Commentaire de easy
sur Recensement ethnique = Racisme ?


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easy easy 29 juin 2011 21:19

Quand c’est la fête, tout le monde est léger, tout le monde s’embrasse, on est tous frères.

Quand c’est la crise, la misère, l’hystérie, l’agoisse, chacun passe à la jalousie et conçoit d’éliminer quelqu’un, parfois massivement.

Qui alors ? Qui éliminer quand on hystérise ou paranoïse ? N’importe qui, au hasard ?

Quelques uns font ça. Il tirent au hasard.
Mais c’est rare.

La plupart du temps, quand on en vient à concevoir d’éliminer des gens, on les sélectionne selon tel ou tel critère (religion, fric, couleur, langue, fringues, sexualité, politique...)

Quand c’est la fête, les statistiques raciales ou ethniques (je ne crise sur aucun de ces mots) ne me posent aucun souci et du reste, personne ne songe à en établir.

Mais ce n’est pas toujours la fête.
Depuis une paire d’année, c’est même plutôt l’angoisse, yaka voir la quantité d’anxiolytiques qu’on s’avale.
Alors les statistiques ou pire encore les repérages nominatifs des races ou ethnies ou couleurs ou origines, ça me fait un peu peur. Je ne perdrai jamais de vue que si les Nazis avaient si facilement repéré les Juifs c’était parce qu’ils étaient nominativement repérés, marqués, cochés, listés.

Les stats, ce n’est pas du nominatif. Certes. Mais c’est un bon début.


En dehors des hystéries, il y a autre chose. 
Notre monde, depuis les Etrusques, ne cesse de s’industrialiser (ça avait commencé dans les mines) Au début du XIXème siècle, tous les Français n’étaient pas passés sous les fourches de l’industrialisation.
Aujourd’hui, tous les Français y sont soumis. 

L’industrialisation-normalisation, qui depuis des millénaires ne vise qu’à obtenir les meilleurs rendements du matériel animal et humain, est parvenue au maximum de ce qu’elle peut tirer de nous en tant que n’importe-qui-fusse-t-il-diplômé.
Même en exploitant les différences de niveau de vie à travers les océans, l’industrie atteint ses limites sur ce réservoir de 6 milliards de n’importe qui.
L’industrie vit son pic de rentabilité du matériel animal et humain.

Les machines ont été spécialisées, les habitats aussi, les cultures aussi, les animaux aussi, les métiers aussi.

Il reste un seul espoir pour l’industrie. Et il consiste à sélectionner les matériels humains.

Chacun d’entre nous, quand il lance quelque anathème contre quelque sous-groupe humain et sous quelque prétexte que ce soit, offre sur un plateau d’argent des éléments de thèse à l’industrialisme et à son normalisme efficaciste) afin qu’elle puisse dire un beau matin que telle ethnie est utile, telle autre inutile.


Lorsque, pour une compagnie minière recherchant un filon de Wolfram, je faisais de l’échantilonnage de pierres sur une région, je ramenais de quoi établir une carte avec des statistiques de présence de ce minerai. Et c’est bien entendu en fonction de cette carte statistique que l’entreprise plaçait sa mine de façon à ce qu’elle soit la plus rentable possible.

Je ne me doutais pas qu’un jour, on en viendrait à faire la même chose avec les humains.
 
Mea maxima culpa.



De toutes manières, l’industrie n’attend pas notre permission pour établir ses cartes. Internet la renseigne déjà très bien sur nous et en allant bien au-delà de la couleur de nos yeux.






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