Commentaire de Dany romantique
sur Pour une Europe Gaullienne


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Dany romantique 2 avril 2014 10:36

Faut-il encore le répéter...L’Europe est un sigle géographique recouvrant des nations. Ces nations n’ont rien à voir entres-elles, car issues de niveau très différents en terme d’acquits sociaux et de pouvoir d’achat ; sinon de les abolir par essence économique mercantiliste portée les néo-classiques successeurs d’Adam Smith (globalisation des marchés).

L’U.E. est bâtie sur la libre circulation :
-des marchandises, donc du commerce intra-concurrentiel de ses membres,
-des travailleurs, donc de la compétitivité du coût de production salarial, 
-des capitaux, donc des capitaux flottants, opérants sur les cours des bourses des matières premières, de l’énergie, et des produits dérivés financiers par le trading spéculatif THF générateurs de bulles, lesquelles sont toujours réparées par les deniers publics (dettes nationales qui ne peuvent qu’augmenter). 
Les recettes douanières avaient une double vertu : 1/elles apportaient une fiscalité aux comptes de l’Etat pour financer la dette, 2/ les D.D. rééquilibraient les prix et permettaient aux producteurs français de faire vivre l’emploi. 
L’U.E. c’est un moteur qui beigne dans un liquide de type € (huile moteur) une monnaie unique perchée arbitrairement sur la parité du $ en 2001 qu’elle a débordé depuis de 35%. Gros plouf sur le commerce concurrentiel, premier dégâts directs !
C’est l’économie capitaliste dite« de marché » dans un jeu concurrentiel du « mieux disant » du prix de l’offre. Les Etats/nations à fortes couverture sociales ne peuvent se mesurer sinon avec les pays à bas coûts, Asie et Afrique, Amsud, ça fait du monde. Sinon c’est le choix d’une baisse tendancielle du niveau de vie, en se crispant sur les fonctionnaires jugés pléthoriques (enseignement, hôpitaux, police,etc..). Le cas de l’Allemagne est singulier car installé sur une politique commerciale de « niche » avec des produits réputés à forte valeur ajoutée ; qui filent directe vers les classes riches des pays émergents (stratégie marketing dite « d’écrémage » à échelle du monde). Ses coûts de productions sont sous-traités en Pologne, en Slovaquie, en Roumanie, en Turquie, qui sont les vaches à lait. On ajoutera les mini-jobs par millions à 400 €/mois pour les victimes du néo-secteur industriel allemand érigé en sous traitance donneur d’ordre.
Voilà le modèle du fédéralisme. La prospérité ? elle est tournée uniquement sur les rentiers, les porteurs de capitaux, les titulaires de paradis fiscaux (d’abord les banques qui ont créé le shadow banking et ouvrent les comptes de l’off short), Les Elites d’une parodie de démocratie.
Tout ce système n’est pas construit pour le bonheur des peuples car ce n’est pas l’idée : même la consommation des gens est récupérée pour un processus d’aliénation travail/dettes/crédit dans un management tayloriste concurrentiel.

Pourtant, il faudra bien un jour qu’un ou deux pays majeurs de l’U.E. casse le « machin »...pour redessiner un modèle économique et...social, un vrai et...qui se fera respecter à l’international.  

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