-)

Portrait (original ;) de l'architecte.

Ces 4 libertés ont donc surtout été décrites par Richard Stallman au sein de la Free Software Foundation (FSF) au cours des années 1980, comme principes fondateurs du logiciel libre. Là où je veux attirer votre attention est que ces propositions de liberté ne sont pas sorties du chapeau : elles ont leur raison d’être, pour répondre à des problèmes pratiques rencontrés tous les jours. Et si une seule de ces quatre libertés manque à la licence d’un logiciel, il n’est pas assimilable à un logiciel libre, et vous empêche d’exercer vos libertés.

Ces 4 libertés ne sont pas non plus des obligations. Elle sont seulement là pour tenter de préserver un équilibre entre les auteurs de logiciels et leurs utilisateurs. Un parallèle dans ce sens se trouve dans la vie politique : personne parmi vous n’aura peut-être envie de se présenter comme maire à l’élection de sa commune. Mais tout le monde devrait être convaincu qu’il est fondamental pour l’équilibre de la société que chacun dispose de ce droit. Et un maximum d’internautes doit en être conscient. Les « libertés numériques », à la défense et la promotion desquelles participent la neutralité du Net et le logiciel libre, doivent être prises au sérieux dans une société de plus en plus gouvernée par le numérique.

et quelques artisans.

La lutte pour la liberté est toujours d'actualité, plus que jamais même dans ce contexte des logiques automatisées, de "l'information automatique" qui a donné ce mot valise : inform-atique.
Si vous voulez le prolonger la visite voici quelques adresses utiles qui pourront vous permettre de rencontrer quelques artisant de l'information automatique, oui, mais libre :

Tous défendent exportent et font prospérer les principes "du libre", qui loin d'être né avec la révolution informatique pourrait se résumer en une phrase, qui marque la frontière qu'il ne peuvent dépasser :

On ne parle pas d'abus de liberté car quant elle déborde sur celle des autres elle n'est plus, on parle alors d'abus de pouvoir.

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Merci à tous, n'oubliez pas le guide, une petite réponse sur l'intérêt de développer ici, sur agoravox, cette façon d'utiliser le libre est la bienvenue.

PS : Un grand merci à François Poulain pour son texte original. L'idée d'appliquer cette façon de faire vient également de sa réponse à une critique (même si pour ma part j'ai déjà défendu le développement de ce principe sur agoravox et ailleurs).

Copyleft : cet ouvrage reste libre, vous pouvez toujours le copier, le diffuser et le re-modifier selon les termes de la Licence Art Libre (artlibre.org).



26 réactions


  • Betov 22 septembre 2011 10:59

    Propagande sympathique mais trop contraire aux faits observables. Trop lourd.

    1) Même quand (si...) le logiciel libre prendra le dessus, cela ne changera rien à rien... sauf au logiciel, ce qui est déjà bien, mais pas du tout décisif sur le sociétal. Vu de l’intérieur, le libre est un nid à rats comme les autres, avec les mêmes luttes des égos que partout ailleurs. Le libre est tout ce qu’on veut sauf une philosophie. Inutile de se mentir sur ce sujet, on est toujours dans l’idéologie de la meute.

    2) Les modes sociaux de communication sont sous contrôle total. On le vérifie en ce moment de façon indiscutable avec la destruction de la Libye et de la liste interminable des crimes contre l’humanité commis par les pays avancés, dans un silence assourdissant. Les révolutions Tweeter sont manifestement une technique de propagande purement US, sans aucun effet retour à l’envoyeur.

    Il n’y a aucun hasard si Stallman est ce qu’il est.


    • emmanuel muller emmanuel muller 22 septembre 2011 13:29

      Tous les outils sont mis a profit par des mécanisme pervers, humains ou sociaux, mais c’est par par ce que la politique est pourrie par beaucoup que la politique c’est mal.
      Ici c’est pareil je crois.


  • Kalki Kalki 22 septembre 2011 11:16

    Nourriture libre et énergie libre .... ca vous dit quelque chose, vous devez vous recentrer

    50 euro de matériel pour produire votre nouriture , ca serait un bon slogan politique

    Pour des habitants totalement autonomes, il ne manque plus que a) de l’énergie renouvelable , et b) des fertilisants et engrais, biologiques, ou produit à partir d’un écosystème … les algues par exemple pour obtenir l’équivalent pétro chimique naturel. c) Soit de la conscience, et de la conscience politique : pas de la décroissance, mais du partage inconditionnel de la sur abondance ! le pouvoir d’achat conditionne la prospérité réelle d) des échanges d’informations sur un réseau respectant à jamais la neutralité du net e) Une mobilité ‘verte’ garantie, f) De la justice, et une intégrité des données / entités / individus

    Ce n’est pas tant, ou pas seulement les moyens de productions qu’il faut se réapproprier, mais bien plus le droit au dividende sur les ressources – qui surabondent  : et donc ni une taxe, ni un pouvoir d’achat basée sur le travail. Espérons que vous comprenez comment fonctionne l’économie basée sur les ressources : prenons l’exemple du pétrole ou son prix est arbitraire, sa quantité en stock truqué … « pour des raisons politiques et économiques », il n’y a pas que le pétrole … l’énergie est abondante. Second exemple : le travail qui disparait car il y a sur abondance de force de travail – y compris machine – dans tous les secteurs est il un problème ? … Est ce que cela empêche le partage pourtant nécessaire ? L’effet de comprendre l’économie de l’abondance, et de l’infinité des ressources, et le passage psychologique vers celle ci permet une « ‘explosion’ de croissance économique » … ou sinon tout du moins une vie bien remplie, pour tous.

    Les hackers / citoyennistes doivent donc prendre le pouvoir politique, suivant eux mêmes les règles des pirates : partage – celui qui a besoin assouvi son besoin, la communauté et le bien commun avant tout, et le chef n’a pas plus que deux fois la part de celle d’un autre. A l’abordage !!!


  • focalix focalix 22 septembre 2011 11:52

    On ne se laisse pas de cette citation :

    Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient - le mot n’est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.

    Victor Hugo, Discours d’ouverture du Congrès littéraire international, 7 juin 1878

    Il ne connaissait pas les DRM ni la chasse aux IP mais il avait tout compris notre vieux copain.
    Quelle modernité, et quelle intelligence dans l’analyse !

    Cette citation est reprise au début de l’ouvrage « La Bataille HADOPI ».
    Si vous êtes raide du larfeuille, vous pouvez le télécharger ici pour pas un rond :
    http://tuxicoman.jesuislibre.net/blog/wp-content/uploads/La-Bataille-Hadopi.pdf

    Il existe trois versions papier, à 9€ (format A6), 19€ et 49€ (format A5).
    Les droits d’auteur sont entièrement reversés à l’association « La Quadrature du Net » qui en a bien besoin pour continuer à se battre pour un Internet libre.
    Plus confortable à lire et vous savez où passe l’argent smiley
    http://www.inlibroveritas.net/la-bataille-hadopi.html

    Bonne journée à tous, y compris aux gondoliers de Venise et aux bateliers de la Vodka.


  • yt75 22 septembre 2011 16:22

    Le vrai problème dans toute cette histoire est que, que ce soit hadopi ou la licence globale, il s’agit en fait de mesures défensives sur l’existant, alors qu’une approche constructive serait vraiment nécessaire pour mettre en place un environnement non monopolistique de publications sur le net.

    Des questions techniques, mais aussi un problème de structure fondamental dans le besoin d’une séparation claire entre des organisations maintenant des bibliothèques personnelles de « licence/contrat »(que des références, pas de copies, j’ai acheté quelque chose je peux le lire/écouter/regarder sur n’importe laquelle de mes machines), et organisations et personnes créant/éditant/diffusant les œuvres.

    Sinon cela va se terminer par 2 ou 3 monstres...

    Un peu plus développé ci dessous :

    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/

    et :

    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/


    note : à propos du contenu, pour ce qui est du logiciel pas forcément la même chose du fait du phénomène de club


  • mbdx33 mbdx33 22 septembre 2011 17:34

    J’ai lu avec le plus grand intérêt votre article et les commentaires qui sont également très pertinents. Je vous en remercie tous, c’est agréable à lire.

    Je partage votre point de vue sur le fait que nous sommes à une époque charnière, entre logiciels issus de sociétés privées castratrices des droits et développement libre.

    Je me souviens des débuts de Firefox et de Thunderbird et donc de la fin de Netscape navigator comme alternative au tout Microsoft, d’ailleurs on parlait de système Wintel à l’époque puisque Intel fournissait la très grosse majorité des architecture matérielles et microsoft faisait de même avec les systèmes exploitation et les logiciels.

    Les choses ont donc évolué, mais il reste difficile pour le libre de contrer certaines sociétés, leur logiciels étant tellement implantés. Exemple Office avec les formats docx ou Photoshop d’Adobe dont la puissance n’a pas d’équivalent).
    Je parle des docx et consorts parce que la plupart des gens utilisent ce format sans savoir réellement ce qu’il suppose et ce qu’il apporte en terme de fonctionnalités supplémentaires. Fonctionnalités parfaitement inutiles, puisque non utilisées dans 99% de cas par 99% des utilisateurs. En revanche cela a permis à MS de tenir à distance les suites libres ou gratuites.

    Les choses ont donc évolué aussi parce qu’un certains nombres d’entités ont pris conscience qu’un dépendance à 100% de produits payants et issus de l’économie américaine pouvait à un moment donné poser problème en matière d’espionnage et de concurrence. C’est pour cela qu’un affichage spécifique propose aux utilisateurs le choix entre plusieurs navigateurs, et pour une fois on peut saluer que les institutions européennes aient fait plier Ms sur ce point. On regrettera que la plupart des gens ne sachent pas que cela est du à une condamnation par les instances européennes. Il y a donc dans les couloirs des assemblées des personnes qui sont sensibles et qui sont prêtes à aider le libre, même si ils sont peu nombreux ou qu’ils n’ont pas toujours conscience de l’enjeu.

    Les phénomènes des Anomymous ou du parti des pirates en Allemagne montrent également que le développement du libre passe par la mise à plat du système liberticide actuel et qu’il va falloir se battre contre une grosse machine mondiale avec les mêmes armes et sur le même terrain.

    Aujourd’hui, le principal problème du libre est le fait de ne pas proposer d’alternative complète à systèmes d’exploitation de Microsoft. En effet, les distributions Linux ont fait d’énormes progrès en matière d’ergonomie et de facilité d’utilisation, mais elles restent encore un peu trop réservées à des spécialistes. il faut encore remettre les mains dans le cambouis parfois.
    Tant que ces détails ne seront pas résolus, le libre ne pourra s’imposer.

    Enfin pour finir, la plupart des familles utilisent un ordinateur pour la messagerie et l’internet, pour suivre ses comptes, pour faire une lettre, ... et pour jouer. Et si ce n’est pas les parents se sont les enfants qui le font. Or, l’offre logicielle est essentiellement basée sur le même modèle économique que celui de MS, donc il y a un enjeu là encore. Pour pénétrer les foyers, le système d’exploitation libre devra devenir compatible avec les jeux. Car il est peu probable que les grands éditeurs de jeu fassent la démarche inverse, ils se tireraient une balle dans le pied.


  • nuance 22 septembre 2011 19:26

    Le futur de l’ informatique, je le vois ( malheureusement ) plutôt comme çà : des terminaux connectés à des OS virtualisés et totalement bridés , la disparition des supports numériques.

    Donc :

    - Des « consommateurs » de « Cloud », locataires définitifs de leurs propres affaires.
    - Des logiciels loués ( cher et imposés ).
    - Des réseaux « métrisables » par tous les pouvoirs à venir ( l’accès à des systèmes qui vous donnerons accès, ou pas, à internet )
    - L’explosion du web en « appli » dument « contrôlées » par les opérateurs.
    - Une énorme bulle spéculative sur le stockage de données.

    Bref revoici le minitel 2.0, mais je peux me tromper.


    • emmanuel muller emmanuel muller 22 septembre 2011 20:11

      Je rajoute un lien vers la référence utilisée, que tout le monde suive : Minitel 2.0

      Moi je ne vois pas le future de l’informatique, et je n’ai pas eut l’impression de vraiment traiter de ce sujet là mais du futur des échanges sociaux au travers de cet outils. Mais je peut me tromper, je suis pas le seul rédacteur après tout.

      Je remarque tout de même sur ce sujet précis que pour aller de le sens que vous décrivez des briques libre deviennent souvent, et de plus en plus indispensable. Comme je me figure que la temporalité de ce genre de mécanisme n’est pas celle des logiques commerciales rentables. Je me demande surtout quel serrait l’avenir de l’avenir que vous décrivez.


    • nuance 22 septembre 2011 21:30

      @ L’ auteur

      Mon commentaire ne le laisse peut être pas paraitre, mais j’utilise le libre exclusivement à titre perso ( Linux ) et suis très à cheval sur les licences drivers logiciel ( libre only ).

      Le drame c’est que le modèle économique, social ne vont pas dans ce sens . Et c’est bien du modèle de ces échanges sociaux que je parlais. Les libertés dont parle Stallman n’existeront que tant que les outils permettant l’ expression de ces libertés existeront.

      Essayez de créer un logiciel avec un terminal du type ipad !, ou une simple page en php ! L’annonce de l’abandon du PC par HP est le début d’une mutation ( que je regrette ), voyez chez HP-vmware.


    • emmanuel muller emmanuel muller 23 septembre 2011 11:57

      Le problème n’est pas, je crois, de faire en sorte que les droit de passage n’existent plus, mais seulement d’éviter qu’ils deviennent absolument obligatoire.
      Cette bataille a déjà été gagné avant qu’on en prenne conscience. aujourd’hui il reste qu’un rapport d’équilibre.

      L’ipad est ce qu’il est, mais moi, pas informaticien du tout, j’ai choisit une tablette où je peut installer debian, et suivre les évolutions des logiciels proposées par d’autre. Elle est beaucoup moins chère et plus puissante que des ordi pas si vieux que ça et la rareté de cette possibilité a forcément attiré un public de hacker.

      L’abus de fermeture renforce l’intérêt des possibilités de contournement.
      Pire, c’est la concurrence entre ceux qui visent l’avenir que vous décrivez qui ont justement le plus besoin d’utiliser les passages libres annexes. (freebsd pour construire mac OS X, linux pour construir androïd, etc ...)
      Or contrairement a l’espace réel, le cyber-espace n’est pas limité. Il faut juste identifier le timbre libre sur les colis logiciel si on veux strictement y rester.

      C’est ce qui fait que j’y vois principalement un problème de compréhension des principes même qu’un problème strictement de logiciel, tout centrale que ce soit comme tu le dit avec raison et comme l’article le disait aussi déjà avant que je le reprenne.


  • Mougeon Mougeon 22 septembre 2011 19:45

    Si quelqu’un est intéressé par les conférences sur le libre qui ont eu lieu à la Cité des Sciences et de l’Industrie lors de l’Ubuntu party du printemps 2011. (attention + de 7 go à télécharger.)

    Vidéos des conférences de l’Ubuntu Party 11.04 « Natty Narwhal »

  • symbiosis symbiosis 22 septembre 2011 22:30

    Il conviendrait d’ajouter à cet exposé ainsi qu’aux commentaires associés que :

    Effectivement Stalmann est concepteur de « l’idéologie » du libre, partant de systèmes déjà existants et propriétaires sous le le nom générique d’Unix plus ou moins évolués et plutôt moins que plus d’ailleurs. J’entends par là l’inexistence à l’époque d’interfaces graphiques où pratiquement tout se réglait dans une console (écran noir et commandes claviers). On pouvait faire beaucoup de cette manière jusques et y compris des compositions musicales en cochant des cases sur des tableaux de commandes. 

    L’article omet de nommer l’étape post Stalmann où est apparu un informaticien génial : Linus Torvalds qui fut à l’origine des ébauches des interfaces graphiques avec l’usage de la sourie par la création du premier noyau opérationnel et fonctionnel pilotant le premier système d’exploitation complet et libre LinuX ,emprunté de son prénom avec l’X traditionnelle signature des systèmes Unix. C’est ainsi qu’est né le système aujourd’hui évolué que nous connaissons tous, Linux avec ses centaines de déclinaisons, ses milliers de logiciels libres et sa communauté planétaire.

    Les distributions Linux sont aujourd’hui plus ou moins accessibles au grand public, les plus accessibles étant les distributions Mandriva (France) Suse (Allemengne) Ubuntu (Afrique du sud).
    Les distributions accessibles au grand public le sont réellement, traduites en plus de 60 langues, espéranto compris, au même titre que les applications Windows et Mac OS-X, qui est d’ailleurs aussi issu des architectures Unix et donc très semblable aux Linux et particulièrement Ubuntu.

    Il n’est donc plus d’actualité de dire que Linux est un système obscurantiste de spécialistes. Les procédures d’utilisations courantes sont les mêmes qu’avec Windows et Mac. Linux présentant l’avantage d’une grande stabilité. Mais on est jamais à l’abris avec l’informatique, d’impondérables, de mauvaises manipulations ou de plantages. Bien que Linux soit protégé, la partie utilisateur étant séparée de la partie administrateur, le pire peut toujours arriver.

    Pour cela, la communauté Linux a crée et développé au fil des ans un système de LUG (Groupes d’utilisateurs du système d’exploration Linux) présent dans tous les départements sous la forme associative sans but lucratif au service des usagers et souvent associés aux fédérations d’éducation populaire, qui permet l’apprentissage, l’entretien et la réparation, le développement et très important les « Install Parties » qui sont le fer de lance de la diffusion et vulgarisation du système. Car l’écueil de l’utilisateur éventuel est l’installation du système sur l’ordinateur, qui demande pour le coup une certaine dextérité. 

    Pour conclure et compléter l’article d’Emmanuel Muller, je dirais que Linux a un grand avenir devant lui inhérent à sa conception, sa fluidité, son ergonomie et sa communauté solidaire et soudée. Cela dit non à l’abri de la « meute », tel qu’il est fait mention plus haut. C’est à nous utilisateurs et développeurs d’être le plus vigilants possible.


    • emmanuel muller emmanuel muller 23 septembre 2011 10:12

      Ce n’est pas « mon » article.
      L’article est libre, il a eut un premier auteur, puis moi, et vous prouver le reprendre vous aussi pour en faire une troisième version, qui selon moi ne complétera pas, mais en changera le sens. Mais libre a vous de le faire. le principe légale sur lequel il repose vous permet de le faire, c’est mon sujet, et sûrement pas le votre.

      Pour moi c’est justement le seul sujet, cette possibilité, extraite des technicités bonne qu’a faire fuir les non geek.
      Nuance a raison, le logiciel en est le vecteur obligatoire, c’est aussi un point centrale de l’article, mais le dire sans parler de linux c’est pour moi une force de l’article précédant que j’ai souhaité concerner.
      D’ailleurs c’est absurde de dire que les principe du libre sont issue de programme informatique.
      GNU est un programme, qui fonctionne comme unix, mais les principes du libre sont préexistant puisqu’il sont contenue dans les propos cité de victor hugo !
      Stalmann a juste aider a distinguer les 4 éléments, les quatre liberté présenté par François Poulain .

      Il ne faut pas essayer de noyer le poisson !
      Enfin a mes yeux toujours, n’hésitez pas, vous a faire le contraire pour qu’on vois ce que ça donne avec ces précision et cette conclusion. Le libre vous y autorise.


  • symbiosis symbiosis 23 septembre 2011 14:22

    Je n’avais, par mon intervention nullement l’intention de changer le sens de l’article que j’ai très bien saisi.
    Le sujet concernant la liberté de créer, diffuser, reprendre et interpréter est très vaste, j’en suis tout à fait conscient puisque je diffuse moi-même mes créations musicales sous licence Art Libre et je suis le premier à affirmer également que la philosophie de la libre diffusion, interprétation, circulation de la création ne se fait pas à l’aune du logiciel et de l’informatique. L’informatique n’étant qu’un vecteur permettant à cette philosophie de prendre forme avec plus d’aisance. Je dirais simplement que la présence du logiciel dans cet ensemble n’est pas fortuite et la présence de Linux non plus et a fortiori Debian qui est élément très particulier dans l’univers linuxien. Il structure une utopie qui se nourrit elle-même de ce facteur informatique.
    Je n’avais pas non plus l’intention d’écrire à nouveau cet article. Je crois simplement que ce mode d’interaction que nous nous offre le croisement, la confrontation des données, par l’outil internet change de fait la nature des « articles » (peut-on encore parler d’articles) par la présence même de commentaires extérieurs, de réflexions qui alimentent le ... sujet, le mute pour en définitive en faire une production collective, et cela ne dépend plus de licences quelconques, car, disons, une proposition (sous la forme d’article), enrichie de ses multiples réflexions et commentaires n’a de sens que vu sous l’angle de l’ensemble.
    C’est la différence entre un article de presse et un lieu collectif de création de sens où tout se fait en temps réel, initié je vous l’accorde par une thématique de départ ayant une identité ou non.

    Le phénomène d’interaction, disons, circulaire, existe en musique, où la possibilité est offerte de créer ensemble sur une thématique commune (choix des modes ou tonalités, enchaînements, cadences, phrasé etc...) grosso-modo, mise en oeuvre en ligne des structures assurant le point de départ dans l’anonymat, permettant ainsi de composer en ligne, en groupes des musiques par symbioses, avec un logiciel réputé pour ce mode de créations qui est « Pure Data », logiciel de programmation de structures modulaires, qui portées sur la toile deviennent des instruments virtuels à part entière en mesure d’interagir et produire, faire oeuvre ensemble.

    La philosophie libre a permis cela, et je vous rejoins en ce sens, avec bien entendu pour corollaire l’internet, mais cela n’aurait pas été possible sans le logiciel, pièce maîtresse de l’ensemble et bien sûr les créateurs, les musiciens virtuels.

    Tout ça pour vous dire que nous sommes assez loin de cette libération avec le texte, car quand on s’invite dans une discussion, ça n’est pas, en principe pour en pervertir le sens, mais pour l’alimenter par de multiples réflexions, ajouts, liens hypertextuels, sans pour autant s’attribuer une quelconque paternité, sans volonté de réécriture ni de détournement, et en ce qui me concerne sans aucune ambition de me faire valoir puisque j’interviens sous un pseudonyme.

    J’aurais aimé voir dans le relais qu’a été votre initiative une oeuvre à ce point collective, circulaire qu’elle ne soit pas le sujet personnel d’un de ses vecteurs, mais l’inconscient collectif à l’oeuvre dans ce qu’il porte de plus libérateur et fédérateur pour l’être humain.

    Mais je rêve peut-être un peu trop...

     


    • emmanuel muller emmanuel muller 23 septembre 2011 15:11

      Yes !
      Là c’est pile poil le type de réflexion que je voulais soulever.

      Je partage votre rêve et je sais que je ne peut l’atteindre individuellement, même a faire un petit nœud avec un autre travail, et je suis enchanté si cette initiative met en évidence les lacunes qu’elle porte.

      J’ai envoyé une proposition sur le forum d’agoravox car je porte le désir de voir s’ouvrir une dimension temporel et impersonnel aux articles. J’ai utilisé l’exemple d’un article « révolution libyenne » qui mène a une chronologie, un graphique représentant la note et/ou l’audience, et/ou le nombre de réponse a chacun des article de cet intitulé en fonction du temps. C’est pas comme un mot clé, met une unité d’article décliné, et dont la visibilité est associé a celle de l’ensemble, vous voyez l’idée ?

      J’appelle ainsi de mes vœux un mécanisme ou ce serrait l’ensemble des texte qui permettrait d’approcher ce rêve (et c’est pas d’hier, je l’ai déjà écrit ici : http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/pourquoi-il-faut-aider-la-64215?debut_forums=800#forum2348882 ).

      Cet article est juste une tentative de casser l’idée ponctuelle qu’on peut avoir d’un article.
      C’est pas un résultat, juste un deuxième point pour montrer qu’on peut tracer un droite. Et votre rêve, s’il a une chance d’être exhaussé, se ne peut l’être qu’a l’échelle de l’ensemble des points de cette droite, ou de cette courbe. Il faut bien des points pour le savoir. D’où ma proposition.


  • symbiosis symbiosis 23 septembre 2011 16:11

    Je suis enchanté que la perspective qui est la mienne soit aussi la votre. je parlerai plus alors de conscience collective que d’inconscient collectif, non encore à l’état de formulation.

    Ce genre d’initiatives collectives, circulaires me paraissant plus approprié, car les occupations ici et là de chacun ne permettent pas nécessairement un engagement permanent dans le collectif, qui plus est, peut rebuter les personnalités les plus indépendantes.

    Ayant pour ma part une activité solitaire semblable à celle de l’écriture et qui force à l’isolement, sans quoi rien ne se fait, j’ai appris que le travail collectif était possible avec la musique, mais plus que cela, l’internet m’a permis un travail collectif compatible avec ce désir d’isolement nécessaire à certain pour concrétiser, cohopérer et construire un environnement collectif ouvert à tous à un moment ou à un autre, dans lequel chacun peut créer, participer, entrer, sortir.

    Bien sûr ce qui est dit est important, la musique, le texte, la manière de formuler, mais le processus dans lequel cela se fait est essentiel au devenir d’un monde pour tous. J’espère que cette philosophie, cette culture libre permettra cela. La création d’une conscience collective libre de droits face à la crise eschatologique que nous traversons.

    Je pense que nous sommes à un point de renversement de paradigme qui nous pousse, humains, par notre inconscient collectif, à créer une conscience collective pour sortir du chaos.
    L’état existant des choses a été porté à un niveau tel, par tant d’inconsciences individuelles, qu’un besoin de fédérer les consciences par la participation de chacun à ce tout parait être une voie, la ligne conductrice à laquelle vous faites si justement allusion.


    • emmanuel muller emmanuel muller 24 septembre 2011 15:55

      Oui, la participation de chacun mais ... le mécanisme actuel de publication n’est plus adapté. agoravox contiens une majorité d’article qui sont moins lu qu’une réponse moyenne sur un forum moyen.

      Wikipédia est une solution efficace pour faire une sauce moyenne sur la base d’un paradigme de neutralité. Chacun peut apporter son grain de sable microscopique pour édifier un résultat est macroscopique.

      Mais autour d’un paradigme d’expression libre ... on s’envoie des pavés, moi comme les autres, car il n’y a pas d’édifice a construire.

      La philosophie appliqué du libre peut permettre un processus nouveau, c’est aussi mon avis, a partir de là quel processus il faut mettre en marche, ici, pour fédérer ?
      Quel mécanisme pouvons-nous proposer pour construire des édifices d’opinion divers voir opposées, par unité de sujet ?

      Le jour où on pourra proposer un édifice, unique, solide, sur une sujet aussi générateur de conflit qu’israël/palestine, et que chacun des protagonistes aura a cœur de construire sans que ça détruise pour autant la parole de l’autre, alors après l’encyclopédique, le monde de l’expression aura trouvé sa structure, pérenne, viable et durable.


  • yt75 27 septembre 2011 11:49

    Le problème aujourd’hui beaucoup plus que ces histoires de libre/pas libre c’est ça :
    http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/09/26/shell-il-faut-4-arabies-saoudites-en-plus-d%E2%80%99ici-dix-ans-suite/#xtor=RSS-32280322

    Et à une époque où on a vraiment besoin d’information de qualité (ce qui est toujours du travail comme l’écriture de logiciel), le dogme du tout gratuit étouffe cette information, ou disons la possibilité de cette information.

    Le dogme du tout gratuit et du « libre » (cette projection sur des écrits qui seraient « libre » me fait rire) est en fait le reflet du monde consumériste, et ça marche dans un monde en croissance et riche, pas évident que cela dure très longtemps, l’essentiel par contre, devrait être la mise en place d’un environnement de publications permettant d’éviter les monstrueux monopoles.


    • emmanuel muller emmanuel muller 28 septembre 2011 11:11

      Parler du dogme du tout gratuit quant il est question du libre c’est juste détourner le sujet.

      Bien du monde est rémunéré pour la création et l’amélioration de logiciel libre par exemple, et c’est aussi une industrie, rémunéré, lucrative et même fleurissante, avec des taux de croissance supérieur a 100% par ans.

      Le reflet du monde consumériste c’est l’émergence récente (1969) d’une idée de propriété intellectuelle à étendre jusqu’au domaine de l’idée.
      On est même arrivé a breveter la roue :
      http://www.secouchermoinsbete.fr/inclassable/john-keogh-homme-qui-a-reinvente-la-roue-a5367
      C’est une dénonciation de la dérive, mais légalement vous n’avez plus de droit de vendre un vélo sans lui demander l’autorisation. Absurde n’est-ce pas ?
      Ben c’est juste ça l’idée du libre, dénoncer l’absurdité du jeu sur le "je suis le propriétaire légale de cette idée.

      Le monde consumériste est en bataille pour savoir qui possède la roue, qui a la propriété sur les idée de ce qu’on construit. Google a racheté motorola pour ça, tout le monde le sait, et on vas vers la création, précisément, de quelques consortium qui on le droit légale d’avoir des idées, les autres n’en ont pas de droit de fonctionner.
      Et vous vous penser que ça n’a rien avoir avec le problèmes des monstrueux monopole ?
      Sans déconner ?


    • yt75 28 septembre 2011 15:50

      Le principe des brevets a toujours été de breveter des idées et ça ne date pas de 69.
      Et je ne dis pas qu’il n’y a pas de dérives mais le détournement niaiseux du terme virtuel depuis les années 90 est peut-être pire. D’autre part c’est sur, le logiciel est très particulier du fait du phénomène de club. Mais pour le contenu même si numérique c’est différent, voir par exemple :

      http://iiscn.wordpress.com/2011/06/07/diderot-lettre-sur-le-commerce-des-livres/


    • emmanuel muller emmanuel muller 28 septembre 2011 20:52

      Peut-on confondre brevet et propriété intellectuelle ?

      Moi j’ai écrit que l’idée de propriété intellectuelle datait de 1969, et je me suis trompé c’est 1967 (j’étais pas loin) avec la création de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle qui a diffusé cette idée qu’on ne trouve pas avant.

      Avant, pendant un demi siècle, le principe était de breveter des inventions.
      Des réalisations technique nouvelles obtiennent un droit exclusif d’exploitation.
      Il y a une différence, et c’est peut ou proue la position de l’europe relativement à la position des état unis sur le sujet. (que des lobby tente de faire tomber par tous les moyens : en voici quelques exemple)

      Le phénomène de club existe partout, particulièrement dans tous les domaines de la culture, celle la même qui fait les contenue.
      Il est dénoncé dans le logiciel plus qu’ailleurs par ce qu’il n’y a pas grand chose d’autre a attaquer puisque c’est son moteur.
      Il a toujours été celui de la création culturel, on peut même pas imaginer le contraire, la seule différence c’est que des barrières ont été édifié, et que sans la licence libre j’aurais pas pu reprendre ainsi l’article précédant.

      Ici je défend juste de droit a pouvoir affirmer facilement qu’on autorise la reprise, comme le font les licences créative commons et l’idée distincte d’architecturer les articles dans le temps et l’espace des pensées et des personnes.
      J’arrive jamais a comprendre pourquoi ça dérange quant on veux défricher des passages ouverts. Je trouve toujours ça louche qu’on trouve toujours des gens que ça dérange. Il est où le problème ?
      Moi non plus j’aime pas ce que j’appelle le totémisme, mais je cause de type de fonctionnement non individuel. C’est quant même pas pareil, si ?

      Et qu’est-ce que je doit comprendre de la lettre sur le commerce des livre de Diderot ?
      Quelle idée doit-je extraire de ce contenue numérique libre, justement ?


    • yt75 28 septembre 2011 22:10

      Ce qui était breveté au 19eme comme invention c’était déjà des idées, des plans, dire que ça date de 67 ou 69 est vraiment aller un peu vite ...

      Sinon pour Diderot, au 18eme n’importe quel imprimeur pouvait imprimer n’importe quelle livre (même principe que p2p ou drirect download actuellement), sans les lois qui ont été mise en place pour répondre à cela il est clair que la bibliothèque serait différente (comme l’ensemble de la technique d’ailleurs sans les brevets).
      Ca ne me dérange pas qu’un inventeur recoive de l« argent pour une idée vraiment nouvelle, ce qui prend aussi beaucoup de temps de gestation souvent. Cette vision du »tout libre« , licence globale et »dont worry be happy« me fatigue, mais après bien sur qu’il y a des abus (du genre Amazon qui avait breveté le »one click buying" par exemple).


    • emmanuel muller emmanuel muller 29 septembre 2011 10:29

      En fait vous n’êtes pas d’accord avec quelque chose qui n’est ni dans le texte, ni des mes propos, ni même dans mes idées.

      Je ne défend pas le libre de faire tout ce que moi j’ai envie de faire, le libre de prendre tout ce que moi j’ai envie de prendre sans avoir a payer, vous n’avez pas, lu, ou mal lu, je sais pas.

      Diderot parle des mécanismes qui peuvent permettre la liberté, dont il est un fervent défenseur. Ce texte aussi.
      Le brevet et le droit d’auteur peuvent permettre de défendre des liberté. C’est des mécanismes sociaux élaboré dans ce but.
      Les principes du libre sont d’autre mécanismes du même types. Ceux qui en font une politique du libre service n’ont rien compris, mais essayez de comprendre pourquoi je ne suis pas de ceux là, pourquoi je suis d’accord avec vous, bien plus que vous ne l’imaginiez.

      Pourquoi il est illégale en Europe de breveter des idées ? Où est l’articulation avec le plan dont vous parlez ?
      Qu’est-ce qui gêne les grand monopoles comme vous dite avec la conception européenne ?

      La réponse est a mon avis précisément la seule chose que je défends dans cet article avec lequel vous n’êtes peut être pas si en désaccord que ça, si ?


    • yt75 29 septembre 2011 11:36

      Il est vrai que j’ai lu un peu vite, mais pour résumer ma position, cela correspond à dire que quoi qu’on en dise l’informatique libre ou pas, reste le fait d’écrire un gigantesque bouquin administratif, bouquin ayant besoin pour son évolution de distribution d’étiquettes genre code barres GS1 avec distributeurs largement accessibles, l’informatique doit passer par sa « révolution tel queliste » rimbaldienne ou mallarméenne en quelque sorte, et sortir de sa croyance en la syntaxe.


  • emmanuel muller emmanuel muller 1er octobre 2011 09:20

    Réflexion intéressante, mais c’est vraiment un tout autre sujet qui mériterais sûrement son propre article pour être bien exposée,


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