vendredi 4 septembre 2015 - par Bernard Dugué

La science et la politique n’apporteront pas de solution aux problèmes majeurs de l’humanité

Avant de parler sciences, un rappel historique pour évoquer un événement susceptible d’éclairer notre relation à la Science moderne. Le matin de la Toussaint en 1755 eut lieu un terrible tremblement de terre à Lisbonne, avec des destructions de bâtiments, un tsunami, des incendies et des dizaines de milliers de victime. Cet événement fut commenté en de célèbres page par Voltaire qui y vit un argument de taille contre la théodicée de Leibniz moquée par ailleurs dans un autre écrit à travers le propos sur le tout le meilleur des mondes possibles. Après cet événement, certain ont perdu la foi en un Dieu tout puissant et bienveillant. Ces faits ont coïncidé avec l’avènement des Lumières. Un tel désastre serait passé inaperçu il y a quelques millénaires alors qu’au 21ème siècle, ce même désastre aurait été médiatisé sans aucun enseignement théologique puisque la géophysique connaît très bien l’activité sismique terrestre. Mais en pleine ascension de la Raison, la tragédie de Lisbonne a accompagné la perte de la foi pour nombre d’honnêtes hommes du 18ème siècle en Europe. Plus précisément, de la foi dans le Dieu tout puissant des écritures car d’autres cultes ont été instauré, celui du grand architecte et celui de la Raison. Le progrès matériel était alors bien lancé et irréversible.

Deux siècles et demi plus tard, ce progrès inscrit dans la modernité semble avoir achevé sa course, même si les fabricants de smartphone font des écrans de plus en plus tactiles et les électroniciens des processeurs toujours plus rapides. Les moyens se perfectionnent mais l’humanité n’a pas forcément besoin de moyens plus performants. Elle a des problèmes fondamentaux à résoudre et pour ces problèmes, le disque dur, les tablettes tactiles et les lunettes google ne peuvent rien faire.

Les grands problèmes de l’humanité s’inscrivent dans deux catégories, la santé et l’économie. Autrement dit, comment vivre avec un corps qui fonctionne correctement dans la durée et comment vivre avec des moyens matériels et des conditions sociales convenables avec une répartition équitable des richesses et un environnement acceptable. Parmi ces problèmes, la plupart ont une solution ou du moins une marge pour faire en sorte qu’ils deviennent moins lourds. Mais d’autres n’ont peut-être pas de solution ce qui n’autorise en rien d’abandonner les recherches car ce n’est qu’une fois les résultats obtenus que l’on peut conclure et penser que le problème n’avait pas de solution, ce qui est une option, l’autre, plus légitime, étant de penser que les méthodes employées n’étaient pas adéquates et donc inefficaces.

L’humanité sait aussi forger des problèmes qui n’existent pas mais qui lorsqu’ils sont solutionnés, peuvent mener au désastre humain. On l’a vu avec les nazismes qui ont inventé un problème juif. On connaît le résultat. Au 21ème siècle, il existe un problème créé de toutes pièces, c’est celui du climat. Vouloir le solutionner ne conduira pas au désastre mais plutôt à un gaspillage colossal de moyens, autant financiers que humains. La conférence COP 21 organisée par François Hollande est fondatrice. Elle marque l’entrée dans une époque où pratiquement toutes les nations et tous les peuples sont pris de cette folie climatique de masse avec l’engagement signé de mettre en place un gaspillage mondial des moyens financiers pour réguler un climat qui ne peut l’être. Ce point à lui seul mériterait un article et même un livre. Un autre faux problème sans solution fait aussi l’objet d’intenses recherches conduites par une secte de scientifiques quelques peu perturbés par les miracles technologiques. On fera le constat que les miracles, qu’ils soient de nature divine ou scientifique, servent à forger et/ou entretenir une religion. En ce sens, le transhumanisme est une forme de religion pouvant être incluse dans les divers paganismes. Ce point mériterait un petit livre. J’ai juste oublié de vous signaler le problème qui veut être solutionné par ces fous furieux de la technologie, c’est celui de la mort !

Maintenant, quelques brèves considérations sur les problèmes qui ne peuvent pas être solutionné. En politique, économie en sciences sociales, les problèmes sont mal posé ou de manière sectorisée. Chômage, énergie, santé, travail, revenus, dette, administration, croissance, industrie. Tous ces problèmes sont traités par une cohorte de cadres sous la responsabilité d’élus avec des fonctionnaires et au final, les politiques créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. En plus, certains problèmes comme le travail, la fiscalité, le territoire, non mal posé et ne sont pas assortis d’une réflexion sur le sens de l’existence humaine. Verdict, nous courrons à l’échec, pour ne pas dire vers le précipice. Les sciences humaines n’ont pas de solution et sont en plus de sciences frelatées. Les pédagogues ont mis trente ans pour détruire l’enseignement avec la complicité du socialisme, qu’il soit de droite ou de gauche, en provenance du PS ou de l’UMP.

En matière de santé, la médecine a fait de grands progrès, surtout en chirurgie. Grâce aux spécialités allopathiques, les maux classiques peuvent être soignés avec quelques classiques, doliprane, aspirine, surgam, phosphalugel, benzodiazépines (certaines efficaces dans le sevrage alcoolique et douées de propriétés myorelaxantes en plus d’être anxiolytiques), et j’en oublie mais au final, une bonne centaine de spécialités suffit à soigner, atténuer ou guérir 95 % voire 99% des pathologies ordinaires. Après, on arrive dans le « lourd ». Maladies rares, diabète, Alzheimer, cancer, parkinson, obsessions tenaces, troubles mentaux et j’en passe.

La science n’a pas de solution pour guérir ces maladies et elle n’en aura pas mais il ne faut pas le dire comme en d’autres temps il ne fallait pas dire que Dieu n’existait pas et en plus était impuissant. Vous étiez vite mis au ban, sermonné par le curé et même placé sur un bûcher si c’était au 17ème siècle. Toute croyance a ses infidèles, ses mécréants et ses dévots. La science n’échappe pas à cette règle sauf que la mécréance n’est pas un acte de la conscience agrémenté d’une décision raisonnée comme en matière de théologie mais un acte fondé sur l’analyse et la compréhension des faits, théories et méthodes scientifiques. Quand ça marche, autant croire que ça peut marcher pour tous les problèmes moyennant un peu de temps et de recherche se dit le fidèle de la Science. Mais la vérité est toute autre.

C’est la « science réductionniste » qui s’avère impuissante à comprendre les choses de la nature et à solutionner les problèmes. Un exemple. On peut lire que Alzheimer est lié à une déficience dans la régulation cellulaire de la protéine tau. On remonte alors aux processus épigénétiques, puis aux gènes, on trouve aussi d’autres anomalies, on cherche si un gène n’aurait pas muté, comme ça, rien que pour nous faire chier et quand bien même on aurait trouvé de gène, aurait-on l’explication ? Non car il est tout à fait plausible et même certain que ces anomalies ne sont que des effets et non pas des causes. Ce qui veut dire que la protéine tau ne causerait pas Alzheimer mais en serait un des effets. Néanmoins, cette protéine s’insère dans une chaîne causale et donc se place bel et bien comme une cause, non pas de la maladie mais d’effets se combinant pour donner au final la maladie. Cette démarche holistique est aussi appliquée en cancérologie. Pour Henry Heng et bien d’autres, les désordres génétiques constatés dans les cellules tumorales ne sont pas les causes mais des effets voire des signes manifestés par la maladie qui s’appelle le cancer. Là aussi, un petit livre serait utile pour expliciter et expliquer les égarements de la science moderne car ses succès, incontestables, s’expliquent assez aisément si l’on adhère au paradigme mécaniste. Vous réparez un carburateur et hop, l’automobile marche à nouveau ou alors vous changer une roue dentée et c’est gagné, l’horloge repart. Vous pouvez même fabriquer des appareils qui n’existent pas.

La science moderne a ses limites alors que la politique et l’idéologie contemporaines mettent des limites pour servir et protéger des intérêts alors que les intellectuels sont en incapacité de penser plus loin que le système, révélant de ce fait leurs propres limites mais en ce cas, il n’y a rien à faire et plus généralement, le monde va dans une impasse à cause de toutes ces limites.

Les problèmes les plus importants que rencontre l’humanité n’ont pas de solution dans le cadre de la science moderne et des idéologies politiques, sociales et technicistes contemporaines, que ce soient des problèmes de santé ou de société. L’homme sera dans une impasse tant qu’il n’aura pas compris qu’il est le principal obstacle pour trouver les solutions si elles existent et que de surcroît, il est aussi le responsable de bien des problèmes. L’homme à l’esprit borné est un obstacle pour les innovations, les visionnaires et les sciences non conventionnelles. Mais les hommes bornés sont rusés. Ils parviennent à maintenir leurs prébendes en laissant accroire à l’opinion publique que leurs opposants se résument à des charlatans. Cette position ne mange pas de pain. Prenez le darwinisme. Toute critique sérieuse et de fond appliquée à la théorie de l’évolution officielle vous fait passer pour un créationniste. Ce procédé marche à merveille puisque le peuple, pénétré par la sottise de masse, se range du côté des sachants comme en d’autre temps les frileux dévots allaient se protéger sous la soutane des prêtres. Et le peuple des sots d’envoyer des sarcasmes contre les nouveaux visionnaires en usant des facilités du Web.

La science mécaniste et réductionniste est achevée et les lourdes et longues pathologies ne sont pas prêtes d’être solutionnées car la méthode utilisée a montré ses limites. Mais comme la croyance repose sur un savoir et que la science est comme la religion, une institution où sont séparés les sachants et les fidèles, alors vous pouvez continuer à espérer en la médecine si ça vous convient. Pour ma part, le rideau est tombé et le Lisbonne a tremblé, celui de 1756 ou celui de 2000 signé par les édiles européens pour solutionner les problèmes de l’Europe. Je ne crois plus en la science moderne ni en l’homme moderne et si ce sentiment pouvait être partagé par quelques honnêtes hommes, cela permettrait de constituer des lieux nouveaux pour élaborer les connaissances du 21ème siècle. Des connaissances qu’on peut qualifier de savantes, libres et sauvages.

Sauvage au sens de « born to wild », l’emblématique chanson qu’on entend sur « Easy rider ». Salutation aux freaks, babas et autres nostalgiques de ce monde où surprendre était un impératif pour faire avancer un système sclérosé. Maintenant, le système est encore plus verrouillé et les anti-systèmes ne font que participer au système et même le rendre plus puissant. Je ferai peut-être un billet là-dessus. Il faut changer le système de pensée pour changer le monde, comme au temps des Lumières, mais avec les acquis du 21ème siècle.

Désolé de vous avoir secoué en traitant notamment en un même articles des questions scientifiques et politiques. Un traitement séparé aurait été plus facile à lire mais moins percutant sur le plan des associations d’idées qui peuvent être effectuées pour voir globalement l’impasse du monde.



23 réactions


  • howahkan Hotah 4 septembre 2015 11:59

    ceci me semble etre un fait, pour moi, important , non vital, mis en avant par Bernard dugué...

    je reprends ceci : "L’homme sera dans une impasse tant qu’il n’aura pas compris qu’il est le principal obstacle pour trouver les solutions si elles existent et que de surcroît, il est aussi le responsable de bien des problèmes. L’homme à l’esprit borné est un obstacle pour les innovations, les visionnaires et les sciences non conventionnelles. Mais les hommes bornés sont rusés. Ils parviennent à maintenir leurs prébendes en laissant accroire à l’opinion publique que leurs opposants se résument à des charlatans. Cette position ne mange pas de pain. Prenez le darwinisme. Toute critique sérieuse et de fond appliquée à la théorie de l’évolution officielle vous fait passer pour un créationniste. Ce procédé marche à merveille puisque le peuple, pénétré par la sottise de masse, se range du côté des sachant comme en d’autre temps les frileux dévots allaient se protéger sous la soutane des prêtres. Et le peuple des sots d’envoyer des sarcasmes contre les nouveaux visionnaires en usant des facilités du Web.« 

    rien ajouter..sauf ceci mais improuvable bien sur....mon parcours me dit ceci, les solutions à nos problemes majeurs, profonds n’ont rien d’humain....n’allez surtout pas en conclure quoique ce soit d’autre..rien d’humain dans le sens venant de la pensée ,programme d’analyse de la mémoire de chacun quelque soit le contenu de celui ci..et selon les capacités et limites de notre programme »pensée" ...

    la pensée en gros, c’est pour faire à manger, s’abriter, et meme marcher etc etc etc

    ceci est devenu notre sens,faute de le vivre....

    la frustration insupportable d’une telle vie, qui est en chacun de nous devrait nous parler si on la laissait tranquille...mais mais mais nous fuyons cela par tous les moyens........stop !!!!


  • philippe913 4 septembre 2015 13:37

    nous sommes notre principal obstacle à nos problèmes.... en voilà une grande phrase qui ne veut rien dire si on y réfléchit un peu.
    Comme je ne vais pas m’étendreà la Dugué sur des paragraphes indigestes, je dirais simplement que pourtant, depuis que l’humanité existe, on en a résolu pas mal, des problèmes...

    alors l’affirmation gratuite qui dit qu’on ne trouvera pas de solutions à nos problèmes (lesquels ?) bien gentil, mais du dugué howahkan obscur dans le texte donc.


    • howahkan Hotah 4 septembre 2015 14:12

      @philippe913

      salut alors explication de texte :

       qui crée nos problemes profond genre ,guerre qui tuent surtout des civils,hommes ,femmes et enfants puis viol après coup , puis destruction des infrastructures etc..crimes de masses,famines, tortures ,pauvreté à en crever , richesses a en faire crever les autres, violence, conflits armés, dictatures, pollution, Hiroshima, fukushima etc et bien plus encore bien sur ad libitum, ? nous meme !!! !..sans humains rien de cela n’existe, nous en sommes évidemment l’origine..nos cerveaux sont l’origine, leur fonctionnement pour etre précis....

      qui pense que soi meme de par ce qu’il est, ce qu’il pense et ce ce qu’il fait n’a rien a voir dans l’origine des problemes humains ? quasiment tout le monde sauf les habituelles exceptions....

      tout le monde se sentant étranger, aux problemes quel qu’ils soient créés par les humains , il est clair que nous sommes le seul obstacle pour solutionner nos problemes, bien que en étant les créateurs , car on se considère faussement comme ne l’étant pas.....donc l’origine des problèmes profonds , nous, n’est JAMAIS remis en cause........

      il y là aussi des origine à cette façon de penser,sans connaître un peu par révélation, si si , le fonctionnement de son propre programme, il n’est ps possible de comprendre donc d’aller au delà..
      ce qui sied au maître auto proclamé,car il a du pognon.....coincé entre peur et désirs, dont on ne saisit rien du tout non plus,sauf exceptions là encore, la vie de conflit et sa violence suit son cours,la mort passe : au suivant crie la vie...

      c’est vrai que cela ne veut rien dire ,si seulement et seulement si on n’y réfléchit pas une seule seconde..ni meme un milliardième de seconde..comme une éternité donc...


    • philippe913 4 septembre 2015 17:35

      @howahkan Hotah
      Nos problèmes viennent de nous en ce sens que nous vivons, la seule solution pour ne plus avoir de problème : la mort et le néant. A partir de là, oui, effectivement, nos problèmes émanent de ce que nous voulons vivre. dire que c’est de notre faute, boarf, si tu veux. Mais bon, pour un nihiliste, pourquoi pas.


  • Hervé Hum Hervé Hum 4 septembre 2015 14:55

    Rabelais écrivait que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme »,

    Cet aphorisme est plus vrai aujourd’hui qu’en son temps.

    Cela signifie que l’humain ne manque pas d’intelligence, mais bel et bien de conscience. En fait, pris d’une sorte d’euphorie face aux possibilités que lui offre sa propre intelligence, il en est arrivé aux délires et aberrations les plus extrêmes dont il ne sait plus comment faire pour arrêter cet emballement qui ressemble à celui d’un réacteur nucléaire.

    C’est que la conscience pose la question du sens donné à son action, tandis que l’intelligence n’est que la capacité d’action. La première est une qualité et la seconde une quantité. Conséquence, une personne peu intelligente peut s’avérer infiniment plus consciente qu’une personne considéré comme très intelligente, mais qui ne se posant pas la question du sens de son action ou dans l’incapacité à l’appréhender pour différentes raisons, peut se retrouver quasiment dépourvu de conscience véritable. Autre conséquence, la responsabilité s’appuyant d’abord sur la conscience et non l’intelligence, une personne peu intelligente peut être infiniment plus responsable qu’une personne très intelligente mais d’une faible conscience. Eh oui, un simple d’esprit peut être bien plus conscient qu’une personne très instruite !

    Notez qu’on confond souvent responsabilité avec charge à assumer. Avoir une charge à assumer n’implique pas systématiquement la responsabilité. En effet, si votre charge n’est pas équilibré entre droits et devoirs, alors, soit elle donne que des droits, soit que des devoirs. Dans le monde actuel, les « charges » des uns leur confère tous les droits, tandis qu’elle confère aux autres tous les devoirs, de telle sorte que la règle est l’irresponsabilité et non la responsabilité.

    Enfin, le principe de relation de causalité engendre quasi systématiquement une chaîne de relations causale, pour laquelle il faut toujours chercher la relation première si on veut pouvoir réellement changer l’inertie de la chaîne.

    en économie, la relation première ou « génésique » est la propriété, tant que celle ci s’impose en absolu, rien ne peut réellement et véritablement évoluer, sauf en rêve ou en cauchemar !

    Ce qui permet de dire avec Bossuet que « Dieu se rit de ceux qui vénèrent les causes dont ils déplorent les conséquences »

    C’est vrai en économie, en science dure comme en sciences humaines et ce, jusque dans le fonctionnement du cerveau humain où les gens sont surtout malade de leur propre déni face à leur propre chaîne de relation de causalité. En effet, nous utilisons infiniment plus d’énergie à nier certaines conséquences de la chaîne de relations de causalités, qu’à vivre cette dernière. Comme il est impossible de supprimer un élément d’une chaine sans détruire toute la chaîne, la négation ne supprime pas un élément, mais au contraire le rend toujours plus puissant et destructeur.

    Mais qui se souci du principe de relation de causalité quand la plupart des gens délaissent la réalité pour la virtualité sans réaliser les conséquences d’un tel choix ou manipulation. Quand tout ce qui nous entoure fait comme si ce principe n’existait pas alors qu’il est celui qui explique et conditionne toute la réalité de l’Univers physique, mais aussi spirituel.

    Le principe de relation de causalité est régit par des règles strictes, aussi stricte que la réalité physique et qui s’applique avec la même rigueur quel que soit le domaine, donc est valable pour les sciences dites humaines, mais que ce même humain s’emploie à nier.

    Mais pour vous Bernard Dugué, comment comprenez vous le principe de relation de causalité ???


    • Xenozoid 4 septembre 2015 15:34

      @Hervé Hum

      tu dis je cite
      Le principe de relation de causalité est régit par des règles strictes, aussi stricte que la réalité physique et qui s’applique avec la même rigueur quel que soit le domaine, donc est valable pour les sciences dites humaines, mais que ce même humain s’emploie à nier.

      alors pour toi ,quelle causualité est valable ?, celle theorique et/ou vécu ?
       la relation de cause a effet ,prétendand que vous sachiez qui est la poule,ne met elle pas en avant le trou dand lequelle l’homme se plonge, et ce avec plaisir,,,,
      le Déni est la force du pouvoir


    • kalachnikov lermontov 4 septembre 2015 15:55

      Vois le chiot de Pavlov, il chie partout mais grâce à la taloche, il devient propre. Devenu chien, une envie pressante le tenaille. Il se lâcherait bien mais dans sa tête ça fait ’dring’ et il se rappelle de la taloche, surtout de l’effet que ça fait. A y regarder de plus près, c’est bel et bien ce qu’on appelle une pensée abstraite, c’est-à-dire que le chien est capable de s’affranchir de l’expérience et d’avoir une représentation mentale. Ciel, le chiot est devenu pensant et cela grâce à la taloche ! Qui sait, peut-être que plus tard, perdant les pédales, il deviendra savant et se mettra à babiller ; il fera dans la science couleur mandarine et on l’appellera Lavau ou bien il sera mystique toc à la Dugué ou bien totologue à la Hum. Bref, le chien est devenu pensant. Grâce à la Douleur ai-je envie de dire, cette douleur que l’on veut éradiquer partout. Serait-ce donc que le chien a envie de se suicider ?

      La gnose que je viens de déballer, seulement consciente de quelques initiés a un nom et ce nom est : ouafouafisme.


    • Hervé Hum Hervé Hum 4 septembre 2015 17:28

      @Xenozoid

      Seule la relation de causalité vécu est valable, l’autre, cela dépend de l’idée qu’on s’en fait puisque c’est théorique !

      Le déni est la force manipulatrice du pouvoir.

      La société humaine évolue, mais sa conscience reste obstinément figée dans la vision d’une planète univers, infini divisible en autant de propriétés, alors que la connaissance montre le contraire, une planète infiniment petite, limité et unique.

      Les maîtres de la société humaine savent très bien que leur pouvoir repose sur la propriété (espace et temps avec la monnaie) et elle seule, mais font tout ce qu’il faut pour le faire oublier aux autres, c’est à dire à leurs serviteurs et autres esclaves.

      Mais ils ont bien de la chance car pour l’instant, les serviteurs et les esclaves croient aussi que leur salut passe par la propriété et non la responsabilité, cela parce qu’ils n’ont pas encore réalisés qu’ils étaient suffisamment instruit et disciplinés pour s’affranchir de leurs maîtres. Ils n’ont pas encore compris ou plutôt accepté le fait que c’est à eux de s’affranchir de leur maîtres et non d’attendre que ces derniers les affranchissent.

      Mais comme dit lermontov avec le réflexe pavlovdien, il faut qu’ils prennent beaucoup de taloches dans la gueule pour commencer à réellement réagir. Bref, aujourd’hui, nos chiens s’ils sont moins intelligent, sont beaucoup plus conscient que leurs pseudos maîtres.


    • kalachnikov lermontov 4 septembre 2015 18:04

      Même quand son maître le maltraite par principe, le chien frétille de la queue dès qu’il l’aperçoit. C’est du déni, ça ?


    • Le Gaïagénaire 5 septembre 2015 01:34

      @lermontov 4 septembre 18:04

       
      les bébés aussi.


    • Hervé Hum Hervé Hum 5 septembre 2015 10:22

      @lermontov

      ta question est celle d’un toto, mais comme j’essaie de ne plus jouer les totologue...


    • kalachnikov lermontov 5 septembre 2015 14:52

      @Hervé Hum

      En hébreu ancien, le mot épouse signifie littéralement ’’possédée par un possesseur’ ; c’est aggravé par le fait que pour dire l’époux, on usait d’un mot qui signifie littéralement ’maître, possesseur’.


    • clostra 5 septembre 2015 19:58

      @lermontov
      On appelle cela un réflexe conditionnel
      s’il pensait à ce sujet (ce dont on peut douter car la douleur n’a jamais été un sujet à faire mémoriser mais plutôt à faire oublier) il aurait l’idée de se soulager quand même en toute discrétion.
      Ce qui remettrait les choses à leur juste valeur : se soulager est source de plaisir
      On pourrait disserter longtemps d’ailleurs à ce sujet, ce qui serait le propre de l’homme - la morale ? - jusqu’où se soulager peut nuire à la liberté d’autrui.
      Donc le chiot s’il se soulage discrètement n’importe où, c’est son maître qu’on va verbaliser.

      Il faut beaucoup penser, beaucoup apprendre à éprouver du plaisir pour faire quelque chose interdit lors de la phase de dressage qu’emploient certains parents ou enseignants qui n’ont pas compris ce que Françoise Dolto voulait dire, car on ne détruit jamais un réflexe conditionnel, on ne peut que le recouvrir ...


    • kalachnikov lermontov 6 septembre 2015 13:05

      @ clostra

      Il ne risque guère d’être conscient. Mais la faculté d’abstraction (se détacher de l’expérience) est là, de même que la réflexion, me semble-t’il.
      Ainsi, l’idée de se soulager* est là ; c’est le premier élan. Mais il y a un inversement du jugement chez lui. Ainsi est-il capable de se retenir et de supporter le déplaisir jusqu’à ses propres limites. Il y a eu une sorte de substitution dans son esprit ; une voix autre, la voix de son maître, a en quelque sorte supplanté celle de la nature. Mais ces deux voix coexistent, cela se remarque lorsqu’on décompose le mouvement ; l’élan premier est de se soulager, le second de se réfréner jusqu’à la limite du supportable. Une situation de conflit. Qu’il peut du reste gérer de lui-même en apprenant à demander à sortir qui est un signe indéniable de réflexion (il s’est intuitivement interrogé sur ce qui se passe et a déterminé une solution de façon à mettre un terme au conflit).

      Contrairement à ce que vous pensez le plaisir n’existe pas. Ce qui existe c’est de fait un contre-déplaisir, ce qui est très différent. Le second n’existe pas sans l’autre et l’éradication de l’un entraîne de facto la capacité d’advenir de l’autre. L’existence se déroule selon une bonne neutralité et à certains intervalles les instincts s’éveillent, du fait de stimuli internes ou externes. Par exemple, vous avez faim ; cet état est une souffrance ; vous parvenez à assouvir votre faim et de fait la satiété n’est nullement ce que l’on imagine ; c’est de facto une contre-faim.

      On emploie les termes pensée, conscience, etc, sans les explorer. Mal parler c’est déjà mal penser. Chez l’être humain, on détecte la faculté d’abstraction, la réflexion, et la conscience. Être humain est un concept intéressant d’ailleurs ; dans la langue et donc dans l’esprit nous nous opposons implicitement à tout le reste du règne vivant ; on ne dit pas être chien ou être chat par exemple. Ceci parce que quelque chose nous distingue et nous isole ; ce quelque chose est la conscience, une opération mentale complexe parce que rien sur le reste ne nous distingue des autres êtres vivants.

      Dans la théorie de l’évolution telle qu’élaborée par Darwin, il y a présence de cette idée : l’évolution va en se complexifiant. Il y a donc une notion de fil historique ou pour parler plus justement de cause à effet. Par exemple, la faculté d’abstraction précède la réflexion qui précède la conscience ; la conscience n’est pas possible sans réflexion ou faculté d’abstraction préalables. Et évidemment, chaque fois une cause (ou une conjugaison de facteurs) fait que.

      Concernant le chien, je vous ai exposé comment selon moi apparaissait faculté d’abstraction et réflexion. Le mode utilisé est le principe du plaisir-déplaisir à travers celui du châtiment-récompense. Mais concernant l’homme ? Comme on l’aura remarqué, chez lui, on ne trouve nulle trace à la naissance de faculté d’abstraction, réflexion et conscience.

      (*l’exploration de ce mot, ce que cela signifie et implique, révèle tout ce que j’ai dit.)


    • kalachnikov lermontov 6 septembre 2015 13:36

      @ Hum

      J’ai rapporté une fois que l’haplogroupe (marqueur de l’identité génétique) de Ramsès II est le même que celui d’une des grandes branches des Juifs vivant aujourd’hui (ne trouve plus mon lien). Rapporté aussi combien les Européens étaient descendants des anciens Egyptiens tandis que les Egyptiens modernes ne l’étaient pas du tout.

      http://af.reuters.com/article/egyptNews/idAFL3E7J135P20110801?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0

      En voilà une autre :

      http://www.journaldelascience.fr/genetique/articles/males-europeens-descendent-dune-poignee-dancetres-4710

      Et ce qui frappe aussi, au-delà du fait lui-m^me, singulier, c’est la durée, brève et récente.


  • Le p’tit Charles 4 septembre 2015 15:13

    Joli tableau...XV ou XVI eme siècle..et de qui.. ?


  • ddacoudre ddacoudre 4 septembre 2015 20:23

    bonjour dugué

    je partage le font et l’analyse sur le devenir. pas ton opinion sur la sciences et les savoirs même si nous savons que notre cerveau ou nos technologies atteigne des limite. c’est un peut comme avec la théorie du modèle standard, la découverte du boson de Higgs ne pouvait que ce faire puisque nous faisions tout pour le créer de toute pièce avec des instruments adapté à cela, puisque notre cerveau ne peut découvrir que ce qu’il est capable de comprendre et ce n’est pas la technologie qui le remplacera. si celle-ci fait des association que notre cerveau ne comprend pas elle servira à rien. mais heureusement nous sommes capable de passer au delà et les hommes auxquels tu penses ont compris que la découverte du bosons de Higgs signé la mort du modèle standard, car il est impensable que l’esprit humain soit supérieur à ce qui la créé.
    sauf que comprendre cela ne suffit pas à penser autrement tant notre culture et notre instruction verrouille nos esprits.http://ddacoudre.over-blog.com/2015/05/incapable-de-penser-autrement-nous-n-avons-plus-qu-a-attendre-la-tempete.html
    cordialement.


  • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 4 septembre 2015 20:38
    La science et la politique n’apporteront pas de solution aux problèmes majeurs de l’humanité

    Bernard Dugué non plus.  smiley


  • soi même 5 septembre 2015 14:04
    La science et la politique n’apporteront pas de solution aux problèmes majeurs de l’humanité, ouf cela est dit et maintenant l’on fait quoi ?

    C’est une invitation à plongé sans le mystique, au moyen age elle avait encore un sens, à notre époque c’est du nombrilisme inconscient !


  • clostra 5 septembre 2015 20:01

    Bernard, il faut arrêter avec les benzodiazépines ...


  • JC_Lavau JC_Lavau 7 septembre 2015 00:36

    Les zautres c’est tous des khons, mais heureusement le Prophète Dugué est là.
    Le génie Cryo est là, la saleté s’en va !


  • JC_Lavau JC_Lavau 9 septembre 2015 16:51

    Il faudra quand même rappeler que quand la presse aux ordres nous convainquait qu’il était urgent de faire la guerre à la Libye, il était impossible de trouver en bibliothèques une étude sociologique de ce pays, ni même une étude ethnographique, du reste préalable à toute sociologie dans un pays aussi disparate, de création récente. Je veux bien que les structures étatiques libyennes étaient fort faibles (Gaddafi faisait tout tout seul), qu’il n’y avait pas de tradition universitaire comme en Egypte, mais quand même... Un tel niveau d’ignorance ethnologique et sociologique devrait alerter. Il est strictement impossible d’établir une démocratie sans couches sociales en état de penser et de défendre la démocratie. On ne savait rien, on ne sait toujours pas.

    Approuver la révolution égyptienne ? Là aussi les études scientifiques étaient introuvables.
    Approuver l’insurrection islamique en Syrie ? Il a fallu Aymeric Chauprade pour nous livrer une étude historique et ethnologique qui tienne la route, et nous démontrer qu’il ne fallait surtout pas mettre les mains dans ce brasier multiséculaire.

    Vendeur de dieux, Dugué voudrait vous recruter dans sa guerre contre les sciences ; il se conduit là en dangereux charlatan.
    Sur un fil voisin Robert Bibeau cherche à vous convaincre que les savants et les instruits sont des traîtres à son prolétariat messianique, et se répand en insultes contre les instruits. Même style de charlatanerie.

    Malgré Dugué, la science et les savants demeurent indispensables, et le sont de plus en plus à mesure des millénaires et des siècles. Certaines sciences sont nettement moins développées que d’autres, voire tragiquement sous-développées, et parfois soumises à corruption par les puissances. Je suis de ceux qui travaillent à les amender, et non à les détruire. J’en paye un prix élevé, parfois proche du martyre : le communautarisme et la corruption se défendent férocement.

    S’il voulait faire oeuvre utile et honnête, Dugué vous démontrerait, après enquête détaillée, comment telle communauté d’apparence et de label « scientifique », se conduit de manière non scientifique, trahit la confiance que le contribuable est bien forcé de placer en eux tandis qu’il les finance contraint et forcé par l’impôt. Et s’il était scientifiquement fort, Dugué irait jusqu’à prouver comment ladite communauté dévoyée devrait s’amender, en prouvant les voies de progrès accessibles. Evidemment, Dugué ne fait rien de cela : gros manque de modestie, gros manque d’honnêteté.


Réagir