jeudi 13 août 2009 - par Christian Delarue

Racisme anti-fonctionnaire(s). Des privilégiés, des fainéants et des improductifs !

Contre ce monde machiavélique et hobbésien ou "l’homme est un loup pour l’homme" et surtout la femme ! On finit par avoir plus peur du Sarkozysme que des voyous tellement ce dernier accroit sa politique policière et de défense de la finance.

La crise économique pousse N SARKOZY a renforcer sa « rupture » démocratico-césariste . Cette dernière passe par la division au sein du peuple-classe . Il s’agit de faire diversion pour cacher la spoliation de la bourgeoisie financière. il focalise l’attention stigmatisante sur un ou plusieurs « boucs émissaires » : sans-papiers, fonctionnaires, musulmanes bâchées, etc. sans donner de solutions positives aux dossIers. La rupture sarkozyste passe par la xénophobie d’Etat, la réhabilitation du colonialisme le securitarisme et même le racisme.

Quand Sarkozy plaisante sur les fonctionnaires...

fonctionnaires-privilégiés-tresorpublic

 

Prenons l’exemple des fonctionnaires.

Si, comme l’écrit Eric Le Boucher (1), "le XXI ème siècle a des allures du XIX ème" alors au racisme multiforme pourrait s’ajouter ce racisme particulier. Faire disparaître le fonctionnaire, non pas par élimination physique mais par son statut, est le rêve des patrons qui veulent en finir en France avec l’exception de 1946, notamment par un dépeçage généralisé des codes du travail dans le privé (cf G Filoche) et la casse de la Sécurité sociale (cf B Téper).

Bref parallèle avec le racisme. Le racisme a une double dimension , l’une pseudo scientifique vise à démontrer l’existence d’une race et son infériorité relative, l’autre de type vulgaire s’adonne à l’injure, l’insulte et la stigmatisation du racisé qui doit être exclu. Il en va de même pour certains contre les fonctionnaires.

*

1 - Contre la précarité, défendre et étendre les garanties plus que les réduire.

Les fonctionnaires sont en quelque sorte "racisés" sous la figure ambivalente de la caste des PRIVILEGIES. Ils sont racisés bien souvent par ceux-là même qui sont du côté des dominants et des possédants dans les rapports sociaux qui clivent la société civile . Faut-il rappeler ici qu’un fonctionnaire gagne peu (entre le SMIC et 2800 euros pour les fonctionnaires de base (C, B, A) et que ce sont les enseignants de l’Education national de catégorie A qui font monter la moyenne national des salaires. Même eux, au regard de leur qualification, reçoivent un traitement qui n’a rien d’exorbitant. Un professeur agrégé du public termine grosso modo (il y a des variations) sa carrière autour de 3200 euros par mois ! Rien à voir avec les salaires indécents des cadres supérieur du privé qui disposent de salaires mensuels à cinq chiffres (10 000 euros par mois et beaucoup plus) . On l’aura compris, ce qui est vu comme exorbitant c’est le statut, les statuts du fonctionnaire. Or la sécurité de l’emploi est un bien commun a étendre plutôt qu’à réduire. Tirer argument que certains fonctionnaires travaillent peu ou mal pour revenir en arrière sur ce progrès social montre assez le poids des logiques barbares qui poussent au chômage et à la misère quand les riches s’enrichissent.

2 - Travailler tous, ce n’est pas sombrer dans le "travaillisme" intensif !

Le qualificatif de FAINEANT, qui leur est très souvent et très massivement attribué, est d’une part la suite logique de l’attribution d’un statut sécurisant et d’une configuration économique mondiale - le néolibéralisme - qui en libéralisant la concurrence économique créait deux secteurs d’activité économique, l’un en "guerre économique" intense l’autre en retrait de ce front de guerre. Les travailleurs du secteur privé sont soumis avec peu de règles protectrices à la dure concurrence internationale alors que le fonctionnaire lui ne monte pas au front de la "guerre économique". Il reste "planqué". On pourrait dire qu’il n’est pas le seul acteur social à ne pas être au front de la guerre économique. Ici s’ajoute le fait qu’il dispose d’un statut protecteur.

Le stigmate de "fainéant", renforcé avec le terme de "bras cassé", provient d’autre part de l’idéologie "travailliste" qui imprègne la théologie chrétienne recyclée par la théorie managériale qui se donne pour objet "la mobilisation des ressources humaines". Ce qualificatif de fainéant se rapporte, non pas aux sans emploi mais aux travailleurs, aux travailleurs salariés qui ne travaillent pas assez au regard des critères productivistes. L’auteur de la "La modernisation au milieu du gué" parlait lui en 1994 dans une revue juridique spécialisée (pas dans un journal populiste d’extrême-droite) de "bras cassés" et proposait des mesures visant à mieux garantir la compétence effective derrière la qualification et le rendement derrière la disponibilité. Dans les services, contre les employés de base, les cadres faisaient comme FW Taylor jadis : ils "traquaient la flânerie ouvrière". L’informatisation massive dans les services et les réformes politiques de l’Administration ont modifié la donne. Monsieur CHOUSSAT a été écouté car depuis quinze ans les fonctionnaires ont connus divers trains de réformes qui ont eu pour objectif et effet tangible de peser dans le sens d’une intensification du travail sans précédent ! Le statut est modifié peu à peu pour devenir plus flexible, c’est à dire mieux adapté aux conditions de la croissance du secteur marchand. Mais le statut a deux faces : il continu de posséder, grâce aux garanties maintenues, une forte dimension "démarchandisante" (excuser le néologisme) donc protectrice. En fait le statut possède tendanciellement des vertus civilisatrices, de par sa relative mise à l’écart de la loi de la jungle du marché concurrentiel et de par sa face d’adaptation à la production de valeur d’usage, de production de services en vue de la satisfaction des besoins sociaux hors des critères marchands.

Si la force de travail dans le privé n’est déjà pas une marchandise comme les autres car il y subsiste une incertitude sur sa valeur d’usage (le rendement attendu est incertain) on peut dire que cet aspect est accru dans le public. L’exploitation de la force de travail public existe mais de façon différente que dans le privé. Ainsi, contrairement au sens commun, on peut rappeler que le harcèlement au travail est supérieur en quantité et en durée dans le public par rapport au privé. Une réserve a émettre : la crise économique a peut être modifié ce constat.

Car fondamentalement, la mise sous statut du fonctionnaire assure la délivrance d’une disponibilité globale au service de l’intérêt général et des missions particulières qui en découlent. Disponibilité ne signifie pas être "taillable et corvéable" à toute heure du jour et de la nuit mais simplement respect des droits et devoirs du fonctionnaire contenus dans les textes had hoc. Le statut de la fonction public possède donc une relative dimension anticapitaliste perpétuellement attaquée par le capital et ses représentants politiques.

3 – Avenir de la justice sociale et écologie : Produire de la valeur d’usage plus que de la valeur d’échange !

IMPRODUCTIF, la caractérisation relève de l’idéologie pseudo-scientifique de défense du secteur privé marchand contre le secteur public non marchand. Pascal Gobry serait le dernier en date de ces personnes qu’il faudrait interpeller de temps en temps pour qu’elles prennent conscience de la portée de leur propos. Je laisse place à Jean-Marie Harribey pour l’explication de l’erreur qui in fine stigmatise toute une catégorie du peuple-classe qui produit des valeurs d’usage. Les fonctionnaires produisent ce que les travailleurs du privé ne sauraient produire de façon identique du fait de leur inscription dans une logique marchande (valeur d’échange) et de profit.

Pour conclure, il importe à l’ensembles des travailleurs du privé et du public de critiquer la naturalité de la "guerre économique" comme celle du marché qui ne sont qu’organisation sociale et notamment pour la mis en concurrence effrénée et la marchandisation accrue un produit spécifique du néolibéralisme et du mouvement de libéralisation des années 90. C’est pourquoi ATTAC a beaucoup critiqué l’OMC et les libéralisation de l’Union européenne.

Christian DELARUE

1) Eric Le Boucher journaliste centriste au Monde écrit dans "Economique incorrect" (Grasset 2005) "Ouvrant toutes grandes les portes, elle (la mondialisation) a aussi laissé entrer les forces de l’excès. La finance conduite par son mauvais génie, la grégarité. L’avidité. La futilité. Les crises monétaires et financières menacent l’ensemble. Les inégalités bousculent violemment les classes sociales. Le XXI ème siècle a des allures du XIX ème." (p 10)

2) Le même Eric Le Boucher écrit page 11 : "Il n’est qu’un interdit : l’ignorance de la compétition globale" Comme si cette dernière n’avait pas été organisée par les mesures de libéralisation ! L’ouverture toute grande des portes aux forces de l’excès n’est pas tombé du ciel. De Reagan et Thatcher en passant par l’OMC, le travail du mal a été efficace.

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Travailler plus pour mourir plus vite

http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2009/07/20/travailler-plus-pour-mourir-plus-vite/

20 juillet, 2009 de Jean-Marie Harribey

Sous le titre « Il faut en finir avec les fausses évidences sur les retraites : Allonger la durée de cotisation, surtout dans le secteur public, est illusoire », Pascal Gobry a publié dans Le Monde du 17 juillet 2009 un article dont le décryptage peut être utile pour saisir les subtilités de la question des retraites, de celle de la fonction publique et, au-delà, de celle de l’économie tout entière, donc des rapports sociaux.

On pourrait se laisser prendre à l’argumentation de l’auteur car elle s’approche de l’idée juste que, si on allonge la durée de cotisation des actifs, cette décision ne crée en elle-même pas un emploi de plus et ne modifie pas le taux d’emploi des seniors. La durée de cotisation ne peut donc être tenue pour la seule variable sur laquelle l’équilibre d’un système de retraites est fondé.

Mais, en réalité, l’auteur se livre à une tout autre démonstration qui se révèle erronée. Son point de départ est d’établir une différence radicale entre système de retraite du secteur privé et système de retraite du secteur public. Selon lui, seul le premier d’entre eux relève d’un régime « par répartition », c’est-à-dire financé par un prélèvement sur l’activité productive, au motif que le second trouverait sa source dans l’impôt prélevé par l’État.

Il en déduit que, la masse des impôts étant fixée, il vaut mieux payer des fonctionnaires retraités que des fonctionnaires actifs car ils coûtent moins cher. Ainsi, conclut-il, allonger la durée de cotisation de ces derniers alourdit la charge de l’État. Évidemment, la conclusion de Pascal Gobry est contenue dans son hypothèse implicite : les actifs employés par l’État sont improductifs par nature, leur activité ne débouche sur aucune richesse pour la société et ils ne sont donc qu’une charge. Dont nous devons bien entendu nous délester le plus possible : ce serait « une excellente chose », affirme-t-il.

 


178 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 13 août 2009 10:37

    si les chevaliers du Fiels ont un succès fou avec leur sketch sur les employés municipaux ,c’est pas pour des prunes ! on ne me fera pas croire que tous ceux qui ont applaudi étaient des lepénistes ou des sakozistes fanatiques .


    • Gabriel Gabriel 13 août 2009 11:22

      L’anti-fonctionnaire Sarkosien n’a qu’un seul et unique but : » Le rapport financier »,

      Le service public coûte trop d’argent et n’est pas rentable. Je pense qu’il faut ici redéfinir ce que l’on appel service public. Que l’on travail à le rendre plus efficace et moins coûteux doit être une priorité constante mais celui-ci n’a pas vocation à être rentable mais à être efficace, utile et coûter le moins cher possible.

      Les services qui devraient rester public.

      1°) L’hôpital afin que tous les citoyens soient égaux devant le système de soin (C’est mal barré !)

      2°) L’école afin que chaque enfant est accès à la connaissance (On s’oriente vers le système USA, salut le bordel !)

      3°) L’eau, l’électricité et le gaz incontournables et nécessaires à la vie, c’est une honte d’en avoir donner la gestion à des entreprises privées qui vont faire du bénéfice sur ces matières vitales et peuvent à chaque instant prendre les usagers en otage. De plus j’ai peur que l’entretien de nos centrales nucléaires soit sous l’égide du privé.

      4°) Les transports en communs et la SNCF pour que même les plus modeste financièrement puissent se déplacer en sécurité. Il y a qu’à voir le nombre d’accidents en Grande Bretagne depuis la privatisation des chemins de fer (Bonjour l’entretien et la sécurité, il est vrai que cela ne rempli pas le tiroir caisse !)

      Enfin que les adeptes du tous privé se rassure, le président actuel va se charger dans sa démarche de casse sociale (Le chacun pour soi) de les satisfaire rapidement.

       


    • Vladimir Pourfairlavaissel 13 août 2009 12:17

      La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts.

      [Georges Clemenceau]


    • LeGus LeGus 13 août 2009 12:30

      Et bien et alors ?
      On créé des services publiques, et on récolte des recettes supplémentaires, de quoi se réjouir non ?
      Que serait le commerce sans les fonctionnaires qui ont planifié les routes, les chemins de fer et autres infrastructures ?
      Un sécurité sociale permettant aux gens de se soigner à moindre frais, c’est bon pour la production.
      Des professeurs pour tout le monde, c’est bon pour une économie du savoir.

      Vos argument sont faiblards.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 août 2009 15:55

      @ Gabriel :


       Tout ce débat me semble impossible à aborder intelligemment, comme un Brie qu’on n’a pas entamé dans le bons sens. 

      1. TOUS les travailleurs devraient jouir d’un travail-revenu garanti et être payé pour leur disponibilité... comme les fonctionnaires.

      2. Le clivage entre privé et public ne doit pas dépendre de l’importance du produit ou du service, mais de l’interêt de maintenir des approches concurrentielles (entrepreneuriales) à sa production/distribution.

      3. Il ne faut pas confondre la qualité du service avec les ressources humaines qui y sont affectées. La moitié de ce que font les fonctionnaire pourrait être fait sur internet, mieux et plus vite. Ce qui ne veut pas dire limoger la moitié des fonctionnaire, mais réaffecter à des tâches utiles qui pourront alors être faites mieux, tous ceux qui le sont actuellement à des taches répétitives qui ne nécessitent plus autant d’effectifs




      Pierre JC Allard

    • Jean-paul 13 août 2009 16:42

      L’auteur a oublie de parler du piston pour rentrer dans la fonction publique .


    • Michel DROUET Michel DROUET 14 août 2009 08:35

      Ah, le fameux piston ! Vous avez certainement des exemples à nous donner pour justifier votre propos.
      Merci de nous en faire part
      Et puis comme on y est, le piston existe certainement aussi dans le privé (vous savez : les fils et filles de...). Là encore, merci de les dénoncer.


    • pat30 pat30 16 août 2009 17:02

      J’aimerais beaucoup connaître votre avis sur le délabrement de l’hôpital public. Merci d’avance.


    • Frédo45 Frédo45 20 août 2009 00:08

      Et alors ? Je suis fonctionnaire et cela me fait rire. Comme un juif peut rire sur les blagues utilisant leur prétendue avarice : Elie Semoun le fait très bien d’ailleurs. Rappelez-vous d’ailleurs les sketches acerbes qu’ils faisaient en duo avec Dieudonné qui n’étaient ni tendre pour les Juifs, ni pour les jeunes des quartiers...


    • Christian Delarue Christian Delarue 7 septembre 2009 10:04

      Vive l’impôt mais juste ie à proportion des facultés contributives. Les riches doivent débourser ! CD


  • manusan 13 août 2009 11:04

    Dire que pour régler le diffèrent, il suffirait de privatiser les ressources humaines de la fonction publiques, hormis certaines fonction (police, maire...) bien entendu, ce qui n’empêcherait pas le service publique de continuer à tourner.


    • LeGus LeGus 13 août 2009 11:18

      Ben voyons comme si le libéralisme était pas précisément en train démontrer ses limites...
      Pourquoi pas encore plus de libéralisme plus de privatisation, et pourquoi pas privatiser la police aussi tant qu’on y est ? Et la justice aussi, comme ça les choses seront encore plus claires, tout pour les puissants, la prison pour les petits.

      Nationalisons plutôt les banques, et mettons les au service du bien commun, comme il est d’usage pour un service publique.


    • manusan 13 août 2009 12:32

      Le service publique n’appartient pas aux fonctionnaires mais aux contribuables et aux citoyens français résidant sur le territoire. Mais ce type de contrat est anti-constitutionnel dans beaucoup de cas, je vous donne un exemple, une entreprise a le choix entre DHL et chrono-post pour envoyer un colis. Pourquoi l’un de ces services est fait par un fonctionnaire et l’autre un prive ? pourquoi 2 statu différents pour le même service ? L’expérience scandinave en particulier Suédoise, a montrer que la dettes des pays se réduits très fortement avec ce système sans que la qualité du service soit affecté. On regrettera aussi que les entreprises française ne passent même plus par la Poste mais par une boites allemande pour envoyer un colis de Brest a Marseille.

      En attendant, c’est pas grave vous pouvez hurlez au libéralisme, c’est gratuit, de tout de façon, c’est pas vous qui paierait.

      Quand à la sécurité de l’emploi qui accompagne la législation des contrats de travail, ils ne s’amélioront pas tant que les travailleurs seront divisés par des contrats aussi différents ; entre fonctionnaire, interim, CDD, CDI ect ... c’est finalement chacun sa gueule.


    • LeGus LeGus 13 août 2009 12:50

      Ben voyons.
      Les fonctionnaires n’ont pas des contrats aussi précaires que les interims par exemple, donc donnons les mêmes contrat de travail esclavagistes à tout le monde..
      Premièrement tout les fonctionnaires ne sont pas en CDI loin de là, et ensuite l’idée ne vous effleure pas qu’on pourrait aligner vers le haut plutôt que vers le bas.


    • manusan 13 août 2009 13:44

      lisez vous un peu ce que j’écris ?


    • manusan 13 août 2009 13:54

      je vous le remet pour clarifier la chose :

      Quand à la sécurité de l’emploi qui accompagne la législation des contrats de travail, ils ne amélioreront pas tant que les travailleurs seront divisés par des contrats aussi différents.

      Voila, on a tous le même but, mais s’il y a un sentiment anti-fonctionnaire en France, c’est justement parce que les français ont le sentiment que seul les fonctionnaires ont le droit à plus de sécurité. Il suffit de voir le nombre de candidat chez moins de 30 ans pour rentrer dans la fonction publique.

      Ceci dit perso, étant en freelance (un méga-libéral satanique sans hierarchie pour faire simple), je ne suis pas attiré par ce statu, j’observe juste la tendance fonctionnaire vs privé qui est regrettable et dont la responsabilité est connue.


    • fg 13 août 2009 16:18

      Vous auriez du profiter du service public pour apprendre l’orthographe.


    • Christian Delarue Christian Delarue 7 septembre 2009 10:06

      Au contraire il faut mettre sous statut sécurisant les travailleurs du privé. Principe de civilisation-intégration contre principe de d’élimination-exclusion ! CD


    • LE CHAT LE CHAT 13 août 2009 11:28

      @calmos

      faut mettre un copyright , avant que Dany Boon fasse « un bienvenue chez les fonctionnaires »

      Fos sur mer où j’habite est reputée pour son nombre halucinnant de fonctionnaires municipaux auquel se rajoute ceux employé par l’intercommunalité Ouest Provence .
      le maire socialiste a été réelu dès le premier tour , on comprend pourquoi !


    • pikepeak pikepeak 13 août 2009 12:16

      Trop fort Calmos !

      Enfin trop fort, c’est une façon de parler, parce que pour poster plus de 3600 réponses depuis de longs mois dans ces colonnes, faut au pas être submergé par le boulot hein ...


    • Gorg Gorg 13 août 2009 12:28

      C’est bien mon avis.


    • Emile Red Emile Red 13 août 2009 13:55

      Calmos, avant de dire de grosses conneries, tu ferais mieux de savoir de quoi tu parles.

      Confondre fonctionnaires, assimilés et agents de l’état montre bien que la droite est le plus lamentable étron de bétise avant les WC.

      Il y a, proportionnellement, plus de personnel précaire dans toutes les entreprises publiques que tu cites que dans n’importe quelle entreprise privée, hormis les instituts de sondages et la presse, comme par hasard les deux flambeaux du MEDEF.

      Tu ne roules pas pour la droite, tu roules pour les financiers qui te sodomisent chaque jour.


    • Gorg Gorg 13 août 2009 13:57

      Calmos

       

      Je m’en doutais….  vous êtes un sensible …..

      Une perte de vie sociale en retraite peut-être …..

      Persévérez, vous allez vous enrichir …….

       

      Mes amitiés à votre dame.


    • Christian Delarue Christian Delarue 7 septembre 2009 10:08

      Fainéant est différent de improductif.

      Le qualificatif de FAINEANT, qui leur est très souvent et très massivement attribué, est d’une part la suite logique de l’attribution d’un statut sécurisant et d’une configuration économique mondiale - le néolibéralisme - qui en libéralisant la concurrence économique créait deux secteurs d’activité économique, l’un en « guerre économique » intense l’autre en retrait de ce front de guerre. Les travailleurs du secteur privé sont soumis avec peu de règles protectrices à la dure concurrence internationale alors que le fonctionnaire lui ne monte pas au front de la "guerre économique« . Il reste »planqué". On pourrait dire qu’il n’est pas le seul acteur social à ne pas être au front de la guerre économique. Ici s’ajoute le fait qu’il dispose d’un statut protecteur.

      Le stigmate de « fainéant », renforcé avec le terme de « bras cassé », provient d’autre part de l’idéologie « travailliste » qui imprègne la théologie chrétienne recyclée par la théorie managériale qui se donne pour objet « la mobilisation des ressources humaines ». Ce qualificatif de fainéant se rapporte, non pas aux sans emploi mais aux travailleurs, aux travailleurs salariés qui ne travaillent pas assez au regard des critères productivistes.
      CD


  • Gorg Gorg 13 août 2009 11:21

    Les fonctionnaires de base ne travaillent pas moins ni plus mal que les salariés du privé (Je le sais, j’ai connu les deux régimes). C’est une légende orchestrée par cette droite libérale (capitalisme obscène) qui dresse les Français les uns contre les autres (diviser pour régner) avec l’aide des médias à sa botte. Pendant ce temps elle pompe dans les caisses de l’état encore et encore protégée par son président et fait porter le chapeau par les autres. Si l’on fait le bilan de ce dernier, on s’aperçois vite de quel côté penche la balance. Ceux qui ont voté pour lui en espérant travailler plus pour gagner plus se sont bien fait enfumer. Tout n’est que ( im )posture et mensonge. C’est la leur seule force et ils y excellent.

    • Gorg Gorg 13 août 2009 12:25

      Ben voyons….

       Il est évident que la fréquentation des grandes écoles n’est pas nécessaire pour comprendre que le minus et sa clique nous mènent en bateau (juste du bon sens, rien de politique, arithmétique de base).

      Il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

       

      SVP :continuez vos plaisanteries à deux balles, elles me font bien rire.


    • taktak 13 août 2009 13:34

      n’importe quoi Calmos

      1°) une bonne partie des services publics sont indispensables pour l’activité économiques.
      (infrastructure, sécurité, enseignement...). Ils produisent donc de la valeur. Ton esprit borné va t il pouvoir accepter que le travail du fonctionnaire qui décide du tracé d’une route, du bon respect de l’urbanisme, ou qui assure la sécurité des transports par la normalisation et le controle des moyens de transports (DGAC, autorité ferroviaire...) produise de la valeur ?

      2°) Le service rendu par les entreprises privées coute, à prestations égales, plus cher quand il est effectué par le privé. Cela s’explique principalement par le fait que l’Etat n’applique pas une marge qui sort pour des investisseurs, puisqu’il est son propre investisseur.
      C’est particulièrement flagrant en ce moment avec les PPP et concessions en tout genre (autoroutes notamment), qui deviennent la vache à lait des majors du BTP. Pour un chef de chantier vous devriez le savoir.

      Et c’est bien là que vient la haine du fonctionnaire et de l’entreprise public en général (que ce soit national ou bien la régie municipale ou la sem de ramassage des ordures du coin). Elle font échapper des pans entier du marché aux investisseurs privés.

      Alors certe il n’apparait pas de résultat net d’exploitation dans les services publics puisque cette marge est récupéré en nature ou indirectement (par les impots sur l’activité économique par exemple). Mais la création de richesses est bien là.

      Evidemment des bas de plafond comme vous fonce tête baisé dans l’explication simpliste, raciste comme le montre l’auteur, vendu par ceux qui espère se nourrir sur la carcasse musclé d’un état qui fonctionne. Vous devriez relire la curée de Zola, ou la fortune des rougon, avec un bon roman bien illustré vous comprendriez sans doute ce qui se passe.


    • Gabriel Gabriel 13 août 2009 14:37

      @ calmos,

      Vous qui profitez d’un repos, je suppose bien mérité, savez vous cher Monsieur de droite, qui le revendiquez haut et fort, que ce dont vous profitez actuellement (La retraite) est une avancée sociale basée sur la solidarité. Alors si vous n’avez pas à faire de remerciements ayez au moins la reconnaissance du ventre qui vous permet maintenant de vous la couler douce. Aujourd’hui vos amis de droite sont en train de tuer cette solidarité.

      Cela ne vous gène pas dans vos certitudes ?


    • jef88 jef88 16 août 2009 19:30

      « Le service rendu par les entreprises privées coute, à prestations égales, plus cher quand il est effectué par le privé »

      C’est pas un peu fumeux ?
      Il ne faut pas oublier que dans les coûts du privé, il y a les impots ! Qui servent à payer les fonctionnaires. Donc comparaison idiote.


    • Christian Delarue Christian Delarue 7 septembre 2009 10:25

      Ceux qui ne produisent rien et qui ramassent les profits se nomment les capitalistes. Les dirigeants des grosses entreprises privés sont riches et c’est du « vol » pris sur les productifs, autant les productifs de « valeur d’usage » (fonctionnaires) que de « valeur d’échange » (travailleurs du privé).


  • paul muadhib 13 août 2009 11:22

    salut a l’auteur ,merci de votre propos.
    les pouvoirs en alerte avancent cachées, eux mêmes sachant que leur motifs sont mauvais,c’est dire...alors ils balancent des pseudo-débats toujours en périphérie ,jamais au centre de leur passion unique , le profit..
    Pour cette passion unique, tous les moyens sont bon ,de la guerre a la torture, du génocide a la bombe h, du totalitarisme a la pensée unique...et ici de l’insulte au mensonge..
    En observant autour de soi ,avec intelligence , on remarque que tout ce qui est fabriqué est le fruit d’un travail collectif, de la nourriture aux satellites de communication..impossible d’échapper a cette règle , sauf votre jardin et encore d’où viennent vos outils , vos graines etc..
    l’humain obnubilé par le profit , qui a son origine dans la peur du lendemain ,peur irrationnelle mono maniaque, cet humain donc va voler le produit du travail collectif , avant c’était avec des armes seulement , et depuis longtemps avec armes ,systèmes basés sur la monnaie, écran de fumée pour éviter aux exploites de comprendre +arsenal répressif comme pseudo justice aux ordres ,police,armée etc..
    pour arriver a leur fin ,diviser est un impératif, pour se faire on instaure la compétition( toujours truquée) dont l’apogée est la guerre et le tour est joué. OK c’est plus complexe dans le développement mais l’idée est la ...bon on avance pas du tout...mais l’ère est propice au voyage en soi , seul terrain de liberté, la liberté physique n’a pas d’existence ,toujours dépendante de quelque chose , c’est a dire liée au tout , le profit est la négation du tout ,la négation de la réalité, la névrose parfaite, névrose qui conduit a la souffrance, qui est violence , la souffrance psychologique mène au suicide soit brutal, soit par petites dose..
    je prefere le suicide brutal qui ne fait pas payer sa souffrance aux autres
    http://www.mourir.heureux.pour.le.bonheur.des.puissants.alleluia.alleluia !!


  • tvargentine.com lerma 13 août 2009 11:45

    Vous écrivez encore un discours de TSS d’extrème gauche

    « La crise économique pousse Nicolas Sarkozy à renforcer sa « rupture » démocratico-césariste »

    N’importe quoi

    La France est dirigée par un Président élu démocratiquement !

    Cela vous choque qu’il s’appelle Nicolas Sarkozy ???

    Et bien vous devrez respecter le choix des français jusqu’à la prochaine élection presidentielle et voter pour le candidat de votre choix (communiste ??? c’est votre choix !)

    En Suède ils ont modernisé la conception des « fonctionnaires » et ils ont gagné en productivité et en qualité du service

    Pourquoi vouloir penser qu’être fonctionnaire soit une fin en soit ???

    Oui,il faut une administration mais pas une armée rouge composée de 5 ou 6 millions
    de fonctionnaires qui sont loin d’apporter une qualité digne d’un service public

    http://www.tvargentine.com/



  • snoopy86 13 août 2009 11:47

    L’INSEE organisme d’état analyse parfaitement les salaires nets de prélévements de ces pauvres victimes du racisme sarkozien que sont les glorieux défenseurs du service public

    Fin 2006

    Salaire médian net de prélévements 

    Fonction publique d’état : 24030 euros
    Privé : 18631 euros

    1° décile
    Fonction publique : 16135 euros
    Privé : 12178 euros

    9° décile
    Fonction publique : 38110 euros
    Privé : 36941 euros

    En clair

    Les fonctionnaires gagnent en moyenne 29% de plus que les travailleurs du privé

    Les 10% de fonctionnaires les moins payés gagnent en moyenne 32% de plus que les travailleurs du privé les moins payés

    Les 10% de fonctionnaires les mieux payés gagnent en moyenne 3% de plus que les travailleurs du privé les mieux payés

    Source :

    http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF04104

    http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF04103

    traiter nos malheureux fonctionnaire de privilégiés est donc profondément ouaciste


    • Sophronius 13 août 2009 12:03

      Bof Snoopy rien à foutre de la réalité des chiffres, l’auteur peut tout vous expliquer par le racisme : les Français rejettent l’islam : racisme, les Français rejettent le fonctionnariat : racisme.

      C’est sympa quand même cette accusation de racisme, le contradicteur n’a plus qu’à fermer sa gueule et laisser parler les gens de la race supérieure : les gôchistes !


    • Jordi Grau J. GRAU 13 août 2009 12:05

      Précision intéressante. Il est certain que les fonctionnaires ne sont pas les plus mal lotis, même sur le plan de la rémunération. Cependant, Snoopy, vos chiffres sont très globaux. Ils englobent à la fois le salaire des hauts fonctionnaires que celui des petits employés ou des ouvriers peu qualifiés. Il y a sans doute beaucoup plus de travailleurs pauvres dans le privé que dans le public. Mais à qualification égale ou à travail égal, il n’est pas sûr que le salaire des fonctionnaires soit si mirobolant, et c’est la seule chose que voulait montrer l’auteur de l’article.

      Ce dernier, par ailleurs, n’a pas pour but de nous faire pleurer sur le sort des malheureux fonctionnaires. Ce qu’il dit, en substance, c’est qu’il vaudrait mieux niveler la société par le haut que par le bas, et faire profiter tout le monde des avantages dont jouissent les fonctionnaires. Le fait qu’il y ait beaucoup de salariés pauvres dans le privé (mais également parmi les travailleurs précaires embauchés par l’Etat et les collectivités locales !) n’est pas un argument pour diminuer le nombre de fonctionnaires. C’est au contraire un argument pour dénoncer la compétition à outrance, la guerre économique dont souffrent les salariés du privé. Il me semble que c’était là l’objet de l’article, mais je ne prétends pas parler au nom de l’auteur.


    • Panzerfaust 13 août 2009 12:28

      Curieux, vu la teneur d’un article aussi bateau, j’aurai cru que la plupart des agoravoxiens démarrent au quart de tour. Je m’attendais plutôt à une belle unanimité dans le genre : pôvres fonctionnaires, et pis d’abord c’est toujours sur eux qu’on tape alors que les méchants traders et Sarkozy caca, etc.

      Mais non, il semble que certains intervenants réalisent que les fonctionnaires sont des nantis qui coutent trop cher aux contribuables. Après des décennies de raisonnement simpliste et sans nuance dans le genre peuple=vertueux, économie de marché=abomination, la France évoluerait-elle enfin ?


    • Ronny Ronny 13 août 2009 12:37

      Vous oubliez (volontairement ?) une chose : la qualification. En effet dans sa globalité, les agents du public ont un niveau de qualification très supérieur àceux du privé. Il n’est pas exceptionnel qu’un assistant ingénieur INRA ou CNRA ait une thèse (bac + 8 !).

      Un prof de fac (vous savez les salauds qui ne font que 192 h / an !) ont en général Bac + 8 + 2 ans de « compagnonnage (post-doc), je connais de sprof de lycée qui ont aussi bac + 5 ou + 8, pour des salaires qui ne sont en aucun cas comparables àceux de leurs homologues du privé ! Rajouter infirmière (bac + 3, medecin, bac +8/10, fonctionnaire de rang A des ministères (au moins bac + 4)... Les inspecteurs de police, c’est bac + 5, les comissaire + 8, etc. ! Les seuls qui sont mieux payés dans le public / privé sont les »petites catégories« , et personne ne s’en plaindra. Un plombier ou un ajusteur peut en effet parfois être bien plus utile, et il n’est pas injuste globalement que les plus faibles soit salarialement protégés.

      Le problème évoqué par votre mail et par l’article est multiple :

      - il faut dans une logique libérale casser tout ce qui ne rapporte pas grand chose, mais qui permet pourtant le »vivre ensemble« et qui nivelle par conséquent les inégalités. Dans la cible : la fonction publique !
      - Le discours proposé au Français depuis 20 ans est »vous vous en sortirez mieux tout seul qu’en groupe". L’Etat est le problème pas la solution comme disait Reagan, la haine anti fonctionnaire est en droite ligne avec ce discours primaire.
      - Opposer salariés du privé et publique est ridicule : cela relève de la prestidigitation et cela force les Français àregarder ailleurs que làoù il faut le faire. La lutte des classes - contrairement àce qui disent certains - est toujours une réalité : moi je n’en veux pas ou cadre du privé de gagner 5000 euros si son activité est productive pour son entreprise et pour la collectivité, mais j’en veux aux spéculateurs, et au système financier ainsi qu’aux politiques qui ont leur ont abandonnés les clefs du pouvoir. La cible n’est pas mon voisin, c’est l’oligarchie en palce.
      - enfin, dans ceux qui pestent contre les fonctionnaires privilégies, je n’en vois pas beaucoup qui tentent de préparer et passer les concours. Peur des conditions de travail de, ou salaire trop minable ?


    • taktak 13 août 2009 13:54

      Ces résultats bruts n’ont que peu d’interet si on ne précise pas 2 choses :

      l’age moyen des fonctionnaires est plus élevé de 3 ans que le privé

      et surtout la qualification des emplois est bien plus elevé dans la fonction publique.
      La moitié des fonctionnaires sont employés par l’éducation nationale, ce qui explique que 46% des fonctionnaires sont des fonctionnaire de catégorie A, c’est à dire de niveau cadre (professeur, ingénieur,etc...) alors que cette proportion n’est que de 15% dans l’ensemble de la population.

      Le salaire des cadres de la fonction publique (y compris enseignants) est de 2464€par mois, contre 2503 pour le privé
      Pour les professions intermédiaires : 1822 contre 1915 et pour les employés et ouvrier :
      1599 contre 1531 sachant que pour cette dernière catégorie sont intégrés les personnels de la police et des prisons qui relevent nettement le niveau de rémunération

      les chiffres sont accessibles là pour le public et ici pour le privé.

      Vos propos de cafetiers ne tiennent pas devant l’examens des faits.


    • snoopy86 13 août 2009 14:45

      Qui tient des propos de cafetier si ce n’est un imbécile qui ne sait pas faire la différence entre un salaire brut et un salaire net de prélévements....

      Qui ignore ou oublie délibérément de dire que les prélévements sur salaires bruts sont beaucoup plus élevés dans le privé que dans le public

      Qui ne donne pas de source pour les salaires du privé....

      Qui affirme péremptoirement qu’un fonctionnaire est par définition plus qualifié qu’un salarié du privé au prétexte fallacieux que nombre de fonctionnaires proviennent de l’éducation nationale... Arrogance de petit prof ?

      Relisez vos liens. Ils proviennent des mêmes sources que les miens !!!


    • taktak 13 août 2009 18:51

      Mes excuses pour le lien pour le privé qui ne renvoit pas sur la bonne page, et je me suies embrouillé en ne reprenant donc pas les bons chiffres. Ceux de la fonction publique sont les mêmes que les votres et sont bons.
      On trouve les revenus des cadres du privés ici
      Soit un revenu de 46 000 euros annuels NET soit 3833€ par mois, 50% de plus que les fonctionnaires.
      Ici on trouve ceux des catégories intermédaires environ 23 000€ net annuel, environ 16000€ net pour les employés et ouvriés.
      Soit respectivement pour chaque catégorie et fonction publique vs privé la comparaison du salaire net mensuel
      cadre 2464 vs 3833
      catégorie intermédiaires 1822 vs 1916
      ouvriers et employés 1599 vs 1133

      sachant que pour cette denière catégorie, les policier et gardien de prisons relèvent la moyenne FP.

      Bref, en dépit de mon lien foireux et des coquilles sur les chiffres, vos propros sont donc clairement des propos de bistrotier.
      Les fonctionnaires sont moins bien payés à qualifications ou emplois égal que dans le privé.


    • snoopy86 13 août 2009 23:20

      Il est évident que si vous incluez les instits dans les cadres de la fonction publique vous finirez par avoir raison....

      N’oubliez quand même pas qu’aujourd’hui les supermarchés recrutent leurs caissiéres au même niveau de qualification....


    • Frédo45 Frédo45 20 août 2009 00:26

      Voici d’autres données qui démontrent que les femmes dans le public sont mieux loties que dans le privé. Cela peut s’expliquer par le fait que dans bon nombre de corps de la fonction publique, le salaire est en fonction de l’échelon et que le passage d’échelon ne sont pas une question de sexe. A échelon égal, une professeur est autant payé que son homologue masculin. Doit-on s’en plaindre ou chercher à comprendre pourquoi, dans le privé, les écarts sont-ils si importants ?

      On remarque aussi que le niveau d’étude augmentant, le salaire d’un fonctionnaire est moins important que celui d’un employé du secteur privé. Cela est d’autant plus vrai pour les salariés de plus de 50 ans.

      Enfin, on note dans le privé des écarts très importants entre les mieux rémunérés et les moins bien payés. Cela peut s’expliquer par l’usage plus systématique du travail précaire, du temps partiel.

      http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/docs_doc_travail/g2001-11.pdf

      Cf pages 6 à 11 pour les tableaux.

      Voilà ! Parfois, il faut aller chercher plus loin, ne pas se satisfaire d’un simple comparatif mais chercher à comprendre. Cela s’appelle une saine curiosité, elle est le contraire de l’obscurantisme. Désolé pour vous.

      Pour finir j’ajoute cette phrase extraite du rapport :

      Les avantages en nature (appartement de fonction, notes de frais, voiture…) sont
      probablement plus répandus dans le secteur privé. La contre valeur monétaire devrait
      être incluse dans le salaire déclaré à l’enquête, mais on peut penser qu’elle est
      fréquemment sous-estimée.


    • Christian Delarue Christian Delarue 7 septembre 2009 10:20

      Il y a des très hauts fonctionnaires membre de la bourgeoisie mais cette dernière est composée surtout de capitalistes ( privés).
      Les revenus des cadres supérieurs sont plus élevés pour le privé mais dans le privé figure aussi les moins bien payés, les précaires sous-smic. Le gros de la FP est payé entre le SMIC et 3000 euros. Le privé a une marge plus importante mais de nombreux travailleurs peinent à s’élever au-dessus du SMIC ;

      Il faut donc serrer les coudes entre prolétaires, ie ceux qui épuisent leur salaire en fin de mois soit grosso modo ceux qui au maxi ont entre 2600 et 3200 euros par mois selon leur situation en 2009 dans les pays de l’UE riche.

      CD


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 août 2009 11:50

    La seule chose qu’ on ne peut voler dans un bureau de fonctionnaires c ’est la pendule, tout le monde a un oeil dessus .

    Coluche .


    • Pyrathome pyralene 13 août 2009 12:10

      Un vieux réac qui utilise Coluche...........fallait le faire ! ils osent tout les c... !


    • ZEN ZEN 13 août 2009 12:38

      Tous les vieux poncifs reviennent
      Comme au café du coin...
      Même certains fonctionnaires (inavoués) y vont de leur couplet...
      Pensée unique, quand tu nous tiens...


    • snoopy86 13 août 2009 12:44

      Sacrés poncifs que les chiffres de l’INSEE !!!


    • Emile Red Emile Red 13 août 2009 14:07

      Lis l’intervention de Taktak plus haut, Snoopy, les chiffres de l’Insee sont certainement justes, mais en les interprétant on leur fait dire ce que l’on veut.
      Exactement la technique que l’UMP, oupsss pardon, Opinion Way emploie avec les sondages....


    • snoopy86 13 août 2009 15:27

      Emile

      1) je n’ai rien fait dire aux chiffres qui apparemment dérangent ....

      2) Taktak n’a rien démontré et s’est borné à sous-entendre qu’il était normal que les fonctionnaires soient en moyenne mieux payés au pretexte que beaucoup sont profs ce qui me semble un argument risible...


  • Jordi Grau J. GRAU 13 août 2009 11:52

    Merci pour cet article bien argumenté et qui va à contre-courant des idées reçues.

    S’il y a un point faible dans votre réflexion, c’est que vous n’expliquez pas suffisamment - à mon avis - le sentiment anti-fonctionnaire qui existe dans une large partie de la population (comme en témoignent quelques uns des messages précédents).

    A mon sens, il y a trois raisons principales :

    - la propagande anti-fonctionnaire. C’est la seule raison que vous mettiez vraiment en lumière. C’est en effet un élément d’explication important. On peut noter à ce propos que cette propagande est en grande partie produite par des gens qui sont eux-mêmes de hauts fonctionnaires !

    - le fait qu’il est plus facile de taper sur les petits privilégiés que sur les gros. Vous dites à juste titre que la propagande libérale sert à cacher le scandale de la « spoliation de la bourgeoisie financière ». Vous n’avez pas tort, mais je doute que les gens soient assez mal informés au point d’ignorer ce scandale. Au fond, ils savent bien que les gros privilégiés, ceux qui profitent à donf du système sans vraiment produire quelque chose d’utile, ce sont les gros actionnaires, les spéculateurs, les richissimes hommes d’affaires, etc. Seulement ces super-riches sont tellement puissants, tellement lointains, que le peuple se résigne (pour l’instant) à courber l’échine devant eux. Il est plus facile de taper sur le petit privilégié qui habite à côté de chez nous, voire dans notre famille. C’est le même mécanisme qui conduit de braves gens (y compris un travailleur social alcoolique et dépressif que j’ai connu naguère) à traiter les bénéficiaires du RMI ou du RSA de « profiteurs ».

    - Même lorsqu’ils sont utiles et compétents, les fonctionnaires représentent un pouvoir bureaucratique qui n’a jamais été complètement accepté par la population. L’Etat (je dis l’Etat pour simplifier, même si bien des fonctionnaires n’en dépendent pas directement) a toujours été un pouvoir dominateur, qui plane au-dessus des masses comme une menace. Même lorsqu’il est bienveillant, même lorsqu’on en tire des bénéfices évidents, il est toujours perçu comme un pouvoir obscur, compliqué, imprévisible, et dangereux. Tant que l’Etat n’aura pas disparu, ou ne se sera pas démocratisé de fond en comble, le sentiment des gens à l’égard des fonctionnaires sera toujours ambigu : mélange de sympathie (les sondages montrent souvent un sentiment de solidarité lors des grèves de fonctionnaires) et de ressentiment, voire de haine pure et simple.


  • SALOMON2345 13 août 2009 11:58

    Il est curieux que jamais la rentabilité de l’Armée, de la Police ou de la Gendarmerie, ne soit jamais pensée, calculée, évoquée ? (Pour ces derniers - bientôt confondus avec les flics - les radars « privés » commencent à « suppléer » les pandores « publics » : ce n’est un début, en Irak, l’Armée privée est supérieure en nombre aux GIs, 160.000 contre 120.000) !

    Il est curieux également, que jamais ne soit évoqué le « gras » que se font les cliniques (parfois co-financées) sur les sommes remboursées par la SS, argent public, dont qq pourcentages élevés vont dans des poches privées, sans que lesdits établissements subissent les « corvées » de l’Hôpital public, CHU qui enseignent et accueillent la terre entière sans conditions, le privé se réservant le plus juteux du job par un tri sélectif et savant de ce qui et quoi « rapporte » !

    Merci pour ce voyage au pays de la nuance, nuances souvent absentes de la vox populi qui peine à bousculer le « mensonge » qui nous est vendu comme « science économique » par es « savants » qui ne sont en fait que des bandits de grands chemins, les flibustiers et pirates de jadis....

    Quelques personnes de votre entourage pourraient-elles rétablir l’état des lieux par un bilan des mensonges, promesses et démolitions survenues depuis 2007 (voir depuis 2002 et +), par une liste courte et séparée des commentaires, afin d’en rendre la lecture et la visualisation plus accessible car l’opinion est balladée (ma p’tite dame, y a plus de gauche, y a plus de droite....) et peine - disais-je - à mesurer les dégâts passés....et à venir !
    Merci
    Salutations


  • King Al Batar albatar 13 août 2009 11:58

    Il est vrai que c’est toujorus mal de monter des personnes contre d’autres.

    Néanmoins, il serait important quà un moment donné, la fonctiion publique, du moins dans certains domaines, soit pensé de manière un peu plus productive.... Je pense nottament à La Poste, à la Secu et ce type d’administration ou on ne se foule pas forcément.

    Je ne critique pas en revanche les hopitaux, la police ou l’educationi qui aux souffrent justement de contraintes budgétaire, alloué aux services precédement cité, alors qu’on pourrait largement les reduire.

    Pour etre plus clair, ca me fait chier de payer des impots pour payer un systeme postier obsolète, alors qu’on pourrait l’automatiser et repartir les budget dans l’education ou la santé.... Alors certes ca ferait des pertes d’emploi, mais ca fait quand même chier de payer des gens qui ne sont pas productifs.....

    En ce qui concerne le salaire des professeurs : « Un professeur agrégé du public termine grosso modo (il y a des variations) sa carrière autour de 3200 euros par mois ! Rien à voir avec les salaires indécents des cadres supérieur du privé qui disposent de salaires mensuels à cinq chiffres (10 000 euros par mois et beaucoup plus) », je connais bien ce sujet car il se trouve que j’en ai dans ma famille. Avez vous déjà comparé le salaire horaire plutot que mensuel, vous verrez que les disparité ne sont pas si énorme que cela.

    3200 pour 25 h par semaine, ca fait 6500 euros par mois s’ils en travaillaient 40.... Et encore un cadre supérieur travaille rarement 40h/ semaine, mais plutot 50.....


    • Jordi Grau J. GRAU 13 août 2009 12:17

      Juste une réaction sur le « système postier obsolète ». Ce qu’on reproche souvent aux fonctionnaires c’est d’être inhumains, d’avoir un règlement à la place du coeur. Si on les remplace par des machines, ce sera encore pire, non ? Par ailleurs, dans beaucoup de villages paumés, les facteurs jouent un rôle social important : ils voient les gens isolés (souvent des vieux), discutent avec eux, font des petites courses pour eux, etc. Un facteur de la Creuse s’était d’ailleurs fait engueuler il y a deux ans par ses supérieurs hiérarchiques parce qu’il faisait ce genre de choses, ce qui diminuait légèrement sa rentabilité. Comme quoi, sous prétexte d’alléger les impôts du contribuable, nos gouvernements détruisent les services publics de proximité et nous préparent un monde encore plus inhumain.


    • Eusèbe 13 août 2009 13:02

      L’exemple de la sécu est pour le moins curieux, puisque les contrats des employés relèvent du droit privé.
      La même remarque vaut quasiment pour la poste : il n’y a plus de concours depuis plus de 10 ans (ex : les facteurs), et les employés relèvent pour la plupart de contrats privés (la poste use et abuse de contrats « flexibles »).
      Par conséquent, si je vous comprends bien, la gestion de type « privé » dans ces établissements est des plus improductives ?
      Ca ne rend pas très cohérent votre discours et illustre superbement l’article et les fantasmes autour du « fonctionnariat »...


    • King Al Batar albatar 13 août 2009 13:07

      Je vous confirme que des machines peuvent etre plus aimable que des postiers !!!!!!!


    • Emile Red Emile Red 13 août 2009 14:18

      On vient de te dire que c’est normal, les postiers ne sont pas fonctionnaires.
      Alors tu t’en prends à l’amabilité du privé en croyant attaquer le fonctionnariat, comme quoi quand on a les idées au cul on les a pas dans la tête, et tu réfléchis comme un cul.

      Tu m’expliqueras aussi comment un colis postal sera livré dans le fin fond de la Lozère, et avec quelle rentabilité quand le tout privé sera installé...


    • SALOMON2345 14 août 2009 10:56

      La poste n’est pas déficitaire et rapporte à l’Etat donc, plutôt que « manger » de l’impôt : elle abonde ses caisses ! Lorsque l’on entend la nécessité pour elle d’être privatisée pour pouvoir emprunter (grâce à son nouveau statut), ce n’est que pour acheter ailleurs (en Europe comme EDF), et non pas pour une raison déficitaire.

      Cela dit, mieux organiser, boucher des « trous » ici ou là : pourquoi pas ? Comme pour toute entreprise générant production ou service, il n’est pas de droite ni de gauche de débattre de tel ou tel inconvénient, sauf à organiser des charrettes de licenciements à la tronçonneuse, sans motif autre que gagner encore PLUS de fric, ce qui n’est jamais avoué !

      Enfin, il faut rappeler qu’un fonctionnaire est obligatoirement neutre - dans son boulot - et que cette neutralité professionnelle lui offre en compensation la garantie de son emploi. Il doit obéissance alors, et ne peut bouger aucune « case » que seule une hiérarchie est en droit de bouger, elle même en recevant l’ordre du politique pour ce faire !

      Sur le terrain, un soldat doit absolument obéir à la manoeuvre, elle-même subordonnée à une tactique établie par un Etat-Major sans quoi, ajoutée à l’erreur de Généraux parfois imbéciles, l’improvisation locale et généralisée serait bien pire encore, et la guerre (peu importe ici qu’elle soit juste ou pas) serait assurément perdue.

      Au guichet, partant de ce principe « républicain » du droit identique pour tous (sur le papier, je sais), le fonctionnaire ne peut agir arbitrairement et ce qui nous agace parfois n’est pas de son fait mais provient de la chaîne de commandement incapable parfois. Ainsi, le percepteur encaisse ce que le contrôleur établi sur ordre de sa hiérarchie, hiérarchie aux ordres du ministre obéissant à qui vous savez....donc, inutile de taper sur modeste fonctionnaire - que je ne suis pas moi-même - pour la case manquante de zezette, m’abstenant par ailleurs, de lister tous les fainéants du privé ni de citer les malversations dans d’autres professions pleines de voyous, de steak avarié, ou de mauvais mécaniciens !

      Généraliser...revient à RÉDUIRE ! Ne soyons pas binaires...


  • Pyrathome pyralene 13 août 2009 12:10

    excellent article !!


  • Bulgroz 13 août 2009 12:14

    En ce joli jour de mois d’ Août, il est en effet utile d’avoir une pensée émue pour cette catégorie de Français, cette race sublime et oh ! combien sacrée, ces forcenées de la faim et de la misère, je veux parler de la race des fonctionnaires. En lutte perpétuelle pour la préservation de leurs légitimes statuts.

    En France, l’augmentation de la population entre 1982 et 2003 a été de +11,3% (55 674 185 habitants en 1982 et 62 002 688 en 2003.

    Sur la même période, l’augmentation des fonctionnaires a été de 23,7%.

    +309 513 fonctionnaires de plus (+13,9%) au titre de la fonction publique d’Etat.

    +448 610 fonctionnaires de plus (+41,8%° au titre de la fonction publique territoriale

    +197 423 fonctionnaires de plus (+27,5%° au titre de la fonction publique hospitalière

    en tout + 955 546 fonctionnaires en plus en 11 ans. (prés de UN MILLION)

    (chiffres tirés du rapport Pebereau)

    On est passé de 4 025 110 à 4 980 656 fonctionnaires en 11 ans.

    Faut remarquer que sur cette période, il y a eu l’informatique, la bureautique et cela a bien compliqué les choses.

    « La France sème les impôts, on y récolte des fonctionnaires. »

    Citons enfin la formule de Delanoê : "Le PS doit être le parti de l’impôt et de la place de l’Etat"


  • paul muadhib 13 août 2009 12:20

    étonnant, ...le chef balance un os et tous les chiens sautent dessus, aujourd’hui les fonctionnaires,demain les arabes, etc...le peuple est mesquin et s’accommode fort bien qu’on le maltraite, du moment qu’il ait son os a rogner , sa s’appelle la haine de l’autre ,ca a un cote positif ,ca évite de se regarder, ca évite de se rendre compte qu’a l’autre bout de nos actes nous sommes responsables de guerres, donc de meurtres , etc...ca évite de changer..
    le grand soir arrive, et vous direz, on ne savait pas !..trop bon trop con, ou trop con..trop con ?
    essayer d’apprendre comme c’est bien de ne pas jalouser, être jaloux ca veut dire être très très mal ...vous aimez donc souffrir ??


  • Bulgroz 13 août 2009 12:38

    Ayons également une pensée émue pour cette cette nouvelle race de fonctionnaires : « les désobéisseurs  », ceux qui refusent d’appliquer la loi, ça a un nom : « la désobeissance civile responsable et citoyenne » C’est ainsi qu’ils s’auto proclament.

    Refus d’obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective et attaque publique contre l’État, les ministères et les ministres, sont devenus les faits d’armes de ces nouveaux combattants payés par l’Etat via l’impôt des citoyens.

    L’exemple emblématique est Alain Refalo, chef de file des instituteurs désobéisseurs, qui a refusé de mettre en place le dispositif Darcos d’aide personnalisée. Une grande réunion aura lieu à Montpellier fin août pour « organiser la résistance »

    Le pauvre Refalo s’est vu sanctionné comme aucun régime fasciste, hitlérien ou chinois ne l’a jamais fait (et je pèse mes termes) : il a été rétrogradé de la catégorie LXII B’ 38 à la catégorie LXII B’37ter.

    Alain Refalo fera donc sa rentrée comme d’hab et sans honte en septembre dans son école Jules-Ferry de Colomiers

    Saluons donc le combat de Refalo, le désobéisseur qui a porté au firmament l’image de cette fonction publique que le monde entier nous envie.


    • anny paule 13 août 2009 17:58

      Merci, Bulgroz, de rappeler qu’il existe encore dans la fonction publique des hommes comme Alain Refalo qui osent résister à des mesures ineptes et iniques, au nom de l’intérêt général.
       
      Sanctionné sur son salaire, sanctionné sur le déroulement de sa carrière (la douce plaisanterie de notre ministère va lui coûter 7000 euros sur quatre ans), il continue à résister tout de même. 

      Qui osera dire que les fonctionnaires sont tous des planqués ? ( Dans l’éducation, ils sont actuellement 3000 à résister pour que nos/vos enfants aient droit à une éducation et une formation dignes de ce nom.
      C’est vrai que résister, tout comme se mettre en grève est un luxe !!! aux yeux de certains mal voyants et mal entendants !!! un luxe de fonctionnaires !!! (peut-être, hélas, pas pour longtemps !)
      Quand on aura cassé toute la fonction publique, quand il n’y aura plus d’écoles, plus d’hôpitaux, plus de sécurité sociale..., quand on aura tout vendu aux rapaces... il n’y aura plus personne pour protester... mais, alors, nous ne serons plus en République !
      La mise à sac actuelle de tout ce qui nous fondait,( de toutes nos institutions : écoles, hôpitaux, énergie, transports, eau, poste, santé...) met la République en danger. Ouvrez les yeux et les oreilles, faites appel à ce qu’il vous reste d’esprit, d’esprit critique... et louez l’auteur de cet arcticle de placer le débat à un autre niveau que le ras des pâquerettes dont les médias serviles vous rebattent les yeux et les oreilles !

       


    • Bulgroz 13 août 2009 18:41

      anny paule,

      Vous avez raison, à mon avis, 8 semaines de grève totale à compter de Septembre, c’est bien le moins pour soutenir le combat de Refalo.

      Je m’entends, les jours de grève devront être payés, c’est le minimum.


  • taktak 13 août 2009 12:51

    Sécurité de l’emploi il faut le dire vite !

    Avec la loi mobilité qui vient d’être votée dans le silence général, il est possible de procéder à des licenciement économique et cela sans aucune prime ni droit.
    La restructuration sans plan social, le reve de tout patron.

    En effet, en cas de suppression de son poste, un agent recevra des offres d’emploi, correspondant à un projet professionnel défini par l’administration (consultation uniquement du salarié). Au troisième refus, mise en disponibilité d’office, ce qui correspond à un licenciement sans aucune prime. Par ailleurs, les fonctionnaires n’ont pas droit aux indemnités chômage... bref, après trois propositions de mutation sur un poste à St pierre et Miquelon que l’on ne pourra accepter, la porte.

    Par ailleurs l’augmentation de la part des primes lié au poste et au travail de l’agent fait nettement entrer le travail du fonctionnaire dans la même logique marchande (sans pour autant aligner les salaires sur le marché du privé !)mettant en concurence tout les fonctionnaire entre eux, asservissant un peu plus à un pouvoir hiérarchique bien plus important déjà que dans le privé (le terrible poids de l’administration).

    Si on ajoute le plan social dégraissant 8% des fonctionnaires d’état sur les dernières années, et la suppression massive de toute mission pouvant être rendu pour plus cher par le privé... il ne reste pas tant de différence que ça entre fonctionnaire et employés du secteur privé.

    Vous avez parfaitement raison, le fonctionnaire est pour nos élites ce qu’est l’arabe pour le pilier de bar FN, une nuisance à éliminer. A la différence près, que la bétise motive le second, tandis que le premier voit les dollars qu’il va pouvoir en récupérer.


    • paul muadhib 13 août 2009 13:08

      Salut TAKTAK ! je rejoins votre conclusion...le sujet est bateau, vous le savez comme moi..
       le privé utilise le travail toujours collectif pour produire,( sans collectif pas de réalisation), et après intègre des systèmes pour voler le maximum, simple ,en résumé, production collective obligatoire d’abord puis captation maximale privée ensuite via des systèmes d’enfumage..
      le collectif qui fabrique peut se passer intégralement du privé...l’idée se propage sur la toile ...le début de quelque chose


  • Lapa Lapa 13 août 2009 13:02

    un mec du MRAP qui nous baratine sur le racisme mais vis à vis de la fonction publique. On aura tout vu. Tant il est vrai que les personnes comme l’auteur ont tellement galvaudé le terme racisme qu’il ne veut plus rien dire...Le bon peuple est anesthésié et ne croit plus à ce type de racisme comme le racisme anti belge, blonde, grosses, bègues et mal voyants.. ou que sais-je encore.

    En prenant les mêmes jérémiades on pourrait parler du racisme vis à vis des patrons, du privé et du libéralisme... n’importe quoi. Arrêtez de voir le monde en mode binaire et de traiter de racisme le comportement qui ne vous plaît pas.


    • barbapapa barbapapa 16 août 2009 12:22

      Et le racisme anti entrepreneur ?

      Tous les jours j’entends dans les média le mot « patron voyou ». C’est pas insultant, ?
      Quand on demande quelle est la personne la plus sociale en France, la réplique est, le pompier, l’assistante sociale, mais qui expliquera que c’est le patron qui trouve un travail et permet en prennant des risques personnels assurer un travail à beaucoup de gens.

      Les agents public sont aujourd’hui au centre de polémiques, ce n’est pas du racisme. Les avantages qu’ils possèdent doivent être remis en cause car la population est troublée par ces avantages. Le plus choquant est la réaction de ces dernier qui ne veulent l’admettre, et se cramponnent sans ouvrir les yeux. 

      Par ailleurs le monde change. Les français sans sécurité de l’emploi vivent une crise difficile inconnue par les fonctionaires. 
      Le problème durera tant que les droits des uns seront différents de ceux des autres. Il faut que les fonctionnaires rentrent dans le droit commun. Payent autant pour la retraite. Que la sécurité de l’emploi soit imposée comme avantage en nature. Que les logements de fonction disparaissent. Etc...




    • Christian Delarue Christian Delarue 16 août 2009 23:18


      Et le racisme anti entrepreneur ?

      C’est à peu l’exact symétrique à ceci près que tous les entrepreneurs ne sont pas visés. Sont critiqués les individus non seulement dynamiques mais exploiteurs et profiteurs. On sait que dans tous les pays les profits atteignent des sommets et que dans le même temps les salaires baisses.

      Ces entrepreneurs qui recrutent n’oublient pas de licencier en masse mais ils s’en moquent car la logique systémique les approuve même s’il y a quelques cris de temps en temps contre la finance prédatrice.

      Le droit commun vers le haut c’est RTT pour tous, sécurité pour tous non pas loi de la jungle pour tous. Il faut un code du travail protecteur et un statut digne de ce nom !


  • Leo29 Leo29 13 août 2009 13:07

    A qualification égale, un fonctionnaire gagne moins que son collègue du privé.Il a passé un concours : un professeur des écoles a une licence, après il passe un concours difficile et après deux ans,il devient titulaire il gagne net 1350 €/mois.ils sont 24 heures dans la classe mais préparent leur cours à la maison à raison de 2 heures par jours(voire plus).on ne fait pas de distingo entre un bon professeur et un mauvais.
    Pourquoi ? Parce que les ministères sont de très mauvais employeurs,qu’ils nivèlent par le bas....
    Un bon professeur n’est pas mieux payé qu’un mauvais s’il est au même échelon. Incite t-on les méritants à travailler plus ? Eh bien non ! On s’en remet à leur devoir sacerdotal.... Et les fainéants ne sont nullement inquiétés.....Mais c’est la faute de nos politiques...Qu’attend t-on pour voter des lois et foutre dehors les profs qui nuisent à la profession ? C’est comme les 35 heures tant décriées par la droite ;qu’attendent-ils pour revenir là-dessus, si vraiment ils le voulaient ?Non ils ne font rien ne s’attaquent pas aux vrais problèmes et préfèrent monter les Français les uns contre les autres...
    Beaucoup de fonctionnaires ont voté Sarkozy parce qu’ils croyaient qu’ils allaient être mieux payés, récompensés de leurs efforts, jusque là non reconnus par entre autres les gouvernements de GAUCHE et de droite.... ; quelle désillusion......Aucun fonctionnaire n’est contre le changement. Tous les fonctionnaires qui bossent et qui sont compétents voudraient être reconnus comme fonctionnaires de qualité et voudraient voir leur salaire s’améliorer....
    Alors pour ceux qui sont jaloux de leur statut, mettez-vous au boulot et...passez les concours !


    • jef88 jef88 16 août 2009 19:48

      « A qualification égale, un fonctionnaire gagne moins que son collègue du privé.Il a passé un concours  »

      J’étais un con ! Sans diplome je n’ai jamais pu passer de concours. Il est vrai qu’un fils d’uovrier dans le début des années 60 c’était tout juste un tas de M...
      J’ai bossé, appris tous les jours et d’ouvrier spécialisé je suis devenu directeur en 10 ans et 3 ou 4 entreprises.
      Le problème des fonctionnaires et de notre société actuelle c’est la paralysie : on entre dans un poste un jour et on se fait augmenter à l’ancienneté... Vivent les avantages acquis !
      Le développement personnel et le travail c’est de la M...
      Mais je dois toujours être un con !


    • Christian Delarue Christian Delarue 16 août 2009 23:30

      A propos d’avantages acquis mais en-haut paschez les employés de l’Etat

      Nous sommes capitalistes, des fonctionnaires du capital !
      D Collin

      http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article795


  • snoopy86 13 août 2009 13:08

    Parlons aussi de la productivité....

    Un exemple parmi tant d’autres : le sacro-saint hopital public....et son personnel non-soignant :


    2003 ( source cour des comptes, données en équivalents temps plein )

    Hopital public
    pour 102.611 medecins 166.964 personnels administratifs et techniques soit un ratio de 1,627 administratif et technique par medecin

    Hopitaux privés
    pour 44.196 medecins 28916 personnels administratifs et techniques soit un ratio de 0,654

    Bizarre non ?

    Est-on mieux soigné quand il y a 3 fois plus de gratte-clavier ?


    • Massaliote 16 août 2009 12:38

      « Est on mieux soigné ? » Depuis 5 ans ma mère est soignée dans un hôpital public (hôpital de la Conception à Marseille) pour une très grave maladie. Elle a aussi subi des opérations dans des cliniques privées. Hormis la nourriture qui est exécrable, l’hôpital public est incomparable pour la qualité des soins et l’humanité de toute l’équipe soignante. Du grand professeur à l’aide soignante, tous et toutes sont non seulement d’excellents professionnels mais apportent aussi beaucoup de réconfort moral aux patients. Dans les cliniques privées c’étaient souvent « service minimum » , surtout ne nous dérangez pas trop ! Alors, je ne sais pas si le nombre de « gratte clavier » que vous dénoncez y est pour quelque chose, il ne me semble pas très élevé dans l’hôpital dont je parle, mais oui, on y est mieux soigné !


  • chris chris 13 août 2009 13:16

    Article consternant qui ne fait que véhiculer des poncifs.
    La volonté de l’auteur : « fonctionnaires, femmes voilées, sans papiers, même combat ! »
    Complètement débile.

    La différence incontestable entre un agent du service public et un salarié du privé c’est bien évidemment la sécurité de l’emploi, d’autant plus intolérable aujourd’hui avec la crise.

    Un salarié du privé qui commet une faute grave sera licencié, un fonctionnaire qui commet une faute grave sera placardisé ou mieux (pire) sera promu par son chef qui s’en débarassera ainsi à bon compte pour reporter le problème sur un autre.
    Voilà la triste réalité de l’administration (à la française bien sûr), c’est la totale irresponsabilité de ses agents d’une part et la lâcheté de sa hiérarchie d’autre part.

    Sous l’ancien régime il y avait les aristocrates qui avaient un statut inamovible, en République ce sont les fonctionnaires qui sont les nouveaux aristocrates.

    La seule différence c’est que les premiers obtenaient leur statut dès la naissance et les seconds après avoir réussi un concours (ce qui d’ailleurs est loin d’être la norme unique puisque de nombreux fonctionnaires le sont devenus après avoir été embauchés en contrat de droit privé et titularisés par la suite sans autre condition que l’ancienneté)

      


    • ZEN ZEN 13 août 2009 13:19

      « ce sont les fonctionnaires qui sont les nouveaux aristocrates. »

      Z’en avez pas une autre comme ça, qu’on rigole...


    • chris chris 13 août 2009 13:25

      @ Zen

      Lisez donc Tocqueville, ça vous changera de Marx et Engels et d’une vision binaire de la société. Qui sait, peut être cela vous ouvrira-t il l’esprit.

      En tout cas, c’est tout le mal que je vous souhaite...


    • ZEN ZEN 13 août 2009 13:29

      Tocqueville fait partie de mes classiques...


    • Leo29 Leo29 13 août 2009 14:03

      Vous avez raison cher Monsieur !

      Mais de la faute à qui ? Aux fonctionnaires eux-mêmes, à la force des syndicats français( à la solde du pouvoir en place), ou bien à nos politiques qui non seulement, ne font rien pour que ça change mais qui s’en servent pour mettre les français les uns contre les autres, de façon à se partager bien tranquilement les recettes de nos impôts( en .....rolex ?).


    • Gorg Gorg 13 août 2009 14:50

      « La différence incontestable entre un agent du service public et un salarié du privé c’est bien évidemment la sécurité de l’emploi, d’autant plus intolérable aujourd’hui avec la crise. »

      -  Je ne vois pas en quoi le contraire apporterait quelque chose de plus à ceux qui n’ont pas d’emploi ou le perde. Ce n’est que de la jalousie gratuite.

       

      « Un salarié du privé qui commet une faute grave sera licencié, un fonctionnaire qui commet une faute grave sera placardisé ou mieux (pire) sera promu par son chef qui s’en débarassera ainsi à bon compte pour reporter le problème sur un autre. »

      -  C’est faux, un fonctionnaire qui commet une faute grave est viré.

      -  Ce qui est faux également est de dire que les jours de grève sont payés et comme un de nos ministre l’a dit récemment (Woerth) affirmer que la retraite est à 58 ans.

      Les détracteurs des fonctionnaires (de base) prennent quelques cas particuliers en en font un cas général ce qui ce qui relève de l’imposture.

       

      « Voilà la triste réalité de l’administration (à la française bien sûr), c’est la totale irresponsabilité de ses agents d’une part et la lâcheté de sa hiérarchie d’autre part. »

      -  Vous pouvez argumenter SVP ?

       

      Le recrutement par concours a des limites je vous le concède, mais que devrait on dire du recrutement par piston ou par cooptation ou par héritage ?

       

      Bien à vous


    • jef88 jef88 16 août 2009 19:53

      @GORG

      1) La définition de la faute grave n’est pas la même dans les 2 cas.
      2) Luter contre les inégalités c’est de la jalousie ? Votre téflexion est très féodale...
      3) Mes excuses monseigneur..............................


    • Gorg Gorg 16 août 2009 21:06

      @ Jeff88

      Pour 1 et 3 pourriez vous développer svp ? J’ai peur de ne pas très bien comprendre. Je ne vois pas ce que la féodalité a à voir la dedans. Je crains que vous n’ayez pas compris ma démarche mais je n’ai l’ambition de convaincre personne. J’émets un simple avis mais j’aimerais qu’il ne soit pas déformé. Ce que je trouve débile c’est de monter les gens les uns contre les autres pour générer un contre feu. Alors que tous ont les mêmes problèmes à gérer (les fins de mois). A moins que les querelles entre borgnes et aveugles vous intéressent ….

      Comme je l’ai dit plus haut j’ai connu les deux régimes et à mon époque (je ne suis pas tout jeune non plus), et à travail identique, la rémunération d’un salarié de la fonction publique était très inférieure à celle d’un salarié du régime privé. De plus le poste vacant se trouvait en général dans une autre zone géographique (Paris, très chère par rapport au salaire) ce qui, à l’époque décourageait beaucoup de jeunes de province qui ne voulaient pas se couper de leur tissu social et préféraient chercher du travail dans leur région. N’ayant pas de relations, j’ai passé un concours... Chaque régime a ses avantages et ses inconvénients. Le privé voit à plus court terme que le public …

      J’ai lu plus haut les indications succinctes que vous donnez de votre parcours et je vous félicite, mais je suppose que vous êtes conscient qu’il s’agit d’une autre époque pendant laquelle diplômé ou non il y avait toujours du travail (et des possibilités de progresser) pour peu qu’on se donne la peine de le chercher. Cette époque est révolue. Je doute fort qu’aujourd’hui un ouvrier puisse devenir patron de son entreprise (sauf si il est le fils dudit patron).

       

      Bien à vous


  • snoopy86 13 août 2009 13:22

    Une suggestion qui évitera à l’auteur de se mélanger les pinceaux :

    IMPOSONS LE PORT DE LA BURKHA A TOUS LES FONCTIONNAIRES


    • ffi ffi 16 août 2009 14:13

      Ou plutôt étendons le port de la Burqa ... Car les CRS ont commencé depuis longtemps


  • monbula 13 août 2009 13:23

    Merci pour ce texte puissant.

    Aujourd’hui les fonctionnaires, demain ce sera LERMA qui toujours tient un discours réactionnaire et très scolaire.

    Mais LERMA est peut-être un agent de propagande populeux mis en place par l’UMP.


  • monbula 13 août 2009 13:25

    Si ZEn, il y a d’autres plus rigolotes sur le site de l’UMP, votre site préféré.


  • Forest Ent Forest Ent 13 août 2009 13:33

    Ce débat existait dans l’empire romain, et auparavant dans la Chine de Confucius. On peut le maintenir encore un certain temps. Il n’a jamais servi à rien.

    Sans état, pas de société constituée. Sans fonctionnaires, pas d’état. Il n’y a jamais eu de pays, d’empire, de principauté, sans fonctionnaires. La question ne peut pas être de savoir s’il en faut ou pas.

    A partir du moment où il y en a, il faut bien les faire travailler. Passer son temps à les mépriser ou insulter collectivement ne sert à rien. Ce qui est utile est de dire comment faire pour qu’ils bossent mieux. Cela peut passer par la question : « pourquoi un fonctionnaire devrait-il être motivé, dynamique, honnête, consciencieux, etc ... » ? Ce n’est pas une question simple et elle n’a pas de réponse évidente.

    Amha, une partie de la réponse est de nature quasi-religieuse : certains « croient » au bien public. Cela vient en partie de ce que leurs chefs montrent l’exemple de la vertu.

    La vertu, concept suranné, mais dont on implore si souvent les mânes dans notre époque si rationnelle ...


    • Bulgroz 13 août 2009 13:59

      Moi, dans mon milieu de gens de sciences et techniques fonctionnaires, je ne connais qu’une infime majorité de gens qui ont soutenu l’UMP

      Forest Ent


    • Forest Ent Forest Ent 13 août 2009 14:20

      @ Bulgroz

      J’ai déjà précisé que je ne suis pas fonctionnaire. Dans la phrase où vous avez ajouté ce mot, je ne faisais pas la distinction. Figurez-vous qu’il y a des scientifiques dans le privé. Ca vous étonne ? :)


    • Forest Ent Forest Ent 13 août 2009 14:22

      @ Bulgroz encore

      Par contre, en disant que la vertu se perd et que les chefs ne montrent pas l’exemple, je visais bien évidemment Sarkozy, qui se sert un peu beaucoup sur la bête. :(


    • Bulgroz 13 août 2009 14:51

      Forest,

      On ne parle pas de supprimer la fonction publique, elle est nécessaire.

      Je constate simplement qu’il y a de nombreuses dérives, et que tous les fonctionnaires ne donnent pas une image reluisante.

      Quand on voit les syndiqués de l’Education Nationale (40% de malfaçons) par exemple, s’opposer à tout tout le temps.

      " pourquoi un fonctionnaire devrait-il être motivé, dynamique, honnête, consciencieux, etc ... »

      Mais, parce que, quand on est fonctionnaire, on se doit de respecter le statut de la fonction publique et ses obligations. Sinon, on démissionne.

      et puis, quand on ramène tout à Sarkozy comme tu le fais, on est pas près de régler les problèmes.

      PS : tu devrais élargir ton milieu de connaissances afin d’y rencontrer certains de ceux qui font la majorité dans ce pays. Cela t’ouvrirait l’esprit.


    • Forest Ent Forest Ent 13 août 2009 15:12

      @ Bulgroz

      quote : quand on ramène tout à Sarkozy comme tu le fais

      C’est toi qui vient de réintroduire le sujet. Mais le fait est qu’il a eu sur le sujet un discours ostracisant que ne se permettaient pas Chirac ou Giscard, sans pour autant avoir plus de résultats. Où en est la RGPP ?

      quote : tu devrais élargir ton milieu de connaissances afin d’y rencontrer certains de ceux qui font la majorité dans ce pays

      J’ai déjà rencontré des gens qui ont voté Sarkozy, et l’honnêteté est de constater qu’ils l’ont fait comme j’ai voté Royal : sans enthousiasme ni conviction, avec l’idée de peut-être choisir un mal un peu moindre. Pour le dire calmement : non, je ne pense pas que Royal aurait été beaucoup mieux. Peut-être très vaguement légèrement moins pire. On aurait eu un discours peut-être nunuche, mais moins inutilement boutefeu.

      Quote : quand on est fonctionnaire, on se doit de respecter le statut de la fonction publique et ses obligations. Sinon, on démissionne.

      Surtout quand on est haut fonctionnaire, encore plus quand on est élu. Le poisson pourrit par la tête.

      Je constate simplement qu’il y a de nombreuses dérives, et que tous les fonctionnaires ne donnent pas une image reluisante.

      C’était déjà le cas chez les pharaons. On a retrouvé trace d’un jugement de haut fonctionnaire pour prévarication sous Ramses II.

      Tu viens de taper sur les profs. La très grande majorité de ceux que j’ai rencontrés étaient motivés par leur boulot, et le faisaient de leur mieux. Mais j’en ai connu plus d’une dizaine qui l’avaient abandonné par désespoir. Les causes en étaient la misère matérielle de leurs conditions d’enseignement, et la réformite qui faisait que leur métier était supposé changer chaque année avec les mêmes personnes et les mêmes moyens. Les plus stoïques n’y faisaient même plus attention.


    • Christian Delarue Christian Delarue 14 août 2009 00:04

      Les fonctionnaires sont astreints au respect de la loi et même à la déontologie qui peut varier d’un ministère à un autre. Mais la différence entre les hauts fonctionnaires au sommet de l’Etat et les fonctionnaires du rang (C, B, A) et ceux position en intermédiaire (A+) est pertinente.

      Etat néolibéral, République bananière et pantouflage au sommet.

      Nombreux sont ceux qui comme Bernard Maris, ce 30 avril au matin, critiquent la trahison scandaleuse d’une fraction de personnages haut placés qui ont commencé par faire une carrière, courte parfois, au service de l’Etat et donc au service de l’intérêt général, en principe au moins, avant d’aller dans le privé servir la logique de profit, de marchandisation et de privatisation... et surtout se servir soi-même. Une double dérive.

      Pour une définition du pantouflage on peut lire aisément « En savoir plus sur le pantouflage » (1). Au passage on y apprend que les pantoufleurs, phénomène ancien du XIX ème siècle, sont de nos jours à la fois l’origine et le produit de la vague de privatisation des années 86 et suivantes. Le pantouflage a favorisé la constitution d’un capitaliste managérial d’un nouveau genre formé par l’Etat après passage à l’ENA. Les pantoufleurs constituent une "élite politicoadministrative étroite" (cf D Chagnolleau).

      *

      I - CRITIQUE DU PANTOUFLAGE

      *

      D’abord les critiques les plus entendues puis celle plus radicale mais moins courante.

      A) Les premiers niveaux de critique :

      1) La première critique : la confusion du sommet et de la base de la fonction publique.

      Il ne suffit pas de souligner l’aspect peu moral de cette pratique, même si un commission de déontologie intervient. Il importe en premier lieu de dire que la mesure de généralisation (2) de 2007 à tous les fonctionnaires n’a que peu à voir avec le pantouflage des hauts fonctionnaire. Dans un cas il s’agit de personnages qui sont des hauts dirigeants, qui passant du public au privé, participent aux décisions des sociétés transnationales et ramassent au passage des revenus exorbitants (mesurés en X fois le SMIC) , des revenus non distribués à ceux et celle qui travaillent, qui produisent. Dans l’autre cas, le salarié sous statut public devient salarié sous contrat privé. Dans les deux situations il reste travailleur. Quand à la mobilité interne aux différentes administrations elle est en cours de développement. La chose n’était pas particulièrement favorisée auparavant.

      2) La seconde critique plus décisive : l’importation du « sale boulot » (C Dejours) effectué dans le privé.

      Dans ce cadre on évoque le pantouflage qui opère dans l’autre sens, du privé vers le public : Après des années au sommet des grandes entreprises, comme à Vivendi-Véolia par exemple (3) on passe au sommet de l’Etat pour le moderniser sur le modèle de l’entreprise privée. Il s’agit alors de libéraliser L’Etat, de le rendre « modeste » et plus efficace, de rendre la force de travaail plus soumise et plus travailleuse (la fameuse « valeur travail » et la « culture de résultats ») . Le pantouflage dans ce sens vise à introduire artificiellement dans le public ce qui est déjà si nuisible dans le privé à savoir la dureté des rapports sociaux capitaliste de production. Autrement dit on introduit au coeur de la fonction publique par ce pantoufflage ce qu’il y a de plus barbare dans la société civile.

      Enfin il s’agit globalement de mettre l’Etat beaucoup plus au service du capital qu’il ne l’est déjà et ce par le jeux de ces pratiques malsaines qui mélangent les genres. On touche alors là la critique fondamentale de second niveau qui s’en prend à la racine du système.

      B) Second niveau de critique : vers la République bananière

      Il s’agit d’une double critique plus radicale, plus décisive pour l’élaboration de perspectives.

      1) La dilution des frontières du public et du privé.

      Le pantouflage c’est un peu comme le partenariat public privé (PPP) ou les techniques de contractualisation, cela participe de la tendance contemporaine à diluer la frontière entre le secteur public et le secteur privé au profit de l’appropriation privé et donc de la dépossession du plus grand nombre.

      2) La collusion du sommet de l’encadrement public avec une fraction de la bourgeoisie.

      Le pantouflage, c’est aussi sans doute aussi autre chose, à savoir une collusion avec la bourgeoisie, avec la classe dominante. Et c’est grave. Cela participe de la corruption de la République (cf Yves MENY 4). On tend vers la République bananière.

      Une fraction de la haute fonction publique a été tentée par le prestige « bling bling » au temps du désenchantement du monde. Il faut relever cet aspect déterminant. Quand on théorise "la fin de l’histoire" et donc l’effacement de la perspective du socialisme pour laisser comme seul horizon celui de l’aménagement du capitalisme à ses marges on ne saurait s’étonner de ces évolutions des mentalités collectives.

      *

      II - PERSPECTIVES POUR UNE ALTERNATIVE

      *

      Il s’agit d’une contribution à débattre. Rien d’exhaustif ici.

      On trouve dans l’imaginaire national et dans le réel de quoi rappeler la vocation du fonctionnaire en terme de valeur républicaines mais aussi plus spécifiquement de service de l’intérêt général non rabattu sur la marchandisation et la rentabilité fétichisée mais cela ne saurait suffire. Il faut une réponse de l’ordre du réel transformé.

      A) Fortifier l’attachement à la République et à ses valeurs.

      La République est un enjeu de débat, elle est tirée sur sa droite par les libéraux et sur sa gauche par les socialistes. Malgré tout, il semble nécessaire de fortifier ce rattachement pour éviter la pente de la République bananière faite d’arbitraire, d’opacité et de privilège ce qui nous ramènerait à devoir « refaire 1789 »,... y compris le cas échéant en coupant la tête du Roi pseudo-républicain. La République est peut-être la véritable modernité à défendre contre les « modernisateurs » libéraux.

       Contre la République bananière réhabilitons la loi contre le contrat.

      La période de la mondialisation néolibérale correspond à une montée de la contractualisation qui favorise les inégalités et l’opacité et donc le fort contre le faible. Le rôle de la loi a changé. Il y a la loi qui pose des statuts socialement sécurisant pour le public et le privé et la loi qui contractualise et fragilise les individus face à la « concurrence libre et non faussée ». Il y a la loi qui ôte les protections entre le fort et le faible et la loi qui les garantie.

       Contre la République du darwinisme social et néolibéral, il faut assurer le respect du « carré républicain » : Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité.

      Le système libéral organise plus la sélection à tout crin et la mise en concurrence de tous contre tous que la solidarité et l’égalité. Ce système s’approche de la sélection des forts et de l’élimination des faibles. Ce qui se nomme darwinisme social, et non République. NB Le darwinisme social n’a rien à voir avec Darwin mais beaucoup plus avec la sociobiologie. C’est l’idéologie cachée des dominants.

      Par rapports aux valeurs du « carré républicain », les libéraux ont courte vue puisqu’ils ne retiennent que le premier terme du carré à savoir la liberté. Et encore, c’est surtout à la liberté d’entreprendre pour faire du profit à laquelle ils pensent surtout. La droite et parfois les sociaux-libéraux répètent ici que dit le MEDEF. Les fonctionnaires, surtout ceux du sommet de l’Etat, n’ont pas à faire de même.

       Réhabilitons une certaine idée du fonctionnaire indépendant par rapport aux pouvoirs économiques.

      Les hauts fonctionnaires doivent s’attacher tant que faire se peut, par logique de résistance, à ne pas mettre l’Etat au service du capitalisme et de sa logique mais au contraire tendre à la satisfaction des besoins sociaux du peuple-classe. Certes, il ne faut pas trop se faire d’illusion sur ce pouvoir en positif au temps du retour au « pur capitalisme » (M Husson). D’une certaine manière le fonctionnaire ainsi compris a du mal à obéir à la droite et même à la gauche social-libérale.

      La forme que prend l’Etat aujourd’hui -sur-policier et infra-social pour être concis (6) - incite à chercher des points d’appui pour la résistance et même l’offensive. A cet égard il est possible de prendre appui sur l’idéologie juridico-étatique du siècle dernier. En effet, toute une tradition juridique, contestée par les juristes libéraux, a accordé à l’Etat des missions fortes et de longues durées qui viennent « construire le social » contre le marché et non simplement compenser les défaillances du marché. Il ne faut pas sans doute pas accorder à cette tradition plus que ce qu’elle a pu obtenir au meilleur de son temps à savoir la pratique légitimée du "socialisme municipal« et celle de »l’économie mixte" avec ses services publics et ses entreprises nationalisées (5). Ces avancées réelles et supposées - les juristes spécialisés feront le tri - contre le capitalisme et le marché font partie de l’imaginaire du peuple-classe français, un imaginaire certes largement refoulé par le désenchantement du monde mais que l’altermondialisme porteur d’une nouvelle transcendance sociale et laïque peut réhabiliter. Et souvent cela commence par des petites choses, des mots : préférer usager à client, y introduire la citoyenneté mais pas sous le marché, refuser le resserrement du réseau de service public au profit d’un éparpillement non calé sur le développement inégal et combiné du capitalisme, etc...

      B) Briser la logique des revenus faramineux qui « démoralise » les hauts fonctionnaires tentés par la cupidité outrancière.

      Les très hauts revenus des grands patrons et le prestige associé seraient les vecteurs attractifs des hauts fonctionnaires. Ces derniers sont pourtant très bien payés (surtout ceux des autres pays) et avec de très belles primes en sus mais ils voient qu’ils pourraient avoir plus encore dans le privé et avec plus de prestige encore. Il faut briser matériellement cette dynamique du « toujours plus ! »car l’appel à une autre déontologie ne saurait suffire en présence d’une telle dérive systémique.

      En suivant la philosophie d’Eric Fromm, on peut affirmer qu’avec le désenchantement du monde la dynamique de l’ultra-cupidité et l’hyper possesssivité est à l’œuvre contre « l’être » du haut fonctionnaire (alors que pour le fonctionnaire de base - catégorie A, B et C - il faudrait des augmentations de salaire conséquentes).

      Dans le privé, les stocks-option et les primes aux licenciements ne sont que l’écume du système et pourtant c’est cela qui génère aujourd’hui la colère des licenciés. C’est cela qui discrédite aussi, au passage, le dispositif administratif en cours de "salaire au mérite« . Les sommes faramineuses vont à ceux qui font du »sale boulot" nuisible à quasiment toute la société. Il faut supprimer cela.

      La justice sociale avec ses deux volets le salarial et le fiscal admet sans doute des différentiation de revenu mais sur des bases justes et sans surprises et surtout avec deux grandes limites, un plancher en dessous duquel on ne saurait descendre, un plafond au-dessus duquel on ne saurait dépasser.

      * Le plancher - cité ici pour mémoire - c’est le salaire minimal du travail salarié et le revenu minimal de civilisation pour les sans emploi. Ce salaire doit permettre de vivre correctement. Il n’est pas nécessairement élevé dans une société riche de services publics qui allouent les prestations de satisfaction des besoins élémentaires selon une grille de tarification qui prévoie la gratuité pour les sans emploi.

      * Le plafond - qui nous intéresse plus ici - se calcule en terme de multiplicateur du salaire minimal de travail salarié. Pour ATTAC il faut instaurer un éventail maximum des revenus de 1 (niveau du SMIC à temps plein) à 5 (pour les plus hauts revenus). La société civilisée doit impérativement ponctionner les revenus des riches pour faire vivre les plus défavorisé. Il ne s’agit pas d’amputer les couches moyennes aisées.

      Christian Delarue
      notes sur AELP

      http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article672


    • SALOMON2345 14 août 2009 18:05

      Forest Ent
      Merci pour la clarté de votre réplique, elle dissipe quelques nuages un peu trop nombreux chez certains « embrumés », les yzavaika, yaka et autres brèvistes de comptoirs !
      Si le Peuple est respectable parfois la foule effraie, disait en substance Victor Hugo et même plus précisément : « ...si le Peuple est haut la foule est en bas !... »
      Salutations


    • Bulgroz 14 août 2009 19:30

      Moi, dans mon milieu qui réunit le haut de l’intelligentsia en France (arts, sciences, techniques, recherche et pêche en eau douce), je ne connais personne qui ait voté pour la Dinde du Poitou ou pour le bedeau anti-pédophile du Modem.

      Et pourtant, nous avons l’esprit ouvert.


    • Christian Delarue Christian Delarue 15 août 2009 09:57

      " pourquoi un fonctionnaire devrait-il être motivé, dynamique, honnête, consciencieux, etc ... »

      Mais, parce que, quand on est fonctionnaire, on se doit de respecter le statut de la fonction publique et ses obligations. Sinon, on démissionne.

      NON : La loi oblige à être honnête mais pas motivé, dynamique. Là c’est l’idéologie du privé sur l’entrepreneur qui revient. Les fonctionnaires sont motivés de par l’introduction des statistiques et des primes ce qui ressemble au privé et n’a rien de glorieux car cela a des effets pervers sur le service public.


    • jef88 jef88 16 août 2009 19:55

      « A partir du moment où il y en a, il faut bien les faire travailler. »

      c’est bien la le vrai problème !


  • LawraC LawraC 13 août 2009 13:39

    Parler de racisme c’est un fort. Je serai plutôt d’accord avec J.GRAU sur le rejet d’une représentation gouvernementale.
    J’ai vu un peu de tout dans les commentaires, et je suis effarée des raccourcis pris dans les deux camps.
    Pauv’ fonctionnaires ? Il ne faut pas exagérer, même si la situation n’est pas toute rose. Oui, il est vraiment difficile de se faire virer d’une administration. Oui, la promotion a plus tendance à se faire à l’ancienneté qu’au mérite. Oui, il y a des avantages. Mais oui, les salaires d’embauche de base sont faibles, et ridicules, même lorsqu’on est diplomé.
    Je vais prendre un exemple que je connais bien, la Poste sur laquelle j’ai vu des remarques plus ou moins agréables. Je ne suis pas fonctionnaire, je suis salariée du groupe, certes je suis au 35h, mais ça fait pas de moins une fainéante, puisque je fais facilement 40h. Et je suis sous-payée par rapport à mon expérience et à mon niveau de diplôme.

    Coté courrier, certains facteurs en campagne font des tournées de 6 heures consécutives. La faute aux fermetures de bureaux et aux compressions de personnel par non remplacement des départs en retraite. Et ils sont payés une misère. Et que dire des gens qui font les trois huit en centre de tri ? Parce que le courrier qui vous arrive, il ne sait pas aller dans la sacoche tout seul. Coté financier, l’avènement de La Banque Postale fait certes surgir des notions plus que nécessaires comme la qualité et l’optimisation, mais fait changer les structures dans une optique de rentabilité à tout va, à la limite de l’illogisme par moment.

    le problème, c’est que la plupart des gens mettent de coté que le fonctionnaire représente l’état jusque dans la plus petite bourgade du pays. Alors certes en zone très urbanisée ça ne parle pas, cela semble outrancier, mais en rase campagne c’est une autre affaire.

    C’est le cas des instituteurs dont on ne remplace pas les départs à la retraite mais on préfère prendre des intérimaires (et oui, maintenant c’est possible) non qualifiés. Ne parlons même pas des hôpitaux où les gardes en surnombre deviennent une chose commune.


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