Commentaire de Emile Mourey
sur Du Caravage de Toulouse aux tableaux de Loches


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Emile Mourey Emile Mourey 18 avril 2016 16:36

Correction


Merci de rayer « une lampe à huile suspendue semble avoir été rajoutée ». Il s’agit des armes du cardinal Philippe de Béthune.

Je viens de découvrir le site https://1895.revues.org/499, très, très instructif et très convaincant. On pourrait comprendre que c’est après avoir vu les originaux que Caravage aurait exécutés suite à une commande que Philippe de Béthune lui en aurait demandé des copies. Or dans le lien, il est dit que Philippe de Béthune les déclare comme des originaux. Je doute un peu à cause du visage du Christ. En effet, Caravage prenait comme modèle les hommes du peuple et c’est un peu une provocation de sa part de montrer un homme du peuple comme tout un chacun, même avec des grosses bajoues, tel qu’il figure dans le tableau de Londres. En revanche, il est logique de penser que Philippe de Béthune ait demandé pour sa reproduction une tête du Christ plus conforme, c’est-à-dire plus mince.

La question est de savoir si c’est Caravage, lui-même, qui a peint « de sa main » les tableaux de Loches ou s’il s’est fait aider ou s’il a tout simplement laisser un élève le faire (donc dans une logique commerciale, ce qui expliquerait les doubles qui existent pour d’autres tableaux). Dans ce dernier cas, on comprendrait l’intérêt pour Caravage d’avoir fondé une école. Or dans mon interprétation du tableau intitulé « Le mariage de la Vierge », seuls deux élèves sont représentés. L’un étant Guido Reni, reste l’autre. Or Guido Reni a pour lui son oeuvre qui plaide en sa faveur. Son tableau « l’archange Gabriel » écrasant le mauvais témoigne de sa maîtrise. À noter en passant que la tête de ce mauvais rappelle curieusement celle du Caravage alors que pourtant celui-ci était mort à la date de réalisation de cette peinture.



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