Commentaire de jean-marc
sur UberPop ou le laisser-faire économique


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

jean-marc D jean-marc 26 juin 2015 20:23

@ l’auteur

Bonjour,
Plaidoyer pour en quelque sorte qu’un service au service du public devienne public ?
Quoiqu’il en soit, perso je fais un point d’ensemble, mais çà n’est que mon humble avis.
D’un côté on a un Etat qui établit de fait un quasi monopole en délivrant des licences (tout comme les licences IV dans le secteur CHR, tout comme les débits de tabacs, par exemple) au compte gouttes et qui dans le cas des taxis en particulier sont transmissibles en cas de cessation d’activité. Ces licences coûtent au départ très cher, sont négociables entre parties à leur cession, posent des conditions obligataires qui imposent des recours aux tiers (formation, assurance professionnelle, mises aux normes répétitives draconiennes ), de façon à non seulement imposer une activité dans certaines branches d’activité, mais servent aussi à aussi et surtout prélever le maximum d’impôts directs ou indirects. Avec tous les abus possibles A tire d’exemple, je suis dans l’incapacité de me déplacer au delà d’un périmètre très court, sans voiture car trop cher pour un rendu de service minimal et devant me déplacer chaque semaine en clinique à 5 km de mon domicile, j’ai le choix entre prendre un taxi conventionné qui me réclamera un forfait de 34 euros aller et retour -inutile de préciser que le taxi n’acceptera la course que sur une courte distance, évidemment, remboursables par la SS environ 3 mois après la dépense- le déplacement en VSL qui me dispensera de l’avance de fonds mais qui coûte 10 euros de plus par trajet et encore faut-il en trouver un rapidement dès lors où la gamelle (comme dit Spartacus) de la SS oriente vers une autre option, et une ambulance classique qui facturera à la SS 58 euros par trajet. Pas sur que cela arrange le contribuable,
D’un autre nous avons une demande à priori en explosion.....
Conclusion simpliste à ce stade : une offre en berne, une demande en quasi explosion. Il y a quelques années, je faisait déjà la course à l’échalote à Nice, Nancy, Paris, Bordeaux, Lyon ou Boulogne sur Mer pour trouver un taxi rapidement,
Première solution : délivrer des licences en fonction de la demande.......ce qui revient en gros à une nationalisation, quoiqu’elle soit déjà en partie bien établie d’autant que les tarifs des taxis soient fixés par l’Etat, ce qui est un comble puisqu’il fausse d’autant plus le le marché de la concurrence,
Seconde solution : le co-voiturage, qui offre l’avantage de l’arrangement entre particuliers, réduit les frais et économise l’énergie et limite un tant soi peu la pollution, aide à réduire les bouchons et donc à raccourcir les temps de trajet, l’inconvénient principal étant donné le peu de développement possible en raison de a confidentialité du moyen, peu de possibilités au moment précis ou on en a besoin, sans compter que l’assurance ne couvre que le conducteur la plupart du temps, l’assurance du conducteur ne garantit pas le passager, 
Troisième solution : l’auto-partage, un peu similaire au co-voiturage, sauf qu’il faut cotiser à un service dont on peut très être bien de pas avoir réguliérement, laisser et reprendre la bagnole en un point déterminé, et encore à condition d’avoir réservé au préalable (c’est à dire quand, ça dépend...),
Quatrième  solution Uber Pop par exemple. Son avantage est évidemment le barrage au monopole, la libéralisation du marché, et donc probablement sur une période plus ou moins courte à une baisse des prix en sus d’une plus plus grande accessibilité, d’une réduction des temps d’intervention.
Il n’empêche que je me pose certaines questions :
- la société, américaine d’origine je crois, n’encaissera t-elle pas les profits au profit d’actionnaires étrangers, à mon avis oui,
- y a t’il favorisation de l’économie locale ? à mon avis non, cela sera au contraire une perte d’emploi et de futurs endettés en plus à la charge de la société, 
- quid des impôts ? y a t’il perte pour l’Etat, et donc répercussion possible sur le contribuable ? La réponse est déjà trouvée, bien sûr.
J’avoue qu’en ce moment je m’interroge beaucoup, lit les divers commentaires sur AG et ailleurs, avant de me forger une opinion définitive, mais je pense sincèrement pour l’instant qu’un taxi ayant en quelque sorte conclu une forme de contrat lors de l’achat de sa licence (qu’il mettra des années à rembourser, tout comme les les prêts de sa baraque), devant faire face comme monsieur tout le monde ou presque aux dépenses liées à son outil de travail ; devant comme monsieur tout le monde, vivre et faire vivre sa famille, a raison de défendre son job, quoiqu’on en dise.
Maintenant, libre à chacun de choisir, je ne le reprocherais à personne.
Perso, bref j’ai le choix : la marche à pied (de moins en moins supportable), le fauteuil roulant (merci quand il pleut), le scooter électrique (sauf que les batteries.....), le vélo (et dans huit jours, il est volé), et les solutions ci-dessus.

Bien à vous,

  

Voir ce commentaire dans son contexte