Commentaire de Emile Mourey
sur Bibracte au mont Beuvray ? Confrontée aux textes, la grande faillite de l'archéologie française


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Emile Mourey Emile Mourey 13 juillet 2016 12:31

@diogène

Bien sûr que c’est la question qu’il faut poser. 

C’est complètement fou. C’est à croire que Platon se paye notre tête. Il aurait pu écrire avant qu’existent les colonnes d’Héraclès, à supposer que les anciens aient dressé des colonnes de part et d’autre. Non, il a bien écrit « avant le détroit » en donnant au nom grec que nous traduisons par avant, un sens temporel. Autrement dit, il dit que le détroit qui existait de son temps, n’existait pas au temps de l’Atlantide, mais qu’à la place s’y trouvait l’île Atlantide, c’est-à-dire ce qui sera le continent Gaule et Espagne. Oui, c’est complètement fou car dans son récit, il commence bien par faire la description de notre côte méditerranéenne (le port au goulet resserré qu’est Marseille). et comme il continue ensuite par la côte atlantique (la succession d’îles qui, par cabotage, permet d’arriver au véritable continent, de l’autre côté de la Manche), il lui a bien fallu passer par le détroit.

Il y a peut-être une autre explication. Nous traduisons le mot grec « στόματος » par détroit. Est-ce vraiment le sens du mot origine ? Les traductions automatiques par internet donnent plutôt le sens de bouche, ou oral. Dans l’esprit de Platon, il s’agirait donc d’un trou, un trou qui n’existait pas au temps de l’Atlantide. Cela signifierait donc que l’Espagne touchait alors à l’Afrique, mais alors, pourquoi dit-il par ailleurs que la Libye (l’Afrique) était également une île.

Faut-il simplement comprendre qu’au temps de l’Atlantide, la voie maritime n’était pas ouverte, bizarre ! 

Pas d’explication logique. Ce qui intéresse Platon, c’est de rappeler aux Grecs de son temps la vertu oubliée des Anciens athéniens.

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