Commentaire de Thierry SALADIN
sur TAFTA : L'UPR lance une grande pétition pour demander à François Hollande l'organisation d'un référendum


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Thierry SALADIN Thierry SALADIN 27 octobre 2014 12:03

Bonjour eau-du-robinet,

Si vous me le permettez, je répondrai point par point à l’intérieur de votre dernier message. Ce sera plus clair. J’ai également laissé votre mise en forme telle quelle, sauf le fait que vous êtes mis en italique.


@Thierry,


 

« je confirme que nous ne sommes pas à la même longueur d’onde.... mais la pluralité est pour moi une richesse.
.
— début de citation —
« Vous voyez, il y a du travail à faire dans ce domaine à l’UPR... »
— fin de citation —
.

 


Et vous, croyez vous pas pas qu’il y à encore plus de travail chez des autres parties politiques ?
 »

Précisément, il y a belle lurette que je ne me fais plus aucune illusion sur les autres partis politique français. J’espère encore, au nom de mon incorrigible optimisme, en ce nouveau parti qu’est l’UPR.

 

« Les problèmes, c’est que vous ne semble pas vouloir comprendre, doivent être règle dans un certains ordre !
.
Il faut restaurer prioritairement un fonctionnement démocratique en France et pour cela il faut qu’on restaure dans un premier temps notre souveraineté. Et pour la retrouver il faut sortir de l’Europe, de l’Euro et de l’OTAN !
  »

La réponse qui consiste à dire que « ce n’est pas prioritaire », je la connais. C’est une manière polie d’enterrez la question.

 

« Alors vous vous nous prenez le choux avec la loi FIORASO hors ici le sujet est le grand marché transatlantique !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 
.
 »

 

Visiblement, vous vous énervez, puisque j’ai compté pas moins de 24 points d’exclamation.

Cette colère, ne cacherait-elle pas le fait que vous n’auriez pas de réponse aux questions posées dans mon précédent message ? Tout comme Fifi, du reste, qui a un peu plus que vous le sens de la mesure.

 

Le Grand Marché Transatlantique, eh bien parlons-en : Cela ne vous choque pas que les négociations soient faites dans le secret — ça, vous le savez tout comme moi, mais également en anglais ?

 

 

« Ce genre de du sujet que vous abordée sont secondaires (Oui, vous vous répétez) et conduisent les gens à se deviser !
.
le projet de l’UPR est de rassembler les français sur de sujets essentielles, vitales, puis plus tard il sera temps de débattre des sujets de second niveau !
 »

Ah bon ? Parce que, selon vous, défendre la langue française en France, favoriser la connaissance de la langue française pour nos écoliers sont des sujets qui pourraient diviser les Français ? Intéressant, comme information, et je dois dire que je n’y avais pas pensé. Ah, elle est vraiment bonne, celle-là !

 

Quand une personne fait un infarctus cardia-tique vous allez pas lui apporter un sirop contre le toux.
.


Restons donc au sujet qui est celui du grand marché transatlantique....

Eh bien, puisque cela semble tant vous faire plaisir, abordons cette question, et de front :

 

p. 65-66 L’hégémonie linguistique (…) en faveur de l’anglais serait une fort mauvaise affaire pour la France ainsi que pour tous les États non-anglophones de l’Union européenne, voire au-delà des frontières de l’Union.

 

Pourquoi  ? Parce que cette formule donne lieu à une redistribution des plus inéquitables, à travers cinq canaux qui sont les suivants :

1) une position de quasi-monopole sur les marchés de la traduction et de l’interprétation vers l’anglais, de la rédaction de textes en anglais, de la production de matériel pédagogique pour l’enseignement de l’anglais et de l’enseignement de cette langue ;

2) l’économie de temps et d’argent dans la communication internationale, les locuteurs non-natifs faisant tous l’effort de s’exprimer en anglais et acceptant des messages émis dans cette langue ;

3) l’économie de temps et d’argent pour les anglophones, grâce au fait qu’ils ne font plus guère l’effort d’apprendre d’autres langues ;

4) le rendement de l’investissement, dans d’autres formes de capital humain, des ressources que les anglophones n’ont plus besoin d’investir dans l’apprentissage des langues étrangères ;

5) la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais.

L’existence même de ces effets distributifs est peu connue ; il faut dire que les travaux qui les signalent (certains effets sont déjà mentionnés, en français, depuis longtemps déjà ; voir par ex. Carr, 1985) sont restés relativement confidentiels. À ce jour, ils n’ont pas fait l’objet d’évaluation détaillée (Grin, 2004a) ; mais les estimations préalables effectuées dans le chapitre 6 indiquent que ces montants se chiffrent en milliards d’Euros annuellement. Dans tout autre domaine de la politique publique, de tels transferts seraient immédiatement dénoncés comme inacceptables.

 

Je pourrais continuer, mais par respect pour vous, je m’arrête là.

 

Le Rapport du professeur François Grin (2005), entre autres une saine lecture pour ceux qui veulent se coucher plus intelligents que ce qu’ils étaient le matin même.

 

Cordialement.

 


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