Commentaire de REMY Ronald
sur Pour une Europe Gaullienne


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REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 13:19

Merci « scylax » pour votre commentaire.
Mon point de vue est hélas exprimé solitairement depuis 30 ans sans reprise par les médias et encore moins par les partis gaullistes.
D’où la surprise de lecteurs
(et le sentiment d’oxymore à la lecture du titre avant l’article lui-même).

Reste à savoir comment réaliser concrètement cette "indispensable utopie".
J’ai le sentiment que la majeure partie des impulsions réalisatrices viendront encore, hélas, essentiellement de la France. Sans doute le destin et génial fardeau de ce pays dans certains moments précis de son existence mouvementée.
Il serait souhaitable que cette avancée de l’Europe des nations, des peuples, de l’humanisme, de la solidarité et de la paix se fasse sans "troisième guerre civile européenne".

Le lent et frustrant pragmatisme des actuelles réalisations européennes était nécessaire et le demeure.

Mais à l’avenir, les pays devront être autorisés à certaines avancées démocratiques, bancaires, sociales et économiques sans attendre l’unanimité des 28 membres. Cette voie aventureuse (fatalement dangereuse) de "l’Europe à géométrie variable" doit maintenant être prise, sous peine de décevoir les légitimes attentes des populations ; donc sous peine de futur désastreux éclatement.

A ceux qui critiquent notre ligne d’Europe à « géométrie variable positive », nous répondons que l’Europe à « géométrie variable négative » existe déjà... au profit des « eurosceptiques » (dont la Grande-Bretagne).
Exemples précis de domaines « d’Europe à géométrie variable positive » : 
Diplomatie, défense, santé, prévention, sécurité, recherche, éducation, ...

En parallèle de cette liberté d’avancées communes, nous devons constitutionnellement simplifier et faciliter le droit aux peuples de choisir à quel moment rejoindre ou quitter librement telle ou telle structure européenne.

C’est aux peuples fréquemment consultés (en regroupant plusieurs « votations » à chaque fois) de décider les expérimentations, les renonciations temporaires et les grandes avancées européennes. C’est cette consultation fréquente institutionnalisée qui donnera confiance aux peuples, sans lesquels RIEN ne peux vraiment se faire et surtout... durer.

Certes, le résultat est que l’on voterait presqu’une fois par an. Et alors ?
Une économie financière pourrait se faire en jumelant de manière naturelle 3 ou 4 « votations » référendaires différentes en même temps qu’une élection municipale, cantonale, régionale, législative.

En résumé et conclusion : 
=> Nous sommes face à une haute finance internationale omnipotente, faisant parfois n’importe quoi et imposant son point de vue aux Nations.
=> Nous sommes confrontés aux trafiquants dont le sentiment d’impunité est croissant.
=> Les aveuglements ethno-nationalistes et isolationnistes augmentent également (l’Ukraine n’est pas le seul exemple spectaculaire de cet aveuglement nationaliste destructeur. A l’instare de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie, nombre de pays européens situés entre l’Ecosse et Gibraltar ont des menaces d’éclatement).
=> A tout cela s’ajoute les soucis sociétaux et environnementaux qui s’accumulent dangereusement.
=> Seuls les peuples unis et consultés régulièrement pourront imposer l’Europe des nations, humaniste, solidaire, écologiste, efficace, créatrice d’emploi et d’harmonie.

Reste à mobiliser, fédérer, organiser et démultiplier les "Euro-critiques constructifs". Les volontaires pour participer aux tables rondes oeuvrant à l’indispensable utopie" sont les bienvenus.


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