Commentaire de Ecométa
sur « En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables »


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Ecométa Ecométa 17 août 2011 10:58

Bien sûr excellent article.

La plupart des économistes, eux-mêmes, ne savent pas réellement ce qu’est l’économie ! Pour preuve l’excellent livre de Jacques Sapir, les « économistes contre la démocratie », ou contre la société ce qui revient au même ; alors, vous pensez : un Ministre et même Ministre des finances ? Et que dire d’un Président ?

Ce dernier, par exemple est persuadé que ce sont les riches, et uniquement les riches, qui font l’économie… et pour lui l’économie est un système de création de richesses… donc, forcément pour les riches et même les très riches ; le problème c’est que la richesse ne se partage pas mais se garde jalousement ! Des très riches, qui, visiblement fascinent ce Président.

A l’évidence l’économie, celle que nous pratiquons, reste d’ailleurs à savoir si nous faisons réellement de l’économie ; cette économie, spécifique, spécifique au spécieux, spécialisée au spécieux, fallacieuse : détruit autant de richesses qu’elle en produit… voire même beaucoup plus !

L’économie, comme actuellement et même depuis pas mal de temps, et véritable cercle vicieux du moyen pour le moyen, ne doit pas être un système de satisfaction des moyens mis en œuvre… de leurs seuls tenants et aboutissants ; l’économie doit être un système de satisfaction des besoins, de tous les besoins humains, ceux  individuels comme ceux collectifs, ceux essentiels, voire même moins essentiels, pourvu qu’ils génèrent de l’activité économique et relève d’une certaine éthique sociétale. Il faut cesser de raisonner l’économie en termes d’individualisme méthodologique, ou encore de seuls moyens, il faut la raisonner en termes histologiques : en termes de tissus économique ! L’économie est sociétale par nature  car sans société il n’y a pas d’économie possible !

Vous écrivez : « - quant à l’inflation, notre IPC (Indice des Prix à la Consommation) est bon, voire même trop bon ».

Effectivement, « même trop bon », car si une chose est naturelle en économie c’est l’inflation… qui, bien sûr, et comme toute chose, doit être maîtrisée, ni trop, ni trop peu, car c’est une possibilité d’augmentation de croissance ! Le problème avec l’inflation c’est qu’elle coûte au capital… d’où les politiques d’austérité au niveau européen ; l’inflation est combattu car, quand elle n’est pas maîtrisée, coûte au capital, ceci, contrairement à la spéculation, qui, elle, lui rapporte : plus exactement rapportes aux capitalistes !

Le problème c’est que ceci, cette lutte contre l’inflation, se pratique exclusivement par la baisse des prix, ceci, à partir de la baisse des coûts. La difficulté, c’est que si les coûts font les prix, et ils les font sans aucun doute, il se trouve qu’en même temps, dans une économie donnée…  mais qu’est-ce qu’une économie donnée en ces temps de mondialisation économique ; il se trouve  que les coûts, pour qui veut ouvrir son esprit économique, sauf à tout délocaliser, font aussi les revenus dans une économie donnée, et que baisser les coût de manière systématique, par principe systémique, revient à baisser les revenus ! Et, c’est ainsi que le tissu économique, dans une économie donnée, généralement une économie nationale,  se réduit comme peau de chagrin et que le chômage devient le seul mode d’ajustement de l’économie ; mais peut-on vraiment, dans de telles conditions de négation de ce qu’est une économie, parler encore d’économie ?

Il y a, là, dans cette trilogie, « fondamentale de ce que devait être une économie », celle des Coûts, des Prix et des Revenus, un ensemble systémique, même écosystémique, tout simplement « économique » dans la lettre et l’esprit, et totalement  indissociable ; mais c’est là une association que la mondialisation économique, que le libre échangisme qui la sous-tend et la soutient, qu’un affairisme avide en fait : n’hésite pas à mettre en pièces !

Un taux de chômage élevé et récurrent n’est maintenu que pour lutter contre l’inflation ; et c’est ainsi que le chômage est devenu la seule variable d’ajustement de l’économie moderne, celle du capitalisme financier qui n’aime pas l’inflation mais adore la spéculation ! Tout irait nettement mieux si nous mettions autant d’ardeur à lutter contre la spéculation que nous en mettons à lutter contre l’inflation !


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