mercredi 25 novembre 2015 - par Sylvain Rakotoarison

La Relativité générale d’Einstein a 100 ans

« Je ne considère d’aucune manière que la signification essentielle de la théorie de la relativité générale soit le fait qu’elle ait prédit des événements observables durant quelques minutes, mais plutôt la simplicité de ses fondements et sa consistance logique. » (Albert Einstein, 1930).

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La théorie de la relativité générale a été proposée par le physicien Albert Einstein il y a exactement cent ans, dans un article en allemand "Die Feldgleichungen der Gravitation" publié le 25 novembre 1915 dans la revue "Sitzungsberichte der Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin" (pages 844 à 847). On pourrait même imaginer qu’elle aurait un peu moins d’un siècle si elle avait voyagé à grande vitesse pendant tout ce temps !…

Le contenu de l’article a été soumis à l’Académie de Prusse des sciences de Berlin le 18 novembre 1915 avec un exposé aux académiciens le même jour.

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Comme l’illustre la citation de 1930 mise en tête de l’article, Einstein avait une vision intuitive et esthétique de la science et considérait qu’une théorie devait être "propre" et "nette", ce qui n’était pas le cas, selon lui, de la physique quantique, pleine de probabilités et d’indétermination, qu’il a tenté en vain de contester au profit d’une théorie du tout. Le problème, toujours d’actualité, reste l’unification de la physique de l’infiniment grand (relativité générale) avec la physique de l’infiniment petit (physique quantique). Ce qui revient, dit en d’autres termes simplifiés, à l’introduction de la théorie quantique dans la gravitation.

La théorie de la relativité générale prenait la suite des premiers travaux d’Einstein présentés en 1905 : d’une part, la relativité restreinte (avec la limite infranchissable de la vitesse de la lumière dans le vide et l’équivalence entre masse et énergie), d’autre part, l’effet photoélectrique qui apportait un "éclairage" nouveau de la lumière et qui a donné une accélération aux développements de la physique quantique.



La relativité générale permettait de compléter la relativité restreinte dans le cas des champs gravitationnels élevés. Ce n’est donc pas une théorie sur l’espace ou sur le temps mais une nouvelle conception de la gravitation.


Trois conceptions de la gravitation

Pour faire simple, il y a aujourd’hui trois principales notions de ce qu’est la gravitation.

La première, provenant de Newton, c’est de dire que c’est une interaction (force) qui s’applique entre deux masses, l’une influençant sur l’autre en fonction de la masse et de la distance (inversement proportionnelle au carré de la distance). Cette notion est largement suffisante pour des observations à la taille humaine (lancement d’une pomme, etc.). Elle définit une équation horaire d’un corps soumis à certaines forces, qui détermine la position dans l’espace à un instant donné. J’ai utilisé le verbe "déterminer" à dessein, puisque cette mécanique newtonienne ainsi que l’électromagnétisme maxwellien furent des théories déterministes.

La deuxième conception provient d’Einstein. Elle consiste à dire que la gravitation n’est qu’une déformation de l’espace-temps. Plus les forces gravitationnelles sont élevées, plus l’espace-temps est déformé, avec l’image d’un goulot d’entonnoir. L’analogie la plus facile à imaginer, c’est de placer une bille sur un matelas mou. Plus la bille est lourde, plus le matelas se déforme (le trou dans le matelas s’appelle alors un puits gravitationnel).

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Cette notion de courbures de l’univers, imaginée avec la relativité générale, a permis d’aller assez loin dans la compréhension de l’univers et de proposer quelques modèles cosmologiques intéressants : le Big Bang, l’expansion de l’univers et l’existence de trous noirs qui sont des corps à gravitation quasi-infinie, si bien que la déformation de l’espace-temps est quasi-infinie. L’expansion de l’univers ne signifie pas que les galaxies sont en mouvement les unes par rapport aux autres, même si c’est ce qu’on constate dans les mesures relatives (il n’y a pas de référentiel statique absolu), mais cela veut dire que l’univers lui-même se dilate, d’où l’hypothèse du Big Bang lorsqu’on "remonte" le temps.

Enfin, la troisième conception, purement imaginaire et vraiment hypothétique, c’est de ramener la gravitation dans le giron quantique des trois autres interactions (forte, faible, électromagnétique) avec une particule de champ qu’on a appelée graviton. Le graviton pour la gravitation est l’équivalent du photon pour l’interaction électromagnétique. Si quelques laboratoires, dont un à Milan, essaient de détecter des gravitons, pour l’instant, aucune observation expérimentale n’a pu démontrer leur existence. Celle-ci serait "géniale" dans le sens où elle montrerait que la gravitation obéirait aux mêmes modèles que les autres forces dans l’univers.


La relativité générale dans la "moulinette" de Karl Popper

Je reviens donc sur la deuxième conception de la gravitation, celle proposée par Einstein, qu’il considère donc comme simple et logique. Elle débouche sur un certain nombre de conséquences qui peuvent être testée selon les préceptes de Popper. Je rappelle la théorie de Karl Popper : une théorie n’est scientifique que si l’on est capable de prouver qu’elle est fausse. Ou pas. Plus exactement, une théorie est scientifique si et seulement si elle est réfutable.


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Cette réfutabilité est le point clef de Popper qui a même cité Einstein pour se faire comprendre : « S’il avait été prouvé que l’effet ne devait pas exister dans la Nature, alors toute la théorie aurait dû être abandonnée. » (Lettre à Arthur Eddington du 15 décembre 1919). En d’autres termes, il est impossible de prouver factuellement qu’une théorie scientifique est vraie. En revanche, il faut être capable de pouvoir prouver qu’elle soit fausse : « [La Nature] ne répond jamais "oui" à une théorie. Dans le cas le plus favorable, elle dit "peut-être", le plus souvent, et de loin, elle dit simplement "non". » (1922).

Ainsi, une théorie "prédictive" permettra de savoir si elle "prédit" correctement ou pas les événements. Si elle prédit mal, la théorie est mauvaise, l’histoire s’arrête là. Si elle prédit correctement, elle n’est donc pas invalidée, ce qui ne veut pas dire qu’elle est validée pour autant puisqu’il peut y avoir un cas (non connu à ce jour) d’observation qui contredirait cette théorie. C’est le cas notamment des "trous" dans la théorie de l’électromagnétisme de Maxwell ou de la gravitation universelle de Newton. Dans ce cas, ce serait le domaine d’application qui serait en question, mais la volonté d’Einstein était justement de présenter une théorie valable pour tous les cas.


Des "prédictions" vérifiées par l’expérience

Parmi les observations qui ont consolidé la théorie de la relativité générale, il y a eu le déplacement du périhélie de Mercure qui était connu avant la relativité générale. Parce que son orbite est très excentrée, Mercure subit à chaque révolution une influence de la gravitation provenant du Soleil, et la théorie d’Einstein a permis d’expliquer un décalage angulaire que la théorie de Newton ne pouvait pas justifier. La différence entre la valeur observée et la valeur calculée avec la relativité générale a donné moins d’un dixième de secondes d’arc par siècle, ce qui est dans la marge d’indétermination des mesures.

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L’observation qui a convaincu toute la communauté scientifique de l’intérêt de la relativité générale, ce fut lors de l’éclipse totale du Soleil du 29 mai 1919 au cours de laquelle l’astronome britannique Arthur Eddington a confirmé la prédiction d’Einstein par ses observations, à savoir la déviation des rayons lumineux provenant d’étoiles plus lointaines et passant près d’un champ gravitationnel élevé (le Soleil). Là, encore, Newton ne pouvait expliquer que la moitié d’une telle déviation.

D’autres résultats expérimentaux ont consolidé la relativité générale, comme le retard de signal à proximité d’un champ gravitationnel (l’effet Shapiro). Ainsi, dans le cas d’un alignement Terre, Soleil, Mars, le Soleil étant entre les deux, le signal qui provient de Mars met un temps de 250 microsecondes supplémentaires à cause du ralentissement dû à la proximité du Soleil, sur les 42 minutes qu’il faut à la lumière pour parcourir le trajet Mars-Terre.

Le décalage vers le rouge (ou vers le violet) est aussi un corollaire de la relativité générale. Dans un phénomène semblable à l’effet Doppler pour l’onde sonore, le rayon lumineux voit sa longueur d’onde modifiée à proximité d’un champ gravitationnel à cause d’une accélération ou décélération au voisinage du corps massif (augmentant ou diminuant l’énergie transportée).

L’une des expériences assez fantastiques qui a été réalisée en 1976 fut de comparer la "course" de deux horloges atomiques, l’une restée sur Terre et l’autre embarquée dans un véhicule spatial à une certaine vitesse et à une certaine altitude. De retour sur Terre, l’horloge embarquée a accusé un retard de quelques dizaines de microsecondes par rapport à celle restée sur Terre ! L’explication est qu’il y a un décalage de fréquence vers le bas (l’horloge retarde donc) quand le champ gravitationnel est plus fort (Einstein a montré l’équivalence accélération/gravitation). C’est la raison pour laquelle que les GPS doivent intégrer dans leurs calculs une correction relativiste.

Pour bien comprendre cette théorie, il faut toujours avoir à l’esprit l’invariant de la vitesse de la lumière. Malgré le décalage des signaux en présence d’un champ gravitationnel, la vitesse de la lumière reste invariante mais c’est l’espace-temps qui se courbe. Les déviations constatées ne proviennent donc pas du rayonnement mais de l’univers lui-même.


Génie d’Einstein et paternité de la relativité

Pour raisonner ainsi, et surtout, en avoir eu l’intuition, il a fallu à Einstein une très forte imagination, un anticonformisme exceptionnel et une grande capacité de synthèse, notamment en demandant de l’aide à certains mathématiciens (son ami Marcel Grossmann notamment). Certains ont eu la malhonnêteté intellectuelle de parler de plagiat concernant les théories de la relativité d’Einstein, en évoquant deux très grands mathématiciens.

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Henri Poincaré avait en effet développé des équations assez proches de celles d’Einstein pour la relativité restreinte (Poincaré est mort en 1912) mais il a toujours reconnu qu’il n’en avait pas donné la portée comme Einstein. Hendrik Lorentz aussi a travaillé sur un terrain proche de la relativité restreinte. Einstein témoigna plus tard ainsi : « Il est hors de doute que si l’on jette un coup d’œil rétrospectif sur son évolution la théorie de la relativité était mûre en 1905. Lorentz avait déjà découvert, par l’analyse des équations de Maxwell, la transformation qui porte son nom. De son côté, Henri Poincaré a pénétré plus profondément dans la nature de ces relations. Quant à moi, je n’avais connaissance, à cette époque, que de l’œuvre importante de 1895 de Lorentz mais pas des travaux ultérieurs de Lorentz et, pas davantage, des recherches consécutives de Poincaré. En ce sens, mon travail de 1905 est indépendant. Ce qui est nouveau dans ce mémoire, c’est d’avoir découvert que la portée de la transformation de Lorentz dépassait sa connexion avec les équations de Maxwell et mettait en cause la nature de l’espace et du temps. Ce qui était également nouveau, c’est que l’invariance de Lorentz est une condition générale pour la théorie physique. » (les quatre équations de Maxwell décrivent les lois de l’électromagnétisme et sont d’une importance aussi fondamentale en physique que la loi de Newton).

David Hilbert avait été sollicité par Einstein quelques mois avant la publication de son article sur la relativité générale pour résoudre un problème mathématique qu’il n’arrivait pas à résoudre. Une semaine avant la publication, passionné par le sujet et plus aguerri à la recherche mathématique, Hilbert proposa une équation du champ qui était en fait la même que celle qu’Einstein avait fini par trouver par un autre cheminement. Hilbert soumit le 20 novembre 1915 à l’Académie royale des sciences de Göttingen un article contenant cette équation mais l’article de Hilbert ne fut publié qu’en avril 1916 et Hilbert avait annoté sur son manuscrit une référence aux travaux d’Einstein, ce qui n’a laissé aucun doute sur la paternité de l’équation que David Hilbert a accepté lui-même d’appeler "équation d’Einstein".

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Loin des rivalités nationalistes voire racistes (les controverses contre Einstein ont aussi pris dans le terreau de l’antisémitisme de l’époque), Einstein, Planck, Poincaré, Lorentz, Hilbert et d’autres furent des collègues qui s’enrichissaient mutuellement de leurs nombreux échanges, conversations, rencontres, séminaires et correspondances, et tous étaient passionnés par leur sujet, d’autant plus que pour ceux cités, de grande réputation, ils n’avaient plus rien à prouver en terme de reconnaissance scientifique.



Trou de ver

Parmi les conséquences de la relativité générale, il y a aussi, au-delà des trous noirs (des puits gravitationnels "sans fond"), les trous de ver (appelés ainsi en décembre 1957 par les physiciens John Wheeler et Charles Misner, mais envisagés dès le 1er juillet 1935 par Einstein et Nathan Rosen), qui sont deux singularités de l’espace-temps reliées par une connexion (appelée pont d’Einstein-Rosen).

Repris en 1985 par Kip Thorne et Richard Morris à la demande de Carl Sagan pour les besoins d’un roman d’anticipation, le concept de trou de ver est une vue très optimiste des voyages dans l’Espace puisqu’il s’agirait de faire des sortes de courts-circuits dans l’espace-temps (un peu comme les raccourcis chez Ikea !) pour aller d’un endroit donné à un autre, endroit à prendre au sens de quatre dimensions, en y incluant le temps bien sûr. Stephen Hawking et Sidney Coleman ont travaillé aussi sur le sujet. En septembre 2013, des récents travaux de Juan Martin Maldacena et Leonard Susskind laissaient entendre un lien avec l’intrication quantique (que j’évoquerai peut-être plus tard).

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Même si pour l’instant, le trou de ver n’est que du ressort de la science fiction, notamment parce qu’il faudrait trouver de la matière à masse négative (pas de l’antimatière mais de la masse négative pour pouvoir stabiliser un trou de ver), il reste néanmoins aujourd’hui la seule expérience de la pensée plausible pour une odyssée interstellaire très lointaine, étant donné la limite infranchissable de la vitesse de la lumière.

J’ai rendez-vous avec le professeur Micromégas sur une exoplanète de Sirius, j’attends donc avec impatience (mais sans état d’urgence) l’ouverture au grand public du premier trou de ver au centre de Paris !…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (25 novembre 2015)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
La Relativité générale.
Quelques lectures sur la relativité générale et les trous de verre.
Karl Popper.
Bernard d’Espagnat.
Niels Bohr.
Paul Dirac.
Albert Einstein.
Écrits d’Albert Einstein.
Evry Schatzman.
Maurice Allais.
Luc Montagnier.

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21 réactions


  • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2015 14:53

    Bonjour,


    est-ce que vous auriez une référence concernant ce trois conceptions de la gravitation ?

    Pour ma part, je n’en vois que deux, la conception newtonnienne n’en étant pas une à proprement parler.

  • foufouille foufouille 25 novembre 2015 15:30

    " il reste néanmoins aujourd’hui la seule expérience de la pensée plausible pour une odyssée interstellaire très lointaine, étant donné la limite infranchissable de la vitesse de la lumière."
    mdr !


  • pierre 25 novembre 2015 16:27

    La relativité a 100 ans et la réalité 200...


  • Laulau Laulau 25 novembre 2015 16:31

    Trou noir, trou de ver, matière noire, ect ....... Ce sont des choses imaginées pour faire coller la théorie avec l’expérience, des béquilles pour faire fonctionner la relativité restreinte. La théorie d’Einstein explique bien des choses mais manifestement il y a quelque chose qui cloche ! Une théorie qui à besoin de concept tels que la matière noire pour être validée, est une théorie bien malade. Pour mémoire, la caractéristique de cette matière est d’être indécelable....... un peu comme le bon Dieu.


    • Rmanal 26 novembre 2015 11:29

      @Laulau
      Houlà, vous mélangez carrément tout :
      - Trou noir et trou de vers sont des conséquences de la relativité générale et donc ne servent en rien à la théorie
      - Matière noire : la encore concept arrivé 50 ans après qui est une conséquence
      - Vous confondez relativité restreinte et générale
      Bref lorsque l’on n’y connait rien, il faut mieux ne rien dire, ca évite de passer pour un âne.


    • bourrico 7 26 novembre 2015 11:37

      @Rmanal


      Bref lorsque l’on n’y connait rien, il faut mieux ne rien dire, ca évite de passer pour un âne.

      Oui, mais si c’était appliqué, il ne resterai qu’une poignée de commentaire sur AV.
      Et puis j’aime bien venir ici et me fendre la poire, ou allez vous trouver quelqu’un d’assez con pour affirmer droit dans ses bottes que la Russie est est vassale de l’OTAN ? smiley
      Des exemples comme ça, j’en trouve 10 en 5 minutes à chacune de mes visites, ce lieu est unique pour ça.

    • Laulau Laulau 29 novembre 2015 16:27

      @Rmanal

      Trou noir et trou de vers sont des conséquences de la relativité générale et donc ne servent en rien à la théorie

      Celle là c’est la meilleure de l’année. Ces « conséquences » serviraient bien à la théorie si elles étaient observées, non ? Le problème est qu’elles ne le sont pas. Quant à la matière noire, c’est une béquille pour faire coller l’expérience observable (la masse de l’univers) avec celle prévue par la théorie relativiste.


    • Rmanal 30 novembre 2015 11:47

      @Laulau
      De pire en pire. Allez donc ouvrir un bon bouquin de relativité puis on pourra discuter sérieusement. Là c’est l’école maternelle.


    • Laulau Laulau 1er décembre 2015 14:13

      @Rmanal
      L’école maternelle, c’est très loin, bien avant mon doctorat en physique. Vous avez une conception de la science qui ressemble beaucoup à la dévotion d’un curé de campagne envers Jésus Christ.
      J’ai simplement écrit qu’une théorie qui a besoin d’une matière invisible et jusque là, impalpable sinon par l’imaginaire est une théorie boiteuse, et tous les astrophysiciens sérieux en conviennent.


    • Rmanal 1er décembre 2015 14:38

      @Laulau
      Encore un mytho : vous m’avez fait bien rire alors je vous réponds.
      1/ Encore une fois la relativité générale n’a pas besoin de matière noire pour montrer qu’elle correspond à la réalité, au moins au niveau de notre galaxie : tous ses calculs sont justes et confirmés depuis 70 ans. C’est grâce à elle que votre simple GPS fonctionne.
      2/ Le problème de l’énergie noire a été introduite comme une hypothèse pour comprendre pourquoi les galaxies s’éloignent entre elles de manière accélérée. Cela ne contredit en rien la relativité générale. D’ailleurs c’est le même problème avec la théorie de newton : imaginons deux corps massifs qui s’éloignent l’un de l’autre : la théorie simple de Newton, comme la relativité générale, en ne prenant en compte que les forces de gravités, ne peuvent avoir comme effet que la décélération de ces deux corps. S’il y a une accélération continue, c’est qu’un autre force s’exerce sur ces corps ou bien que l’on a des masses négatives (c-a-d répulsives) : c’est ce que l’on appelle l’énergie noire.
      Donc si vous aviez dépassé le bac vous pourriez dire que l’on ne sait rien de l’énergie noire, que cela ne représente rien, etc, mais absolument pas que cela remette en cause les lois de newtons ou la relativité générale.


    • Laulau Laulau 1er décembre 2015 15:40

      @Rmanal
      S’il y a une accélération continue, c’est qu’un autre force s’exerce sur ces corps ou bien que l’on a des masses négatives (c-a-d répulsives) : c’est ce que l’on appelle l’énergie noire.

      Que d’hypothèses audacieuses, masse négatives, pourquoi pas, on n’est plus à ça près.

      ..... montrer qu’elle correspond à la réalité, au moins au niveau de notre galaxie

      Et bien voilà, une petite restriction quand même au génial espace-temps d’Einstein. La relativité générale bute contre des mesures expérimentales et continue donc de se heurter à l’infiniment grand. Je le répète donc, la matière noire n’est qu’une hypothèse (une béquille) pour faire coller la relativité restreinte à la réalité physique.


    • Rmanal 1er décembre 2015 15:51

      @Laulau
      Dernière tentative : Pour la 3è fois, oui l’energie noire est un concept qui n’a pas de nature connue, c’est juste un concept pour dire qu’il y a quelque chose que l’on ne comprend pas mais que l’on veut nommer. Et cela n’a rien à voir avec la relativité générale (et non pas restreinte qui ne traite pas de la gravité).
      « La relativité générale bute contre des mesures expérimentales » : 3è fois non car cette accélération continue sort du domaine de la relativité générale, même si certains essayent de l’y réintroduire au travers du biais Lambda dans la formule d’Einstein.

      Là j’ai fait mon max, si vous ne comprenez pas c’est qu’il vous manque trop de concept mathématique et physique pour comprendre. Et comme je ne suis pas un bon vulgarisateur, je vous conseille encore une fois la lecture d’un livre sur le sujet.


    • Laulau Laulau 2 décembre 2015 09:43

      @Rmanal

      Je pense que c’est vous qui devriez vous (re ?) plonger dans la philosophie des sciences. Une partie de l’univers qui « sort du domaine » d’une théorie générale sur l’espace temps, il fallait l’inventer !

      Et puis je ne vois aucun « concept » mathématique dans vos écrits. Au lieu de prendre des airs supérieurs vous feriez bien de réfléchir avant d’écrire.


    • Rmanal 2 décembre 2015 11:12

      @Laulau
      Un ignare de plus qui ne comprends rien mais pense le contraire.
      Aucun intérêt, désolé de vous avoir répondu, je m’étais trompé sur votre compte.


    • Laulau Laulau 2 décembre 2015 15:51

      @Rmanal

      Bref lorsque l’on n’y connait rien, il faut mieux ne rien dire, ca évite de passer pour un âne.

      Voilà ce que vous écriviez dans votre première réponse. Et bien nous sommes d’accord, vous vous étiez trompé sur mon compte puisque m’avez dès le début traité d’ignare.
      En fait d’argument vous ne connaissez que l’insulte, ce fut une constante dans tous vos messages à mon égard. Adieu docteur Diafoirus.


  • Aristoto Aristoto 26 novembre 2015 00:08

    Rako einstein était communiste et il avait un QI de 160 : CQFD

    Rako est un vulgaire capitaliste au qi de 60 : ReCQFD


  • Jean Keim Jean Keim 26 novembre 2015 09:00
    J’avoue que je ne comprends pas les réactions aigres des commentaires.

    Au delà de tout ce qu’on peut dire sur le grand Albert merci pour cet article intéressant, j’ai appris il y a pas longtemps en visionnant une video d’Etienne Klein que le génial savant pensait sans l’interférence des mots ce qui lui permettait de « voir » synthétiquement le sujet sur lequel il réfléchissait, ce qu’il appelait « des expériences de pensées ».

    Pour beaucoup A.E. fut un grand bonhomme et pas seulement comme savant.


    • bourrico 7 26 novembre 2015 09:03

      @Jean Keim

      J’avoue que je ne comprends pas les réactions aigres des commentaires.


      Ben t’es sur AV, c’est tout, c’est la norme, c’est comme ça ici.

      Moi je m’en sers comme défouloir, c’est la seule utilité que j’ai trouvé à ce ramassis de simplet.

    • Rmanal 26 novembre 2015 11:32

      @Jean Keim
      Oui Einstein était un vrai génie, car il a donné un vrai sens physique a ses équations. C’est à ça que l’on reconnait les génies, comme beaucoup après lui concernant la mécanique quantique.
      Et comme un Hawkins aussi il a fait et dit des erreurs, mais a eu toujours l’intelligence de les reconnaitre suite à démonstration.
      Bref une personne hors norme, bien lien des lecteurs ignares d’AV.


    • bourrico 7 26 novembre 2015 11:42

      @Rmanal

      Non.

      Einstein n’a reconnu que tardivement s’être gourré, et navré mais il est totalement absent des décennies qui suivent, il se met lui même hors jeu.
      Il a eu un coup de génie ou deux au début, et après plus rien, car il laisse ses convictions prendre le pas sur les faits.
      Et encore, il faut relativiser le génie (^^), la base c’est la synchronisation des horloges en Europe notamment pour le chemin de fer, et comme il a été dit, les maths ne sont pas de lui, sa femme y contribue également.

      L’image qu’on en fait est une chose, la réalité en est une autre ;

    • Rmanal 26 novembre 2015 12:15

      @bourrico 7
      Je vous invite à lire une de ses biographies : vous y découvrirez un personnage atypique qui du fait de ses origines a aussi eu une vie assez compliquée. On est loin de l’image du chercheur qui travaillera dans la même faculté toute sa vie, à l’abri de la haine et de la misère.
      Son génie a été et reste d’avoir donné une interprétation physique inconcevable par ses pairs. Ensuite il contribuera à la mécanique quantique jusqu’en 39 (age 60 ans !!), où il est associé à d’autres auteurs renommés.
      Après 39 et la guerre, et sa fuite, il a effectivement d’autres priorités que la recherche fondamentale.
      Les chercheurs de ce type dans l’histoire de l’humanité se comptent sur les doigts d’une vingtaine de mains.


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